•     C'est dès l'Antiquité que le rôle des prêtres fut essentiel en matière de préparation des médicaments : chez les Hébreux et les Gaulois par exemple, et la tradition chrétienne a repris cette idée du prêtre guérisseur. Jésus-Christ lui-même représente le sauveur des âmes et le guérisseur des corps, ce qui conduire l'Art à traiter abondamment du thème du "Christ apothicaire". (cf. également Hector Durville, Magnétisme personnel ou psychique) [...] Au fil des siècle, cependant, les apothicaires vont se défendre contre ces concurrents sérieux qu'étaient les ecclésiastiques. Les textes tant profanes que provenant des autorités religieuses vont progressivement interdire au Clergé d'exercer la pharmacie. En pratique, et jusqu'à la Révolution française, l'ouvrage de Jules Tournier (Le Clergé et la Pharmacie avant la Révolution 1938, Thèse Univ. , Paris) démontre que de nombreux remèdes seront préparés et vendus par le Clergé. [...]
        La loi de Germinal réserve le métier d'apothicaire aux seuls pharmaciens diplômés. Cependant, de nombreux documents, tout au long au XIXe siècle, attestent que le rôle du Clergé dans la préparation et la dispensassions des remèdes va se poursuivre. [...] En 1828, la pharmacien M. Blanchard va même jusqu'à admirer, dans sa Petite pharmacie domestique à l"usage des personnes bienfaisantes, "ce vénérable pasteur qui, ministre d'un Dieu de charité, mettant à profit le peu de connaissances médicales qu'il a acquises, prépare quelques potions simples qu'il porte lui-même au malade qu'il a déjà soulagé en lui faisant entendre les paroles d"un Dieu miséricordieux ?" [...] Même si l'on en croit les statistiques de 1861, sur les 853 guérisseurs répertoriés dans 32 départements, on dénombre 161 membres du Clergé. [...]
        Dès 1833, un mémoire de 50 pages de Pelletier, président de la Société de prévoyance des pharmaciens du Rhône, attire l'attention sur la laxisme des préfets qui, dit-il tolère l'exercice illégal de la pharmacie par les communautés religieuses. [...]
        En 1853, le problème est toujours le même comme en témoigne le Dr Clément Brault [...]. En bref, ces méthodes sont donc soutenues par le Clergé, et les autorités civiles, mais parfois même par les médecins ou pharmaciens. Ainsi, le Dr Cazin, qui reçoit la médaille d'or de l'Académie de Reims en 1852 pour un livre dans lequel il souhaite la création d'une commission communale de charité dans chaque village, composée du maire, du curé et d'un conseiller municipal. Et il ajoute : "Il sera établi dans chaque commune une petite pharmacie, chez l'un des membres de la commission. Le Curé, appelé tout naturellement par une vocation toute providentielle à seconder le médecin, paraît devoir être plus particulièrement chargé du dépôt des ressources thérapeutiques." [...]
        C'est aussi le flou légal et réglementaire qui favorise la situation ambiguë qui perdurera pendant plus d'un siècle [...]. Ainsi un document administratif émane du ministre des CUltes qui écrit une lettre à l'évêque de Saint-Brieux le 27 novembre 1862. Cette lettre autorise les soeurs à "préparer seulement les tisanes, les potions huileuses, les potions simples, les loochs simples, les cataplasmes, les médecines, et autres médicaments magistraux semblables dont la préparation n'exige pas de connaissances pharmaceutiques bien étendues." [...]
        Il faudra attendre la loi 1941 sur la pharmacie pour définitivement clarifier la situation juridique. [...]
        Donc, la loi de Germinal ne mit pas fin à l'exercice de la pharmacie par le Clergé séculier ou régulier.  De nombreux religieux ou prêtres vont poursuivre la fabrication ou la dispensassions des médicaments en s'appuyant sur les ambiguïtés de la loi et des décrets, mais aussi sur l'absence de fermeté des autorités civiles et ecclésiastiques. L'exercice de la charité explique sans doute un bonne part la poursuite d'une pratique condamnée par la plupart des professionnels de la santé au XIXe siècle. Mais les intérêts financiers ne sont pas absents comme en témoignent les cas exemplaires de l'abbé Perdrigeon, de l'abbé Oudin ou de l'abbé Kneipp. C'est aussi l'attrait pour la Science en plein essor qui pousse sans doute certains membres du Clergé à pratiquer l'exercice illégal de la pharmacie. La confusion des genres entre soin du corps et soin de l'âme va en tout cas finir par disparaître après la seconde guerre mondiale et la loi de 1941, avec l'appui de toutes les parties concernées.

    Bruno Bonnemain, Le Clergé et l'exercice illégal de la pharmacie en France au-delà de la Révolution française
    In: Revue d'histoire de la pharmacie, 92e année, N. 342, 2004. pp. 277-302.
    source : persee.fr


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  • Le cerveau mystique

        * Isabelle Raynauld, 2006, 52 min 15 s



    Documentaire qui explore les états de grâce vécus par les mystiques et les personnes en état de méditation. Une occasion d’accéder au cœur du chapitre le plus récent de la recherche scientifique portant sur ce phénomène. Des carmélites et des moines bouddhistes ont accepté de se prêter à l’expérience : le film présente les travaux exploratoires d’une équipe de l’Université de Montréal.

    source : http://www.onf.ca/film/cerveau_mystique/


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  •     Silence is the divine manner of manifestation. God reveals Himself to the listening ear of faith in complete stillness. IN SIlence, we find God and commune with the Spirit of all flesh. Be still and in the holy awe know that God exists. To know God means to cast off the coils of sensuous life and to enter the realm of spiritual thought. Casting off the bonds of mortal mind, we enter the SIlence of the inner soul and dwell on the thought of the Infinite and Eternal.

