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epreuve

Soigner au XIXe siècle, médecine et thérapeutique des ''simples''

Publié le par antoiniste

    Faute de pouvoir soigner les maladies, la médecine du XIXe siècle s'est employée à les prévenir. D'où le rôle central qu'y joue l'hygiène publique. Se donnant pour mission de supprimer les foyers d'infection qui minent la société, elle s'étend à tous les domaines : égouts et voiries, orientation et hauteur des bâtiments, alimentation et travail, pollution industrielle et urbaine, prisons, casernes, hôpitaux, mais aussi prostitution, alcoolisme, crimes, suicides, etc.
Les préconisations des hygiénistes sont toujours les mêmes : faire circuler l'air et l'eau, désinfecter, vacciner. Mais ces avis ne sont pas toujours suivis d'effets. Dans nombre de pays européens, la vaccination et la revaccination sont obligatoires.
Quatrième de couverture de : Gérard Jorland, Une Société à soigner, Hygiène et salubrité publiques en France au XIXe siècle, 368 pages, Collection Bibliothèque des Histoires, Gallimard, 2010
source :  http://www.gallimard.fr/Vient_de_paraitre/gallimard-cgi/appliv1/ind_ouvrage?ouvrage=0010066784006407303300000

    « Au demeurant, les méthodes médicatrises des gens de l’art de ce pays ne sont guères plus compliquées que celle des bergers de la montagne ; elle consistent dans ces trois choses, purger, saigner, et diète absolue : la saignée est surtout en si grande vogue, que, comme les médecins ne savent que l’ordonner et ne la pratiquent pas, ce sont les chirurgiens qui, en concurrence avec les rebouteurs pour les cas chirurgicaux, extrêmement rares, qui se présentent, sont presque les seuls en possession de la médecine interne » (François-Emmanuel FODERE, Voyage aux Alpes-Maritimes, Tome Second, op. cit., p. 293-294.).
source : http://halshs.archives-ouvertes.fr/docs/00/45/52/43/PDF/La_pratique_medicale_dans_les_Alpes-Maritimes_au_XIXe_siecle_ou_l_idee_d_une_medecine_a_plusieurs_visages.pdf.

    Tandis que la médecine se détache définitivement de la philosophie pour entrer dans l'ère moderne, la somme des connaissances et des découvertes médicales acquises entre 1800 et 1895 dépasse celle qui a été accumulée pendant les millénaires antérieurs. La clinique, la chirurgie et la physiologie progressent à pas de géant, laissant toujours à la traîne la thérapeutique, qui devra attendre le XX e  siècle pour devenir crédible. Pourtant, en moins d'un siècle, l'examen clinique, l'anesthésie, l'antisepsie, la bactériologie et, enfin, la radiologie bouleversent le pronostic médical et permettent d'allonger l'espérance de vie. [...] 
    Le chemin parcouru par la médecine au cours du XIX e  siècle est immense, surtout en physiologie et en clinique. En un siècle, les nosographies confuses et les systèmes auront disparu au profit d'une médecine objective, à laquelle manque encore la réussite thérapeutique, car de grands fléaux - tuberculose, fièvre typhoïde, grippe, choléra, peste - ravagent encore le monde.
source : http://www.memo.fr/article.asp?ID=THE_SCI_007#Som5

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Max Deauville - Dieu Tout-Puissant

Publié le par antoiniste

    Dieu Tout-Puissant. Nous aussi nous sommes des dieux à certaines heures, mais le rôle est trop lourd pour nos épaules sans doute, ou bien tu te plais à nous faire retomber sur la terre. Maudit sois-tu ! Dieu Tout-Puissant, nous sommes face à face. J’aime ma poitrine sur laquelle coule la nuit, mes bras qui se tendent vers toi, mon front que ta lumière inonde. Tout mon corps, où la vie coule harmonieusement malgré les années, s’élève vers toi. Je t’aime, mais je te hais aussi parce que tu es l’avenir, parce que tu es l’inconnu, la mort qui ferme les yeux. Où te caches-tu, toi qui es tout et qui n’es rien encore ? Dieu Tout-Puissant, je suis en ce moment tout ce qui existe sur la terre. Tout ce qui est autour de moi vit par moi, et je me suis installé en roi dans ton royaume. Comme toi je suis seul et je goûte à ton image, avec volupté, la profondeur du silence et de la solitude absolue.

