• Auteurs :     Jean-Marie Leduc & Didier de Plaige
    Titre :     Les Nouveaux Prophètes
    Editions :     Buchet/Chastel, Paris, 1978, 365 p.

    Table des matières :
    Introduction (p.7-44)
        A la recherche du dieu perdu
        Dieu et les Dieux
        La tentation matérialiste
    Les nouveaux prophètes (p.47-340)
        des Aventistes du 7e jour et Mrs White à Zen
    Postface (p.341-342)
        « Ici et Maintenant »
    Annexe (p.343-356)
        La « Déprogrammation » professionnelle ou les sommets de l'intolérance
    Liste complémentaire (p.357-365)


        Les auteurs sont journalistes : Didier de Plaige à ce qui s'apellait alors Antenne 2, et Jean-Marie Leduc dans la presse musicale et producteur à la télévision. Didier de Plaige est également enseignant de yoga, et on imagine que c'est lui qui apporta la documentation. Cependant c'est peut-être Jean-Marie Leduc, qui par ces références musicales, apporte la petite chose qui fait de se livre quelque chose de différent (on le verra même dans l'antoinisme).
        Tout d'abord, on est en droit de se demander si c'est un livre sur les sectes ? En effet, le titre est Les nouveaux prophètes et les auteurs nous préviennent dans l'introduction : "Pour les sociologues, l'Eglise se distingue par ce qu'elle est « une communauté religieuse se donnant pour but de réunir l'humanité entière sous une seule règle de foi, un groupement comprenant aussi bien des pécheurs que des saints ». Cette définition ne lui seyant plus aujourd'hui, l'Eglise mérite bien désormais l'épithète de sectaire au sens propre comme au sens péjoratif". (p.29-30).
        Ensuite, on lit pour chaque mouvement une description neutre de la doctrine et des pratiques. Mais quand cela s'avère nécessaire, les auteur pointent les dérives sectaires qui ont été ou devraient être punis par la loi ou pour lesquelles le chercheur de voie devraient se méfier.
        Quelques exemples : pour la Méditation transcendantale et Maharishi Mahesh Yogi, on lit : 
        Pratique : « Vingt minutes de méditation matin et soir, à l'aide d'un mantra personnalisé, peuvent éclairer graduellement toutes les régions de l'esprit... La pratique s'effectue sans effort, tranquillement assis et les yeux fermés... » (hormis les yeux fermés, c'est ce que font les Antoinistes dans les temples).
        Le docteur Benson ajoute : « Des recherches et des tests effectués au Thorndike Memorial Laboratory de Harvard ont montré qu'il n'était pas nécessaire d'utiliser la méthode spécifique et le "secret" spécifique (le "son" personnel donné séparément à chaque élève) de la M.T., pour parvenir aux mêmes résultats ». (Question de, n°19, juillet-août 1977)".
        Cependant de nombreux observateurs s'interrogent sur la nécessité de réclamer un prix particulièrement élevé pour les nouveaux programmes de six mois... (environ 15 000 F pour le séminaire de développement des « Siddhis »).

        Concernant Georges Ivanovitch Gurdjieff, les auteurs citent Louis Pauwels (« C'est merveilleux d'avoir connu le démon... ») et Alexandre de Salzmann (« Je suis heureux de partir car je vaix enfin savoir, de l'autre côté, si c'était un Maître ou un démon ».).

        Ainsi, devant ce qui a été considéré comme une secte ou non, on constate deux caractéristiques dans la description : neutralité et pointage des dérives sectaires.
        C'est sur les Enfants de Dieu (The Children of God) et David Brandt Berg qu'on peut constater cette neutralité. Mais on lit aussi les dérives sectaires qui ne sont pas occultées (« Et pour tous, sans juger de l'engagement authentique de nombreux Enfants de Dieu qui cherchent une Nouvelle Compagnie de Jésus, l'idée que David Moïse se fait de ses "Bébés" actuels et futurs, et le climat dans lequel il les plonge, sont trop éloquents »).
        Concernant le Christ de Montfavet et l'Eglise Chrétienne Universelle de Georges Roux, on lit : « Le 21 juin 1968, à la suite de plaintes pour non-assistance à personne en danger et exercice illégal de la médecine, et devant l'attitude des journaux, Georges-Christ s'est volontairement retiré dans sa propriété près d'Avignon... ».
        Le traitement est le même pour tous, ainsi on peut lire, dans le chapitre concernant Moon et l'A.U.C.M. : «S'il est clair que les pouvoirs établis et les appareils politiques sont sur la défensive face à l'AUCM et aux Nouveaux Prophètes, et que la loi française n'a toujours pas prévu les cas de conditionnement psychique et les méthodes de lavage de cerveau, les particuliers touchés personnellement à travers leurs enfants, se sont rapidement organisés. [...] Il s'agit pour l'ADFI de "dénoncer les activités de certaines sectes dont le prétexte religieux ne sert que des finalités peu avouables". Il est à noter que plusieurs groupes de "défenses" contre les sectes émanent précisément de ces groupements politico-religieux qu'il s'agit ici de mettre en lumière, et qui ont trouvé là un excellent moyen de tromper leur monde. (Il convient par conséquent d'examiner avec beaucoup de soin leurs statuts et leurs actions, ainsi que l'identité de leurs responsables avant de s'en remettre à elles...) ». C'était en 1978, travaillant maintenant avec l'Etat, il est certainement clair que le cas ne se présente plus actuellement et l'on peut faire confiance à l'ADFI sans trop de crainte. Mais la mise en garde est valable pour tous. Concernant Moon : « Retenons enfin l'aspect temporel de la croisade de Moon qui, manifestement, ne partage pas l'idée répandue par le Christ pour qui le Royaume n'est pas de ce monde. [...] L'Unification mené par le Father Moon, en particulier dans les pays avancés depuis 1970, a le mérite d'introduire entre le matérialisme capitaliste et marxiste, une nouvelle voie. Mais elle cache mal, ou au contraire trop bien, son ambition temporelle. S'il est clair qu'ils veulent parfaire l'oeuvre commencée par le Christ, Moon et l'AUCM ont, de fait, une ambition puissante, en quête de richesse et de pouvoir. »

        Pour la Soka Gakkaï : « Les faits tendent à prouver que le climat instauré au sein de la S.G. est intolérant, xénophobe (anti-yankee surtout) et militant. [...] La Soka Gakkaï tira parti grâce à des méthodes para-totalitaires et avec une volonté d'hégémonie évidente, de la crise culturelle du Japon moderne. »

        Constatons qu'il aura fallu aux organismes français sur les sectes pas moins d'une dizaine de rapport et une trentaine d'années pour en arrivé au même point que les journalistes (Alain Woodrow en 1977, Jean-Marie Leduc & Didier de Plaige en 1978, Françoise d'Eaubonne en 1982), alors que la bonne méthode était déjà dans ce livre dès 1978 soit bien avant le premier rapport d'Alain Vivien de 1983.

