Eklablog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

pere

Jean Bottéro - Naissance de Dieu - Les premiers prophètes

Publié le par antoiniste

    Le phénomène social du prophétisme n'est pas propre à Israël. Sans sortir du Proche-Orient antique, d'autres cultures, sémitiques notamment, et en particulier la Mésopotamie, ont connu de ces "voyant" qui se présentaient au nom d'une divinité avec laquelle on les croyait, ou ils se déclaraient, en communication personnelle, et dont ils transmettaient, en un langage véhément et autoritaire, accompagné souvent de manifestations plus ou moins extatiques, les ordres ou les avertissements. Les Babyloniens, rationalisés par leur atavisme sumérien, et dont la vision religieuse était plus cosmique qu'historique, ne semblent pas avoir fait grand cas de ces vaticinateurs. Mais les Israélites croyaient en un Dieu qui intervient couramment dans l'Histoire ; et, d'un autre côté, marqués par leur passé encore récent de nomades et demurés plus spécifiquement sémites, ils gardaient un caractère imaginatif, fougeux et violent parfaitement appropprié à la farouche intransigeance des Prophètes, au singulier et à l'inattendu de leur comportement et à la force de leurs paroles.
    Surtout à partir de la royauté, on les voit donc jouer, et en particulier par leur action sur les grands de ce monde, un rôle social et politique de plus en plus notable.

Jean Bottéro, Naissance de Dieu, La Bible et l'historien
Le message universel de la Bible,
Les premiers ébranlements et les premiers prophètes, p.88
Gallimard, Folio / histoire, Paris, 1986 et 1992 pour la nouvelle édition


    En cela, Louis Antoine n'est pas un prophète tel qu'on les rencontre dans la Bible (Nathan, Elie...). Mais on est frappé par la similitude avec Joseph Weissenberg, Joseph Smith, ou Huỳnh Phú Sổ...

Voir les commentaires

Dieux en marge (Le Petit Parisien, 22 fév. 1937 - Numéro 21909)

Publié le par antoiniste

Nos échos   -   A travers la vie
               Dieux en marge
    Un modeste religieux vient de mourir aux environs de Montréal. Un million de personnes, venues de toutes les régions du Canada et de plusieurs provinces des Etats-Unis, assistèrent, nous dit-on, à ses funérailles. Il s'appelait Frère André et opéra - dit-on également - de milliers de guérison. Les Canadiens ont demandé sa canonisation. Je ne m'aventurerai aucunement sur la parcelle du terrain miraculeux détenue désormais par le prêtre canadien. Je préfère déambuler sur une autre parcelle du-dit terrain, celle qui est occupée par le Père Antoine, dont plus de sept cent mille zélateurs et vingt-deux temples dans le monde (en France : à Paris, à Lyon, à Tours, à Vichy, à Caudry...) attestent la « divinité ». A proprement parler, Antoine, ancien ouvrier mineur, surnommé Antoine le Généreux, après avoir, lui aussi, accompli des milliers de guérisons, devint après sa mort, de par l'effusion de ses adorateurs, non point exactement dieu, mais « Successeur du Christ, second Révélateur, deuxième incarnation de l'Esprit Consolateur ». Le don de guérison et les prodigieuses conséquences de ce don poussèrent l'ex-mineur à rédiger un évangile, dont je possède un exemplaire primitif. J'en extrais ceci :
DIX PRINCIPES REVELES
EN PROSE
par
ANTOINE LE GENEREUX
DIEU PARLE :
PREMIER PRINCIPE
Si vous m'aimez,
Vous ne l'enseignerez à personne.
Puisque vous savez que je ne réside
Qu'au sein de l'homme.
Vous ne pouvez témoigner qu'il n'existe
Une suprême bonté
Alors que du prochain vous m'isolez

SIXIEME PRINCIPE
Quand vous voudrez connaître la cause
De vos souffrances
Que vous endurez toujours avec raison,
Vous la trouverez en l'incompatibilité
De l'intelligence avec la conscience.

    Il y a, vous dis-je, vingt-deux temples antoinistes...
    Quand le Père mourut, l'avis suivant fut affiché aur les murs de ses temples :
         « Frères,
    « Le conseil d'administration du culte antoiniste porte à votre connaissance que le Père vient de se désincarner... Avant de quitter son corps, Il a tenu à revoir une dernière fois ses adeptes pour leur dire que la Mère le remplacera dans sa mission... Mère montera à la tribune pour les opérations générales les quatre premiers jours de la semaine, à dix heures... »
    J'assistai à l'inauguration du temple antoiniste de Paris, rue Vergniaud, dans le XIIIe. Une foule énorme était là. Il y avait des malades et des gens qui marchaient avec des béquilles, comme à Lourdes. La Mère était venue. Elle monta dans une chaire, joignit les mains et pria en silence. Tandis qu'elle priait, je voyais la foule des fidèles ; les yeux étaient tendus vers elle avec une expression d'amour et de ferveur indicibles. Quand elle eut fini de prier, elle s'en alla. Elle n'avait pas dit un mot. La foule s'écoula. Des malades affirmèrent qu'ils étaient guéris. Un porteur de béquilles se redressa et envoya promener ses béquilles.
                André Arnyvelde

Le Petit Parisien 22 fév. 1937 (Numéro 21909)
source : gallica

Voir les commentaires

Cult of Antoine the Healer (Grey River Argus, 6 February 1911, Page 2)

Publié le par antoiniste

Cult of Antoine the Healer (Grey River Argus, 6 February 1911, Page 2)

CULT OF ANTOINE THE HETLER [sic]

