• L.A. : Spirite (1884-1900)

    L.A. : Spirite (1884-1900)

    Louis Antoine, qui deviendra le Père, ici, vers 40 ans, pendant sa période spirite, fondateur du groupe des Vignerons du Seigneur (ou Société Spirite Antoine) de Jemeppe-sur-Meuse. Déjà certains l'appellent "Maître", et plus seulement "Frère".

  • Petit Catéchisme Spirite en espagnol (Le Messager, 15 octobre 1897)

    Nouvelles

        Nous avons signalé dernièrement le Petit Catéchisme Spirite publié par la Société spirite de Jemeppe sur Meuse, instructions par l'Esprit de vérité.
        Le journal spirite La Irradiation de Madrid, vient de publier une traduction en espagnol de cette petite brochure destinée à l'instruction des enfants mais pouvant servir aussi, par sa simplicité, aux personnes qui n'ont aucune idée de notre doctrine.

    Le Messager, 15 octobre 1897


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  • Petit Catéchisme Spirite (Le Messager, 15 juin 1896)Bibliographie

    Petit Catéchisme Spirite, pour servir à l'instruction des enfants et des personnes ne connaissant pas le spiritisme, publié par la Société spirite : les Vignerons du Seigneur, de Jemeppe-sur-Meuse près Liége. Instructions par l'Esprit de Vérité, Esprit Consolateur. Prix fr. 0-15. S'adresser à M. Louis Antoine, rue du Bois-de Mont, à Jemeppe-sur-Meuse.

        Cette petite brochure de 40 pages est recommandable à tous ceux de nos frères en croyance qui sont désireux de répandre la saine et consolante doctrine spirite. Dans les campagnes où l'ignorance domine, la propagande est hautement utile et il faut louer sans réserves M. L. Antoine et ses collaborateurs, que rien n'arrête dans leur tâche de diffusion ; ils vont courageusement en des milieux divers jeter la bonne semence, en organisant des groupes, en donnant des conférences, en distribuant la petite brochure aux personnes qu'ils croient aptes à saisir l'idée philosophique. Ce catéchisme spirite contient un résumé de la doctrine bien conçu et nul doute qu'il ne soit lu avec intérêt par ceux-mêmes qui se déclarent indifférents aux idées spirites. Imprimé à un grand nombre d'exemplaires, il est fourni par douzaines au prix coûtant. Nos frères à qui la fortune a souri saisiront l'occasion d'encourager M. L. Antoine et ses amis dans leur œuvre de méthodique propagande, ils voudront posséder bon nombre d'exemplaires toujours disponibles pour un envoi par la poste ou pour une distribution manuelle. Que tous se souviennent que la propagande quelle qu'elle soit, s'impose à ceux qui ont compris les grandes vérités éternelles. Se soustraire à ce devoir, c'est se déclarer inconscient, se délivrer un brevet d'inintelligence.
        Au surplus sachons nous rappeler ce vers du poète :

        La foi qui n'agit pas, est-ce une foi sincère !

    Le Messager, 15 juin 1896


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  • L'initiative d'Antoine (Le Messager, 1er février 1902)

        L'initiative éclairée du médium-guérisseur Antoine, de Jemeppe-sur-Meuse (Liége), porte ses fruits bienfaisants. Elle lui a valu jusqu'à ce jour un succès que nous croyons sans précédent dans les annales spirites. Cent-vingt personnes au moins assistent régulièrement tous les dimanches à 10 heures du matin, à des lectures commentées suivies de prières et d'évocations. Des assistants sympathiques et désireux de s'instruire se trouvent dans l'assemblée mêlés aux fidèles croyants et un recueillement presqu'absolu permet d'obtenir par une dizaine de médiums des communications de l'Au-delà en général d'esprits souffrants ou ignorants. Chacun est libre de faire inscrire pour une séance prochaine une demande de prières pour un cher disparu. C'est là une préparation jugée indispensable pour faciliter la communication.

    Le Messager, 1er février 1902


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  •     Adolphe Joseph Servais, né à Naninne (province de Namur) le 28 janvier 1838, était un médium et spirite célèbre dans les environs de Seraing. Il fit partie du premier groupe spirite liégeois et un des membres fondateurs de la Société Spiritualiste de Seraing. Il était également "religieux et libre penseur dans le sens le plus élevé du mot, puisque tout en affirmant les convictions religieuses qu'il avit librement acquises, il tenait à garder toute l'indépendance de sa pensée" précise son frère en croyance Jouffreau lors de son discours funéraire. Il était négociant de métier et habitait rue du Bac, à Seraing. Il était marié à Isabelle Joseph Adèle Comblet.
        Il meurt à son domicile, à Seraing le 15 juillet 1885, à l'âge de 47 ans et "ses dernières années n'ont été qu'un long et douloureux martyre." Ce sont ses voisins qui déclarèrent son décès en mairie.

    Adolphe Servais, acte de décès 15 juillet 1885

    Acte de décès du 15 juillet 1885

    Nécrologie Adolphe Servais #1 (Le Messager, 1er août 1885)Nécrologie Adolphe Servais #2 (Le Messager, 1er août 1885)

     

     

    Nécrologie pour Adolphe Servais dans Le Messager, 1er août 1885 (cliquez pour agrandir)


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  • Propagande Spirite (Le Messager, 1er octobre 1889)Tombe des époux Houart-Daloze - vue d'ensemble

     

     

     

    Tombe des époux Houart-Daloze - vue d'ensemble (Cimetière de Seraing, Biens communaux)

     

    PROPAGANDE SPIRITE

        Les nombreux adeptes de notre saine philosophie qui ont assisté aux funérailles de notre sœur en croyance, Mme Saive, ont pu admirer au cimetière de Seraing deux tombes portant des inscriptions spirites.
        L'un de ces monuments funéraires est remarquable par son travail artistique. Sur une surface de six mètres carrés deux blocs de granit superposés en pente douce recouvrent un caveau spacieux.
        Tout en haut repose un petit cercueil en pierre sculptée portant le Triomphe de la vie sur la mort, représenté par une élégante statuette d'enfant en marbre blanc, de grandeur naturelle. Elle tient d'une main un flambeau (la lumière), de l'autre une couronne d'immortelles.
        Sur le long côté du petit cercueil se trouve gravé en lettres dorées :

    Naître, mourir, renaître encore et progresser sans
    cesse.                       ALLAN KARDEC.

        Sur le granit sont aussi gravés ces mots :

    Vers Dieu par le Progrès et la Charité.

