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L'Antoinisme (contribution de Sœur Arlette)

Publié le par antoiniste

Ce groupe a pour but la propagation et la compréhension de l' Enseignement du Père Antoine.
Quoique l'Antoinisme soit reconnu "de guérisons", le Père Antoine nous a laissé un Enseignement de 3 livres: Enseignement, Couronnement et Développement , livres lus au Temple tous les dimanches matin et en lectures du soir dans certains Temples.
Il s'agit, ici, de faire connaître le Nouveau Spiritualisme fondé par le Père ou de permettre à ceux qui le désirent d'en approfondir le message.
L'homme, de tous temps, a voulu savoir d'où il vient et où il va: par sa Morale Pure, le Père Antoine, non seulement répond à ces questions existentielles, mais nous dévoile les secrets de la Conscience, de l'âme et de la spiritualité. Pas à pas, Il nous conduit vers la Réalité tout en nous démontrant sa connaissance profonde de l'humanité. Son Enseignement se veut universel, sans limites ni remparts : il s'adresse à tous indistinctement quelles que soient leur race, leur nationalité et leur religion. Dans l'Antoinisme, Dieu est Amour Pur, en chacun de nous.

contribution de Sœur Arlette
https://www.facebook.com/groups/1397379537131975/permalink/1781918242011434/

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Définition du culte antoiniste

Publié le par antoiniste

Si l'on veut parler du Culte Antoiniste encore faut-il savoir de quoi l'on parle et pour ce faire il est utile de suivre deux pistes, qui, toutes deux réunies, donnent un éclairage plus limpide que celui qui finalement reste dans le flou et la critique négative déformant ainsi par facilité ce qui fait l'originalité de ce courant né en Belgique au siècle dernier.
          Premier axe : l'histoire de ce courant en partant tout simplement de la description de la vie simple de Père et de Mère. Pourquoi et comment ont-ils peu à peu donner naissance et donner sens à cette approche de la vie, à cette approche de l'autre, différent de moi et qui, en cela, me porte à aller vers lui afin peut-être de mieux nous comprendre au-delà de l'apparence.
         Deuxième axe: Complémentaire du premier et tout aussi important, il s'agit non pas de théoriser le Culte Antoiniste, non pas de le rationaliser puisqu'il est mouvement c'est-à-dire non pas d'expliquer dans la mesure où l'explication risque parfois de déformer mais tout simplement d'essayer de comprendre intuitivement ce qu'il peut être dans son évolution vitale.
C'est pourquoi il parait opportun, afin de faciliter cette démarche, de montrer ce qu'il n'est pas pour ensuite laisser intuitivement la pensée de chacun tenter de s'approprier ce courant en comprenant qu'il s'agit alors  d'un cheminement personnel libre et volontaire susceptible non pas de me faire autre mais de devenir celui que je suis réellement au-delà de l'apparence matérielle sociale qui souvent me conforte mais me cache à moi-même celui qui est là en moi et qui est moi.
Il est donc nécessaire de montrer que :
- Le Culte Antoiniste n'est pas une Secte . Partant de l'étymologie de ce mot on pourrait considérer que ce pourrait être le cas au même titre que bon nombre d'autres assemblées de personnes. Pourtant en suivant l'évolution historique de ce mot et en mettant l'accent sur ce qu'il représente à l'heure actuelle, il est évident que le Culte Antoiniste n'est PAS une Secte. Aucun Prosélytisme, Aucune relation aliénante à un gourou, Aucune imposition de règles de vie, d'organisation sociale et familiale.
- Le Culte Antoiniste n'est pas une Religion telle qu'on peut interpréter ce mot à l'heure actuelle . Il y a certes deux rites à deux moments de la journée  ( certains jours ) mais ces rites sont de courts moments consistant en une Lecture permettant à chacun de se plonger en lui-même afin de trouver des réponses à ses propres tourments. Les 10 Principes qui constituent la base essentielle de ce Courant sont toujours à méditer et cette méditation est réclamée comme un acte de prise de conscience libre réalisé par chacun dans son propre langage. Ainsi le Neuvième Principe qui se pose sur le ''Connais-toi '' montre bien qu'il s'agit d'une invitation adressée à chacun afin de mieux vivre en harmonie avec soi-même et avec les autres.
- Le Culte Antoniste n'est pas une Doctrine au sens rationnel et statique du terme. Il ne soumet pas la réalité à une hégémonie de pensée . Il accompagne chacun qui le souhaite à faire son chemin , à essayer de moins errer, tout en comprenant mieux ce que pourrait être son propre itinéraire au regard d'une Lecture toujours vivante et toujours adressée à chacun dans sa particularité. C'est de cette manière que peut être compris ce qu'on appelle l'Enseignement du Père. Il demande une réconciliation avec cette vie qui traverse chacun. Ce courant de vie ou plutôt de Courant de Vie est de l'ordre du Spirituel et ne peut pas être matériel. A chacun de le porter au point le plus haut tout le long de sa propre existence et de comprendre aussi que ce Courant de Vie est unique et que par conséquent Il m'invite à me tourner vers les autres, pourtant matériellement différents de moi, dans un élan de Générosité Absolue, Définition même de la Vie.

