• Auteur :    Léon Meunier
    Titre :     Essai de Catéchisme – Philosophie générale de l’Univers et de la Vie
    Editions :     éditions de la Revue Les Humbles, Paris, 1918 - Broché, 14 cm x 19 cm, 34 pages

        C'est l'auteur de ...et la Lumière luit dans les ténèbres (1923). Il semble donc que l'auteur est venu à l'Antoinisme par le Spiritisme.

    Dans la Chronique de Georges Palante du 16 novembre 1919, on lit :
        Le besoin ne se faisait peut-être pas vivement sentir d'un Essai de Catéchisme. Opposer au catéchisme catholique un catéchisme laïque, antoiniste et tolstoïen, à quoi bon ? Si ces notions d'incarnation, de rédemption, de péché, de purgatoire, d'épreuves, de salut, etc., sont des illusions saugrenues, à quoi bon les transposer en une néo-mystique aussi arbitraire et pas beaucoup plus intelligible que l'autre ?
    Mercure de France, Revue de la quinzaine, 16 novembre 1919, p.323

    Autre recension :
    Léon Meunier - Essai de Catéchisme  (Le Populaire 15 sept 1918)    On me demande de dire quelque chose d'un petit Essai de Catéchisme, signé Léon Meunier, que viennent de publier les Humbles. Le mieux que je puisse faire, c'est d'exhorter ceux de nos camarades qui ont des préoccupations, ou, si l'on veut, des inquiétudes d'ordre spirituel, à lire cet opuscule. M. Meunier a tenté de donner, sous la forme pédagogique du catéchisme, « une interprétation idéaliste du monde, un système autre que le système catholique fondé sur des motifs propres à élever l'âme sans offenser la raison. »
        Un fait est certain : les religions traditionnelles, historiques, « ne répondent plus, comme dit Maeterlinck (1), aux grandes questions de l'humanité. » Ce qui est également certain, c'est que, Jaurès l'a dit quelque part, les hommes de notre temps et le socialisme lui-même ont le droit de s'élever jusqu'à une conception métaphysique du monde... Le système de M. Meunier donnera-t-il satisfaction à ceux d'entre nous qui cherchent une réponse plausible aux énigmes de l'univers – y compris celles de l'âme humaine, les plus énigmatiques de toutes ?
        Que dis-je ? Où suis-je ? Où vais-je ? Et d'où suis-je tiré ?
        Dans quels climats nouveaux, dans quel monde ignoré
        Le moment du trépas va-t-il plonger mon être?...
        Que ne préparez-vous, abîmes ténébreux ? (2).
        J'ai trouvé les réponses de M. Meunier à ces questions assez vagues et peu pertinentes. Il y a dans son essai de système, un mélange confus de christianisme évangélique, de déisme, de théosophie. La foi qu'il enseigne a je ne sais quoi d'abstrait, de dépouillé, de cadavérique : c'est un intellectualisme morose qui n'intéresse que l'esprit. Je ne suis qu'un agnostique, résolument arrêté au carrefour de l'inconnaissable, mais il me semble pourtant que les hommes vraiment religieux possèdent une foi autrement vivante et exaltée... Il y a quelques années, une amie, « socialiste chrétienne », me remit l'Essai de catéchisme évangélique de M. Wilfred Monod, le pasteur protestant bien connu ; et je fus précisément frappé de ceci : c'est que le christianisme, pour certaines âmes, est une fermentation de vie spirituelle, une explosion du cœur, et non un assemblage de formules décolorées par le temps.
        L'opuscule de M. Meunier est tout de même une tentative honorable pour appeler les esprits à la méditation des problèmes éternels. Il reste à écrire, à l'usage des enfants – et des hommes – un petit livre contenant les réponses qu'ont faites à ces problèmes les prophètes et les penseurs de tous les temps et de tous les pays, – une petite histoire de l'humanité religieuse. Qui l'écrira ?