        Plus bas en relief, grandeur naturelle, le beau dessin sculpté (le cep de Vigne) qui se trouve à la page XLI du Livre des Esprits (1), et ensuite :

    Sépulture de la famille
    O. C. HOUART.

    (1) « Tu mettras en tête du livre le cep de vigne que nous t'avons dessiné parce qu'il est l'emblème du travail du Créateur, tous les principes matériels qui peuvent le mieux représenter le corps et l'esprit s'y trouvent réunis : le corps c'est le cep ; l'esprit c'est la liqueur ; l'âme ou l'esprit uni à la matière, c'est le grain. L'homme quintessencie l'esprit par le travail et tu sais que ce n'est que par le travail du corps que l'esprit acquiert des connaissances. »  (Livre des Esprits, page XLII.)

    Le Messager, 1er octobre 1889

    Tombe des époux Houart-DalozeTombe des époux Houart-Daloze - détail L'inscription de la citation d'Allan Kardec est maintenant presque illisible. La statuette dont parle l'article a quant à elle complètement disparu.


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  • Origine du cep de vigne des Vignerons du Seigneur

     

    1 Je suis le vrai cep, et mon Père est le vigneron.
    2 Tout sarment qui est en moi et qui ne porte pas de fruit, il le retranche; et tout sarment qui porte du fruit, il l'émonde, afin qu'il porte encore plus de fruit. (Jean - chapitre 15)

    " Tu mettras en tête du livre le cep de vigne que nous t'avons dessiné, parce qu'il est l'emblème du travail du Créateur ; tous les principes matériels qui peuvent le mieux représenter le corps et l'esprit s'y trouvent réunis : le corps, c'est le cep ; l'esprit, c'est la liqueur ; l'âme, ou l'esprit unis à la matière, c'est le grain. L'homme quintessencie l'esprit par le travail, et tu sais que ce n'est que par le travail du corps que l'esprit acquiert des connaissances." (Allan Kardec, Le Livre des Esprits - Prolégomènes)


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  • Société Spirite de Seraing (Le Messager, 1er nov. 1879)

    SOCIETE SPIRITE DE SERAING

        Nos frères de Seraing nous informent qu'ils sont en possession d'un beau et vaste local où se donnent des conférences le premier dimanche de chaque mois, à quatre heures. Les conférences qui ont eu lieu jusqu'à présent ont été très-suivies et très-fructueuses ; nul doute qu'elles ne le soient davantage encore par la suite.
        En terminant, disent nos amis de Seraing, la relation du début d'une œuvre qui réalise un point de notre programme, nous faisons, par l'organe du Messager, un appel chaleureux à tous nos coreligionnaires qui peuvent nous donner quelques instructions, les priant de bien vouloir se faire inscrire au siége de la Société, rue des Mineurs, 94, Seraing, pour une ou plusieurs conférences. C'est avec la plus légitime satisfaction que nous verrions notre œuvre honorée de leur concours fraternel.

    Le Messager, 1er novembre 1879


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  •  IV. SOCRATE ET PLATON
    PRECURSEURS DE L'IDEE CHRETIENNE ET DU SPIRITISME

        De ce que Jésus a dû connaître la secte des Esséniens, on aurait tort d'en conclure qu'il y a puisé sa doctrine, et que, s'il eût vécu dans un autre milieu, il eût professé d'autres principes. Les grandes idées n'éclatent jamais subitement ; celles qui ont pour base la vérité ont toujours des précurseurs qui en préparent partiellement les voies ; puis, quand le temps est venu, Dieu envoie un homme avec mission de résumer, coordonner et compléter ces éléments épars, et d'en former un corps ; de cette façon l'idée, n'arrivant pas brusquement, trouve, à son apparition, des esprits tout disposés à l'accepter. Ainsi en a-t-il été de l'idée chrétienne, qui a été pressentie plusieurs siècles avant Jésus et les Esséniens, et dont Socrate et Platon ont été les principaux précurseurs.

        Socrate, de même que Christ, n'a rien écrit, ou du moins n'a laissé aucun écrit ; comme lui, il est mort de la mort des criminels, victime du fanatisme, pour avoir attaqué les croyances reçues, et mis la vertu réelle au-dessus de l'hypocrisie et du simulacre des formes, en un mot pour avoir combattu les préjugés religieux. Comme Jésus fut accusé par les Pharisiens de corrompre le peuple par ses enseignements, lui aussi fut accusé par les Pharisiens de son temps, car il y en a eu à toutes les époques, de corrompre la jeunesse, en proclamant le dogme de l'unité de Dieu, de l'immortalité de l'âme et de la vie future. De même encore que nous ne connaissons la doctrine de Jésus que par les écrits de ses disciples, nous ne connaissons celle de Socrate que par les écrits de son disciple Platon. Nous croyons utile d'en résumer ici les points les plus saillants pour en montrer la concordance avec les principes du christianisme.

        A ceux qui regarderaient ce parallèle comme une profanation, et prétendraient qu'il ne peut y avoir de parité entre la doctrine d'un païen et celle du Christ, nous répondrons que la doctrine de Socrate n'était pas païenne, puisqu'elle avait pour but de combattre le paganisme ; que la doctrine de Jésus, plus complète et plus épurée que celle de Socrate, n'a rien à perdre à la comparaison ; que la grandeur de la mission divine du Christ n'en saurait être amoindrie ; que d'ailleurs c'est de l'histoire qui ne peut être étouffée. L'homme est arrivé à un point où la lumière sort d'elle-même de dessous le boisseau ; il est mûr pour la regarder en face ; tant pis pour ceux qui n'osent ouvrir les yeux. Le temps est venu d'envisager les choses largement et d'en haut, et non plus au point de vue mesquin et rétréci des intérêts de sectes et de castes.

        Ces citations prouveront en outre que, si Socrate et Platon ont pressenti l'idée chrétienne, on trouve également dans leur doctrine les principes fondamentaux du Spiritisme.

     

     

    Résumé de la doctrine de Socrate et de Platon

     

        I. L'homme est une âme incarnée. Avant son incarnation, elle existait unie aux types primordiaux, aux idées du vrai, du bien et du beau ; elle s'en sépare en s'incarnant, et, se rappelant son passé, elle est plus ou moins tourmentée par le désir d'y revenir.

        On ne peut énoncer plus clairement la distinction et l'indépendance du principe intelligent et du principe matériel ; c'est en outre la doctrine de la préexistence de l'âme ; de la vague intuition qu'elle conserve d'un autre monde auquel elle aspire, de sa survivance au corps, de sa sortie du monde spirituel pour s'incarner, et de sa rentrée dans ce même monde après la mort ; c'est enfin le germe de la doctrine des Anges déchus.



