• La charité est à l'origine une des trois vertus théologales, dans le christianisme (aux côtés de la foi et de l'espérance) - c'est la vertu reine des vertus : l'amour de Dieu et du prochain. Thomas d'Aquin ira jusqu'à dire qu'elle est la forme de toutes les vertus théologales.

    La mise en pratique de la vertu de charité à l'égard du prochain est une œuvre de bienfaisance, un don, une aumône. Il s'agit alors d'une initiative privée désintéressée, dictée par la foi (chrétienne ou autre : le terme, originellement chrétien, est appliqué à des pratiques semblables dans d'autres religions). Elle consiste à décider d'offrir du temps, un service, de l'amour, de l'argent etc. à une personne dans le besoin. Le terme désigne d'une façon générale la vertu qui porte à faire le bien d'autrui.

    source : wikipedia


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  •     Les cérémonies de l'antoinisme, s'appellent des "Opérations". Mme Antoine - qui est appelé la Mère depuis que son mari "le Père" est "désincarné", c'est-à-dire décédé - reste ainsi pendant plusieurs minutes. C'est pendant cette muette oraison que s'accomplissent ordinairement les miracles.

    source : Sciences et Voyages n°9 (30 octobre 1919)


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  •     Une Fraternelle de l'Institut général de Psychosie a existé à Rouen :

     Fraternelle n°45 de Rouen (Le Fraterniste, 11 avril 1913)

    Fraternelle n°45 de Rouen (Le Fraterniste, 11 avril 1913)


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  •     Plusieurs Fraternelles de l'Institut général de Psychosie ont existé à Tourcoing :

    Fraternelles de Tourcoing de l'institut général de Psychosie

    Fraternelle n°4 de Roubaix-Tourcoing (Le Fraterniste, 21 décembre 1911)

    Fraternelles de Tourcoing de l'institut général de Psychosie

    Fraternelle n°5bis de Tourcoing (Le Fraterniste, 25 juillet 1912)

    Fraternelles de Tourcoing de l'institut général de Psychosie

    Fraternelle n°5bis de Tourcoing (Le Fraterniste, 28 mars 1912)


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  • Jusque vers le milieu des années soixante-dix, les scientifiques pensaient que le système immunitaire était indépendant du cerveau, et probablement des émotions. Mais, en 1974, une étude publiée par Robert Ader, psychologue à l'université de Rochester, qui devait se limiter à une simple expérience sur l'attirance et l'aversion, changea les données du problème. Ader donna à des rats une solution à base de saccharine, tout en leur injectant de la cyclophosphamide, substance qui provoque de fortes douleurs gastriques. Dès la première injection, la plupart des rats associèrent le goût sucré de l'eau additionnée de saccharine aux désagréables crampes et se mirent à repousser la saccharine. Lorsque les rats conditionnés furent forcés d'intégrer de nouvelles doses de saccharine non assorties d'injection de cyclophosphamide, ils présentèrent les mêmes symptômes et certains, curieusement, en moururent.
        En étudiant pus précisément la cyclophosphamide, Ader apprit que, outre les maux d'estomac, elle provoquait un blocage du système immunitaire, ce qui aurait pu expliquer la  mort des rats. Mais quelques doses de cyclophosphamide - parfois, il n'y en avait eu qu'une, avaient-elles suffit à rendre les animaux vulnérables aux maladies ? Il en doutait.
        Alors peut-être l'absorption de la cyclophosphamide avait-elle conditionné les rats, non seulement à ressentir des malaises, mais aussi à voir leurs défenses immunitaires affaiblies. En collaboration avec l'immunologue Nicholas Cohen, de l'université de Rochester, Ader se mit en devoir de tester cette hypothèse : il répéta l'expérience sur trois groupes de rats, en utilisant deux groupes de contrôle et découvrit ainsi qu'il avait deviné juste. Une fois conditionnés à la cyclophosphamide, les rats à qui l'on administrait encore de la saccharine continuaient d'amoindrir leurs défenses immunitaires et devenaient de ce fait plus sensibles à la maladie, même si on cessait de leur donner des immunodépresseurs. En d'autres termes, il apparut que, du moins sur des rats de laboratoire, le mental pouvait avoir une influence sur la vulnérabilité aux maladies.

    Les Mystères de l'inconnu - Le Don de guérir
    Chapitre 2 - Les médecines orientales (p.130)


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  • Image : public housing apartment building in Cite Concorde, a suburb of Lille-ca;2000-Michel Setboun (Corbis).

        Ce devait être les grandes avancées du monde moderne (c'est-à-dire d'après-guerre) : permettre à tous de se loger et de se déplacer pour un prix raisonnable. Résultat : une catastrophe humaine. Promiscuité, pollution, stress, embouteillage, insécurités, et j'en passe.

     


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  • L'hétérosexualité, une passion scientifique

        [...] La médecine qui, au Moyen Âge et sous l'Ancien Régime, avait joué un rôle mineur par rapport à l'éthique chevaleresque et au discours religieux, jouait désormais un rôle majeur dans la constitution des normes de sexe et de genre : c'était l'avènement de la médecine moderne et "scientifique". A bien des égards, le discours médical en plein essor avait donc repris le flambeau de ces deux discours sociaux en déclin. Mais tandis que les hommes de guerre et les hommes d'Eglise avaient (tant bien que mal) critiqué la culture du couple homme-femme pendant l'Ancien Régime, les hommes de science soutinrent (efficacement) la culture hétérosexuelle à partir du XXe siècle. [...]

