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roland ae collignon

Roland A Edgar Collignon - sur sa biographie du Père Antoine

Publié le par antoiniste

    Bon, maintenant passons aux choses sérieuse. Si ça vous intéresse, vous découvrirez la biographie romancée du Père Antoine ici : http://unjuste.unblog.fr/
    J'ignore si ce travail est bien ou mal écrit, mais il a le mérite de remettre les pendules à l'heure sur une époque qui n'était pas belle pour tout le monde.
    C'est donc un émouvant hommage ainsi qu'un témoignage en faveur des hommes et des femmes sans oublier les enfants exploités comme des esclaves au nom de la rentabilité. Alors que j'épluchais les archives de l'époque, la conservatrice était venue me trouver en espérant que je ne sois pas trop manichéen car je ne cessais de m'indigner en découvrant ce que l'on avait pris soin de nous cacher. Je pourrais écrire un livre là-dessus à condition d'avoir accès aux archives.
- Et bien, si, Madame, je serai manichéen, et même au degré extrême. Il y avait bel et bien des pauvres à cette époque, des esclaves ouvriers qui crevaient de faim, de misère, de maladie, exploités dans les mines douze heures par jour et les usines pendant que les nantis attendaient le train dans leur propriété et dégustaient une tasse de thé avec le petit doigt levé durant le five o'clock.
- Oui, Madame, je serai dérangeant parce que j'ai bien l'intention de provoquer un malaise moral, de vous obliger à vous remettre en question et de prendre conscience. Je vais dénoncer ces injustices de façon à ne jamais oublier dans quel monde certains crevaient et crèvent encore aujourd'hui pendant que d'autres vivent dans l'opulence insensible aux malheurs et peu m'importe que vous vous détourniez de moi ou pas.
    Je suis heureux de l'avoir fait, et même fier, et rassuré que personne ne l'ait édité ce roman.
    Il ne faut pas dire, ni écrire la vérité. Ça dérange. On me donne donc des conseils du style "il faut écrire des trucs simples que tout le monde peut lire, faut pas trop ceci, pas assez cela". Ensuite, on place des barrières et des pièges sur les mots.
    A quoi bon écrire ou raconter une histoire qui s'est déroulée fin du siècle dernier dans un langage SMS ?

    D'ailleurs, je vous avouerai en toute sincérité n'avoir contacté que deux éditeurs, ce qui m'a semblé déjà bien assez éprouvant.
    Ces démarches m'emmerdent - passez-moi l'expression - et me font perdre un temps précieux surtout qu'on on ne rajeunit pas. Alors, les belles promesses... vous m'avez compris !
    On n'apprend pas un vieux singe à faire des grimaces !

Roland A Edgar Collignon
source : http://rolandcollignon.blogspot.com/2009_11_15_archive.html

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Roland A E Collignon - La vie tourmentée de Louis Antoine (2009)(critique personelle du livre)

Publié le par antoiniste

    Avec Robert Vivier, on suivait la vie de Louis Antoine de l'intérieur : le personnage était comme absent du monde dans lequel il vivait. Cela est forme logique quand on connaît (comme R.Vivier) l'antoinisme.
    Cependant, l'approche de Roland A E Collignon ne manque pas d'intérêt. Et avec lui, la vie de Louis Antoine est bien tourmentée, comme beaucoup de vie. L'auteur remet le prophète dans les évènements qui n'ont cessé de secouer le monde à cette époque : grèves, mouvements ouvriers, affaires politiques, début de la médecine institutionnalisée... Et il faut dire que certaines hypothèses pourraient se révèler assez justes (concernant les deux procès d'Antoine, et en relation, l'épidémie d'entérite qui tua beaucoup d'enfants en 1906).

    L'auteur sait se faire véhément dans sa description d'un Antoine jamais dépassé par les événements mais bien ancré dans son époque. On voit aussi Catherine, la femme du mystagogue, prendre plus de part à la vie de son mari (peut-être un peu trop quand on sait qu'elle était illettrée, cependant cela ne pouvait l'empêcher d'avoir des avis, certes). Ainsi Louis Antoine (que même Catherine appelle Antoine) fraye également avec les grands de la ville : le maire, le médecin, les grévistes...