je vous transmets la dernière partie:Le monde tel qu'il est ne va pas bien car il est englué dans une quantité de problèmes de tout ordre qui tous se dirigent vers une évidence : la nécessité de changer, même de muter, sans quoi le désastre se produira et ce désastre devra être assumé non pas par la génération adulte actuelle mais par celle qui suivra, suivie elle-même par d'autres. Il est aisé de comprendre qu'il s'agit d'un enjeu majeur, vital, se résumant à une lutte entre le matériel sous toutes ses formes qui, certes , a apporté un certain progrès, une certaine aisance et le spirituel qui, lui, n'apportant pas immédiatement une jouissance de l'existence a été peu à peu relégué à un rôle secondaire tant le plaisir de la vie s'est peu à peu réduit à la puissance incarnée de la technique au risque parfois de rendre l'homme totalement dépendant d'un monde froid qu'il a lui-même élaboré en imaginant que ce monde pouvait engendrer d'une quelconque façon le plaisir de vivre et faisant de ce plaisir matériel le synonyme, croyait-il, du bonheur.
L'homme se rend compte qu'il est finalement malheureux parce que le monde qu'il a engendré est source d'angoisses, de peurs de l'avenir plus qu'incertain; témoignages qu'il s'est laissé dominer, envahir par un monde souvent cruel dont il est lui-même le créateur. Il lui manque quelque chose, il en a conscience d'autant plus que, lorsqu'il se regarde dans le miroir il s'aperçoit qu'il est difforme: il est épais de conquêtes matérielles mais sa conscience est rétrécie parce que spirituellement il a longtemps oublié de se retourner sur lui-même afin de s'interroger sur la valeur des valeurs qu'il a développées souvent par facilité.
Comment ne pas comprendre alors que l'Antoinisme , parce qu'il n'est pas une Secte, pas une Religion au sens classique du terme, pas une doctrine, a pleinement sa place dans cette quête du sens. Chaque homme est invité à s'interroger non seulement sur lui-même mais à libérer sa Conscience afin de ressentir au plus profond de lui-même l'intuition qu'il est temps de changer pour se retrouver, en s'élevant vers cette Spiritualité tellement  Belle car elle incarne la Création qui elle-même ne peut se libérer que par son Elan vers l'Autre , définition vraie de la Générosité pleine et entière.    Il me semble que ce groupe peut être capable de réfléchir sur ce qu'est l'Enseignement et à partir de l'Enseignement. Tout le monde a le droit - je ne parle même pas de devoir moral car chacun doit ressentir librement ce qu'il souhaite pour lui-même - de s'interroger librement et en conscience. Les échanges à partir des idées mais aussi à partir des définitions des termes que l'on utilise sont évidemment souhaitables car toujours enrichissants.

Participation de frère Jeanluc Chretien
https://www.facebook.com/groups/culteantoiniste/permalink/10164105006199619/?mibextid=zDhOQc

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Selon Régis Dericquebourg

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    Selon Régis Dericquebourg, « le culte antoiniste est un rituel d'intercession. […] C'est un moment de grande intensité émotionnelle avec un aspect intime »

Régis Dericquebourg, Les antoinistes, Belgique, Brepols, 1993, p. 96.

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Antoinismus - Lietuviškoji enciklopedija. T. 1- A - Atskalūnas (Spaudos fondas, Kaunas, 1933)

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Antoinismus - Lietuviškoji enciklopedija. T. 1- A - Atskalūnas (Spaudos fondas, Kaunas, 1933)

Antoinismus (sk. Antuanizmas), belgų darbininko Antoine prieš did[esnę]. karą įkurta sekta, krikščionybės, spiritizmo, okultizmo ir panteizmo mišinys, turinti savo sekėjų daugiausia belgų ir prancūzų darbininkų bei miestiečių tarpe; narių skaičius laikomas paslapty.

