Les Antoinistes (Sciences Occultes n°2, vers 1955)
SAVOIR PRESERVER SON FLUIDE,
C'EST CONSERVER SA SANTE
On peut estimer que le nombre des travailleurs du Culte est de 3.000 environ, tous sont d'un désintéressement absolu. La vie des desservants des temples est un modèle d'énergie, de foi, d'abnégation ; si l'on songe que tous sans exception, doivent gagner leur vie en dehors du Culte. Ils consacrent tous leurs instants de liberté à la cause de l'humanité.
Je me suis joint aux nombreux fidèles qui fréquentent le temple du Pré Saint Gervais, et qui chaque jour viennent se recueillir. Ils attendent dans la prière et la méditation d'être reçus dans un cabinet où un desservant-guérisseur priera pour obtenir leur guérison, et soulager leurs épreuves.
« Quelle grâce demandez-vous au Père », vous demande-t-on ?
Pour une guérison il vous est répondu :
« N'oublions pas que c'est Dieu le grand Docteur », a dit le Père. Il ne condamne pas, mais, il démontre ainsi qu'aucun n'a le droit de prononcer d'arrêt quelle que soit la gravité de la maladie.
Au sujet des épreuves en général :
« Ne plus douter c'est être convaincu que tout arrive par Dieu, que les difficultés sont nécessaires au bonheur, qu'elles constituent des épreuves dont on est seul la cause. » Il est deux principes dont l'homme de progrès doit se pénétrer :
Le premier est que le mal n'existe pas.
Le second qu'il ne peut souffrir à cause d'autrui. L'unique source de bonheur est l'amour.
VOICI EN TOUTE SIMPLICITE
CE QUE J'AI VU
Une desservante, Madame M. P. qui porte la robe et assume plusieurs fois par semaine un travail au temple de la rue St Gervais est une ancienne malade abandonnée par le corps médical. Cette jeune femme dont le visage a la sérénité des saints m'explique très modestement :
« Il y a 6 ans, je suis tombée subitement très gravement malade. Un matin je ne pouvais plus remuer un bras, quelques heures après je tombais brusquement par terre. Je suis entrée à l'hôpital où on diagnostiqua une sclérose en plaques. C'est un mal terrible qui ne pardonne pas.
« Après deux années d'hospitalisation, j'étais condamnée... et ramenée dans mon foyer.
« C'est alors que mon mari rencontre chez un de nos amis, une personne qui avait été guérie par les Antoinistes. C'était la première fois que nous entendions parler de ce culte. Cette personne lui donne l'adresse du Temple. Il était 4 heures, à 5 heures mon mari était au Pré St Gervais pour demander ma guérison. Tous ces petits détails sont tellement présents à ma mémoire que je les revis encore aujourd'hui intensément comme si c'était hier.
« "Votre femme n'aura plus de crises, lui a-t-il dit, qu'elle vienne me voir. "
« "Mais elle est entièrement paralysée, lui répond mon mari, elle ne peut quitter le lit..."
« "Dans trois semaines, elle viendra," lui répondit-il.
« J'ai tout de suite commencé à remuer les doigts, quelques jours après les jambes, puis je me levais, et effectivement trois semaines après j'étais au temple. »
Et voilà ce ménage où la mort allait faire son œuvre, où une jeune maman n'aurait pas la joie d'élever ses enfants, et qui, maintenant a retrouvé santé et joie de vivre, prodiguant sa force et sa foi pour sauver ses frères, les humains
« Par conviction, m'a dit le Frère P., j'ai pris la robe. »
Il est actuellement un des frères consultants. Sa femme et sa fille de 16 ans le secondent dans sa tâche.
AUTRE GUERISON PARMI TANT
D'AUTRES
Depuis 1914, cette brave femme est atteinte d'une surdité incurable. Elle habitait Belfort et, à la suite d'un bombardement, eut le tympan crevé... Elle commence à entendre le tic-tac du réveil... Elle sait qu'elle va mourir et continue à prier.
Parmi les frères guérisseurs du Temple, l'un d'eux est un miraculé. Atteint d'un mal incurable : paralysie du larynx, son médecin traitant lui donnait quelques semaines à vivre. Il a demandé sa guérison, il a été sauvé à la deuxième visite. Depuis, il est devenu un grand guérisseur.
L'EXPLICATION
« Il n'y a rien de mystérieux dans la guérison, tout être qui obtient une grâce, c'est qu'il l'a méritée », m'a-t-on dit.
