• La mort tragique d'une fillette à Montegnée (La Wallonie, 24 & 25 novembre 1930)(Belgicapress)

        Pierre Debouxhtay évoque cette tragique histoire dans son chapitre Louis Antoine, prophète.

     

    La mort tragique d'une fillette à Montegnée p.1 (La Wallonie, 24 novembre 1930)(Belgicapress)La mort tragique d'une fillette à Montegnée (La Wallonie, 24 novembre 1930)(Belgicapress)La mort tragique et mystérieuse d'une fillette à Montegnée

    On retrouve son cadavre dans un puits profond de 6 mètres 50, situé dans une cave

        M. Hans, commissaire de police à Montegnée, a avisé le Parquet, dimanche matin, d'un événement tragique qui s'est passé dans la nuit ou samedi soir, à Montegnée.
        Il s'agit de la mort dramatique, et dont les circonstances restent obscures, d'une fillette âgée de 14 ans, Rosine Pér.... demeurant avec ses parents rue d'Angleur, 31, à Montegnée.

    DISPARUE !

        Le père, M. Pér.... et son épouse travaillent tous deux au charbonnage. La fillette d'habitude restait à la maison et s'occupait du ménage.
        Samedi, à la soirée, en rentrant chez lui, M. Pér... n'y trouva pas son enfant.
        Il s'informa et fit part de son inquiétude à son beau-frère, M. Marcel Jeusette, âgé de 73 ans et demeurant également à Montegnée, rue Voie des Veaux, n. 51.

    DES IDEES NOIRES ?

        Ce dernier narra alors au père Pér... des faits assez étranges.
        Dans l'après-midi, raconta-t-il, sa nièce était venue le trouver chez lui. Elle paraissait mal à l'aise. A plusieurs reprises, elle aurait manifesté l'ennui de vivre, au point d'aller même jusqu'à solliciter la clef de la cave pour s'y aller noyer.
        Dans cette cave se trouve, en effet, un puits profond de 6 m. 50 et contenant une hauteur d'eau de 2 m. 50.
        L'oncle aurait naturellement refusé et rendu quelque courage à l'enfant, laquelle s'en serait allée reprendre ses occupations ménagères.

    VAINES RECHERCHES

        M. Pér..., au retour de son épouse, l'avisa de la disparition de leur fille et lui fit part du récit inquiétant fait par l'oncle Jeusette.
        La famille avisa M. Hans, commissaire de police et, d'accord avec elle, entreprit des recherches à Montegnée même et dans les communes voisines On ne put trouver nul indice.

    L'INTERVENTION DU « PERE ANTOINE » ??

        La famille Pér... a des confessions philosophiques. Elle est ralliée à la confession du « Père Antoine ».
        Ce fut la mémoire de celui-ci que M. Pér... invoqua.
        C'est ainsi, affirma-t-il peu après au commissaire de police, qu'il eut la vision de son enfant dans le puits de la maison Jeusette.

    LE PUITS TRAGIQUE

        Sur cette indication venue de l'au-delà, on s'en fut à nouveau rue Voie des Veaux.
        Mais la porte de la cave était fermée à clef, depuis le moment où M. Jeusette – d'après ses déclarations – avait, par prudence, retiré la clef.
        Il paraissait donc impossible que l'enfant ait pu s'introduire là.
        La famille renonça donc, sur le moment, à son idée.
        Cependant, vers minuit, les recherches restant toujours vaines, M. Pér..., poussé par un obscur instinct, revint rue Voie des Veaux, descendit à la cave avec son épouse et son beau-frère et se mit en devoir de sonder le puits.

    ON RETIRE LE CADAVRE

        La sonde révéla la présence d'un corps humain !
        Il n'y avait plus de doutes.
        Tandis que des assistants couraient prévenir M. Hans, commissaire de police, la famille s'efforçait de ramener le corps du fond du puits.
        Elle y parvint, non sans peine. Halé par une corde, attaché à un croc, le cadavre de la jeune Rosine apparut.
        M. Hans, survenant peu après, fit des constatations assez troublantes.
        Le cadavre ne portait pas de traces apparentes de violence, mais du sang s'était échappé de l'oreille en un mince filet rouge qui soulignait la pâleur du visage.
        Cette hémorragie paraissant indiquer la fracture du crâne, M. Hans manda un médecin qui réserva son diagnostic.
        Seul, un examen complet, par le médecin légiste, pouvait donc déterminer les circonstances exactes de la mort.
        M. Hans prévint le Parquet et chercha à établir un second fait absolument obscur : à savoir comment la gamine avait pu pénétrer dans la cave, la porte en étant fermée.
        Faute d'une autre, il fallut bien admettre qu'elle s'y était introduite par le soupirail.
        Cependant, celui-ci est en pente droite et se termine par un boyau cylindrique très étroit.
        Pour s'y introduire, l'enfant aura da se livrer à de véritables acrobaties.

    LA PETITE ETAIT MALADE ?

        M. Hans poursuivant son enquête, apprit de Mme Pér… que sa fillette paraissait malade. Depuis quelque temps, elle se plaignait fréquemment du ventre.
        Ce serait donc parce qu'elle souffrait que Rosine Pér... aurait mis fin à ses jours dans les circonstances dramatiques que nous venons de relater.
        L'instruction du Parquet le déterminera sans doute.

    DESCENTE DE PARQUET

        Le Parquet a fait une descente, dimanche après-midi.
        Il était représenté par M. Laurent, juge d'instruction ; M. Constant, substitut du procureur du roi, et MM. Gilles et Leroy.
        Les magistrats ont décidé que l'autopsie du cadavre de la fillette n'aurait lieu que lundi matin. – P. A.

    La Wallonie, 24 novembre 1930 (source : Belgicapress)

     

    La mort tragique d'une fillette à Montegnée (La Wallonie, 24 & 25 novembre 1930)(Belgicapress)

    La mort tragique d'une fillette à Montegnée

    LE PARQUET CONCLUT A UNE MORT NATURELLE PAR SUICIDE

        Après une rapide enquête, le Parquet a renoncé à l'autopsie du cadavre de la petite Rosine Pér...
        Le corps, en conséquence, a été rendu à la famille, les magistrats ayant admis l'hypothèse du suicide.

    La Wallonie, 25 novembre 1930 (source : Belgicapress)


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