    L'hétérosexualité, une passion politique

        [...] Pour les plus conservateurs, ces revendications gaies et lesbiennes étaient de toute façon inacceptables, l'école devant affirmer la supériorité de l'hétérosexualité sur l'homosexualité - la cause était entendue. Comme le disait le Dr Jean-François Mattéi (député du parti Démocratie libérale), "il ne peut y avoir aucune équivalence entre les couples hétérosexuels et couples homosexuels. Cette évidence ne s'inspire d'aucune considération morale ou intégriste". A vrai dire, le professeur Mattéi avait tout à fait raison. Cette opinion n'était pas nécessairement une considération morale ou intégriste ; ce pouvait être l'expression banalisée de l'idéologie médicale issue du XIXe siècle, et dont il était lui-même le représentant. Cependant, elle n'en était pas moins homophobe pour autant.

    Louis-Georges Tin, L'invention de la culture hétérosexuelle, p. 177 et 181
    Autrement, coll. Mutations/Sexe en tous genre n°249, Paris, 2008


    Des études, dans plusieurs pays, montrent :
        * que les tentatives de suicide chez les jeunes homosexuel-le-s sont 13 fois plus élevées que chez les jeunes hétérosexuel-le-s ;
        * qu'1/4 des jeunes homos tente de se suicider ;
        * qu'1 suicide de jeunes sur 2 est dû à l'homophobie ambiante ;
    Dans son enquête publiée dans le British Medical Journal, Marc Shelly explique que cette « sur-suicidalité » est « due à la stigmatisation dévalorisante de l'homosexualité perçue au sein du cercle familial ou à l'école, qui produit des effets désastreux sur la construction personnelle ».

    Cela ne sera qu'en 1990 que l'Organisation Mondiale de la Santé enlève l'homosexualité de la liste des maladies mentales.


    http://www.lalucarne.org/homo-hetero.be/discrimination.html


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  • Jihad, djihad ou djihâd (arabe : jihād, جهاد, lutte) est un terme arabe faisant partie du vocabulaire de l'islam et signifiant « exercer une force », « tâcher » ou « combattre ». Il apparaît fréquemment dans le Coran, particulièrement dans l'expression « al-jihad bi anfousikoum » (Lutter contre les penchants de votre âme; Il est l'équivalent en français de l'expression se faire violence) ou « al-jihad fi sabil Allah » (combat sacré dans le chemin d'Allah). Le jihad invite les musulmans à combattre afin de s'améliorer ou d'améliorer la société. De nombreux savants musulmans interprètent le jihad comme une lutte dans un sens spirituel. La lutte contre son nefs, son âme, doit être quotidienne. C'est un effort constant qui doit mener à l'apaisement de son âme.

    source : wikipedia


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  • L'universalisme est l'idée d'une opinion à vocation universelle. Il existe plusieurs types d'universalismes : religieux, politiques, philosophique.

    Sommaire
        * 1 En religion
        * 2 En politique
        * 3 En philosophie
        * 4 Citation
        * 5 Critique
              o 5.1 Voir aussi

    En religion
        * L'universalisme religieux est l'idée que certaines religions ont une vocation universelle (exclusive ou non).
    Beaucoup croient que c'est au nom de cette vision que les églises chrétiennes ont envoyé des missionnaires à travers le monde afin de convertir les peuples. L'universalisme religieux pour les églises chretiennes est le fait que Dieu est le Dieu de tous les hommes tout en respectant les autres religions et la liberté de chacun.
    Le terme catholique signifie universel.
        * L'universalisme chrétien est la doctrine selon laquelle tous les hommes (quelle que soit leur religion) seront sauvés.
        * L'universalisme musulman
    L'universalisme religieux le plus récent date de l'Islam (religion la plus jeune). Les textes du Coran - contenant l'Histoire de Adam et Eve en passant par Abraham, Salomon, Jesus... - constituent l'illustration de l'universalisme du fait qu'ils réunissent l'Histoire de la Torah, de la Bible plus la suite jusqu'au prophète de l'islam Mahomet.
    L'universalisme musulman est la doctrine selon laquelle tous les êtres vivants sont soumis aux règles de l'univers donc aux règles du Tout Puissant.

    En politique
        * L'universalisme institutionnel considère que tous les peuples doivent être représentés dans la conduite des affaires du monde (mondialisation démocratique).
        * L'universalisme républicain, doctrine d'origine française, qui décrit la république comme une et indivisible dont tous les citoyens sont égaux en droits, propose son modèle comme idéal universel.
        * Voir aussi L'universaliste, organe du mouvement rassemblement universaliste.

    En philosophie
        * L'universalisme philosophique se rapproche de l'humanisme et considère que tous les citoyens du monde doivent être respectés.
    Cet universalisme apparait donc comme différent des universalismes politiques et religieux qui veulent imposer leurs vues.

    Citation
    «C'est donc dans la redéfinition de la référence universaliste que réside le renouvellement de l'anthropologie. On ne peut plus en effet se contenter d'un universalisme abstrait et aveugle à ses conditions de production et d'existence. L'universalisme se soutient du particularisme. Les deux se complètent et se renforcent l'un l'autre ».
    Mondher Kilani, article « ethnocentrisme », dans le Dictionnaire des sciences humaines, PUF.

    Critique
    D'un coté il semble que l'universalisme considère l'homme soit comme un idéal, soit comme un être abstrait, sans tenir compte des situations particulières. De l'autre il semble que le relativisme, qui lui est généralement opposé, est lui-même remis en question dans la mondialisation. Dans cette situation la citation ci-dessus n'en a que plus de force.