        Venons-en maintenant à « Les Antoinistes et le Père Antoine ».
        Origine : Louis Antoine, né en 1846 près de Liège, en Belgique, accompagne son père et l'un de ses frères à la mine dès l'âge de douze ans. Puis il devient ouvrier métallurgiste. Il témoigne d'une ferveur religieuse exceptionnelle et précoce : quittant furtivement le travail pendant quelques instants, s'isolant dans quelque coin pour mieux prier...
        Après plusieurs séjours en Allemagne et en Pologne, il se fixe à Jemeppe sur Meuse. Il vient alors d'épouser Jeanne-Catherine Collon qui va devenir La Mère. Tous deux dispensent la Bonne Parole et viennent en aide aux pauvres, car ils ont déjà compris le sens de leur vie : « Leur conscience les sollicitait, sans trêve ni merci, d'aller de l'avant dans cette voie. »
        Le Père Antoine professe la religion catholique jusqu'à l'âge de quarante-deux ans, puis il s'applique à la pratique du spiritisme et développe ses qualités morales. Il fonde une première mission christique : Les Vignerons du Seigneur (1).
        C'est en 1906 que commence sa mission de Révélateur, de Prophète : Il crée le Nouveau Spiritisme (2), et obtient d'innombrables guérisons pour ses fidèles. Le Père Antoine est bientôt appelé le Régénérateur de l'Humanité. Ses fidèles introduisent une demande de reconnaissance de leur culte, considérant que le Père n'est en fait rien de moins que l'égal d'Adam, de Moïse et de Jésus.
        Les premiers Temples antoinistes sont déjàs apparus quand, le 25 juin 1912, le Père se désincarne... La Mère quittera ce monde en 1920 (3).

        Pratique et enseignement : Les Antoinistes pratiquent tous les matins l'Opération au nom du Père (sauf le samedi) et le dimanche, l'Enseignement du Père. Les Fêtes principales sont le 25 juin, la Fête du Père, et le 3 novembre, la Fête de la Mère (4).
        L'Enseignement du Père, « c'est l'enseignement du Christ révélé à cette époque par la Foi. Dans cet enseignement, le Père Antoine révèle le but de la vie, la Loi morale, les moyens d'arriver au Bonheur Suprême ; il raisonne l'âme, depuis son origine jusqu'au but qui lui est fixé ; il démontre l'incarnation et sa cause, l'intelligence et les fluides qui donnent la pensée ». Enfin sa révélation nous instruit sur l'histoire d'Adam et sur sa défaillance, sur la façon dont nous pouvons apprécier le rôle de Dieu, sa bonté, son amour.
        Le Culte est ouvert à TOUS : « On vient demander assistance en dehors de toute idée de religion... » L'Enseignement du Père est un modèle de tolérance, incorporant dans sa sagesse et de manière probablement non concertée, des éléments du christianisme et l'essence même du bouddhisme :
        « La moindre souffrance est due à votre intelligence, qui veut toujours plus posséder... On ne souffre pas à cause d'autrui ; nous sommes les seuls auteurs de nos souffrances... Souvenez-vous qu'il vous a été dit : je suis dans le Connais-Toi. »
        Le Père Antoine se réfère en permanence à une vision fluidique du monde et de notre fonctionnement psychique ; non seulement ce vocabulaire n'est pas contraire à nos connaissances scientifiques actuelles, mais il est proche de l'expérience vibratoire psychédélique, qui affirme : on perçoit le monde selon ce que l'on est..., ou encore à la manière de Cat Stevens : « La laideur est dans l'oeil... »

        Message : Voici selon le Père Antoine comment comprendre que le mal n'existe pas :
        « Telle est la pensée, tel est le fluide qui nous entoure. Ce fluide forme autour de nous une atmosphère par laquelle nous recevons toutes les sensations, qui diffère selon les actes que nous accomplissons. Les bonnes pensées l'éthérisent, les mauvaises l'épaississent. L'imagination du mal tente à accomplir de mauvais actes ; mais on ne peut toucher que ceux qui la possèdent également. Plus d'imagination avons-nous, plus voyons-nous le mal dans les autres et autant donne-t-il prise sur nous ; nous sommes autant insupportables que nous ne pouvons supporter les autres. Voilà la raison pour laquelle il y a des victimes... » (5)

        Implantation : Il y a actuellement de par le monde 59 temples antoinistes et 150 salles de lectures (les futurs temples) en France, Belgique, Hollande, Suisse, Italie, Algérie, Congo, Brésil, Guadeloupe, Etats-Unis, Grande-Bretagne, etc... Les Antoinistes sont près de 20 000, dont 2 000 frères et soeurs habillés de noir dans l'exercice de leur fonction.
        Chez les Antoinistes, nous est donné l'exemple d'un culte qui existe depuis trois quarts de siècle, à partir du message révélé en toute humilité par un homme pratiquement illettré : aujourd'hui encore, l'impulsion donnée par la Foi du « Grand Guérisseur de l'Humanité » permet à ses adeptes de faire quotidiennement l'Opération (prière et imposition des mains(6)) pour de nombreux malades.
        Autour des Antoinistes, cependant, gravitent quelques groupes certes moins recommandables...

        Bibliographie :
        L'Enseignement, par Antoine le Guérisseur (1905), Ed. Antoinistes.
        Révélation, par Antoine le Généreux (1910), Ed. Antoinistes.
        Le Couronnement de l'Oeuvre Révélée (1910), Ed. Antoinistes.

        Révélation des dix principes de Dieu par le Père [suivent les dix principes in extenso. Une image du Père est également présente en illustration].

    Adresses [suivent les adresses des temples et salles de lectures en France et en Belgique].


    (1) Je ne sais pas en quoi il qualifie les Vignerons du Seigneur comme une mission  christique.
    (2) Il s'agit du Nouveau Spiritualisme.
    (3) La Mère meurt en 1940, autre erreur dont je ne sais pas l'origine.
    (4) Les auteurs oublient le 15 août, Fête de sanctification du culte et de la Consécration du Temple de Jemeppe.
    (5) Ce texte diffère en quelques points du texte de la Révélation. Les auteurs n'ont-ils lus qu'une brochure ?
    (6) Il n'y a pas d'imposition des mains comme chez les Néo-Apostoliques, les Adventistes, les membres d'IVI ou de la Johannische Kirche de Joseph Weißenberg, ni du haut de la tribune, ni dans le cabinet de consultation.

        Didier de Plaige étant enseignant de yoga a réussi à faire ressortir les points communs avec le bouddhisme. Comme le disait Françoise d'Eaubonne, qui cite abondamment ce livre dans son Dossier S comme Secte : « Sans entrer dans les détails, Didier Deplaige, producteur à Antenne 2 et J.-M. Leduc, journaliste et musicien, qui respectent cet insolite mystique, affirment qu'aujourd'hui "autour des Antoinistes gravitent d'autres groupes certes moins recommandables". On peut en effet supposer qu'une secte si fort axée sur la guérison en dehors de la médecine peut s'ouvrir à toutes sortes de charlatans qui abusent de la crédulité et vivent de la pathologie des naïfs » (p.150).


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  •     Je me sens soudain très las. Mes souvenirs, tous ces fragments de ma vie incomplète m'accablent. J'aurais envie de m'étendre un moment en travers du lit, alors que tout me commande d'agir sans tarder. Je fléchis, quand justement j'ai besoin de toute ma lucidité... Une benzédrine m'aiderait, hélas ! je n'en ai pas. Qui m'en donnerait ? Jean-Paul oui, mais je ne me vois pas frapper à sa porte une dernière fois pour quêter de quoi réussir mon suicide. D'ailleurs, rien n'est plus traître qu'une benzédrine, car ce cachet rose me procurerait une euphorie biochimique, un reflux d'énergie. Cela veut dire que j'assisterais malgré moi à la naissance fatale d'un désir. Et tout désir, même celui de parler, est un désir de vivre. Au fond, je me tricherais moi-même : ce succédané de vitalité, dont je serais le lieu pendant les quatre ou cinq heures d'action du médicament, ne serait que mensonge ! Je m'accorderais un sursis, quand je sais que ma raison est faite, et qu'il ne subsiste pas d'autre désir en moi que celui de la mort. La vie s'échappe progressivement de mon corps et mon refroidissement futur empiète déjà sur ma température organique. Je suis prêt.
        Je n'éprouve plus rien, je sombre lentement dans l'inexistence. Mon corps est un souvenir, mon visage le moule impatient d'un masque mortuaire. La volupté, qu'est-ce que c'est ? J'ai désappris l'extase et sa venue éblouissante à travers les canaux secrets du sexe. Je ne connais plus rien, sinon l'endroit où j'ai stationné mon auto sur la rue Stanley, la façon de l'actionner et la route qui, par le pont Honoré-Mercier, va en droite ligne jusqu'à Beauharnois. Ce que je redoute le plus, en ce moment, c'est le sommeil. Il me semble que je n'aurais qu'à m'étendre sous les draps pour dormir instantanément d'un sommeil parfait...

    Hubert Aquin, L'invention de la mort, p.49-50
    Bibliothèque Québécoise, 2001


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  • Henri Constant - Le Christ, le christianisme et la religion de l'avenir - étude philosophique (1905)

    Auteur :     Henri Constant
    Titre :     Le Christ, le christianisme et la religion de l'avenir : étude philosophique
    Editeurs :    Schneider frères et Mary (Levallois-Perret), 1905, 685 pages (gallica)

     

    Recension :

    Henri Constant - Le Christ, le christianisme et la religion de l'avenir - étude philosophique (1905)

        Le Christ, le Christianisme et la Religion de l’Avenir est dû à la plume d’une haute personnalité militaire qui signe Henri Constant. C’est un excellent ouvrage, original par endroits, intéressant toujours. 
        M. Constant fait deux parts dans l’enseignement du Christ : l’une permanente, philosophique et morale, l’autre accidentelle, inspirée par les passions et les besoins du moment. Ces deux enseignements montrent que Jésus fut premièrement un rédempteur pacifique, secondement un conspirateur, un, réformateur agressif. Il réussit, par ce dernier moyen, à entraîner à sa suite une grande multitude d’hommes, de femmes et d’enfants. Mais comme il tenta alors de se faire passer pour le fils de Dieu, la plupart de ses disciples l’abandonnèrent. Il ne put reculer. C’était trop tard. Il fut pris. Les Juifs le condamnèrent comme blasphémateur, et Pilate, comme insurgé. 
        Dans la seconde partie de l’ouvrage M. Constant oppose les divers évangiles, pour en faire ressortir les contradictions, résume rapidement l’histoire du christianisme, en insistant plus particulièrement sur l’une de ses formes, le catholicisme, et cherche à démontrer qu’il n’y a rien de commun entre 
    celui-ci et les enseignements du Christ et des apôtres. 
        Dans la troisième, il dit ce que sera – à son point de vue qui est également celui de la plupart des spirites – la Religion de l’avenir et en définit les divers objets Dieu, l’âme, le périsprit, l’évolution, les vies progressives et la prière. 
        Un nombre considérable de notes historiques et critiques doublent son ouvrage. Elles Étayent puissamment ses affirmations et ses déductions, les éclairent et les commentent. Ce sont des blocs de faits dont il accable le catholicisme. 
        Sur bon nombre de points, nous ne sommes pas de son avis. Nous ne les énumérerons pas, mais nous nous permettrons de recommander à M. Constant, la lecture de la Loi de l’Histoire, de la Religion de la Science et de l’esprit pur et de Jésus et l’Ere de la Science par Strada. Ces ouvrages lui fourniront de nouveaux arguments pour la défense de ses idées et modifieront sans nul doute, sa manière de voir sur bien des questions.
        Cette remarque n’enlève rien à la valeur du livre de M. Constant. C’est une œuvre substantielle et d’assainissement moral et religieux. 

    Mercure de France, janvier 1900 (T33, N121)

     

    Henri Constant - Le Christ, le christianisme et la religion de l'avenir - étude philosophique (1905)

    Le Réformiste 1906 (A10,N141)-(A10,N148),
    rédigé dans une orthographe réformée proposée par son directeur, M. Jean-S. Barès


        Evoque Louis Antoine à la page 400 :

        Jemeppe-sur-Meuse, un grand village aux environs de Liège (Belgique), possède actuellement (nous sommes au milieu de 1902) un médium guérisseur stupéfiant, M. Antoine. Rien n'est comparable au succès qu'il obtient ; il reçoit chez lui douze cents malades chaque semaine. Le chemin de fer du Nord, les vicinaux, les bateaux à vapeur, les voitures de luxe et autres transportent vers Jemeppe une quantité de gens de toute classe, venant de l'étranger même réclamer ses soins entièrement gratuits... N'en soulagerait-il, n'en guérirait-il que la dixième partie, que sa renommée se justifierait absolument !
        Ah ! qu'une plume autorisée, qu'un écrivain humoristique surtout nous décrive un jour la physionomie de cinq messieurs du parquet liégeois qui, en septembre 1901, se sont assis dans le cabinet où ont passé, à ce jour, plus de cent vingt mille personnes pour assister, pendant deux heures, aux magnétisations (considérées comme illicites) du médium guérisseur Antoine, et qui sont retournés chez eux emportant la conviction qu'il existe des choses que l'on n'enseigne ni dans les académies, ni dans les universités ! C'est bien là la réflexion que ces Messieurs ont dû se faire qu'Antoine était réellement doué d'une faculté que des lois qui se respectent ne peuvent atteindre dans son exercice humanitaire.


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  • Auteur :     Gérard Dagon
    Titre :     Petites Églises et grandes sectes en France aujourd'hui
    Editions :     SCE, Paris, 1961, 127 p.

        Gérard Dagon (né à Strasbourg le 04 avril 1936) effectue des recherches sur les sectes depuis 55 ans. Auteur de nombreux ouvrages épuisés comme «Les sectes en France» ou «Les sectes à visage découvert», il enseigne également dans quatre écoles bibliques.
        Gérard Dagon a été pasteur pendant 25 ans dans l’Eglise Réformée d’Alsace et de Lorraine, pendant 17 ans dans l’Union des Eglises Chrétiennes Evangéliques (ex-Chrischona). Depuis 2001, il poursuit son ministère dans une église baptiste indépendante en Moselle. Il enseigne depuis plus de 30 ans à l’Institut Biblique et Missionnaire Emmaüs et a été président de la Société évangélique de France. Il préside aussi l'organisation Vigi-sectes depuis sa création en 1998.
        Autant le Père Chéry était le spécialiste des sectes du point de vue catholique, autant le pasteur Dagon en est le spécialiste du côté protestant. Son point de vue est donc intéressant, et c'est en tout cas une des rares personnes à pouvoir s'y retrouver dans le pullulement des dissidences et schismes de la réforme.

