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h.-ch. chery, o.p.

Yves Montreuil (?) - Aperçu sur l'Antoinisme (1953 ?)

Publié le par antoiniste

    Le manuscrit Aperçu sur l'Antoinisme fait partie du Fonds Maurice Magre déposé à la Bibliothèque d'étude et du patrimoine de Toulouse. H.Ch. Chéry cite un fascicule du même nom et qu'il dit avoir été écrit par le frère Albert Jeannin, desservant du temple du Pré-Saint-Gervais et qu'il date de 1953.


Description du contenu
    
Cote     Ms. 3817 (B)
Titre     Aperçu sur l'Antoinisme .
Support     Papier.
Importance matérielle     1 cahier de 25 pages et 2 photographies.
Technique     Tapuscrit.
Dimensions     270 x 210 mm.
Conditionnement     Couverture en carton titré "Aperçu sur l'Antoinisme". Agrafé.


Permalien : https://ccfr.bnf.fr/portailccfr/ark:/06871/004a1399593

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Les Salles de lectures avant le temple de Saulnes

Publié le par antoiniste

    Jean-Marie Leduc et Didier de Plaige nous renseignent sur les salles qui existaient à Saulnes en 1978 : 50, rue Haute. Le Père Chéry ne la signale pas dans les années 50.
    Le temple de Saulnes a été inauguré en 1986 dans la rue Philippe-Auguste Rase. On peut penser que la salle de lecture fit place au temple et que seul le nom de la rue a changé, la rue Philippe-Auguste Rase étant dans le haut de la ville.

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Les adeptes à Orange

Publié le par antoiniste

    - A Orange, un temple. C'est tout ce qu'à déclarer le Père C.Ch. Chéry sans son Offensive des sectes en 1954 (p.264).

    Une salle de lecture s'était ouverte à Orange en octobre 1913 (Chalet Olga, quartier de l'Etang). Une autre continue son activité dans les années 20 (une adresse donné par un Unitif de l'époque indique Place du Théâtre Antique), et donnera naissance au temple inauguré en 1926.

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Les adeptes à Saint-Etienne et Orange

Publié le par antoiniste

    Vallée du Rhône et Lyonnais. - A Saint-Etienne, un temple construit en 1934, au quartier Bel-Air ; réunions tous les jours, sauf le samedi ; nombre très variable, pour les grandes fêtes, la salle est pleine (maximum 200 personnes), tous les milieux sont représentés. Des adeptes dans les environs de Saint-Etienne. A Firminy (une quinzaine de kilomètres au sud-ouest), quelques propagandistes résidents ; faibles propagande ; peu d'adeptes ; en perte de vitesse. - A Orange, un temple.
C.Ch. Chéry o.p., L'Offensive des sectes, 1954, p.264

    La salle de lecture de Firminy (rue Nationale) sera déjà indiquée dans un Unitif de 1920 environ. À St Étienne, le même Unitif cite deux adresses : rue Ferdinand et rue Robert.
    Le temple de Saint-Etienne est inauguré en 1935.
    Une salle de lecture s'était ouverte à Orange en octobre 1913. Elle continue son activité dans les années 20, et donnera naissance au temple inauguré en 1926.

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Les adeptes à Lyon

Publié le par antoiniste

    Le temple de Lyon s'inaugure en 1922. En septembre 1912, une salle de lecture est ouverte à Bourgoin et Nivolas-Vermelle (chez M. Chabert, instituteur), cette dernière fermant assez rapidement.
    A Villeurbanne même une maison s'ouvre en septembre 1913. Une seconde s'ouvre à Bourgoin en février 1914. Un Unitif donne en 1914 les adresses des salles de Bourgoin (32 rue pocontier, 4 Place d'armes) et de Lyon (83 cours Gambetta)
    Un Unitif, datant de 1920 environ, indique des salles de lecture à Bourgoin (rue Benoît Orcel), à Grenoble (Place Notre Dame) et à Voiron (École de Mille Pas), trois communes de l'Isère. Une salle de lecture existait également à Priay (chez Lacroix Buisson). dans l'Ain.
    À Lyon et Villeurbanne même, le même Unitif cite quatre adresses : Cours Emile Zola et Impasse de l'Étoile (Villeurbanne) et rue de Bourdy et Cours Gambetta (à Lyon).


