• Berkeley - Nous voyons Dieu journellement avec la même certitude que nous voyons journellement nos semblables

        "En lisant le livre de la nature, il me semble au-dessous de la dignité de l'esprit d'affecter une rigoureuse exactitude dans la réduction de chaque phénomène particulier aux règles générales, ou dans l'explication de la manière dont il résulte de ces règles. Nous devons nous proposer de plus nobles objets, comme d'élever et de récréer l'intelligence par la contemplation de la beauté, de l'ordre, de la grandeur et de la variété des choses naturelles." Le vrai but de l'homme est de travailler à réaliser les fins de la nature : la gloire de Dieu, notre conversation et notre bien-être, et ceux des créatures nos semblables. La meilleure grammaire de cette espèce est la mécanique de Newton.
        De même que les paroles des autres hommes sont une preuve de leur existence, de même façon Dieu est visible dans le monde et s'y incarne en quelque manière. Nous voyons Dieu journellement avec la même certitude que nous voyons journellement nos semblables ; car, à parler strictement, ils ne peuvent être vus, bien que leurs corps le puissent. Ce langage de la vue est équivalent à une création constante, témoignant d'une action immédiate de la puissance et de la providence divines. Telle est la théorie symbolique que soutient Berkeley dans sa Théorie de la vision vengée.

        in Théorie de la vision vengée
        Jean Didier, Berkeley, VII, Le symbolisme de la nature


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