        Malheureusement, il n'a pas grand chose à dire sur l'antoinisme, secte qu'il classe parmi les principales en France (savoir celles qui ont fait le plus parler d'elles, ou celles qui sont les plus actives sur notre territoire). Son premier chapitre le concernant est la copie d'"un tract offert aux visiteurs". En effet, concernant les autres "sectes", ils se contentent en général de voir leurs erreurs commises par rapport à la seule Vérité, la Bible et Jésus.
        Explorons ensemble les chapitres : Le fondateur, le Résumé sommaire de la doctrine, le Culte et lieux de culte, enfin la Diffusion.
        Même si l'auteur nous épargne de tout jugement (ce qui est déjà un grand pas dans ce genres d'ouvrages sur les sectes), on trouve quand même des erreurs qui montre la non-neutralité de l'auteur : toujours cette histoire de "longs voyages en Allemagne, en Pologne et en Russie" (cette dernière destination n'est que supposition). On nous dit qu'il "sera ouvrier-métallurgiste en Allemagne et contremaître en Pologne", précisons que c'est là le seul but de ces voyages, y travailler. Un ouvrier comme Louis Antoine n'avait pas le loisir de voyager juste pour voir du pays... Il "épouse en 1873 un Jeanne-Catherine Collin. De ce mariage naîtra un fils anormal qui mourra en 1893". Il 'épouse en 1873 Jeanne-Catherine Collon, et de ce mariage naîtra un fils qui mourra en 1893' me semble plus correcte.
        "Malade de l'estomac, Antoine Louis lit le Livre des Esprits d'Allan Kardec, le grand réformateur français du Spiritisme. Cette lecture le guérit". A ma connaissance le Père n'a jamais vraiment connu de soulagement, hormis par l'adoption du régime végétarien.
        "Antoine Louis a écrit ses révélations en français, en dictant les 'Révélations de l'auréole de la conscience' à ses disciples Madame Desart et F. Deregnaucourt". Si quelqu'un comprend le sens de cette phrase qu'il veuille bien la corriger pour moi... Merci.
        "L'enseignement du Père est résumé dans les Dix principes de Dieu, écrit par le fondateur en vers libres, c'est un enseignement altruiste, moral et très sentimental". Les Dix principes ne résument pas vraiment l'Enseignement. Ils en font partis mais son aussi à part. 'Sentimental' est certainement à comprendre ici dans le sens qu'ils flattent les sentiments, comme cela se fait dans beaucoup de sectes. Cependant, je ne vois pas en quoi, les Dix principes le sont.
        "En 1910, on en [des disciples antoinistes] compte déjà 148.300." Je ne sais pas d'où sort ce chiffre.
        "La femme du fondateur, Mère Antoine, survit à son mari jusqu'au 3 novembre 1941. Elle dirigea la secte de 1910 à 1940." La Mère dirigea le culte jusqu'à sa mort le 3 novembre 1940.
        Concernant le sommaire de la doctrine, on lit que l'"antoinisme est un vaste mélange de spiritisme, d'occultisme, de théosophie, de végétarisme et de christianisme". Admettons. Cependant, l'auteur se contredira en disant pour finir que "ce moralisme mystique parle peu de Jésus-Christ et n'a aucune notion des doctrines fondamentales du péché, de la grâce et de la rédemption". Si ces notions sont fondamentales pour Gérard Dagon, elles ne l'étaient pas pour Louis Antoine. On voit bien que ce livre sur les sectes est écrit d'un point de vue protestant. On lit aussi dans ce chapitre que "Le Père Antoine est une sorte d'incarnation de Dieu sur la terre (c'est l'auteur qui le dit, ce n'est pas l'avis de tous les antoinistes). Les Révélations d'Antoine constituent la seule Vérité (c'est pour ça qu'on lit dans la Révélation que Gérard Dagon n'a pas lu que "Si nous voulons être dans la vérité, croyons toujours que nous n'y sommes pas, c'est ainsi que nous y serons réellement, car j'ai révélé, nous ne la possédons que lorsque nous ne prétendons pas l'avoir.", Le Développement de l'Oeuvre Révélée, Arbre de la science de la vue du mal, le bien, interprété l'opposé de la réalité, p.292). La secte exige la foi à la captation des fluides magnétiques émanant du Père (la secte n'exige rien du tout). Elle enseigne la négation du mal, de la matière, de la mort et de la maladie. La réincarnation bouddhiste joue un grand rôle, ainsi que la foi en Antoine."
        Dans le chapitre Culte et lieux de culte, on apprend que notre emblème est "l'Arbre de la Science et de la Vue du Mal", alors qu'il s'agit de l'Arbre de la Science de la vue du mal. "Les enterrements constituent un culte spécial mais les fêtes chrétiennes n'ont plus aucun sens." (N'en ont-elles jamais eu ?). "Les guérisons ont lieu dans les sacristies, derrière un paravent". (Il semblerait que l'auteur a pris comme source le Père Chéry qui écrivait également l'Arbre de la Science et de la vue du Mal et que les malades désirant la guérison se rendaient à la sacristie ou derrière un paravent.) "On compterait 50.000 guéris par an, dans certains temples !" (Là encore, d'où vient ce chiffre ?).
        "Ceux qui fréquentent les cultes antoinistes sont d'origine catholique ou même musulmane. On y compte quatre fois plus de femmes que d'hommes (encore une fois, sur quoi se base l'auteur pour avancer cette proportion, surtout qu'il dit plus loin qu'il "est impossible de connaître le nombre d'adeptes fréquentant les assemblées antoinistes"...). Les simples ouvriers, mineurs en particulier, aiment cette religion sans faste. Les adeptes, peu sectaires, larges d'esprit, recueillis, silencieux, ne font qu'une propagande discrète".
        "Vingt-trois temples rassemblent ces membres, ainsi qu'une centaine de salles de lecture, embryons de futurs temples, beaux édifices, lieux de culte en pleine activité. Le temple du 10, Impasse Roux à Paris 17e, belle construction qui date de 1955, montre, avec son presbytère, que la secte est loin de mourir, comme l'affirment certains".

        L'auteur aura l'occasion de s'intéresser aux sectes et notamment aux Antoinistes en 1995 et 1997 dans Les sectes à visage découvert (les Antoinistes sont dans le Tome 2).


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  •     La gare sur la rue de Vilnius, un bâtiment aussi vieux que Praga.