        II. L'âme s'égare et se trouble quand elle se sert du corps pour considérer quelque objet ; elle a des vertiges comme si elle était ivre, parce qu'elle s'attache à des choses qui sont, de leur nature, sujettes à des changements ; au lieu que, lorsqu'elle contemple sa propre essence, elle se porte vers ce qui est pur, éternel, immortel, et, étant de même nature, elle y demeure attachée aussi longtemps qu'elle le peut ; alors ses égarements cessent, car elle est unie à ce qui est immuable, et cet état de l'âme est ce qu'on appelle sagesse.

        Ainsi l'homme qui considère les choses d'en bas, terre à terre, au point de vue matériel, se fait illusion ; pour les apprécier avec justesse, il faut les voir d'en haut, c'est-à-dire du point de vue spirituel. Le vrai sage doit donc en quelque sorte isoler l'âme du corps, pour voir avec les yeux de l'esprit. C'est ce qu'enseigne le Spiritisme. (Ch. II, nº 5.)



        III. Tant que nous aurons notre corps et que l'âme se trouvera plongée dans cette corruption, jamais nous ne posséderons l'objet de nos désirs : la vérité. En effet, le corps nous suscite mille obstacles par la nécessité où nous sommes d'en prendre soin ; de plus, il nous remplit de désirs, d'appétits, de craintes, de mille chimères et de mille sottises, de manière qu'avec lui il est impossible d'être sage un instant. Mais, s'il est possible de rien connaître purement pendant que l'âme est unie au corps, il faut de deux choses l'une, ou que l'on ne connaisse jamais la vérité, ou qu'on la connaisse après la mort. Affranchis de la folie du corps, nous converserons alors, il y a lieu de l'espérer, avec des hommes également libres, et nous connaîtrons par nous-mêmes l'essence des choses. C'est pourquoi les véritables philosophes s'exercent à mourir, et la mort ne leur parait nullement redoutable. (Ciel et Enfer, 1° partie, ch. II ; 2° partie, ch. I.)

        C'est là le principe des facultés de l'âme obscurcies par l'intermédiaire des organes corporels, et de l'expansion de ces facultés après la mort. Mais il ne s'agit ici que des âmes d'élite, déjà épurées ; il n'en est pas de même des âmes impures.



        IV. L'âme impure, en cet état, est appesantie et entraînée de nouveau vers le monde visible par l'horreur de ce qui est invisible et immatériel ; elle erre alors, dit-on, autour des monuments et des tombeaux, auprès desquels on a vu parfois des fantômes ténébreux, comme doivent être les images des âmes qui ont quitté le corps sans être entièrement pures, et qui retiennent quelque chose de la forme matérielle, ce qui fait que l'œil peut les apercevoir. Ce ne sont pas les âmes des bons, mais des méchants, qui sont forcées d'errer dans ces lieux, où elles portent la peine de leur première vie, et où elles continuent d'errer jusqu'à ce que les appétits inhérents à la forme matérielle qu'elles se sont donnée les ramènent dans un corps ; et alors elles reprennent sans doute les mêmes mœurs qui, pendant leur première vie, étaient l'objet de leurs prédilections.

        Non seulement le principe de la réincarnation est ici clairement exprimé, mais l'état des âmes qui sont encore sous l'empire de la matière, est décrit tel que le Spiritisme le montre dans les évocations. Il y a plus, c'est qu'il est dit que la réincarnation dans un corps matériel est une conséquence de l'impureté de l'âme, tandis que les âmes purifiées en sont affranchies. Le Spiritisme ne dit pas autre chose ; seulement il ajoute que l'âme qui a pris de bonnes résolutions dans l'erraticité, et qui a des connaissances acquises, apporte en renaissant moins de défauts, plus de vertus, et plus d'idées intuitives qu'elle n'en avait dans sa précédente existence ; et qu'ainsi chaque existence marque pour elle un progrès intellectuel et moral. (Ciel et Enfer, 2°, partie : Exemples.)



        V. Après notre mort, le génie (daïmon, démon) qui nous avait été assigné pendant notre vie nous mène dans un lieu où se réunissent tous ceux qui doivent être conduits dans le Hadès pour y être jugés. Les âmes, après avoir séjourné dans le Hadès le temps nécessaire, sont ramenées à cette vie dans de nombreuses et longues périodes.

        C'est la doctrine des Anges gardiens ou Esprits protecteurs, et des réincarnations successives après des intervalles plus ou moins longs d'erraticité.



        VI. Les démons remplissent l'intervalle qui sépare le ciel de la terre ; ils sont le lien qui unit le Grand Tout avec lui-même. La divinité n'entrant jamais en communication directe avec l'homme, c'est par l'intermédiaire des démons que les dieux commercent et s'entretiennent avec lui, soit pendant la veille, soit pendant le sommeil.

        Le mot daïmon, dont on a fait démon, n'était pas pris en mauvaise part dans l'antiquité comme chez les modernes ; il ne se disait point exclusivement des êtres malfaisants, mais de tous les Esprits en général, parmi lesquels on distinguait les Esprits supérieurs appelés les dieux, et les Esprits moins élevés, ou démons proprement dits, qui communiquaient directement avec les hommes. Le Spiritisme dit aussi que les Esprits peuplent l'espace ; que Dieu ne se communique aux hommes que par l'intermédiaire des purs Esprits chargés de transmettre ses volontés ; que les Esprits se communiquent à eux pendant la veille et pendant le sommeil. Au mot démon substituez le mot Esprit, et vous aurez la doctrine spirite ; mettez le mot ange, et vous aurez la doctrine chrétienne.



        VII. La préoccupation constante du philosophe (tel que le comprenaient Socrate et Platon) est de prendre le plus grand soin de l'âme, moins pour cette vie, qui n'est qu'un instant, qu'en vue de l'éternité. Si l'âme est immortelle, n'est-il pas sage de vivre en vue de l'éternité ?

        Le christianisme et le Spiritisme enseignent la même chose.



        VIII. Si l'âme est immatérielle, elle doit se rendre, après cette vie, dans un monde également invisible et immatériel, de même que le corps, en se décomposant, retourne à la matière. Seulement il importe de bien distinguer l'âme pure, vraiment immatérielle, qui se nourrit, comme Dieu, de science et de pensées, de l'âme plus ou moins entachée d'impuretés matérielles qui l'empêchent de s'élever vers le divin, et la retiennent dans les lieux de son séjour terrestre.