    Vallée du Rhône et Lyonnais. - Pour Lyon, le temple antoiniste se situe dans la banlieue ouvrière, à Villeurbanne ; on estime à environ 150 le nombre des adeptes (en 1950, plusieurs artistes de l'orchestre de l'Opéra de Lyon étaient Antoinistes).

    Région des Alpes. - A Bourgoin-Jallieu, une trentaine d'adeptes au maximum, un ou deux dirigeants, peu de prosélytisme.
C.Ch. Chéry o.p., L'Offensive des sectes, 1954, p.264

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Nombre de fidèles au temple du Pré-Saint-Gervais en 1954

Publié le par antoiniste

    Le Père Chéry, pour son Offensive des sectes, en 1954, demanda le nombre de fidèles réguliers fréquentant le temple de la rue du Pré-Saint-Gervais, dans le XIXe arrondissement de Paris, s'est vu répondre : environ 1.800 fidèles réguliers et "des milliers" d'autres.

C.Ch. Chéry o.p., L'Offensive des sectes, 1954, p.261

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Une ''Opération'' au Pré-Saint-Gervais (1954)

Publié le par antoiniste

    Pour voir les Antoinistes en action, nous irons à l'un de leurs trois temples parisiens celui du Pré-Saint-Gervais, un dimanche matin. On ne peut pas dire que ce soit un "culte", puisque cela ne comporte pas de prières. Ils appellent cela une "opération", nous verrons pourquoi.
    La salle est peinte en vert, intégralement, à l'exception d'un immense panneau noir sur le mur du fond. Sur le panneau se détachent des inscriptions en blanc :
    "Tous les dimanches à 10 heures, enseignement du Père, etc."
    "L'enseignement du Père, c'est l'enseignement du Christ, etc.", et une suite de phrase sur la foi, salut du monde, parce qu'elle engendre l'Amour.
    La salle peut contenir 200 personnes ; à la tribune, nous sommes 75. Tout est plein. Nous sommes accueillis par un "frère", vêtu d'une sorte de lévite noire. Plusieurs sont disséminés dans l'assistance. Il y a également des "soeurs", tout de noir habillées, robe uniforme, petit bonnet tuyauté et courte mantille.
    Au centre de la salle, devant le panneau du fond, un podium sur lequel est disposée une table ; derrière la table une chaire élevée. Dans la chaire un monsieur en costume laïc qui ne dit rien ; à la table (couverte d'un tapis vert) un frère en soutane. Il lit, d'une voix monocorde et enrouée, des pages du "Père Antoine" (1). Les fidèles écoutent méditativement. C'est profondément incohérent et ennuyeux (2). Je regarde le public : environ 20% d'hommes (en pleine force de l'âge pour la plupart), le monde féminin plutôt jeune qu'âgé. A la gauche du lecteur, un arbre dessiné : c'est "l'arbre de la Science et de la vue du Mal" (3). Au-dessus, une photo du Père Antoine, cheveux et barbe de prophète. A droite du lecteur, une photo de la Mère Antoine, qui continua l'oeuvre de son mari après sa mort.
    A 10 h. 25, la lecture est finie. Une bonne moitié de l'assistance se retire. L'autre reste assise, tandis que les deux frères de la chaire s'en vont à la sacristie (4).
    Nous restons un moment pour voir ce qui va se passer.
    Il ne se passe rien. Les gens qui restent là s'apprêtent à se faire "opérer" : l'un après l'autre, quand c'est leur tour, ils vont consulter un des frères ou une des soeurs (5), à la sacristie (6) ou derrière un paravent (il y en a dans plusieurs coins, un à la tribune)(7). Là, ils font leurs confidences et reçoivent de bons conseils. Ce sont des malades qui désirent leur guérison. Celui qui les reçoit les assure de ses "bonnes pensées", leur impose les mains et les renvoie en paix (8).