        En 1861, alors que Ksawier Konopacki s'implique dans la géométrie, Ludwik Sikorski fait le morcellement de sa propriété appelée konopacczyzną. On fit les pemières rues, et dans les zones adjacentes, on commença la construction de 100 parcelles, qui a donné lieu à l'urbanisation et la construction de la Nouvelle-Prague. En 1867, on constitua les 11 premières rues, dont Nowopraska (maintenant Stalowa), avec au bout la construction, dans les années 1878 à 1879, la Warszawską Fabrykę Stali (Usine Métallurgique de Varsovie) qu'on appelle tout simplement l'aciérie. Les premiers bâtiments de la région ont été en grande partie des bâtiments de bois, souvent des habitations de location, où vivait des centaines de travailleurs des haut-fourneaux de Praga.
        La même année, en 1861, a été inauguré la Drogi Żelaznej Warszawsko-Petersburskiej (Voie ferrée Varsovie - Saint-Pétersbourg), une liaison ferroviaire des capitales puis de l'Empire. Un an plus tard, en 1862, a été mis en service le Dworzec Petersburski (Saint-Pétersbourg) qui se trouvait dans un champ - la au centre de la rue se trouvait la Ulica Inżynierskiej (rue des Ingénieurs), qui s'appelait alors Przedokopową. En ce lieu - à l'intersection de Przedokopowej et les routes menant à la gare (à côté de la Ulica Wileńskiej (rue de Vilnius)), se trouvait la rogatki wileńskimi (Porte des habitants de Vilnius), de là a été tiré le nom de la rue.
        Le bâtiment lui-même a été une gare monumentale, comme il sied à une architecture impériale - il avait des proportions énormes: allant de l'actuelle rue des Ingénieurs, jusqu'à Zakopowa, la maison 29e de la rue de Vilnius. A l'est de la gare (comme le montre la figure ci-jointe) se construit un vaste entrepôt, utilisé plus tard comme atelier de construction mécanique (parowozownia) et connue sous ce nom. Le bâtiment de dépôt des wagons est d'architecture russe tasriste, nous savons ce que cela représente. Autre chose : le premier atelier de la gare de la rue de Pétersbourg, se trouvait devant la rue des Loyers, plus ou moins à l'emplacement du numéro 18 de la rue de Vilnius. La construction de la nef des wagons rappellent un peu celle des églises, et le plus remarquable est la conception unique en son genre de son toit : il est supporté par des poteaux en acier, tenus par des centaines de rivets métalliques.

    source : http://nowapraga.blogspot.com/2010/03/o-parowozowni-na-wilenskiej-zabytku.html


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  •     Semi-vegetarianism is a term used to describe diets that are not vegetarian, but include less meat than typical diets. The term has no precise or widely accepted definition, but is generally defined as the avoidance of red meat and/or generally following a vegetarian diet, but eating meat occasionaly. The term is sometimes used interchangeably with "flexitarianism".
        Semi-vegetarian and flexitarian have been dubbed "problematic" and "diametrically opposed to vegetarianism" by critics.
        Flexitarians avoid, but occasionally eat, meat. In 2003, the American Dialect Society voted flexitarian  as the year's most useful word and defined it as "a vegetarian who occasionally eats meat".
        Pollotarians eat chicken and other poultry, but not mammalian meat, fish, or seafood.
        Pescetarians eat fish and seafood, but not mammalian meat or poultry.

    source : http://en.wikipedia.org/wiki/Flexitarianism

    cf. aussi en français : http://fr.wikipedia.org/wiki/Flexitarisme
        Le flexitarisme est la pratique d'être flexible concernant le degré avec lequel on pratique le végétarisme ou le véganisme. Un flexitarien peut manger végétarien à la maison uniquement, mais manger des plats incluant de la viande chez de la famille ou des amis.


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  •     Dans ces dernières années, Auguste Comte s'était, on l'a vu, condamné à un régime sévère, que certains croient dicté parle désir de ménage son estomac et de conjurer la vieillesse : un bol de lait le matin, chaud l'hiver, froid l'été, avec soixante grammes de sucre et autant de pain. A six heures de relevée, cent grammes contrôlés de viande et des légumes. Pas de vin, sauf en cas de faiblesse déclarée. Mais d'autres, et ce sont les plus véridiques, assurent qu'il s'imposait ces restrictions pour participer aux privations que subit, sur cette triste planète, la foule innombrable des pauvres. Certains riches, comme les Goncourt, ont troué cela ridicule...

        Bien qu'on le trouvât vieux, il n'avait pas atteint la soixantaine. Il endura près de trois mois sa dernière maladie dont on discute si ce fut une affection du foie ou quelque tumeur maligne. Pour se soigner, comme pour soigner Clotilde, il avait encore prétendu, en raison de ses études de jeunesse et de son omniscience naturelle, suppléer les médecins. Il tomba un soir au pied du fauteuil de Clotilde et ne se releva point du minuscule canapé où l'on avait étendu son petit corps.

        Auguste Comte conclut [son testament] sur cette profession de foi, dont le lecteur jugera si elle n'exprime point, avec un détraquement sublime de l'esprit, une fidélité poignante du coeur, plus forte que la mort :
        " L'ensemble de [mes] espérances me paraît déjà confirmé par un sensible accroissement de l'harmonie sans exemple que mon éternelle compagne établit entre ma vie privée et ma vie publique, également concentrées vers l'Ange méconnu. Mon existence étant ainsi devenue plus semblable à la sienne, je sens diminuer la distance résultée de mon objectivité (cela veut dire : de mon maintien en vie sur la terre), qui seule empêche les âmes vulgaires de voir le double fondateur du positivisme comme le verra la postérité. Notre parfaite identification deviendra la meilleure récompense de tous mes services, peut-être même avant que la bannière universelle vienne solennellement s'incliner sur notre commun cercueil.
        " Terminé le jeudi 11 Bichat 67 (13 décembre 1855). " (Cachet sacerdotale).

    André Thérive, Clotilde de Vaux, ou la déesse morte,
    Chap. XXIII Où s'en va toute chair, p.265-66, p.270, p.274
    Albin Michel, Paris, 1957


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  •     Les habitans du rivage de la Meuse dans le rayon de plusieurs lieues de Seraing, emportés par les progrès et l'action incessante de l'industrie, sembloient avoir mis au second rang les intérêts de la religion ; les grands sentimens de la foi paraissoient affoiblis au milieu d'eux et l'esprit du philosophisme gagner rapidement dans la classe ouvrière.
        Cependant là comme ailleurs on reconnoit toujours la Belgique, essentiellement catholique et toujours sentant ses sympathies se réveiller à l'aspect de la religion et de ses ministres.

    lettre du 25 août 1837
    signé
    M.-L.-J. COLLARD, curé de Flémalle-Haute,
    L.-J. DEFOSSE, curé de Flémalle-Grande,
    L.-T.-J. STIENNON, curé de Jemeppe,
    P.-H.-J. DELVAUX, chapelain de Mons.

