• Jean Jaurès, la science et la religion

        Dans un article de 1888 qu'il adresse aux institutrices et aux instituteurs, Jaurès explique qu'il faut enseigner aux enfants "le respect et le culte de l'âme en éveillant en eux le sentiment de l'infini qui est notre joie, et aussi notre force, car c'est par lui que nous triompherons du mal, de l'obscurité et de la mort". Est-ce pour autant renoncer au rationalisme ? Pas du tout. Mais il faut cheminer à part de deux écueils, celui du rationalisme étroit, du positivisme exsangue, comme celui, symétrique, de la divagation approximatve et mystique.
        C'est dire que si la science doit être le guide, si elle est nécessaire, elle es en elle-même insuffisante. Car il faut un idéal sans lequel elle n'est rien, puisqu'elle est là pour dire ce qui est et non ce qui doit être. [...]
        Or cette morale laïque, libre de toute croyance religieuse, n'est pas sans religiosité, religiosité de la raison, de la vérité, de la liberté. Non seulement, selon la morale laïque, il onvient d'enseigner aux enfants que leur âme, "cette puissance de penser et d'aimer, c'est ce qu'il y a de meilleur en vous", mais aussi que le lien des hommes entre eux est assuré par "la vérité".

    Vincent Peillon, Jean Jaurès et la religion du socialisme, p.148 et p.158
    Grasset, Le collège de philosophie, Paris, 2000

    A lire : Vincent Peillon, Une religion pour la République : la foi laïque de Ferdinand Buisson (Le Seuil, Paris, 2010), et dans Bernadette Wynants, L'orthographe, une norme sociale (Mardaga, Sprimont, 1997) les conséquences que cela a sur l'orthographe et de la grammaire qui fonctionnent comme une idéologie, c'est un véritable catéchisme (p.143).


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