H.Ch. Chéry, o.p., L'offensive des sectes, 1954, p.251

(1) Il est étonnant que quelqu'un se tienne en costume laïc à la grande tribune pendant la lecture. Il doit s'agir d'une erreur dans le déroulement de l'opération.
(2) Passons sur ce jugement de valeur que n'ont pas l'air de partager les autres membres de l'assistance.
(3) Encore une erreur dans le nom du symbole antoiniste : c'est l'Arbre de la Science de la Vue du Mal.
(4) J'ignore ce qu'entend par là le Père Chéry. Certainement le vestibule ou le vestiaire où les frères retirent le costume antoiniste.
(5) Erreur dans l'appréciation : l'Opération est le recueillement, la consultation est pour recevoir un secour moral.
(6) Il est encore plus étonnant que le frère non costumé aille dans la sacristie pour recevoir une personne désirant consulter.
(7) Lors de mon recueillement au temple dernièrement, j'ai vu le paravent à la tribune, mais il ne me semble pas qu'il y en avait encore dans les coins.
(8) Le Père Chéry n'a pas du consulter, sinon il saurait que le culte de fait pas d'imposition des mains.

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H.Ch. Chéry, o.p. - L'offensive des sectes (1954)

Publié le par antoiniste

Titre :        L' offensive des sectes
Auteur :     H.-Ch. Chery.
Séries :     Rencontres, 44
Édition :     1954, 3e éd. revue et augmentée, 1959
nombre de pages : 503 p. et 520 p. pour l'édition augmentée

    Cette troisième édition revue et augmentée de la désormais classique Offensive des Sectes conserve la division primitive de l'ouvrage. Cependant les pages relatives à l'implantation des sectes région par région ont été supprimées. Par contre des fiches nouvelles ont été ajoutées concernant des 'groupements dont quelques-uns ont un caractère occultiste ou syncrétiste, tout en se réclament du christianisme" (p.14). Autre addition : un document nouveau sur Georges de Montfavet, une liste des prétendus "Christs" contemporains, une note sur l'implantation du Pentecôtisme chez les Tziganes, etc. Enfin les statistiques ont été modifiées et une place à part réservée à une étude neuve et fortement documentée sur les petites Eglises catholiques non romaines.
    AU début de cette troisième édition, le Père Chéry s'interroge (p.28-34), comme il le faisait déjà dans les deux premières, sur la typologie de son sujet et donne son adhésion à la classification de Léopold von Wiese et Howard Becker dans leur Systematic Sociology. Malheureusement il n'est plus question de cette division dans le reste de l'ouvrage. Toutes les dissidences nous sont présentées comme sectes, sauf les Eglises catholiques non romaines judicieusement rapportées en appendice dans l'ouvrage actuel. En réponse à certaines critiques déjà faites contre ce procédé, l'auteur insiste sur le caractère pastoral de son travail. Il veut simplement "fournir une documentation sur les dissidences chrétiennes à propos desquelles on peut s'interroger" (p.15). Cette fin est légitime. Mais pourquoi dès lors ne pas intituler ce livre : le non conformisme ou les dissidences religieuses en France ? Il ne resterait plus qu'à classer les différenciations en question suivant une typologie. Le point de vue pastoral lui-même gagnerait à ces clarifications.
    Cette réserve ne doit pas empêcher de reconnaître les qualités de ce bon travail. Le sociologue y trouvera un abondant matériau. S'il y a des rectifications à faire, elles sont de détail. La fiche sur l'Anabaptisme contient ainsi une erreur notable : le mouvement anabaptiste militant ne sort pas de celui, essentiellement pacifique, de Grebel et de Hutter, contrairement à l'affirmation de l'auteur (p.50-51).
    Reste à parler des statistiques. On sait les divergences qui ont opposé les différents auteurs traitant de ces questions pour notre pays. Le Père Chéry a revu ses statistiques précédentes et surtout ses principes de comptabilité. S'agissant de groupements de convertis, il adopte cette fois le nombre des membres baptisés connu officiellement comme seul normatif. Il faut se réjouir de ce progrès dans la méthode. Pour les groupements dont les statistiques ne sont pas communiquées au vulgaire, nécessairement des divergences subsistent suivant les appréciations d'un chacun. Au total, c'est-à-dire en tenant compte de la demi-douzaine de groupements nouveaux étudiés dans réédition et des progrès réalisés par certaines sectes depuis 1951 date de la première enquête du Père Chéry, on arrive à 125.000 dissidents en France. Cela représente une estimation en recul de plus de 25.000 membres sur la première. On voit donc se réduire le fossé séparant les auteurs. Ainsi l'effectif des "sectes protestantes" atteint actuellement d'après le P. C. 89.000 individus au lieu des 120.000 avancés par la précédente édition. Si l'ont tient compte de l'importante augmentation survenue ces dernières années dans les rangs des Témoins de Jéhovah et des Pentecôtistes (peut-être 25.000 en tout entre 1954 et 1959), il semble que les statistiques fournies dans la présente édition puissent être acceptées comme valables. Elles représentent vraisemblablement un maximum mais qui ne semble pas indûment gonflé.
    On le voit, l'ouvrage du Père Chéry est tout recommendable. M. Desroche le qualifiait lors de sa première édition "l'un des travaux les plus intelligents sur la question" ; la mise au point actuelle mérite au moins les mêmes compliments.
Séguy Jean, in Archives des sciences sociales des religions, Année 1960, Volume 9, pp. 176-177
source : persee.fr