        Socrate et Platon, comme on le voit, comprenaient parfaitement les différents degrés de dématérialisation de l'âme ; ils insistent sur la différence de situation qui résulte pour elles de leur plus ou moins de pureté. Ce qu'ils disaient par intuition, le Spiritisme le prouve par les nombreux exemples qu'il met sous nos yeux. (Ciel et Enfer, 2° partie.)



        IX. Si la mort était la dissolution de l'homme tout entier, ce serait un grand gain pour les méchants, après leur mort, d'être délivrés en même temps de leur corps, de leur âme et de leurs vices. Celui qui a orné son âme, non d'une parure étrangère, mais de celle qui lui est propre, celui-là seul pourra attendre tranquillement l'heure de son départ pour l'autre monde.

        En d'autres termes, c'est dire que le matérialisme, qui proclame le néant après la mort, serait l'annulation de toute responsabilité morale ultérieure, et par conséquent un excitant au mal ; que le méchant a tout à gagner au néant ; que l'homme qui s'est dépouillé de ses vices et s'est enrichi de vertus peut seul attendre tranquillement le réveil dans l'autre vie. Le spiritisme nous montre, par les exemples qu'il met journellement sous nos yeux, combien est pénible pour le méchant le passage d'une vie à l'autre, et l'entrée dans la vie future (Ciel et Enfer, 2° partie, ch. I.)



        X. Le corps conserve les vestiges bien marqués des soins qu'on a pris de lui ou des accidents qu'il a éprouvés ; il en est de même de l'âme ; quand elle est dépouillée du corps, elle porte les traces évidentes de son caractère, de ses affections et les empreintes que chacun des actes de sa vie y a laissées. Ainsi le plus grand malheur qui puisse arriver à l'homme, c'est d'aller dans l'autre monde avec une âme chargée de crimes. Tu vois, Calliclès, que ni toi, ni Polus, ni Gorgias, vous ne sauriez prouver qu'on doive mener une autre vie qui nous sera utile quand nous serons là-bas. De tant d'opinions diverses, la seule qui demeure inébranlable, c'est qu'il vaut mieux recevoir que commettre une injustice, et qu'avant toutes choses on doit s'appliquer, non à paraître homme de bien, mais à l'être. (Entretiens de Socrate avec ses disciples dans sa prison.)

        Ici on retrouve cet autre point capital, confirmé aujourd'hui par l'expérience, que l'âme non épurée conserve les idées, les tendances, le caractère et les passions qu'elle avait sur la terre. Cette maxime : Il vaut mieux recevoir que commettre une injustice, n'est-elle pas toute chrétienne ? C'est la même pensée que Jésus exprime par cette figure : « Si quelqu'un vous frappe sur une joue, tendez-lui encore l'autre. » (Ch. XII, n° 7, 8.)



        XI. De deux choses l'une : ou la mort est une destruction absolue, ou elle est le passage d'une âme dans un autre lieu. Si tout doit s'éteindre, la mort sera comme une de ces rares nuits que nous passons sans rêve et sans aucune conscience de nous-mêmes. Mais si la mort n'est qu'un changement de séjour, le passage dans un lieu où les morts doivent se réunir, quel bonheur d'y rencontrer ceux qu'on a connus ! Mon plus grand plaisir serait d'examiner de près les habitants de ce séjour et d'y distinguer, comme ici, ceux qui sont sages de ceux qui croient l'être et ne le sont pas. Mais il est temps de nous quitter, moi pour mourir, vous pour vivre. (Socrate à ses juges.)

        Selon Socrate, les hommes qui ont vécu sur la terre se retrouvent après la mort, et se reconnaissent. Le Spiritisme nous les montre continuant les rapports qu'ils ont eus, de telle sorte que la mort n'est ni une interruption, ni une cessation de la vie, mais une transformation, sans solution de continuité.

        Socrate et Platon auraient connu les enseignements que le Christ donna cinq cents ans plus tard, et ceux que donnent maintenant les Esprits, qu'ils n'auraient pas parlé autrement. En cela il n'est rien qui doive surprendre, si l'on considère que les grandes vérités sont éternelles, et que les Esprits avancés ont dû les connaître avant de venir sur la terre, où ils les ont apportées ; que Socrate, Platon et les grands philosophes de leur temps ont pu être, plus tard, du nombre de ceux qui ont secondé Christ dans sa divine mission, et qu'ils ont été choisis précisément parce qu'ils étaient plus que d'autres à même de comprendre ses sublimes enseignements ; qu'ils peuvent enfin faire aujourd'hui partie de la pléiade des Esprits chargés de venir enseigner aux hommes les mêmes vérités.



        XII. Il ne faut jamais rendre injustice pour injustice, ni faire de mal à personne, quelque tort qu'on nous ait fait. Peu de personnes, cependant, admettront ce principe, et les gens qui sont divisés là-dessus ne doivent que se mépriser les uns les autres.

        N'est-ce pas là le principe de la charité qui nous enseigne de ne point rendre le mal pour le mal, et de pardonner à nos ennemis ?



        XIII. C'est aux fruits qu'on reconnaît l'arbre. Il faut qualifier chaque action selon ce qu'elle produit : l'appeler mauvaise quand il en provient du mal, bonne quand il en naît du bien.

        Cette maxime : « C'est aux fruits qu'on reconnaît l'arbre, » se trouve textuellement répétée plusieurs fois dans l'Evangile.



        XIV. La richesse est un grand danger. Tout homme qui aime la richesse n'aime ni lui ni ce qui est à lui, mais une chose qui lui est encore plus étrangère que ce qui est à lui. (Ch. XVI.)



        XV. Les plus belles prières et les plus beaux sacrifices plaisent moins à la Divinité qu'une âme vertueuse qui s'efforce de lui ressembler. Ce serait une chose grave que les dieux eussent plus d'égards à nos offrandes qu'à notre âme ; par ce moyen, les plus coupables pourraient se les rendre propices. Mais non, il n'y a de vraiment justes et sages que ceux qui, par leurs paroles et par leurs actes, s'acquittent de ce qu'ils doivent aux dieux et aux hommes. (Ch. X, n° 7, 8.)



        XVI. J'appelle homme vicieux cet amant vulgaire qui aime le corps plutôt que l'âme. L'amour est partout dans la nature qui nous invite à exercer notre intelligence ; on le retrouve jusque dans le mouvement des astres. C'est l'amour qui orne la nature de ses riches tapis ; il se pare et fixe sa demeure là où il trouve des fleurs et des parfums. C'est encore l'amour qui donne la paix aux hommes, le calme à la mer, le silence aux vents et le sommeil à la douleur.

