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Comparaison entre l’Antoinisme et Subud

Publié le par antoiniste

Comparaison entre l’Antoinisme et Subud
Critères Antoinisme Subud
Fondateur Louis Antoine ("le Père") Muhammad Subuh ("Pak" ou "Bapak", père en indonésien)
Origine Belgique, début du XXe siècle Indonésie, années 1920
Base spirituelle Aucune attache à une religion spécifique, approche libre de la foi Ouvert à toutes confessions, influence soufie
Pratique principale Méditation silencieuse collective Latihan kejiwaan (exercice spontané)
Vision du divin Pas de définition dogmatique, recherche d’une vérité intérieure Connexion directe à une force divine intérieure
Guérison spirituelle Purification intérieure par la méditation et l’élévation spirituelle Nettoyage intérieur par le latihan
Organisation Temples mais peu de hiérarchie, organisation souple Centres Subud, sans structure hiérarchique stricte
Universalité Présent principalement en Belgique et France Présent dans plus de 80 pays
Similitudes marquantes :
  1. Aucune contrainte ni prosélytisme : Ni l’Antoinisme ni Subud ne cherchent activement à convertir ou à recruter. L’entrée et la sortie des mouvements sont totalement libres.
  2. Absence de hiérarchie autoritaire : Dans les deux cas, la structure organisationnelle est souple. Subud fonctionne de manière démocratique, et l’Antoinisme repose sur des temples autonomes.
  3. Engagement financier libre : Contrairement aux sectes, ni l’un ni l’autre n’imposent de contributions financières élevées ou obligatoires.
  4. Une approche spirituelle non dogmatique : Ils laissent chacun libre d’interpréter et d’expérimenter sa propre spiritualité.
  5. Un salut par la pratique intérieure : L’Antoinisme met en avant l’élévation par la méditation et la pensée, tandis que Subud considère le latihan comme une source d’amélioration personnelle. Cependant, une critique envers Subud souligne que ses promesses de salut peuvent parfois sembler exagérées.

Différences fondamentales :
  • Pratique spirituelle : L’Antoinisme repose sur le silence et la méditation collective, tandis que Subud encourage une pratique plus dynamique et spontanée (latihan).
  • Lien avec une culture d’origine : Subud est ancré dans la culture javanaise et présent au Suriname, où vit une forte communauté javanaise. L’Antoinisme, bien que diffusé en France et en Belgique, n’a pas de lien particulier avec une origine culturelle spécifique.
  • Perception des fondateurs : Louis Antoine et Muhammad Subuh ne sont pas considérés comme des gourous, mais comme des figures inspirantes. Subud, cependant, a parfois été critiqué pour certaines attentes trop élevées envers les bienfaits du latihan.

Conclusion

L’Antoinisme et Subud sont deux courants qui proposent une spiritualité libre et introspective, où l’expérience personnelle est au centre. Ils refusent toute hiérarchie spirituelle rigide, ne cherchent pas à imposer une croyance et privilégient une connexion intérieure plutôt que des pratiques extérieures codifiées.

Si l'Antoinisme met l’accent sur le silence et la contemplation, Subud encourage une réception spontanée du divin à travers le mouvement et l’énergie. Deux approches différentes, mais avec une même quête : celle d’une évolution intérieure sans dogme.

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Quotidiennes (Gazette de Charleroi, 28 octobre 1913)(Belgicapress)

Publié le par antoiniste

Quotidiennes - sur l'inauguration du temple de Paris (Gazette de Charleroi, 28 octobre 1913)(Belgicapress)Quotidiennes

    L'antoinisme commence la conquête de Paris : la mère Antoine y a procédé, dimanche, à l'inauguration d'un temple.
    Ainsi, la religion inventée par le petit ouvrier de Jemeppe-sur-Meuse compte déjà des adeptes à l'étranger, et il est à présumer qu'elle fera encore de nouveaux progrès. Malgré son scepticisme, ce siècle est donc favorable à l'éclosion et l'extension de croyances d'une naïveté désarmante mais heureusement inoffensives, tout au moins jusqu'à présent. Il ne faudrait cependant pas trop s'y fier. L'antoinisme, s'il ralliait un jour trop de fidèles, deviendrait vite intolérant et ennemi des libertés périlleuses pour sa puissance.
    Il est curieux d'observer que les créateurs de religions appartiennent presque toujours aux classes populaires. Leur culture intellectuelle est nulle. C'est à peine s'ils savent lire et écrire. Ils n'ont pas la moindre notion de philosophie. Et cette ignorance, loin de leur nuire est leur plus précieuse garantie de succès : ils sentent ce qui convient au peuple, lequel ne comprend rien aux subtilités des systèmes métaphysiques, et réclame quelques « certitudes » très simples et très faciles. Il est bon, d'autre part, que ces « certitudes » soient contraires au bon sens : la masse s'attache mieux et plus profondément à ce qui choque la raison. Si ma croyance n'était pas absurde, a écrit un catholique, quel mérite aurais-je à croire ? je n'aurais rien à abdiquer de moi-même.
    Après le créateur de religion, arrivent les théologiens qui se chargent de commenter sa doctrine, d'en fixer les règles et les principes, et de prêter à celui dont ils se prétendent les disciples, des choses auxquelles son esprit ingénu n'avait jamais songé.
    L'antoinisme, s'il subsiste, subira fatalement cette évolution naturelle.
                                                                                                ALCESTE.