    Voir aussi
        * Monde (univers)
        * idée de Civilisation universelle
        * Idées opposées : Relativisme, Pluralisme, Particularisme, Diversité culturelle

    source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Universalisme


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  • OC : Est-ce à dire que vous rejetez totalement l'universalisme ?
    L-G T : Permettez-moi d'abord une remarque : la prétention à l'universalisme n'est pas universelle. En Angleterre, en Espagne, en Allemagne, en Chine, au Congo ou au Mexique, on ne se pique pas d'être universaliste, le mot n'ayant pas de pertinence particulière dans le débat social de ces pays. Il faut remarquer que la prétention à l'universalisme est en fait une spécificité française. Encore tous les Français ne se soucient-ils pas d'universalisme. En effet, plus on descend dans la hiérarchie sociale, plus la propension à se réclamer de l'universalisme diminue. La France d'en bas, comme dirait l'autre, se soucie de chômage, de sécurité, de logement, mais certainement pas d'universalisme. Bref, l'universalisme n'est pas une spécificité française, c'est une spécificité des élites françaises.
    Ainsi, par un paradoxe qui n'est qu'apparent, l'universalisme est donc un fait de discours typiquement franco-français, et qui n'est le fait que d'une minorité, si élevée soit-elle. Est-ce à dire que la majorité serait particulariste ? Pourquoi le bas peuple n'est-il pas plus sensible à cet universalisme exaltant dont les élites se font les chantres inspirés ? Les provinces sont-elles vouées au provincialisme, les régions au régionalisme, les femmes au féminisme, le Tiers-Monde au tiers-mondisme, les communautés noires, arabes, juives et homosexuelles au communautarisme, les gens différents au différentialisme en général ? L'oubli de l'universel serait-il donc lui-même universel ? C'est que, peut-être, l'universel des universalistes n'est pas vraiment l'intérêt général.
    Qu'est-ce donc que l'universalisme ? J'ignore ce qu'il devrait être en théorie, mais dans la pratique, c'est bien souvent le travail très particulier par lequel un groupe social dominant tend à constituer son ethos en éthique. Les positions les plus élevées, donc les plus minoritaires a priori, ont d'autant plus besoin de s'universaliser pour justifier les prétentions universelles qui fondent leur domination symbolique, pour reprendre la terminologie de Pierre Bourdieu. L'universalisme est dans le débat public l'illusion de perspective que produisent (et que subissent) ceux qui, étant placés au centre du dispositif social de facto, prétendent de jure demeurer au centre de ce dispositif, objectivement ajusté à leurs dispositions.
    Ainsi, l'universalisme n'est en général qu'un particularisme parmi d'autres, qui prétend s'imposer aux autres au nom d'une valeur supérieure, Dieu, la Nature, la Raison, l'Etat, l'Ordre Moral, ou l'Ordre symbolique (remarquez bien « l'adoration des majuscules », qu'analyse avec humour Sabine Prokhoris) etc., n'importe quoi, à la limite, et même la langue française (bien que toute langue repose évidemment sur l'arbitraire du signe), pouvant devenir pour l'occasion une valeur universaliste, à condition de réussir le travail de légitimation de sa propre production sociale. Ce n'est pas un hasard si le premier véritable universalisme de l'Histoire est celui de l'Eglise catholique (catholicos signifie justement « universel » en grec). Et après tout, le capitalisme lui aussi est une forme d'universalisme, c'est le rêve d'un marché libre et ouvert, à l'échelle de la planète. Pour autant, est-on obligé d'être favorable à l'Eglise universelle ou au capitalisme universel ?
    En réalité, un bon grammairien vous dirait que l'universalisme est d'abord une figure de style : une hyperbole. En effet, rien n'est universel, si ce n'est l'univers, mais en exagérant un peu, et même beaucoup, on peut évidemment se réclamer de l'universel. Or, en réalité, l'universalisme est une coquille vide. On peut y mettre tout et n'importe quoi. On peut y mettre la justice, la liberté, très bien ; mais on peut aussi y mettre le capitalisme ou le christianisme, choses que l'on peut soutenir, mais que l'on peut aussi critiquer.. Et à vrai dire, sans vouloir faire d'amalgame, il n'est pas de totalitarisme qui ne se réclame également de l'universel. Bref, se dire universaliste en soi, cela ne veut rien dire, si ce n'est la prétention de celui qui l'affirme. Je veux bien recevoir votre universalisme, à condition que vous me disiez précisément ce que vous y mettez.

    source : http://www.communautarisme.net/Louis-Georges-Tin,-porte-parole-du-CRAN-la-rhetorique-anti-communautaire-n-est-pas-contre-les-communautes,-elle-est_a710.html


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  •     Pour connaître l'homme il ne suffit pas de l'étudier individuellement, car l'homme est, par son essence, un être social, et, dans la société où tout s'agrandit par les communications réciproques, l'activité humaine prend des formes nouvelles, se produit sous de nouveaux aspects. Le but principal de cette activité est la formation de l'unité dont la famille est l'élément premier, et qui, croissant toujours, ne sera consommée que lorsqu'elle embrassera le genre humain dans sa vaste enceinte. Car la société se développe comme l'homme même, et en se développant elle obéit à la même impulsion, parcourt les mêmes phases, tend à la même fin.