    Journal historique et littéraire, Volume 4, p.254
    source : Google Books


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  •     Le culte des saints en région liégeoise ne diffère par radicalement de celui pratiqué en Ardenne. Là aussi, les spécialistes de la peau tels Antoine, Quirin, Laurent, Renelde et Roch sont particulièrement sollicités. Les religieuses de l'hôpital Saint-Laurent de Liège administraient à certains de leurs patients une huile consacrée au saint tutélaire de leur institution.
        La maternité et la petite enfance constituent également des priorités. La guérison de la "fièvre lente" s'obtenait à Grivegnée auprès de sainte Geneviève. Cette sainte fut concurrencée par la mystérieuse Philomène dont le nom rappelait en wallon, la "fièvre lente" et qui, martyre imaginaire dont les reliques douteuses furent exhumées au début du XIXe siècle, n'a probablement jamais existé. Une statue de sainte du cloître de l'église Sainte-Croix de Liège fut rebaptisée saint "Wessemèle". Cette sainte "tire-le-moi", qui pose une main sur son ventre, était clandestinement invoquée par les dames enceintes désireuses d'être débarrassées du fruit de leurs entrailles.
        Il semblerait cependant que les sanctuaires abritant les saints spécialistes de maladies psychologiques ou nerveuses soient plus nombreux et davantage visités qu'en Ardenne. Le plus célèbre des psychiatres liégeois est sans conteste "Gilles l'ewaré". Cette statue doit son surnom à l'expression de ses grand yeux "égarés".
        En région liégeoise également, les pratiques privées ou individuelles de dévotions semblent se maintenir. On signale encore des neuvaines aux saintes Geneviève, Rose de Lima, Gudule et Apolline ainsi qu'aux saint Guy, Gilles et Léger.

    Olivier Donneau, Médecins et vétérinaires célestes d'Ardenne (p.176)
    Guérisseurs d'hier et d'aujourd'hui, Musée en Piconrue, Bastogne, 2001


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  • Bernay - Culte Antoiniste - Consécration le 16 septembre 1951

    source : page FaceBook "Y avait ça chez mémé"

    Frère ZEMEISS fait l'Opération devant la foule rassemblée.

    Frère Robert Pierrefeu ajoute que frère Zemeiss avait été envoyé par le PERE en Normandie pour guérir les malades et propager l'Enseignement. Il fut délégué par le Collège des desservants de France pour consacrer les Temples d'Evreux, de Rouen et aussi de Bernay. Frère RAUX a été formé par lui et a été le premier desservant du Temple de Bernay. Il s'est désincarné au début de l'année 1986. Son fils est le desservant actuel (souvenirs de Sœur Betty)


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  • Auteur :     Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique
    Titre :     Bulletin de la Classe des lettres et des sciences morales et politiques
    Editeurs :    Hayes, 1935

        Donne une recension du livre de Pierre Debouxhtay, Antoine le Guérisseur et l'Antoinisme, aux pages 91 et 92.


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  •     "Car l'homme a crée Dieu, du moins le Dieu auquel il croit, il l'a créé et ce n'est pas Dieu qui a créé l'homme (ce sont des vérités acquises aujourd'hui); l'homme a créé Dieu à son image et à sa ressemblance, agrandies jusqu'à ce que l'esprit humain ne pût concevoir de dimensions."

    (Alfred Jarry / 1873-1907 / Le Surmâle)

    source : http://atheisme.free.fr/Citations/Homme_crea_dieu.htm


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  • source : Mon Pays, Verviers 2009-2010


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  •     Au lieu de l'athéisme attendu, j'avais échoué dans un univers polythéiste. Il y avait ici plus de dieux qu'à Monsey, peut-être pas aussi vindicatifs, mais qui insufflaient la même dévotion aveugle à leurs ouailles, partagées entre divinités majeures - mode, argent, réussite, pouvoir - et mineures, voitures, abonnement à un club de gym et pas à un autre, adresse postale -, et il avait une guerre sainte qui couvait, j'en étais sûr, entre la sphère inférieure - au-dessous de la 14e Rue - et le monde supérieur - au-dessus de la 14e Rue. Il y avait une Bible qui s'appelait le New York Times, une autre qui avait pour nom le Village Voice, un dieu nommé Frank Rich. Il y avait "Donal Trump, Seigneur de la Thune", et une temple près de chez nous, Kim's Video, où des enfants de choeurs maussades, mal nourris et boutonneux célébraient le culte du dieu Sergueï Eisenstein, créateur du montage, protecteur du plan-séquence, qui avait fait sortir de terre le monde Potemkine et dispensé à Son peuple la bénédiction du symbolisme protodidactique.
        Seuls les noms avaient changé.

    Shalom Auslander, La lamentation du prépuce
    10/18, Paris, 2007, p.256


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  • Spa - Mine de rien, avec une audience plutôt confidentielle, le culte antoiniste possède 64 temples dans le monde et 20 salles de lecture.

    Avec deux temples sur son territoire, Verviers fait mieux que Lille, Liège ou Monaco. Celui de la rue des Plantes, au déboulé aérien des Hautes-Mezelles, n'est pas au mieux de sa forme architecturale. Il y aurait quand même, selon les dires de Jemeppe, une lecture le dimanche matin à 10 heures mais les riverains certifient que le lieu du culte est abandonné.

    Le temple est visible des escaliers de la Paix. On le distingue aussi de la place du Martyr, dans le prolongement du clocher de Notre-Dame. Du sommet des Plantes, il bénéficie d'une vue imprenable sur la ville avec la gare centrale au centre du panoramique.

    À Spa, le desservant travaille à l'extérieur. Mais le temple, situé d'ailleurs rue du Père Antoine (du côté de la Géronstère, à gauche après le Vauxhall), est libre d'accès pendant la journée. Il est copie conforme de celui de la campagne de Bronde, avec l'horloge murale, les paroles du Père sur fond noir, la chaire de vérité et les bancs pour les fidèles. Dans le sas d'entrée, une sonnette (sans fil) permet de joindre le célébrant pour autant, évidemment, qu'il soit présent.

    Il est aussi une importante documentation à emporter dont une biographie du Père Antoine par le frère Deregnaucourt et « Madame Desart, sténographe de l'Enseignement », son portrait et une invite : « Frères et Soeurs, Amis visiteurs, Cette maison est votre maison. Vous pouvez venir au temple chaque fois que vous en aurez la pensée. Quand vous êtes dans la peine, quand vous subissez l'échec ou la solitude dans votre vie, vous trouverez toujours ici une présence aimante et fraternelle qui vous aidera, dans la prière, à surmonter ces moments difficiles ».

    Il n'est plus question comme au début du siècle et un engouement certain pour l'antoinisme, du Père guérisseur, régénérateur de l'Humanité. On évoque l'échec et la solitude. Par contre, l'uniforme révélé est celui voulu par le fondateur du culte, un costume voulu disgracieux, en serge noire, un compromis entre la soutane des prêtres maronites et la redingote de certains pasteurs pentecôtistes.

    En 2010, le coup d'oeil étonne. Le culte aussi. Mais à chacun ses vérités.

    Jean BRASSEUR (L Avenir)

    source : lavenir.ner 02/08/2010


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  •  source : LAvenir.net 02/08/2010


    Nota : Le journaliste dirait qu'une cérémonie catholique donne "une impression d'être dans un autre siècle" ? Les costumes et les coutumes diffèrent, mais dans les deux cas, on est pas forcément habillé en jeans et basket.Ensuite, la présentation a du être très succincte, en effet. En tout cas, il est des plus comique que ce soit nous, les Antoinistes qui croyont à la Réincarnation et que ce soit lui, le journaliste qui réincarne Soeur Ghilaisne... qui était Représentante du Père. Et rappelons que la Belgique n'en a pas pour le moment... Le journaliste n'a donc rien compris...
    La "chaire de vérité" est la grande tribune où se poste le desservant pour l'Opération, le temple n'ayant pas de desservant, elle n'a pas actuellement d'utilité.Pour finir, concernant la mise en garde comme quoi l'oeuvre "est secte cataloguée dangereuse... en France !", en bon journaliste, j'aurais aussi précisé que le même pays, depuis 2005, a considéré comme obsolète le contenu de cette liste de mouvements sectaires de 1995, tant le gouvernement et les représentants parlementaires que la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes)...