Gazette de Charleroi, 28 octobre 1913 (source : Belgicapress)

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Une petite histoire locale suave (L'Avenir du Luxembourg, 11 novembre 1927)(Belgicapress)

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Une petite histoire locale suave (L'Avenir du Luxembourg, 11 novembre 1927)(Belgicapress)HEYD (SUR AISNE)

UNE PETITE HISTOIRE LOCALE SUAVE… – Pour ceux qui ne l'ont pas lue, voici une joyeuse histoire racontée dans un journal de Liége.
    C'est Vieux déjà, puisque ça remonte au jour de la Pentecôte, mais ce n'est pas banal, puis c'est authentique à part le mot « Viatique » à remplacer par « les Stes Huiles ». C'est la première d'une série que nous pensons conter plus tard dans l'« Avenir du Luxembourg ».

Le bon Dieu, le curé et le diable à moto

    Les antoinistes font en ce moment des tournées de propagande en Ardenne et dans le Condroz.
    Le curé de Heyd (Barvaux) en avait profité pour représenter les adeptes d'Antoine comme des suppôts du démon.
    Or, dimanche dernier, le principal propagandiste antoiniste, un « Sérésien » passait à moto, à Heyd, devant l'église, quand le curé qui ne le connaissait point, faisant irruption sur la route, pria, le motoriste de lui prêter son concours pour lui permettre d'aller en vitesse porter le viatique à un malade à Aisne.
    Le disciple d'Antoine s'empressa d'acquiescer à cette demande et, au grand ébahissement des gens de l'endroit, au courant de l'identité du Séresien, on vit le diable antoiniste s'en aller portant en croupe le curé et le bon Dieu qu'il ramena, d'ailleurs, tout de suite après, afin que l'abbé put encore dire à temps sa grand'messe.
    L'événement provoqua, comme bien on pense, les réflexions des campagnards qui n'en revenaient pas d'avoir vu le bon Dieu en une compagnie si répréhensible au dire du curé.

L'Avenir du Luxembourg, 11 novembre 1927 (source : Belgicapress)

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Albin Valabrègue - ''aimer ses ennemis'' pour les Juifs

Publié le par antoiniste

Albin Valabrègue - ''aimer ses ennemis'' pour les Juifs

    Les livres juifs portent ces mots :
    « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ».
    « Vous êtes tous frères ».
    « Si ton ennemi a faim, donne-lui à manger ».
    « Aimez vos ennemis ».
    Tant que l'humanité opposera le mal au mal, elle ne fera que multiplier le mal. La loi tu talion est une loi qu'il faut laisser au passé.

Albin Valabrègue, La Sainteté en dormant

Le Fraterniste, 15 août 1935

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Revue antimaçonnique (et anti-antoiniste)

Publié le par antoiniste

Revue antimaçonnique (et anti-antoiniste)

    M. Flavien BRENIER exprime le voeu que les sections de province établissent une surveillance sérieuse sur les menées occultistes locales. Il signale une nouvelle secte, « l'Antoinisme », venue de Belgique, qui fait des adhérents par centaines. Que chacun tienne à honneur de nous envoyer sa contribution documentaire en vue du Congrès de 1912. (Approbation générale.)

Revue antimaçonnique, p.110
1911/12 (A2,N2 = T3)-1912/02 (A2,N4).