    On sent donc que la romance est plus importante. L'auteur n'a pas voulu faire un roman-vrai, comme Robert Vivier (à qui on se doit de le comparer), mais bien une biographie romancée. Pourtant son récit sonne également très vrai. Et même si on se retrouve en face d'un point de vue, on admet que les choses ont pu se passer de cette façon. En effet, le récit de Robert Vivier est très proche de la réalité... de la vie de Louis Antoine, mais pas assez peut-être de la réalité de l'époque : on sort de cet hagiographie un peu sur sa faim, on se demande que faisait Antoine pendant les mouvements sociaux du début du siècle, pendant les grèves, pendant les inondations de la Meuse, etc. Et même si l'avis de son deuxième biographe ne nous plaît pas, il a le mérite de nous présenter le héros dans son époque... même si on reste parfois dubitatif devant les actes et les pensées d'Antoine présentés ici (notamment lors de son premier procès, où il aurait été accompagné d'hommes prêts à en découdre avec des armes, ou quand l'accusé à peur d'être emmené au bagne dans un char à bancs ; ou quand un médecin, juif, et du côté d'Antoine, pense à mettre une bombe dans une ruelle pour enfin régler les problèmes de salubrité).
    Mais l'auteur est omniscient et maître de ses personnages. C'est un roman, il faut le prendre comme tel. Par ailleurs, les scènes des procès sont très bien écrites, même si le prophète se fait peut-être un peu trop lyrique, alors qu'on a l'habitude de le penser plus calme et posé. Mais là encore l'auteur est maître de ses personnages. Cependant, si l'auteur joue avec la petite histoire (même si beaucoup de choses restent vraies concernant le Père), il ne joue pas avec la grande : il rappelle les inondations, les grèves, les épidémies, etc. Et c'est encore une fois, ce qui fait la force de ce récit. De même, on aperçoit en vrai la vie des gens de l'époque par ce biais, alors que cela n'était possible chez Vivier que par la vie de Louis Antoine (mangeant une dorée, buvant le café). La nature joue chez Vivier un grand rôle, la description de l'industrialisation de la région est plus présente chez Collignon.

    Que dire du style ? Il n'est certes pas comparable à celui, suranné, de Robert Vivier. Roland A E Collignon est un auteur de notre temps et son style en est un témoignage (peut-être un peu trop, en effet, on n'imagine pas les personnages "se bourrer la gueule", expression qui est certainement la plus anachronique du roman, car même si elle existait, elle avait plutôt le sens de frapper). On a aussi une description des lieues et de l'atmosphère toujours suffisante pour se retrouver dans l'ambiance, on sent la fumée, on ressent l'humidité, ou parfois le faste et le feutre des endroits chics, on est avec les personnages. Parfois de simples petites touches suffisent à l'auteur pour nous placer dans la pièce avec Louis Antoine, Peretz, le médecin juif, Claes, le médecin ennemi de Louis Antoine, ou le Maire Debleyer. On est également facilement emporté par le récit qui sait se faire haletant et prenant. La fin de Claes est digne d'un Naturaliste comme Lemonnier ou Eekhoud. Le reste oscille entre le style Populiste digne d'André Thérive et le Réalisme.

    En bref, voilà une biographie que l'on attendait pas après celle de Robert Vivier, mais qui sait tout de même faire sentir son "utilité", si il est juste de parler d'utilité en matière d'art, puisque, étant gratuit, on est bien dans le domaine de l'art. L'auteur voulait rendre un hommage utile au Père et à son oeuvre, puisqu'il avoue : "J’espère lui avoir rendu un digne hommage en écrivant ce livre et qu’il l’apprécie là où il est, dans la paix et la lumière".
    On peut dire que la gageure est réussi et on ne peut que remercier l'auteur pour son dévouement à l'héritage de foi, d'amour et de désintéressement que continue le culte antoiniste.

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Louis-Martin-Joseph Antoine, le fils

Publié le par antoiniste

Louis-Martin-Joseph Antoine, le fils

Illustration : à gauche, tableau représentant le fils de Louis et Catherine Antoine, maintenant chez un adepte belge ; à droite, photo ayant servi de modèle pour le tableau (archives de Roland AE Collignon). (Cf. aussi les Archives du Temple de Retinne)

    Un portrait de famille date également de la période passée par Louis Antoine et sa femme à Praga (début années 1880). on voit alors le petit Martin.

    Fils des Antoine, Louis-Martin-Joseph (dit Martin) Antoine (23 septembre 1873-23 avril 1893)
    Baptisé le 28 septembre en Prusse, à Meiderich-Hamborn, en l'église catholique de Saint-Jean (Robert Vivier, p.105-06 et p.112-13).
    Le parrain était Martin Antoine, la marraine Catherine Castille (Tatène dans le roman de Robert Vivier), les parents de Louis Antoine (Pierre Debouxhtay, p.48).

    La page du registre de son acte de sa naissance est à voir à cette page.

    Le fils d'Antoine avait toujours été de santé chétive. "Quand il fut capable de s'assimiler une idée, ce fut une idée spirite qu'on lui donna. Dans son adolescence, il fréquenta les écoles du soir de Jemeppe ; sa santé laissait à désirer. A certains moments, il se faisait remarquer par ses idées bizarres et l'expression étrange qu'il leur donnait ; il donna de vives inquiétudes à ses maîtres et ceux-ci exprimèrent des craintes à son sujet, mais leurs avis ne furent pas écoutés." (Bourguet, p.6. M. T.D., ingénieur, a connu, à l'école primaire, le jeune Antoine, qui était bon élève ; c'est aussi l'avis de Robert Vivier, cf. p.132).