    Verviers - Dimanche. Quinze heures. Le temple antoiniste de la campagne de Bronde, à Stembert (Verviers), propose une lecture. On entre sans frapper.

    Bizarre. La sensation est prenante avec une impression d'être dans un autre siècle. Derrière la porte du temple, une dame tout de noir vêtue joue les portières. Présentation succincte. Peut-on prendre une photo ? « C'est pas possible, mon frère, répond soeur Ghislaine (Dumont) Il faut attendre la fin de la lecture qui va commencer. Elle dure 15 minutes. Après, vous irez trouver le frère René. C'est le représentant du Père. Allez donc vous asseoir ». Dans le temple, quelques bancs. On compte trois fidèles, des soeurs pour être dans la norme. Devant, face au mur tout noir où les paroles du Père éclatent en lettres blanches, deux frères sont en prières. En soutanes noires, genre redingotes dont le col remonte haut dans le cou. Quinze heures pile, le frère Jean-Paul (Furnémont) monte sur l'estrade montée devant ce qui doit être une chaire de vérité.

    C'est la lecture, l'enseignement, la vérité, l'arbre de conscience, le fluide qui guérit, l'amour de l'autre, les actes qui réconfortent. Au mur, une tocante. Quinze heures quinze pile, c'est fini. Frère Jean-Paul rejoint les soeurs et frère René (Souverains) réunis dans une salle jouxtant celle des prières, la sacristie en quelque sorte.

    « Ici, un dimanche par mois, on se réunit et on mange un morceau de tarte, confie une des trois antoinistes d'âge mûr. On discute. On pose des questions et tout le monde est le bienvenu » .

    Confidentiel le culte ? Sans aucun doute. « Mais il reste vivant, ponctue une autre fidèle. D'ailleurs, l'antoinisme a des temples un peu partout dans le monde et, aussi, dans la région. Il est le temple de la rue des Plantes, et celui de Spa, rue du Père Antoine. Celui de Stembert, où nous sommes, a été le seul consacré par le Père Antoine. Il y avait, en septembre 1911, un monde fou dans la campagne de Bronde. Il y avait le Père mais aussi la Mère. On a dû renouveler cinq fois l'opération tant les fidèles étaient en nombre ».

    Le Père, c'est Louis-Joseph Antoine, né à Mons-Crotteux (Liège) en 1846. Mineur à 12 ans, ouvrier métallurgiste, marié à Jeanne Collon (la Mère). Il découvre le spiritisme en 1890 et, fondant d'abord une société appelée « Les Vignerons du Seigneur », il guérit par le fluide dès 1901, recevant jusqu'à 100 malades par jour. Le culte antoiniste s'envole et le 15 août 1910, le Père Antoine consacre le premier temple de Jemeppe-sur-Meuse. L'opération générale, alors, guérit les malades. Aujourd'hui, cent ans après, elle soulage... les épreuves de la vie. Le fluide reste vecteur. Mais, au grand jamais, frères et soeurs pratiqueront un exercice cernant de près ou de loin un quelconque exercice illégal de la médecine. Antoine est mort le 25 juin 1912.

    « Non, il n'est pas mort. Il s'est désincarné, rectifie frère René ajoutant que le culte est une oeuvre morale basée sur la foi et le désintéressement. « D'ailleurs, le gouvernement belge l'a reconnue comme fondation d'utilité publique ».

    Mais elle est secte cataloguée dangereuse... en France !

    Jean BRASSEUR (L Avenir)

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  • Tournai/Ath/Mouscron - Rien à signaler en Hainaut occidental hier alors que les éléments se déchaînaient un peu partout dans le pays. La foudre est tout de même tombée à Tournai, où elle a causé des dégâts à un ancien temple du culte antoiniste (datant de 1938) situé rue de la Borgnette. Le haut du pignon a été touché, et il menaçait hier de tomber ; une entreprise du bâtiment devait l'enlever dès que possible. En attendant, les pompiers de Tournai et la police ont sécurisé les lieux, en fermant la rue à la circulation et la portion située face à la maison aux piétons. Tout ce que le bâtiment (utilisé comme lieu de stockage par le magasin Environnement Sommeil) compte comme câbles électriques ont été détruits, jusqu'au compteur général. Même la cabine électrique du quartier a « disjoncté ».

    (L Avenir)

    source : lavenir.net - 15-07-2010


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  • Dieu que cette histoire finit mal
    On imagine jamais très bien
    Qu'une histoire puisse finir si mal
    Quand elle a commence si bien

    On imagine pourtant très bien
    Voir un jour les raisons d'aimer
    Perdues quelque part dans le temps
    Mille tristesses découlent de l'instant

    Alors, qui sait ce qui nous passe en tête
    Peut être
    Finissons nous par nous lasser

    Si seulement nous avions le courage des oiseaux
    Qui chantent dans le vent glace

    Tourne ton dos contre mon dos
    Que vois tu je ne te vois plus
    Si c'est ainsi qu'on continue
    Je ne donne pas cher de nos peaux

    Parfois, qui sais ce qui nous passe en tête
    Peut être finissons nous par nous lasser

    Si seulement nous avions le courage des oiseaux
    Qui chantent dans le vent glace

    Si seulement nous avions le courage des oiseaux
    Qui chantent dans le vent glace

    source : http://www.frmusique.ru/texts/d/dominique_a/couragedesoiseaux.htm


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  •     En l'année 1931, sous Mussolini, dans une petite ville des Pouilles, San Nicandro Garganico, parmi un groupe de paysans, pauvres et pour la plupart illettrés, un infirme, le "savant" du groupe, reçoit d'un ami une Bible. La lecture de l'Ancien Testament le bouleverse. Il sent une fraternité de croyance avec le peuple hébreu qu'il imagine disparu depuis des siècles. Dès lors, il transmettra ce message à sa famille, à ses amis. Quelques fidèles se rassemblent autour de lui. Mais un jour les "Juifs" de San Nicandro apprennent que les villes "sont pleines de ce peuple" qu'ils ont cru disparu. Tout s'oppose aux nouveaux convertis : leur famille, la méfiance du rabbinat italien, l'Eglise, les lois fascistes. Mais la foi déplace les montagnes. Après la guerre, une partie des fidèles quittera San Nicandro pour la Terre promise.

        Donato guérisseur, magicien, pour lequel les phases de la lune et du soleil n'avaient pas de secrets ; rhapsode et organisateur de drames, devenait le centre de la seule vie sociale de son groupe (p.32).
        En réalité, et tout le monde est d'accord là-dessus, Donato, grâce à ses connaissances magico-astrologiques, et surtout à sa personnalité, était devenu un guérisseur et un magicien auquel, même après sa conversion au culte du Dieu d'Israël, les gens de San Nicandro avaient recours (p.30, cf. également pp.68-69).

