•   [photographie de presse][Agence Rol]

     source : gallica2


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  • source : jewishgen.org


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  •     Il se rappela un spectacle bizarre, auquel il avait assisté un jour près de Praga. Une homme, une espèce de vagabond, s'était couché sur le ventre au milieu d'un cercle de paysans attentifs, et, tournant sa tête vers le haut, sans changer la position du corps, au prix d'un effort qui lui faisait saillir les veines du cou était resté immobile jusqu'à ce qu'il perdît connaissance. Des femmes se signaient et priaient à voix haute. Antoine avait voulu se précipiter vers cette homme pour le secourir, mais Dmitri, un Russe qui l'accompagnait, l'avait retenu : "Non, laisse-le, c'est un pèlerin. Ces gens disent que Dieu a créé l'âme et le diable le corps. Ils cherchent à perdre connaissance exprès, pour délivrer l'âme. Il y en a d'autres, comme cela, qui se font suspendre par les bras à des arbres, avec des courroies." Antoine se souvenait des veines bleues, du visage d'un rouge foncé, des yeux saillants, injectés, sans regard.

    [...]

        Il se rappela Varsovie cette grande ville triste, comme il l'avait vue en arrivant, vers la fin de l'hiver. La neige n'était plus qu'un sorte de poudre brune et noire où glissaient les traîneaux, avec leurs cochers en manteau bleus à larges ceintures. Tout lui semblait étonnant, la figure des gens, leurs barbes, leurs pelisses et leurs bottes, leurs bonnets de fourrure. Une rue était pleine de juifs. Etranges, les juifs, avec leurs lévites noirs, ces longues boucles noires ou rousses encadrant leurs jours pâles. Ce qu'il en grouillait, de la vie, dans cette grande ville à la fin de l'hiver.Ce qu'il y avait de regards ! Comme tous ces regards appelaient... C'est là qu'il avait compris la première fois qu'il y a une chose qui manque aux hommes et que peut-être, tandis qu'ils la cherchaient partout, elle est cachée parmi eux. Mais comment trouver ? Il y avait de tout dans cette ville, Antoine se rappelait une place, aussi vaste qu'un champ de manoeuvres, où avaient galopé des Cosaques en longs manteaux, avec des lances comme celle de nos lanciers. Derrière eux la place était restée longtemps vide, et 'on voyait, tout au bout, une cathédrale au dôme d'or.
        Tout était embrouillé, par là. Catholiques, orthodoxes, juifs. Chacun croyait à quelque chose de différent, et tous avec la même foi. Comment comprendre cela ? Même ceux de ces gens qui étaient catholiques l'étaient d'une autre façon que nous. [...]
        Antoine le savait, lui qui avait voyagé. Les juifs, les orthodoxes, les catholiques, et aussi ces protestants d'Allemagne, tous ne désiraient qu'une chose : savoir comment vivre, pour faire leur salut. Les Allemands aussi, lorsqu'ils chantaient, et les Polonais lorsqu'ils jouaient sur leurs harmonicas : tout cela, c'étaient encore des espèces de prières.

    Robert Vivier - Délivrez-nous du mal
    Ed. Labor - Espace Nord, p.132 & p.135


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  •  source : molokane.org

    Les Molokanes (ou Moloques, de moloko, "lait" en russe) tirent leur nom d'une pratique consistant à boire du lait les jours de jeûne de la majorité orthodoxe. Ils font partis des vieux-croyants, la partie de la population russe qui refusa de suivre les réformes du patriarche de Moscou, Nikon ordonné par Pierre le Grand en 1652.


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  • Livre de Ivan Boiko (Auteur) et Jean-Noël Guérini (Préface)


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  •     On traverse la Vistule sur le pont Alexandre, de 509 mèt. de long, construit en fer en 1865. Belle vue sur les rives du fleuve.
        Dans le faubourg de Praga, les gares de Pétersbourg et de Brest-Moscou, une église gothique, puis une autre russe dominée par cinq dômes.
        Praga, défendue par 25.000 Polonais, fut emportée par les Russes de Souvorov, le 5 novembre 1704. Pendant ce siège, Varsovie eut 13.000 morts.