GUM-CHEWING MYSTIC
    A message received in England from Brusells, dated December, states that a petition has been forwarded to the Chamber of Deputies, bearing '60.000 signatures, asking Parliament to recognise "Antoine worship" as legal. Whatever answer is given to this singular request, the personality of Antoine, called the "Healer" is very interesting, and his hold over thousands of Belgians is a singular instance of the faith of mankind in one of their number.
    Antoine was formerly a miner. Having inherited a little money, he abandoned his work and devoted himself to spiritualism. He proved to be an excellent medium, and he often received - according to his followers - visits from spirits.
    These spirits dictated long messages purporting to com from Heaven. One day they told him he was ordered to exercice the gift of healing. Antoine thereupon visited the poor of his parish, spoke to them of spiritualism, and is said to have effected several cures.
    Antoine was soon besieged by sufferers who begged hom to relieve their ills. He is now greatly popular in the valley of the Meuse, and especially in the valley of Jeuneppe, his native village.
    Two years ago Antoine said that he was ordered to preach, and he has thus become the centre of a new religion. A church was built at Jeuneppe, for which £4000 was raised in a week. Antoine lives near the church, which is overcrowded every day with folowers.
    The "Healer" refuses to accept money for his services, and he is as poor-to-day as when he began the strange missionary work.
    The doctrine of Antoine's religion is rather obscure. He teaches that goodness must govern the world. He believes that the human body is controlled by fluid magnetism, and that the magnetism of one person can overcome the evil magnetism of another.
    The services in Antoine's church are very simple in character. The 'Healer' and his congregation concentrate their thoughts, and Antoine gets into fluidic communication with the minds of the worshippers. When he feels that good influences predominate, he speaks under the power of the spirits.
    Antoine's followers obey him unhesitatingly in everything. In apparance he is a tall, rather round-shouldered man, with grey hair; he wears a black frock coat, but is always without a hat. He chews gum continually.

source : Grey River Argus, 6 February 1911, Page 2
www.paperpast.natlib.govt.nz

 

CULTE D’ANTOINE LE GUÉRISSEUR

GOMME À MÂCHER MYSTIQUE

    Un message reçu en Angleterre de Bruxelles, daté de décembre, indique qu'une pétition a été transmise à la Chambre des députés, portant 60.000 signatures, demandant au Parlement de reconnaître le "culte d'Antoine" comme légal. Quelle que soit la réponse donnée à cette demande singulière, la personnalité d'Antoine, dit le "Guérisseur" est très intéressante, et son emprise sur des milliers de Belges est un exemple singulier de la foi de l'humanité dans l'un des leurs.
    Antoine était un ancien mineur. Ayant hérité d'un peu d'argent, il abandonne son travail et se consacre au spiritisme. Il s'est avéré être un excellent médium, et il a souvent reçu - selon ses disciples - des visites d'esprits.
    Ces esprits dictaient de longs messages censés venir du Ciel. Un jour, ils lui ont dit qu'il avait reçu l'ordre d'exercer le don de guérison. Antoine a alors rendu visite aux pauvres de sa paroisse, leur a parlé du spiritisme, et on dit qu'il a fait plusieurs guérisons.
    Antoine fut bientôt assiégé par des malades qui le supplièrent de soulager leurs maux. Il est aujourd'hui très populaire dans la vallée de la Meuse, et surtout dans la vallée de Jemeppe, son village natal.
    Il y a deux ans, Antoine a dit qu'il avait reçu l'ordre de prêcher, et il est ainsi devenu le centre d'une nouvelle religion. Une église a été construite à Jemeppe, pour laquelle 4000 £ ont été récoltés en une semaine. Antoine habite près de l'église, qui est envahie tous les jours par des suiveurs.
    Le "guérisseur" refuse d'accepter de l'argent pour ses services, et il est aussi pauvre que lorsqu'il a commencé l'étrange travail missionnaire.
    La doctrine de la religion d'Antoine est plutôt obscure. Il enseigne que la bonté doit gouverner le monde. Il croit que le corps humain est contrôlé par le fluide magnétique, et que le magnétisme d'une personne peut vaincre le magnétisme maléfique d'une autre.
    Les services dans l'église d'Antoine sont de caractère très simple. Le 'Guérisseur' et sa congrégation concentrent leurs pensées, et Antoine entre en communication fluidique avec l'esprit des fidèles. Quand il sent que les bonnes influences prédominent, il parle sous la puissance des esprits.
    Les disciples d'Antoine lui obéissent en tout sans hésitation. D’apparence, c'est un homme grand, aux épaules plutôt rondes, aux cheveux gris ; il porte une redingote noire, mais il est toujours sans chapeau. Il mâche continuellement de la gomme à mâcher.

Voir les commentaires

Francis Kinet - Que deviennent-ils ? (1980)

Publié le par antoiniste

Titre :     Que deviennent-ils ?
Auteur :    Francis Kinet
Editions :    Francis Kinet Editeur, 120 pages, 1980

Table des matières :
Avant-propos
Préface
Les révélateurs :
    Les indiens
    Les Egyptiens
    Moïse
    Bouddha
    Jésus
    Antoine
Ils ont des yeux...
Des religions
Des lois
De la mort
Comment on falsifie
Réflexions
Epilogue
Petit lexique

    Comme nous le dit l'avant-propos, ce petit livre nous propose de savoir ce que deviennent les enseignements, tant moraux que spirituels qui furent donnés à l'Humanité, et également, comme on les a souvent falsifiés, en se concentrant pour ce chapitre, sur l'antoinisme.
    On apprend ainsi, ce qui, d'après l'auteur, a dénaturé l'enseignement du Père en s'appuyant sur son Enseignement et en le comparant aux Unitifs publiés après sa désincarnation. C'est donc un livre qui se veut un plaidoyer pour l'antoinisme tel qu'il se pratique en Belgique. Cependant, je dois dire qu'on ne doit pas confondre Enseignement et pratique cultuelle. Et l'Enseignement a toujours été pratiqué de la même façon des deux côtés de la frontière. Ensuite, concernant la pratique cultuelle, du côté belge on dira que le travail de Mère a eu sa raison d'être, alors que du côté français, on dit qu'il a toujours sa raison d'être en quelque sorte. On ne rejoindra donc pas l'auteur sur tout.
    Concernant son point de vue sur l'islam, sans être raciste, je le trouve pourtant par trop eurocentré et généralisateur, ce qui est dommage quand le reste du récit est clairement pacifiste et réunificateur.