Traduction du lituanien :
Antoinismus (ou Antuanizm), une secte fondée par l'ouvrier belge Antoine avant la Grande Guerre, un mélange de christianisme, de spiritisme, d'occultisme et de panthéisme, qui a ses adeptes principalement parmi les ouvriers et les citadins belges et français; le nombre de membres est gardé secret.

Lietuviškoji enciklopedija. T. 1: A - Atskalūnas
Spaudos fondas, Kaunas, 1933

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Culte antoiniste d'après la loi en Belgique

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Antoinisme

Numéro 253/26

N'est pas un culte public au sens fiscal de la loi, le culte qui ne repose pas sur un corps de doctrine particulier et suffisant à lui-même, dans les cérémonies duquel aucun hommage n'est rendu publiquement à la divinité et dont les rites et cérémonies sont pour ainsi dire inexistants et se bornent à des lectures moralisantes qui ne revêtent pas le caractère de religion. L'existence de temples et de pasteurs est sans influence dans ces conditions (Liège, 21.11.1949, ASBL "Le culte Antoiniste", Pas. 1950, II, 57).
 

Numéro 253/27
 
L'Antoinisme constitue plutôt un centre d'émulation morale à caractère désintéressé et un cercle de conférence d'éthique à base religieuse et spiritualiste ; ces manifestations n'ont pas complètement le caractère de l'exercice d'une religion, c.-à-d. d'un culte public.


La disposition de l'art. 4 § 3, LCIR est de nature exceptionnelle et ne souffre pas d'interprétation extensive ; elle n'est pas applicable à un immeuble affecté à l'exercice du culte antoiniste (Liège, 7.1.1944, ASBL "Le Culte Antoiniste").

source : https://lex.be/fr/doc/be/fisconet-fiscal-discipline/commentaire-de-l-art-253-cir-92-10-decembre-2015-befp_201512101788436f_fr

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Définition du culte antoiniste selon la loi

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     Attendu que les principes constitutionnels s'opposent à ce qu'il soit fait défense à l'intimé de se présenter et d'agir en qualité de desservant d'un temple antoiniste, soit que l'on considère l'antoinisme comme une religion, comme le font les deux parties, soit qu'on le considère comme un centre d'émulation morale à caractère désintéressé et un cercle de conférence d'éthique à base religieuse et spiritualiste, comme l'a fait Ia Cour d'Appel de Liège en son arrêt du 7 janvier 1944, soit qu'on l'envisage comme une opinion, une théorie, une doctrine, une philosophie ; que, dans Ia première hypothèse, l'article 14 de la Constitution garantit la liberté des cultes et celle de leur exercice public, et les tribunaux ne peuvent s'immiscer dans des conflits de dissidence confessionnelle ; que, dans les autres hypothèses, les dispositions constitutionnelles qui garantissent la libre manifestation des opinions (article 14), Ia liberté d'enseignement (article 17) et la liberté de réunion (article 19) s'opposant à ce qu'il soit apporté une entrave aux enseignements que donne l'intimé dans un local où le public et ses adeptes se réunissent paisiblement et sans armes.

Jurisprudence de la Cour d'Appel de Liège (27 mai 1949) à propos du Temple dissident d'Angleur

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La Wallonie, le Pays et les Hommes - Tome 4 - Culture

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La Wallonie, le Pays et les Hommes - Tome 4 - Culture

L'Antoinisme. Phénomène wallon, l'Antoinisme a été fondé à Jemeppe-sur-Meuse par un ancien ouvrier, LOUIS-JOSEPH ANTOINE (1846-1912). Après une période de spiritisme, il devient guérisseur. Condamné en 1901 pour exercice illégal de la médecine, il se consacre désormais à des séances de guérison excluant tout acte médical, tout en amplifiant la portée spirituelle de son action. Son activité de thérapeute, sa doctrine, vague syncrétisme, fait d'aspirations morales et mystiques, l'accent qu'il met sur la solidarité et la tolérance, lui attirent de nombreux adeptes d'origine populaire, qui après sa mort continueront à se multiplier jusqu'à dépasser les 100.000 dans l'entre-deux-guerres. En 1967, il y avait 27 temples en Wallonie, deux à Bruxelles, un à Schoten et 27 en France, mais des centres de lecture ont été créés dans plusieurs autres pays : Luxembourg, Angleterre, Italie, Congo et Brésil.