    Alfred Geiger Moses, Jewish Science (1920), p.135
    in Ellen M. Umansky, From Christian Science to Jewish Science
    Spiritual Healing and American Jews
    , p.49
    Oxford University Press, Oxford, New York, 2005


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  •     Au XVIIIe siècle, Praga n'est qu'un village, avec quelques maisons et une église.
        Pour les Russes, ce faubourg représente le passage obligé vers Varsovie, la capitale. Là eut lieu la terrible Bataille de Praga en 1794, impliquant la Pologne contre la Prusse et la Russie. Les Russes gagnent, et après la bataille, le commandant russe Souvorov laisse froidement ses hommes piller et brûler entièrement la ville de Varsovie, voulant ainsi venger le massacre de la garnison russe de la capitale, au début du soulèvement en avril 1794. C'est le faubourg de Praga, surtout, qui en subit les sévices. On croit que 20,000 civils y sont massacrés par des soldats ivres de carnage. Selon certaines sources, non seulement Souvorov n'a rien fait pour les arrêter mais il les aurait encouragés. Le 5 novembre, les troupes polonaises, complètement démoralisées, se retirent vers le sud. Pour elles, c'est la fin de la guerre. Souvorov envoie un court rapport à la tsarine Catherine II : Hourrah - Praga - Souvorov. L'impératrice lui répond aussi brièvement : Bravo, feldmaréchal, Catherine. Dès son retour à Saint-Pétersbourg, le général est en effet aussitôt promu maréchal. En 1795, d'âpres négociations ont lieu entre la Russie, la Prusse et l'Autriche pour un troisième partage de la Pologne, qui cesse d'exister comme territoire indépendant pendant plus de cent-vingt ans.
        En 1815, le congré de Vienne crée le Royaume du Congrès, autrement dit le Royaume de Pologne.
            En 1872-1873, une épidémie de choléra ravage la ville de Praga. On enterra dans une cimetière (Cmentarz choleryczny) 484 morts et 7 soldats athés ou païens (en 1908, une ligne de chemin de fer nouvellement construite demande le tranfert des corps dans une fosse commune).
        Vers 1860, on commence la construction des gares et des usines. En 1877, on dénombre 100 maisons habitées par 1890 habitants.
        On voit sur une carte de 1825 que la quartier de Praga est toujours un village, avec surtout les fortifications de la rive gauche de Varsovie, le Fort Śliwickiego (datant cependant de 1835) en témoigne. La Citadelle date de 1879, et de 1883 à 1890. Alors que Louis Antoine est à Praga on construit les forts de l'anneau externe autour de Praga (Fort X "Augustówka" et "Siekierki", Fort XI "Grochów", "Grochów Duży", Fort XIA "Grochów Mały", "Grochów II", Fort XIIA "Lewinów", "Zacisze", "Ząbki", Fort XIII "Lewicpol", "Lewiopol").
        Les noms de rues commencent à être réglementés et et les routes pavées : Szeroka (la rue large), Brukowa (la rue pavée), Targowa (la rue marchande), Wołowa (rue des bouchers), Ząbkowska (rue des degrés). C'est le moment où on construit aussi des ponts. Mais la ville reste une dédale de rues et de marchés.
        L'église Notre-Dame de Lorette (Kościół matki Boskiej Loretańskiej), est construite en 1640 dans la rue de l'Hôtel de Ville (Ratuszowa). C'est le bâtiment le plus ancien de la ville de Praga.
        La synagogue de Praga, une des rares à présenté une forme de rotonde, est construite dès 1836. La Mikwé datant de 1911 existe toujours (c'est le dernier de Varsovie a subsister) dans la ulica Kłopotowska 31. Le cimetière juif était lui au nord de Nowa Praga. Mais on sait également que beaucoup de maisons de prières existaient : il en subsiste une dans la cour intérieure du 50/52 ulica Targowa.
        La cathédrale orthodoxe Sobór Metropolitalny Świętej Równej Apostołom Marii Magdaleny est construite de 1867 à 1868 par les autorités russes, pour la population émigrées de la ville. La Bazylika katedralna św. Michała i św. Floriana est construite entre 1887 et 1904.
        En 1865, le parc de Praga est créé. Il a 18,5 hectares entre les rues de l'Hôtel de Ville, des Jagellon, de la Solidarité et au bord de la Vistule. La même année on cré la rue des Loyers (Ulica Czynszowa). En 1865-67, la Rue de l'Acier (Ulica Stalowa) est tracée, elle prend son nom en 1891, nom qui lui vient de l'usine métallurgique de Varsovie créée dans les années 1878-1879. Louis Antoine arrive au début de l'année 1879 alors qu'on unaugure l'usine le 1er avril 1879. Initialement, la rue a été construite en bois avec des bâtiments de un ou deux étages dans lesquels vivaient la plupart des ouvriers. Avec le temps, a commencé à construire des maisons en briques de quatre étages. Au début du XXe siècle le pavage des rues et des trottoirs a été réalisé. De cette période sont conservés maisons en rangée de trois étages de la rue de l'Acier numéros 34, 36, 50, 52, 54 et 56. En 1868, le belge Seweryn Loewenstein apporte son capital dans l'entreprise de Stanisław Lilpop et Wilhelm Rau. De 1881 à 1890, l'entreprise aura créée pas moins de 14 autres usines en Pologne (notamment à Starachowice, le bassin industriel de la Pologne) et en Russie (dans le bassin houiller du Donbass, donc la capitale est Donetsk, à la frontière actuelle entre la Russie et l'Ukraine, à Dniepropetrowsk). De 1882 à 1886, elle aura aussi rachetée d'autres entreprises russes lui permettant de dominer le marché. En 1886, un personnage très influent auprès de Léopold II qui le fera baron en 1896, Léon Lambert, créera une filiale de Cockerill en Russie.
        En 1877, le tracé de la Petite Rue (Ulica Mała) est dessiné.
        La Révolution industrielle de la Russie (dont la Pologne fait maintenant partie) commence à la fin du XIXe siècle. Les usines Monopol Spirytusomy (Monopole des Spiritueux), Avia, Drucianka... abouti a une afflux croissant de la population.
        Dans presque toutes les arrières-cours de la rue Brzeska se trouvent des autel de la Vierge Marie. Elles seraient des repliques de la Vierge de l'Eglise księża salezjanie, de la rue Kawęczyńska. Elle marque la ferveur populaire des ouvriers.