    F. Lamennais, Esquisse d'une philosophie,
    Tome Premier, Préface, p.24
    Pangnerre, Editeur, Paris, 1840


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  • LXXIII. On range aussi dans la même classe un autre oiseau qu'on appelle phénix (φοῖνιξ). Je ne l'ai vu qu'en peinture ; on le voit rarement ; et, si l'on en croit les Héliopolitains, il ne se montre dans leur pays que tous les cinq cents ans, lorsque son père vient à mourir. S'il ressemble à son portrait, ses ailes sont en partie dorées et en partie rouges, et il est entièrement conforme à l'aigle quant à la figure et à la description détaillée. On en rapporte une particularité qui me paraît incroyable. Il part, disent les Égyptiens, de l'Arabie, se rend au temple du Soleil avec le corps de son père, qu'il porte enveloppé dans de la myrrhe, et lui donne la sépulture dans ce temple. Voici de quelle manière : il fait avec de la myrrhe une masse en forme d'œuf, du poids qu'il se croit capable de porter, la soulève, et essaye si elle n'est pas trop pesante ; ensuite, lorsqu'il a fini ces essais, il creuse cet œuf, y introduit son père, puis il bouche l'ouverture avec de la myrrhe : cet œuf est alors de même poids que lorsque la masse était entière. Lorsqu'il l'a, dis-je, renfermé, il le porte en Égypte dans le temple du Soleil.

    note : On ne croyait point encore, du temps d'Hérodote, que le phénix renaquit de ses cendres. Cette opinion s'accrédita dans la suite. Suidas assure, au mot foÛnij, que lorsque cet oiseau s'est brûlé, il naît de ses cendres un ver qui se change en phénix. Les Pères de l'Église grecque et latine ajoutèrent foi à cette fable, et ne manquèrent pas de la citer comme une preuve solide de la résurrection. (L.)

    Histoire d'HÉRODOTE, LIVRE II. EUTERPE
    Trad. du grec par Larcher ; avec des notes de Bochard, Wesseling, Scaliger, Casaudon, Berthélemy, Bellanger, Larcher, etc.
    Paris : Charpentier, 1850.

    source : http://remacle.org/bloodwolf/historiens/herodote/euterpe.htm


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  • Explication : Il y a toujours quelque avantage à retirer de nos malheurs, si douloureux soient-il. Avoir cette idée à l'esprit permet d'ailleurs de mieux les affronter.

    Origine : Probablement issu d'une tradition orale, ce proverbe est cité dans un recueil du XVIème s.


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  •  
    "No ay mal que por bien no sea"

    Il n'y a pas de mal qui n'arrive pas pour du bien
    ou -> du mal va sortir quelque chose de bien


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  •     J'ai enseigné jusqu'ici des lois simples sur lesquelles nous nous appuyons pour nous diriger dans la vie, mais dans LE COURONNEMENT il n'est plus question d'aucune loi, c'est Dieu qui parle.
    [...]
        Le COURONNEMENT est à Lui seul tout l'enseignement ; mes autres révélations, plus accessibles à l'intelligence qu'à la conscience, n'ont été, je le répète, qu'un entraînement vers la foi.
    [...]
        J'ai dû révéler LE COURONNEMENT à part, je n'aurais pu, en face des adeptes, ni toucher ni développer ces fluides puisés purement au sein de Dieu.

    La Révélation, L'Arbre de la science de la vue du bien, p.172-173

     


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  •     L'épreuve ? C'est Dieu qui veut s'établir en nous et qui doit y démolir une dose de matière équivalente à la dose de vertu que nous devons acquérir, rien de plus exact que cette balance.

    La Révélation, L'Arbre de la science de la vue du bien, p.184


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  •     Je vous ai déjà enseigné que Dieu me disait : "Laissez-Moi pénétrer en vous, ne Me repoussez pas." Mais alors je ne savais comprendre ce langage ; il n'était cependant que trop logique puisqu'il venait de Dieu ; c'était moi qui l'interprétais contrairement, car si Dieu cherche accès en nous, ce ne peut être pour flatter nos faiblesses mais plutôt pour les déraciner. Dieu est entré en moi à chaque épreuve que j'ai enduré mais je ne Le comprenais pas et je souffrais de la résistance de mon imperfection qui ne pouvait pas Le supporter. Cela nous arrive bien souvent : nous adorons Dieu, nous Le prions et dès qu'Il répond à notre appel, nous ne savons que penser pour ne pas Lui ouvrir. Lorsqu'Il a pénétré en nous, nous Le maudissons en la personne de celui que nous disons notre ennemi et qui n'est que l'instrument de notre progrès ; car le mal comme le bien a sa cause solidaire, il n'existe que par l'intermédiaire de notre semblable.
        Aussi longtemps que nous ne pourrons apprécier Dieu que par l'intelligence, nous ne verrons en Lui qu'un démon.

    La Révélation, L'Arbre de la science de la vue du bien, p.175

        Toute révélation émane de Dieu, sa base est donc toujours la même ; les mots ni les phrases n'y sont rien ; seule la morale qui en découle, qui est amour divin, est tout.

    La Révélation, L'Arbre de la science de la vue du bien, p.193


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  • De cette brochure publié en 1901 et qu'il intitula L'hillélisme comme solution à la question juive, Zamenhof hésita sur la manière de concrétiser son projet car, disait-il, cette pensée devait-elle s'adresser en premier lieu aux juifs, auxquels il pouvait convenir davantage.
    Son idée était très simple: à partir de la Règle d'Or définie par Hillel ("Ce qui t'es odieux, ne l'inflige pas aux autres hommes. Voici toute la Torah, le reste n'est qu'une illustration de ce principe. Maintenant, va et apprends." (Chabbat 31a) ou encore "Aime toutes les créatures." (Avot 1,12)), Zamenhof voulait transcender les différences ethniques et nationales pour que chaque homme devienne un membre de la famille humaine à laquelle il avait donné un instrument d'unité ou du moins, de dialogue, l'espéranto, et auquel il voulait ajouter une nouvelle forme spirituelle dont un des éléments fondamentaux aurait été de faire ressortir la loi essentielle de toutes les religions.
    Selon Cherpillod, Zamenhof voulait faire de l'hillélisme, un pont entre les juifs et de l'homanarisme, un pont entre tous les hommes; cette seule distinction aurait motivé le changement d'appellation.