    Pour notre part, on ne voit pas qu'à critiquer la typologie, on y trouve concernant l'antoinisme beaucoup d'erreur. Concernant la typologie, d'un côté dans l'introduction on aurait envie de classer l'Antoinisme parmi les Confessions, de l'autre il se retrouvera dans le corps de l'ouvrage parmi les sectes guérisseuses (avec la Christian Science, la "Soeur Gaillard" et les Disciples de Georges "Christ"). En effet, l'auteur signale que dans l'ouvrage, il utilise "le terme "Secte" comme vocable commode et court, mais sans ignorer qu'il recouvre des réalités fort diverses".
    Pour l'auteur (reprenant le travail de Léopold von Wiese et Hovard Becker, également repris par Jean Labbens) qu'est-ce qu'une confession ? :
    "La Confession ne prétend nullement rassembler en elle tous les citoyens d'un même pays, encore moins tous les hommes. Elle accepte qu'il y ait plusieurs vois d'accès auprès de Dieu, plusieurs organes chargés d'assurer la transmission de la grâce et du salut. C'est ainsi que les confessions protestantes évitent généralement d'ouvrir entre elles des controverses, préférant polémiquer contre Rome, justement parce que celle-ci ne renonce point à ses prétentions universalistes. Mais, comme l'Eglise, - et même plus que l'Eglise - la Confession admet l'ordre établi et la culture ambiante dont elle ratifie les normes."

    Régis Dericquebourg reprend le mot de Weber "cult" comme équivalent de "confession".

    La fiche signalétique signale succinctement entre autre la doctrine : mélange de spiritisme, de théosophie, de métempsychose et de christianisme (le Christ étant réduit à un rôle de médium guérisseur), - le tout orienté vers le "soulagement de l'humanité souffrante".
    Puis il parle, dans les culte et pratique, du fait qu'on "impose les mains aux malades, en public en Belgique, en privé en France". Dans la 2e partie on comprend que l'auteur déduit cela par une erreur de jugement : pour lui, les Belges ne guérissent qu'en séance publiques, au cours d'une "Opération générale" ; les Français ne guérissent que par des opérations individuelles en rencontrant le guérisseur dans la sacristie (sic). Erreur car il n'existe pas d'imposition des mains.
    Un rite important est l'enterrement, c'est en effet, le seul rite existant, les baptêmes, communions, mariages n'étant pas "célébrés".

