• Dr Paul Duplessis de Pouzilhac - L'Aile blanche (in Le Midi socialiste, 15 novembre 1919)

    Dr Paul Duplessis de Pouzilhac - L'Aile blanche (in Le Midi socialiste, 15 novembre 1919

    Auteur : Dr Paul Duplessis de Pouzilhac
    Titre : L'Aile blanche : roman de guerre et d'amour
    Éditeur : A. Maloine et fils, Paris, 1917, 151 pages

        Extrait issu du journal Le Midi socialiste (15 novembre 1919).

         Il publia dix romans : "Les heures tristes" (1910), "Les enjôlées" (1911) sont deux romans de pure imagination, "Les Mouettes aux croix rouges" (1916) et "L'aile blanche" (1917) sont deux romans de guerre, l'auteur y exprime son vibrant patriotisme, "Sigma" (1921) est un roman à thèse médicale, le héros du livre le docteur Deveze, belle âme d'apôtre a déclaré la guerre à la maladie si stupidement cachée et que de nos jours encore certains qualifient de honteuse, ce médecin s'efforce d'informer ses patients pour qu'ils puissent se prémunit contre la maladie.
    source : https://www.ac-sciences-lettres-montpellier.fr/

        Il évoque dans L'Aile blanche la consécration du temple Monaco par Mère Antoine, mais à sa façon. Et soit le typographe du Midi socialiste était antoiniste, soit le "souffle" accorda mal la presse, en tout cas, cette partie de la page a vue les lignes se mélanger. J'ai essayé de reproduire le sens en remettant tout dans l'ordre...

        Je quittai la Perse pour aller tout à côté visiter l'église Antoiniste. L'Antoinisme est un culte nouveau, poussé comme un champignon dans un champ de courges. Cette religion est basée sur la suppression des médecins. Elle guérit tout par « le souffle ». La nonne qui me reçut tient de l'armée du Salut, de l'ouvreuse, de la concierge. Elle m'exposa son programme.
        Tandis que je contemplais le badigeonnage ultraviolet qui court le long des murs pour arrêter les rayons maléfiques.
        Deux principes dominent notre religion : Les fidèles qui ne trouvent pas la guérison de tous leurs maux, sont ceux dont la foi dans le souffle n'est pas encore grande... Les personnes qui ne sont pas sauvées sont celles qui cherchent à comprendre les principes du Père Antoine.
        J'avais déjà lu dans les journaux d'avant-guerre, l'arrivée de la Mère Antoine à Montecarlo, nantie d'une valise d'osier, et dressant triomphalement vers le ciel l'unique plume de son rocambolesque chapeau. Un milliers de badauds lui firent cortège jusqu'au nouveau sanctuaire. On se poussait, on se pinçais, on s'esclaffait, les gogos ouvrirent leur bourse.
        Arrivée au sommet de la colline, la mère Antoine les arrête d'un geste impératif. Elle pénétra dans le parvis et monta sur l'estrade avec une de ses prêtresses. Rapprochant alors en trompette ses grosses mains de sa bouche, elle souffla.
        Elle souffla pendant une heure sur la foule, qui pénétrait, le souffle qui guérit tous les maux de l'âme et du corps, la neurasthénie et le coryza, le cancer et le cor au pied. Ce jour-là ajoutera la légende, les vagues de la mer se firent plus forte, les palmiers courbèrent le front...
        Mère Antoine je vous en veux : Depuis que j'ai stationné dans votre guérissoir, et parlé à votre gardienne mes maux de reins sont devenus plus cruel. Le rire qui secoua mes pauvres côtes fut si violent que mes douleurs reparurent. Vous avez oublié de me citer des guérisons et j'ai oui dire une histoire bien tragique ! La pauvre jeune fille qui servit d'expérience au souffle, était atteinte de fièvre typhoïde.
        – Au moins pas de remèdes, pas de médecins, aviez vous ordonné au pauvre pèге.
        – Elle mourut très vite. Son brave homme de père voulut faire du bruit. Il fut gentiment éconduit.
        – Malheureux, votre foi n'était pas assez grande !
        Je partis convaincue. La nonne me serra la main droite et il me sembla apercevoir la main gauche en forme d’aumônière derrière son dos... mais je n'avais pas de monnaie.


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