    Certaines notes écrites de Zamenhof publiées dans les Oeuvres complètes, prévoyaient la fondation de temples situés en Suisse et la création de cultes que le fondateur voulaient neutres. L'homanarisme prit des formes tout à fait différen­tes lorsque Zamenhof constata que l'introduction d'une autre religion pouvait être la cause de divisions au sein de la famille humaine. Ainsi, il se serait tourné vers la libre-pensée ou encore, plus exactement, vers une forme de "libre-croyance" (libercredo) à laquelle, il voulait donner un nom, des fêtes, une morale et un calendrier neutres.

    L'homanarisme est un projet qui comprenait une langue commune (l'espéranto), une politique et une philoso­phie que Zamenhof lui-même qualifiait de religion; il utilisait ce terme dans son sens générique latin religare qui veut dire relier ou encore de relegere qui signifie recueillir, rassembler.L'opposition de certaines églises le fit reculer sur l'aspect du double culte mais il n'en restait pas moins très ferme quant à l'analyse qu'il faisait de cette hypocrisie involontaire de gens qui, lorsqu'ils pratiquaient une religion sous ses seuls rites (baptême, mariage, funérailles, etc.), précipitaient les générations suivantes à rejeter toutes religions et spiritualités ou pire encore, à revenir à ces prati­ques sans foi. L'homanarisme devenait donc, pour lui, ce lieu privilégié où chacun pou­vait bénéficier des sagesses et de toutes les formes de spiritualités existantes et qui res­pecteraient la Règle d'Hillel.

    Van Kleef considère que les princi­paux fondements de l'homanarisme seraient les thèses socio-politiques du philosophe français Auguste Comte (1798-1857) et celle du prophète bah'aie Bahâ'u'llah (1817-1892) et surtout de son fils ainé, Abd-al-Bahâ (1844-1921) que Zamenhof admirait tout particulièrement.

    Plusieurs biographes et historiens s'entendent pour affirmer que c'est sous l'influence de ces travaux et de l'éducation reçue que Lidia, fille cadette de la famille Zamenhof, adhéra à la religion Bahaïe.

    source : http://www.er.uqam.ca/nobel/k33440/premierdocument.html


    Preĝo sub la verda standardo
    Al Vi, ho potenca senkorpa mistero,
    fortego, la mondon reganta,
    al Vi, granda fonto de l' amo kaj vero
    kaj fonto de vivo konstanta,
    al Vi, kiun ĉiuj malsame prezentas,
    sed ĉiuj egale en koro Vin sentas,
    al Vi, kiu kreas, al Vi, kiu reĝas,
    hodiau ni preĝas.

    Al Vi ni ne venas kun kredo nacia,
    kun dogmoj de blinda fervoro:
    silentas nun ĉiu disput' religia
    kaj regas nun kredo de koro.
    Kun ĝi, kiu estas ĉe ĉiuj egala,
    kun ĝi, la plej vera, sen trudo batala,
    ni staras nun, filoj de l' tuta homaro
    ĉe Via altaro.

    Homaron Vi kreis perfekte kaj bele,
    sed ĝi sin dividis batale;
    popolo popolon atakas kruele,
    frat' fraton atakas ŝakale.
    Ho, kiu ajn estas Vi, forto mistera,
    aŭskultu la voĉon de l' preĝo sincera,
    redonu la pacon al la infanaro
    de l' granda homaro!

    Ni ĵuris labori, ni ĵuris batali,
    por reunuigi l' homaron.
    Subtenu nin Forto, ne lasu nin fali,
    sed lasu nin venki la baron;
    donacu Vi benon al nia laboro,
    donacu Vi forton al nia fervoro,
    ke ĉiam ni kontraŭ atakoj sovaĝaj
    nin tenu kuraĝaj.

    La verdan standardon tre alte ni tenos;
    ĝi signas la bonon kaj belon.
    La Forto mistera de l' mondo nin benos,
    kaj nian atingos ni celon.
    Ni inter popoloj la murojn detruos,
    kaj ili ekkrakos kaj ili ekbruos
    kaj falos por ĉiam, kaj amo kaj vero
    ekregos sur tero.

    Kuniĝu la fratoj, plektiĝu la manoj,
    antaŭen kun pacaj armiloj!
    Kristanoj, hebreoj aŭ mahometanoj
    ni ĉiuj de Di' estas filoj.
    Ni ĉiam memoru pri bon' de l' homaro,
    kaj malgraŭ malhelpoj, sen halto kaj staro
    al frata la celo ni iru obstine
            antaŭen, senfine.

    source : http://www.esperanto.mv.ru/Kolekto/Pregxo.html

    Pour la Deklaracio pri homaranismo (1913), voir http://www.homaranismo.info/DeklaracioH.htm

     


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  • Un beau jour de 1892 au Japon, Deguchi Nao (1836-1918), une femme habituellement paisible, se trouve soudainement saisie, tel un médium, par l'esprit du Kami* Konjin (Voir Konkokyo).