                                           Amédée DUNOIS.

    (1) L'« Intelligence des Fleurs ».
    (2) Voltaire.

    Le Populaire, 15 septembre 1918


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  • (14) Et Yahvé-Elohim dit au Serpent :
    « Puisque tu as fait cela :
    Sois maudit entre tous les animaux et
                                             [bêtes sauvages !
    Sur ton ventre tu marcheras
    Et de terre te nourriras,
    Tous les jours de ta vie !
    (15) J'établis une hostilité entre toi et la femme,
    Entre ta descendance et la sienne :
    Elle te visera à la tête,
    Et toi, tu la veseras au talon ! »

    (16) Puis à la Femme Il dit :
    « Je multiplierai considérablement les
                                [peines de tes grossesses :
    Dans la douleur tu mettras tes enfants au
                                                        [monde !
    Ton élan te portera vers ton homme,
    Mais lui te tyrannisera ! »

    (17) Puis Il dit à l'Homme : « Puisque tu as écouté
    l'appel de ta femme et que tu as mangé de l'Arbre
    dont Je t'avais ordonné : "N'en mange pas !",
    Soit maudite la terre à cause de toi :
    (Ce n'est que) dans le travail-pénible (que) tu
                                                 [en tireras subsistance,
    Tous les jours de ta vie.
    (18) Elle te produira seulement des ronces et
                                                                 [des épines
    Et tu (n')auras à manger (que) l'herbe de la lande.
    (19) Tu (ne) mangeras de pain (qu')à à la sueur
                                                              [de ton visage,
    Jusqu'à ton retour à la Terre,
    Puisque (c'est) d'elle (que) tu as été tiré !
    Oui ! Tu es argile, et argile tu redeviendras ! »
    (20) L'Homme donna alors à sa femme le nom
    de Hawwa : car c'est la Mère de tous les
    Vivants (Haw) ! (21) Et Yahvé-Elohim fit à
    l'Homme et à sa femme des tuniques de peau
    Et les en revêtit.

    Jean Bottéro, Naissance de Dieu, La Bible et l'historien
    Le récit du péché origineldans Genèse, II, 25-III, p.272-73
    Folio histoire, Paris, 1992

    Nota bene : rappelons que pour le Père, Yahvé-Elohim est Dieu (la conscience universelle), le Serpent est le tentateur (la passion), la Femme est le moi intelligent (l'intelligence) et l'Homme le moi conscient (la conscience).


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  •     Le village-église (Kyrkstad) de Gammelstad à Luleå est un village suédois de 4 892 habitants situé au fond du golfe de Botnie. Il est l'exemple le mieux préservé d'un type de ville unique autrefois répandu dans le nord de la Scandinavie, la ville-église.
        Ses 424 maisons en bois, serrées autour de l'église en pierre construite au début du XVe siècle, n'y étaient en effet utilisées que les jours de culte et de fêtes religieuses par les fidèles venus des campagnes environnantes. L'éloignement et des conditions naturelles difficiles empêchaient de rentrer chez eux, et ceux-ci logeaient dès lors sur place.

    source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Gammelstad

        Le Temple antoiniste de Jemeppe fonctionne de la même façon.


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  •     On voit la façade ru temple de la rue Tomballes et et au bout, ce qui était la Maison du Président du Conseil (la maison a été vendue, elle arbore une jolie façade jaune).


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  •     Ce jeu social de la distance, un autre type de jeu sur la langue le met en évidence : l'insulte.
        L'insulte est une des expressions langagières les plus brutes et les plus évidentes de la relation de pouvoir. On peut en effet parler avec d'un acte social, comme le sont l'acte d'allégeance, la déclaration d'amour, le salut. Le code civil le sait et entend bien gérer et canaliser ce type de sociabilité-là. Mais, en tant qu'acte verbal, elle présente deux particularités. D'abord, l'insulte est un acte pur. A priori, elle n'a besoin d'aucun matériau particulier. Un mot aussi banal que 'chaise' peut devenir une insulte : il faut et il suffit que l'intention d'insulter (contenue dans un membre de phrase comme "tu n'es qu'un..." ou dans un autre signe contigu comme un geste ou une tonalité particulière) existe et soit reconnue. Ensuite, l'insulte, instrument de pouvoir, institue d'abord une relation de contre-pouvoir. Avec elle, il s'agit de mettre en place une relation nouvelle, qui évince toutes celles que les formes policées de la langue pnt pu construire, et qui pose les partenaires dans une relation vierge, où tout peut advenir : avec l'insulte, on saisit donc le moment principiel qui fonde l'être et l'identité. Sur le plan social, l'insulte mime une joute ouverte, dont l'enjeu est un pouvoir à établir : ouverte, car elle peut déboucher soir sur le pouvoir exercé (dans ce cas, il y a victoire de l'insulteur), doit sur le pouvoir subi (c'est sa défaite).
        Par rapport à l'argot, l'insulte à ceci de plus : elle met en évidence le fait que la pratique langagière est (peut-être même tout d'abord) le lien des sentiments. Dès les premiers mots de l'être humain, toutes les émotions se modulent à travers sa langue : la tendresse, la solidarité, mais aussi la colère ou la tristesse. A cet égard, l'insulte est sans aucun doute une des manifestations les plus brutes et les plus profondes de la personnalité. D'ailleurs, si la psychanalyse avait été inventée par quelqu'un d'autre que Freud, au lieu de se servir du rêve , elle aurait pu prendre l'insulte comme voie d'accès aux profondeurs de l'individu.
        Imaginaire collectif : si, en principe, la mobilisation des m&tériaux verbaux de l'insulte est libre (il suffit, répétons-le, de proférer une formule comme "tu n'es qu'un..." ; c'est pourquoi tout fait farine au moulin sale de l'insulte chez Haddock, de la terminilogie rhétorique à celle de botanique), on constate qu'elle ne l'est pas dans les faits. Le matériau verbal qui la construit est rarement choisi au hasard, mais tend le plus souvent à renvoyer aux groids systèmes de valeurs qui fondent une société : les relations familiales et sexuelles, le système économique, les modes d'alimentation, les modèles éthiques. Ces systèmes de valeurs se révèlent donc à travers l'insulte et en retour, parce qu'elle les verbalise, elle contribue à les confirmer et à les renforcer de manière très visible et même caricaturale. Ce n'est donc pas seulement le psychanalyste qui pourrait la prendre comme matériau brut : ce sont le sociologue et l'anthropologue. Elle révèle en effet un puissant inconscient collectif (pas toujours beau à voir, au demeurant...).
        Agent destructeur et recréateur de la relation de pouvoir, révélateur de l'identité personnelle et de l'inconscient collectif : on comprend que l'insulte doive souvent maquillerses fonctions. D'où le caractère ludique qu'elle affecte souvent. Sous le couvert du jeu, elle acquiert sa légitimité tout en paraissant paradoxalement la refuser.
        Ce caractère ludique provient aussi du fait que l'insulte est pulsionnelle : grand exercice de rhétorique, elle consruit de smondes dont l'existence est momentanée, elle recourt à des inovations langagières, à des rencontres elles aussi momentanées. Il provient aussi du fait que l'insulte est destructrice ; elle constitue (avec le lapsus, le jeu de mots, la figure de style) un de ces rares moments où la langue se libère. D'ailleurs, ceux qui ont la chance de disposer de plusieurs codes linguistiques le savent : on insulte mieux dans la langue du ceur et de la solidarité que dans la langue de la raison et du pouvoir. C'est qu'avec l'insulte, la langue se libère des contraintes grammaticales et l'exicales, autant que l'insulteur se libère des contraintes sociales. Au coeur de cette libération, de grands trésors de créativité peuvent se trouver.
        Au même titre que la poésie, l'insulte est donc un des lieux où trouve à s'exercer l'immense plasticité de nos langues.

