• Aix (Louis Barron - Le nouveau voyage de France (1899))

        Pour les milliers de malades riches qui recourent à ses eaux bienfaisantes, Aix s'est extraordinairement parée, il n'est guère de ville à la mode plus coquette ; mais n'eût-elle pas un somptueux casino, une villa des Fleurs, un parc où le figuier et l'olivier avoisinent les sapins du Nord et les gramens des Alpes, quelle station thermale pourrait rivaliser avec celle qui possède le lac du Bourget ? A moins d'une lieue de la ville on s'embarque à toute heure, à son gré, sur ce beau lac, et déjà, d'un faible promontoire, on aperçoit une assez grande étendue de sa nappe bleue, sombre et limpide, dormant entre des rochers escarpés, âpres et nus sur la côte occidentale, plus mollement abaissés et boisés sur la côte orientale. Il a seize kilomètres de longueur, cinq de largueur moyenne, jauge cent mètres d'une extrémité à l'autre. Parfois le vent y soulève les flots ; mais ces bonaces peu dangereuses sont rares, et quand rien ne trouble le cristal du beau lac chanté par Lamartine en des vers immortels, les promenades en bateau y ont quelque chose d'enchanteur.

    Louis Barron, Le nouveau voyage de France (1899)
    souce : gallica


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :