•     Pierre Debroux, menuisier, de Crotteux (Robert Vivier, p.165), village natal de Louis Antoine, au nord de Jemeppe (maintenant Flémalle-Grande).
        Selon Pierre Debouxhtay (p.64), au moment de la publication du Petit catéchisme spirite pour servir à l'instruction des enfants et des personnes ne connaissant pas le spiritisme, en 1896, il y avait séance publique le premier dimanche de chaque mois, chez M. Louis Antoine, rue du Bois-du-Mont, à Jemeppe-sur-Meuse, à 10 heures précises du matin, et le deuxième et quatrième dimanche, chez Pierre Debroux, menuisier-entrepreneur, à Crotteux-Mons, à 5 heures de l'après-midi.

    le menuisier Pierre Debroux

    Unitif de 1914


        Il sera présent au côté de Louis Antoine lors de son procès en 1901 (Robert Vivier, p.266), il est alors présenté comme adepte. Il tient une salle de lecture à Mons-Crotteux, chez lui, selon l'Unitif de 1914 (lecture de l'enseignement le mardi à 7 1/2h). Dans un Unitif des années 20, la salle de lecture est indiqué rue Méan (sans qu'on sache par qui elle est tenue).


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  •     Il ne semble être évoqué qu'une fois par Robert Vivier (p.309) :
        Après la réception des malades, dans l'après-midi, Mme Desart arrivait avec ce qu'elle avait préparé, et M. Delcroix lui aussi était là. Ensemble, on lisait. [...]
        On frappait. Le frère Léopold Monet passait sa tête :
        - C'est quelqu'un pour l'Opération. Faut-il dire qu'on attende ?
        C'était en dehors des heures, et le Maître était occupé à l'enseignement... N'importe : il se levait.
        - C'est lui qui nous apporte le fluide dont nous avons besoin.
        A peine était-il de retour auprès de ses secrétaires, que le frère Monet frappait encore :
        - Quelqu'un pour vous, un malade...
        Tout le temps se passait de la sorte. Antoine réconfortait les deux adeptes :
        - Ce n'est pas du temps perdu. Nous ferons d'autant mieux demain.
        Ainsi en dépit des retards et des obstacles, jour après jour, s'accumulait l'enseignement qu'Antoine avait promis à ses fidèles Vignerons.

        A cette époque, les consultations avaient lieu uniquement le matin, de 7 heures à midi, comme il était précisé dans le Règlement de la société spirite Les Vignerons du Seigneur (datant de 1900). Le 25 décembre 1900, le nouveau local des Vignerons du Seigneur est inauguré devant un public de 200 personnes. Le local est situé dans l'immeuble que vient d'acheter Louis Antoine, au coin des rues des Tomballes et du Bois-du-Mont (actuellement rue Rousseau). Dès lors, Louis Antoine cesse de travailler pour se consacrer exclusivement à la propagande spiritualiste ainsi qu'à sa mission de guérisseur.
    Historique du Culte Antoiniste, p.13

     

        Un Léopold Joseph MONET, né le 26 juin 1872 à Flémalle-Grande, de Jean MONET 1830-1888 et Marie Catherine Dequinze 1831-?
    source : https://gw.geneanet.org/dryedani?n=monet&oc=&p=leopold+joseph


        Encore en 1934, il est membre du Conseil d'administration. Il a alors 61 ans (il est donc né en 1872-1873), et est tourneur. Il habite au 18, rue Alfred Smeets, à Jemeppe. Donc, l'actuelle rue Rousseau. Le temple occupe le numéro 2. On pense donc que cet adepte habitait dans une des maisons construites par Louis Antoine à son retour de Praga.

        Sa soeur, Josèphe (Joséphine) MONET (6 janvier 1875 à Flémalle Grande - décédée avant 1947) s'est mariée avec Pierre Dor le 24 décembre 1896, Mons-les-Liège). Ils ont tenu le café de la rue de Tomballes. Leur fils, Louis Léon, est né rue des Tombales 1 au café à côté du temple antoiniste.
    source : https://gw.geneanet.org/dryedani?lang=fr&pz=henri+jose+pierre&nz=paulissen&p=josephe+josephine&n=monet


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  • le frère Lucien Miot, fidèle au travail de Mère


        Régis Dericquebourg (p.27) nous renseigne qu'il tenta de rétablir le travail de Mère vers les années 60, soutenu en cela par les adeptes français. Un message de son fils me signale d'autres renseignements : Sa grand-mère et sa mère étaient déjà antoinistes ; sa mère était née en 1897, et a connu le Père quand elle était encore jeune fille. Un autre membre de la famille fut desservante du temple de Verviers. Le frère Lucien Miot est né en 1927. Il est arrivé à l'Antoinisme au cours de l'année 1967. Triste année pour lui car il allait perdre son épouse suite à une longue maladie incurable à l'époque. Il devint desservant du temple de Seraing à partir de décembre 1967 (si les souvenirs de son fils sont bons) et jusqu'en 1975.
        Son fils se souvient : " Mon père aimait lire. Il lisait très tard. Il se recueillait beaucoup. J'avais 9 ans. J'étais encore très jeune et venait de perdre ma maman. Mon père a toujours été pour moi un exemple. Il a été à la fois ma mère et mon père. Je n'ai jamais manqué de rien et surtout pas d'amour. "
        Il en est venu naturellement à s'investir davantage dans le culte et devint ainsi  Secrétaire moral, une fonction qu'il occupait à Jemeppe.
        De là, il connut bien Soeur Denise Dumont et sa fille Soeur Ghislaine, ainsi que une des filles adoptives du Père.
        Du fait d’ennuis de santé au niveau du cœur, il a du quitter ses fonctions : « Il devait se reposer. Il a quitté le culte "avec l'enseignement sous le bras" comme je l'entendais dire. Il est décédé il y a quelques années maintenant. »
        La famille se trouve en Belgique mais aussi à Orléans (deux personnes assez âgée qui portent la robe et qui fréquente le temple d'Orléans deux fois par semaine).

        Rappelons les dates des installations des photos dans les temples, principale manifestation du travail de Mère : en 1925, la photo du Père, puis en 1929, la photo de Mère sont apposées à la tribune. De 1936 à 1938, Mère les fait enlever. A la désincarnation de Mère, en 1940, en Belgique uniquement, le frère Joseph Nihoul et le Conseil d'Administration décide de retirer les photos. En France, après une période un peu floue, le Culte suivait le cadre établi par Mère, cadre correspondant à des forces humaines, et avec une direction morale exercée par les desservants de France constitué en Collège.

        Le lundi de Pâques 1970, elles sont remises (grâce au travail du frère Lucien Miot, donc). A cette occasion une invitation signée par Sœur Ghislaine Dumont et Frère Miot conviait tous les adeptes Belges et Français à participer à L'Opération. Sœur Ghislaine Dumont était à la Grande Tribune et Sœur Jeannin à la Petite Tribune au Temple de Jemeppe (Frère Jeannin étant alors déjà retenu à Paris par l'épreuve). Il y eut deux Opérations, le Temple bondé à chaque fois. Cette date correspondait également au soixantième anniversaire de la première Opération Générale faite par le Père (Lundi de Pâques 1910).

        Il y eut un véritable renouveau du Culte en Belgique, ceci dans les années 1970. Une revue antoiniste vit le jour, sur l'instigation du frère Lucien Miot : "Le journal d'informations morales". Frère Jacques Cécius se souvient que "la plupart des adeptes furent dans la joie lorsque les photos reprirent leur place dans les temples, et que l'Opération du dimanche fut rétablie".

        Actuellement et depuis 1985, la soeur Ghislaine eut l'inspiration de revenir "au bon fluide de l’œuvre du Père". La plupart des temples belges (hormis à Retinne (Fléron), qui est l'ASBL Les Disciples du Père et Mère Antoine, qui a son temple avec photo depuis 1968) ne font plus afficher les photos du Père et de la Mère. C'est à partir de cette date, d'après Frère Jacques Cécius, que le culte 'périclite' en Belgique, et que "le dimanche, au temple de Retinne (avec photos et Opération), on compte plus d'adeptes qu'à Jemeppe." La plupart car les desservants en charge avaient le choix de les garder (Bierset, Nandrin, Waremme...) ou de les enlever (Huy, Vottem, Momalle...).

        Sœur Ghilaisne Dumont publia 3 Démonstrations et une Mise au point, pour expliquer son travail, quant au retour des temples comme nous l'avait laissé le Père. On y reviendra.

     

     Article corrigé grâce aux commentaires de Frères Robert Pierrefeu et Jacques Cécius et un message de frère Serge, fils du frère Lucien et sœur Huguette, sa nièce.


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  • Mme Elskens, spirite, soeur de Montegnée, fidèle au travail de Mère

    Mathilde Elskens, née Maréchal (acte de naissance 14 mars 1879)

        Dans les statuts du culte antoiniste de 1922, on lit :

    Mme Mathilde Maréchal, ménagère, née à Montegnée le treize mars mil huit cent septante-neuf, veuve de M. Emile-Jean-Joseph Elskens, demeurant à Montegnée.

    Et sa fille :

    Dame Marie-Catherine-Joséphine Elskens, ménagère, née à Montegnée le vingt-huit août mil huit cent nonante-six, épouse assistée et autorisée de M. Léon-Louis Daniel, comptable, né à Ans le trois juin mil huit cent quatre-vingt-sept, demeurant ensemble à Montegnée.

    Mme Elskens, spirite, soeur de Montegnée, fidèle au travail de Mère

    Marie Elskens (acte de naissance 28 août 1896)

    Mathilde Elskens à Montegnée

     

    Photo de Mathilde Elskens (issue des archives de Roland AE Collignon) qui conduit à Mère Antoine la mère de Frère Roland pour son baptême.

     

     Son époux, Emile Elskens, décède dans un accident sur son lieu de travail (il était houilleur) en 1913.

     

        Quand il rentra, il y avait quelqu'un à la maison : Mme Elskens. Il venait ainsi, parfois, des personnages du groupe spirite, même en dehors des jours de séances. Près du fourneau que chauffait le gaz venu de la terre, on se mit à parler des progrès du spiritisme dans la région. Le jeune Louis prit vivement part à la causerie. Il rappela qu'à Jemeppe même on avait déjà vu deux enterrements spirites, celui de Mme Piron et celui de la veuve Gony.
        - Oui, dit Antoine. Il y a quelque chose de changé dans le monde. Voyez comme nos vieux parents ont vécu toute leur vie. Ils prenaient leur livre de messe le dimanche matin, ils allaient à l'église, ils donnaient leur grand coup de chapeau à monsieur le curé, et ne pensaient pas plus loin. Sans doute, on ne peut pas dire qu'ils aient eu tort : ils ont vécu d'après leur foi, d'après leurs idées. Mais nous, puisque nous en connaissons plus qu'eux, nous avons aussi de plus grands devoirs.
    Robert Vivier, Délivrez-nous du mal, p.181-82

        Pierre Debouxhtay (p.28) évoque les premiers enterrements spirites de la région :
        En janvier 1891 avait eu lieu à Tilleur le premier enterrement spirite ; la même année, le 28 avril, Jemeppe vit l'enterrement spirite de Mme Catherine-Charlotte Piron ; le 13 janvier 1892, celui de Mme veuve Gony ; le 25 avril 1893 celui du fils d'Antoine le Guérisseur. Ce fut l'Union spirite de Seraing qui procéda aux funérailles civiles du jeune Antoine. A cette époque la société spirite d'Antoine n'était donc pas encore constituée ou reconstituée. (En 1896, le groupe d'Antoine est en pleine activité ; en 1898, ce sera le drapeau des Vignerons qui précédera un convoi funèbre).

        Ce que Robert Vivier fait dire à Antoine ici est repris de l'Enseignement :
        Les êtres du premier échelon travaillent selon leur nature et ils sont dans la vérité, suivant leur degré d'évolution. Ceux qui occupent l'échelon suivant font déjà plus ou mieux ; mais s'ils croyaient pouvoir redire aux agissements des premiers, ils seraient dans l'erreur et permettraient à de plus élevés de leur faire également des observations (La Révélation, L'efficacité des lois morales, p.117).


        Régis Dericquebourg (p.27) évoque de façon obscure les déboires de soeur Elskens avec le Conseil général du culte :
        Les Antoinistes français manifestèrent leur sympathie à la soeur Elskens, adepte du 'Père' depuis 1897 qui fut expulsée par le 'Conseil général' du temple de Montegéne dont elle était la desservante en l'invitant plusieurs fois à visiter des temples français.
        La phrase semble devoir se lire : Les Antoinistes français manifestèrent leur sympathie à la soeur Elskens en l'invitant plusieurs fois à visiter des temples français. Mais nous n'en saurons pas plus, ni la date, ni la raison du renvoi, ni la suite du soutien français.
        Le frère Robert nous apprend que Mme Elskens est chargée encore en 1966 de la consécration du temple de Mantes-la-Jolie en tant que délégué du Collège des Desservants au Nom du Père. Elle assura à la Grande Tribune les Opérations à l'intérieur et la dernière sur le seuil du Temple, assistée par Frère JEANNIN (Secrétaire Moral du Collège des Desservants de France, le titre de Représentant du Père ne sera porté en France qu'à partir de 1988) à la Petite Tribune. Il en sera de même pour Bordeaux (où toutes les Opérations eurent lieu à l'intérieur, l'autorisation de l'Opération sur le seuil n'ayant pas été donnée par le maire) et Roanne, où 7+1 Opérations ont été nécessaires.
        C'était une des premières adeptes du Père qui a construit avec son mari le Temple de Montegnée (consacré en 1919) et en fut la Desservante jusqu'à son renvoi parce qu'elle voulait respecter le Travail Moral de Mère).

        En 1934, Joseph Nihoul, 70 ans, comptable, habite la rue Mavis à Montegnée où se trouve le temple. Il est président du conseil d'administration du culte. Il écrit le règlement pour les temples, avec le frère L. Bormans (un Jacques Bosmans est témoin à la naissance de la fille Elskens). On imagine qu'il sera certainement responsable du temple de Montegnée, avec ou déjà sans soeur Elskens.
       En 1940, frère Nihoul devient le Premier Représentant du Père à la désincarnation de Mère. Et décide de "ramener le Culte au bon fluide du Père". Mme Elskens, comme on l'a vue, est resté fidèle au travail de mère ce qui lui valu son renvoi du Conseil d'administration vers 1940, car par là "elle s'écartait de l'Enseignement du Père", le culte étant revenu en Belgique à ce que le Père avait fait en son temps. Régis Dericquebourg parle de crise de succession 'à retardement' (p.29). Peut-être s'agissait-il d'un conflit plus ancien entre frère Joseph Nihoul et soeur Elskens ?
        Est-ce que la création de l'ASBL des Disciples du Père et Mère Antoine datant de 1965 découle de ce renvoi ? Possible. En tout cas, c'est le frère Albert Jeannin qui consacrera le temple de Retinne en 1968.


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  •     Élevée très pieusement par des parents d'une croyance sincère mais portée dès mon enfance à me raisonnée les choses, je ne pouvais croire à un enfer, c'est-à-dire à une expiation dont Dieu Lui-même eût été le créateur. [...] Pour Le mieux prier, je m'isolais dans la campagne ou dans la forêt ; là, le front découvert en signe de respect, j'admirais la beauté du ciel, le calme de la nature, le chant des oiseaux et surtout le soleil qui versait ses flots de vie sur tout la végétation qui m'environnait. Et cet immense concert me semblait la prière universelle de toute la création montant comme un encens vers son Créateur. Pour moi, c'était là le vrai temple de Dieu ; j'y oubliais mes peines et m'y sentais meilleure ; aussi, avant de quitter cette nature qui me donnait tant de joies, si pures et si grandes dans leur simplicité, je m'agenouillais et regardant les cieux, je me disait : "Mon Dieu, je vois ce qui m'assure ton existence, ici, tout raisonne de Toi". [...]
        Je m'étais tellement attachée à votre Enseignement, j'y avais reconnu tant de logique et de raison qu'il m'eût alors impossible de m'en éloigner. [...] Je compris que j'aimais Dieu en égoïste puisque je L'isolais de mon prochain. Comment alors aimer celui-ci ?
        Je reconnus que dans le bonheur que j'éprouvais autrefois mon intelligence et mes sens seuls étaient satisfaits et que ma conscience y restait étrangère. [...]
        Je Vous remercie encore du bonheur que j'éprouve en me disant votre adepte en toute sincérité.
    Unitif n°4, p.13

        Le respect de toutes les croyances dont le Père nous a donné l'exemple a été pour moi le point de départ de ma confiance en sa révélation et le commencement d'un bonheur goûté dans l'union familiale, bonheur qui n'a fait que grandir, malgré les différences de nos opinions religieuses.
    Unitif n°10, p.8
        Elle raconte la dévotion de sa mère et sa soeur, et le côté pratique de son père. L'évolution de sa relation avec sa soeur.

    Une Léona interviendra encore dans l'Unitif n°7 (p.10-11) sur les fluides et leurs effets. Est-ce la même Léona qui intervient dans ces trois numéros de l'Unitif ? Rien ne peut nous le faire affirmer.


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  • Louis-Martin-Joseph Antoine, le fils

    Illustration : à gauche, tableau représentant le fils de Louis et Catherine Antoine, maintenant chez un adepte belge ; à droite, photo ayant servi de modèle pour le tableau (archives de Roland AE Collignon).

        Fils des Antoine, Louis-Martin-Joseph (dit Martin) Antoine (23 septembre 1873-23 avril 1893)
        Baptisé le 28 septembre en Prusse, à Meiderich-Hamborn, en l'église catholique de Saint-Jean (Robert Vivier, p.105-06 et p.112-13).
        Le parrain était Martin Antoine, la marraine Catherine Castille (Tatène dans le roman de Robert Vivier), les parents de Louis Antoine (Pierre Debouxhtay, p.48).

        La page du registre de son acte de sa naissance est à voir à cette page.

        Le fils d'Antoine avait toujours été de santé chétive. "Quand il fut capable de s'assimiler une idée, ce fut une idée spirite qu'on lui donna. Dans son adolescence, il fréquenta les écoles du soir de Jemeppe ; sa santé laissait à désirer. A certains moments, il se faisait remarquer par ses idées bizarres et l'expression étrange qu'il leur donnait ; il donna de vives inquiétudes à ses maîtres et ceux-ci exprimèrent des craintes à son sujet, mais leurs avis ne furent pas écoutés." (Bourguet, p.6. M. T.D., ingénieur, a connu, à l'école primaire, le jeune Antoine, qui était bon élève ; c'est aussi l'avis de Robert Vivier, cf. p.132).

    Louis-Martin-Joseph Antoine, le fils
    (archives de Roland AE Collignon)
    Dans les Archives du Temple de Retinne, on précise qu'il s'agit de la photo prise pour sa communion.


        Après avoir suivi des cours à l'Ecole Moyenne de Seraing, le fils d'Antoine devint employé à la Société des Chemins de Fer du Nord Belge (Pierre Debouxhtay, p.58). Un biographe de Louis Antoine imagine un épisode émouvant entre lui et son père :
        Antoine posa enfin le pied sur la terre natale. Catherine le suivait en tenant un garçonnet par la main. L’enfant était curieux de tout, il voulait tout voir, tout savoir. Et comme les locomotives le passionnaient, Antoine lui montra l’abri du mécanicien et les flammes de la boite à feu qui rougissaient les joues.
    - Tu vois, Martin, dit l’ouvrier, la vapeur qui vient de la chaudière pousse le piston – Il fit un geste de va-et-vient avec la main imitant le mouvement des roues motrices – ce qui permet de remorquer les wagons.
    - Elle respire bien fort – s’inquiéta l’enfant en voyant la vapeur expulsée par la cheminée – et ça ?
    - Un régulateur, petit.
    - Plus tard, je conduirais des machines, lança-t-il fièrement.
    Antoine échangea un clin d’œil complice avec le mécano puis l’enfant se précipita aussitôt vers le chef de gare et l’aida à refermer quelques portières.
    Roland A E Collignon, La Vie Tourmentée de Louis Antoine

        Il meurt le 23 avril 1893 à 20 ans d'une phlébite à Jemeppe. C'est une société spirite de Seraing, l'Union Spirite, qui procédera à son enterrement. Robert Vivier raconte de façon très tendre son agonie dans les p.177-188, puis son enterrement dans les p.191-193. Son acte de décès est signé de Louis Antoine et Alfred Gony. Il a du être inhumé au cimetière de la Paix à Jemeppe, dans la rue Aripette, où est également enterré une partie de la famille Dor. Il aurait été exhumé dans le plus grand secret plus tard à la demande de Mère Antoine pour rejoindre la concession de son père au cimetière des Housseux. On peut lire sa nécrologie dans le journal spirite Le Messager de Liège (1er Mai 1893). 

     
        On prétendra qu'il se fut réincarné en pharmacien à Paris, ce qui fut nié tout comme soutenu par des Antoinistes : "Mais comment comprenez-vous que son fils, qui est mort il y a deux ans, soit déjà devenu pharmacien ?" (Robert Vivier, p.206).
        On peut ici évoquer encore une fois l'hypothèse qu'on peut vivre plusieurs incarnations en une seule même vie terrestre, à la façon des new-born protestant (cf. George W. Bush).

        On peut voir son arbre généalogique sur le site Geneanet par Henri PAULISSEN.


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  • Illustration : Seraing - Une vue de la Vecquée (seraingautrefois.org).

        Spirite convaincu, il faisait partie du groupe d'Antoine, les Vignerons du Seigneurs et il assiste avec Delcroix au moins à un Comité fédéral du Congrès spirite liégeois en 1905 encore (cf. Debouxhtay, p.117).

        Lors de la première comparution d'Antoine au procès pour exercice de l'art de guérir en 1901, on en apprend beaucoup sur Hollange.

        "C'est un nommé Hollange, infirme demeurant à Seraing, rue de la Vecquée, chez Noël Claes, qui a reçu cette paire de souliers. J'ai guéri cet individu ; il est devenu un croyant sincère et il vient me voir toutes les semaines." (Historique du Culte Antoiniste, p.19).

    Henri Hollange, croyant sincère

        Aux enterrements spirites, Hollange fut souvent chargé de prononcer "de sa belle voix" le discours de circonstance (Le Messager, 1-11-1903 et 15-5-1909). Il semble bien que Hollange soit aussi l'auteur de l'éloge d'Antoine, paru dans Le Messager du 1er janvier 1901, et que nous reproduisons [ci-dessous] : Après avoir cité l'article de L'Express relatant la descente du Parquet à Jemeppe, H... ajoute : "Voici ce qu'aurait pu ajouter l'auteur des lignes qui précèdent, ce qui est à sa connaissance : M. Antoine, outre son indépendance - il est rentier - est un "individu" dont le désintéressement, l'abnégation, le dévouement à toutes bonnes œuvres, ont conquis l'estime et la considération, non seulement, de ses frères en croyance, mais aussi de tous ses concitoyens. Sa médiumnité guérissante est établie par des attestations qu'il ne cherche pas ; elles s'offrent d'elles-mêmes. Distribuant, au vu et au su de chacun, le produit des oboles de ses malades reconnaissants, il répand, en outre la bonne parole qui console. Il soutient l'affligé, fortifie moralement et physiquement ses frères et sœurs en humanité. Combien d'hommes que la prison et les dépôts de mendicité auraient recueillis - les lois humaines punissaient toujours l'effet sans s'attaquer à la cause - ont pu dans nos régions industrielles, vouées au capitalisme, subir l'influence, l'ascendant de ses bons conseils, de ses excellentes exhortations spirites à la résignation ! Sont-ce les prêtres salariés et les nombreux médecins cléricaux, cherchant à faire poursuivre notre frère Antoine, qui pourraient en dire autant ? Que sa modestie bien connue ne nous empêche ni l'un ni l'autre, Messieurs, de le défendre contre certains agissements ! Que ses actes méritoires servent d'exemples aussi à d'autres adeptes de notre doctrine, soucieux de propager les enseignements spirites pour le plus grand profit de l'avenir moral et intellectuel de tous les humains.
    Jemeppe, 26 décembre 1900. Salut Fraternel, H.

        Au deuxième acquittement d'Antoine, il sera certainement l'auteur d'un autre éloge à Antoine dans une lettre adressée à l'avocat général, Meyers (cf. p.156 de Debouxhtay) :
        Ah ! Monsieur l'avocat général, j'ose vous dire qu'un jour vous pleurerez des larmes de joie et de bonheur, d'avoir soutenu la cause d'une âme d'élite, d'un esprit aussi éminent, de l'envoyé de Dieu pour régénérer l'humanité, de ce grand médecin des âmes, comme vous l'avez si bien démontré, car pour lui le corps n'est rien. [...]
        Alors, en ce temps-là, Monsieur l'avocat général Meyers sera inscrit au panthéon d'amour et de charité, à la colonne lumineuse qui doit éclairer l'humanité pour avoir soutenu et défendu l'esprit qui a pour mission de faire progresser les hommes et qui leur dira à son tour : "Mon royaume n'est point de ce monde".
        Merci encore, Monsieur l'avocat général, et que Dieu vous bénisse et vous protège.
              Un ami de la Vérité

        Robert Vivier s'inspira de ce passage de Pierre Debouxhtay, pour écrire la page 224.
        A la page 287, il cite quelques vers d'Hollange repris également de Debouxhtay (p.121) :
        Henri Hollange, âme simple et brûlante, faisait entendre dans son poème, Pourquoi la vie ?, publié chez Massillon, la voix de l'enthousiasme et du sentiment :
        Le Spiritisme, pur christianisme,
        Doctrine sanctionnée par Jésus,
        Vient éclairer cette grande énigme,
        Déchiffrer ce problème ardu.
       Nous ne pouvons reproduire ici ce long poème ; citons en seulement la fin, qui avec les quatre vers que nous venons de lire, suffira à nous en révéler l'accent et la valeur littéraire : l'auteur y annonce la conquête du genre humain par le spiritisme, grâce surtout à Maître Louis Antoine.
        ... Vous direz peut-être que je rêve
        Mais attendez jusqu'à demain,
        Déjà le spiritisme se lève
        Et conquerra le genre humain
        Et grâce au concours des adeptes
        Et surtout de leur professeur,
        Maître Louis Antoine de Jemeppe,
        Chef des Vignerons du Seigneur !!

    Extrait de la brochure de 16 pages publiée à Jemeppe en 1906. Pourquoi la vie ? par Henri Hollange, Membre de l'Ecole philosophique et morale de Maître Antoine le Guérisseur, chef de la société Les Vignerons du Seigneur de Jemeppe-sur-Meuse. Jemeppe, Imp. Jos. Massillon.


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  • Illustration : Groupe spirite l'Espérance, rue du Vieux-Château (source : André Marchal - Souvenirs de Poulseur - Regard sur le passé)

        Il est peu évoqué, et pour cause, il ne sera jamais antoiniste, mais restera certainement spirite, à Poulseur, à 20km au sud de Liège. Il assista cependant au premier procès contre Antoine.
        L'ouvrage [Petit Catéchisme Spirite, des Vignerons du Seigneur] eut un grand succès dans les cercles spirites. A Poulseur, où Léon Foccroule le porta, des réunions furent organisées pour les enfants, tout à fait comme lorsqu'on prépare les garçons et les filles à la première communion. (Robert Vivier, p.223)

        Dans le n°3 de la Revue Spirite, journal bi-mensuel d'études psychologiques, du 1 février 1888, on lit que "M. Leruth est l'un des plus énergiques propagateurs du spiritisme, à Poulseur, et dans cette localité, avec une ami, il a créé une belle salle de conférence dont la Revue a parlé longuement."
        M. V. Leruth était président du groupe Spirite l'Espérance déjà en 1883.
        Le n°11 de novembre 1883, nous donne à lire une communication obtenue à Poulseur, de Jobard : La progrès dans la vérité éternelle : "Lorsque vous serez réunis en mon nom, je serai au milieu de vous ; telle est, en substance, la pensée du Christ, du rénovateur, qui, après une foule d'autres novateurs, venait apprendre aux hommes ce que c'est que la vérité..."

        Jules Bois sera son invité lors de sa visite à Jemeppe raconté dans Le Matin du 3 août 1901 et repris dans le Miracle Moderne :
        Quand je descendis à la petite station de Jemeppe-sur-Meuse, je demandai au chef de gare : "Connaissez-vous Louis Antoine ? - Si je le connais ! dit-il, on parle de lui dans toute la Belgique : il habite à deux cents mètres d'ici et cet après-midi vous le trouverez au milieu de ses consultants."
        Derrière la barrière j'aperçus Léon Foccroule, le président des spirites de Poulseur. Je n'avais donc plus à chercher un cicérone. Foccroule est un ami de Louis Antoine. Ses yeux ronds, sous ses paupières plissées, brillaient de finesse et de bienveillance. Louis Antoine est pour lui une sorte de saint, un curé d'Ars laïque qui travaille avec un désintéressement absolu pour le bonheur de l'humanité. Je compris aussitôt que Foccroule espérait que je serais non seulement étonné mais converti à leur évangile. C'est que les spirites sont, là-bas, des apôtres et que conquérir une âme leur donne certainement autant de joie que de gagner le gros lot. Nous marchâmes dans la fumée des fabriques, au milieu de rails de trains à vapeur, sur une terre noire, le long des rues populeuses ; parfois passaient des femmes lentes, avec sur leurs épaules, une gaule d'où pendent contre leurs hanches de grands seaux. Le soleil s'était voilé, les cheminées d'usine augmentaient la tristesse et le brouillard. La spirituelle parole du socialiste belge, M. Demblon, me revint à l'esprit : "Le mysticisme, m'avait-il dit, naît la plupart du temps dans les villes où il y a trop de fumée." Voilà pourquoi cette Belgique si pratique, passablement sensuelle, voit son borinage infecté de fantômes.
        Au coin d'une traverse, une maison d'aspect presque officiel rappelant une clinique ou une petite mairie. La porte est ouverte. Foccroule cause en wallon avec quelques hommes attablés à un estaminet adjacent. La gueuze-lambic permet aux nombreux pèlerins d'attendre paisiblement l'heure où chacun à son tour, ils seront reçus. Dans la salle d'attente une multitude de femme.
        [...]
        Le thaumaturge a l'appréhension de la gloire, il n'aime point que s'établisse atour de lui une rumeur que celle des guérison accomplies. Foccroule lui a dit sans doute une phrase bien sentie dans leur patois, car il m'accueille avec sympathie. Et puis, que quelqu'un soit venu de ce grand Paris pour le voir, cela le flatte secrètement.
        J'ai deviné que Foccroule m'avait présenté comme un quasi-adepte. Voilà donc Louis Antoine. [...]
        Me revoici dans les rues fumeuses de Jemeppe, sur les chaussées noires. Léon Foccroule me jette un regard désolé. Il avait rêvé un long après-midi apostolique, où il m'aurait professé la philosophie d'Allan Kardec.
        Le train siffle à nouveau, je lui serre la main en hâte, ses bons yeux sont émus. il m'a fallu aller dans d'obscurs villages de Belgique pour trouver cette foi.
    L'au-delà et les forces inconnues, le Guérisseur Louis Antoine (Jules Bois, Le Matin 3 août 1901)

        Pierre Debouxhtay dans sa bibliographie précise que "les spirites protestèrent vivement contre le "sans-gêne" des articles de J. Bois".
        P.47, note 21, il ajoute : D'après les spirites les renseignements donnés par J. Bois sont très sujets à caution. Dans Le Messager, du 15 octobre 1901, Victor Horion parle du "sans-gêne", de la "fantaisie" de Bois "dans le récit de son excursion à Jemeppe-sur-Meuse, chez le magnétiseur-guérisseur, M. Antoine". Critique analogue dans le n° du 15 avril 1901.