    Sa famille la croyant dérangée mentalement, l'enferma dans une chambre. Deguchi parvint malgré cela à inscrire sur un mur avec un ongle les messages du Kami*. C'est ainsi que débuta la rédaction de l'Ofudesaki que Nao transcrivit en transe médiumnique jusqu'à la fin de ses jours, alors qu'elle était quasiment illettrée. Deguchi Onisaburo (1871-1948), né sous le nom d'Ueda kisaburo, fut adopté à l'âge adulte par la famille Deguchi. Lui aussi spirite, il réécrivit l'Ofudesaki dans un japonais littéraire intitulé Omoto Shinyu. Il transmettra aussi oralement le récit de ses expériences mystiques et les enseignements spirituels relatifs au monde des esprits. Les écrivains d'Omoto prendront note de ses enseignements et les publieront au travers d'une série de 81 volumes, le Reikai Monogatari (Histoire du monde spirituel). Ce sont là tous les écrits sacrés d'Omoto. Ces messages célestes enseignent qu'il est impératif de réformer le monde visible. Cette doctrine se heurta au gouvernement japonais d'avant-guerre. En 1921, les dirigeants d'Omoto furent arrêtés, pour être ensuite libérés à l'occasion de l'amnistie générale lorsque l'Empereur Showa accéda au pouvoir en 1926. En 1935, les dirigeants d'Omoto furent à nouveau emprisonnés, leurs lieux de cultes détruits, leurs biens saisis et leur organisation dissoute. Un certain nombre de ceux qui étaient adeptes ou sympathisants d'Omoto proclamèrent avoir reçu de nouvelles révélations du monde spirituel, et certains fondèrent de nouveaux mouvements, dont parmi les plus importants étaient : ANANAIKYO*, BYAKKO SHINKOKAI*, SAICHO NO IE* et SEKAI KYUSEIKYO*.

    Grâce aux écrits d'Onisaburo, à sa spiritualité et à son habile sens de l'organisation, des gens de toutes les couches sociales rallièrent Omoto.

    Actuellement, il y aurait plus de 180 000 membres d'Omoto, dont le quartier général est situé à Kameoka près de Kyoto. La succession a été assurée jusqu'à nos jours par des femmes de la lignée de Deguchi.

    source : http://www.info-sectes.org/gemppi/japon.htm


    Le mouvement Ōmoto (大本教, Ōmoto-kyō) a été fondé au Japon en 1892 par Nao Deguchi, sur le culte du dieu Konjin (il tend cependant vers une reconnaissance des kamis). Le leader le plus charismatique en fut le gendre de Nao, l'excentrique Deguchi Onisaburo. Depuis 2001, le mouvement est dirigé par Kurenai Deguchi (le 5e leader de son histoire).

    De 1925 jusqu'en 1933, le mouvement envoya des missionnaires en Europe pour recruter des adeptes en disant que Deguchi Inisaburo serait le Messie qui unifierait le monde.

    Le mouvement reconnaît d'autres dieux comme Ookunitokotachi, Ushitora et Hitsujisaru. Le mouvement considère aussi Ludwik Lejzer Zamenhof, le fondateur de l'esperanto comme un Dieu. Cependant tous ces dieux seraient les différentes aspects d'un seul (cf. le commentaire à ce billet).

    Le sympathisant le plus connu de la secte est le fondateur de l'aïkido, Morihei Ueshiba.

    Les deux principaux complexes religieux du mouvement sont le Baisho-en à Ayabe et le Ten'on-kyo à Kameoka.

    source : wikipedia

    Q-Quelle est la base de la doctrine Oomoto ?
    R-Dieu est l'esprit qui imprègne l'univers tout entier, et l'homme est au centre du fonctionnement du ciel et de la terre. Quand Dieu et l'homme deviennent UN, une puissance infinie deviendra manifeste.
    Q-Quelle est l'essence des croyances Oomoto ?
    R-Dieu, avec l'aide de l'homme, s'emploie à purifier et à reconstruire le monde. Lorsque cette tâche est accomplie, Dieu, l'homme, et tous de la nature existent en paix sur terre et dans le monde spirituel.

    source : http://www.oomoto.or.jp/English/enDokt/dokt-en.html


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  • [2,55] Nous allons maintenant donner quelques détails sur les merveilles d'une île découverte dans l'Océan méridional, en commençant par l'origine de cette découverte. Iambulus était, dès son enfance, curieux de s'instruire; à la mort de son père, qui était marchand, il se livra au commerce. Passant par l'Arabie pour se rendre dans la contrée d'où viennent les aromates, il fut, avec ses compagnons de voyage, saisi par des brigands. Il fut d'abord employé à garder les troupeaux avec un de ses compagnons. Ils tombèrent ensuite tous deux entre les mains de quelques brigands éthiopiens, qui les emmenèrent dans la partie maritime de l'Ethiopie. Ainsi enlevés, ils furent, comme étrangers, destinés à la pratique d'une cérémonie expiatoire pour purifier le pays. Cette cérémonie, dont l'usage est établi parmi ces Éthiopiens depuis un temps immémorial et sanctionné par des oracles, s'accomplit toutes les vingt générations ou tous les six cents ans, en comptant trente ans par génération. A cet effet, on emploie deux hommes pour lesquels on équipe un navire de dimensions proportionnées, capable de résister aux tempêtes et d'être aisément conduit par deux rameurs. Ils l'approvisionnent de vivres pour six mois, y font entrer les deux hommes désignés, et leur ordonnent, conformément à l'oracle, de se diriger vers le midi. En même temps, ces deux hommes reçoivent l'assurance qu'ils arriveront dans une île fortunée, habitée par une race d'hommes doux, parmi lesquels ils passeront une vie heureuse. On déclare aussi aux voyageurs que s'ils arrivent sains et saufs dans cette île, l'Ethiopie jouira, penclant six cents ans, d'une paix et d'un bonheur continuels; mais que si, effrayés de l'immensité de l'Océan , ils ramenaient leur navire en arrière, ils s'exposeraient, comme des impies et comme des hommes funestes à l'État, aux plus terribles châtiments. Les Éthiopiens célébrèrent donc cette fête solennelle sur les bords de la mer, et après avoir brûlé des sacrifices pompeux, ils couronnèrent de fleurs les deux hommes chargés du salut de la nation, et les embarquèrent. Après avoir navigué pendant quatre mois, et lutté contre les tempêtes, ils abordèrent dans l'île désignée, qui est de figure ronde et qui a jusqu'à cinq mille stades de circonférence.