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L'Antoinisme, lettre du dir. de la Sainte Famille (La Meuse, 22 mai et 15 juin 1910)(Belgicapress)

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L'Antoinisme, lettre du dir. de la Sainte Famille (La Meuse, 22 mai 1910)(Belgicapress)    Le journal La Meuse publie en 1910 deux droits de réponse de A. Philippe, Directeur de la Ste-Famille, à Liége :

L'ANTOINISME

    La chronique sur l'Antoinisme que « la Meuse », dans son désir d'offrir à ses lecteurs un choix éclectique de toutes les opinions sur les matières les plus diverses, nous vaut la lettre suivante que l'impartialité nous fait un devoir d'insérer :
            Malines (Gd Séminaire) 20 mai 1910.
                 Monsieur le Directeur,
    On me communique à l'instant votre numéro du 16 courant. Vous y publiez un article inédit sur l'Antoinismes. Parmi les nombreuses inexactitudes de cet article, je tiens à vous signaler la suivante qui me concerne directement :
    Tous les lundis soir, cet hiver, dans un couvent de notre ville, des conférences ont été données « spécialement » pour combattre l'enseignement du guérisseur de Jemeppe ».
    J'ai effectivement, dans une série de conférences, combattu le spiritisme et ses doctrines, mais je tiens à ce que vos lecteurs sachent que je ne m'en suis pas pris « spécialement » aux enseignements de M. Antoine. Tout au plus, ai-je signalé occasionnellement l'un ou l'autre point particulier de ces enseignements. La doctrine de M. Antoine me semble trop peu conforme aux enseignements de la raison, ou, pour mieux dire, trop opposée à ces enseignements, pour lui accorder d'autre importance que celle de l'abandonner à elle-même. L'agonie s'annonce d'ailleurs, la mort ne peut guère tarder. Quiconque aura parcouru l'une des brochures jaunes répandues à foison dans nos villes et dans nos campagnes, saura ce que vaut cette doctrine ; et quiconque aura assisté à mes conférences du lundi soir, saura ce que valent les guérisons que signale et qu'exalte l'article en question.
    Voilà toute l'inquiétude que, malgré les affirmations de votre collaborateur, j'éprouve devant la doctrine et les guérisons de M. Antoine. J'estime que tous mes confrères du clergé en sont affectés au même point.
    Je compte sur votre loyauté, Monsieur le Directeur ; j'espère que vous voudrez communiquer ces quelques lignes à vos lecteurs à la page même où l'article en question a paru.
    Je vous prie d'agréer l'expression de mes sentiments distingués en J.-C.
                                                                                      A. Philippe,
                                                                          Directeur de la Ste-Famille,
                                                                                         A Liége.

La Meuse, 22 mai 1910 (source : Belgicapress)

 L'Antoinisme, lettre du dir. de la Sainte Famille (La Meuse, 15 juin 1910)(Belgicapress)L'ANTOINISME

    Nous découpons dans la « Gazette de Liége » de ce jour une lettre à notre adresse, qui devait, mais ne nous est pas parvenue, et que nous reproduisons, selon notre habitude d'impartialité :

                                                                    Liége, 3 juin 1910.

    M. le Directeur du journal « La Meuse »,
    Vous avez bien voulu faire à ma lettre du 20 mai, un accueil dont je vous sais gré. Je m'attendais à la riposte de l'adversaire. Depuis quinze jours, je l'attends et même la désire en vain !...
    La « Gazette de Liége » a proposé d'instituer à Jemeppe un bureau de constatations ; je m'aperçois qu'elle aussi attend toujours !...
    Il est probable, qu'à la façon des Esprits, les guérisseurs, les spirites, médiums et autres, n'aiment pas à se montrer. La lumière leur est nuisible... ils paraissent dans la pénombre... puis se dérobent.
    Provoquez-les tant qu'il vous plaira ; ils ne reparaîtront plus. – Que voulez-vous ? – Les Esprits ont leurs caprices... leurs correspondants aussi !
    Ces caprices, les respecterons-nous ?
    Eh bien ! – non. – La cause de l'humanité est trop visiblement en jeu pour laisser la paix à ces endormis de la pénombre, qu'ils soient esprits ou disciples d'Antoine. A tout prix, il faut les réveiller d'une léthargie aussi pernicieuse au genre humain.
    Est-ce donc si peu de chose qu'un homme reconnu guérisseur universel... guérisseur du cancer, du lupus, de la tuberculose et que sais-je ?
    Eh bien ! puisqu'il n'a pas suffi, pour arracher à leur béat sommeil, nos bons guérisseurs, de leur reprocher d'être, dans leur doctrine, à l'opposé des enseignements de la raison, il faut s'y prendre d'une autre manière, avec quelqu'espoir, – naïf peut-être, sans doute même – de réussir.
    Je porte donc à votre correspondant le plus formel défi de me citer « un seul cas » de cancer, de tuberculose ou d'une autre maladie organique du genre, dument constatée d'abord, et guérie ensuite d'une guérison vraie, par Antoine ou ses adeptes.
    Si mon espoir est encore déçu, si les « adeptes » ne prennent pas la défense d'Antoine et de ses guérisons, leur silence fera à lui seul la grande preuve que j'attends et que votre journal n'aura pas de peine à enregistrer. Ce silence, je l'espère, sera apprécié aussi par vos lecteurs et spécialement par ceux que l'article-réclame du 16 mai avait eu le talent d'enthousiasmer prématurément.
    Je n'ai aucun droit, Monsieur le Directeur, à l'insertion de cette nouvelle lettre, mais j'aime à croire que le désir de renseigner pleinement vos lecteurs vous sera un motif de lui faire un accueil bienveillant.
    Veuillez agréer, Monsieur le directeur, avec tous mes remerciements, l'expression de mes sentiments distingués en J.-C.
                                                                                      A. PHILIPPE,
                                                                          Directeur de la Sainte Famille,
                                                                                         à Liége.