    Jean-Marie Klinkenberg, Le Jeu de la langue, p.151-53
    « tu parles !?, le français dans tous ses états
    Flammarion, 2000 en France, Paris, 2000


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  •     Si la critique du christianisme est d'aord philosophique, cette même philosophie, comme mise à découvert de l'infini et refus de son monopole dans la figure du Christ, reconduit à une affirmation de Dieu et même à une définition de la religiosité : "L'essence même de la vie religieuse consiste à sortir de son moi égoïste et chétif, pour aller vers la réalité idéale et divine." [Jean Jaurès, De la réalité du monde sensible, p.276-77] [...]
        Il suffit pour cela que, conformément à ce qu'enseigne la vraie philosophie, l'humanité prenne conscience de sa "grandeur religieuse", c'est-à-dire accepte de reconnaître "l'infini qu'elle porte en elle" [Ibid., p.38]. Dès lors que la question religieuse est posée en ces termes, il faut bien convenir que toutes les questions abordées par Jaurès, qu'elles soient politiques, morales, métaphysiques, pédagogiques même, sont toutes étroitement liées, puisqu'il s'agit toujours de construire l'espérance sur l'affirmation que "l'âme humaine, malgré ses obscurités et ses défaillances, à une vocation naturelle pour l'infini" [Ibid.], de fonder l'action sur la reconnaissance par l'humanité, non comme abstraction emphatique mais comme ensemble de toutes les hommes sans exclusion aucune, de sa valeur propre, en la conduisant à relever "l'infini en soi", à développer "ce qu'il y a de divin en elle" [Ibid.]. [...]
        La religion vraie est la religion de tout homme, fondée dans notre nature métaphysique, morale, esthétique, elle n'est rien d'autre que la religion naturelle. Il n'y a pas à retrouver l'infini par une purification qui nous détournerait de notre vie d'homme et de nos tâches quotidiennes au sein de la communauté historique. Pas besoin non plus d'une quelconque grâce ou révélation. C'est dans la conscience de toute homme que sont gravés en toutes lettres les articles de cette religion qui ne suppose aucune servitude ou obscurité ou mutilation de notre nature. [...]
        Cet enseignement essentiel n'est pas propre à Jaurès. Il est partagé par les grands artisans de l'école républicaine et laïque, souvent issus, comme Ferdinant Buisson ou Félix Pacaut, du protestantisme libéral.

    Vincent Peillon, Jean Jaurès et la religion du socialisme,
    La religion éternelle, pp.218, 220, 223, 224
    Grasset, Le Collège de Philosophie, Paris, 2000


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  • Auteur :     Hubert Bourguet (paru sans nom d'auteur)
    Titre :     Antoine de Jemeppe et l'Antoinisme
    Editions :     Vaillant-Carmanne, Liège, 1918, 50 p.
    Sommaire :
    - Antoine de Jemeppe
        - Le spiritisme organisé
    - L'Antoinisme évocateur
        - Les pratiques de l'évocation au début de l'Antoinisme
        - Le spiritisme expérimental en défaveur
        - Etat actuel de l'évocation antoiniste
    - L'Antoinisme guérisseur
        - Antoine guérisseur
        - Les méthodes employées
        - Les foules à Jemeppe
        - Les guérisons
        - Les victimes de l'Antoinisme
        - Avenir de l'Antoinisme guérisseur
    - L'Antoinisme doctrinal
        - I. La Doctrine antoiniste
            - La notion de Dieu
            - La notion du monde matériel
            - La notion de l'homme
            - L'idée de rédemption
            - Les organisations religieuses
            - Les fins dernières
        - II. La Morale antoiniste
            - Vogue de la doctrine antoiniste
            - Vogue passagère
    - L'Antoinisme cultuel
        - Le culte antoiniste
        - Les temples
        - Les livres saints nouveaux
        - Le nouveau décalogue
        - La prière antoiniste
        - Les mandataires officiels de l'Antoinisme
        - Réunions cultuelles
        - L'emblème antoiniste