    La deuxième partie, les Principales sectes au travail en France, nous offre un grand chapitre : p.251 à 266.
- Une "Opération" au Pré-Saint-Gervais
- Qui fut "le Père Antoine" ?
- La "doctrine" antoiniste
- Les Antoinistes en France
    Les 5 dernières pages consacrées à la carte géographique de l'Antoinisme en France. Elles nous serons utiles pour montrer l'origine des temples.
    Cette partie commence en déclarant : "Évidemment, on froisserait singulièrement les disciples de Mme Mary Baker-Eddy si on leur disait que la Christian Science est un Antoinisme pour dames distinguées, et l'Antoinisme une Christian Science pour milieu populaire. Et pourtant."
    On suit avec le Père Chéry (truffé d'erreur d'appréciations) une Opération au temple de la rue du Pré-Saint-Gervais (voir dans le thème correspondant).
    L'auteur signale que "presque tous les Antoinistes" sont des anciens catholiques qui n'ont rien trouvé dans les Eglises qui correspondît à ses aspirations. Un frère lui disant que certains fidèles iront vraisemblablement faire brûler un cierge à l'Eglise catholique. Mais les fidèles, continu le frère, viennent de toutes les religions, catholiques, mais même mahométans, etc.
    Suivent trois chapitres prenant leur source dans le livre de Pierre Debouxhtay et surtout un tract de M. l'abbé Desmettre, "Nos quartiers", Lille, 1949 : Un chrétien devant l'Antoinisme ; et le chapitre consacré à l'Antoinisme par M. Maurice Colinon dans son livre d'ensemble Faux prophètes et sectes d'aujourd'hui (Plon, 1953), pp.112-122. Signalons que Jean Séguy disait à propos d'un autre ouvrage de cet auteur, Guide de la France religieuse et mystique, où il évoque également Louis Antoine que "l'à-peu-près semble avoir présidé à la rédaction de certaines notices." L'auteur s'est aussi inspiré d'un Aperçu sur l'Antoinisme (de 1953) écrit selon l'auteur par le frère Albert Jeannin, desservant du temple du Pré-Saint-Gervais. Selon d'autres sources, le fascicule est de Yves Montreuil. 

    Entre autre erreur, on apprend que le fils des Antoine, qui travaillait comme chef de gare à Jemeppe était "anormal", qu'ensuite Louis Antoine prêchera un "nouveau spiritisme". L'auteur compare sa physionomie à Karl Marx, Jemeppe est rebaptisée Jemeppes, et que le 25 juin est devenu la Pâque des Antoinistes. Pour l'auteur, nous l'avons déjà relevé, les Belges ne guérissent qu'en séance publiques, au cours d'une "Opération générale" ; les Français ne guérissent que par des opérations individuelles en rencontrant le guérisseur dans la sacristie (sic) le tout en imposant les mains (contrairement à ce qu'affirme Paul Lesourd). La Révélation aurait été sténographiée par M. E. Deregnaucourt et Mme Desart. Le frère Florian Deregnaucourt se voit donc ici rebaptiser (un prêtre en à bien le droit dans son ministère, mais dans un ouvrage pour le public) par un E., et il prend le rôle de plus du frère Ferdinand Delcroix.
    On se demande comment ce prêtre qui prétend impossible de résumer clairement les théories de l'antoinisme, s'en tire si bien dans son chapitre sur la "doctrine" antoiniste. Hormis son parti pris péjoratif, on ne découvre qu'une erreur à propos de l'éther où le corps s'évade après plusieurs incarnations, et que l'on peut "capter les messages lancés dans l'éther par un Esprit, quand on a la même longueur d'ondes que lui. Pour l'avoir, il faut magnétiser ses organes, renoncer à son intelligence pour retrouver son instinct primitif, qui est naturellement bon et altruiste, etc.".
    L'Auréole de la Conscience, livre unique pour le Père Chéry, est un indescriptible fatras, et il conseille d'avoir du temps et du courage pour le comprendre.
    Puis il plagie Pierre Debouxhtay (on comprend pourquoi il s'en tire à si bon compte) concluant que la doctrine antoiniste est "un mélange de spiritisme, de théosophie, d'occultisme, mal assimilé, mal digéré, attribué à des "révélations" d'En-Haut [...] aboutissant à une sorte de matérialisme spiritualiste - voilà l'Antoinisme".
    On apprend dans le chapitre suivant l'organisation des Antoinistes en France qu'on s'occupait de faire des traductions en quelques langues étrangères. Peut-être cela a été abandonné, ou cela est encore en court, cependant on ne trouve nul part de traduction des oeuvres de Louis Antoine.
    Les dons anonymes (ou le travail non rémunéré des adeptes) ont permis la construction des temples, par exemple celui d'Evreux en 1948 (5.500.000), celui de Rouen en 1950 (3.900.000), celui de Bernay (un peu plus de 4 millions), etc.
    Suit la carte géographique de l'Antoinisme en France qui nous servira pour recouper les informations de 1934 de Pierre Debouxhtay.

