• Albert van der Naillen rencontre soeur Juliette

        A Jemeppe, une Juliette Vittart, habitait au temple (présentée loueuse en garni en 1907 puis comme célibataire et rentière en 1914), et Albert van der Naillen la présente, en 1922, comme secrétaire du culte :
      Nous exprimons le désir de voir la Mère. Elle nous fait dire que si nous revenons une autre fois, après avoir lu les enseignements du Père, elle nous parlera peut-être. Toutefois, la petite vieille en noir ramène avec elle une autre « soeur ».
       C'est une dame aux cheveux noirs, aux yeux très noirs, et qui nous livre tout d'un trait, l'histoire de sa vie et de sa conversion. Elle a « couru » le monde, dont elle connaît le fond et le tréfonds. (Ce disant, elle nous lance un regard qui semble dire : « Vous autres, hommes, vous m'entendez ! ») Bref, elle s'était retirée à Monte-Carlo. La maladie, plusieurs maladies l'accablaient. Jeune, elle eut longtemps des accès de somnambulisme. Un jour, « une comtesse » lui parla du Père Antoine, lui conseillant de l'aller voir :
       — Et je suis Venue ici ! Et le Père m'a inspirée tout de suite et j'ai été guérie !
    Depuis, je me suis vouée à l'Antoinisme !
       Tandis que mes compagnons entretiennent la « soeur » aux yeux noirs, au visage amaigri, qui a « couru le monde » et qui « connaît la vie », je parcours la brochure contenant l'enseignement du Père et les confessions de quelques adeptes notoires, je constate que tous ceux-ci sont venus ici pour y chercher d'abord la guérison de leurs diverses maladies.
       Et c'est la maladie qui semble avoir aidé l'apôtre lui même à découvrir sa voie :
       — La maladie, a-t-il raconté, m'avait tellement affaibli que, par moments, je ne savais plus si j'avais un corps ; mon esprit était devenu d'une sensibilité incroyable ; alors je palpais tous les fluides dans lesquels je puisais les pensées me diriger.
       — Vos convertis, dis-je à la « soeur », sont tous d'anciens malades !
       Ou des malades actuels. Une religion de malades, tel est l'effet assez juste que produit l'Antoinisme à notre confrère.
    L'Écho du merveilleux, revue bimensuelle (directeur Gaston Mery) - 15-05-1913
    source : Gallica


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