        L'amour, qui doit unir les hommes par un lien fraternel, est une conséquence de cette théorie de Platon sur l'amour universel comme loi de nature. Socrate ayant dit que « l'amour n'est ni un dieu ni un mortel, mais un grand démon, » c'est-à-dire un grand Esprit présidant à l'amour universel, cette parole lui fut surtout imputée à crime.



        XVII. La vertu ne peut pas s'enseigner ; elle vient par un don de Dieu à ceux qui la possèdent.

        C'est à peu près la doctrine chrétienne sur la grâce ; mais si la vertu est un don de Dieu, c'est une faveur, et l'on peut demander pourquoi elle n'est pas accordée à tout le monde ; d'un autre côté, si c'est un don, elle est sans mérite pour celui qui la possède. Le Spiritisme est plus explicite ; il dit que celui qui possède la vertu l'a acquise par ses efforts dans ses existences successives en se dépouillant peu à peu de ses imperfections. La grâce est la force dont Dieu favorise tout homme de bonne volonté pour se dépouiller du mal et pour faire le bien.



        XVIII. Il est une disposition naturelle à chacun de nous, c'est de s'apercevoir bien moins de nos défauts que de ceux d'autrui.

        L'Evangile dit : « Vous voyez la paille dans l'œil de votre voisin, et vous ne voyez pas la poutre qui est dans le vôtre. » (Ch. X, n° 9, 10.)



        XIX. Si les médecins échouent dans la plupart des maladies, c'est qu'ils traitent le corps sans l'âme, et que, le tout n'étant pas en bon état, il est impossible que la partie se porte bien.

        Le Spiritisme donne la clef des rapports qui existent entre l'âme et le corps, et prouve qu'il y a réaction incessante de l'un sur l'autre. Il ouvre ainsi une nouvelle voie à la science ; en lui montrant la véritable cause de certaines affections, il lui donne les moyens de les combattre. Quand elle tiendra compte de l'action de l'élément spirituel dans l'économie, elle échouera moins souvent.



        XX. Tous les hommes, à commencer depuis l'enfance, font beaucoup plus de mal que de bien.

    Cette parole de Socrate touche à la grave question la prédominance du mal sur la terre, question insoluble sans la connaissance de la pluralité des mondes et de la destination de la terre, où n'habite qu'une très petite fraction de l'humanité. Le Spiritisme seul en donne la solution, qui est développée ci-après dans les chapitres II, III et V.



        XXI. Il y a de la sagesse à ne pas croire savoir ce que tu ne sais pas.

        Ceci va à l'adresse des gens qui critiquent ce dont souvent ils ne savent pas le premier mot. Platon complète cette pensée de Socrate en disant : « Essayons de les rendre d'abord, si c'est possible, plus honnêtes en paroles ; sinon, ne nous soucions pas d'eux, et ne cherchons que la vérité. Tâchons de nous instruire, mais ne nous injurions pas. » C'est ainsi que doivent agir les spirites à l'égard de leurs contradicteurs de bonne ou de mauvaise foi. Platon revivrait aujourd'hui, qu'il trouverait les choses à peu près comme de son temps, et pourrait tenir le même langage ; Socrate aussi trouverait des gens pour se moquer de sa croyance aux Esprits, et le traiter de fou, ainsi que son disciple Platon.

        C'est pour avoir professé ces principes que Socrate fut d'abord tourné en ridicule, puis accusé d'impiété, et condamné à boire de ciguë ; tant il est vrai que les grandes vérités nouvelles, soulevant contre elles les intérêts et les préjugés qu'elles froissent, ne peuvent s'établir sans lutte et sans faire des martyrs.

     

    Allan Kardec, L'Évangile selon le spiritisme : contenant l'explication des maximes morales du Christ, leur concordance avec le spiritisme et leur application aux diverses positions de vie (Introduction)


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  • Nécrologie Marie-Charlotte Piron (Le Messager, 15 mai 1891)

    Nécrologie.

        Le mardi 28 avril dernier a eu lieu, à Jemeppe, l'enterrement spirite de Mme Marie-Charlotte Piron.
        Le cortège, nombreux et imposant, était précédé de la musique et du drapeau de l'Union spirite de Seraing, dont la défunte était membre. A la maison mortuaire, Mlle Guillemine Gaye a prononcé un discours de condoléance.
        Au bord de la tombe, devant l'assistance silencieuse et attentive, M. Gustave Gony a rendu hommage aux convictions et qualités de la défunte.

    Le Messager, 15 mai 1891


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  • Une circulaire spirite '1 (Le Messager, 15 nov. 1898)

    Une circulaire spirite #2 (Le Messager, 15 nov. 1898)

    Une circulaire spirite

    Société spirite "Les Vignerons du Seigneur" de Jemeppe-sur-Meuse lez Liége

                                Vers Dieu par la science et la charité.

            FRÈRES ET SŒURS EN HUMANITÉ,

        Vous êtes invités aux séances publiques qui ont lieu le premier et le troisième dimanche de chaque mois à 10 heures du matin, chez M. Louis Antoine à Jemeppe sur Meuse.
        Heureux donc celui qui peut chaque soir s'endormir en disant : je n'ai rien contre mon prochain.
                           L'Esprit de Vérité.
        On peut se procurer les livres des Esprits chez M. Louis ANTOINE.