        Le New York Times du 6 août 1915 décrit Varsovie "like Paris, too, it is a city of beautiful suburbs, among which are Praga and New Praga".
        C'est le seul quartier de Varsovie ayant survécu à la dernière guerre car l'armée soviétique l'avait déjà libérée de l'occupation allemande. On compte pas moins de 150 bâtiments historiques classés uniquement dans Nowa Praga, notamment l'ensemble de la Petite Rue (ulica Mała), la maison 57 de la Rue de l'Acier (ulica Stalowa), la Pałac Konopackiego, dans la Rue des Tireurs 11/13 (ulica Strzelecka), les acieries de Praga dans la Rue des Suédois 2/4 (ulica Szwedzka)

    sources :
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Praga
    http://pl.wikipedia.org/wiki/Ulica_Stalowa_w_Warszawie
    http://www.lfv.pl/pages_eleves/varsovie/marie.htm
    http://www.davidrumsey.com
    http://aborzek.webpark.pl/ulice/ulice.htm
    http://dziedzictwo.polska.pl


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  • source : wikipedia

        Vue de Varsovie sur l'autre rive de la Vistule et du village de Praga (à gauche sur l'image). On distingue bien l'Eglise Notre-Dame de Lorette à Varsovie (Kościół Najświętszej Matki Bożej Loretańskiej w Warszawie) et le Monastère de l'Ordre des frères mineurs (Klasztor Bernardynów).


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  • source : dziedzictwo.polska.pl

        Un plan détaillé datant de 1809 du village de Praga : une rue principale et une artère allant vers le retranchement militaire. Les fortifications nord de Varsovie ne protège pas encore le village.


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  • source : warszawa1939.pl

        En 1825, les fortifications de Varsovie n'entourent pas le village de Praga.


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  • source : dziedzictwo.polska.pl

        Le centre de Varosvie se trouve de l'autre côté de la Vistule, en bas à gauche sur l'image.


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  • source : dziedzictwo.polska.pl

        Vue de la rue Stalowa en 1911. On voit bien le caractère ouvrier du quartier de Praga. L'emplacement de l'Usine métallurgique où travailla Louis Antoine se situe en haut à droite [où on lit Rog Stalowe, "fin de la rue de l'Acier"]. Cliquez ici pour agrandir l'image.


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  • Le tribunal correctionnel d'Arlon vient de condamner à une amende de 52 francs, pour exercice illégal de l'art de guérir, un nommé C..., qui depuis quelque temps s'était installé à Athus et se disant disciple d'Antoine le Guérisseur, soignait de nombreuses personnes malades. C... avait réuni une nombreuse clientèle. Il a quitté Athus et n'a pas comparu devant le tribunal.

    L'Avenir du Luxembourg du Samedi 6 Juin 1914
    21e année, N°131
    source : http://mara.kbr.be/KBR_DL/press/external/multipage/JB421/1914/KB_JB421_1914-06-06_01_000.pdf


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  •     Parmi les dévotions au Père, nous avons déjà abordé plusieurs sens qu'on voulait flatter : Le goût (certains adeptes voulaient boire l'eau du temple ou de la source du Père), l'audition (sur la route vers Nandrin, pour le jour de la fête de Père, on avait créé "La Paix au tombeau", la seule chanson antoiniste), la vision (certains adeptes voulurent non seulement des photos de Père et Mère, mais aussi des médailles, voire des statues). L'odorat n'a jusqu'à maintenant pas était titiller.
        Mais abordons maintenant le toucher : j'ai déjà évoqué les médailles et les photos. Des caillous furent emportés de la tombe de Louis Antoine pour être emmenés en relique.
        Certains juifs religieux embrassent les rouleaux dans le me'il (le manteau de la Torah), parfois aussi les vêtements d'un rabbin vénérable. Dans la religion orthodoxe, il est aussi d'usage d'embrasser les icônes.
        Des adeptes se souviennent que dans le temple de Liège Hors-Château, certains antoinistes, avant de s'asseoir, s'approchaient de la photo du Père et l'embrassaient de la main comme on le fait d'une icône. On voit également un adepte caresser un tableau du Père dans un épisode de Strip-Tease.

     

    Dévotions au Père - le toucher


        Déjà à sa mort, on avait pris des précautions : " Des lauriers disposés tout autour [du cercueil du Père] par ordre de grandeur, laissaient le corps bien en vue et formaient un fond de verdure d'où l'emblème du Culte, l'Arbre de la science de la vue du mal, se détachait nettement ; cette disposition avait été prise pour empêcher les visiteurs de toucher le corps par superstition. " (Pierre Debouxhtay, p.197).


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  •     A Varsovie, Antoine assista à une émeute dont la répression fut terrible : on accrochait des icônes aux fenêtres pour se sauver de la fureur des soldats ; on pendit des hommes sur les places publiques. Ces évènements dont il fut témoin épouvantèrent Antoine et l'amenèrent à de nouvelles idées de réformation de la société par la bonté.
    Journal de Liège, 26 juin 1912, in Pierre Debouxhtay, p.49

        Nous n'avons rien trouvé pour les années pendant lesquelles Louis Antoine était à Praga de 1879 à 1884 mais on sait qu'il y en eu encore en 1905 (cf. The New York Times).
        Cependant son séjour correspond à la vague de violence contre les Juifs en Russie. En 1881 éclatent plus de cent pogroms : les principaux sont ceux d'Elisabethgrad (Kirovohrad aujourd'hui) le15 avril 1881, de Kiev le 26 avril, d'Odessa  du 3 au 5 mai 1880, de Varsovie, alors possession russe entre décembre 1881 et janvier 1882 et de Balta le 22 mars 1882.
        Lors des événements de 1881, les pogroms étaient uniquement limités à la Russie, bien qu’une émeute à Varsovie ait fait 12 morts juifs, beaucoup d’autres furent blessés, des femmes violées et pour plus de 2 millions de roubles  de biens détruits. Le nouveau tsar, Alexandre III de Russie, accusa les Juifs d’avoir occasionné ces révoltes et promulgua une série de restrictions particulièrement sévères pour les mouvements juifs. Les pogroms  se poursuivirent de façon intensive jusqu’en 1884, avec finalement l’accord tacite du gouvernement.