Max Deauville, Tamerlan, 1938
source : http://www.maxdeauville.be/ex.php

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L'animal guérisseur et la pensée magique

Publié le par antoiniste

    Pour bien comprendre ce phénomène (de la guérison par les animaux), qui a perduré jusqu'à notre époque, il faut savoir que la médecine traditionnelle, celle qui nous vient du Moyen Age et même de l'Antiquité : "(...) attribuait une vertu curative aux multiples produits des trois règnes de la nature" (Jean Haust, Médicinaire liégeois du XIIIe siècle et médicinaire namurois du XVe). En outre, l'esprit et la méthode scientifiques, même s'ils ont fait leurs premiers pas dès la fin de la Renaissance, n'ont conquis que très lentement les esprits pour n'atteindre ceux des campagnes qu'au début du XXe siècle. C'est donc la pensée magique qui s'impose aux consciences et justifie la médecine populaire. Dans ce contexte de croyances, la maladie est une entité maléfique qu'il faut vaincre ou éloigner en lui opposant une puissance supérieure, qui peut être un animal bien spécifique.

     La pensée magique, fondement véritable de l'ancienne thérapeutique, a pour règle de rendre la santé à un être affaibli par l'accaparement de la force d'autres êtres en pleine santé. Aussi cherchera-t-on un animal qui offre un signe, "une signature", en rapport direct avec la maladie. Par exemple, puisque le lièvre est muni comme le lapin de dents en perpétuelle croissance, les gencives de l'enfant seront donc frottées avec la cervelle du rongeur afin de hâter la venue de la dentition.

    Si tant de remèdes apparemment absurdes sont parvenus jusqu'à nous, ce n'est pas seulement à cause de l'ignorance et de la naïveté du peuple, mais aussi souvent à cause du manque d'efficacité de la médecine officielle ou de son coût, prohibitif pour les petites gens des campagnes. Ceux-ci n'avaient parfois d'autre choix que de s'en remettre à des guérisseurs, souvent plus désintéressés que les "docteurs".

    Il est légitime de penser que l'emploi de drogues issues du règne animal n'était en somme rien d'autre qu'un effort désespéré, face aux médiocres possibilités thérapeutiques des siècles passés, d'enrichir malgré tout l'arsenal thérapeutique de substances pouvant contribuer à calmer la douleur et à vaincre la maladie. Jeter de nos jours un regard moqueur sur ces tentatives de nos ancêtres pour atténuer les maux d'ici-bas sans restituer celles-ci dans leur contexte social et économique, témoigne de bien peu de compréhension des faits historiques.

Marc Lamboray, L'animal guérisseur, p.242 §3, p.234 et p.242 §7
Georges Theves, Les animaux utilisés en médecine et en chirurgie, jadis et aujourd'hui, p.223
in Guérisseurs d'hier et d'aujourd'hui, Musée en Piconrue, Bastogne

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La médecine au XVIIIe siècle - L'animisme de Georges-Ernest Stahl (1660-1734)

Publié le par antoiniste

Animisme.
La doctrine de l'animisme a eu pour fondateur Georges-Ernest Stahl (1660-1734), professeur à Halle, l'un des plus grands chimistes de son époque. Elle prit naissance comme une réaction contre les applications exagérées des sciences physiques, mais à son tour dépassa le but. Stahl fut frappé tout d'abord de la différence qui sépare les organismes ou la matière vivante des corps bruts; il admira ce consensus, cette harmonie de toutes les fonctions, se coordonnant vers un même but, et à côté des facteurs physico-chimiques qui interviennent chercha le facteur d'ordre supérieur qui régit les fonctions et pensa le trouver dans l'âme chez l'humain et également dans un principe immatériel chez les animaux. Mais comment l'âme peut-elle présider à des phénomènes plastiques et à des mouvements dont elle n'a pas conscience? C'est que l'âme, selon Stahl, possède à la fois des facultés supérieures, avec conscience et raisonnement (logismos) et des facultés inférieures, où il y a intuition sourde, instinct, sagesse sans raisonnement (logos). Ainsi, c'est par sa force végétative que l'âme préside aux fonctions nutritives; c'est là en réalité de l'animo-vitalisme. Stahl flotte plus ou moins entre l'animisme et l'animo-vitalisme : l'âme agirait parfois avec réflexion dans les actes vitaux; mais le plus souvent, pour lui, son activité n'est là qu'une sagesse instinctive. En somme, pour Stahl, l'âme raisonnable est en même temps le principe de la vie; ainsi formulée, la doctrine de Stahl devient l'animisme pur, tel qu'il a été professé au XIXe siècle par Tissot, Bouillies, Franck, Ravaisson, de Rémusat, etc. Mais on peut dire que le vitalisme émane également de Stahl, nous verrons plus loin pourquoi. La doctrine médicale de Stahl peut se résumer en quelques lignes. L'âme veille sur l'organisme dont elle a la charge, lui envoie des armes telles que la fièvre, les hémorragies spontanées, etc., pour combattre la maladie; c'est l'équivalent de la nature médicatrice des Anciens, d'où une thérapeutique exclusivement expectante; cependant son expectation est active; le médecin suit la marche de la nature, l'aide, la redresse, etc. L'ouvrage fondamental de Stahl est son Theoria medica vera..., publié pour la première fois en 1707.