        Un certain Jacques Foccroule était le directeur du journal Le Messager de Liège. Jules Bois le dit mécanicien. Interrogé dans la Revue des études psychiques en 1904, il déclare qu'un certain Léon était son cousin, mort début 1904.


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  •     Une photo a été retrouvée en vente sur internet sur le site Delcampe. D'après Jacques Cécius, elle représente en fait Martin Jeanfils faisait une imposition de la main, comme le Père.

        Il travailla comme houilleur à Jemeppe, au charbonnage des Corbeaux, à Grâce-Berleur. Le terril du charbonnage des corbeaux est situé au carrefour de la Cloche (jadis A toûtvôye), au bout de la rue Rennekin Sualem (où se trouve l'hospice Lambert, proche du temple antoiniste), vers Grâce-Hollogne. Il a cessé ses activités le 31 mai 1931.

        D'après Robert Vivier, il ne fait pas partie des Vignerons du Seigneur, cependant, il assistait aux séances de moralisation d'Antoine. Sa femme participait au séance du Maître Louis Antoine.

        Il comparaitra avec Louis Antoine, lors du deuxième démêlé avec la justice de ce dernier en 1907.

        Son témoignage devant la cour est reproduit par Pierre Debouxhtay, p.147 :
        Jeanfils est mon élève, dit d'abord le Père, et de batailleur et soûlard qu'il était, j'en ai fait un travailleur désintéressé et un honnête homme.
        " Après le maître, l'élève : Jeanfils nous apprend comment peut naître une vocation de guérisseur.
        "Je me suis découvert le pouvoir d'enlever la douleur aux gens qui souffrent, il y a cinq ou six ans, en me soignant moi-même, et en soignant ma femme des foulures que nous nous étions faites au genou et au pied. Il ne vient chez moi que quatre ou cinq personnes par semaine. Mon intervention auprès des personnes qui viennent me consulter n'a d'autre but que d'enlever la douleur et non pas soigner la maladie elle-même. Je fais des passes au dessus du malade, sans jamais toucher celui-ci et si la douleur ne disparaît pas, j'envoie le malade chez le médecin. Moi-même d'ailleurs, je consulte le docteur Delville, lorsque je suis malade. Je ne prescris jamais aucun médicament... Je ne réclame rien pour mes consultations, il y a cependant un tronc chez moi ; mais j'y ramasse plus de boutons et de médailles que d'argent."

        Robert Vivier écrit (p.268) :
        A côté de lui, la tête basse, les mains gauchement croisées sur le ventre, Martin Jeanfils écoutait en silence. Qu'était-il, lui, Martin Jeanfils ? Il le savait, l'issue de tout ceci dépendait de ce que les juges penseraient d'Antoine et non de lui. Il tourna la tête vers le public, et, ayant rencontré le visage de sa femme, lui sourit avec embarras.

        M. l'avocat général Meyers, dans son réquisitoire réclame l'acquittement pour Antoine, car celui-ci guérit, mais ne pratique pas l'art de guérir, ne faisant aucune passe ou autre, il ne fait que dire "guérissez", alors que Jeanfils fait des passes, lui sera condamné, pour l'exemple certainement.

        Plus tard il continuera à exercer comme guérisseur, sans pour autant appartenir aux adeptes antoinistes, sans propager l'Enseignement donc, mais pour Antoine "cela ne lui portait nul ombrage" (Vivier, p.332). Louis Antoine l'aurait même appelé à ses côtés avant de mourir, comme le raconte Robert Vivier :
        Dans l'après-midi, il fit venir auprès de lui Martin Jeanfils, qui avait partagé son épreuve, ayant été appelé en même temps que lui devant le tribunal des hommes. Dans la nuit du 24 au 25, il sortit de cette incarnation. (Vivier, p.351)

    Martin Jeanfils, houilleur et guérisseur

    Martin Jeanfils, houilleur et guérisseur

     

        (photo de Gaby Mazzantini)

        Les Jemeppiens prennent parfois sa tombe pour la tombe du Père Antoine. Il semble qu'une partie des ex-votos et plaques de remerciement qui étaient sur la tombe de Père et Mère Antoine a été déplacée sur la tombe de Martin Jeanfis (une plaque dit : "Remerciement au père Antoine pour une grâce obtenue"). Un grande plaque porte la mention : Frère Martin, Antoiniste, 1857 - 1948, Son corps fût retrouvé intact après 30 ans de sépulture, le 7-8-1978.

    Martin Jeanfils (1857-1948)
        Sa tombe se trouve dans la partie haute plus récentes du nouveau cimetière de Jemeppe, dit des Housseux : par la porte d'en haut, continuer tout droit dépassant aussi l'allée principale qui est sur la gauche. Et un peu plus loin, toujours sur la gauche, se trouve la tombe de Martin Jeanfils.
        Fervent Antoiniste qui après 25 ans de sépulture a été déterré et retrouvé intact le 7 août 1978. Une tombe lui a donc été concédée et il a été ré-enterré où il repose désormais.

    https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10205806022005221&set=p.10205806022005221&type=3


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  • Jeanne Schouben, adoptée en 1896 à l'âge de 5 ans
    Louise Buchet, adoptée en 1904 à l'âge de 2 ans

    Jeanne et Louise, les filles adoptives

     

        Adoption de Sœur Louise par le Père.

    Déclaration faite par elle-même.
    Ci-dessous le récit que vous me demandez.
    C'est exactement ce que Mère m'a dit et répété bien des fois, sauf quelques petits détails. C'est ainsi que cela s'est passé, car c'est le Père qui voulait encore une orpheline ; Mère en avait assez et je la comprends. Elle était âgée de 52 ans et c'est aussi la raison pour laquelle Elle voulait une plus grande fille et puis elle avait Jeanne qui à cette époque avait 13 ans et il y avait déjà 8 ans qu'elle était chez Mère.
    Père et Mère sont venus me chercher à Tournai dans le courant de l'année 1904. Dans la maison où Père et Mère sont venus, il y avait 7 orphelins : 6 filles et un garçon. Le petit suppliait Mère : "Prenez-moi, Madame, preniez-moi".
    "Mon petit garçon, je ne saurais te prendre, car j'ai perdu un fils, c'est une petite fille que nous venons chercher (Mère a gardé longtemps de cette scène une pénible impression car ce petit pleurait à chaudes larmes).
    Alors Mère dit au Père en lui montrant une fillette âgée de 7 ans : "C'est celle-ci que je voudrais". Et le Père dit : "Non, il ne faut pas choisir, je vais ouvrir les bras et nous prendrons celle qui viendra vers moi". Et c'est la jeune qui n'était pas encore très sûre sur ses jambes qui alla vers le Père en disant : "Papa, papa."
    C'est donc avec une enfant âgée d'un peu plus de deux ans que Père et Mère sont revenus à Jemeppe.

    Notons que le Père a attendu plus de 18 mois pour obtenir cette enfant.

        Un jour le Père dit à sa fille adoptive Louise : "Il ne faudrait plus m'appeler Papa".
    - Et comment alors ?
    - Père
    - Tout le monde va vous appeler Père ?
    - Non, celui qui en aura la pensée.
        extrait de Textes recopiés d'un document écrit prêté par le Frère Céleste LOBET

        On y apprend également que Louise pouvait encore voir Louis Antoine après mai 1909, alors que les sœurs Deregnaucourt et Desart ne le pouvaient plus, car "cela amène des fluides qui portent obstacles au grand travail de notre Père". Il était plongé dans la rédaction du Couronnement.

    Ayant fini la rédaction du Couronnement :
        La plus petite des filles adoptives sortit de la maison et courut dans le jardin. Elle avait un châle bleu pâle, noué derrière le dos, et ses jambes nues jetèrent des éclairs blancs. Tout de suite elle fut caché par le feuillage. Antoine eut du plaisir à voir ces couleurs claires du châle et des jambes nues, et il se sentit heureux que cette enfant si rapide existât, qu'elle fût près de lui, en cette heure éternelle de la pensée de Dieu. Il se mit à tendre l'oreille aux menus bruits de la maison.
            Robert Vivier, Délivrez-nous du mal
            Ed. Labor - Espace Nord, p.323
    Jeanne et Louise, les filles adoptives
        Le frère Schouben était le mari de Jeanne. Il raconte l'histoire de la fuite de gaz qui fut utiliser par le Père pour chauffer un cabinet de consultation et ça jusqu'à la désincarnation du Père.
        extrait de Textes recopiés d'un document écrit prêté par le Frère Céleste LOBET

    Un article de La Dernière Heure (29 mai 1934) rapporte ce fait



        Régis Dericquebourg cite divers soutiens des antoinistes français à plusieurs desservants belges qui ont continué à appliquer le "travail de Mère". Citons parmi ceux-ci la titulaire du temple de Retinne et la sœur Schuben [sic], fille adoptive des époux Antoine qui reçut la responsabilité du temple de Hors-Château à Liège en 1917. (p.27)

        Il y a un Adolphe-François Schouben, parti pour La Louvière, dans le Conseil d'administration de 1934, remplacé par Legrand Mathieu.

        Sœur Louise est enterrée au cimetière de Jemeppe, proche de la tombe de Père et de Mère.