    ---------

        Vous y serez reçus fraternellement, vous participerez aux séances et vous pourrez – si les conditions le permettent – vous entretenir avec vos chers disparus de ce monde.
        Le spiritisme vous donne les preuves de l'existence de Dieu, de la survivance de l'âme, et, en le pratiquant sincèrement, il vous conduit au Bonheur Eternel. – Dieu vous donne le don de soulager vos frères dans toutes les maladies, afflictions morales ou physiques.
        Le spiritisme est une philosophie consolante, base des enseignements du Christ et s'appuyant sur les lois qui régissent l'univers.
                                           INSTRUCTION DES ESPRITS
        9. La vraie propriété. – L'homme ne possède en propre que ce qu'il peut emporter de ce monde.
        Ce qu'il trouve en arrivant et ce qu'il laisse en partant, il en jouit pendant son séjour ; mais, puisqu'il est forcé de l'abandonner, il n'en a que la jouissance et non la possession réelle. Que possède-t-il donc ? Rien de ce qui est à l'usage du corps, tout ce qui est à l'usage de l'âme : l'intelligence, les connaissances, les qualités morales, voilà ce qu'il apporte et ce qu'il emporte, ce qu'il n'est au pouvoir de personne de lui enlever, ce qui lui servira plus encore dans l'autre monde que dans celui-ci ; de lui dépend d'être plus riche à son départ qu'à son arrivée, car, de ce qu'il aura acquis en bien dépend sa position future. Quand un homme va dans un pays lointain, il compose sa pacotille d'objets qui ont cours dans ce pays ; mais il ne se charge pas de ceux qui seraient inutiles. Faites donc de même pour la vie future, et faites provision de tout ce qui pourra vous y servir.
        Au voyageur qui arrive dans une auberge, on donne un beau logement s'il peut le payer, à celui qui a peu de chose, on en donne un moins agréable, quant à celui qui n'a rien, il couche sur la paille. Ainsi en est-il de l'homme à son arrivée dans le monde des esprits.
        Sa place y est subordonnée à son avoir ; mais ce n'est pas avec de l'or qu'il la paye. On ne lui demandera point : combien aviez-vous sur la terre ? quel rang y occupiez-vous ? étiez-vous prince ou artisan ? mais on lui demandera : qu'en rapportez-vous ? on ne supputera point la valeur de ses biens ni de ses titres, mais la somme de ses vertus ; or, à ce compte, l'artisan peut être plus riche que le prince. En vain, alléguera-t-il qu'avant son départ, il a payé son entrée avec de l'or, on lui répondra : Les places ne s'achètent point ici, elles se gagnent par le bien que l'on a fait ; avec la monnaie terrestre, vous avez pu acheter des champs, des maisons, des palais, ici, tout se paye avec les qualités du cœur. Etes- vous riche de ces qualités ? soyez le bienvenu et allez à la première place où toutes les félicités vous attendent ; êtes-vous pauvre, allez à la dernière où vous serez traité en raison de votre avoir.
        14. Pardon des offenses. – Combien de fois pardonnerai-je à mon frère ? Vous lui pardonnerez non pas sept fois, mais septante fois sept fois. Voilà une de ces paroles de Jésus qui doivent frapper le plus votre intelligence et parler le plus haut à votre cœur. Rapprochez ces paroles de miséricorde de l'oraison si simple, si remuée et si grande dans ses aspirations que Jésus donne à ses disciples, et vous trouverez toujours la même pensée ; Jésus le juste par excellence répond à Pierre : Tu pardonneras, mais sans limites ; tu pardonneras chaque offense, aussi souvent que l'offense te sera faite ; tu enseigneras à tes frères cet oubli de soi-même qui rend invulnérable contre l'attaque, les mauvais procédés et les injures ; tu seras doux et humble de cœur, ne mesurant jamais ta mansuétude ; tu feras enfin ce que tu désires que le père céleste fasse pour toi ; n'a-t-il pas à te pardonner souvent, et compte-t-il le nombre de fois que son pardon descend effacer tes fautes.
        Ecoutez donc cette réponse de Jésus, et comme Pierre, appliquez-la à vous-même. Pardonnez, usez d'indulgence, soyez charitables, généreux, prodigues même de votre amour. Donnez, car le Seigneur vous rendra ; pardonnez, car le Seigneur vous pardonnera ; abaissez-vous, car le Seigneur vous relèvera ; humiliez-vous, car le Seigneur vous fera asseoir à sa droite.
        Allez mes bien-aimés, étudiez et commentez ces paroles que je vous adresse de la part de celui qui du haut des splendeurs célestes, regarde toujours vers vous et continue avec amour la tâche ingrate qu'il a commencée il y a dix-huit siècles. Pardonnez donc à vos frères comme vous avez besoin qu'on vous pardonne à vous-mêmes. Si leurs actes vous ont été personnellement préjudiciables, c'est un motif de plus pour être indulgents, car le mérite du pardon est proportionné à la gravité du mal ; il n'y en aurait aucun à passer sur les torts de vos frères s'ils ne vous avaient fait que des blessures légères.
        Spirites, n'oubliez jamais qu'en paroles comme en actions, le pardon des injures ne doit pas être un vain mot. Si vous vous dites spirites, soyez-le-donc, oubliez le mal qu'on a pu vous faire et ne pensez qu'à une chose : le bien que vous pouvez rendre. Celui qui est entré dans cette voie ne s'en doit point écarter, même par la pensée, car vous êtes responsables de vos pensées que Dieu connaît. Faites donc qu'elles soient dépouillées de tout sentiment de rancune. Dieu sait ce qui demeure au fond du cœur de chacun.

    Le Messager, 15 nov. 1898


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  • Drapeau de l'Union Spirite de Seraing (Le Messager, 15 oct. 1890)

    CORRESPONDANCE.

        On nous écrit de Seraing :
        Le 28 septembre a eu lieu la réception du drapeau de l'Union Spirite de cette localité.
        A 10 heures, quelques membres de la Commission se sont rendus, pour le recevoir, au pont de Seraing avec la section musicale de la Société. Le président de la Fédération régionale et les membres de la Commission marchant en tête, on s'est dirigé vers le local du Grand Trianon. 200 spirites au moins s'y trouvaient réunis pour la circonstance.
        M. 0. C. Houart, président de l'Union Spirite, présente le drapeau à l'assemblée et fait la description de ses emblèmes : “ Un phare maritime surmonte la hampe, symbolisant la lumière vers laquelle nous marchons. Le drapeau est en velours vert avec ornements en or ; au-dessus se trouve une étoile projetant ses rayons dans lesquels est placé le titre de la Société. Au milieu est le symbole de la fraternité peint en grandeur et couleur naturelles ; l'un des poignets représente la blouse de l'ouvrier et l'autre, avec manchette, représente l'habit bourgeois. Cet emblème est entouré de deux branches de vigne entrelacées, symbole de la dualité humaine : Esprit et matière. En dessous, le mot Seraing et 1875, année de la fondation de la Société. „ L'orateur continue en rappelant les débuts difficiles, les luttes “ que nous avons eu à soutenir contre le sarcasme et le ridicule que nous lançaient des gens intéressés ou inconscients. La persévérance que nous avons néanmoins apportée, nous a permis de nous maintenir et d'arriver au résultat actuel qui nous récompense de nos efforts, par le nombre considérable de nouveaux adhérents à la Société, laquelle se voit dotée aujourd'hui de ce magnifique drapeau. „

    Le Messager, 15 octobre 1890 (source : belgicaperiodicals.be)

        À partir de cette description précise, on peut essayer de restituer à quoi ressemblait le drapeau de cette société spirite qui accompagna plusieurs enterrement, dont celui du fils de Louis et Jeanne Catherine Antoine :

    Drapeau de l'Union Spirite de Seraing (Le Messager, 15 oct. 1890)

        On peut voir d'autres exemples de drapeaux spirites, dans les billets sur un enterrement à Liège et du groupe spirite de Poulseur.