Voir les commentaires

Musée de la Vie wallonne - Buste du Père Antoine

Publié le par antoiniste

Buste du Père Antoine
Plâtre peint
Liège, 1952

On aurait aimé trouver autre chose pour illustrer le mouvement dans ce musée... L'antoinisme, le seul mouvement religieux né en Wallonie et néanmoins son parent pauvre...

Voir les commentaires

Maisons ouvrières de Louis Antoine

Publié le par antoiniste

Maisons ouvrières de Louis Antoine

source : GoogleMaps

    Les maisons ouvrières comme celle que construisit Louis Antoine était loué à raison de 15 francs par mois en 1877.

Voir les commentaires

Maurice Colinon - Faux prophètes et sectes d'aujourd'hui (1953)

Publié le par antoiniste

Titre        Faux prophètes et sectes d'aujourd'hui
Auteur        Maurice Colinon
Éditeur        Plon, Paris, 1953, 280 pages

    Après des années de recherche, il publie en 1953 son premier « vrai » livre, comme il l'appelait : « Faux prophètes et sectes d'aujourd'hui », chez Plon. Lui succèdent ensuite : « L'Eglise en face de la Franc-Maçonnerie » (1955, Fayard), « Esprit es-tu là ? », un essai sur le. spiritisme, en 1956, « Les Guérisseurs » (1957, Grasset), « Le phénomène des sectes au XXe siècle » (chez Fayard, en 1959, traduit en six langues) et « Pionniers en Soutane » (1960) qui fut couronné par le prix Juteau-Duvigneau de l'Académie Française.
Nécrologie par Marie-Christine Colinon,
Monde Gitan, 1979, p.4

 

Recension dans Etudes d’octobre 1953 :

Maurice Colinon - Faux prophètes et sectes d'aujourd'hui (1953)(Études oct.1953)

    Maurice COLINON. — Faux prophètes et Sectes d’aujourd’hui. Plon (Collection Présence), 1953, in-12, 280 pages.

    Voici un livre d’inspiration Catholique dont la nécessité se faisait sentir : Il présente une série d’études rapides et bien informées sur les sectes diverses, qui se propagent actuellement en France et, qu’on confond trop souvent avec le protestantisme auquel, en fait, elles sont étrangères ou dont elles sont une excroissance pathologique : Antoinisme, Christian Science, Adventisms (avec ses rejetons : Amis de l’Homme et Témoins de Jéhovah), etc... De ces sectes M. Colinon rapproche, avec raison, des phénomènes sociologiques analogues : le spiritisme qui est une véritable religion, la théosophie, et aussi l’inquiétante armée des voyantes, des fakirs, des industriels de l’horoscope qui pullulent aujourd’hui. 
    Toutes les sectes ont des traits communs. Elles naissent des fabulations extravagantes, sincères sans doute, de mythomanes. Ces élucubrations, qui prétendent généralement être des interprétations pu des prolongements de la révélation biblique, sont, à proprement parler, insensées ; il est humiliant de constater que, dans notre époque de pensée grégaire, elles séduisent des millions d’hommes. Elles consistent essentiellement en rêves de paradis sur terre, de triomphe immédiat du mal physique. Ces rêves sont une réaction contre le rationalisme mortel de notre temps, une réaction contre le désespoir que fait naître notre civilisation ; ils traduisent, de manière folle et aveugle, le refus de l’humanité au néant. Le succès des sectes est dû, enfin, comme le note Daniel-Rops dans une excellente préface, à ce que leurs assemblées de culte constituent de petits groupes à taille humaine où se pratique une réelle charité fraternelle.
    Le volume se termine par une utile bibliographie à laquelle on ajoutera le cahier de novembre 1952 de la Chronique Sociale et l'article du P. Chéry, Les Sectes, dans Lumière et Vie d'octobre 1952
                                          Robert ROUQUETTE. 

 

Table des matières :
Préface, par Daniel-Rops

Première partie : Les sorciers et leurs pratiques
I. - Les superstitions
II. - Les voyantes
III. - Les fakirs
IV. - L'horoscope

Deuxième partie : Les prophètes et leurs sectes
I. - Allan Kardec et le spiritisme
II. - Lê-Van-Trung et le Caodaïsme
III. - « H. P. B., » Annie Besant et la théosophie
IV. - Le « Père Antoine » et l'Antoinisme
V. - Mary Baker-Eddy et la Science chrétienne
VI. - William Miller et l'Adventisme
VII. - Alexandre Freytag et les Amis de l'Homme
VIII. - Charles Russell et les Témoins de Jéhovah
IX. - Joseph Smith et les Mormons
X. - George Fox et les Quakers

Troisième partie : Documents annexes
I. - Lexique des sectes et petites religions de France
II. - Les superstitions les plus répandues
III. - Quelques exemples de clairvoyance contrôlée
IV. - Une séance d'hypnotisme décisive
V. - L'Eglise catholique et le spiritisme
VI. - Un exemple d'illusion spirite : Interim
VII. - L'Eglise catholique et la théosophie
VIII. - Les « Dix Principes » de l'Antoinisme
IX. - « Articles de foi » de l'Eglise de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours (Mormons)
X. - Bibliographie sommaire