    Jeanne et Louise, les filles adoptivesJeanne et Louise, les filles adoptivesJeanne et Louise, les filles adoptives

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    -----------------

        Pendant que le Père faisait la révélation, sa fille aînée adoptive, Jeanne, vendait son image devant le temple de Jemeppe. Lui qui enseignait la modestie et le désintéressement en souffrait mais Il disait à Frère Deregnaucourt : "Je voudrais la voir en Amérique et plus loin encore".
        Pour atteindre à des fluides plus éthérés, le Père fut inspiré en 1908 de ne plus répondre lui-même aux malades. Sa fille adoptive Jeanne, devint sa secrétaire ; puis vers 1910, ce fut le travail de sœur Deregnaucourt.
        extrait de Textes recopiés d'un document écrit prêté par le Frère Céleste LOBET

        Dans la cuisine, Mme Antoine se mit à disposer le couvert, aidée de sa jeune nièce Marie Dor. La petite Jeanne Buchet, l'enfant adoptive, dont les yeux arrivaient à peine à hauteur de la table, voulait, elle aussi, apporter quelque chose, se rendre utile : elle tenait à deux mains la louche émaillée.
            Robert Vivier, Délivrez-nous du mal
            Ed. Labor - Espace Nord, p.212

        Dans la maison des Quatre-Ruelles, aussi, résonnait un rire d'enfant. La petite Jeanne riait de tout. Parfois on devait la gronder et parfois elle était bien sage. Il arrivait que Mme Antoine dut ramasser avec le manche du balai une petite poupée qui avait glissé derrière le buffet. Au-dessus de la cour et du jardin, des bulles de savon montaient en se balançant vers le ciel.
            Robert Vivier, Délivrez-nous du mal
            Ed. Labor - Espace Nord, p.214

    -----------------

        Un opuscule imprimé à l'occasion de la consécration du temple parisien de la rue Vergniaud qui eu lieu le 23 octobre 1913 relate comment la compagne de Louis Antoine avait procédé. Arrivée à Paris, la veille, la Mère avait dormi dans le futur cabinet de consultation avec une de ses filles adoptives, elle s'y était recueillie avant l'opération générale de dix heures.
            Régis Dericquebourg, Les Antoinistes
            Editions Brepols, p.102.

         Il doit s'agir de Louise, puisqu'on sait que Jeanne suivra un autre chemin de vie.


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  • Mme Guillaume, l'Américaine

    The New York Times, 1911-01-01 (Vol 60 Iss 19335)

        Joséphine Dhiry (né en 1860) épouse Fridolin Guillaume (né en 1858) qui aura certainement fuit l'Alsace-Lorraine après 1871. De leur union, naît en France Cecile Melanie Guillaume en 1884.
        Ensemble ils traversent en 1903 l'Océan Atlantique par le Havre. Il arrive à New York.
        Cecile Melanie Guillaume épouse le 03 septembre 1904 à Manhattan (Etat de New York, New York) Charles J. Letienne, né en 1879 à Paris (département de la Seine, France) né de Joseph Antoine Letienne et Anais Kidey.
    source : www.familysearch.org

        Ils habitent Hudson dans l'Etat du New Jersey en 1910, puis Bergen dans le même état en 1920.
    source : http://search.ancestry.com

     

        Foreign correspondence THE NEW YORK TIMES
        LONDON, Dec. 14 - [...] Mrs. Guillaume, a middle-aged American lady who came specially from New York to be treated by Antoine, says she bas been practically cured of the chalky rheumatism which formerly compelled her to walk on crutches. She is herself an "adept" now with power to heal by faith, she says.
    [...]
        Antoine's iron-gray hair falls to his shoulders, and he wears a long beard. His second sight extends to America, said Mrs. Guillaume, for he told her that her husband had hurt his back in New York, and a week later came a letter from her daughter confirming it and adding that he had quickly got better. Mrs. Guillaume was told by Antoine that she need not worry about her husband's accident, as Antoine was in "fluidic communion" with him.
     The New York Times - Another new religion (December 25, 1910)


        Dans la cuisine, Mme Antoine se mit à disposer le couvert, aidée de sa jeune nièce Marie Dor. La petite Jeanne Buchet, l'enfant adoptive, dont les yeux arrivaient à peine à hauteur de la table, voulait, elle aussi, apporter quelque chose, se rendre utile : elle tenait à deux mains la louche émaillée. Dans un fauteuil, Mme Guillaume était assise. Depuis quelque temps elle habitait avec eux : c'était une fidèle. Elle avait eu une jambe paralysée, et les passes d'Antoine l'avaient guérie. Elle n'était pas encore capable d'aller et venir comme tout le monde, mais elle était sûre de le faire un jour : elle avait la patience et la foi.
            Robert Vivier - Délivrez-nous du mal
            Ed. Labor - Espace Nord, p.212

       Dans la salle au premier rang du public, s'étaient placés les adeptes : Debroux, Foccroule, Deregnaucourt, Hollange, Nihoul, et M. Delcroix, le professeur, avec son col blanc et sa jaquette noire, - tous les fidèles Vignerons (Pierre Dor manquait, - il avait abandonné Antoine pour suivre son propre chemin). Parmi eux étaient les femmes ; Mme Antoine, toute menue, toute grise, Mme Guillaume, Mmes Nihoul, Desart, Deregnaucourt, la femme Jeanfils. On se montrait une dame qui était venue d'Amérique, - une dame fort riche et bien habillée -, et qu'Antoine avait guérie. Derrière, jusqu'au fond, se serrait la foule, foncée de vêtements, avec les taches claires des chemises (on étouffait de chaud malgré les fenêtres ouvertes), et sur le fond sombre, de haut en bas, en longues lignes, en longs chapelets pâles, des visages et des visages.
            Robert Vivier - Délivrez-nous du mal
            Ed. Labor - Espace Nord, p.266

    Mme Guillaume, l'Américaine


        Plusieurs lettres sont reproduites dans les Textes recopiés d'un document écrit prêté par le Frère Céleste LOBET. On voit à quelle point le Père souhaitée aider tout le monde.
        On suit l'histoire de Mme Guillaume racontée en partie par sa fille Cécile Litienne, mariée à un Mr Charles :
        Soeur Guillaume habitant à New York avec son mari et leur fille Cécile, traversa 17 fois l'océan pour venir voir le Père. En 1902 eut lieu son premier voyage. Elle était paralysée de deux jambes et le Père la guérit radicalement. Mais elle douta, reprit des médicaments et retomba malade. Le Père ne put plus la guérir complétement, ce qu'elle avait initialement obtenu. Elle ne prit la robe révélée qu'en 1935.
        Soeur Guillaume et Cécile Litienne firent la connaissance du Père par l'intermédiaire de Pierre Dor, en 1903. Le mari de Mme Guillaume, en faisant la traversé du Havre à New-York parla avec le neveu.
        "Nous avons pris une chambre chez Jean Dor qui tenait commerce au coin. Au bout de quelques semaines, Maman allait très bien ; elle marchait partout où elle voulait, aller même monter la grande côte avenue Smeets."
        Dans une lettre du 20 octobre 1908, le Père fini par "mon coeur, mon amour est plus souvent à New-York qu'on pourrait le croire."


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  •     Un Unitif de 1914 nous indique qu'une Lecture de l'Enseignement a lieu à Awans le dimanche à 10h chez un M. Musin.

    Julien Musin, second Représentant du Père en 1925

        Julien Musin, fait partie du Conseil d'administration en 1920, lors de la reconnaissance du culte. De nationalité belge, il résidait alors à Jemeppe.

           Un article du Petit Parisien du 26 juin 1924, renseigne que le frère Musin, accompagné de soeur Deregnaucourt, se rendit à Paris, pour célébrer pour la première fois l'anniversaire de la désincarnation du Père. Jusqu'à cette date cet célébration avait lieu à Jemeppe : "C'est le frère Musin qui présidait : pendant qu'il dardait sur la foule muette son regard magnétique, des mains jointes se mirent à trembler et beaucoup de regards se mouillèrent."
    Le Petit Parisien du 26-06-1924 (Numéro 17285)


        En 1925, il est second Représentant du Père. A sa charge, il eût à consacrer le temple de Schaerbeek (Bruxelles), le 2 août. Et le 15 août, il répondit aux adeptes à propos du rite qui doit avoir lieu lors d'un enterrement.
    Frère Jean-Marc Boffy, Historique du Culte Antoiniste.

    Julien Musin, second Représentant du Père en 1925

    Frère Julien Musin lors de l'Opération sur le seuil du temple de Schaerbeek pour son inauguration, le 2 août 1925,
    (à moins qu'il s'agisse du frère Jeannin, mais on ne connaît pas de moustache).
    La femme qu'on entraperçoit dans le coin en bas à droite est sœur Emma Deregnaucourt.
    Le porte-arbre est peut-être le frère Delcroix (désincarnait l'année suivante)

     

    Collaborateur direct du Père - Frère Musin (archives Temple de Retinne)

    Collaborateur direct du Père - Frère Musin (Archives Temple de Retinne)


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  • Nihoul, Narcisse / Joseph

    Illustration : avec frère Joseph Nihoul qui joint les mains lors l'Opération de Mère devant le temple à Jemeppe.

       M. Nihoul n'avait jamais été très porté pour la religion. Cependant, lorsque sa femme, en rentrant de chez les Antoine, lui dit : "Savez-vous qu'ils prient, ces gens-là ?" cela lui fit impression. Lui qui ne priait jamais, il fut touché de penser que des gens, sans être catholiques, sans obligation d'aucun genre, se réunissaient pour prier. Lors de la séance suivante, il accompagna sa femme aux Quatre-Ruelles. Il devait devenir l'un des plus fidèles adeptes du Père. Combien de fois, trente ans plus tard, ne fit-il pas lui-même l'Opération au temple de Jemeppe...
    Robert Vivier, Délivrez-nous du mal, p.226

    Lors du procès :
        Dans la salle au premier rang du public, s'étaient placés les adeptes : Debroux, Foccroule, Deregnaucourt, Hollange, Nihoul, et M. Delcroix, le professeur, avec son col blanc et sa jaquette noire, - tous les fidèles Vignerons (Pierre Dor manquait, - il avait abandonné Antoine pour suivre son propre chemin). Parmi eux étaient les femmes ; Mme Antoine, toute menue, toute grise, Mme Guillaume, Mmes Nihoul, Desart, Deregnaucourt, la femme Jeanfils.
            Robert Vivier, Délivrez-nous du mal, p.266

       En 1910, Narcisse Nihoul fut membre du premier Conseil d'administration du culte.