L'influence de Stahl sur le développement des théories médicales modernes fut considérable, mais elle ne se fit pas sentir immédiatement; l'action de Boerhaave et de Hoffmann était alors prédominante. Parmi les partisans les plus connus de Stahl, mentionnons : J.-S. Carl, d'Oehringen (1675-1757), et J. Juncker (1679-1759), professeur à Halle, puis J.-A. Unzer, de Halle (1727-1799), qui cependant entama le stahlianisme par sa théorie des « mouvements réflexes »; E. Platner (1744-1818), professeur à Leipzig, un adversaire de Kant, et qui supposait l'âme liée à un « esprit nerveux » répandu dans le corps tout entier; Abraham Kaauw-Boerhaave réintroduit entre l'âme et le corps le médiateur que Stahl excluait et l'assimile à l'enormon d'Hippocrate; ce qui fait le principal mérite de ce médecin, c'est qu'il admet déjà des nerfs de la sensibilité et du mouvement. L'adepte le plus franc de Stahl fut François Boissier de Sauvages (1706-1767), professeur à Montpellier, l'auteur de la fameuse Nosologia methodica, publiée en 1760, dans laquelle il mit à exécution les idées de classification de Sydenham, en prenant pour type la classification artificielle des plantes de Linné. Les ennemis les plus déterminés de l'animisme furent Leibniz et Fr. Hoffmann.

source : http://www.cosmovisions.com/medecine18Chrono.htm

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Les Charismes chez les Irvingiens

Publié le par antoiniste

    A côté de l'activité directrice se trouvait, à l'origine, l'activité ecclésiastique, à laquelle tous les membres de la communauté prenaient une part égale : c'était l'exercice réglé des charismes. Tout homme baptisé était appelé à recevoir le Saint-Esprit que les apôtres lui communiquaient par l'imposition des mains. Le Saint-Esprit qui, personnellement, demeurait dans la communauté, se manifestait tantôt chez l'un, tantôt chez l'autre. La glossolalie et la prophétie étaient le langage qu'il employait. Dans la glossolalie, c'est à Dieu que parle le Saint-Esprit, afin d'édifier les hommes ses instruments (1 Cor. XIV, 2.4) ; il fallait une interprétation pour communiquer à tous ce qu'annonçait l'Esprit. Dans la prophétie, c'est aux hommes que parle le Saint-Esprit ; car le prophète ne s'exprimait pas dans une langue étrangère ; toute la communauté pouvait le comprendre ; il n'était pas un instrument, une machine employée par le Saint-Esprit ; mais un membre du Christ, rempli de l'Esprit saint qui demeurait dans la communauté, et c'est pour parler à cette dernière que l'Esprit saint se servait du corps et de l'âme de ce membre. Il lui suggérait les pensées et les paroles qu'il avait à énoncer, il le poussait d'une manière sensible et même visible à l'extérieur ; de sorte que la communauté reconnaissait que c'était l'Esprit et non l'homme lui-même qui lui parlait. Par le fait qu'un membre de la communauté possédait un tel don de l'Esprit, il pouvait contribuer à l'édification de ses frères, et cette action commune à tous empêchait l'individu d'exercer une activité de son choix. C'est cette activité commune qui allait au-devant de tout schisme, qui maintenait les fidèles, et les directeurs et ceux qui n'avaient aucune charge dans l'amour et dans l'humilité.
    En outre, les premiers chrétiens étaient détachés de ce monde et libre des chaînes dont il entoure ceux qui se livrent à lui. Le Saint-Esprit avait répandu dans leurs coeurs l'amour de Christ ; il n'éveillait en leur âme qu'un seul désir, et ne nourrissait en eux qu'un seul espoir, celui de la parousie prochaine de Christ, et par suite l'espoir d'être bientôt délivrés complètement de toutes les entraves terrestres ; ils se réjouissaient d'avance en songeant qu'ils auraient des corps glorifiées et qu'ils seraient pour toujours dans une communion intime avec leur Sauveur. L'Eglise, en effet, ne pouvait pas être destinée à séjourner là où régnait la mort. Non, ce n'était là ni son accomplissement, ni sa récompense future, ni sa gloire promise. Dieu avait tout fait pour elle ; Il lui avait tout donné pour que dans ce monde déchu, revêtue de chair périssable, elle fût préparée à la transformation subite du corps, et qu'elle put se réunir à son chef glorifié et participer avec lui au gouvernement futur du monde.