        Un historien juif russe donne des détails sur cet évènement du 25 au 27 décembre 1881 : le jour de Noël 1881, un mouvement de panique a entraîné la mort de 29 personnes dans une bousculade après une fausse alerte d'incendie dans la l'Eglise Sainte-Croix. On a cru que la fausse alarme a été soulevée par des pickpockets, utilisant cette ruse pour leur permettre de voler les gens au cours de la panique. Sur les lieux et des personnages non présentes à ce moment-là ont commencé à répandre la rumeur, qui par la suite s'est révélée fausse, selon laquelle les deux voleurs à la tire était ayant été appréhendés étaient juifs.
        La foule à commencé à attaquer les Juifs, puis leurs magasins, les entreprises et les maisons juifs dans les environs da l'Eglise Sainte-Croix. Les émeutes ont continué pendant trois jours, jusqu'à ce que les autorités russes (qui contrôlait la police ainsi que des militaires dans la ville ) sont intervenues, arrêtant 2600 personnes. Au cours du pogrom de Varsovie deux personnes ont été tuées et vingt-quatre blessés. Le pogrom a également laissé un millier de familles juives dévastées financièrement. Dans le mois suivant, environ un millier de Juifs de Varsovie a émigré aux États-Unis. Le pogrom a aggravé les relations entre les Polonais et les Juifs, et a été critiquée par l'écrivain polonais, Eliza Orzeszkowa, et plusieurs autres militants notables.

    sources :
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_des_Juifs_en_Pologne
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Pogrom
    http://en.wikipedia.org/wiki/Warsaw_pogrom_%281881%29


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  •     Simon Kimbangu, né le 12 septembre 1887  à Nkamba près de Mbanza-Ngungu  et décédé le 12 octobre 1951 à Élisabethville (actuelle Lubumbashi), est un religieux congolais.
        Né dans l'État indépendant du Congo (futur Congo belge), il devient prédicateur dans les années 1920 et commence son ministère de prédication et de guérison le 6 avril 1921 à Nkamba. Connu pour ses enseignements qui donneront par la suite naissance au kimbanguisme.

        Fils de Kuyela et Luezi Kimbangu, Simon est baptisé par la Baptist Missionary Society en 1915 et devient alors catéchiste. C'est à cette époque qu'il dit recevoir une vision divine, qui lui ordonne d'aller prêcher et guérir les malades. L'histoire veut qu'il ait alors guéri une jeune femme dénomée Nkiantondo au nom de Jésus-Christ, dans son village natal de Nkamba. Il acquiert vite la réputation de ressusciter les morts, de rendre la vue aux aveugles, de faire parler les sourds et muets, de marcher les paralytiques et de chasser les esprits démoniaques. C'est ainsi qu'il attire à ses prêches des milliers d'auditeurs et qu'il cause la méfiance des autorités belges. On le surnomme Ntumua ya Nzambi'a Mpungu, traduction en kikongo d'« envoyé de Dieu tout puissant ».
        Bien que la prédication de Kimbangu n'ait pas de contenu politique affirmé, il prédit néanmoins la libération de l'homme noir sur un plan spirituel et physique, l'indépendance du Congo et la reconstitution de l'Empire Kongo, prophétisant la « deuxième indépendance » (dipanda dianzole en kikongo). Il ajoute qu'un jour l'homme blanc deviendra noir et l'homme noir deviendra blanc. Les autorités belges, alertées par les missionnaires catholiques et protestants, le font arrêter, ainsi que ses plus proches fidèles, le 12 septembre 1921 et l'accusent de sédition. Il est condamné à mort avant d'être finalement gracié par le roi Albert Ier de Belgique ; il voit sa sentence commuée en détention à perpétuité accompagnée de 120 coups de fouet.
        Durant ses trente ans d'emprisonnement, Kimbangu continue d'être considéré comme un leader spirituel malgré l'absence de contact avec ses fidèles. Il devient également un symbole du nationalisme congolais. Il meurt finalement à la prison d'Élisabethville (actuelle Lubumbashi) en 1951.

        En 1959, son Église est reconnue par le gouvernement belge et autorisée à exercer ses activités. En août 1969, elle devient membre du Conseil œcuménique des Églises, lors de la réunion de son comité exécutif à Canterbury  en Angleterre.
        De nos jours, l'Église kimbanguiste est établie dans plusieurs pays à travers le monde. À la mort de Kimbangu, c'est son fils Joseph Diangienda qui prend la tête de l'Église jusqu'à sa mort survenue le 8 juillet 1992, avant d'être remplacé par son frère Dialungana Kiangani (1992-2001) puis par son petit-fils Simon Kimbangu Kiangani.

    source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Simon_Kimbangu
    http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_kimbanguiste


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  •     Je me souviens de ce qui aurait pu être ma "première fois" si j'avais obéi aux ordres. L'interne d'un service où j'étais étudiant m'avait confié l'examen gynécologique d'une jeune patiente hospitalisée pour un problème... digestif. Il me déclara qu'il fallait bien que j'apprenne à faire un toucher vaginal et que ça faisait partie de l'examen complet. La patiente était une adolescente handicapée mentale, ce qui m'empêchât - du moins, je le pensais - de lui expliquer simplement le but de l'examen. Elle était d'une docilité totale et j'aurais pu user de l'autorité de ma blouse blanche. Je ne fis pas cet examen gynécologique car la seule idée de l'effectuer sans explication et sans motif me mettait terriblement mal à l'aise. Mais j'inscrivis dans le dossier, en style télégraphique : "Toucher vaginal : normal." Quand l'interne lut mon commentaire, il s'écriât : "Ben mon salaud, t'es gonflé d'être allé lui fourrer les doigts dans le vagin !" Je compris qu'il avait voulu me "bizuter" et que, persuadé que je ne ferais pas l'examen, il avait anticipé de pouvoir me reprocher mon manque de cran. Au lieu de quoi il me regarda avec dégoût, sans doute pour me donner le sentiment que j'étais un monstre, une sorte de violeur. Mais il ignorait que rien ne s'était passé. Depuis le début, ce "viol" n'avait lieu que dans son imagination.
        Cette histoire est assez typique d'une perversité très répandue dans le monde médical français. Elle s'ancre dans l'idée que les patents n'ont pas de libre arbitre et sont des jouets entre les mains des médecins. Dans cette vision des choses, les "bons" médecins seraient ceux qui "traiteraient bien" leur patients (au propre et au figuré) ; les "mauvais" médecins, ceux qui "en abuseraient". On sent ce que cette vision des choses a de paternaliste et de hautain, l'idéologie des médecins rejoignant ainsi celle des aristocrates de l'Ancien Régime, négriers à l'occasion, se distinguant par leur plus ou moins grande bienveillance envers serfs et esclaves.