        Elle est citée par Lucien Roure (un jésuite français) comme étant "une très consciencieuse brochure". Pierre Debouxhtay dit seulement qu'elle "obtint le plus grand succès" (p.282).
        L'auteur est curé de Saint-Antoine à Liège, dont le presbytère était voisin du temple antoiniste de Hors-Château. Elle est la base en grande partie des arguments de l'abbé Brabant dans L'Antoinisme ou la religion bizarre d'un faux prophète, édité chez Rex en 1931.

        L'auteur pense que les Antoinistes prient le Démon en citant la phrase : "le Dieu auquel vous vous adressez pour être exempt de tous vos maux, « c'est le Démon » (Développement, p.410)".
        La phrase exacte est : "Ne croyons pas en Dieu mais croyons en nous, sachons que nous sommes Dieu nous-mêmes, nous aurons compris également le Dieu auquel nous ne devons pas croire. Rappelez-vous que je vous ai parlé jadis de l'existence du démon. Eh bien : le voilà, c'est le Dieu auquel vous vous adressez pour être exempts de tous vos maux ; c'est par lui que nous sommes accessibles à toutes les maladies, tous les accidents, toutes les catastrophes qui nous affligent ; nous le prions pour qu'il nous en préserve, croyant qu'il est le vrai Dieu, tandis que nous prenons le Dieu véritable pour le démon."
        Le Père nous enjoint donc ici bien au contraire : de prier le Dieu qui est en nous, et non le Dieu extérieur dont on voudrait qu'il nous sauve de nos malheurs. Ce Dieu-là est le démon. Le vrai Dieu est notre Dieu intérieur, c'est lui que nous devons prier.
        Les auteurs n'auront donc pas lu cette phrase : "Quand nous ne verrons plus le mal, nous serons avec Dieu ; mais si peu que nous le voyions, nous devenons incompatibles avec Lui : d'un Dieu de bonté et d'amour, nous faisons un démon car s'il existait une injustice, elle aurait nécessairement sa source en Lui" (Le Couronnement de l'OEuvre Révélée, C'est Adam & Eve qui forment la base des termes de comparaison, p.XVII). Mais s'il l'avait lu, il l'aurait certainement encore compris à l'envers, comme tous l'Enseignement qu'il cite d'ailleurs dans cet ordre : voyons ses références de bas de page quand il cite la Révélation aux pages 31-32 de son livre : p.50-51, p.74, p.77, p.74, p.66, p.184, p.169, p.168, p.118, p.102, p.87, p.97, p.102-103, p.97. Si je prenais n'importe quel livre en le lisant dans cet ordre, il est presque sûr que je comprendrais l'inverse de ce que l'auteur a voulu me dire.