Il m'a aussi été expliqué avec une grande clarté, que tout devient lumineux, on ne peut plus douter.
« Il faut apprendre aux êtres à se réformer, m'a-t-on dit, les aider à acquérir un fluide meilleur, en faisant un retour sur le passé, vers les devoirs moraux qui affluent sur le chemin que nous nous efforçons de suivre. »
Il a été reçu un jour dans un de ces temples un jeune femme très grièvement malade. Elle était phtysique [sic] et crachait le sang. Elle dit être divorcée depuis cinq ans et ne pouvait se délivrer de la pensée de haine de son premier mari. Elle avoue avoir commis de graves erreurs, reconnait ses fautes. Elle est maintenant entièrement guérie e a ouvert une salle de lecture.
Et cet homme souffrant du cœur qui, après une bonne prière, paraît apaisé. Le surlendemain, il était à nouveau perméable au mal, et il en fut ainsi pendant trois ans... Il se confie à un frère, lui dit d'être divorcé. Il sait que sa femme est dans la misère, mais ne s'attendrit pas. « Envoyez-lui anonymement de l'argent » lui conseille-t-on.
Et depuis, il a obtenu sa guérison.
Sa femme est maintenant partie sans laisser d'adresse.
Le mal n'est pas revenu. Il y a 18 ans de cela.
« Ce n'est pas le corps qui est malade, c'est toujours l'âme », m'explique la desservante du temple de la rue St-Gervais, « car le corps est seulement une petite partie de l'être. C'est le vieux vêtement que nous quittons lors de la désincarnation. L'âme seule est éternelle et c'est par elle que nous payons nos mauvaises actions, même si elles ont été commises il y a deux mille ans et plus !... »
Des docteurs, des infirmières fréquentent le temple. Ils viennent pour demander la guérison de leurs malades. Un grand praticien manque rarement la lecture du dimanche.
Je peux témoigner d'une guérison spectaculaire.
Un jeune homme, un enfant, est depuis des années paralysé à la suite d'une opération manquée au cerveau.
J'ai vu plusieurs fois cet enfant dans sa voiture d'infirme ou porté sur les épaules de son père, inerte, le faciès tordu, bavant, incapable de prononcer une parole. Les parents, animés d'une foi profonde, cherchaient inlassablement, contre toute logique apparente, le sauveur. Et le miracle a été accompli.
Je revois souvent ce ressuscité au temple de la rue St-Gervais, son visage est devenu normal, éclairé d'une lumière intérieure et... il marche...
Un malade avait l'estomac descendu. Au cours de la prière, il s'écria, transporté : « C'est curieux... c'est curieux... » et, en sortant du temple, il me dit :
« J'ai senti mon estomac reprendre sa place. »
L'extrême discrétion de l'apôtre que j'ai pu approcher au temple Antoiniste m'empêche de dire tout ce que je pense de lui. Sa seule intention est de conserver intact l'héritage moral que le fondateur du culte a transmis à leurs enfants. En suivant cette ligne de conduite impersonnelle, l'œuvre du Père fait ses preuves. Les guérisons par la foi s'étendent et le Culte Antoiniste est aimé et respecté par tous ceux qui le connaissent.
Martine Beauvais
Le Gérant de la Publication : Marcel Guttin
Sciences Occultes, Mensuel N°2, Prix 18° frs
est édité par les Editions du « Temps passé »
34, rue St-Marc, Paris - Distribué par N.M.P.P.
S O D I E P Imprimeur, Béziers (Hérault)
71, boulevard de la Liberté
Un texte bienveillant, donc, mais je ne peux m'empêcher de signaler que l'auteure aura recopier, dans son introduction, presque mot pour mot, l'introduction de Michelis di Rienzi, Les religions ignorées : "Nous vivons un siècle de fer. La haine monte à tous les horizons, le matérialisme et l'athéisme versent à l'envie le désespoir aux hommes. Comment ne pas se tourner avec sympathie, (avec admiration) [vers les derniers idéalistes], vers les nobles âmes [obstinées] qui parlent de Foi, d'Idéal, [et] d'Espoir (et de Guérisons)."
Entre parenthèses, les ajouts de Martine Beauvais, entre crochets le texte in extenso de Michelis di Rienzi.
Quelques-unes des guérisons citées se retrouvent dans un article du journal brésilien A Noite.