        Les remèdes employés par Manduzio se retrouvent fréquemment dans les techniques thérapeutiques dont sont riches les légendes hagiographiques locales. Les substances dont il se sert sont : le fromage frais de vache, l'huile d'olive, qui nous renvoie au rituel commun à tous les peuples méditerranéens, pure ou mélangée avec de l'eau et du sucre, l'eau chaude ; cette dernière est employée pour laver la partie atteinte : les yeux, tandis que le fromage et l'huile sont ingurgités par le malade. Il serait peut-être intéressant d'étudier si des nourritures aussi banales que l'huile et le fromage frais - ce dernier n'est pas de consommation courante dans agglomérations urbaines, en raison de son prix relativement élevé, mais reste la nourriture type du berger - n'en conservent pas cependant une valeur magique religieuse (p.71; cf. Joseph Weissenberg, le guérisseur au fromage : à la mort de ses parents, il fut d'abord élevé par le berger du domaine de la comtesse Leopoldine Seherr-Thoß à qui les enfants Weissenberg sont confiés. Après avoir travaillé dans le domaine agricole, il termine une formation de maçon. Il deviendra guérisseur et prescrira des remèdes comme des tisanes, du fromage blanc, de la soupe de farine de seigle... Il sera connut dans les années 20 à Berlin comme le "Weißkäseheiler", le guérisseur au fromage blanc).

        Que faut-il entendre par ces "visions" que Donato a soigneusement - et fidèlement, sans doute - consignées dans son Journal ? Des rêves du sommeil ; des visions de la veille, au sens propre ; des rêves éveillés, rêveries du matin, vagabondage dans un monde d'images, auquel la foi de Manduzio prête réalité et signification, ou même simplement parfois, signes, omina, qui ne sont des visions que parce qu'ils constituent des messages que Donato interprète.
        Je ne pense pas que les visions qu'il relate soient outre mesure reconstruites. On y constate une précision de détail, surtout du détail dépourvu de signification, qui garantit l'authenticité du récit.
        L'intérêt de ces visions est d'abord psychologique : nous y voyons apparaître, comme sur un écran, les grandes lignes de ce qu'on pourrait appelé l'espace mental de Donato, le décor où se joue le drame de sa conversion, de son dialogie avec Dieu, de ses démêlés avec ses ouailles, avec les rabbins, avec les "idolâtres", décor sans lequel le drame ne serait pas compris.
        En outre, ces visions ont eu une efficacité singulière : elles ont entretenu la foi de Manduzio ; elles on eu en définitive pour effet le départ d'Italie et l'installation en Israël de plus de cinquante paysans san-nicandrais. (p.123).
        Dans [un] groupe de visions qui se complètent l'une l'autre, Dieu appraît comme le roi. Malgré le manque d'attributs habituels de la royauté : couronne, uniforme, etc., Donato le reconnaît aussitôt. Dans la première vision, le roi est l'homme honorable par excellence. Donato attendait une réponse de Dieu : si oui, des hommes honorés, si non, des femmes déshonorées. On retrouve dans d'autres visions cette alternance : homme ou femme, et toujours le fait de voir des femmes correspond à une réponse négative (p.126).
        [Un] rêve, comme tous ceux où Donato apparaît tantôt comme le fils, tantôt comme l'homme de confiance ou le familier du roi, exprime clairement le besoin de compensation de l'infériorité sociale et physique de Manduzio.
        L'Eden est pour lui le verger irrigué qu'il est dans la Genèse, où une eau qui a la blancheur et l'apparence du lait coule des fontaines. Le lait revient comme un leitmotiv dans plusieurs autres visions, ainsi que dans les cures "miraculeuses" opérées par Donato.
        Ainsi que nous l'avons déjà dit, ces visions où Dieu apparaît comme le roi sont à rapprocher de celles où il est plus simplement maître d'une masseria (p.127-128).

        La dixième règle d'un pacte de Manduzio est : "Nous sommes nés pour la vision, par la vision nous mettons la Loi en pratique. Celui qui nie la vision sera chassé de parmi nous et de la vie éternelle" (p.91).

        L'auteure indique en fin d'ouvrage les prémices et indique que l'évangélisation (surtout due aux émigrants italiens devenant des Amériques) sera un foyer propice à l'évolution de Donato Manduzio : La raison en est probablement que l'intense fermentation religieuse de la cette région, si elle favorise l'éclosion d'un type de "saint" comme Padre Pio, suscite, par contre, aussi autre chose qu'une attitude passive d'adoration et d'attente, mais pousse les hommes à chercher et à trouver des formes d'activité religieuse nouvelles ; d'où le cassés à San Giovanni Rotonde même de la prédication évangélique (p.241-42). 

    Elena Cassin, San Nicandro, Histoire d'une conversion
    Quai Voltaire, Paris, 1993 (cf. Recension de la première édition de 1957)


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  •     Les premiers mois de l'année 1943 n'ont apporté aucun changement à la vie de Thérèse et de Lili, toujours réfugiées à Saint-Pierre-des-Bois. Toutes les lettres que Thérèse nous avait adressées à cette période ont été perdues ; c'est donc de mémoire qu'elle dit aujourd'hui e pas avoir gardé un bon souvenir de son séjour chez Madame Renée où elle se fait appeler Marie. [...]
        Vers la fin de l'été 1943, la maman de Thérèse (Marie, Ida), avait fait la connaissance, grâce à une voisine, d'un adepte antoiniste voué à l'amour du prochain qui, apprenant que Thérèse se plaignait, se proposa de la prendre chez lui en attendant de trouver une autre place. C'est ainsi que Thérèse passa quatre mois (jusqu'en février 1944) à Saint-Maurice (Seine) chez Oncle Georges et Tante Lucile.

    Paul Sechter, Deux petites filles juives dans la tourmente nazie, p.72-73
    L'Harmattan, Paris, 2009


    Présentation de l'éditeur
    De 1939 à 1945, les nazis allemands ont embrasé l'Europe tout entière en poursuivant partout les crimes qu'ils avaient expérimentés chez eux. Ils ont atteint le dernier degré de l'horreur et de l'ignominie. Jusqu'à maintenant, personne au monde n'était parvenu à une telle " perfection criminelle ". Onze mille enfants juifs de France ont été exterminés dans les chambres à gaz. D'autres, heureusement plus nombreux, ont échappé à la traque des hitlériens, en " jouant " à un cache-cache mortel. Mais, après avoir été privés des joies de l'enfance, ils ont appris, une fois libres, qu'ils étaient devenus orphelins et que l'amour de leur mère, ou de leur père, ou des deux à la fois, leur avait été enlevé. Thérèse et Lili, elles aussi, ont subi ces épreuves, durant les années noires de l'occupation allemande. Elles sont aujourd'hui les gardiennes de la Mémoire aux côtés des milliers d'autres petites filles et petits garçons juifs qui eurent leur vie ravagée par les nazis.
    Biographie de l'auteur
    Paul Sechter est né en février 1921 à Paris IXe. Il a vécu les années de guerre dans une quasi-clandestinité, sans avoir été pour autant un résistant. En tant que " Juif partiel ", il a aidé des Juifs à se cacher et il a participé avec beaucoup d'autres à la sauvegarde des enfants. Après avoir fait de nombreux métiers, il est à la retraite depuis plus de vingt ans.
    source : amazon.fr


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