        Cet auteur conclut :
        « Les pages qu'il a laissées contiennent un charabia extravagant, à la fois si soutenu et si fortement condensé qu'elles ne laissent aucun doute sur le trouble des facultés mentales de leur auteur. Une conviction douce et sereine les anime. On la retrouve dans toute la vie d'Antoine. C'est elle qui l'a isolé du monde des choses sensibles qui se pèsent et se mesurent et qui l'a muré dans un monde imaginaire, un monde de fictions avec lesquelles il aimait converser. Avec un sérieux imperturbable, il traitait les choses tangibles de vaines apparences, et il prenait le monde fictif qu'il se forgeait pour la réalité même : c'est un signe non équivoque de dérangement cérébral. La maladie opiniâtre d'estomac dont il souffrit toute sa vie, avait affaibli l'organisme et atteint lentement mais profondément le cerveau.
        « La folie chez Antoine n'et jamais de transports redoutables ; jamais non plus, elle ne fut complète et, en tout cas, elle ne l'empêcha pas d'être un habile homme et un madré directeur d'entreprises. Il multipliait les déclarations de désintéressement et, en même temps, il parvenait à accumuler des ressources qui lui permirent de donner une organisation matérielle assez forte à son oeuvre et d'en assurer le maintien et le développement pour un avenir qui ne sera pas long, mais qui est de l'avenir tout de même. — Il prodiguait les conseils les plus recommandables sur la sincérité et en même temps laissait soignement croire qu'il possédait une puissance extraordinaire de guérir toutes les maladies alors qu'il n'en était rien ... il laissait écrire qu'il continuait les enseignements du Christ quand il les contredisait et qu'il ne pensait pas établir une religion nouvelle au moment même où il l'organisait. — Enfin, Antoine vantait l'humilité et l'oubli de soi et, un instant après, il félicitait ses admirateurs des louanges qu'ils lui décernaient, il acceptait tous leurs éloges, toutes leurs vérénations et tous leurs encensements. Il attirait l'attention de la foule et ses sympathies, se laissait décerner des honneurs divins. Cela fait bien un peu penser au père du mensonge, au démon de l'orgueil et cela rappelle la parole du blasphème qu'il profèra contre Dieu, le jour de sa révolte : « Je serai semblable au Très-Haut ». » (p.48).

        Pour cet auteur, Louis Antoine aurait pu souffrir de ce qu'on appelle "paraphrénie fantastique". Nous avons évoqué dans un autre billet cet théorie.


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  •     Faut-il donc faire attention aux rêves ? demanda Valet. Peut-on en donner une interpétation ?
        Le Maître le regarda dans les yeux et dit brièvement : « Il faut faire attention à tout, car on peut tout interpréter. »

    Hermann Hesse, Le Jeu des perles de verre, p.140
    Le Livre de Poche, Calmann-Lévy, Paris, 1943


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  •     Then why do the “Universala Esperanto-Asocio” enjoys consultave relations with both UNESCO and the United Nations? Why is Esperantism described as “democracy”, “education”, “rights”, “emancipation”,… Why do still Esperantists support Esperanto, when it hasn’t got any advantages at all, and they know it?
        The only conclusion possible is that Esperantism (and some other fanatic conlangism) is actually a religion, because it’s based on faith alone: faith on believed “easiness”, on believed “neutrality”, on believed “number of speakers”, without any facts, numbers or studies to support it; on the belief that languages can be “better” and “worse” than others. And it’s obviously nonsense to discuss faith and beliefs, as useless as a discussion about Buddha, Muhammad or Jesus. But, trying to disguise those beliefs as facts helps nobody, not even Esperantism, as it can only attract those very people that see creationism and alternative medicines as real alternatives to raw scientifical knowledge. Esperanto is the god, Zamenhof the messiah and the UEA its church.

    Indo-European
    source : http://carlosquiles.com/indo-european-language-blog/2008/11/a-simple-faq-about-the-advantages-of-esperanto-and-other-conlangs-easy-neutral-and-number-of-speakers/


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  •     Lundi 29 novembre à 22h05
        Devins, guérisseurs, gourous, le retour des charlatans ?

        Que s’est-il passé le 23 octobre dernier à La Verrière ? Pourquoi un enfant est-t-il mort quand douze membres de sa famille se sont jetés par la fenêtre ? Ont-ils eu peur du diable, comme l’affirme l’un des suspects ? Ou étaient-ils sous l’emprise d’un gourou obsédé par le démon ?
        Des gourous qui prétendent soigner, combattre les mauvais esprits, ou prédire l’avenir… Qui sont ces imposteurs et ceux qui tombent sous leur charme ?
        Pourquoi le besoin d’irrationnel semble-t-il plus fort que jamais ? Alors que le Feng Shui cartonne et que les médecines alternatives sont à la mode, comment opèrent ces magnétiseurs et autre « géobiologistes » qui disent chasser les énergies négatives ?
         Pourquoi fascinent-ils jusqu’aux plus puissants, stars du showbiz, grands patrons ou hommes politiques ?
        Entre manipulation et abus de faiblesse, Complément d’enquête sur le pouvoir de
    ces nouveaux gourous.