La Meuse, 15 juin 1910 (source : Belgicapress)

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L'Antoinisme, lettre du dir. de la Sainte Famille (La Meuse, 22 mai et 15 juin 1910)(Belgicapress)

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L'Antoinisme, lettre du dir. de la Sainte Famille (La Meuse, 22 mai 1910)(Belgicapress)    Le journal La Meuse publie en 1910 deux droits de réponse de A. Philippe, Directeur de la Ste-Famille, à Liége :

L'ANTOINISME

    La chronique sur l'Antoinisme que « la Meuse », dans son désir d'offrir à ses lecteurs un choix éclectique de toutes les opinions sur les matières les plus diverses, nous vaut la lettre suivante que l'impartialité nous fait un devoir d'insérer :
            Malines (Gd Séminaire) 20 mai 1910.
                 Monsieur le Directeur,
    On me communique à l'instant votre numéro du 16 courant. Vous y publiez un article inédit sur l'Antoinismes. Parmi les nombreuses inexactitudes de cet article, je tiens à vous signaler la suivante qui me concerne directement :
    Tous les lundis soir, cet hiver, dans un couvent de notre ville, des conférences ont été données « spécialement » pour combattre l'enseignement du guérisseur de Jemeppe ».
    J'ai effectivement, dans une série de conférences, combattu le spiritisme et ses doctrines, mais je tiens à ce que vos lecteurs sachent que je ne m'en suis pas pris « spécialement » aux enseignements de M. Antoine. Tout au plus, ai-je signalé occasionnellement l'un ou l'autre point particulier de ces enseignements. La doctrine de M. Antoine me semble trop peu conforme aux enseignements de la raison, ou, pour mieux dire, trop opposée à ces enseignements, pour lui accorder d'autre importance que celle de l'abandonner à elle-même. L'agonie s'annonce d'ailleurs, la mort ne peut guère tarder. Quiconque aura parcouru l'une des brochures jaunes répandues à foison dans nos villes et dans nos campagnes, saura ce que vaut cette doctrine ; et quiconque aura assisté à mes conférences du lundi soir, saura ce que valent les guérisons que signale et qu'exalte l'article en question.
    Voilà toute l'inquiétude que, malgré les affirmations de votre collaborateur, j'éprouve devant la doctrine et les guérisons de M. Antoine. J'estime que tous mes confrères du clergé en sont affectés au même point.
    Je compte sur votre loyauté, Monsieur le Directeur ; j'espère que vous voudrez communiquer ces quelques lignes à vos lecteurs à la page même où l'article en question a paru.
    Je vous prie d'agréer l'expression de mes sentiments distingués en J.-C.
                                                                                      A. Philippe,
                                                                          Directeur de la Ste-Famille,
                                                                                         A Liége.

La Meuse, 22 mai 1910 (source : Belgicapress)

 L'Antoinisme, lettre du dir. de la Sainte Famille (La Meuse, 15 juin 1910)(Belgicapress)L'ANTOINISME

    Nous découpons dans la « Gazette de Liége » de ce jour une lettre à notre adresse, qui devait, mais ne nous est pas parvenue, et que nous reproduisons, selon notre habitude d'impartialité :

                                                                    Liége, 3 juin 1910.