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  • Enterrement spirite de Marguerite Thewissen (confidente et collaboratrice de Marcel Burtin)

    Marcel Burtin est l'auteur de Comment et pourquoi je suis devenu spirite (ca. 1985), d'où provient cette image.
    Marguerite Thewissen est la mère de René Thewissen, célèbre guérisseur spirituelle.


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  • Nécrologie, Louis Antoine fils (Le Messager, Liège, 1er Mai 1893)(iapsop.com)

    Nécrologie du fils de Louis et Catherine Antoine

        Une famille spirite très dévouée de Jemeppe-sur-Meuse, vient d'être éprouvée cruellement par la mort de M. Louis Antoine, employé au chemin de fer du Nord, décédé le 23 avril 1893 à l'âge de 20 ans.
        L'Union Spirite, de Seraing, a procédé aux funérailles civiles le surlendemain à 5 heures du soir. Elles ont été imposantes dans leur simplicité.
        A la levée du corps, le cercueil fut recouvert d'un beau drap mortuaire appartenant à la Société Spirite. Un discours d'une émotion communicative, que nous reproduisons plus loin, fut prononcé par M. Houart et la prière des morts dite par M. Engel. Précédé du magnifique drapeau de l'Union, un long cortège composé de parents, d'amis et de spirites, s'est dirigé vers le cimetière où deux discours ont aussi été prononcés : l’un par M. Engel, l'autre par M. Gony, tous deux écoutés avec l'attention et le recueillement le plus religieux.
        La populeuse et intelligente commune de Jemeppe, qui compte près de 10.000 habitants, sait toujours rendre hommage à ses enfants, aux esprits éclairés surtout que n'aveuglent plus les préjugés d'antan. Beaucoup de personnes y connaissent, du reste, la sublime et consolante philosophie spirite qui réhabilite devant l'Esprit humain l'Être Suprême défiguré par les religions intéressées. Qu'il nous soit permis de constater, une fois de plus, combien l'esprit de tolérance s'affirme en ces milieux livrés jadis aux influences d'un clergé fanatique et ignorant. Voici le discours prononcé par M. Houart :

                                  Mesdames, messieurs,
        Au nom des amis de M. Louis Antoine, je remplis le pénible devoir de dire ici quelques mots d'adieu au jeune homme qui descend si prématurément dans la tombe.
        Je dis : devoir pénible, parce que, père de famille également éprouvé dans mes affections par la mort d'êtres chéris, j'apprécie mieux toute la portée du malheur qui accable en ce moment la famille Antoine.
        Ah ! je renonce à sonder la profondeur de son légitime chagrin, car l'étendue de sa peine est d'autant plus grande qu'elle ne possédait que cet enfant, ce fils si justement aimé, si bien doué des qualités du cœur et de l'intelligence.
        Pauvre ami Louis qui disparaît au printemps de la vie à l'âge des rêves dorés où tout dans la nature sourit aux aspirations intimes de l'âme comblée d'espérance !
        Il a lutté pourtant, il voulait vivre. Miné depuis trois ans par la terrible maladie qui l'a emporté, il a souffert courageusement sans trop se plaindre, combattant les progrès du mal avec une constance admirable, une force de volonté telle qu'il se faisait allusion sur sa situation.
        Mais à bout de force, il avait atteint il y a quelques jours ce degré de faiblesse qui ne supporte plus la lutte et c'est à ce moment suprême qu'il comprit qu'il était irrémédiablement perdu. Appelant près de lui son brave et digne père, il l'embrassa une dernière fois, le serrant de ses bras mourants sur sa poitrine expirante.
        Malheureux père ! votre douleur est immense, nous la comprenons.....
        Et vous, infortunée mère, votre affliction est-elle moins profonde, votre chagrin moins cuisant ? Non, certes ! le cœur d'une mère est infini et quand il est atteint dans ce qu'il y a de plus cher au monde, de quel déchirement ne subit-il pas l'étreinte douloureuse ! Vous voilà seule maintenant, seule avec le souvenir de l'absent, de l'objet de votre tendresse, vous voilà privée de la vue de l'être aimé, de sa compagnie assidue et agréable. Vous seriez à plaindre davantage s'il ne vous restait une grande et précieuse consolation, celle de savoir que l'Esprit de votre fils est là, dégagé de ses liens terrestres et qu'il pourra bientôt venir vous confirmer les nobles et précieux enseignements d'outre-tombe dont il aimait à s'entretenir.
        Résignez-vous aux décrets divins, parents désolés : puisez dans les témoignages de sympathie et d'estime que cet évènement pénible vous procure, la force nécessaire pour supporter courageusement l'épreuve qui vous afflige en ce moment.
        A toi, jeune ami Louis, je dis au nom de ta famille éplorée, au nom de tes amis et de l'assistance si nombreuse qui nous entoure : adieu et au revoir dans un monde meilleur.

    Le Messager, Liège, 1er Mai 1893 (source : iapsop.com)

        Louis Martin Joseph, dit Martin, est né le 23 septembre 1873 et décédé le 23 avril 1893, à même pas 20 ans, donc.

        Octave Houart était membre des Vignerons du Seigneur d’après Robert Vivier. Mais il était également membre de l’Union spirite de Seraing. Il participa aux Congrès spiritualistes de Liège en 1875 et en 1905, et en fut président du comité du Congrès National de 1920.
        On sait que François Tinlot, architectes de plusieurs temples antoinistes, est également l’auteur de la Manufacture de caoutchouc Octave Houart, à Sclessin (14, Quai de l'Industrie, mtn quai François Timmermans).

        Pierre Engel fera le discours funèbre pour le père du Frère Delcroix.


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  • Une preuve d'identité spirite avec le médium Peters (Revue des études psychiques, 1904

    Une preuve d'identité spirite avec le médium Peters.
    (XXe Seklet, Stockholm, Février 1904.) 