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Salle de lecture à Bourges

Publié le par antoiniste

Salle de lecture à Bourges

Bourges, salle de lecture 49, rue Proudhon (Google StreetView)

    A Bourges, chaque dimanche pendant treize ans, une Antoiniste a transformé sa salle à manger en salle de lecture. Le nombre de fidèles augmentant, les adeptes s'attachèrent à réunir les fonds nécessaires à l'acquisition d'un terrain et à la construction d'une salle de lecture indépendante sans logement annexe.
    Régis Dericquebourg, Les Antoinistes, p.135

    Bourges est à 130km au sud d'Orléans. Le Père Chéry précisait en 1954 seulement la présence d'"un petit groupe à Bourges, qui réclame un temple". (L'Offensive des sectes, 1954, p.265)

 

Salle de lecture à Bourges

Journal Officiel, 16 novembre 1956 (journal-officiel.gouv.fr)

     Cet extrait du Journal officiel nous indique la date de constitution de cette salle de lecture en 1956. Une nouvelle salle est encore signalée en 1978 par Jean-Marie Leduc et Didier de Plaige dans Les Nouveaux Prophètes au n°49, rue Proudhon (qui est certainement l'adresse de cette salle de lecture indépendante dont parle Régis Dericquebourg). Le quartier des Rayottes comme la rue Proudhon se trouve au sud-est de la ville de Bourges.

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lumière et vie, n°6 (1952)

Publié le par antoiniste

lumière et vie, n°6 (1952)

lumière et vie, revue de formation et de réflexion
théologique et culturelle, revue trimestrielle, éditée à Lyon par les dominicains :

n° 6 (1952) épuisé- L'Eglise et la Bible ; les sectes (pp.1-128)
En pages 67-108, Les sectes bibliques par H.-Ch. Chéry, O.P.
source : http://assoc.pagespro-orange.fr/lumvie/

On peut lire en ligne et télécharger le numéro sur le site : lumiere-et-vie.fr

 Sommaire :
Le phénomène de dissidence (p.68)
Présentation des dissidences modernes  (p.75)
1. Sectes sans importance en France  (p.76)
2. La lignée adventiste  (p.78)
3. Trois autres sectes américaines (p.79)
4. Quelques autres sectes ou groupements religieux [dont l'Antoinisme](p.81)
Le visage des sectes en France (p.84)
   Les Adventistes du Septième Jour (p.86)
   Les Témoins de Jéhovah (p.91)
   Les Amis de l'Homme (p.94)
   Les Pentecôtistes (p.98)
   Les Mormons (p.101)
   Les Antoinistes (p.103)
   La Christian Science (p.103)
Conclusions (p.105)
Bibliographie (p.108)

    Le chapitre sur les Antoinistes est court, citons-le in extenso :

Les Antoinistes
    Partis de Belgique, ils sont surtout nombreux dans le nord de la France.

    On nous les signale à Oignies et Libercourt, au diocèse d'Arras, – à Lille et sa région, Dunkerque et ses faubourgs (une vingtaine de missionnaires, des centaines de personnes touchées, peu de converties), mais aussi à Angers, où ils ont un centre de réunion et 20 et 25 adhérents, – à Annecy, où un missionnaire vient d'Aix-les-Bains (centre) pour une quinzaine ou un mois de propagande, – à Evreux, un temple et 2 missionnaires qui vont à Vernon, un temple à Bernay, un à Brionne (et 2 missionnaires), – à Laval (un ou deux missionnaires), – au diocèse de Moulins où on les trouve à Vichy (temple), Cusset, Saint-Pourçain, Billy, Varennes-sur-Allier (temple), – à Nantes-Chantenay, – à Reims, où ils ont un petit temple, – à Toulouse, – à Oran.

    Nous ne connaissons pas de périodique antoiniste. L'ouvrage de base, contenant en très gros caractères la sténographie des enseignements du Père Antoine, est intitulé « Révélation de l'auréole de la conscience » ; un fascicule grand format ronéotypé « Aperçu sur l'Antoinisme », par Albert Jeannin ; un imprimé de propagande de huit pages grand format : « l'Unitif ».
    Une émission à Radio-Luxembourg : « Paroles de vie ».

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