•     On peut dire que la science agit directement [...] sur la production de la richesse, et indirectement sur sa distribution ; et que la foi religieuse ou morale agit directement sur la distribution de la richesse, indirectement sur sa production.

    F. Lamennais, Esquisse d'une philosophie,
    Tome Premier, Préface, p.33
    Pangnerre, Editeur, Paris, 1840


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  • Si vous comptez les Y rouges sur les bords de l'image, vous aurez la sensation de voir tourner les cercles.


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  • Tel-Aviv, première capitale d'Israël. Tel-Aviv, surgie du désert. Tel-Aviv, la moderne, la laïque, face à Jérusalem, l'ancienne, la pieuse. Tel-Aviv, l'utopique, qui fut pensée, rêvée, écrite, avant d'être bâtie.
    Sur quel terrain la ville a-t-elle érigée ? À quoi ressemblait-elle il y a cent ans ? Pour la première fois publiés et rassemblés dans un recueil, les plans, projets, ébauches, maquettes évoquent une grande histoire inédite. Ils racontent, avec les photos d'époque, comment, à partir d'origines contrastées et de terroirs bigarrés s'est constitué une ville, un territoire, et quels rêves et conflits ont orienté cette épopée, avant même la création de l'État d'Israël.
    Architecte, docteur en Études urbaines, aménagement et urbanisme , enseignante à l’École nationale supérieure d’architecture de Paris-Belleville, Catherine Weill-Rochant s'est spécialisée dans l'étude des villes et la restauration du patrimoine architectural et urbain.

    Catherine Weill-Rochant, Atlas de Tel-Aviv 1908-2008
    CNRS Editions, Architecture/Urbanisme, Géographie, 2008


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  • Le poète surréaliste "rêve d'un long rêve où chacun rêverait"

    (p.32 Les révoltés du travail - Manière de Voir)

    Louis Aragon


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  • La Consultation morale

    Consultation au temple de Liège par le Frère Hosias (photo de Kurt Lubinski, années 30)

    Le guérisseur reçoit les fidèles dans un petit cabinet de consultation.

        Petite pièce attenante au temple, le cabinet de consultation contient une chaise, parfois un bureau, et cinq tableaux accrochés aux murs, dont le plus imposant est un portrait sur pied du Père Antoine (note : cela concerne les temples avec photos).
        Les consultations du guérisseur commencent après la cérémonie de dix heures (« Opération Générale ») et durent jusqu’au soir. Les guérisseurs se relayent par demi-journée et, dans le cas d’impossibilité, c’est le desservant (responsable du temple) qui assure ce service. Le fidèle peut choisir le guérisseur qu’il souhaite consulter dans la mesure où, dans le porche, figurent les noms et les cabinets de ceux qui officient, quand ils sont plusieurs. Une fois reçu dans le cabinet de consultation, l’adepte est sollicité sur ses attentes (« qu’est-ce que le Père peut faire pour vous ? » est la question que pose généralement le guérisseur).
        Après avoir exposé sa requête, le consultant est invité à prier. Durant cet instant, le guérisseur se fait l’intercesseur du Père Antoine : debout, les mains jointes à hauteur du buste, les yeux mi-clos, face au portrait du Père, il formule la requête du consultant. À ce moment précis, les fluides circulent du Père vers l’adepte. Les mots prononcés par le guérisseur sont plus ou moins audibles, et celui-ci peut être pris d’un léger balancement d’avant en arrière. La consultation se termine par des conseils d’usage. Le temps de la consultation est extrêmement variable d’un guérisseur à l’autre : si la tendance générale est plutôt de ne pas rester avec l’adepte plus de quelques minutes, il est possible que certaines consultations aillent au-delà de la demi-heure. En fait, tout dépend du guérisseur et du cas qui lui est exposé.
        Alors que Louis Antoine estimait que la guérison véritable ne s’obtient que par des moyens spirituels, on se rend compte que le recours à la médecine conventionnelle est, aujourd’hui, une pratique totalement banalisée chez les adeptes. En ce sens, les antoinistes sont dans une démarche complémentaire, c’est-à-dire que la prière du guérisseur sert à renforcer l’efficacité des traitements donnés par le médecin ou à aider ce dernier à établir un diagnostic. Il s’agit là, pour des populations issues des catégories sociales inférieures, d’une forme de réappropriation des soins préconisés par la médecine conventionnelle.

    source : http://www.ethnographiques.org/2008/Begot.html

    La CONSULTATION dans les Temples Antoinistes.

        La Consultation effectuée dans les Temples Antoinistes par les desservants ou ses assistants peut être assimilée à un rite.Les personnes extérieures à l'Antoinisme assimilent parfois, indument, la Consultation à la Confession. Il ne peut en être nullement question: lors de la Confession, le fidèle vient confier à un prêtre ses fautes,le prêtre lui impose une pénitence et lui demande la contrition, moyennant quoi il reçoit l'absolution au nom de DIEU.
        Lors de la Consultation Antoiniste, le requérant vient exposer au desservant son ou ses épreuves. Le desservant accorde son attention aimante au requérant. Il essaye de lui faire comprendre la signification réelle de cette épreuve en vertu de l'ENSEIGNEMENT. Après quoi, il demande au requérant d'invoquer, de concert avec lui, l'aide du Père pour surmonter cette épreuve.
        Les Antoinistes considèrent que les fautes éventuelles s'inscrivent dans le cadre des réincarnations successives à titre d'épreuves à surmonter. Délivrer une absolution des fautes est manifestement une solution trop facile ! Que dire de l'Extrême-Onction catholique ? C'est peut-être au terme de centaines de réincarnations successives que l'âme parviendra à rejoindre l'Unité Divine. Le faire après un simple acte de contrition donnerait peu de mérites.la Consultation, ainsi que cela figure sur les panneaux figurant aux façades des Temples Antoinistes, peut avoir lieu en tout temps, " de jour et de nuit, dans les cas graves et urgents". Cependant, il importe qu'elle soit bien préparée. Pour ce faire, elle devrait toujours être accordée après une OPERATION GENERALE. Le requérant s'inscrit à l'arrivée au Temple et est appelé selon son tour. Dans certains Temples, on délivre une petite médaille métallique portant un numéro d'ordre. On est appelé selon ce numéro.
        La desservante de VILLERS-le-BOUILLET me faisait part, il y a quelques années d'ici, d'une Consultation particulièrement éprouvante qui avait duré plusieurs dizaines de minutes: il s'agissait d'un repris de justice qui avait choisi ce Temple Antoiniste pour soulager sa conscience avant de se rendre aux forces de police. Voici bien l'exemple d'un cas où la desservante a donné du courage au requérant pour l'aider à passer l'épreuve, sans aucunement donner de pardon ou d'absolution.
        Si le requérant se présente en dehors des heures de l'OPERATION GENERALE (l'après-midi, par exemple, le desservant le fait patienter dans le Temple et lui demande de s'y recueillir quelques instants)

    source : http://antoinisme.20six.fr/

        La consultation morale se fait donc par le desservant et/ou par des guérisseurs. Ils portent donc l'habit. Régis Dericquebourg indique : Au commencement il y a donc la foi puis vient le désir de guérir et enfin la pratique qui renforce la foi en fournissant les preuves de l'efficacité de la 'vérité'. La formation du guérisseur se résume à cela. C'est ce qu'on pourrait appeler un apprentissage sur le tas. Toutefois, quand l'épouse de Louis Antoine dirigeait le mouvement, les futurs desservants suivaient un stage à Jemeppe8 mais celui-ci a disparu. Y donnait-on quelques informations sur la manière d'aborder la thérapie spirituelle ou s'agissait-il d'une retraite dans un lieu où est censé régner le bon fluide ? Actuellement, une formation est jugée incompatible avec la voie spirituelle antoiniste.

    source : Régis Dericquebourg, La thérapie spirituelle antoiniste (1993).


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  •    On me pose la question suivante :
    « Pourrais-je avoir la signification du fait de joindre les mains pour prier dans les temples Antoinistes ?
    J’aurais quelquefois tendance à ouvrir les mains…
    Je  pense qu’il y a une bonne raison à les unir, mais je voudrais leur répondre justement. »
              Ma réponse comprendra plusieurs points :
    1.     Tout d’abord, malgré mes recherches, je ne suis pas parvenu à trouver un texte de l’ENSEIGNEMENT mais bien dans L’UNITIF. J’en parlerai plus loin.
    2.     Il m’est arrivé, dans certains temples, de voir des antoinistes âgés procéder ainsi à leur arrivée dans le temple : rester debout, parfois au milieu de l’allée centrale, mains ouvertes. C’est une attitude qui signifie que l’adepte se montre disponible pour recevoir les fluides du Père. Depuis des années ( +/- 15 ans ! ), je n’ai plus jamais observé cette attitude. Je n’ai vu cela que dans les Temples dits « avec photos ».
    3.     On a pu aussi dire que c’était une dévotion excessive à l’égard du Père ANTOINE. Certains ont même parlé d’une « quasi-divinisation ». Cette attitude était découragée par les desservants.
    4.     La prière « mains jointes, paumes serrées l’une contre l’autre » est utilisée dans beaucoup de religions, notamment chrétiennes. Pourquoi ce geste a-t-il une grande importance aux yeux de ces pratiquants ? Pourquoi ce geste a-t-il été repris par beaucoup de religions, notamment, on vient de le dire, par les pratiquants des religions chrétiennes?
    Le symbole des deux mains jointes est celui de l’aspiration vers la transcendance, de la croyance en un DIEU transcendant. Il représente surtout l’aspiration vers une divinité située au-dessus du monde, DIEU à la fois gendarme et providence, omniscient, omnipotent. Ce geste est destiné aussi à se relier à des plans plus élevés pendant la prière, donc le retrait du monde durant la prière. C’est une attitude d’adoration, d’invocation et de supplication.
    5.     Effectivement, quand on voit un pratiquant en dévotion, souvent agenouillé, mains jointes, cela inspire la nécessité de ne pas troubler, de ne pas déranger. S’agenouiller et prier « mains jointes » signifie qu’on se retire du monde pendant la durée de la prière !
    6.     L’attitude des antoinistes est autre. Dans L’UNITIF ( N° III ) on trouve cette recommandation : « Seul le premier représentant du Père peut étendre la main sur les malades…les autres guérisseurs doivent se contenter de joindre les mains l’une sur l’autre pour demander au Père d’assister ses enfants. » Cette attitude « mains jointes, l’une sur l’autre, est donc l’attitude de prière des Antoinistes.
    7.     Dans L’UNITIF, à l’un ou l’autre endroit on trouve aussi une explication : les mains sont jointes, la main gauche prenant la droite comme si on se faisait à soi-même le serment d’amitié et d’union.
    8.     Dans le livre de Pierre DEBOUXHTAY consacré à l’ANTOINISME, on trouve aussi une description de l’attitude des fidèles pendant l’Opération Générale : « Pendant l’Opération, les fidèles restent debout, les mains jointes à la manière antoiniste ; en silence, ils ‘communient, oublieux de la matière, dans le fluide éthéré du Père’, attendant que la foi opère. » ( Les mots soulignés sont extraits de L’UNITIF par DEBOUXHTAY )
    9.     Nous avons donc deux explications sur le sens des « mains jointes à la mode antoiniste, paume droite reposant sur la gauche » : le serment fait à soi-même d’amitié et d’union et la communion en silence dans le fluide éthéré du Père. Un desservant à qui je posais la question me disait aussi que c’était le symbole de la solidarité, principe de base de l’Antoinisme. C’est aussi un signe de méditation mais une méditation qui reste attentive à l’accueil, attitude plus bienveillante que la position «  mains jointes, paumes l’une contre l’autre ». DIEU apparaît comme une immanence ( ce qu’il y a de beau, bon et profond en l’homme ; ce qu’il y a de beau, bon et profond dans le monde extérieur ; ce qu’il y a de beau, bon et profond dans les relations aux autres ) et non comme une altérité radicale ( la transcendance absolue ).

    source : http://antoinisme.20six.fr/antoinisme/cat/12645/0/Rites


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  • COMMENT ARRIVER A L’EPANOUISSEMENT DE SA CONSCIENCE.


         Comme il est dit dans l’ENSEIGNEMENT dans différents chapitres et, notamment, dans le Premier Principe, dans chacun de nous habite l’esprit divin.

         Comme le dit le Père : « DIEU est en nous et nous en Lui, par son amour nous pouvons tout, notre Foi ira jusqu’à transporter les montagnes »

         Dans un autre chapitre, il dit : « La puissance de la foi prouve que DIEU est en nous par l’amour qui en découle… N’est-ce pas dire que nous sommes DIEU nous-mêmes puisqu’il n’y a rien, quand nous la possédons qui nous soit impossible ? »

         Et, dans un autre chapitre : « Nous avons enseigné que l’intelligence imagine un DIEU en dehors de nous isolé, tandis que la conscience nous démontre le contraire, que le vrai DIEU n’existe qu’en nous »

       Pour établir et entretenir un contact avec cet esprit divin qui nous habite, il est nécessaire de  nous accorder régulièrement un temps de calme et de recueillement pour nous consacrer entièrement à cet exercice.

       Ce moment privilégié, le lieu où nous pouvons le trouver, le mieux, c’est dans les Temples. Il nous suffira de pousser la porte, au passage et de nous y recueillir. S’il n’y a pas de Temple, isolons-nous et plongeons-nous dans la lecture d’un passage de l’ENSEIGNEMENT.

       Cependant, le moment le plus approprié, ce sera lors des Opérations Générales. Même isolés, comme je l’ai dit plus haut, essayons de nous recueillir à l’heure de l’Opération.

       Certains m’ont déjà demandé comment profiter au mieux des fluides émis lors de l’Opération Générale.

        Certains font des efforts énormes pour penser au Père. D’autres récitent, mentalement, des passages de l’ENSEIGNEMENT et, surtout, des Dix Principes. D’autres, encore, lisent et relisent le texte de l’Auréole de la Conscience figurant, en blanc sur fond noir, sur le mur du Temple, bien en face des fidèles. Ils méditent sur le sens profond de ce texte. D’autres transforment ce moment en une sorte de confession personnelle silencieuse et passent en revue leurs manquements. D’autres, hélas, en profitent pour émettre des vœux plus purement matériels pour lesquels ils demandent au Père la réalisation.

        En un sens, cela est tout à fait normal puisqu'il y a sans doute autant de façons de méditer qu'il y a de personnes qui méditent.

       Cela dépend du degré d’avancement moral des êtres sur l’échelle du progrès.

       Cependant, je pense que quelques recommandations élémentaires peuvent être formulées :
    - tout d'abord, l'acte de méditer, peu importe la technique, ne doit jamais être un but en soi mais seulement un moyen à utiliser pour parvenir à la paix de l'esprit ;
    - ce ne devrait pas non plus être l’occasion de forcer la conscience à faire un effort acharné de concentration. Dans ce cas, cela signifierait simplement que nous ne nous trouvons pas dans un moment ni dans un état favorable et mieux vaudrait encore se contenter de rêvasser ;
    - en revanche, cela doit être l’occasion de s’abandonner au plus grand calme intérieur possible : il faut calmer son esprit, mais sans avoir besoin de le maîtriser, sans le contraindre, ni lutter contre lui.
    - les Temples et le moment de l’Opération Générale présentent l’avantage de constituer un environnement où les bruits, les mouvements et toute activité qui pourraient être source de distraction sont réduits à l’extrême. C’est pourquoi les offices Antoinistes sont réduits au strict minimum indispensable pour la réalisation de cet objectif de méditation et de recueillement et que les Temples Antoinistes sont dépourvus de toute ornementation.
    - Le Père attire notre attention sur cet aspect : « …nous finirons par avoir dans chaque groupe un temple et vous savez qu’on n’y parle pas ; nous devrions commencer dès maintenant à ne plus le faire, avant ni après la lecture »  Et, plus loin dans ce chapitre : « Plus de silence y aura-t-il, mieux le fluide pourra faire son œuvre et plus les adeptes en profiterons. »
    - si vraiment des pensées extérieures nous importunent et nous empêchent de nous abandonner à la relaxation totale, mieux vaudra  les considérer passivement sans chercher à y réagir ni à y répondre. Sinon nous allons forcer notre conscience et nous ne nous trouverons  sûrement pas dans un état favorable. Nous trouvons là une illustration de la lutte qui se déroule, en permanence entre l’intelligence et la conscience.

    Qu’est ce que la méditation?
    La méditation peut être décrite comme un état d’équilibre intérieur dans lequel notre attention n’est pas altérée par des pensées. Quand nous sommes dans cet état de « conscience sans pensée »,nous pensons être dans un état proche du sommeil. En réalité, nous sommes dans un état d’éveil, mais libres de toutes pensées et de tous soucis qui, trop souvent, conduisent au stress journalier.
     Nous nous trouvons alors un état de calme profond et de joie, qui nous ouvre à une nouvelle dimension de notre conscience et nous permet de « senti » » ce qui se passe à l’intérieur de nous et de goûter les fluides autour de nous. Par la méditation, nous créons en nous un équilibre physique, mental et émotionnel.

         Lorsque tous les éléments favorables sont réunis – et cela ne sera possible que par la répétition la plus fréquente possible de cet exercice – nous arriverons plus facilement à cet état de paix intérieure, de béatitude. Mieux nous ressentirons cet état de béatitude, plus souvent ressentirons-nous le besoin de le reproduire.

         Mais le but ultime à atteindre sera le désir de servir, de contribuer à partager et à répandre autour de soi la lumière intérieure qu’il nous sera donné d’entrevoir lors de ces expériences de méditation que sont les Opérations Générales lorsqu’elles se déroulent dans les conditions les meilleures.

        Le partage de cette lumière intérieure avec autrui sera la façon dont la conscience divine qui réside en nous  s’exprimera dans le monde.

         Nous devons savoir que le bonheur moral à atteindre est le résultat de notre travail moral, travail que nous faisons sur nous-mêmes grâce au combat entre l’intelligence et la conscience.

         Parvenir le plus souvent possible dans cet état où nous trouvons cette paix intérieure nous permettant de méditer sereinement n’est rien d’autre que la manifestation qu’un combat entre l’intelligence et la conscience vient de se mener. Et que cette dernière a triomphé.

    source : http://antoinisme-documentation.skynetblogs.be/


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  • L’ANTOINISME ET LE CULTE DES MORTS.
     
         Voici encore un sujet de controverses et de polémiques, y compris parmi les adeptes. Et cela, dès le début de l’ANTOINISME.

     
         Revenons d’ailleurs à la désincarnation du Père lui-même. Voici le récit et les commentaires qu’en fait Pierre DEBOUXTHAY dans son livre « ANTOINE LE GUERISSEUR ET L’ANTOINISME » :
     
         «  …
             Dans ce récit des obsèques, on aura certainement remarqué que le Père avait été enterré « dans la fosse commune, la seule qui convînt à sa grande modestie ». Or, depuis, le Culte Antoiniste a obtenu la concession de l’endroit où repose son fondateur, non sans scandaliser certains adeptes rigides, qui voyaient dans cet acte une marque d’estime pour le corps, incompatible avec la doctrine du Père.
             On n’en est pas resté là et au nom de Mère, deux adeptes ont eu recours à S.M. la Reine des Belges, afin d’avoir «  l’autorisation de transférer sa dépouille sacrée (d’ANTOINE) dans le jardin du Temple de JEMEPPE, jardin situé à plus de trente mètres de toute habitation. Elle (la Mère ANTOINE) y ferait construire une chapelle devant laquelle défilerait, le 25 juin, jour de la fête solennelle, instituée en l’honneur du Révélateur, la foule recueillie de ses disciples, venus de toutes les parties de notre pays et du monde. »
            Cette nouvelle mortification fut épargnée aux intégristes. ANTOINE continue à reposer au cimetière de JEMEPPE, près de la grille d’entrée ; fréquemment des dévôts y vont ramasser des petits cailloux qui couvrent la tombe et les emportent précieusement comme des reliques.
            Comme la Mère ANTOINE et les deux adeptes qui ont essayé de rattacher à une chapelle funéraire la célébration de la fête principale du Culte, ces fidèles confirment, sans le savoir, la loi énoncée par JACOBSEN, dans son remarquable ouvrage « LES MÂNES » : « Nous devons poser sans réserves le principe : Pas de culte sans tombeau. »
     
         Quelques petites remarques à ce texte :
     
    1° Il date de 1934, c’est-à-dire avant la désincarnation de Mère ANTOINE en 1940 ;
    2° Maintenant, le Père et la Mère ANTOINE sont enterrés dans cette parcelle du cimetière ;
    3° Actuellement, il y a une pierre tombale horizontale. Il s’agit néanmoins d’un monument très dépouillé  ( à l’image des Temples ) ;
    4° Les visiteurs n’emportent plus de cailloux mais la tombe est pourvue d’ex-votos ( « Remerciements pour une grâce obtenue » est le texte le plus fréquemment utilisé ) ;
    5° en 1989, la tombe fut victime d’un acte de vandalisme et la pierre brisée. Elle fut remplacée suite à une souscription.
     
         Dans ce texte DEBOUXTHAY utilise le terme « intégristes » pour qualifier certains adeptes. Cela concerne ceux qui revendiquent les formes les plus dépouillées possibles, la stricte observance.
     
         Voici, en gros leur opinion à propos du culte des morts. Puisque les corps viennent du néant et y retourne sans espoir de retour, puisque les caractéristiques des individus ( mémoire, intelligence, dons, qualités…) disparaissent à jamais lors de la mort physique, devons-nous les regretter et venir les fleurir lors des funérailles. Devons-nous leur consacrer un monument, venir les visiter et les fleurir là où ils reposent et où ils se désagrègent lentement ?
     
         Et cela alors que l’être véritable est toujours là, peut-être près de nous, dans une nouvelle vie et un nouveau corps, avec une nouvelle identité. Pourquoi, dès lors se lamenter sur son sort ?
     
         Cependant, le Culte Antoiniste est dans ce domaine très tolérant : aucune directive n’est donnée aux adeptes. Aucune interdiction n’est faite. Aux funérailles, le Culte accepte des discours ( pour les Anciens Combattants, notamment ), accepte les fleurs. Maintenant, le Culte accepte la crémation et adapte ses rites funéraires au cas ( au lever du corps, la lecture du chapitre «  REINCARNATION » suit immédiatement la lecture des Dix Principes.

    source : http://antoinisme-documentation.skynetblogs.be/


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  • Le costume et son rôleTemple d'Hellemmes : Inauguration avec de nombreux costumés

     

        Dans Les Antoinistes de Régis Dericquebourg, on apprend que le Frère Delcroix, le professeur qui suivait depuis longtemps Louis Antoine se résolu à quitter le groupe au moment où les adeptes portassent le même vêtement que leur "prophète de Jemeppe". Je comprennais sa retenue sur ce code vestimentaire. Pour moi également, le rôle du costume, dans la société, était de se différencier des autres, de marquer son statut. Or je considérait que cela allait contre l'Enseignement, qui dit que nous sommes tous égaux dans le progrès vers l'Un. Je veux donc ici m'intéresser au rôle qu'à le costume.

    - Le vêtement est souvent moins important par lui-même que la situation dans laquelle on le porte.

    - La rupture volontaire du code de son milieu peut devenir un nouveau code : Certains, notamment parmi les jeunes, refusent de se plier aux habitudes de leur milieu et adoptent volontairement des coiffures ou des vêtements différents, parfois provocants. Mais on s'aperçoit souvent que le refus des règles habituelles crée de nouvelles règles. Pour faire partie de la bande de copains, il est recommandé, sinon obligatoire, d'adopter les mêmes choix (cheveux longs ou hérissés ou rasés, vêtements tailladés ou cloutés, etc.). Cela montre donc que, pour tous, vêtements et parures sont un signe d'appartenance au groupe.
    - Les costumes religieux : Dans presque toutes les religions, le prêtre se distingue par sa tenue vestimentaire. C'est dans la religion catholique que la tenue était la plus réglementée. Chaque congrégation de moines ou de religieuses avait une tenue particulière. Cette tradition reste en vigueur dans la hiérarchie religieuse catholique : un simple prêtre s'habille en noir, un évêque en violet, un cardinal en rouge et le pape en blanc.

    source : http://fr.vikidia.org/index.php/R%C3%B4le_social_du_v%C3%AAtement

        On le voit dans la société, le rôle du costume, et même du vêtement en général, sert à se différencier de l'autre et par là à s'identifier à celui qui porte le même costume.

        Mais concernant un député, voyons ce qu'on peut lire :

    D'abord, vous regretterez sans doute, comme moi, la suppression du costume. Le costume peut être une distinction au dehors ; au dedans, il rétablit l'égalité. Il efface des disparités choquantes. Il dissimules des négligences ou des recherches de toilettes, qui jurent et s'accusent entre elles. Sous l'habit uniforme, quelle qu'en soit la coupe, la couleur, l'ampleur, la broderie, se cachent et se confondent les défauts de la taille et les fantaisies de l'habillement. On est plus vieillard ou petit-maître, élégant ou rechigné ; on est député, on est en scène, on joue son rôle.

    source : Paris, ou, Le livre des cent-et-un (1831)(GoogleBooks)

        Ainsi le député ne montre pas le rôle du costume pour les autres, mais il met l'accent sur le rôle du costume pour celui qui le porte. C'est bien ce rôle, et même uniquement ce rôle, qu'à le costume antoiniste. On le porte pas pour les autres, mais pour soi. On ne joue pas un rôle par rapport au autres, on joue un rôle pour sa progression.


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  • dicton ''Ceux que le malheur n'abat point, il les instruit''.

    signification : Les personnes qui parviennent à résister aux malheurs dont elles sont victimes savent en tirer un enseignement bénéfique ou une leçon de vie.


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  • « Conscience signifie choix. Le rôle de la conscience est de le décider. »
    (L'Energie spirituelle, chap. 1).

    source : wikipedia


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  • «Il vient un temps où l’esprit aime mieux ce qui confirme son savoir que ce qui le contredit. Alors l’instinct conservatif domine, la croissance spirituelle s’arrête.»

    Gaston Bachelard

    source : http://www.evene.fr/celebre/biographie/gaston-bachelard-644.php?citations


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  •  

    «Rien ne va de soi. Rien n'est donné. Tout est construit.»

    Gaston Bachelard

    source : http://www.evene.fr/celebre/biographie/gaston-bachelard-644.php?citations


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  • Conférence et histoire
    Le temple antoiniste du 19e

    Le conservatoire historique d’études et de recherches du 19e (C.H.E.R) organise une micro-conférence qui a pour thème le temple Antoiniste du 19e.

    Cette conférence sera présentée par Denise Claude & André Nicaud (fondateur du C.H.E.R), deux érudits de la mémoire de notre arrondissement.


    1928-2008 - Le temple Antoiniste du 19ème

    Le 30 juin à 15 h 00

    Tarif : 2 €

    Le nombre des places étant limité, il est impératif de réserver auprès de Mr Cormier, directeur du PPE 19 au 01 78 09 49 81


    Union retraite action / Point Paris Emeraude
    23, rue du Docteur Potain
    Rez de chaussée - Escalier D
    75019 - Paris

    M° Place des fêtes ou Télégraphe

    Téléphone : 01 42 45 85 98

    Photo : Xavier Péron


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  • LES BENEDICTIONS DU MATIN

    « ’Ozer Israël Bigvoura » « Qui ceinture Israël avec force »
    Cette bénédiction vient nous rappeler une chose essentielle. Le haut du corps de l’homme est entièrement spirituel, c’est là que se trouvent l’esprit et le coeur, et le bas du corps de l’homme est entièrement matériel.
    Lorsque nous disons cette bénédiction, nous rappelons qu’il y a une séparation entre les deux parties du corps humain. Ceci est une spécificité typiquement juive. En effet, chez les non juifs, soit la partie matérielle l’emporte pour assouvir toutes ses envies, et les pieds de la personne vont la mener là où ses passions l’attirent, soit le côté spirituel va l’emporter et une personne va se retirer dans un monastère, elle va s’isoler du reste du monde. La conception juive est autre. Nous avons conscience que nous sommes composés de deux éléments mais nous pensons que nous devons les faire cohabiter. Toutefois, le côté spirituel doit tirer le côté matériel vers lui. Cette cohabitation n’a de sens que si nous délimitons ces deux parties, c’est seulement en séparant la sainteté du profane que l’on peut sanctifier même le profane, que le sainteté peut rendre saint ce qui ne l’est pas. Mais si la sainteté est mélangée au profane, c’est le profane qui va influencer la sainteté. Le peuple juif, à la différence des non juifs, a compris qu’il y a la spiritualité et la matérialité, mais que ces deux notions ne prennent toute leur dimension que si on les fait coexister, mais toutefois en mettant une séparation entre elles. Lorsque nous disons qu’Hakadoch Baroukh Hou nous ceinture avec force, nous Le remercions en fait pour nous avoir permis de comprendre que l’élévation du matériel par le spirituel ne peut se faire que si l’on sépare à la base, ces deux notions.

    source : http://www.hessedvedavid.com/tefilah/fichiers//2007_12_16_-%20_-_TEFILAH%2019.pdf


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  • Les égyptiens, ce sont les «cœurs», ceux qui ont conscience de la volonté divine. L’écriture égyptienne incarne en quelque sorte les mots qui créèrent l’univers lors de la «première fois» de la création du monde. Etant vraiment l’expression de la volonté du démiurge, les mots hiéroglyphiques sont autant d’«icônes» exprimant l’essence de celui-ci. Le souffle vital qui permet aux êtres d’exister ne fait qu’un avec la parole du démiurge.

    source : http://www.magazinelinitiation.com/Webzine/W_Article_Initiation.php?Auteur=Jean-Michel+Salmann

     


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  •  Big Bang ou état stationnaire ?

    La découverte de l’expansion de l’univers prouve que celui-ci n’est pas statique, mais laisse place à plusieurs interprétations possibles :

        * soit il y a conservation de la matière (hypothèse a priori la plus réaliste), et donc dilution de celle-ci dans le mouvement d’expansion, et dans ce cas l’univers était plus dense par le passé : c’est le Big Bang ;
        * soit on peut imaginer à l’inverse que l’expansion s’accompagne d’une création (voire d’une disparition) de matière. Dans ce cadre-là, l’hypothèse la plus esthétique est d’imaginer un phénomène de création continue de matière contrebalançant exactement sa dilution par l’expansion. Un tel univers serait alors stationnaire.

    Dans un premier temps, c’est cette seconde hypothèse qui a été la plus populaire, bien que le phénomène de création de matière ne soit pas motivé par des considérations physiques. L’une des raisons de ce succès est que dans ce modèle, appelé théorie de l’état stationnaire, l’univers est éternel. Il ne peut donc y avoir de conflit entre l’âge de celui-ci et celui d’un objet céleste quelconque.

    À l’inverse, dans l’hypothèse du Big Bang, l’univers a un âge fini, que l’on déduit directement de son taux d’expansion (voir équations de Friedmann). Dans les années 1940, le taux d’expansion de l’univers était très largement surestimé, ce qui conduisait à une importante sous-estimation de l’âge de l’univers. Or diverses méthodes de datation de la Terre indiquaient que celle-ci était plus vieille que l’âge de l’univers estimé par son taux d’expansion. Les modèles de type Big Bang étaient donc en difficulté vis-à-vis de telles observations. Ces difficultés ont disparu par la suite par une réévaluation plus précise du taux d’expansion de l’univers.

    source : wikipedia


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  • L'âme naît dans ses propres profondeurs et lorsqu'elle en émerge, c'est pour accéder à la lumière. Ces profondeurs sont ténébreuses. Le chemin que parcourt l'âme va des ténèbres à la lumière. L'âme ténébreuse, c'est l'âme qui ne se connaît pas. L'âme lumineuse se connaît en même temps qu'elle connaît Dieu. Le cycle de l'âme, c'est le passage des ténèbres à la lumière, c'est-à-dire de l'inconscient au conscient. Dans l'inconscient, l'âme se cherche. Lorsqu'elle s'est élevée à la conscience, elle s'est trouvée, selon les expressions employées par Boehme.
    [...]
    Peut-on prêter à Dieu le désir ? Certes, Boehme dit avec les théologies dogmatiques que Dieu ne connaît pas le désir. Dieu est une volonté vierge qui n'est sujette à aucune détermination. Seulement, ce Dieu que Boehme appelle la Divinité pure, c'est Dieu en soi, c'est l'Absolu. Ce Dieu dont les théologies dogmatiques font le sujet de leur enseignement, est pour Boehme le Dieu à jamais caché. Il ne peut se révéler à l'homme parce qu'il n'a aucun rapport avec la création. Ce n'est pas le Dieu créateur. Ce Dieu est le pur esprit et il est totalement insaisissable. Il ne se connaît pas lui-même. Un pur esprit ne se connaît pas.
    [...]
    La faculté de produire des images, c'est l'imagination. Chez Boehme, l'imagination n'est pas un don de fabulation gratuite. Elle produit une réalité, bonne ou mauvaise. Notre imagination, ce sont toutes nos pensées et tous nos sentiments réunis dans un seul regard. Ce regard se nourrit soit des ténèbres, soit de la lumière, et il nous engendre à la ressemblance de l'un ou de l'autre. Pour Boehme, l'âme tout entière est un oeil et cet oeil nous engendre, pour le meilleur comme pour le pire.

    La bonne imagination, c'est la foi. C'est elle qui nous engendre à l'image du Dieu de lumière. Nous avons été créés à l'image de Dieu. Mais pour Boehme, l'image est double, car Dieu, tel qu'il se révèle, est d'abord la colère, puis la lumière. La véritable image est celle du Dieu de lumière, l'autre n'étant qu'un simulacre. L'image lumineuse est évoquée conjointement avec le lys.

    Le désir demande à être satisfait. D'abord il est insatiable. Sa voracité ne produit que la négation de tout vrai désir : la crainte. Mais un autre désir va sourdre, qui tout en renaissant éternellement, sera éternellement accompli. Pour cela, il faut que meure le premier désir.

    La volonté changée en désir est une volonté qui se cherche. Tout d'abord elle ne rencontre que le vide creusé par son appétit. Puis elle se trouve dans un désir capable de créer une substance dont il se nourrisse réellement. Cette création se fait ex nihilo par la magie de l'imagination. La substance ainsi engendrée formera un corps spirituel. L'esprit, qui est la volonté, se nourrira de ce corps, comme lui-même se sera nourri de l'esprit.

    En se trouvant dans ce corps, la volonté passe du rien de l'esprit pur à l'être de l'esprit incarné dans une chair mystique. Ceci est l'oeuvre de l'imagination créatrice. C'est par elle que Dieu crée le monde. C'est aussi par l'imagination que s'opère ce que Boehme appelle la seconde création de l'âme, qui est notre seconde naissance.
    [...]
    Le feu dévorant, c'est le feu sans la lumière. C'est ce que représente Adam après son péché. Comment Adam a-t-il péché ? En sombrant dans le sommeil et par la magie du rêve. Son imagination s'est exercée de manière perverse. Quelle a été la conséquence de ce péché ? Adam a perdu son corps céleste et la lumière qui rayonnait en lui. En même temps Eve naissait du songe d'Adam.

    Adam était androgyne, il est devenu mâle. Adam mâle n'est plus qu'une moitié d'Adam. Eve est son autre moitié. Dans la virilité d'Adam, il n'y a plus que le feu dévorant. C'est ce feu dévorant qui a engendré Eve. Toute vie n'engendre que son semblable. Eve ne pouvait naître qu'à l'image d'Adam déchu. Cependant, avant même de chasser Adam et Eve du paradis, Dieu a donné à leur postérité une promesse de rétablissement en déposant dans le sein d'Eve une semence qui est un germe de lumière. Cette semence restera comme en sommeil jusqu'au moment la voix de l'ange la fera éclore dans le sein de Marie. Dans le corps céleste du Christ, le feu transmué s'unira à la lumière.

    Le corps céleste du Christ représente la totalité retrouvée. Le Christ est androgyne, comme le seront après lui toutes les âmes qui se seront trouvées.

    PIERRE DEGHAYE, LA FLEUR DU FEU. DE LA SUBLIMATION DANS LA THÉOSOPHIE DE JACOB BOEHME (1927)
    Revue française de psychanalyse : organe officiel de la Société psychanalytique de Paris (gallica2)


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  •     Adam et Ève avaient apprivoisé un serpent qui faisait leur bonheur et ils l'aimaient comme une mère aime son enfant. La Providence place toujours sur note chemin ce qui est nécessaire à notre progrès. Nous devons croire que Adam n'avait pas encore passé par aucune tribulation, il était simple et ignorant, il devait progresser ; sa manière d'agir nous le démontre puisqu'il a abandonné Dieu pour croire à un serpent. L'amour prodiguait à cet animal était seul l'obstacle à son inspiration, depuis longtemps déjà interrompue. Le temps semblait bien long à Ève ; elle ne se croyait plus aimée de son mari qui lui refusait d'obéir avant d'en être inspiré. Ah ! si nous savions que toute révélation ou inspiration est la conséquence de l'amour vrai, nous agirions avec certitude quand nous le ressentons. Mais Ève éprouvait au contact du serpent beaucoup de sensations et disait que tout lui était inspiré par lui, bien que ce ne fût que ses propres pensées, conséquence de l'amour bestial. Adam ne pouvait agir qu'en Dieu puisqu'il n'avait pas l'intelligence. Ève ne se laissait pas de le tenter, disant que son Dieu n'était pas le vrai Dieu, que le serpent le lui révélait et que s'il persistait dans sa croyance, il resterait ignorant, tandis que le serpent lui ferait tout connaître. Vous le voyez, Adam n'était plus inspiré comme auparavant, et Ève prétendait l'être par le serpent, seul vrai Dieu en qui elle disait avoir foi. Ces malheureux ignoraient que par le contact du serpent ils s'étaient animés de l'amour bestial et se privaient de l'amour vrai, duquel Adam recevait autrefois ses inspirations. Comme il ressentait de plus en plus les mêmes impressions que son épouse, il ne la fit plus attendre ; plus ou moins rassuré par elle, par l'intervention du serpent, il lui obéit, lui promit de faire tout ce que le serpent pourrait lui inspirer. A partir de ce moment, il se sentit transformé? Il avait failli et cependant il l'ignorait, ne se figurant pas que Ève n'était pas réelle, qu'elle n'était qu'apparente, il avait cru trouver ainsi le bon chemin. Toutefois Dieu ne l'abandonna pas. Mais l'inspiration ne produisait plus sur lui la même impression qu'auparavant parce qu'il la confondait avec ses pensées. Voilà où le doute fait son apparition, où commencent les tribulations, les vicissitudes. Car Adam n'avait plus la foi au vrai Dieu ; au contraire, depuis qu'il s'en était écarté, il L'accusait d'être la cause de touts les difficultés qu'il avait éprouvées, interrompant ainsi l'inspiration. Adam avait perdu tout son bon sens ; il se maintenait du côté de son épouse, disait que le Dieu qu'il avait abandonné n'était qu'un démon ; en voyant plus en Lui que le mal, il était heureux d'en être délivré parce que la jouissance de l'amour bestial lui procurait un bonheur apparent. Il ne se montrait plus indifférent pour son épouse, voulant autant la satisfaire qu'il avait pu lui déplaire antérieurement.
        Après qu'il eut failli, Adam se déroba à la vue de ses compagnons qui ne le voyant plus, l'appelèrent. Adam paraissait honteux en leur répondant qu'il était nu et qu'il n'osait plus se montrer à eux. C'est alors qu'il imagine la matière pour s'en couvrir, puisqu'il voyait l'erreur dans la réalité, la matière pouvait seule la voiler, car elle est autant compacte que la spiritualité est éthérée ; de même nous sommes autant opposés à Dieu que nous prétendons voir la réalité en la matière.
        Constatons par ce fait que la pudeur n'est pas réelle  elle n'est qu'une vertu matérielle qui suscite la honte, résultant de notre doute envers notre semblable. Adam ignorait pourquoi il était gêné et d'où lui venait la pensée de se couvrir et sa répugnance de la nudité de ses semblables. C'est à ce moment qu'il engendre la vue du mal ; tout ce qui était réellement naturel lui déplaisait ; il se revêtait de végétaux : feuilles, branches d'arbres, en un mot de tout ce qu'il pouvait imaginer et au fur et à mesure qu'il se pénétrait de la matière, tout lui semblait plus compact, alors qu'auparavant il n'y avait rien pour lui en dehors de la spiritualité. La foi au serpent grandissait en conséquence ; il croyait que tout venait de lui, oubliant qu'il jouissait d'une grande faculté qui permettait d'aller à son gré partout où il le jugeait utile, tandis que sa foi au vrai Dieu diminuait au fur et à mesure que le doute le murait dans la matière.
    [...]
        En résumé, le péché d'Adam c'est la vue du mal. Le serpent a été considéré comme Dieu pendant des milliers d'années, puis il a été remplacé par d'autres animaux, après vint le règne des fétiches, de l'idolâtrie et enfin celui de la personnification divine. Voilà où en est le progrès de nos jours et ce qui prouve que nous subissons encore l'instinct ancestral, c'est que nous en retrouvons des traces dans toutes les croyances.

    Couronnement de l'OEuvre Révélée, L'arbre de la science de la vue du mal, p.IV

        Tout ce qui existe en réalité n'a pas de sexe, c'est Adam en allant à Ève qui se le développe. Rien n'est réellement naturel en dehors de la réalité. Tout ce que nous pouvons nous imaginer comme ayant été créé, ne vient que de l'erreur, car tout ce qui existe réellement a toujours existé ; mais nous ne pouvons apprécier la réalité que par son opposé puisque nous ne concevons les choses que matériellement.
        Je vous ai révélé qu'Adam n'existait que spirituellement ; il est le moi conscient et Ève qui n'existe qu'en apparence, le moi intelligent. Telles sont les deux individualités qui sont en nous, l'une réelle et l'autre apparente; nous n'existons réellement que par le moi conscient, le moi apparent est notre incarnation, notre imperfection. C'est celui-ci qui crée les termes de comparaison qui n'existent que par l'opposé de la réalité.

    Couronnement de l'OEuvre Révélée, C'est Adam & Ève qui forment la base des termes de comparaison, p.XIV

        Adam et Ève, avons-nous dit, ont créé le sexe; c'est d'eux que résultent les termes de comparaison. Adam est le moi conscient, Ève le moi apparent ressortant de l'imagination d'Adam qui le fait douter pour croire à un serpent, prenant de cette façon le bon pour le mauvais et le mauvais pour le bon. Adam établit ainsi la comparaison en Dieu, parce que nous ne concevons les choses qu'à travers la matières et nous voulons nous frayer un chemin qui conduise à Dieu de la même façon, par nos sens matériels. Ces deux termes ne sont qu'apparents, ils sont le reflet des deux individualités qui sont en nous, opposés l'un à l'autre, l'erreur à la vérité. Ce ne sont pas les choses semblant différer l'une de l'autre qui donnent lieu à des termes de comparaison, c'est notre individualité apparente, le moi intelligent, qui nous les montre telles parce qu'il est opposé au moi conscient.

    Couronnement de l'OEuvre Révélée, Nous n'acquérons la vérité que par notre erreur, p.LIV


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