    Martin Winckler, C'est grave docteur ?
    Ce que disent les patients, ce qu'entendent les médecins
    , p.193
    Editions de La Martinière, Paris, 2002


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  •     Le secteur de l'acier se développe après 1860. En 1850, les aciéries n'occupent que 275 personnes, alors qu'au cours de la période 1876-1880, il y en a 1 480 et 6 611 entre 1896 et 1900. En 1876, il n'y a en Belgique que trois aciéries, toutes situées dans la province de Liège. En 1900, elles sont au nombre de douze. La production passe de 76 524 tonnes en 1876 à 1 944 000 tonnes en 1910. Cette augmentation de production est une conséquence directe de l'arrivée en Belgique des inventions de Bessemer (1856), Siemens et Martin (1862-66) et Thomas et Gilchrist (1878). Cockerill se lance dans la production de l'acier Bessemer en 1863 ; l'acier Siemens-Mart est produit, en 1872, par la S.A. de Sclessin et, en 1886, à Angleur, on fabrique l'acier Thomas. (Adriaan Linters, Industria: architecture industrielle en Belgique, p.31-32 ; source : Google Books)

        En succession rapide, la nouveau procédé Bessemer est mis en route autour de l'année 1865 dans les usines de Hörde, Oberhausen, Ruhrort, Dortmund, Osnabrück, près d'Aix-la-Chapelle, à Königshütte/Chorzów (Haute-Silésie), en Bavière et en Saxe. (Johann Pechar, Kohle Und Eisen in Allen Landern Der Erde, p.112 ; source : Google Books)

        En 1852, la société Phönix établi, sous la direction de Toussaint Bicheroux, ses sateliers à Laar, à proximité de Ruhrort. La société a commencé à dominer l'industrie du fer de la ville. La Rheinische Stahlwerke s'établi à Ruhrort, qui ouvre en 1870, était presque la première à obtenir le droit d'utiliser le procédé Thomas (processus de convertisseur de base). (source : http://www.zum.de/whkmla/sp/0708/yongho/yongho2.html#idc18)

        Dans le journal, on a trouvé que les travaux de construction de l'usine Phoenix (aujourd'hui Mittal Steel) ont été entrepris par des travailleurs étrangers, la plupart Wallons, ce qui a été très mal vue par les travailleurs de la région. (source : http://www.derwesten.de/nachrichten/panorama/Schauerliche-Zeiten-in-Ruhrort-id898388.html).
        Pour la construction des usines, on parti à la recherche de 100 maçons ; étant difficile à trouver dans la région, on les fit chercher directement de Wallonie. Aujourd'hui, on peut voir des troupes entières de Wallons en manteaux courts, qu'il s'agisse des travailleurs de l'acier ou des maçons, courir les routes. Il semble vouloir travailler dans les hauts-fourneaux. La société veut bâtir pour les Wallons, qui ne parlent que le français, leur propre église et école, et un hôpital pour les travailleurs. Un médecin également est employé pour les travailleurs. Jusqu'à maintenant, on envoie les cas graves à l'hôpital de l'Institut diaconal de Duisburg, où les coûts sont à leurs charges. (source : http://kaffkescrimes.blogg.de/eintrag.php?id=97)

        Dans la région de Liège, le voisinage de la Prusse amène beaucoup d'ouvriers allemands dans les houillères et les hauts-fourneaux. Ils habitent dans les quartiers industriels et peu dans la vielle ville. (Excursion Pays de Liège, par le Bulletin de la Société de géographie de Lille, 1888, p.17 ; source : Gallica).

        La première pierre de la société a été posée en 1870 par l'établissement de la Société Anonyme Aciéries du Rhin à Paris par Barthold Suermondt, qui a été rebaptisée en 1872 Usines d'acier de la Rhénanie. En 1879, grâce à la médiation du directeur technique, Gustave Léon Pastor, à la fois pour les Acieiries du Rhénanie (Rheinische Stahlwerke) ainsi que pour l'Association des mines de houille et de la métallurgie de Hörde (Hörder Bergwerks- und Hütten-Verein), qui jusqu'à présent ont tous deux travaillé par le procédé Bessemer, le succès d'une première sur le territoire douanier allemand avec l'achat d'une licence de Sidney Gilchrist Thomas pour le nouveau processus Thomas. Cette innovation, mais aussi la distribution des sous-conduit pendant la durée de protection par brevet dans les 15 prochaines années, permis une augmentation rapide de l'activité. Par conséquent, les Rheinische Stahlwerke ont été honorés par la Rheinisch-Westfälischen Industrie- und Gewerbeausstellung (Exposition de l'Artisanat et de l'Industrie de la Rhénanie-Westphalie) durant l'année 1880 à Düsseldorf, avec la médaille d'argent. (source : http://de.wikipedia.org/wiki/Rheinstahl)

        Louis Antoine émigre à Ruhrort et Meiderich de 1871 à 1876.
        Dans la Presse du 06-07 juin 1876, on lit qu'il y a alors en Prusse 10 000 Wallons.