    Dans la préface de Daniel-Rops, on peut lire :
    " Maurice Colinon, qui a pris la peine d'aller lui-même rendre visite à toutes les sectes dont il parle, ne cache pas qu'il a été impressionné par la sincérité évidente des adeptes de toutes ces « petites religions », et tout autant par leur touchante fraternité. Alors que les athées matérialistes ne nous proposent qu'un monde terrible, administratif et rigide, où le contact d'homme à homme est presque nul, alors que, il faut oser le dire, trop de chrétiens ont perdu le sens de la charité du Christ et vivent dans l'égoïsme de leur foi comme un bastion, des croyants « antoinistes », ou des « quakers » donnent l'exemple d'une vie religieuse infiniment fraternelle, et humaine. Cette aspiration de tant d'hommes à se fondre dans une âme collective, qui, détournée de son élan spirituel, aboutit à la néantisation de l'homme dans les systèmes totalitaires, cette aspiration que trop de chrétiens ne savent pas satisfaire dans le cœur de leurs frères, c'est à elle que répondent les « petites religions » et les sectes nouvelles. Cela n'est pas sans signification. " (p.III-IV)
    Un petit feuillé de propagande (appelons-le comme ça, car il promet à la fin de sa description que "nous avons là un livre extrêmement intéressant, auquel on peut prédire le plus grand succès"), nous rappelle encore que "l'ouvrage [est] parfaitement documenté".

    Étonnons-nous tout d'abord de voir le livre commencer par Les Sorciers et leurs pratiques. La réponse peut peut-être se trouver à la page 11 où on lit : il y a "un fait que nous devons avoir à l'esprit si nous voulons comprendre quelque chose au mysticisme élémentaire qui anime nos contemporains : il y a, en France, plus de 50 000 devins de toute espèce".  Nous voilà bien dans le ton du livre : hors Jésus-Christ et son Église, point de salut. Page 21 on lit par exemple : "il n'est pas sûr que l'auréole scientifique dont les devins modernes pourront bientôt se parer n'augmente pas encore leur emprise sur des millions d'êtres qui, après avoir quitté la foi de leurs pères, cherchent désespérément une mystique de remplacement qu'ils s'efforcent de concilier avec les progrès de la science."
    En effet, dans cette première partie, l'auteur déclare : "notre grand espoir est donc que la science, en en déterminant prochainement les lois, ôte l'attrait du merveilleux à des phénomènes parfaitement naturels" (p.18). Cependant Maurice Colinon ne pense pas à demander le même fondement scientifique afin de déterminer les lois régissant le prophétisme.
    Le chapitre concernant le « Père Antoine » et l'Antoinisme commence avec un extrait du huitième principe : "Ne vous laissez pas maîtriser par votre intelligence...". Bien sûr l'auteur ne citera pas la suite, notamment "elle foule aux pieds la conscience". Ce sont ces deux éléments (et uniquement ces deux l'un avec l'autre) qui constituent une partie de la morale antoiniste, mais l'auteur n'en a cure.
    Sa biographie n'est pas des plus neutres : "instable et perpétuellement insatisfait ; un fils (malheureusement anormal) ; de plus en plus inquiet, insatisfait et rêveur ; révélation qui va transformer sa vie : il se découvre médium. Sous ses doigts, les tables valsent éperdument ; vie obscure et terriblement quotidienne ; on nomme un conseil d'administration, on se distribue des titres honorifiques...". Ensuite signalons que l'auteur appelle Louis Antoine, "Antoine Louis" (p.112 et p.113). L'erreur vient certainement du fait que l'auteur "a pris la peine d'aller lui-même rendre visite à toutes les sectes dont il parle" et que l'ouvrage est "parfaitement documenté", ou plus sérieusement, selon l'habitude des moines de prendre un prénom de saint et de le faire précéder de Frère ou Père.

    Un point est intéressant : "il est difficile de savoir si c'est Antoine qui va lancer l'Antoinisme, ou l'inverse" (p.114). Mais ce n'est pas pour durer, on lit qu'à la mort de Mère, "des difficultés ont surgi. D'abord entre les temples qui prétendaient à peu près diviniser le Père et ceux qui s'y refusaient. Ensuite entre le propre neveu d'Antoine (le Père Dor), qui s'installa à son compte - si l'on ose dire - dans le Hainaut, et un nommé Jousselin, établi à Verviers. Enfin, entre les antoinistes belges, qui professent que les guérisons doivent se pratiquer collectivement lors du culte dominical et leurs collègues français, qui tiennent pour les « Opérations » strictement individuelles" (p.115).
    On sait donc maintenant d'où vient l'erreur du Père Chéry dans son Offensive des sectes qui sera publié l'année suivante en 1954. Signalons d'autres erreurs : la dissidence du neveu ne pouvait faire de l'ombre à l'antoinisme, car elle avait disparu pratiquement à la mort du Père Dor en 1947. Et concernant Jousselin, le fait qu'on ne sache rien de lui, semble indiquer clairement, qu'il ne réussit pas à faire école. Enfin, les dissensions entre la Belgique et la France ne sont pas si "graves". De plus, la compréhension du culte n'est pas le fort de Maurice Colinon, puisque, encore une fois, c'est pendant l'Opération que "ceux qui ont la foi seront guéris ou soulagés", la consultation est une intercession plus personnelle pour y parvenir.