    A voir en ligne sur le cite : http://info.france2.fr/complement-denquete/?page=accueil&id_rubrique=83

        A ne pas manquer, l'intervention de Michel Onfray (philosophe qui évoque son dernier livre : Le Crépuscule d’une idole. L'Affabulation freudienne, chez Grasset) qui rappelle qu'une Eglise n'est qu'un secte qui a réussi ! Il intervient en effet après le reportage sur l'Eglise de la Montagne de feu, d'orientation pentecôtiste, mais non rattaché à la Fédération Protestante de France.
        Il est également l'auteur du très discuté Traité d'athéologie (Grasset, Paris, 2005).
    source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Onfray


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  •     Pourquoi y a-t-il si peu de gens naturels dans le monde ? Il y en a qui étant capables de sentiments vrais s'en font de factices, pour essayer si, de cette façon, ils produiront plus d'effet. Ils sont bien punis de leur peine et de leur gêne. Ils perdent par calcul un succès qu'ils auraient obtenu par nature.

    Charles-Joseph de Ligne, Mes Ecarts, p.19
    Editions Labor - Espace Nord, Bruxelles, 1990


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  • Auteur :     Denruit, A. (ps. van Adjutus Drieghe) - 1872-1929
    Titel:     Bij père Antoine
    Reeks:    Voor ons volk ; 3.2
    Publicatiejaar: 1925
    Uitgever :    Eysden : Secretariaat voor goede drukpers,
    Print:     Denis (Maeseyck)
    Fysieke details: 16 p.

        L'auteur est également à l'origine de la brochure Het spiritisme in zijn hoofdlijnen (publié à Anvers chez Geloofsverdediging en 1926).


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  • A.Denruit (ps. van Adjutus Drieghe) - Ons Geloof (Juni 1922)

      

    Auteur :     Denruit, A. (ps. van Adjutus Drieghe) - 1872-1929
    Titel:     Ons Geloof (1911-1948), bl. 263
    Reeks:    Juni 1922 (Tijdschriften - Periodieken)
    Uitgever :    Antwerpen : ’t Groeit, Algemeen secretariaat van geloofsverdediging

     


        L'auteur est également à l'origine de la brochure Het spiritisme in zijn hoofdlijnen (publié à Anvers chez Geloofsverdediging en 1926). Cet article servit de point de départ au Pastor Verlinden pour son Het antoinisme - zijn ontstaan, zijn ziekenbehandeling, zijn godsdienst en zijn eeredienst (1929), qui le cite :
        We antwoorden met E.P. Adjutus Drieghe in "Ons Geloof" Juni 1922, bl. 263 : Men kan gereedelijk aannemen dat bij den spiritist enkele zenuwzieken en maaglikders genazen. Zenuwziekten kan een hevige ontroering plots genezen en te Lourdes komen dan ook, naar men weet, zulke genezingen niet in tel. 't Kan best gebeuren dat zieken die Antoine gingen opzoeken, in de vaste overtuiging bij hem heul en redding te vinden, geschokt door zijne mysterieuse gebaren, extatischen blik, en uitgemergeld thaumaturg-gelaat, de gezondheid terug bekwamen, waar het slechts een ontreffering gold van hun zenuwgestel. Het is ook goed mogelijk dat hij maagkranken heeft genezen : hij legde immers de patienten die hem kwamen raadplegen strenge matigheid op in spijs en drank. En waar deze den brui zouden hebben gegeven van een door dokters opgelegd dieet, onderhielden zij nauwgezet, zonder een duimbreed af te wijken, het gezondheidsregiem door Père Antoine voorgeschreven.


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