                                                                 André TIHON

La Wallonie, le Pays et les Hommes
Tome 4 - Culture (2ème partie - La place du spirituel)
(source : issuu.com)

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Antoinisme (M.M. Thiollier, Dictionnaire des religions, 1971)

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Antoinisme (M.M. Thiollier, Dictionnaire des religions, 1971)

Auteur : Marguerite-Marie Thiollier
Titre : Dictionnaire des religions
Éditions Le  Sycomore - L'Asiathèque, Paris, 1971 (à lire sur numilog.com [http://excerpts.numilog.com/books/9782901795070.pdf])

    antoinisme, religion fondée par le Père Antoine (1845-1912), ancien mineur belge, de tendance théosophique et spirite, dont le but est surtout la guérison des malades par la prière et l'imposition des mains. — L'Église antoiniste possède un clergé organisé. Elle s'est répandue dans toute l'Europe.

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Katholieke Encyclopaedie deel 2 (p.496-497)

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Katholieke Encyclopaedie deel 2 (p.496-497)Katholieke Encyclopaedie deel 2 (p.496-497)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

    Antoinisme, sekte in België en Frankrijk; mengelmoes van Christendom, spiritisme en pantheisme. Stichter is Louis Antoine, mijnwerker, later metaalbewerker in het Luiksche. Eerst medium, daarna geneemeester; vanaf 1904 (’05) doet hij zich voor als profeet met de zending een nieuwen godsdienst te stichten. Bij zijn dood (25 Juni 1912) geeft hij de gewaande macht aan zijn vrouw over. Aanhangers vooral werklieden, meest in het nijverheidsgebied van het Luiksche Walenland, waar eenige tempels zijn opgericht. Propagandatijdschrift: Antoine le guérisseur.               Allossery.
    Antoinisten, Antoinisme.  

Source : https://www.ensie.nl/katholieke-encyclopaedie/antoinisme

 

Traduction :

    Antoinisme, secte en Belgique et en France ; mélange de christianisme, de spiritisme et de panthéisme. Le fondateur est Louis Antoine, mineur puis métallurgiste dans la région liégeoise. Dès 1904-05, il se fait passer pour un prophète ayant pour mission de fonder une nouvelle religion. À sa mort (le 25 juin 1912), il a remis le pouvoir qu'il avait assumé à sa femme. Ses adeptes sont principalement des ouvriers, principalement dans la zone industrielle de la Wallonie liégeoise, où des temples ont été érigés. Revue de propagande : Antoine le guérisseur.       Allossery.
    Antoinistes, → Antoinisme.  

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Medical sentinel. v.20 (1912)

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Medical sentinel. v.20 (1912) Medical sentinel. v.20 (1912)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

MEDICAL SENTINEL

EXTRACTS

          Antoinism.