    M. le Directeur du journal « La Meuse »,
    Vous avez bien voulu faire à ma lettre du 20 mai, un accueil dont je vous sais gré. Je m'attendais à la riposte de l'adversaire. Depuis quinze jours, je l'attends et même la désire en vain !...
    La « Gazette de Liége » a proposé d'instituer à Jemeppe un bureau de constatations ; je m'aperçois qu'elle aussi attend toujours !...
    Il est probable, qu'à la façon des Esprits, les guérisseurs, les spirites, médiums et autres, n'aiment pas à se montrer. La lumière leur est nuisible... ils paraissent dans la pénombre... puis se dérobent.
    Provoquez-les tant qu'il vous plaira ; ils ne reparaîtront plus. – Que voulez-vous ? – Les Esprits ont leurs caprices... leurs correspondants aussi !
    Ces caprices, les respecterons-nous ?
    Eh bien ! – non. – La cause de l'humanité est trop visiblement en jeu pour laisser la paix à ces endormis de la pénombre, qu'ils soient esprits ou disciples d'Antoine. A tout prix, il faut les réveiller d'une léthargie aussi pernicieuse au genre humain.
    Est-ce donc si peu de chose qu'un homme reconnu guérisseur universel... guérisseur du cancer, du lupus, de la tuberculose et que sais-je ?
    Eh bien ! puisqu'il n'a pas suffi, pour arracher à leur béat sommeil, nos bons guérisseurs, de leur reprocher d'être, dans leur doctrine, à l'opposé des enseignements de la raison, il faut s'y prendre d'une autre manière, avec quelqu'espoir, – naïf peut-être, sans doute même – de réussir.
    Je porte donc à votre correspondant le plus formel défi de me citer « un seul cas » de cancer, de tuberculose ou d'une autre maladie organique du genre, dument constatée d'abord, et guérie ensuite d'une guérison vraie, par Antoine ou ses adeptes.
    Si mon espoir est encore déçu, si les « adeptes » ne prennent pas la défense d'Antoine et de ses guérisons, leur silence fera à lui seul la grande preuve que j'attends et que votre journal n'aura pas de peine à enregistrer. Ce silence, je l'espère, sera apprécié aussi par vos lecteurs et spécialement par ceux que l'article-réclame du 16 mai avait eu le talent d'enthousiasmer prématurément.
    Je n'ai aucun droit, Monsieur le Directeur, à l'insertion de cette nouvelle lettre, mais j'aime à croire que le désir de renseigner pleinement vos lecteurs vous sera un motif de lui faire un accueil bienveillant.
    Veuillez agréer, Monsieur le directeur, avec tous mes remerciements, l'expression de mes sentiments distingués en J.-C.
                                                                                      A. PHILIPPE,
                                                                          Directeur de la Sainte Famille,
                                                                                         à Liége.

La Meuse, 15 juin 1910 (source : Belgicapress)

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Guy Dorison - La multiplicité des sectes (La Croix, 10 mai 1953)

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Guy Dorison - La multiplicité des sectes (La Croix, 10 mai 1953)

 SPIRITES, ANTOINISTES ET Cie

La multiplicité des sectes et des faux prophètes
ATTESTE LE DÉSARROI SPIRITUEL DE NOTRE TEMPS

    Je suis comme le touriste qui, le soir, après avoir visité tant de paroisses demande où est la cathédrale. Et je commence à croire que le slogan « Dieu a besoin des hommes » lancé par des cinéastes protestants, n'est pas, même exorcisé par les catholiques, la formule qui fixe le tournent du divin et du mystère ; il semble que le vrai est de dire : « L'homme a besoin de Dieu. » Du reportage de M. Maurice Colinon, Faux prophètes et sectes d’aujourd’hui, il ressort comment un chacun, avec les seules lumières de la raison, modèle à sa façon le Dieu dont il a besoin ; mais aussi comment la diversité d'expression d'un même tourment mène à l'idée commune du « Dieu inconnu » des Grecs.
    Ce qui frappe dès l'abord, dans l’exposé que nous fait l'auteur, c'est autant l'architecture de chacune de ces sectes que statuaire qui représente les fondateurs. Sur ce point, M. Maurice Colinon donne les détails les plus piquants.