    La doctrine est également écorchée : "la maladie n'existe pas, seul le péché rend infirme" (p.114) : hors, la maladie n'est pas imputée au péché, mais à la vue du mal.. De plus Régis Dericquebourg et Jacques Cécius précise que la notion de péché n'existe pas dans l'Antoinisme.
    "C'est la « foi qui sauve ». Mais la foi en qui ? En Antoine, dont l'enseignement est la seule, l'unique véritable Révélation. Ce qui justifierait, en bonne logique, les antoinistes « extrémistes » qui divinisèrent le concierge et portèrent son image sur leurs autels" (p.116). On peut dire que c'est la foi qui guérit, et non qui sauve. Ensuite, les choses ne sont plus aussi tranchées maintenant (et peut-être déjà en 1953), puisque le libre arbitre est laissé à chacun. Pour la même raison, la Révélation du Père n'est pas 'la seule', puisque "la vérité n'est que relative et ce qui est aujourd'hui la lumière sera demain l'obscurité".
    On continue dans la dentelle : "Les antoinistes professent ouvertement le plus souverain mépris pour l'intelligence [René Guénon dit presque mot pour mot la même chose, on sait donc maintenant qu'elle a été la source de Maurice Colinon]. (Comme on les comprend !). Parce que, selon Antoine, ce n'est jamais l'intelligence, mais l'intuition qui porte en elle la vérité". Encore une fois, c'est mal comprendre l'Enseignement, et même simplement ne pas l'avoir lu : "C'est la preuve que l'intelligence nous rend un grand service ; elle nous est donc indispensable dans notre incarnation, mais efforçons-nous de lui faire respecter la conscience au lieu de la dominer, car elle est si envieuse qu'elle voudrait empêcher les autres de faire le bien naturellement ; elle nous égarerait tout en croyant nous ramener dans le bon chemin." (p.192) et "J'ai révélé qu'on fat erreur en accusant Adam d'être la cause de nos souffrances, qu'il nous a montré plutôt le véritable chemin du bonheur, que nous devions au contraire lui rendre hommage et bénir sa défaillance. Nous devons considérer l'intelligence de la même façon et autant la revendiquer que j'ai paru l'incriminer dans mes révélations." (p.LIV). Maurice Colinon continue : "Et pour mieux communiquer avec le monde astral, vous magnétiserez vos organes, afin de « leur donner la même longueur d'ondes que celle d'un Esprit-guide »". On ne sait pas où l'auteur a été chercher cette phrase, mais elle n'est pas dans l'Enseignement. Puisqu'il parle du spiritisme kardéciste qui a été "revu par Antoine et les siens, et adapté convenablement à la pratique des guérisons", on peut penser que l'auteur est allé chercher des réponses à ses questions dans les œuvres de spirites. Comme si j'allais chercher des réponses à mes questions sur le christianisme en lisant les œuvres des Hassidiques.
     Et on continue d'écorcher l'Enseignement, en racontant n'importe quoi, histoire de bien faire rire le lecteur (et parfois ça fonctionne) : "Adam était une un grand spirite, doué de l'universelle connaissance par un fluide extraordinairement puissant. Séduit par Eve, il y perdit ses « dons » de médium et dut se contenter, en échange, de l'intelligence, source de tant de maux ! C'est depuis lors que l'homme s'imagine que le mal existe. Mais l'antoinisme, heureusement, vient lui prouver le contraire". Inutile de corriger quoi que ce soit : tout est faux !
    La suite est plus dans le vrai : "L'homme est donc bon naturellement". C'est presque ça : un homme ne peut être plus mauvais qu'il ne l'ait.

    L'auteur, "qui a pris la peine d'aller lui-même rendre visite à toutes les sectes dont il parle", rappelons-le (c'est la préface qui le dit) a du se tromper dans ses fiches, car d'après lui pendant l'Opération, "l'officiant commence par lever les bras vers le ciel en silence, et cette méditation collective dure quelques minutes" (p.119). Je n'ai jamais entendu cette façon de faire. Mère pendant les années 30 procédé de façon similaire. Mais il ne me semble pas que cela fut reproduit par les autres desservants de temple, ni en France, ni en Belgique. Cela dit, même si l'auteur a remarqué que "le rite de guérison avait déjà été l'occasion d'une scission entre antoinistes belges et français, les premiers ne tenant l'opération pour valable que si elle s'effectue au cours d'un culte collectif, les seconds s'étant spécialisés dans les guérisons individuelles", il avoue qu'il n'a "pas eu de contacts avec les adeptes étrangers" (p.120). Voilà qui est honnête. En même temps, vu que la plupart des choses qu'il raconte sur ce qu'il croit être l'antoiniste français est faux, il aurait été juste de raconter aussi n'importe quoi sur la pratique de l'antoinisme en Belgique.
    Pour l'auteur, "l'antoinisme n'existe et ne se propage que comme une vaste entreprise de guérison mystique, largement aidée dans son essor par la propagande extraordinaire faite actuellement par la presse et le livre à la gloire des guérisseurs de toute espèce" (p.120). L'auteur évoque-t-il Les Guérisons miraculeuses modernes de Noël Bayon édité en l'année précédente ? En tout cas, il pensait peut-être que la propagande s'était épuisé en 1957, car lui-même publiera chez Grasset Les Guérisseurs.
    Mais peut-être l'auteur pourrait nous apprendre quelques chose : "Il y a quelque années encore, il y avait des heures fixes pour la réception des malades et des jours entiers où le temple était rigoureusement fermé. Ces moments étaient en principe, ceux réservés aux « frères » et aux « sœurs » pour recharger leurs accus en fluides. Actuellement, toutes ces règles ont été abolies chez nous. On reçoit à toute heure et n'importe quel jour quiconque désire se faire soigner car (nous écrit une personne qui appartient à l'Antoinisme depuis vingt années) : « On s'agrandit ; il faut bien évoluer... »" (p.120). Est-ce encore une extrapolation de l'auteur, où vraiment un changement dans les horaires d'ouverture des temples ? Cela concerne-t-il tous les temples ou seulement celui de la personnes adeptes depuis vingt ans ?
    Concernant le nombre d'Antoinistes, l'auteur accorde le chiffre de 450 000 "comme proche de la réalité. En Belgique, ils possèdent 28 tempes, dont 2 à Bruxelles ; en France, 18, dont 2 à Paris (rue Vergniaud et rue des Grands-Augustins)." Hors, d'après les dates de consécrations, en 1953, il y avait, en Belgique 29 temples, et en France 22 temples. Mais on comprend, pourquoi maintenant il peut y avoir tant d'erreurs chez cet auteur, et mon hypothèse se vérifie : s'il s'est rendue dans la rue des Grands-Augustins (dans le 6e arrondissement), il n'a pas du assister à une Opération ou rencontrer des Antoinistes, le deuxième temple parisien étant dans la rue du Pré-Saint-Gervais. Le 3e temple ouvrira au Passage Roux dans le 17e arrondissement (ces deux temples sont distants de 5 kilomètres de la rue des Grands-Augustins). Est-ce à dire qu'il y avait une salle de lecture dans cette rue ? Possible ? Mais alors là, il ne pouvait y avoir d'Opération. A quoi à donc assisté l'auteur dans la rue des Grands-Augustins : Mystère !
    En tout s'il dit honnêtement ne pas avoir été en contact avec les adeptes étrangers (Belgique, mais d'après lui bon nombre de fidèles serait en Allemagne et dans les pays anglo-saxons), il n'a pas du aller ailleurs qu'à Paris, car d'après lui "la plupart des temples de provinces sont de simples maisons particulières" (p.121). Or, si ce ne sont pas des églises avec clocher, les temples de provinces sont bien des temples, et non de simples maisons.

