• Abbé Brabant - L'Antoinisme (1931)

    Auteur :    Abbé Brabant
    Titre :     L'Antoinisme ou la religion bizarre d'un faux prophète
    Editions :     Editions Rex, Louvain, 1931 ; in-12, 64 p.
    Sommaire :
    Première partie : Antoine, guérison du corps
            1ère phase : Liqueur Coune
            2e phase : L'eau magnétisée
            3e phase : Le papier magnétisé
            4e phase : Les passes individuelles
            5e phase : Les passes collectives
        I. Les guérisons antoinistes
        II. Le secret d'Antoine
        III. Les foules à Jemeppe et ailleurs
    Deuxième partie : Antoine, prophète et fondateur de religion - Ses révélation !
        I. Doctrine antoiniste
            1. La Création
            2. Dieu
                A. Catéchisme
                B. Théories erronées de Hegel
                C. Blasphème, avec sources démoniques
            3. Le Démon
            4. L'Homme
                A. Le Corps de l'homme
                B. L'Âme
                C. L'Inteligence et la Conscience
        II. Morale antoiniste
        III. Culte antoiniste
    Appendice : Le Dorisme

    Cfr. les recensions de Pierre Debouxhtay dans Leodium, septembre 1931, p.95 ; La Vie Wallonne, 15-4-1932, p.288.

        Dans une brochure et dans des conférences, M. l'abbé Brabant, professeur à l'Ecole Moyenne d'Aywaille (curé à Huccorgne en 1934), attaqua l'antoinisme "qui cause tant de ravages dans nos populations rurales et déchristianisées par les théories subversives ou spirites" (in Pierre Debouxhtay). L'auteur se base en grande partie sur le livre de Hubert Bourguet, curé de Saint-Antoine à Liège, Antoine de Jemeppe et l'Antoinisme (1918).

        Un petit mot sur les éditions REX. Elles furent créées en 1931 par Léon Degrelle (collaborateur nazi et négationniste belge).
    cf. : http://antoinisme-documentation.skynetblogs.be/ :
        "Un mot d'explication pour les plus jeunes : il s'agit d'une maison d'édition d'avant-guerre qui a donné naissance, en Belgique, au mouvement rexiste.
        "Mouvement sinistrement connu pour avoir, pendant la seconde guerre mondiale, collaboré activement avec les nazis et avoir envoyé une légion combattre à Stalingrad."

        Par les titres du sommaire, on remarque tout de suite le caractère inquisiteur du ton de l'auteur. Pierre Debouxhtay dit que Kervyn, suivi par Bourguet, Leroux et Brabant, distingue cinq phases dans la thérapeutique d'Antoine. Mais il ajoute qu'il ne croit pas qu'il faille admettre cette division. Pour Debouxhtay, il faut distinguer trois phases.
        L'Antoinisme, d'après l'auteur, ne peut qu'être l'oeuvre du Démon qui s'est emparé de Louis Antoine. L'auteur n'a lu l'Enseignement avec des oeillères comme les auteurs auteurs catholiques chrétiens qui ont étudié l'antoinisme (hormis Pierre Debouxhtay). Le problème est qu'il le critique pas seulement d'un point de vue chrétien, mais dans son ensemble. Comme il ne reflète pas la vérité du christianisme, il ne peut qu'être dangereux pour l'humain.
        L'auteur pense comme Bourguet que les Antoinistes prient le Démon en citant la phrase : "le Dieu auquel vous vous adressez pour être exempt de tous vos maux, « c'est le Démon » (Développement, p.410)".
        La phrase exacte est : "Ne croyons pas en Dieu mais croyons en nous, sachons que nous sommes Dieu nous-mêmes, nous aurons compris également le Dieu auquel nous ne devons pas croire. Rappelez-vous que je vous ai parlé jadis de l'existence du démon. Eh bien : le voilà, c'est le Dieu auquel vous vous adressez pour être exempts de tous vos maux ; c'est par lui que nous sommes accessibles à toutes les maladies, tous les accidents, toutes les catastrophes qui nous affligent ; nous le prions pour qu'il nous en préserve, croyant qu'il est le vrai Dieu, tandis que nous prenons le Dieu véritable pour le démon."
        Le Père nous enjoint donc ici bien au contraire : de prier le Dieu qui est en nous, et non le Dieu extérieur dont on voudrait qu'il nous sauve de nos malheurs. Ce Dieu-là est le démon. Le vrai Dieu est notre Dieu intérieur, c'est lui que nous devons prier.
        Les auteurs n'auront donc pas lu cette phrase : "Quand nous ne verrons plus le mal, nous serons avec Dieu ; mais si peu que nous le voyions, nous devenons incompatibles avec Lui : d'un Dieu de bonté et d'amour, nous faisons un démon car s'il existait une injustice, elle aurait nécessairement sa source en Lui" (Le Couronnement de l'OEuvre Révélée, C'est Adam & Eve qui forment la base des termes de comparaison, p.XVII).


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