        Articulations… de mauvaise foi !
    La fondation du « Spiritisme », si familier à nos contemporains, est due à deux jeunes Américaines, Margaret et Katie Fox : en s'amusant à faire craquer leurs articulations, elles s'aperçurent que le « fantôme » leur répondait ! Aujourd'hui, plusieurs millions de fidèles se sont accrochés à ce qu'elles ont avoué plus tard être une duperie.
    Et que sont devenues, par la suite, ces « saintes fondatrices » ? Kate, 60 ans, est une « véritable ruine mentale et physique adonnée aux liqueurs intoxicantes », Margaret, au même âge, « n'a plus ni sens moral ni contrôle sur ses pensées ou ses désirs ». Et l'auteur de conclure que cet immense mouvement religieux spirite tire son autorité des origines les plus suspectes.
    Pourquoi donc les adeptes de cette religion nouvelle qui compte tant de « prophètes » et de « guérisseurs », qui enregistre tant de « miracles », n'adopte-t-elle pas les méthodes de l'Eglise catholique lorsqu'elle étudie la réalité et le caractère des guérison de Lourdes.

        Le spiritisme au music-hall
    Maurice Colinon souligne avec quelle crédulité certains savants, comme Lombroso, et des écrivains, comme Victor Hugo, se sont laissés mystifier par les apparences fallacieuses de fantômes et d'ectoplasmes. Il cite à ce propos l'opinion du Dr Locard, spécialiste des énigmes policières et des mystères spiritualistes : « Un observateur impartial est en droit de conclure que la doctrine spirite ne repose pas sur des faits mais matériels positifs et, dès à présent, certains. »
    Robert Houdin, le fameux illusionniste, ne fit-il pas déchoir de leur piédestal les frères Davenport, médiums de réputation universelle, dont les trucs, débarrassés de leur présentation, figurent encore au programme des music-halls ? Et quand les pèlerins se rendent sur la bombe du « prophète » Allan Kardec, au Père-Lachaise, se doutent-il que ce Lyonnais n'a fait que monnayer le mythe des tables tournante si chères à Victor Hugo ? « Des deux, écrit l'auteur, contrairement à toute attente, c'est Rivail (dit Kardec) qui devait donner au spiritisme sa forme et sa gloire définitives. »

        Un « Père », une « Mère » et « M. Homais »
     Je ne suis pas allé sur la tombe d'Allan Kardec, pour cette raison que je ne suis jamais allé au Père-Lachaise. Mais j'ai vu dans les rues de Paris ce convoi funèbre avec le drap mortuaire vert qui piquait la curiosité des passants. Savaient-ils qu'il s'agissait d'un enterrement antoiniste ? Je l'aurais ignoré tout comme eux si les circonstances ne m'avaient fait approcher des membres de cette religion fondée par un jardinier belge, « le Père Antoine ». M. Maurice Colinon nous dit que la mort de cet illuminé, survenue en 1912, aurait peut-être mis fin à l'antoinisme. Mais il y avait sa veuve, « le Mère », qui lui survécut plus de trente ans et qui organisa cette religion comme une vaste entreprise de guérison « mystique ». Le plus curieux est que mes amis antoinistes étaient pharmaciens ; ils ne devaient guère porter foi aux médicaments puisque chaque semaine le monsieur imposait les mains pour la guérison des corps et des âmes.
    Nous sommes quelque peu désarçonnés en lisant parmi les principes du « Père » jardinier : « Ne vous laissez pas maîtriser par votre intelligence. » L'intelligence, ce n'est pas tout, la foi est bien supérieure à la charité, donc ! Mais qui saurait nier le don de l'Esprit-Saint qui fit grands un saint-Augustin, un Pascal, un Thomas d'Aquin et tant d'autres ?
    Les antoinistes ne sont déjà plus d'accord entre eux ; les Belges ne tiennent l'imposition des mains pour valable que si elle s'effectue au cours d'un culte collectif ; les Français la considèrent comme effective dans les guérisons individuelles. Comme nous sommes loin de l'Evangile ! Il ne s'agit plus d'Incarnation, mais de « désincarnation ». L'anniversaire de la désincarnation du Père Antoine est la plus fête de l'année !
    J'ai bien essayé de discuter. Je n'avais pas les arguments convaincants. L'Evangile, les Epîtres de saint Paul, la Somme théologique, n'auraient pas fait perdre un pouce de ses convictions à cet Homais moderne. Pour lui, le Pape ne valait pas mieux que son Père Antoine ! Et sa femme, vêtue comme une nonne, nous quittait pour aller faire la dame de charité dans le quartier.