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  •     En lisant le récit de Roland A.E. Collingon, La Vie tourmentée de Louis Antoine, on peut être surpris par la violence du monde dans lequel vivait Louis Antoine. En effet, ce texte parut après celui de Robert Vivier n'est pas du tout dans les mêmes teintes : anachistes, émeutes, pistolets... Mais aussi épidémies, inondations, corruptions... Robert Vivier avait pour but de raconter "l'histoire d'une âme", "il cherche à offrir de son personnage une image plausible, cohérente, qui puisse rendre compte de l'oeuvre accomplie" (Lecture de Claudine Gothot-Mersch, p.364, in Robert Vivier, Délivrez-nous du mal, Editions Labor - Espace Nord). Du coup, il manque nettement un rappel des faits de l'histoire générale. Rolant A E Collignon restitue ces faits.
        Avec l'aide de journaux de l'époque, voyons à quoi ressemblait le temps à la fin du XIXe-début du XXe siècle, dans la région liégeoise. Mais rappelons d'abord quelques fait :
    - en 1830, la Belgique prend son indépendance deu Royaume des Pays-Bas : Roland A E Collignon commence son récit : L’Europe de 1830 assiste au réveil des nationalités. Un pays vient de naître ; il porte le nom que lui donna Jules César à l’époque des conquêtes : Belgique. Si le concept est mal défini, il n’est pourtant pas le fruit du hasard et sert plutôt d’alibi à des ambitions précises. A l’étranger, on demeure circonspect sur l’avenir de ce territoire que l’on regarde plutôt comme une entreprise rentable à l’avenir incertain. En France, les paris sont ouverts sur la réussite du projet et surtout sur sa durée éventuelle. Durera ? Durera pas ? En attendant, les groupes qui se forment au sein de l’Etat naissant distribuent déjà les rôles, on se répartit les taches en vue de se partager les futures parts du gâteau. Tout ce beau monde établit un programme d’exploitation digne d’enrichir la nation et tout est bon pour y parvenir le plus rapidement.
    - en 1839, une partie du Limbourg doit être cédée aux Pays-Bas ; 
    - Louis Antoine né en 1846 ;
    - le spiritisme, issu du spiritualisme, voit le jour aux Etats-Unis en 1848 et en France en 1857 : En 1848, quand les soeurs Fox apprirent à faire craquer leurs orteils, le monde occidental était le théâtre de maints remous. L'Europe voyait ses anciens empires menacés. La révolution industrielle plongeait dans une misère croissante, les classes laborieuses, engendrant la montée du socialisme. L'Amérique était déchirée par la honte de l'esclavage. Même la religion était malmenée, compte tenu notamment de son incapacité à suivre l'évolution de la société. En Angleterre, les réformistes prêchaient que le christianisme, historiquement parlant, s'était au mieux montré indifférent à la souffrance humaine et, au pire, l'avait nourrie. Aux Etats-Unis, la rigide hiérarchie cléricale représentait une sorte d'affront pour la démocratie jacksonienne. Le fait d'imposer un dogme  et de placer des intermédiaires entre Dieu et l'homme froissait l'esprit individualiste des Américains, après avoir en son temps scandalisé Martin Luther ; or, l'essentiel de l'action déployée au cours de ce siècle par le renouveau religieux visait à démocratiser l'Eglise. En un sens, le spiritisme prolongeait la réforme. (Les Mystères de l'inconnu, L'invocation des esprits, p.23) ; ce mouvement sera sévèrement condamné dès 1864 par l'Eglise Catholique perdant de plus en plus de terrain parmi le population ouvrière déchristianisée ;
    - en 1870, une guerre éclate entre la France qui perd une partie de l'Alsace-Lorraine et la Prusse désirant de dominer les Etats indépendants allemands et ayuant des vues sur la Belgique ;
    - en 1871, l'Empire allemand est fondé devenant une des principales puissances en Europe pouvant rivaliser contre le Royaume-Uni, la France et la Russie ;
    - en 1871, la Garde nationale et les ouvriers de Paris refusent d'accepter la défaite et prennent le contrôle de la capitale le 18 mars, mettant en place un gouvernement insurrectionnel : la Commune de Paris, qui sera combattue puis écrasée, avec l'accord tacite des Prussiens, lors de la « Semaine sanglante » (21-28 mai) ;
    - de 1871 à 1876, Louis Antoine travaille en Prusse dans la région industrielle de la Ruhr puis de 1879 à 1884, en Pologne russe, près de Varsovie ;
    - en 1878, deux attentat, commis par des individus agissant seul, ont lieu contre l'Empereur allemand ;
    - en mars 1886 éclate plusieurs émeutes dans la région de Liège et notamment à Jemeppe et Seraing.
    - de 1885 à 1908, Léopold II fait du Congo sa propriété ;
    - la fin du XIXe et le début du XXe siècle, voit la montée des nationalismes et des impérialismes, ainsi qu'une forte rivalité économique issue de la Révolution industrielle ;
    - en 1898, le Parti ouvrier social-démocrate de Russie d’inspiration marxiste mettant en avant la classe ouvrière, est fondé ;
    - en 1901, le Parti socialiste révolutionnaire, mettant en avant la classe paysanne, né à Berlin ;
    - dès 1905, un conflit semble inévitable entre la France et l'Allemagne qui ne peut obtenir de zones d’influence dans les colonies ;
    - un campagne internationale menée par le Royaume-Uni qui contraignit la Belgique à assumer le Congo en 1908, faisait de celui-ci sa colonie ;
    - en 1905 et 1917, après la Révolution industrielle et des mouvements de grève prenant de plus en plus d'ampleur, a lieu les Révolutions russes, durant laquelle s'affrontent l'armée rouge des Socialistes et l'armée blanche des tsaristes ;

    Mystification à propos d'un attentat contre Bismarck par un belge
        Nous avons donné récemment l'analyse d'un article de la Gazette de l'Allemagne du Nord, racontant qu'un nommé Duchesne-Poncelet, domicilié à Seraing (Belgique), avait proposé d'assassiner le prince de Bismarck, par lettres adressées à un archevêque français. Le journal officieux ajoutait que ces lettres avaient été communiquées par le prélat au gouvernement français et par celui-ci au prince de Bismarck.
        L'Indépendance belge d'hier dit à ce sujet :
        Nous recevons aujourd'hui de Seraing une lettre, signée Duchesne, qui nous explique longuement que complot, pris au sérieux par la presse allemande, n'a jamais été qu'une mystification imaginée après boire, et qu'il n'a pas été un seul instant question d'y donner suite.
        Voilà qui est parfait, et nous ne demandons pas mieux que de publier cette lettre ; mais un doute nous arrête : si nous étions mystifiés à notre tour ! Nous prions donc le signataire de cette lettre de justifier de son identité, de nous rpouver qu'il est bien le Duchesne dont a parlé la Gazette de l'Allemagne du Nord.
        Cependant il nous faut ajouter que peu de temps après nous recevions une autre lettre, émanant sinon de l'administration communale de Seraing, du moins de trois échevins de cette commune. Nous croyons devoir publier cette lettre officielle, d'où il semble résulter que la mystification a été plus complète encore qu'on n'eût pu le supposer :
       Province de Liége.
    Administration communale de Seraing
                        Seraing, 24 décembre.
        Monsieur le rédacteur en chef,
        L'Indépendance, dans son numéro 356 du 22 décembre, reproduit un article de la Gazette de l'Allemagne du Nord au sujet d'un prétendu complot contre la vie du prince de Bismarck, et qui daterait déjà de 1873.
        Dans cet article, notre administration serait nominativement citée comme ayant donné à l'autorité supérieure des renseignements circonstanciés sur la façon de vivre et les opinions religieuses de M. Duchesne-Poncelet, appartenant, tant par lui que par son épouse, à des familles honorables de notre localité.
        Nous croyons devoir protester énergiquement contre les allégations de la feuille précitée, en ce sens que jamais l'autorité locale n'a transmis officiellement les renseignements relatés, et nous laissons toute responsabilité à quiconque a pu se servir de notre autonomie pour procurer aux divers journaux l'occasion de nous mettre en évidence dans cette circonstance.
        Persuadés que vous voudrez bien insérer la présente dans votre prochain numéro, nous vous prions, monsieur le rédacteur, d'agréer l'assurance de notre parfaite considération.
                  S. Paul, échevin de l'instruction publique.
                  L'échevin L. Renard.
                  H. Fabry, échevin des finances.
    Le Temps, Paris, 27-12-1874
    source : Gallica