    Mais laissons conclure l'auteur lui-même, et adoptons sa façon d'étudier le mouvement, à force de 'sic' et de remarques amusantes (j'utilise les crochets pour les signaler) :
    "Partout, ce sont les plus humbles, les plus déshérités [sic], les plus crédules [re-sic] qui se tournent vers cette religion sans fastes et « si utiles quand on a quelque chose qui ne va pas » (comme nous disait l'un d'eux) dont les formules grandiloquentes [on n'a pas peur de se contredire dans la même phrase : 'religion sans fastes avec des formules grandiloquentes'] leur paraissent merveilleuses, et qui leur impose aussi peu d'obligations que possible [notamment pas de quête, d'aumône, ou de récolte de fonds]. L'Antoinisme peut être considéré comme la religion qui, proportionnellement au nombre de fidèles, compte le plus grand nombre d'ouvriers, notamment métallurgistes et mineurs [et donc ? Qu'est-ce que c'est que ça pour une remarque]. Il n'est que juste de faire la part - dans ce succès - du dévouement des « frères » et des « sœurs » dont la sincérité ne paraît pas contestable, quelque jugement qu'on puisse porter sur les mobiles et les aspects douteux de leur action" (p.121-122).
    Nous voilà rassuré : ils sont bizarres, mais ils ne sont pas comme nous, faisons-nous une raison, en attendons qu'ils veuillent bien retourner dans la Vérité du Christ né d'une Vierge et d'un Charpentier, mort et ressuscité, etc., etc., etc.

Voir les commentaires

Lucien Roure visite le Temple de Liège (1921)

Publié le par antoiniste

    Quand l'étranger qui visite Liége arrive dans les hauts quartiers au delà de la place Saint-Lambert, vers la citadelle, il s'arrête avec curiosité devant un temple de dimensions modestes, à l'architecture vaguement byzantine, dominé par une petite coupole. Sur la porte d'entrée, il lit cette inscription :
    Lecture de l'Enseignement du Père Antoine
    le Dimanche à 10 heures et tous les jours à 7 h. 1/2 du soir,
        excepté le Samedi.
    Recueillement à 10 h.
    les quatre premiers jours de la Semaine.
    Le Temple est ouvert jour et nuit
    aux personnes souffrantes.
    Tout le monde est reçu gratuitement.

    Sur la porte intérieure :
        Le Père Antoine le Grand Guérisseur pour celui qui a la Foi.

    On pénètre dans une salle assez spacieuse, garnie de bancs. Les murs de droite et de gauche sont blancs et nus. Celui du fond est occupé par un grand tableau noir. Il porte ces mots :
            L'Enseignement du Père Antoine,
            C'est l'enseignement du Christ
            révélé à cette époque par la Foi.
            L'Auréole de la Conscience.
                    ___________
        Un seul remède peut guérir l'humanité : la Foi.
        C'est de la Foi que naît l'amour :
        l'Amour qui nous montre dans nos ennemis Dieu lui-même ;
        Ne pas aimer ses ennemis, c'est ne pas aimer Dieu,
        car c'est l'Amour que nous avons pour nos ennemis
        qui nous rend dignes de le servir, c'est le seul amour
        qui nous fait vraiment aimer, parce qu'il est pur et de vérité.

    Devant ce tableau se dresse une tribune, une sorte de comptoir. A droite un emblème étrange dessiné sur un verre mat. De quatre fortes racines sort un tronc épais et court qui s'épanouit en quatre ou cinq feuilles raides, disposées symétriquement. C'est l'Arbre de la Science de la vue du mal. Le soir, on allume derrière le verre une lampe.

Lucien Roure, Un prophète contemporain, Antoine le Guérisseur
(Les Etudes, Volume 166 - 20 janvier 1921)

Voir les commentaires

Antoine Fabre d'Olivet - A propos de La Langue hébraïque restituée

Publié le par antoiniste


LA LANGUE HÉBRAÏQUE RESTITUÉE

                Dans cet ouvrage, Fabre énonce quelques réalités sur la Langue Hébraïque qui sont loin d'être reconnues aujourd'hui, que ce soit des hébraïsants comme des linguistes. Ce qui provoque de nombreux retards dans la compréhension des Textes.

                Je ne fait que citer les points sur lesquels il faudra que la "doxie" actuelle change…

    L'hébreu est le pure idiome égyptien sorti des Temples Égyptiens.