    An ex-miner named Antoine has founded in Belgium a new religion, which is said to number 160,000 followers, and in which the element of psychic healing forms a conventionally essential part. Antoine, the “Good Father” or the “Parent One,” as his adherents call him, is a man of 65, with flowing white locks and a patriarchal beard; his wife is "the Good Mother" in this sect. Antoine's home is at Temeppe-lez-Liege; hidden in a block of similar small houses, the prophet's dwelling is conspicuous only by the spire of his church, which adjoins it. For three years at least he has not left his house or garden. He is reputed a vegetarian, preparing his own food; he sleeps little, resting (it is said) only two hours during the night, the greater part of which he spends walking in his little garden, which has electric lights fitted up all around the walls; he never reads anything and will not see newspaper men (wise prophet!); he confines his healing to ceremonies in the church, where the services are of the simplest description. At 9 a. m. the congregation assembles; and an "adept,” the publisher of the sect's literature, takes his place at a desk under a raised platform. There is complete silence for half an hour, when the adept announces that operations will take place at certain hours on certain days, and that all who wish to be cured must have perfect faith. He then continues sitting absolutely still, not a muscle moving, and his watery eyes figed straight before him in an unblinking stare. At the stroke of 10 every one rises, and the "Parent One" enters by a side door and slowly walks up the steps to the rostrum.
    Wearing a black cassock, and with his gray hair falling over his shoulders, Antoine faces the congregation for a full minute without moving or uttering a sound. He then lifts his right hand toward them and holds it thus extended for another minute. And that is all! These two minutes make the service. The “Good Father” walks slowly out, and the adept observes: “Everyone whose faith is strong enough must be cured” – whereupon the church empties silently. No collection is made; but subscriptions are taken for the maintenance of the church.
    For six months Antoine is averred not to have spoken a word to any one. People have come at all hours, with all sorts of ailments and appeals. It seems he now effects his “cures” by deputy. His wife (or some other adept) stands in front of the applicant, and turning her eyes upward slowly waves her hand in the air, meaning thus to invoke Antoine, “the Healer.” The patient then departs, cured; or if not it is considered there has been a lack of faith. The badge of the sect is “the tree of the knowledge of the sight of evil,” represented by a white tree on a black background.
    One should not off-hand assume Antoine to be a charlatan. He seems to be very like Schlatter, who some twenty years ago, appeared in Albuquerque, New Mexico, and declared himself to be the Messiah, and that he could heal all bodily diseases and infirmities. But Schlatter seemed sincere, as seems also Antoine today. One may perhaps the betters comprehend Antoine by a brief consideration of the career of Schlatter.
    Francis Schlatter, a shoemaker, came to this country from Lorraine; he drifted out West, and led a roving life. At one time he lay in an Arkansas jail for six months, on a charge of vagrancy, and he behaved 80 well and was so much liked that, when his time was up, the authorities were loath to let him go. At Albuquerque he declared he had been twice called of God; and at each time had resisted. At the third call he obeyed, left his shoemaker's bench, went out into the mountains, bareheaded and barefooted, and fasted many days before returning to begin healing. At Denver, to which city he came in 1895, he received some two hundred thousand people in less than three months; these had all been attracted by the reports of his power to do medical miracles. He claimed that his power came direct from God. The laying on of his hands, the pressure of his hands, and his touch were the only means be employed. When the numbers became so great that he could not personally meet them all, he gave out that if the handkerchiefs of those who could not reach him or come to him were taken to him, he would bless these handkerchiefs; and that this would be as effectual as his personally touching the patients. He was a most powerful man physically; not large, he was wonderfully broad across the shoulders. Shaggy haired, blue eyed, he stood dressed in a leather wamus, such as butchers wear while at work. He invariably refused compensation; he never took money. “The Father will care for me” – and his statement was genuine and made in all sincerity.
    Schlatter was not consciously a charlatan; undoubtedly he believed he had a God-appointed mission. He was obsessed, if you will; but in like manner with Peter the Hermit, or Joan of Arc. His powers were, of course, exaggerated; stories of his cures were sure to be amplified and to multiply as they went abroad. Nor was there anything miraculous in the power he exhibited; but he was no doubt as much a victim of the delusion that such power was miraculous, as were those who believed in him. His “cures” would not surprise the student of psychotherapy. The characters of Antoine and Schlatter would seem to have much in common. – Medical Times.

Medical sentinel. v.20 (1913)

 

Traduction :

          Antoinisme.