        Le goût du mystère
    M. Maurice Colinon continue ses visites. Voici les « Adventistes » et « Amis de l'homme ». Puis les « Témoins de Jéhovah » et les « Mormons ». Enfin, les « Quakers ». Il y en a tant de ces petites religions, que l'auteur doit dresser en dresser un lexique en fin de son volume. Il semble que le stade des grandes hérésies soit dépassé : les multiformes luthériens ou calvinistes ont cédé la place aux prophètes nouveaux qui drainent des millions d'âmes inquiètes de mystères et affamés de « miracles. »
    Pour ne pas faire créance aux vérités que la foi enseigne, on s'émeut à la vue d'une étoile filante ou d'une salière renversée ; on touche du bois, on porte un bout de corde de pendu. Tant et si bien que les superstitions entrent dans le domaine des convenances ; ne pas allumer une troisième cigarette avec la même allumette, offrir du muguet le 1er mai, ne pas avoir treize invités à table ! Combien de chrétiens se soumettent à ces sornettes, comme à des règles de la bienséance.
    Il faut savoir gré à M. Maurice Colinon de nous doter de ce tour d'horizon sur les nouveautés en religion. Il le fait de la plus objective façon, sans jamais dénoncer le manque de sincérité de ceux qui, aussi, cherchent l'évasion au delà du matérialisme. Ce sont nos frères qui peinent dans l'erreur, c'est vers eux que va notre sollicitude, parce qu'ils sont les témoins du désarroi spirituel.
    « Pourquoi l'occultisme connaît-il la vogue que nous savons ? écrit dans la préface M. Daniel-Rops. Pourquoi devins et voyantes prétendent-ils recourir à des méthodes scientifiques ? Pourquoi des sectes gagnent-elles des adeptes, jusque dans des classes sociales réputées pour avoir l'esprit capable de jugement. De telles questions mériteraient d'être méditées aussi bien par les partisans d'un rationalisme total que par les tenants des églises établies. Aux premiers, cela apprendrait que, quoiqu'ils en aient, l'éternelle inquiétude de l'homme survit, en dépit de tous les athéismes, de tous les matérialismes. Mais peut-être aux seconds, des réflexions s'imposeraient-elles sur leurs responsabilités propres ; si le christianisme se voit attaquer par telle ou telle de ces « petites religions », il serait sans doute bon de se demander si une certaine aridité rationaliste dans son exposé et un manque de ferveur, ne sont point parmi les causes de ces progrès. »

Guy Dorison, La Croix, 10 mai 1953

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Archives de l’Église Protestante Unie de Belgique

Publié le par antoiniste

Documents concernant l'Antoinisme dans l'inventaire des Archives de l’Église Protestante Unie de Belgique (Archives synodales 44, rue Brogniez - 1070 Bruxelles)


1589. Dossier de Charles Rumpf.1901-1929. 1 liasse
Avec déclaration d’adhésion à la constitution, au règlement canonique et à la confession de foi de l’E.C.M.B. (1902) et une brochure de Charles Rumpf sur L’antoinisme à la lumière de Jésus-Christ publiée en février 1917 par l’E.C.M.B. dans sa « Bibliothèque Missionnaire ». De nombreux documents concernent la rédaction du Chrétien belge dont Rumpf a été directeur de janvier 1907 à juillet 1914 et de janvier à juin 1920.

1850. Collection de traités imprimés par l’E.C.M.B. et datés. 1857, 1900, 1917, 1928-1934. 1 chemise
Certains traités sont signés de Léonard Anet (Qui a falsifié et mutilé la Bible ?), René Dedye (La Réformation en Belgique au XVIe siècle), E. Rochedieu (Assez de mensonges), Jacques Bridel (Les prétentions de l’Église romaine en face de l’histoire), Charles Rumpf (L’Antoinisme).

2222. Dossier concernant les relations avec diverses Églises en Belgique.  1 chemise
contient un article sur l’inauguration d’un temple antoiniste à Stembert (1911).

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Katholisches Leben in Belgien (Luxemburger Wort, 6. Juli 1939)(eluxemburgensia.lu)

Publié le par antoiniste

Katholisches Leben in Belgien (Luxemburger Wort, 6. Juli 1939)(eluxemburgensia.lu)Kirchliches
Katholisches Leben in Belgien.