    ¨      Puissance du signe : En hébreu les signes ou lettres ont gardé toute leur puissance

    ¨      Racines bilitères : Ces signes forment des racines qui sont toujours composées de Deux lettres, au delà ce sont des racines composées. Les racine trilittères sont une innovation du moyen age, à l'exemple des grammairiens arabes.

    ¨      la grammaire  est fondée sur le nom,  et il n'y a qu'un  verbe unique, le verbe ÊTRE, c'est une image de la Création;

    ¨      Il existe sept voyelles en hébreu  } U Y Y R W D soit A - E - O - Ou - H - I - ,A

    ¨      Les trois sens , propre, symbolique et hiéroglyphique : selon la méthode de Fabre c'est dans la grammaire,  par la puissance du signe et l'étymologie que ces trois sens sont signalés. Nous avons une méthode très rigoureuse et reproductible. Est-il utile de signaler à quel point la rigueur  et la précision sont  les qualités de l'hébreu.

    ¨      La traduction des 10 premiers chapitres de la Genèse – issu de clairvoyants – et les nombreuses notes explicatives de Fabre, permettent de rendre le sens profond du Texte et de faire saisir ce qu'a réellement dit Moïse ( MoShE ). C'est une lutte contre tous les traductions plus ou moins fausses et honnêtes- Fabre donne  les moyens de faire  nos vérifications et d'avoir notre propre démarche, et d'acquérir sa propre connaissance.  aller directement à la source pour comprendre ce qui est vraiment dit, découvrir que c'est un véritable enseignement, le cheminement de  l'humain dans la Création

    ¨      Enfin la traduction du premier mot BeRÆShITh,  entraîne toute la compréhension de la suite de la Cosmogonie. C'est une Création en Principe, où est mis en place tout ce qui sera nécessaire pour une Création manifestée. 

                Les scientifiques ne peuvent entrer dans le texte, ils font un travail phénoménal mais tautologique parce qu'ils se refusent à comprendre que ces textes sont des textes écrits par  des confréries de clairvoyants, et non par des tribus de  sauvages et barbares. De ce point de vu, il ne sert à rien de chercher ces explications ultra matérialistes et autres inter influences, qui ne rendent jamais compte de l'aspect spirituel de cet Enseignement qui pour leur  gouverne, ne vieilli pas d'une ride.

    ¨      Voici quelques réflexions parmi des dizaine d'autres :

                ADaM n'est pas un petit bonhomme avec une feuille de vigne, mais l'homme universel le "Règne humain" le 4me règne, car l'Humanité si elle tient des trois autres règnes n'est pas seulement animale. Certains humains se croyant animaux se conduisent d'ailleurs comme tel. Rappelons qu'Il est crée mâle et femelle…

                 Il n'y a pas de Jardin d'Eden, pas de pomme, le serpent n'en est pas un , il n'y a pas de péché originelle dont la femme serait responsable et dont il faudrait la punir… Il y a une Éternité postérieure, dans laquelle un espace-temps débute, où se trouve placé le règne humain. ÆDam voit ses potentialités d'être autonome,  développées en principe, pour cela il faut d'abord une faculté volitive ÆiShaE,  tentée par la connaissance et le changement,  et induite par une "passion cupide", égocentrique :  le serpent…autre faculté  et une faculté intellectuelle ÆISh qui intellectualise ce qui se passe…

                 C'est ainsi qu' ÆDaM va devenir un Être indépendant, autonome et libre de ses choix… C'est le grand acte d'amour du  Créateur, d'accepter et de pousser la Création  et ADaM à vivre leur vie propre. Il n'y a pas péché il y a acte d'amour, d'évolution.

    Tout cela vient directement de Fabre d'Olivet, comment ne pas y jeter un œil ? 


La langue hébraïque restituée et le véritable sens des mots hébreux rétabli et prouvé par leur analyse radicale. [1ère partie] / , ouvrage dans lequel on trouve réunis : 1°une dissertation... sur l origine de la parole... 2°une grammaire hébraïque... 3°une série de racines hébraïques... 4°un discours préliminaire. 5°une traduction en français des dix premiers chapitres du Sépher, contenant la Cosmogonie de Moyse,... par Fabre d Olivet
La langue hébraïque restituée et le véritable sens des mots hébreux rétabli et prouvé par leur analyse radicale. [1ère partie] / , ouvrage dans lequel on trouve réunis : 1°une dissertation... sur l origine de la parole... 2°une grammaire hébraïque... 3°une série de racines hébraïques... 4°un discours préliminaire. 5°une traduction en français des dix premiers chapitres du Sépher, contenant la Cosmogonie de Moyse,... par Fabre d Olivet
Source: Bibliothèque nationale de France


La langue hébraïque restituée et le véritable sens des mots hébreux rétabli et prouvé par leur analyse radicale. [2ème partie] / , ouvrage dans lequel on trouve réunis : 1°une dissertation... sur l origine de la parole... 2°une grammaire hébraïque... 3°une série de racines hébraïques... 4°un discours préliminaire. 5°une traduction en français des dix premiers chapitres du Sépher, contenant la Cosmogonie de Moyse,... par Fabre d Olivet
La langue hébraïque restituée et le véritable sens des mots hébreux rétabli et prouvé par leur analyse radicale. [2ème partie] / , ouvrage dans lequel on trouve réunis : 1°une dissertation... sur l origine de la parole... 2°une grammaire hébraïque... 3°une série de racines hébraïques... 4°un discours préliminaire. 5°une traduction en français des dix premiers chapitres du Sépher, contenant la Cosmogonie de Moyse,... par Fabre d Olivet
Source: Bibliothèque nationale de France


source : http://moche-fabredolivet.com/fabredolivet2.htm#LA%20LANGUE

Voir les commentaires

Albert Van der Naillen - Most sacred revelations given to the world by Antoine the wonderful Belgian healer (1927)

Publié le par antoiniste

Auteur :     Albert Van der Naillen
Titre :     Most sacred revelations given to the world by Antoine the wonderful Belgian healer:
    Many of his almost maraculous [sic] cures have been personally witnessed by the author as related in this book ...
Editions :     The Park Printing Co., 1927 - 82 pages

source : Google Books
Le livre est maintenant disponible en ligne sur le site babel.hathitrust.org.
Lire un extrait à la page suivante.