        Bulletin
        On écrit de Jemeppe  (Belgique) à la Meuse :
        « La commune de Jemeppe, une des plus importantes du bassin de Liège, a été cruellement éprouvée par l'inondation, qui l'a envahie avec la plus grande intensité.
        « Plus des deux tiers du village ont été submergés par les eaux, qui, dans beaucoup de rues, se sont élevées jusqu'à deux mètres de hauteur.
        « La population ouvrière, qui est très nombreuse, et le petit commerce sont dans une détresse navrante : nombre de familles sont réduites à la misère la plus profonde par suite du chômage forcé ot des pertes causées par le terrible
    fléau.
        « Grâce aux mesures promptes et énergiques prises par l'administration communale et le dévouement de courageux citoyens, on n'a heureusement à déplorer que des pertes matérielles. »
    L'Univers illustré, Paris, 15-01-1881
    source : gallica

    CURRENT FOREIGN TOPICS
    BRUSSELS, March 21. - Rioting was renewed to-day at Jemeppe, Tilleur, and Seraing. At the latter place some shops and the houses of some of the municipal authorities were wounded and 10 persons arrested. A number of rioters armed with revolvers caused a slight panic in this city. The disorder was not serious.
    The New York Times, March 22, 1886
    source : http://query.nytimes.com/mem/archive-free/pdf?res=9807E7DB1330E533A25751C2A9659C94679FD7CF

    The rioting in Belgium
    BRUSSELS, March 22. - The earlier reports of the Anarchist riots at Jemeppe, Tilleur, and Seraing, in Belgium, on Saturday night, were all far short of the actual truth. A great amount of property was damaged or ruined at each place by the rioters. At Liege, on the same night, thare was an open conflict between the troops which had been massed there for the protection of the place and a large body of Anarchists who were marching against the twn for the purpose of attacking and looting it. The fight was severe and prolonged, but finally resulted in the repulse of the Anarchists. They were not driven from the field, however, until the troops charged upon them with fixed bayonets. A large number of men on both sides were injured. Some idea of the serious nature of the Anarchist demonstration may be formed from the fact that to-day no less than 6,000 regular tropps are on duty guarding the district disturbed by the rioters on Saturday. The gendarmes and strikers ar Seraing are in desorganized conflict to-day, and both sides have been firing on each other. Many persons have been wounded.
    The New York Times, March 23, 1886
    source : http://query.nytimes.com/gst/abstract.html?res=9A05E4DB1330E533A25750C2A9659C94679FD7CF

        Sur les évènements de Belgique en 1886, lire le long article de la Revue socialiste, sur gallica. Ainsi que les divers articles du New York Times.

        Le phénomène se répète durant l'année 1892 (cf. the New York Times, May 5, 1892 et December 9, 1892).

        Le 10 octobre 1885, Louis Antoine donne des coups à Denis Collon. Le 5 février 1886, Louis Antoine est condamné, par le juge de Hollogne-aux-Pierres, à une amende de deux francs. A cette époque, Louis Antoine était occupé, en qualité de portier et d'encaisseur, à la fabrique de Lexhy, près de la gare de Jemeppe. On peut penser que la situation au moment où Louis Antoine donne les coups et son procès, l'atmosphère devait déjà être des plus tendue entre les ouvriers et le pouvoir.
    Pierre Debouxhtay, Louis Antoine et l'Antoinisme, p.50 et 299

        A quarante-deux ans, Louis Antoine se fixe définitivement à Jemeppe. Grâce à son travail et à celui de son épouse (qui a tenu une pension d'ouvriers à Varsovie), il a amassé un pécule. Il a fait bâtir plusieurs maison qu'il loue. Les loyers lui assurent une existence confortable. Cependant cette suffisance matérielle ne lui procure pas le bonheur. Sur le plan physique, il souffre de maux d'estomac. Sur le plan intellectuel, il est peu satisfait : il trouve la vie monotone, il est irritable au point qu'un jour il se bagarre et doit s'expliquer devant le juge. Il se morfond.
    Régis Dericquebourg, Religions de guérison,
    Antoinisme, Science chrétienne, Scientologie
    , p.13
    Cerf & Fides, Paris, 1988


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  • D'un chagrin j'ai fait un repos
    un film de Lætitia Carton



    C’est Jean Vigo qui t’a donné envie de faire ce film. Il disait qu’il voulait que ses films provoquent la nausée. Et qu’au moins au cinéma on ne puisse plus supporter la vue de ce qu’on regarde tous les jours avec indifférence, ou avec complaisance, en grandeur nature...

    source : http://www.film-documentaire.fr/D%20un_chagrin_j%20ai_fait-repos.html,video,2035


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  • 11.2
        Il leur dit: Quand vous priez, dites:
            Père! Que ton nom soit sanctifié; que ton règne vienne.
    11.3
            Donne-nous chaque jour notre pain quotidien;
    11.4
            pardonne-nous nos péchés, car nous aussi nous pardonnons à quiconque nous offense;
            et ne nous induis pas en tentation.

    source : http://www.info-bible.org/lsg/42.Luc.html#11
    cf. : http://fr.wikipedia.org/wiki/Notre_Père


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  •     Depuis le triomphe théorique de la mécanique quantique, élaborée au cours du premier tiers du XX ème siècle, un débat fondamental ne cesse de diviser scientifiques et philosophes : les propriétés des objets existent-t-elles indépendamment de l'observateur et de la mesure ou sont-elles au contraire produites par ces mesures ? Une particule peut-elle réellement se trouver simultanément à deux endroits différents avant d'avoir été observée ?