        Au sujet du médium A. Peters, la princesse Karadja, bien connue des lecteurs de notre Revue, rapporte dans son journal XXe Seklet un fait qui se présente comme un cas remarquable d'identité spirite, ou comme un cas de lecture d'un souvenir subconscient, ce qui le rendrait plus surprenant encore. Voici le récit de la princesse :
        « L'été dernier, M. Peters fit une courte visite à mon château en Belgique ; à cette occasion, il donna une preuve splendide de ses rares facultés.
        Un jour, vers midi, un domestique annonça la visite d'une dame et d'un monsieur. C'était le Directeur du Messager de Liége, M. Jacques Foccroulle, et sa fille. Je n'avais parlé qu'une seule fois à M. Foccroulle ; je ne connaissais aucunement ses affaires de famille.
        Comme aucun train ne devait partir avant 5 heures, je les priai de rester au lunch, avec nous, et je leur présentai M. Peters.
        Nous étions en train de prendre notre café, quand M. Peters dit tout à coup : « Il y a un esprit qui se tient debout derrière ce monsieur et pose sa main sur son épaule ». Je lui demandai de le décrire. Le médium dit alors que l'apparition avait les cheveux gris, le front chauve et de la barbe au menton.
        « C'est probablement mon cousin Léon, mort il y a quelques semaines », dit M. Foccroulle.
        « Pas du tout – répondit promptement M. Peters. – Il dit être mort il y a quelques années déjà et ne pas être votre parent. Vous ne l'avez pas rencontré depuis longtemps. C'était un de vos camarades d'école. Il dit s'appeler Martin ».
        M. Foccroulle hocha la tête en réfléchissant :
        « Je ne parviens pas à m'en rappeler. Quel était son petit nom ?
        « Je ne puis le dire, – répliqua M. Peters ; – mais il dit que vous possédez un portrait de lui. Il me montre l'album. Il le feuillette – un, deux, trois, quatre, cinq, six, – il pointe son doigt sur la sixième page. Le portrait est à gauche, vis-à-vis d'une jeune fille en crinoline.
        «  Je possède en effet l'album dont il s'agit – répondit M. Foccroulle lentement – mais il se trouve depuis quelques années déjà dans les combles de ma maison. Je le chercherai et je m'assurerai quelle peut bien être la personne en question.
        M. Peters communiqua alors un avis que l'esprit désirait faire connaître ; après quoi M. et Mlle Foccroulle partirent.
        Deux jours après, ils m'informaient par lettre que la description donnée par M. Peters était en tout point exacte. En tête de la sixième page de l'album, à gauche, se trouvait justement le portrait d'un monsieur appelé Martin, qui avait été camarade d'école de M. Foccroulle ; à côté de cette vieille et jaune photographie l'on pouvait voir celle d'une jeune fille habillée d'une élégante crinoline.

    Revue des études psychiques, Avril 1904, p.135-136


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  • Assurance Union de Paris (La Meuse, 9 octobre 1907)(Belgicapress)

    On sait que Louis Antoine travailla pour la société d'assurance de l'Union de Paris.
    Mais aucune précision sur les dates et la durée de cette activité.

    Voici une publicité de 1907 de cette compagnie (La Meuse, 9 octobre 1907)


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  •     Quand il découvre le spiritisme, il est alors encaisseur (certains journaux disent caissier, d'autres concierge) à la Société des Tôleries liégeoises, donc Gustave Baivy (autre personnalité de la commune de Jemeppe), est directeur du service commercial.

        Cette découpe du Moniteur belge en indique l'adresse :

    Métier de Louis Antoine

    Elle est proche de la salle des fêtes de Jemeppe.


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  • Liège - Entrée du Passage Lemonnier (1902)

    Liège - Entrée du Passage Lemonnier (1902)

    On sait que Léon Denis y fit des conférences spirites durant ses séjours à Liège.
    Il y a eu également des lectures de l'Enseignement, en 1910.

     Liège - Salle Légia (1935)(passagelemonnier.com)

        « Au deuxième étage se trouve une grande et belle salle qui peut contenir sept à huit cents personnes. Elle est destinée à un bazar. La construction n’en est pas irréprochable. Elle est trop longue ou trop étroite. Le plafond aussi n’en est pas assez élevé. Ce que nous y avons trouvé de plus remarquable, ce sont les boiseries qui imitent le chêne au point de tromper l’œil le plus exercé.
    Le Politique. Journal de Liège, 25 janvier 1839, p. 3, col. 2-3.


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  • Seconde conférence spirite de M.Léon Denis (La Meuse, 26 février 1897)(Belgicapress)

        Seconde conférence de M. Léon Denis. L'éminent orateur, membre de la Ligue de l'Enseignement de France, a donné une seconde conférence au Casino du Passage, sous los auspices de l'Union spirite de Liége.
        L'assistance était plus considérable encore que samedi : la salle était absolument comble. Denis s'est élevé, à certains moments, à une véritable éloquence. L'orateur a exposé le problème de la vie future d'après le spiritisme et la science.

    La Meuse, 26 février 1897 (source : Belgicapress)

     

        On peut penser que des membres du groupes des Vignerons du Seigneur, dont Louis Antoine ont pu y assister.


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  • Petite annonce (La Meuse, 10 mai 1894)(Belgicapress)

    Jeune fille de la camp.[agne] cherche pl.[ace]
    de Bonne. Ec.[rire] à M: Louis Antoine,
    propriétaire, à Jemeppe sr- Meuse

    La Meuse, 10 mai 1894 (source : Belgicapress)

        Il ne s'agit pas là d'une des filles adoptives du Père, puisque la première a été adopté en 1896.


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  • Union Spirite de Seraing (Jemeppe - Quai de la Saulx)

        L'Union spirite de Seraing, fondée en 1878, elle fête ses 30 ans d'existence en avril 1908 (annoncé par la Revue Spirite de mai 1908). Deux autres associations existent déjà en 1874. L'Union Spirite Belge est, elle, fondée en 1882.
        Léon Denis, qui devient rédacteur du journal Le Flambeau, visite la société en 1892.
        En 1895, voici son statut :
            Secretaire: M. G.[ustave] Gony, 1. Quai de la Souly à Jemeppe s. M.  [il faut lire Quai de la Saulx]
            Réunion, le premier dimanche du mois à Seraing, 1, rue Vecquée (300 membres).
        La Maison de la Fraternité, de L'Union Spirite Belge, existe toujours à Seraing (Rue de l'Industrie, 37/ 6)

        À Seraing, cette portion de la rue porte maintenant le nom de Rue Julien Lahaut (président du parti communiste belge et député ouvrier de Liège, né à Seraing le 6 septembre  1884 et assassiné le 18 août 1950 à son domicile, rue de la Vecquée n°65 à Seraing). Le numéro 1 était alors tout proche du temple antoiniste de Seraing, construit en 1915.

        Gustave Gony a été un ami de Louis Antoine. L'Union Spirite de Seraing procéda à l'enterrement en avril 1893 du fils des Antoine. Un article du Messager décrit à quoi ressemblait le drapeau de la société.


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