    [2,56] En s'approchant de cette île, ils virent quelques naturels venir à leur rencontre pour tirer leur barque à terre. Tous les insulaires accoururent et admirèrent l'entreprise des deux étrangers, qui furent bien accueillis et pourvus de toutes les choses nécessaires. Ces insulaires diffèrent beaucoup des habitants de nos contrées par les particularités de leurs corps et leurs moeurs. Ils ont tous à peu près la même conformation, et leur taille est au delà de quatre coudées. Leurs os peuvent se courber et se redresser, comme des cordes élastiques. Leurs corps paraissent extrêmement faibles, mais ils sont beaucoup plus vigoureux que les nôtres ; car lorsqu'ils saisissent quelque chose dans leurs mains, personne ne peut le leur arracher. Ils n'ont de poils que sur la tête, aux sourcils, aux paupières et à la barbe; tout le reste du corps est si lisse qu'on n'y aperçoit pas le moindre duvet. Leur physionomie est belle, et toutes les parties du corps sont bien proportionnées. Leurs narines sont beaucoup plus ouvertes que les nôtres, et on y voit pendre une excroissance semblable à une languette Leur langue a aussi quelque chose de particulier, en partie naturelle, en partie artificielle : elle est fendue dans sa longueur de manière à paraître double jusqu'à la racine. Cette disposition leur donne la faculté de produire une grande variété de sons, d'imiter non seulement tous les dialectes, mais encore les chants de divers oiseaux, en un mot, tous les sons imaginables. Ce qu'il y a de plus merveilleux, c'est que le même homme peut causer avec deux personnes à la fois, leur répondre et soutenir la conversation, en se servant d'une moitié de la langue pour parler au premier, et de l'autre moitié pour parler au second. Le climat y est très tempéré, parce que l'île est située sous la ligne équinoxiale ; les habitants ne souffrent ni de trop de chaleur ni de trop de froid. Il y règne un automne perpétuel, et comme dit le poète : "La poire mûrit près de la poire, la pomme près de la pomme, la grappe succède à la grappe, la figue à la figue". Les jours sont constamment égaux aux nuits, et à midi les objets ne jettent point l'ombre, parce que le soleil se trouve alors perpendiculairement sur la tête.

    [2,57] Les habitants sont distribués en familles ou en tribus, dont chacune ne se compose que de quatre cents personnes au plus. Ils vivent dans des prairies, où ils trouvent tout ce qui est nécessaire à l'entretien de la vie, car la bonté du sol et la température du climat produisent, plus de fruits qu'il ne leur en faut. Il croît surtout dans cette île une multitude de roseaux portant un fruit semblable à l'orobe blanche. Les habitants le recueillent et le laissent macérer dans l'eau chaude jusqu'à ce qu'il acquière la grosseur d'un oeuf de pigeon ; après l'avoir moulu et pétri avec leurs mains, ils en cuisent des pains d'une saveur très douce. On y trouve aussi beaucoup de sources dont les unes, chaudes, sont employées pour les bains de délassement; les autres, froides, agréables à boire, sont propres à entretenir la santé. Les insulaires s'appliquent à toutes les sciences, et particulièrement à l'astrologie ; leur alphabet se compose de sept caractères, mais dont la valeur équivaut à vingt-huit lettres, chaque caractère primitif étant modifié de quatre manières différentes. Les habitants vivent très longtemps ; ils parviennent ordinairement jusqu'à l'âge de cent cinquante ans et sans avoir éprouvé de maladies. Une loi sévère condamne à mourir tous ceux qui sont contrefaits ou estropiés. Leur écriture consiste à tracer les signes, non pas comme nous transversalement, mais perpendiculairement de haut en bas. Lorsque les habitants sont arrivés à l'âge indiqué, ils se donnent volontairement la mort par un procédé particulier. Il croît dans ce pays une plante fort singulière : lorsqu'on s'y couche, on tombe dans un sommeil profond, et l'on meurt.