       Sur la proposition du frère Nihoul, la société entreprit la publication d'une revue, où parurent au fur et à mesure les textes révélés. Cette revue qui s'appelait "L'Auréole de la Conscience", fut colportée par les adeptes, comme l'avait été naguère le livre de l'Enseignement.
    Robert Vivier - Délivrez-nous du mal, p.310

       En 1911. Le frère Joseph Nihoul fut à l'origine du bulletin Antoiniste, l'Unitif. A cette occasion, en tant que président du conseil, il fit une annonce reproduite dans l'Historique du culte antoiniste.
       Pierre Debouxhtay pense qu'il est l'auteur du texte rappelant les phases thérapeutiques de Louis Antoine, dans cet Unitif, en juillet 1912 (Unitif 11, p.8, L'opération du Père, signé J.N.)

       Le 8 de juin [1912], ils partirent encore une fois de ce côté-là, accompagnées de deux adeptes, Nihoul et Deregnaucourt. Bientôt ils furent sur la hauteur...
    Robert Vivier, Délivrez-nous du mal, p.342 et suivantes

    Nihoul, Narcisse et Joseph

    signature de Narcisse sur son acte de mariage 18 avril 1888 à Seraing avec Henriette Demoulin. On précise que le mari et le père signe. Le Père est Louis-Joseph et signe L.J. Nihoul. J. Nihoul est donc la signature de Narcisse.


       Narcisse Nihoul fut président de l'administration du culte lors de sa reconnaissance légale en 1920.
       M. Nihoul, Narcisse, président, propriétaire, demeurant à Jemeppe-sur-Meuse, de nationalité belge. Sur son acte de mariage, il est indiqué comme maçon et sa femme comme ouvrière. Maurice Colinon indique que les Antoinistes de Belgique en 1951 sont "présidés par un jardinier de Jemmeppe" (sic).
       Après la désincarnation du Père ANTOINE, le problème de la prééminence du Temple de JEMEPPE continua à se poser. Le Temple de JEMEPPE resta longtemps le seul Temple où pouvait se faire l'Opération Générale. C'est ce qui fut rappelé à plusieurs reprise par le bulletin « L'Unitif » (avril 1913, novembre 1913, décembre 1913). Il était rappelé que l'action cultuelle par excellence était l'apanage exclusif du Premier Représentant du Père qui, lui, était unique.
       La situation se modifia seulement en 1930 (17 juin 1930). A cette date, Mère délégua ses pouvoirs à un coadjuteur (le Frère Narcisse NIHOUL). Celui-ci la remplaça à JEMEPPE, à la grande tribune, pour l'Opération Générale.

       En 1934, Joseph Nihoul, 70 ans, comptable, rue Mavis, à Montegnée est président du conseil d'administration du culte. Il écrit le règlement pour les temples, avec le frère L. Bormans. Et il sera également certainement responsable du temple de Montegnée, situé dans la même rue Mavis.

       En 1940, il devient le Premier Représentant du Père à la désincarnation de Mère. A ce titre, il provoquera une révolution dans la pratique de l'antoinisme en Belgique.
       Frères et Soeurs,
     En vertu de ma nomination définitive de Premier Représentant du Père, j'aime à vous faire connaître, en plein accord avec le Conseil, les nouvelles dispositions arrêtées en séance du 4 novembre 1940.
     Je compte sur la bonne volonté des desservants pour m'aider dans la tâche ardue de ramener le Culte au bon fluide du Père.
     Je vous relate donc le plus fidèlement possible comme le Père procédait tant au point de vue des lectures et des offices que de la réception des malades. J'espère que nous serons tous d'accord et que nous aurons à coeur de suivre l'exemple du Père ; c'est le seul terrain d'entente qui puisse maintenir le fraternité et l'harmonie au sein du Culte.
                         J. Nihoul

        Suit, dans l'Historique du culte antoiniste du frère Boffy, les nouvelles règles, notamment la suppression des portraits et tableaux, et suppression de l'inscription murale "L'Enseignement du Père c'est l'Enseignement du Christ révélé à cette époque par la foi".
        Un Unitif, Numéro spécial sera à cette occasion publiée en juillet 1941.
        Régis Dericquebourg, signale que la tendance belge "fait penser à une sorte de 'protestantisme' à l'intérieur de l'antoinisme. Et il se demande si "la révision introduite après le décès de la 'Mère' ne constitue pas l'expression d'une crise de succession 'à retardement' (p.29). Benoît Narinx quant à lui y voit des réalités sociographique différentes, avec en Belgique, une population plus élevée socialement et recherchant des règles éthiques et d'une voie spirituelle (p.30).

        On retrouve sa signature sur les plans du temple de Schaerbeek :

    Nihoul, Narcisse / Joseph


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  • le Frère Florian Deregnaucourt et la Soeur Emma Deregnaucourt (née Crèvecoeur)

       Sur la proposition du frère Nihoul, la société entreprit la publication d'une revue, où parurent au fur et à mesure les textes révélés. Cette revue qui s'appelait "L'Auréole de la Conscience", fut colportée par les adeptes, comme l'avait été naguère le livre de l'Enseignement*. Au bout de deux ans, les textes publiés dans la revue devinrent la matière d'un nouveau volume, qui eut pour titre : "La Révélation d'Antoine le Généreux". Tel était le nom que désormais les disciples donnaient à leur maître. C'étaient les Deregnaucourt qui s'étaient occupés de l'impression de la revue du livre. Plus tard, ils achetèrent à Liège, rue Hors-Château, un immeuble où ils transportèrent leur imprimerie. Ils imprimèrent dans la suite les deux autres livres sacrés, le "Couronnement de l'Oeuvre révélée" et le "Développement de l'Enseignement".
        Robert Vivier - Délivrez-nous du mal
        Ed. Labor - Espace Nord, p.309-310

    * L'imprimeur Massillon publia, sous le titre d'Enseignement, le recueil des entretiens de Jemeppe. Robert Vivier - Délivrez-nous du mal, Ed. Labor - Espace Nord, p.286

     

    Photo issue du reportage de l'Excelsior du 2 juillet 1912 sur les funérailles du Père



        Les Deregnaucourt étaient des Français, qui habitaient, disait-on, dans un château près de la frontière. Des millionnaires, assuraient les gens. Ils étaient, en tout cas, d'une famille catholique ; et avaient même des parents dans les ordres. Attirés par la réputation du guérisseur, ils étaient venus à Jemeppe pour quelque maladie, et M.Deregnaucourt s'était senti bien soulagé. Ils en avaient été si reconnaissants, et il avaient si bien compris l'oeuvre de M.Antoine, qu'ils avaient tout abandonné là-bas pour s'installer à Jemeppe où ils consacraient leur temps et leur argent au travail moral et à la propagande des Vignerons. C'étaient eux aussi qui avaient fait construire cette imprimerie à côté du temple. Comme on les savait riches, on venait pleurer misère auprès d'eux, et ils donnaient toujours, - c'étaient des gens si charitables... Mme Deregnaucourt, une petit femme au visage ovale et aux grands yeux noirs très doux, se tenait silencieuse, et c'était inouï comme, rien qu'à la voir, on se sentait en paix.
        Robert Vivier - Délivrez-nous du mal
        Ed. Labor - Espace Nord, p.281-82

    Un article du Matin précise que le Temple de Jemeppe fut construit par un don de 100.00 frcs fait par le frère Deregnaucourt, quand une autre source parle d'un don d'une personne non citée de 45.000 frcs.

    Frère Florian Deregnaucourt et Soeur Emma Deregnaucourt

    Régis Dericquebourg renseigne que c'est de Blandain dont ils étaient originaires, près de Tournai. Le Nord de la France est encore une des régions en France où le nom est le plus courant.

    Le Courrier de l'Escaut, 9 octovre 1898 (source : Belgicapress)

     

      Me Marie-Emma-Louise-Joséphine Crèvecœur, sans profession, née à Orp-le-Grand le 4 juillet 1864, veuve de M. Jean-Florian Deregnaucourt, demeurant à Jemeppe-sur-Meuse, lit-on dans le Procès verbal de la Fondation d'Etablissement d'Utilité Publique, le 3 octobre 1922. Orp-le-Grand est en Belgique (dans le Brabant wallon).

        Sœur Deregnaucourt, grâce aux libéralités de laquelle trente temples antoinistes ont déjà pu être élevés en Belgique, lit-on dans Le Petit Parisien du 26/06/1924.


        Le Père disait à Sœur Deregnaucourt (au sujet de ses bijoux qu'elle avait vendu) : "vos vertus seront vos parures" et aussi "le plus grand obstacle à notre progrès, c'est la richesse". En voyant passer un riche attelage, "voilà les vrais pauvres" (pauvre de morale).

        Pour atteindre à des fluides plus éthérés, le Père fut inspiré en 1908 de ne plus répondre lui-même aux malades. Sa fille adoptive Jeanne, devint sa secrétaire ; puis vers 1910, ce fut le travail de sœur Deregnaucourt.
        Vers la fin de sa vie, le Père pleurait et disait à frère et sœur Deregnaucourt : "Vous ne m'abandonnez jamais", car de la part de certains adeptes, Il ne sentait plus guère que de la haine.
        extrait de Textes recopiés d'un document écrit prêté par le Frère Céleste LOBET

        Louis Antoine aurait eu la révélation de l'Arbre de la Science de la vue du mal pendant une nuit. Il l'aurait dessiné et il aurait demandé à l'adepte Deregnaucourt de le fabriquer au plus vite "avec ce qu'il avait de mieux".
    Régis Dericquebourg, Les Antoinistes, p.87

     

    Deregnaucourt (Excelsior 26 octobre 1913)F. Deregnaucourt, éditeur

     

     

     

     

     

        En 1910, Florian Deregnaucourt était le premier Président du Conseil d'Administration du Temple Antoiniste de Jemeppe-sur-Meuse. Il l'était encore en 1913. Il écrira avec la Sœur Desart, la biographie du Père que l'on retrouve au début de la Révélation (elle fut écrite dans l'Unitif n°1, qui sorti en septembre 1911).
        Il fut éditeur de l'Enseignement.
        A la fin de l'année 1910, le Père charge Mère et Frère Deregnaucourt de recevoir les souffrants qui le désirés individuellement. Florian Deregnaucourt se tenait également à la petite tribune pour l'Opération.