    source : Gallica2


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  •     Le nombre des ouvriers et la manière de les employer varient selon la méthode que l'on suit.
        Dans la méthode allemande, un feu occupe ordinairement cinq ouvriers : un maître affineur, un marteleur, deux chauffeurs et un aide. Le maître et le premier chauffeur travaillent ensemble, ainsi que le marteleur et le deuxième chauffeur ; l'aide est à leurs ordres. Le travail commence dans la nuit du dimanche au lundi et se poursuit sans discontinuer jusqu'au samedi soir. Le marteleur et le second chauffeur font la première tournée de chaque semaine ; ils alternent avec les deux autres, après le travail de chaque loupe ou de chaque deux loupes.
        Lorsqu'on tire la loupe, tous les ouvriers sont présens, l'aide excepté. Le marteleur la saisit avec l'écrevisse et la cingle, aidé par les chauffeurs qui la retiennent avec des barres ; le maître porte et place les lopins dans le feu.
        A cette époque, l'aide arrive pour apporter les charbons, tirer la pale de la roue et tenir les échantillons. Les ouvriers qui ont fini leur tournée se retirent, et les deux autres procèdent au forgeage des lopins. Quand tout le fer est forgé, l'aide s'en retourne.
        Par cette distribution des fonctions, tous les ouvriers sont appelés à fondre, affiner et forger tour à tour sous la surveillance du maître. Ils s'instruisent, peuvent se suppléer au besoin, et il en résulte plus d'émulation et d'uniformité dans le travail.
        Le maître est chargé de monter le foyer, d'entretenir les machines soufflantes et leur roue ; le marteleur a sous sa surveillance l'entretien de l'ordon et de sa roue, ainsi que la disposition du marteau et de l'enclume.
        Les cinq ouvriers sont relevés soit de douze en douze heures, soit toutes les vingt-quatre heures seulement.
        Dans beaucoup d'usines, et en particulier dans celles où l'on suit la méthode d'affinage de Siegen, un feu est desservi par quatre hommes, dont deux maîtres et deux aides chargés de l'affinage et de l'étirage. La tournée est ordinairement de vingt-quatre heures, mais les ouvriers peuvent se reposer après avoir achevé une loupe, c'est à dire toutes les trois heures. Les quatre ouvriers doivent toujours être présens pour tirer la loupe du feu et pour la cingler.
        Dans les usines où l'étirage se fait dans un foyer particulier, le foyer d'affinerie et le feu de chaufferie sont desservis chacun par deux ouvriers, dont un maître et un aide, qui sont relevés, soit de trois en trois heures, soit de six en six heures. Assez ordinairement, les postes sont de trois heures aux affineries et de six heures aux chaufferies, mais cet arrangement varie dans presque toutes les localités.

    Métallurgie pratique du fer ou, Description méthodique des procédés de fabrication de la fonte et du fer... Par Charles Auguste Joseph Walter de Saint-Ange, V. Le Blanc (p.53) (Google Books)


        En France, l'affineur et le marteleur reçoivent ordinairement 10 fr. par mois en sus du prix de fabrication, réglé à forfait, à raison de 6 fr. par 1000k de gros fer, et de 18 fr. par 1000k de petit fer. Comme un feu comtois produit par mois 48000k de gros fer ou 46000k de petit fer, l'affineur et le marteleur gagnent chacun 80 à 85 fr. par mois et les deux autres forgerons 70 à 75 fr.; les goujats [aide marteleur] sont payés au mois et gagnent 18 à 20 fr.; il en est de même du releveur de charbon qui gagne habituellement 30 fr. par mois. En Belgique et en Allemagne, le salaire des ouvrier est notablement moindre.

    Dictionnaire des arts et manufactures description des procédées de l'industrie française et étrangère. Ch. Laboulaye. 1845 (p.858) (Google Books)

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  •  source : kikirpa


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  •     Le château d'Uiazd [voïvodie de Łódź] fut toujours ouvert à l'indigence. Un pauvre voyageur frappé de paralysie vint un jour y demander asile et protection. Malgré l'opposition des gens, il fut accueilli, et bientôt il dut son rétablissement aux soins qui lui furent prodigués. Il profita de sa première excursion dans les bois environnants pour apporter au propriétaire un gros fragment de minerai en affirmant que le fer, ce précieux métal qui assure la richesse et l'indépendance des nations se trouve dans le terrain, et n'attend que la main de l'homme pour l'en faire sortir. On ne perdit pas de vue l'avertissement du pauvre artisan, des fouilles furent ordonnées malgré l'opposition de plusieurs experts appelés à cet effet, et bientôt l'on découvrit une mine abondante dont l'exploitation continue depuis plus d'un demi siècle.

    Léonard Chodźko, Ignace Stanislas Grabowski - La Pologne, historique, littéraire, monumentale et pittoresque; p.453 (Google Books)


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  •     "Les marteleurs sont une classe d'ouvriers qui devroient être instruits, laborieux, fideles & doux. L'ouvrage particulier d'un marteleur regarde les foyers ; ce qui suppose la connoissance de la fonte qu'il a à employer : il doit aussi bien connoître l'équipage du marteau, parce que cette partie le regarde seul, & que les autres ne sont que comme des bras qu'il fait mouvoir."

    Encyclopédie de Diderot et d'Alembert - 1757


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  • source : kikirpa


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  •  source : photo.rmn.fr


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  •  source : Google Maps


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  •  source : wikipédia


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