    In der „Cité Chrétienne“ schildert Kanonikus J. Vieujean den gegenwärtigen Stand des „christlichen“ Belgien. Es heißt darin: „In den Provinzen Luxemburg und Namür hat sich das Christentum am stärksten erhalten. In Luxemburg gibt es mehrere Pfarrgemeinden, in denen 90 Prozent der Gläubigen ihre Osterpflicht erfüllen. Lüttich und Hainaut sind die am stärksten laizisierten Provinzen des ganzen Landes. Lüttich zählt 300 000 praktizierende Katholiken neben 520 000 Taufscheinchristen. In den Kleinstädten schwankt die Zahl der gläubigen Katholiken zwischen 70 und 30 Prozent, in den großen Industriezentren sinkt die Verhältniszahl unter 25 Prozent herab. Sehr groß sind die Unterschiede in den sozialen Klassen. Die Bauern sind die gläubigsten, die Industriearbeiter die entchristlichsten Elemente der Bevölkerung. Viele Jungarbeiter geben jede religiöse Betätigung bereits nach der Erstkommunion auf. Die Hälfte oder gar Dreiviertel der jungen Arbeiter versäumen die kirchlichen Sonntagspflichten. Nicht, daß sie ihren Glauben verlieren oder das Beten aufgeben, aber sie schließen sich von jeder religiösen Gemeinschaft aus. Unter der erwachsenen Fabrikarbeitern beträgt die Prozentzahl der praktizierenden Katholiken oft nur 5 Prozent; unter den Landarbeitern ist sie sehr viel höher.“
    Ueber die Ursachen der Entchristlichung schreibt Kanonikus Vieujean: „Wir müssen auch den Einfluß religiöser Sekten in Betracht ziehen, vor allem des Antoinismus und der protestantischen Sekten. Der Antoinismus hat besonders unter den Volksschichten viele Anhänger gewonnen, in denen der Sozialismus den Boden bereitet hat; aber er hat auch der Kirche eine bedeutende Anzahl Mitglieder entrissen. Augenblicklich scheint er seinen Höhepunkt erreicht zu haben. Die protestantischen Sekten haben sich seit dem Weltkrieg sehr vermehrt. Sie entwickeln eine intensive Tätigkeit, aber die Zahl ihrer Anhänger ist immer noch gering und setzt sich meist aus Angehörigen jener Klassen zusammen, die vorher durch andere Einflüsse entkirchlicht waren.
    Der Spiritismus scheint heute bereits im Absterben begriffen zu sein, und die Theosophie gibt überhaupt kein Lebenszeichen mehr von sich. Andererseits hat die Freidenkerbewegung in den letzten Jahren eine sehr kämpferische Haltung eingenommen.“

Luxemburger Wort, 6. Juli 1939 (source : eluxemburgensia.lu)

 

Traduction :

Vie de l'Église
La vie catholique en Belgique.

    Dans la "Cité Chrétienne", le chanoine J. Vieujean décrit l'état actuel de la Belgique "chrétienne". On peut y lire : "C'est dans les provinces de Luxembourg et de Namur que le christianisme s'est le plus fortement maintenu. Au Luxembourg, il y a plusieurs paroisses dans lesquelles 90% des fidèles accomplissent leur devoir pascal. Liège et le Hainaut sont les provinces les plus laïcisées de tout le pays. Liège compte 300 000 catholiques pratiquants à côté de 520 000 chrétiens sur certificat de baptême. Dans les petites villes, le nombre de catholiques pratiquants varie entre 70 et 30 pour cent, tandis que dans les grands centres industriels, le taux descend en dessous de 25 pour cent. Les différences entre les classes sociales sont très importantes. Les paysans sont les plus croyants, les ouvriers industriels les éléments les plus déchristianisés de la population. De nombreux jeunes ouvriers abandonnent toute activité religieuse dès leur première communion. La moitié, voire les trois quarts des jeunes ouvriers manquent aux obligations religieuses du dimanche. Non pas qu'ils perdent leur foi ou qu'ils abandonnent la prière, mais ils s'excluent de toute communauté religieuse. Parmi les ouvriers d'usine adultes, le pourcentage de catholiques pratiquants n'est souvent que de 5 pour cent ; parmi les ouvriers agricoles, il est beaucoup plus élevé".
    Sur les causes de la déchristianisation, le chanoine Vieujean écrit : "Nous devons également tenir compte de l'influence des sectes religieuses, notamment de l'antoinisme et des sectes protestantes. L'antoinisme a gagné de nombreux adeptes, surtout dans les couches populaires où le socialisme a préparé le terrain ; mais il a aussi arraché à l'Église un nombre important de membres. Il semble avoir atteint son apogée en ce moment. Les sectes protestantes se sont beaucoup multipliées depuis la guerre mondiale. Elles développent une activité intense, mais le nombre de leurs adeptes est encore faible et se compose le plus souvent de membres des classes qui étaient auparavant déchristianisées par d'autres influences.
    Le spiritisme semble aujourd'hui déjà en voie de disparition, et la théosophie ne donne plus du tout signe de vie. D'autre part, le mouvement de la libre pensée a adopté ces dernières années une attitude très combative".

Luxemburger Wort, 6 juillet 1939

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