       "Antoine is now 65, and confines his healing to ceremonies in the church he has built. They are the simpliest services ever invented. They take place at 10A.M. on Monday, Tuesday, Wednesday, and Thursday - ther are none on Sunday.
        At 9 A.M. the congregation assembles and an adept, Mr. Deregnaucourt, who is the publisher of the sect's literature, takes his place at a desk under the raised platform. There is silence
    till 9:30. Then he announces that "operations" will take place at certain hours on certain days.
        He continues sitting perfectly still, not a muscle moving and his watery blue eyes fixed straight before him in an unblinking stare, until the stroke of 10, when every one rises and the Parent One enters through a side door ans slowly walks up the steps to the rostrum, wearing a black cassock.
        Antoine faces the people for a full minute without moving, and then lifts his right hand toward the people and holds it extended for another minute, and that is all. He walks slowly out again. Those two minutes are the service. The "adept" remarks: "Every one whose faith is strong enough must be cured." The church empties silently."
    The New York Times - Another new religion (December 25, 1910)

        Les Frères Deregnaucourt et Nihoul furent les personnes qui accompagnèrent le Père et la Mère lors de leur sortie vers l'actuelle source et le temple de Nandrin - Quatre-Bras.

        A la mort du prophète "un peuple venu de partout remplissait le Temple. Une double rangée d'adeptes se tenaient debout aux deux côtés du catafalque.
        A dix heures, Mère vint faire l'Opération au nom du Père.
        Le frère Deregnaucourt occupait le petite tribune. Trois adeptes virent, au moment du plus profond recueillement, "le Père se fondre avec Mère et ne faire plus qu'un". A la fin de l'Opération, les dernières paroles du Père furent lues aux fidèles assemblés.
    Robert Vivier, Délivrez-nous du mal, p.351-52

        Puis le cortège se mit en marche.
        Précédé de l'emblème, qu'un adepte tenait haut levé au bout de son manche d'acier, et du groupe des enfants en costume antoiniste [...], le cercueil que cachait le drap funèbre s'avançait, porté sur les épaules de dix compagnons. Ensuite, venait, seul, le frère Deregnaucourt, le deuxième Guérisseur, représentant la Mère. Puis la famille.
    Robert Vivier, Délivrez-nous du mal, p.353

    Collaborateurs directs du Père - Soeur Deregnaucourt (désincarnée le 29 octobre 1939)(Archives Temple de Retinne)Collaborateurs directs du Père - Frère Deregnaucourt (désincarné le 4 juin 1918)(Archives Temple de Retinne)

     

    Collaborateurs directs du Père - Sœur Deregnaucourt (désincarnée le 29 octobre 1939)(Archives Temple de Retinne)

     

    Collaborateurs directs du Père - Frère Deregnaucourt (désincarné le 4 juin 1918)(Archives Temple de Retinne)

     

     source : FaceBook


     

    « Pour la remplacer dans le Temple, mère a désigné le frère DEREGNAUCOURT dont de dévouement ne s’est pas un instant démenti depuis le jour où il a commencé à pratiquer les Enseignements du Père » (Unitif d'août 1912).
        "Les « opérations » sont cependant moins effrayantes au temple antoiniste que dans les salles de nos hôtels-Dieu.
        "C'est la Mère qui procède. La Mère, c'est la veuve d'Antoine, lequel n'est désigné par les antoinistes que sous le vocable de Père.
        "Les fidèles se tassèrent dans le temple. Dans le silence qui précède les grands événements, ils attendirent, regardant devant eux une tribune étroite et longue, sur le bord de laquelle était peint — blanc sur fond noir — l'arbre de la vie, symbole de l'antoinisme. Devant la tribune principale, quelques mètres plus bas, une autre tribune, plus petite.
        "Au bout d'une demi-heure d'attente, un grand diable barbu et chevelu, avec les yeux perdus qu'on prête aux nihilistes russes, apparut sur la tribune la moins élevée et reste là, sans mot dire, le regard dans le vide.
        "— C'est notre frère Deregnaucourt, me dit-on."
    Chez les Antoinistes, in L'Écho du merveilleux, 15-07-1913 (Gallica)

        Le Frère Florian accompagna Mère en 1913 pour les consécrations des Temples de la rue Vergniaud, à Paris et de Monaco. Le Frère Florian mourra peu de temps après (dans les Statuts du Culte de 1922, sa femme est déclarée Veuve Deregnaucourt). Dans Antoine de Jemeppe et l'Antoinisme, Hubert Bourguet indique cependant que "M. De Regnaucourt (sic) est  mort en juin 1918 (p.42).
    "La "Mère", veuve du "Père" Antoine, a hérité des vertus curatives de son mari et continue son commerce, secondée par un homme chevelu et barbu qui s'est fait une tête de prophète. C'est le père. Il est chargé d'évangéliser les masses, car la "Mère" se contente de faire des gestes."
    Après l'Opération, la Mère sort, "suivie du père qui, pendant cette consultation mystique, s'était immobilisé auprès de la chaire dans une attitude inspirée."
    La Liberté, 27 octobre 1913 - Le Culte Antoiniste

        Le Temple de Liège, rue Hors-Château (consacré le 14 octobre 1917), a été construit par Florian Deregnaucourt, pour servir d'imprimerie, et ce fut Sœur Deregnaucourt, puis Sœur Louise (une des filles adoptives des Antoine) qui en furent les premières desservantes. (Historique du Culte Antoiniste).
        Il ne servit cependant jamais d'imprimerie, le Père ayant eut l'intuition d'installer l'imprimerie à Jemeppe (où elle se trouve toujours), la machine à imprimer de l'époque est partie dans un musée, après la modernisation des procédés d'impression.

        Lors de la reconnaissance du culte en 1920, la Sœur Deregnaucourt fait partie du conseil d'administration en tant que trésorière. En 1933, elle n'en fait plus partie.

        En 1924, elle accompagne le frère Musin pour la fête du Père à Paris, rue Vergniaud.

        Le 9 juin 1935, Sœur Deregnaucourt consacre le Temple d'Angleur. Pour la cérémonie, Sœur Deregnaucourt était coiffée du bonnet blanc de Mère. A cette époque, Mère décida de revêtir un bonnet blanc pour les événements marquants, "pour symboliser qu'elle avait atteint le fluide du Couronnement (Historique du Culte antoiniste). D'après les archives du Temple de Rétinne, cela lui causa une telle épreuve, qu'elle a dit : "Plus jamais !". Après 8 jours on a reconsacré le Temple avec Mère. Avec Mère, il y avait foule.

     

        En 1925, elle consacre le Temple de Schaerbeek, et en 1932, elle consacre le Temple de Valenciennes.

    On ne connaît pas la date de décès du frère Florian (4 juin 1918) et de la sœur Deregnaucourt (désincarnée le 29 octobre 1939, alors qu'en 1938, puisqu'une carte postale indique qu'elle aurait consacré le temple reconstruit d'Écaussinnes).

    Frère Florian Deregnaucourt et Soeur Emma Deregnaucourt

    Signature Florian Deregnaucourt et Emma Crevecoeur (acte de mariage à Orp-le-Grand)


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  • Temple Antoiniste à ériger à Liège 
    in Revue Moderne des Arts et de la vie (gallica)

     

    L'image du Père, dessinée par le frère Tinlot portait la mention suivante : Le Père Antoine, le grand guérisseur de l'humanité pour celui qui a la foi, puis à partir de 1929 : Le Père fait l'Opération :

     

    François Tinlot, architectes des temples antoinistes de Belgique

    François Tinlot, architectes des temples antoinistes de Belgique

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    source : Historique du culte antoiniste

     

    François Tinlot, architectes des temples antoinistes de Belgique
    on retrouve rarement l'image de "Père fait l'Opération" dans les temples, mais à Orange, elle est conservée.


    Il faisait partie du REGLEMENT D'ORDRE INTERIEUR DU CONSEIL D'ADMINISTRATION DU TEMPLE ANTOINISTE DE JEMEPPE-SUR-MEUSE institué par le Père ANTOINE lui-même et mis en vigueur le 01 janvier 1910.

    Art I. - Le Conseil d'Administration du Temple Antoiniste de Jemeppe-sur-Meuse se compose:
    1° de Mr Louis ANTOINE, Guérisseur à Jemeppe-sur-Meuse, membre de droit;
    2° de neuf membres élus qui sont pour l'année 1910:
        - DEREGNAUCOURT Florian, Président.
        - DELCROIX Ferdinand, Secrétaire.
        - DELAUNAY Paul, Trésorier.
        - TINLOT François.
        - HOVEN Mathieu.
        - HOVEN Rénier.
        - OLIVIER François.
        - NIHOUL Narcisse.


    Dans la Revue moderne des arts et de la vie, on apprend qu'il fut à l'origine de beaucoup de temples en Belgique, en tant qu'architecte.

    ARCHITECTURE & DÉCORATION


    Les Envois de M.F. Tinlot au Palais
    des Beaux-Arts, à Liège

    Les plans et reproductions de travaux exposés par M. François Tinlot à la dernière manifestation en faveur de l'Architecture et des Meubles Liégeois, au Palais des Beaux-Arts de Liège, ont donné, une fois de plus, la mesure du beau talent et de la haute compétence de cet architecte, un des maîtres de l'école belge contemporaine. M. François Tinlot est le parfait type du selfman, de l'homme qui s'est créé lui-même une situation enviable et qui ne doit qu'à ses efforts personnels la consécration de son mérite.

    Né le 2 février 1881 à Mons-Crotteux-lez-Liège, M. F. Tinlot, dont les parents étaient peu fortunés, fit cependant ses études industrielles et académiques, consacrant tous ses loisirs au développement de son art, toujours dans sa petite bibliothèque technique et artistique. Ce qu'il sait, ce qu'il connaît, il l'apprit soit par l'expérience, soit par des études patientes et minutieuses au cours des années de sa jeunesse. Il s'établit assez tôt à Lize-Seraing et gagnait bientôt une réputation bien établie — et justement établie — d'architecte audacieux, très au courant de ce qui touche à sa profession. Car il ne s'occupe pas exclusivement d'architecture proprement dite; mais encore de constructions métalliques, de mécanique, d'électricité, de travaux en béton armé, de chaudronnerie, de calculs justificatifs ou plans détaillés, etc.