Frédéric Auguste Ihme, Essai sur les doctrines et le culte des Irvingiens (1858), p.50

source : archive.org

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Epreuve de l'Acte du Mal et Epreuve de l'Acte du Bien

Publié le par antoiniste

    L'Epreuve de l'Acte du Mal n'a pas besoin d'être décrite ici, c'est l'idée du péché chrétien et de l'Enfer, sauf que pour les Réincarnationniste, l'Enfer c'est sur terre, en quelque sorte : imperfection, souffrance, maladie... tout cela causé par l'incarnation et l'imagination de la matière.
    L'Epreuve de l'Acte du Bien est par contre quelque chose à décripter : en effet, comment en commétant le bien pourrait-on subir l'épreuve ?
   Imaginons un ami qui perd un membre de sa famille : c'est une épreuve pour cet ami. Mais pour nous qui nous sentons de le soutenir dans ce moment difficile, par sympathie (étymologie du mot signifie "souffrire avec"), nous ressentons également l'épreuve. Mais c'est là une épreuve de l'Acte du Bien. Bien sûr, un désintéressement total devrait nous éviter cette épreuve, mais la matière et l'intelligence ont bien trop prise sur nous sur terre pour cela.

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L. Martin - Magnétisme humain en face de l'hypnotisme, l'action curative à distance (1907)

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L. Martin - Magnétisme humain en face de l'hypnotisme, l'action curative à distance (1907)

Auteur :     L. Martin (de Genève)
Titre :     Magnétisme humain en face de l'hypnotisme, l'action curative à distance
Editeurs :    F. Ducloz (Moûtiers-Tarentaise), 1907, 217 pages (gallica)

    Evoque Louis Antoine à la page 140 :

    Suivant toujours la même marche dans notre raisonnement, de même que nous avons affirmé, démontré, tout à l'heure, l'action directe du magnétiseur s'exerçant dans son entourage, sur des animaux, avec autant de succès que sur l'homme, nous pouvons affirmer aussi que l'action curative à distance s'exerce aussi bien au profit des animaux qu'à celui de l'homme.
    Nous savons que M. Antoine, le réputé magnétiseur belge, de Jemeppe-sur-Meuse, donne journellement des soins à distance à des animaux.
    Pourquoi ceux-ci ne seraient-ils pas susceptibles de recevoir l'action bienfaisante à distance au même titre que l'homme ?

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Jean Raine - La vie

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    La vie est une maladie de la matière.

Jean Raine, Merveille de l'inconscient
in Werner Lambersy, La Poésie francophone de Belgique, Anthologie, p.130
Le Cherche Midi, Collection "Espaces", Paris, 2002

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Hubert Aquin, L'Invention de la mort (p.128)

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    En fait, ma mort n'est que ma mort. J'en fais un accident pour qu'elle entre dans une des catégories bien connues de décès naturel, celle des hasards de la route. Si je m'arrangeais pour qu'on sache que ma mort n'est pas involontaire, c'est que je croirais encore en la vie. Toute forme de spectacle relevant de la vie, en donner un pour me supprimer deviendrait un non-sens. Je désire que ma mort n'ait pas plus de valeur que ma vie, et que son annonce n'ajoute aucun double sens à la longue série d'actes maladroits, infirmes et embryonnaires qui résument mon passage ici-bas.

Hubert Aquin, L'Invention de la mort
Bibliothèque québécoise, 2001, p.128

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Gabriel von Max - Jesus heilt die Kranken

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source : wikipedia

    Pour en savoir plus sur cette image, voir le billet suivant.

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