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La doctrine antoiniste (le Messin, 31 juillet 1912)
L’ «antoiniste » Leclerc est poursuivi pour avoir laissé mourir son enfant malade faute de lui donner les soins nécessaires. Au juge d’instruction, M. Kastler, qui l’interrogeait hier, Leclerc a fait une profession de foi avant de répondre à toute autre question. Il s’est écrié :
« Il faut croire au père Antoine. La foi en ce messie est seule capable de guérir les malades, et si l’on veut périr, il ne faut jamais appeler de médecin ni prendre de remèdes. Il faut seulement prier Dieu et le père Antoine le Généreux. »
M. Kastler lui a demandé alors comment il était devenu antoiniste.
– C’est en lisant un article de journal hostile au père Antoine que je me suis senti converti à cette religion, et à partir de ce jour, j’ai regardé comme l’apôtre française de ce culte la sœur Marie Camus demeurant A Paris, rue Esquirol, 7.
– Vous avez eu cependant devant le cadavre de l’enfant une lueur de bon sens, car vous avez spontanément adressé au procureur de la République une plainte contre les gens qui vous avaient initié à cette doctrine.
– Mais je relire cette plainte, répond Leclerc. Dieu le veut ! Ma fille est morte ; j’avais pourtant composé de belles prières.Le Messin, 31 juillet 1912
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