Table des matières
    Chapter I - p.5 (arrivé sur la Côte d'Azur et connaissance des cures du Père)
    Chapter II - p.27 (description des méthodes de guérison avec Mrs. Nucci)
    Chapter III - p.59 - A visit to the Temple
    Chapter IV - p.75 (entrevue avec le Père et la cure de Célestine)
    Conclusion - p.82

    Dans une de ses autres oeuvres, The strenuous life spiritual and The submissive life (p. 66), Albert van der Naillen raconte comment il s'est documenté sur l'antoinisme :
    " During Archie's absence, lasting nearly a month, I worked steadily on "The Strenuous Life Spiritual," at the same time keeping up a voluminous correspondence with my European friends, especially of Nice, Monaco, Monte Carlo, Cape Martin, and the French Mediterranean shore called the Cote d'Azur, also with dear friends in Paris, and the many faithful adepts of Antoine, the Belgian remarkable healer of Jemeppe-Sur-Meuse, with whom I had passed an entire month. All of these notable and many lovingly evolved souls had received me with open arms in their beautiful homes, on my late European trip, for many belonged to the high nobility.
    " This extensive writing and correspondence, although the latter is very lovely and interesting, had nevertheless overtaxed my strength. Tired and nervous, I felt the need of a good, long rest, and I decided to take it at the first opportunity.
    " Meanwhile, Archie had returned from Long Beach. He came to see me at my home, on May the 20th, 1910. "

    Ce mois entier est donc raconté en détail dans Revelations given to the world by Antoine the wonderful Belgian healer.
    Décoré de l'Ordre de chevalier de Léopold, cet Américain, belge d'origine, se voit ici l'occasion de faire connaître les évènements qui eurent lieu ce mois, afin de faire connaître la religion belge outre-Atlantique.
    En guise de dernier chapitre, l'auteur explique la raison pour laquelle la publication de cette expérience ne fut pas plus rapide : tout d'abord, son absence à la California Psychical Research Society et la School of Engineering lui demandèrent beaucoup de travail à son retour, la guerre augmenta d'autant plus ses obligations. Puis Mère et le Secrétaire du Culte, Mme Vitt. lui demanda d'attendre, d'abord que le culte soit reconnu officiellement en Belgique (ce qui fut fait en 1922), puis que l'Amérique soit prête. Le but de se livre était de faire office d'introduction, et l'auteur annonçait la future publication en englais de la Révélation, avec peut-être la création d'une salle de lecture. Cependant l'auteur meurt en 1928 et n'aura pas le temps de faire connaître plus avant l'oeuvre du Père. Il semble que personne ne pris la suite. La concurrence de la Science chrétienne et de la Nouvelle Pensée finit de permettre à l'antoinisme de se répandre aux Etats-Unis.

    L'auteur raconte donc en détail les évènements dont il fut témoin durant quelques mois de l'année 1909. Par l'intermédiaire du Colonel Comte Albert de Rochas d'Aiglun, militaire et administrateur français, auteur d'études historiques et scientifiques ainsi que d'ouvrages sur les phénomènes paranormaux, Albert van der Naillen fit la connaissance de Mrs. Nucci, qui habitait dans la villa Montplaisir dans le Boulevard de l'Ouest à Monaco. Puis il fit la connaissance de la fille de Mrs. Nucci, Madeleine (née en 1901, mandoliniste), et de son mari, de Mrs. Vitt[art]. et sa soeur Mrs. K.[ünz], tous adeptes du Père. Mrs. Nucci recevait à cette époque jusqu'à 62 malades par jour, dont elle prenait le nom pour envoyer une lettre au Père qui opérait pour eux les guérisons. Mrs. Nucci envoyait jusqu'à 846 lettres à Jemeppe par mois. L'auteur relate les guérisons de Mr. et Mrs. Ph., Mr. Ber., Miss Garona, Mr. Bertolino, Célestine... Tous les cas étaient des "renoncés par la science".
    Le mari de Mrs. Nucci était musicien dans l'Orchestre de Monte-Carlo durant la saison estivale et dans l'Orchestre de Vichy durant la saison hivernale. De là s'est propagé l'antoinisme dans le centre.
    Mrs. Nucci est décrite comme une personne aisée, mais désireuse d'aider son prochain, il lui arrivait ainsi d'acheter de la viande à son boucher uniquement pour la donner aux pauvres, et de manger avec sa famille de la polenta. D'après l'auteur, la plupart des malades qui demandaient assistance à Mrs. Nucci était de la classe ouvrière, et beaucoup étaient Italiens et illetrés. Comme le pense Régis Dericquebourg, il semble bien que c'est par la communauté de Monaco que l'antoinisme pénétra le Nord de l'Italie.
    Suivent des extraits de l'Enseignement du Père dont une traduction anglaise de l'Auréole de la Conscience :
    The only remedy which can heal humanity is FAITH ; Faith is born of Love ; that kind of Love which convinces us that God dwells in our very enemies ; hence not loving our enemies is not loving God ; it is the Love we have for our enemies that renders us worthy of serving him ; for that Love is truth is its essence, for it is purity itself (p.52 et 58).
    Enfin, il relate une visite du temple et une entrevue avec le Père. Là on apprend que c'est une des filles adoptives de Père et Mère qui donnait les jetons numérotés pour attendre son tour, et Mr. Monet annoncé le numéro désigné pour entrer voir "Master Antoine" comme l'appelle Alfred van der Naillen.

Voir les commentaires

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 > >>