Louis-Martin-Joseph Antoine, le fils
(archives de Roland AE Collignon)
Dans les Archives du Temple de Retinne, on précise qu'il s'agit de la photo prise pour sa communion.


    Après avoir suivi des cours à l'Ecole Moyenne de Seraing, le fils d'Antoine devint employé à la Société des Chemins de Fer du Nord Belge (Pierre Debouxhtay, p.58). Un biographe de Louis Antoine imagine un épisode émouvant entre lui et son père :
    Antoine posa enfin le pied sur la terre natale. Catherine le suivait en tenant un garçonnet par la main. L’enfant était curieux de tout, il voulait tout voir, tout savoir. Et comme les locomotives le passionnaient, Antoine lui montra l’abri du mécanicien et les flammes de la boite à feu qui rougissaient les joues.
- Tu vois, Martin, dit l’ouvrier, la vapeur qui vient de la chaudière pousse le piston – Il fit un geste de va-et-vient avec la main imitant le mouvement des roues motrices – ce qui permet de remorquer les wagons.
- Elle respire bien fort – s’inquiéta l’enfant en voyant la vapeur expulsée par la cheminée – et ça ?
- Un régulateur, petit.
- Plus tard, je conduirais des machines, lança-t-il fièrement.
Antoine échangea un clin d’œil complice avec le mécano puis l’enfant se précipita aussitôt vers le chef de gare et l’aida à refermer quelques portières.
Roland A E Collignon, La Vie Tourmentée de Louis Antoine

    Il meurt le 23 avril 1893 à 20 ans d'une phlébite à Jemeppe. C'est une société spirite de Seraing, l'Union Spirite, qui procédera à son enterrement. Robert Vivier raconte de façon très tendre son agonie dans les p.177-188, puis son enterrement dans les p.191-193. Son acte de décès est signé de Louis Antoine et Alfred Gony. Il a du être inhumé au cimetière de la Paix à Jemeppe, dans la rue Aripette, où est également enterré une partie de la famille Dor. Il aurait été exhumé dans le plus grand secret plus tard à la demande de Mère Antoine pour rejoindre la concession de son père au cimetière des Housseux. On peut lire sa nécrologie dans le journal spirite Le Messager de Liège (1er Mai 1893). 

 
    On prétendra qu'il se fut réincarné en pharmacien à Paris, ce qui fut nié tout comme soutenu par des Antoinistes : "Mais comment comprenez-vous que son fils, qui est mort il y a deux ans, soit déjà devenu pharmacien ?" (Robert Vivier, p.206).
    On peut ici évoquer encore une fois l'hypothèse qu'on peut vivre plusieurs incarnations en une seule même vie terrestre, à la façon des new-born protestant (cf. George W. Bush).

    On peut voir son arbre généalogique sur le site Geneanet par Henri PAULISSEN et sur myheritage.

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Le Père et la Mère à la sortie du Palais de justice - 22 octobre 1907

Publié le par antoiniste

Procès et défense d'Antoine en 1907
Le Père et la Mère à la sortie du Palais de justice (archives de Roland AE Collignon)

    Le 22 octobre 1907, Louis Antoine est jugé en correctionnelle sur le chef "d'exercice illégal de l'art de guérir". Il sera acquitté, sa défense convainquit les juges. Voici la dernière phrase (cité de Antoine le guérisseur et l'Antoinisme de Pierre Debouxhtay) : "Je ne dis pas que je suis guérisseur du corps. Disons plutôt que je suis guérisseur de l'âme. Je ne traite pas le corps, je traite l'âme". (Historique du Culte antoiniste, p.31)

Une carte postale porte la mention :
    Le PÈRE pleure de joie en quittant le Palais de Justice de Liège où il vient d'être acquitté. L'Avocat général chargé de le condamner avait pris sa défense. Le jour même, cet avocat général recevait d'un adepte du PÈRE une lettre où il était dit : "Une fois l'humanité régénérée d'après les enseignements du PÈRE, le nom de M. Meyers sera glorifié. Alors, en ce temps-là. M. l'avocat général sera inscrit au panthéon d'amour et de charité, à la colonne lumineuse qui doit éclairer l'humanité."

Procès et défense d'Antoine en 1907

À droite il est indiqué :
22 OCTOBRE 1907
PÈRE. MÈRE ET LE FRÈRE DU PÈRE

    On retrouve la femme à la gauche du Père sur une carte postale de la maison d'Antoine le Guérisseur. Si l'homme est Eloy-Joseph, il s'agit peut-être de son épouse Zoée Joséphine Mombret ?

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