        En 1964, le physicien irlandais John Bell démontra qu'il devait exister des inégalités observables si notre monde était bien régi par la physique "classique" qui suppose des principes stricts de causalité spatiale et temporelle. Mais en 1982, dans une expérience historique réalisée à Orsay, Alain Aspect parvint à démontrer de manière rigoureuse, en utilisant deux photons émis d'une même source puis séparés par une grande distance, que les inégalités prévues par Bell étaient clairement transgressées et que le comportement de ces photons restait bien corrélés : toute mesure sur l'un des photons entraînait instantanément une modification du « comportement » de l'autre photon, exactement comme le prévoyait la théorie quantique.
        Cette expérience remarquable confirmait sans ambiguïtés la nature quantique de notre monde au niveau spatial en montrant que deux objets ayant interférés à un certain moment forment à jamais une espèce d'entité, quelle que soit la distance qui les sépare par la suite. Dans ce cadre étrange, toute mesure sur l'un de ces objets aura immédiatement un effet sur l'autre.
        En 1985, le physicien Anthony Leggett montra qu'il existait une inégalité similaire à celle de Bell, appliquée cette fois, non pas à deux objets séparés spatialement, mais à un seul objet mesuré à des instants diffèrents.Cette nouvelle forme d'inégalité fut dénommée« inégalité de Bell en temps ».
        En 2001, Antoine Suarez et son équipe parvint à démontrer à Genève, au terme d'une autre expérience tout à fait remarquable, que ces inégalités en temps n'étaient pas respectées au niveau quantique et que deux photons se comportaient toujours de la même façon alors qu'ils n'avaient eu, compte tenu du dispositif expérimental sophistiqué mis en œuvre, aucune possibilité de communiquer entre eux.
        Prolongeant celle d'Aspect, l'expérience de Suarez montrait que non seulement les deux photons agissait au niveau spatial comme s'ils constituaient une entité unique mais que l'ordre des évènements observés ne correspondaient à aucun ordre temporel précis et ne permettait plus de distinguer « l'avant » de « l'après » dans le déroulement de la causalité de cette fascinante expérience.
        Enfin, il y a quelques semaines, des chercheurs du CEA, au lieu d'utiliser un objet quantique comme un photon, un atome ou un électron, ont testé un circuit électrique macroscopique composé de jonctions Josephson et de condensateurs. En mesurant ce circuit, ils ont également montré que l'inégalité de Bell en temps était à nouveau violée. Cette expérience met donc en évidence des propriétés quantiques à un niveau macroscopique. Elle montre qu'en l'absence de mesure, le circuit n'a pas d'état électrique défini. A contrario, toute mesure de ce système modifie son évolution temporelle (1).
        Ces avancées de la physique montrent que le temps, tel que nous le concevons à notre échelle humaine ou à l'échelle cosmique, avec la relativité générale, change radicalement de nature et n'a plus de sens ou peut-être même d'existence au niveau quantique.
        Ces troublantes mais rigoureuses expériences nous conduisent plus largement à nous interroger sur la nature profonde du temps. S'agit-il d'une substance, existant indépendamment de tout objet, de tout observateur, ou d'une propriété émergente de la matière et de l'énergie, d'un simple paramètre physique ou d'une information que notre cerveau produit sur la nature ?
        Cette question essentielle reste plus que jamais ouverte mais elle déborde la science et passionne également les philosophes depuis l'Antiquité. Face à cet énigme insondable que constitue le temps, laissons le dernier mot au grand philosophe perse Avicenne qui, au début du XIème siècle donna du temps une définition d'une surprenante modernité qui intégrait cette dualité entre le temps ressenti par notre esprit et le temps physique : « Le temps est une forme déduite de la matière et produite par la conscience ».

    Note : 1. Une nouvelle preuve du caractère quantique du monde - CEA

    René TREGOUËT (www.tregouet.org ; Sénateur honoraire, fondateur du Groupe de Prospective du Sénat), Le temps existe-t-il ?

    source : http://www.notre-planete.info/actualites/actu_2439_mecanique_quantique_temps.php


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  • Notice n° 10073
       
    Série     0081/076-Restauration d'édifice de la Seine-Maritime, série générale
          Architecture / Archives
    Localisation     France ; Haute-Normandie ; 76 ; Rouen
    Edifice     Eglise Saint-Pierre-du-Châtel (ancienne)
    Adresse     Camille-Saint-Saens (rue) , anciennement Nationale (rue)
    Titre     Correspondance : problème de conservation d'une statue ; Occupation ; Restauration ; Utilisation ; Demande d'autorisation d'exercer le culte Antoiniste
          1926-1948

    Dossier travaux     Protection ; Clocher
          1945-1967
    Date tirage     1945
    Lieu conservation     Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (Charenton-le-Pont)
    Cote conservation     0081/076/0144
    N° document/(anc. ref.)     0081/076/0270
    Type document     Archives
    Liens Mérimée     PA00100826
          © Ministère de la culture, Médiathèque de l'Architecture et du Patrimoine, 2001.

    source :
    http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/mdp-etudes_fr?ACTION=RETROUVER&FIELD_98=LOCA&VALUE_98=%20Haute-Normandie%20&NUMBER=73&GRP=100&REQ=%28%28Haute-Normandie%29%20%3aLOCA%20%29&USRNAME=nobody&USRPWD=4%24%2534P&SPEC=1&SYN=1&IMLY=&MAX1=1&MAX2=100&MAX3=100&DOM=All

    cf. http://www.visite-de-rouen.com/st_pierre_du_chatel.htm



    Saint-Pierre-du-Châtel : une ruine perpétuelle…

        Son histoire remonte aux XVe et XVIe siècle. C’était alors une église paroissiale construite à l’emplacement d’une chapelle dédié à saint Pierre et appartenant au chastel des ducs de Normandie.
        En 1791, l’église est vendue à un négociant, Jean-Baptiste Payenneville. Elle fut alors transformée au fil des ans en fonction de ses propriétaires et de ses affectations (magasin ou écuries). En 1921, le propriétaire s’inquiète de l’état de l’église…les statues qui ornaient les contreforts sont sciées puis descendues. En 1926, l'église est classée à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques. En 1944, le bombardement du 30 mai détruit les maisons proches et l’église perd sa toiture (pas la charpente) et le pignon ouest. La charpente est mise à l’abri par les Monuments Historiques. En 1951, affaissement à cause d’une tranchée creusée rue Camille-Saint-Saens.
        Aujourd'hui, que faire ? un musée lapidaire ? un dépôt pour protéger des sculptures ? Rien ? Finalement comme si un projet était toujours en attente rien n’a été fait…
    source : http://rouen-ville-art-histoire.ac-rouen.fr/guerres.html

        A partir de 1924, c’est une entreprise de chauffage central qui investit les lieux, juste avant que le classement à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques n’évite la vente de la charpente et son départ probable à l’étranger.
    source : http://rouen.blogs.com/photo/2010/02/l-%C3%A9glise-abandonn%C3%A9e.html


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