    Cette diversité, cette étendue de compétence, nous la trouvons révélée dans ses envois à l'Exposition à Liège.
    A côté d'un magnifique Temple Antoiniste, genre cathédrale, qui va être érigé cette année même place de l'Exposition à Liège ; nous avons vu figurer de très remarquables plans d'usine ; Ce sont les Ateliers de constructions mécaniques Jean Marck à Herstal, la plus ancienne et la plus importante maison de Belgique pour la construction de purgeurs automatiques brevetée.

    C'étaient encore les plans généraux de la maison Sarotés de Herstal (province de Liège), une fabrique de motocyclettes de tout premier ordre et dont on ne compte plus les victoires en courses sur route.

    Il y avait en outre, les plans généraux des Boulonneries de Liège, du Haut-Pré et de Herstal, les trois principales usines du bassin de Liège pour la fabrication des rivets, boulons, tirefonds, etc.
    Plus quelques œuvres encadrées de l'architecte F. Tinlot qui vont être également exposées au Salon d'Art du journal La Meuse, à Liège. Ce sont :
    La vue générale des Chaudronneries A. F. Smulders à Grâce-Berleur, Liège, à l'échelle 1/200. — Superficie trois hectares. — Ponts, charpentes, chaudières.
    La Manufacture de caoutchouc Octave Houart, à Sclessin. — Isolants, amiante, caoutchouc industriel.
    Les Etablissements Gardier, à Sclessin, ateliers mécaniques de haute précision.
    Ateliers de construction et de chaudronnerie Arthur Devrin, à Jemeppe-sur-Meuse.
    Les Usines Demarteau à Herstal, — Ponts, charpentes, chaudières, chantiers navals.
    Les Ateliers de Canons Lochet à Jupille.
    Les Fonderies Bartsch à Liège-Longdoz.
    Les plans des Forges et Estampage Auguste Lambrecht, à Liège.
    Les plans des Forges et Estampage Gillet (Quai Abattoir), Herstal.
    Les plans des Forges et Estampage de Nessonvaux (S. A.)
    Les plans de Forges et Estampage Olivier, de Herstal.
    Ateliers J. et H. Gerkinet. — Vélo et armes, à Herstal.
    Fabrique de tuyaux, en grès Collinet-Vercheval (Société an), à Wandre-Liège.
    Fonderies Schoonbroodt, à Herstal.
    Grande Brasserie à ériger à Anvers.
    Villa coquette, propriétaire M. Paul Delaunoy, à Cointe Liège.
    Enfin les imposants temples antoinistes de Sclessin, Liège, Fragnée, Visé, Momalle, Herstal, Jumet, Souvret, Ecaussinnes-Carrières.
    Toutes ces œuvres fort richement encadrées.

    Dans les plans de cet architecte, on demeure confondu devant la précision du travail. Les machines — véritable labeur de miniaturiste — y sont dessinées à l'échelle de 1/100, ainsi que toutes les tuyauteries et appareils. Chacun est un chef-d'œuvre de miniature et de précision qui permet d'apprécier mieux que toute autre chose les exceptionnelles qualités de dessinateur industriel de M. François Tinlot.

                    C. De Cordis.


    Revue moderne des arts et de la vie, 28-02-1922
    source : gallica

     

    Voici son acte de naissance :

    François Tinlot, architectes des temples antoinistes de Belgique

        On apprend qu'il est né d'une mère célibataire (ce qui ne devait pas être rare à l'époque dans un milieu pauvre) nommée Tinlot. Pourtant on ajoute qu'il est "enfant naturel", mais on ne sait pas de quel père. Est-il décédé avant sa naissance ?

        On apprend par un article de La Wallonie, du 9 août 1928, que Mère l'expulsera lui et sa famille du temple de Seraing dont il était le concierge. L'article ne donne pas plus d'explication quant au motif de Mère. Il semblerait qu'il continuait a pratiquer le spiritisme expérimental, ce que le Père avait abandonné. Mère aurait alors dit "si je ne le fais pas de mon vivant, personne ne l'expulsera."


    2 commentaires
  •  

    ---------->  Photos fournies par Thierry Renard, arrière-petit-fils de la sténographe : en haut, avec son mari François ; en bas, dans le temple de Jemeppe, en train de sténographier.  Merci à Thierry Renard.

     

     

    Commentaire sur mon site le 23-05-2009
    Marie Desart  De  Thierry Renard  Sujet:  Marie Desart
    Bonjour, Je suis l'arrière petit-fils de Marie Desart, sténographe de l'Enseignement du Père Antoine. Je serais désireux d'obtenir de plus amples informations à son sujet...

    ---------->

    Elle est née en 1864 et meurt le  10 novembre 1934. Elle est élève institutrice dès 1880. Elle habite Vinâve d'Île à Liège (face à l'entrée du Passage Lemonnier, proche de la Cathédrale Saint-Paul).

    Marie Desart, sténographe de l'Enseignement et François Desart

    Marie Schouleur, élève-institutrice
    (La Meuse, 26 juillet 1880)(belgicapress.be)


    Je fais suivre ci-dessous les extraits de livre concernant Marie Desart, en souhaitant que cela puisse vous être utiles (retrouvez les livres dans la section bibliographie de mon site) :

    Robert Vivier, p.282 :
       "L'un après l'autre, les Vignerons [du Seigneur] entraient. Mme Elskens d'abord, puis Gony, accompagné de son ami Célestin Macot. Ensuite Martin Jeanfils, Nihoul, Hérion, Stalmans, Hollange, d'autres encore. Mme Desart arriva la dernière. Elle n'était pas grande, mais elle avait un port de tête impérieux, et ses gestes étaient empreints d'une sorte d'emphase. Mme Desart était un très bon médium. Avec elle, on ne risquait jamais de rester sans communications. Le problème de l'au-delà l'avait de tout temps intéressée, et les séances de M. Antoine lui donnaient de grandes satisfactions, bien que ce fût une rude tâche, à ce qu'elle disait, que celle du "Connais-toi"."

    Robert Vivier, p.295
    [le début du chapitre XII évoque une séance durant laquelle Marie Desart, pris par un esprit mis en garde Louis Antoine]


    Elle participa déjà certainement à l'écriture de l'Enseignement de 1905 (dont les exemplaires ont été brûlés par Louis Antoine), car le frère Delcroix y participa également et précisa que cette première mouture était l’œuvre des Louis Antoine et plusieurs adeptes.

    Historique du Culte antoiniste, p.23
        "De 1906 à 1909, chaque dimanche de 10 h à 12 h, le Maître expose sa Révélation et répond aux questions des assistants. Ses paroles sont retranscrites simultanément par Madame Desart, sténographe de l'Enseignement".

    Robert Vivier, p.304
        "Le Maître commença par dire que grâce au dévouement des adeptes il avait pu atteindre un fluide plus pur, et que, si le groupe acceptait cette nouvelle inspiration, il en résulterait un grand bien pour toute l'humanité.
        "A une table en dessous de la tribune, Mme Desart était assise et prenait des notes en se servant de la sténographie."

    Pierre Debouxhtay, p.253
        "Lorsqu'en 1906 Antoine se mit à révéler le nouveau spiritualisme, des adeptes jugèrent indispensables de recueillir ses paroles afin de les annoncer "aux malheureux qui ont faim et soif de lumière divine" [l'Unitif, I, I, p.12]. Une adepte, Madame Desart, institutrice, fut chargée de sténographier cet enseignement qui, publiée dans l'Auréole de la Conscience, fut accueilli avec enthousiasme."

    [une photo, reproduite dans Robert Vivier, Editions Labor, représente cette scène]
    [Peut-être est-elle aussi sur la photo précédente, parmi les membres de la société spirites des "Vignerons du Seigneur"]
    Marie Desart, sténographe de l'Enseignement
    cf. l'article Écriture de l'Enseignement de mon site.

    Régis Dericquebourg, p.145 :
        Elle fit partie du Conseil général du culte de 1911 formé par Louis Antoine, chargé de gérer les affaires matérielles du mouvement.

    Pierre Debouxhtay, p.196 :
        Lors de la désincarnation du Père, une adepte raconte ses derniers moments et précise : "Tous nous comprîmes que le moment suprême de la séparation matérielle était arrivé, nous retenions notre souffle, nous écoutions avec une piété profonde les dernières paroles du Père qu'une sœur recueillait, si émue que ses mains tremblaient. Comment a-t-elle pu écrire ? Sur un chiffon de papier avec un crayon prêté, pliée, sa tête près de celle du sublime vieillard, elle écrivait sur le genou..."
    Est-ce que c'est là Marie Desart, je n'en sais rien.

    Marie Desart, sténographe de l'Enseignement et François Desart

    Marie Schouleur, décès
    (La Meuse, 12 novembre 1934)(belgicapress.be)



    Pierre Debouxhtay, pp.310-315 :
        En 1922, dans le Moniteur belge, dans les statuts du culte antoiniste comme établissement d'utilité publique, on apprend que Mme Marie Schouleur, sans profession, épouse de M. Dessart [sic, il faut lire Desart], demeurant à Jemeppe-sur-Meuse, de nationalité belge, fait toujours partie du Conseil.
    En 1934, ce qui doit être son mari (erreur de la graphie dans les noms de famille, bien que la domiciliation soit différente : était-elle près de Mère pendant que son mari était adepte du temple de Seraing, c'est là des suppositions) est secrétaire du Conseil d'administration :
    Desart, François, 69 ans, sans profession, rue des Sables, 120, à Seraing-sur-Meuse

        François Desart est né en 1865 et meurt en début octobre 1939.

    Marie Desart, sténographe de l'Enseignement et François Desart

    François Desart, décès
    (La Meuse, 3 octobre 1939)(belgicapress.be)



    Et bien sûr, pour avoir un aperçu de sa personnalité, vous pouvez vous reporter à la biographie du Père Antoine au début de la Révélation (qu'elle a écrit avec le frère Deregnaucourt, que vous trouvez également dans le fascicule gratuit dans les Temples Que savez-vous du culte antoiniste ?, et sur le site www.antoinisme.com) et surtout son récit de sa contribution en tant que sténographe de l'Enseignement à la fin de la Révélation.

    Peut-être d'autres lignes de sa main sont présentes dans les Unitifs, mais je n'en suis pas sûr.

    Marie Desart, sténographe de l'Enseignement

    Collaboratrice directe du Père - Soeur Desart, sténographe de l'Enseignement, désincarnée le 9 novembre 1934 (archives Temple de Retinne)

    Collaboratrice directe du Père - Soeur Desart, sténographe de l'Enseignement, désincarnée le 9 novembre 1934 (Archives Temple de Retinne)


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