Les Représentants du Père
En 1923, la Mère demande que soit constitué en France un organisme central propriétaire des 7 temples français. Mais selon la loi, il fallait 25 membres pour constituer une association cultuelle nationale. Chaque temple devient donc une association. En 1929, la création d'une Caisse centrale à Paris donna aux Antoinistes français une autonomie matérielle par rapport à la direction belge. En 1931, la Mère se retire complètement des affaires françaises. En 1945, les associations locales vendirent leur temple à l'Union nationale des cultes antoinistes, et en 1958, le nombre de lieux de culte ayant atteint le chiffre fatidique de 25, les associations cultuelles locales furent dissoutes. L'union se transforma en une Association cultuelle antoiniste du collège des desservants de France.
Le titre de Représentant du Père ne sera porté en France qu'à partir de 1988 (donc c'est la charge du collège des desservants), date à laquelle les statuts sociaux du Culte Antoiniste change, et de Association cultuelle antoiniste du collège des desservants de France, ou Cultuelle antoiniste de France (avec le frère Albert Jeannin comme Secrétaire Moral du Collège des Desservants de France), il devient Culte antoiniste. L'élection du Représentant s'effectue à la majorité des deux tiers des desservants en exercice. Le temple où le Secrétaire moral (ou Représentant du Père) officie devient le 'centre moral' (Régis Dericquebourg, p.150-156).
Le représentant du PÈRE en France a seul l'initiative de la préparation des questions touchant l'intérêt général du culte, les décisions finales étant prises par le Collège, notamment pour la nomination des Desservants et aussi pour le lieu où sera construit le prochain Temple.
Parmi les représentants français du père, nous notons Frère Jeannin (1962-1970), Sœur Jeannin (sa femme, 1970-1974), Frère Mouchet de 1974 à 1982, Frère Dambax (1982-1988), Soeur Dambax (sa fille, 1988-2013), Frère Norbert Madelaine (2013-2022) ; en Belgique, le représentant était Joseph Nihoul (1940), et après comme Secrétaire moral, M. D. Dumont (décédé à 36 ans d'une crise cardiaque), puis sa femme Mme Denise Dumont, et leur fille Mme Ghislaine Dumont (fille de ces derniers, 1985-2009).
source : https://wrldrels.org/2018/08/06/antoinism/
En Belgique, ce n'est pas le Desservant (ou l'occupant) du temple qui peut être Représentant du Père.
A la désincarnation de Mère, le Frère Joseph Nihoul devient Représentant du Père ad intérim, en 1940. On procéda à un vote à la simple majorité, après la guerre. (Debouxhtay, 1945, p.5). Il passa la suite au père de sœur Ghislaine Dumont (après 1943, d'après un article du Centre, le Premier représentant du Père est M. J. Nihoul, le Président du Conseil d'administration est M. D. Dumont).
A la désincarnation du frère D. Dumont, n'ayant pas de desservant à Jemeppe, il ne pouvait y avoir de Représentant du Père. Puis sœur Marie-Thérère fut desservant du temple de Jemeppe, et sœur Ghislaine Dumont devint Représentante du Père pour la Belgique en 1985.
La situation actuelle est identique : sœur Marie-Thérèse, pressentie pour être Représentante, déclina cette charge pour rester desservante du temple de Jemeppe. Il n'y a donc pour l'instant plus de desservant. Un vote se déroulera le moment venu pour en choisir un. La désincarnation de Sœur Marie-Thérèse en 2017 laisse le Temple de Jemeppe sans desservant. Dans les statuts en Belgique, seul le Président assume la fonction de représentation externe de la Fondation et peut, avec l'aval du Conseil, déléguer un représentant.