    Un ex-mineur nommé Antoine a fondé en Belgique une nouvelle religion, qui compterait 160.000 adeptes, et dans laquelle l'élément de guérison psychique constitue une partie conventionnellement essentielle. Antoine, le "Bon Père" ou le "Père", comme l'appellent ses adhérents, est un homme de 65 ans, aux cheveux blancs et à la barbe patriarcale ; sa femme est, dans cette secte, "la Bonne Mère". La maison d'Antoine est à Jemeppe-lez-Liège ; cachée dans un ensemble de petites maisons similaires, la demeure du prophète n'est visible que par la flèche de son église, qui jouxte celle-ci. Depuis au moins trois ans, il n'a pas quitté sa maison ou son jardin. Il est réputé végétarien, préparant sa propre nourriture ; il dort peu, ne se reposant (dit-on) que deux heures pendant la nuit, dont la plus grande partie est consacrée à se promener dans son petit jardin, qui est éclairé par des lampes électriques tout autour des murs ; il ne lit jamais rien et ne voit jamais de journalistes (sage prophète !) ; il limite sa guérison aux cérémonies dans l'église, où les services sont des plus simples. A 9 heures du matin, la congrégation se réunit ; et un "adepte", l'éditeur de la littérature de la secte, prend place à un bureau sous une plate-forme élevée. Il y a un silence complet pendant une demi-heure, quand l'adepte annonce que les opérations auront lieu à certaines heures certains jours, et que tous ceux qui veulent être guéris doivent avoir une foi parfaite. Il continue alors à rester assis, absolument immobile, sans qu'un muscle ne bouge, et ses yeux larmoyants fixés droit devant lui dans un regard sans vie. A 10 heures, tout le monde se lève, et le "Père" entre par une porte latérale et monte lentement les marches jusqu'à la tribune.
    Vêtu d'une soutane noire, les cheveux gris tombant sur ses épaules, Antoine fait face à l'assemblée pendant une minute entière sans bouger ni faire de bruit. Il lève ensuite la main droite vers eux et la tient ainsi tendue pendant une autre minute. Et c'est tout ! Ces deux minutes font le service. Le "Bon Père" sort lentement et l'adepte observe : "Tous ceux dont la foi est assez forte doivent être guéris" – sur quoi l'église se vide silencieusement. Aucune quête n'est faite, mais des souscriptions sont acceptées pour l'entretien de l'église.
    Pendant six mois, on affirme qu'Antoine ne dit un mot à personne. Les gens sont venus à toute heure, avec toutes sortes de maux et d'appels. Il semble qu'il effectue maintenant ses "guérisons" par adjoint. Sa femme (ou un autre adepte) se tient devant le demandeur, et en tournant les yeux vers le haut, elle effectue un lent mouvement de la main, ce qui signifie qu'elle invoque Antoine, "le guérisseur". Le patient s'en va alors, guéri ; ou sinon on considère qu'il a manqué de foi. L'insigne de la secte est "l'arbre de la connaissance de la vue du mal", représenté par un arbre blanc sur fond noir.
    Il ne faut pas présumer qu'Antoine est un charlatan. Il ressemble beaucoup à Schlatter qui, il y a une vingtaine d'années, apparut à Albuquerque, au Nouveau-Mexique, et se déclara le Messie, et qu'il pouvait guérir toutes les maladies et infirmités corporelles. Mais Schlatter semblait sincère, tout comme Antoine aujourd'hui. On peut peut-être comprendre Antoine par une brève réflexion sur la carrière de Schlatter.
    Francis Schlatter, cordonnier, est venu de Lorraine dans le pays ; il a dérivé vers l'Ouest, et a mené une vie itinérante. À un moment donné, il a passé six mois dans une prison de l'Arkansas, accusé de vagabondage, et il s'est si bien comporté et était si apprécié que, lorsque son temps était écoulé, les autorités ont été réticentes à le laisser partir. A Albuquerque, il déclara qu'il avait été appelé deux fois par Dieu et qu'à chaque fois il avait résisté. Au troisième appel, il obéit, quitta son banc de cordonnier, sortit dans les montagnes, la tête et les pieds nus, et jeûna plusieurs jours avant de revenir pour commencer la guérison. À Denver, ville dans laquelle il arriva en 1895, il reçut en moins de trois mois quelque deux cent mille personnes, toutes attirées par les rapports sur son pouvoir de faire des miracles médicaux. Il prétendait que sa puissance venait directement de Dieu. L'imposition de ses mains, la pression de ses mains et son toucher étaient les seuls moyens employés. Quand les nombres devinrent si grands qu'il ne pouvait pas personnellement tous les recevoir, il a annoncé que si les mouchoirs de ceux qui ne pouvaient pas l'atteindre ou venir à lui étaient pris, il bénirait ces mouchoirs ; et que ce serait aussi efficace que de toucher personnellement les patients. C'était un homme très puissant physiquement ; pas grand, il était merveilleusement large d'épaules. Cheveux longs, yeux bleus, il se tenait debout vêtu d'un wamus en cuir, comme le portent les bouchers au travail. Il refusait invariablement l'indemnisation ; il n'a jamais pris d'argent. "Le Père prendra soin de moi" – et sa déclaration était authentique et faite en toute sincérité.
    Schlatter n'était pas consciemment un charlatan ; il croyait sans doute qu'il avait une mission fixée par Dieu. Il était obsédé, si vous voulez, mais de même avec Pierre l'Ermite, ou Jeanne d'Arc. Ses pouvoirs étaient, bien sûr, exagérés ; les récits de ses guérisons étaient sûrs d'être amplifiés et de se multiplier à mesure qu'ils allaient à l'étranger. Il n'y avait rien non plus de miraculeux dans le pouvoir qu'il montrait ; mais il était sans doute autant victime de l'illusion qu'un tel pouvoir était miraculeux, que ceux qui croyaient en lui. Ses "cures" ne surprendront pas l'étudiant en psychothérapie. Les personnages d'Antoine et de Schlatter semblent avoir beaucoup en commun. – Medical Times.

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