    [2,58] Le mariage n'est point en usage parmi eux; les femmes et les enfants sont entretenus et élevés à frais communs et avec une égale affection. Les enfants encore à la mamelle sont souvent changés de nourrices, afin que les mères ne reconnaissent pas ceux qui leur appartiennent. Comme il ne peut y avoir ni jalousie ni ambition, les habitants vivent entre eux dans la plus parfaite harmonie. Leur île renferme une espèce d'animaux de petite taille, dont le corps et le sang présentent des propriétés fort singulières. Ces animaux sont de forme arrondie, parfaitement semblables aux tortues; leur dos est marqué de deux raies jaunes, disposées en forme de X : aux extrémités de chaque raie se trouve un œil et une bouche, de manière que l'individu a quatre yeux pour voir, et autant de bouches pour introduire les aliments dans un seul gosier qui les porte tous dans un estomac unique. Les intestins, ainsi que les autres viscères, sont également simples. Les pieds, disposés circulairement, donnent à cet animal la faculté de marcher là où l'instinct le conduit; son sang a une propriété fort extraordinaire : il agglutine sur-le-champ un membre coupé en deux, tel que la main ou toute autre partie du corps, pourvu que la coupure soit récente, et qu'elle n'intéresse pas des organes essentiels à la vie. Chaque tribu d'insulaires nourrit une espèce particulière de très grands oiseaux qui servent à découvrir les dispositions naturelles de leurs enfants. A cet effet ils mettent les enfants sur le dos de ces oiseaux, qui les enlèvent aussitôt dans les airs ; les enfants qui supportent cette manière de voyager sont conservés, et on les élève, tandis que ceux auxquels ce voyage aérien donne le mal de mer et qui se laissent choir de frayeur, sont abandonnés comme n'étant pas destinés à vivre longtemps et comme dépourvus des bonnes qualités de l'âme. Le plus âgé est le chef de chaque tribu ; il a l'autorité d'un roi auquel tous les autres obéissent; lorsqu'il atteint cent cinquante ans, il renonce, suivant la loi, volontairement à la vie, et le plus ancien le remplace immédiatement dans sa dignité. La mer qui environne cette île est orageuse, et a des flux et des reflux considérables ; mais ses eaux sont douces. Les constellations des deux Ourses, ainsi que beaucoup d'autres astres que l'on ne voit que chez nous, y sont invisibles. On compte sept îles de ce genre, toutes de même grandeur et séparées par des intervalles égaux, et qui sont toutes régies par les mêmes moeurs et les mêmes lois.

    [2,59] Quoique le sol fournisse à tous les habitants des vivres en abondance et sans exiger aucun travail, ils n'en usent point d'une manière désordonnée ; ils ne prennent que ce qui est nécessaire, et vivent dans une grande frugalité. Ils mangent de la viande et d'autres aliments, rôtis ou cuits dans l'eau ; mais ils ne connaissent point les sauces recherchées ni les épices de nos cuisiniers. Ils vénèrent comme des divinités la voûte de l'univers, le soleil, et en général tous les corps célestes. La pêche leur procure toutes sortes de poissons, et la chasse un grand nombre d'oiseaux. Parmi les arbres fruitiers sauvages, on remarque l'olivier et la vigne, qui fournissent de l'huile et du vin en abondance. On y trouve aussi des serpents énormes qui ne font aucun mal à l'homme; leur chair est bonne à manger et d'un excellent goût. Les vêtements de ces insulaires sont fabriqués avec certains joncs qui renferment au milieu un duvet brillant et doux; on recueille ce duvet, et en le mêlant avec des coquillages marins pilés, on en retire des toiles de pourpre admirables. Les animaux qu'on trouve dans ces îles ont tous des formes extraordinaires et incroyables. La manière de vivre des habitants est soumise à des règles fixes, et on ne se sert pas tous les jours des mêmes aliments. Il y a des jours déterminés d'avance pour manger du poisson, de la volaille ou de la chair d'animaux terrestres; enfin, il y a des jours où l'on ne mange que des olives ou d'autres aliments très simples. Les emplois sont partagés les uns vont à la chasse, les autres se livrent à quelques métiers mécaniques; d'autres s'occupent d'autres travaux utiles ; enfin, à l'exception des vieillards, ils exercent tous, alternativement et pendant un certain temps, les fonctions publiques. Dans les fêtes et les grandes solennités, ils récitent et chantent des hymnes et des louanges en l'honneur des dieux, et particulièrement en honneur du soleil auquel ils ont consacré leurs îles et leurs personnes. Ils enterrent leurs morts dans le sable au moment de la marée basse, afin que la mer, pendant le reflux, leur élève en quelque sorte leur tombeau. Ils prétendent que les roseaux, dont ils tirent en partie leur nourriture et qui sont de l'épaisseur d'une couronne, se remplissent à l'époque de la pleine lune, et diminuent pendant son déclin. L'eau douce et salutaire des sources chaudes, qui existent dans ces îles, conserve constamment le même degré de chaleur ; elle ne se refroidit même pas lorsqu'on la mélange avec de l'eau ou du vin froids.

    [2,60] Après un séjour de sept ans dans ces îles, Iambulus et son compagnon de voyage en furent expulsés comme des hommes méchants et de mauvaises habitudes. Ils furent donc forcés d'équiper de nouveau leur barque, et de l'approvisionner pour le retour. Au bout de plus de quatre mois de navigation, ils échouèrent, du côté de l'Inde, sur des sables et des bas-fonds. L'un périt dans ce naufrage; l'autre, Iambulus, se traîna jusqu'à un village; les habitants le conduisirent devant le roi, résidant dans la ville de Palibothra, éloignée de la mer de plusieurs journées. Ce roi, aimant les Grecs et l'instruction, lui fit un très bon accueil, et finit par lui donner une escorte chargée de le conduire jusqu'en Perse. De là Iambulus gagna la Grèce sans accident. Tel est le récit que lambulus a consigné lui-même dans son histoire, où il donne sur l'Inde des renseignements ailleurs inconnus. Ayant ainsi rempli la promesse que nous avions donnée au commencement, nous terminons ici le second livre.

    Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique (Diodori Bibliotheca historica), livre II, Chapitre 55 - Iambulus

    source : http://hodoi.fltr.ucl.ac.be/concordances/diodore_02/lecture/56.htm


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