Eklablog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

eternite

Charles-Joseph de Ligne - Leurs raisons pour croire à une chose plutôt qu'à une autre

Publié le par antoiniste

    J'admire les réformations qu'on a faites sur les catholiques : cela valait bien la peine de s'en écarter. Voyez les pratiques ridicules et minutieuses de toutes ces petites sectes bâtardes et orgueilleuses, et leurs raisons pour croire à une chose plutôt qu'à une autre. J'aimerais mieux quelqu'un qui me niât tout, que celui qui médirait : J'entends la Création, mais je n'entends pas la Trinité ; j'entends la Trinité, mais je n'entends pas l'Immaculée Conception. Tout cela n'étant pas plus clair l'un que l'autre, qu'on croie sans discuter. Disputer, examiner, critiquer, s'ennuyer à cela dans ce monde-ci, pour ensuite se damner dans l'autre !

Charles-Joseph de Ligne, Mes Ecarts, p.15
Editions Labor - Espace Nord, Bruxelles, 1990

Voir les commentaires

Le revenu de base ou crédit social ou allocation universelle

Publié le par antoiniste

Voir les commentaires

Il n'y a ni haut ni bas

Publié le par antoiniste

    Un exemple : il nous a été révélé qu'il n'y a ni haut ni bas ; si notre intelligence l'admet, ce n'es pas qu'elle puisse le démontrer, c'est qu'elle est contrainte à le croire, car il n'est pas dans sa nature d'en pénétrer la cause qui, seule, est la réalité.
Le Couronnement de l'OEuvre Révélée, C'est Adam & Eve qui forment la base des termes de comparaison, p.XIV-XV


    For example, in Pormpuraaw, a remote Aboriginal community in Australia, the indigenous languages don't use terms like "left" and "right." Instead, everything is talked about in terms of absolute cardinal directions (north, south, east, west), which means you say things like, "There's an ant on your southwest leg." To say hello in Pormpuraaw, one asks, "Where are you going?", and an appropriate response might be, "A long way to the south-southwest. How about you?" If you don't know which way is which, you literally can't get past hello.
    About a third of the world's languages (spoken in all kinds of physical environments) rely on absolute directions for space. As a result of this constant linguistic training, speakers of such languages are remarkably good at staying oriented and keeping track of where they are, even in unfamiliar landscapes. They perform navigational feats scientists once thought were beyond human capabilities. This is a big difference, a fundamentally different way of conceptualizing space, trained by language.
    Differences in how people think about space don't end there. People rely on their spatial knowledge to build many other more complex or abstract representations including time, number, musical pitch, kinship relations, morality and emotions. So if Pormpuraawans think differently about space, do they also think differently about other things, like time?
    To find out, my colleague Alice Gaby and I traveled to Australia and gave Pormpuraawans sets of pictures that showed temporal progressions (for example, pictures of a man at different ages, or a crocodile growing, or a banana being eaten). Their job was to arrange the shuffled photos on the ground to show the correct temporal order. We tested each person in two separate sittings, each time facing in a different cardinal direction. When asked to do this, English speakers arrange time from left to right. Hebrew speakers do it from right to left (because Hebrew is written from right to left).
    Pormpuraawans, we found, arranged time from east to west. That is, seated facing south, time went left to right. When facing north, right to left. When facing east, toward the body, and so on. Of course, we never told any of our participants which direction they faced. The Pormpuraawans not only knew that already, but they also spontaneously used this spatial orientation to construct their representations of time. And many other ways to organize time exist in the world's languages. In Mandarin, the future can be below and the past above. In Aymara, spoken in South America, the future is behind and the past in front.
Lera Boroditsky, Does Language Influence Culture?, New cognitive research suggests that language profoundly influences the way people see the world. source : The Wall Street Journal (July/23/10) [http://online.wsj.com/article/SB10001424052748703467304575383131592767868.html?KEYWORDS=LERA+BORODITSKY]

    Par exemple, chez les Pormpuraaw, une communauté éloignée d'Australie, les langues autochtones n'utilisent pas les termes "gauche" et "droite". Au lieu de cela, tout est évoqué par les points cardinaux (nord, sud, est, ouest), ce qui signifie qu'on doit dire des choses comme, "Il ya une fourmi sur votre jambe sud-ouest." Pour dire bonjour en Pormpuraaw, on se demande: «Où vas-tu?", et une réponse appropriée pourrait être: «Un long chemin vers le sud-sud-ouest. Et vous?" Si vous ne savez pas de quel côté est qui, littéralement, vous ne pouvez pas aller au-delà du bonjour.
    Environ un tiers des langues du monde (parlé dans différents environnements physiques) s'appuient sur les orientations pour l'espace absolu. À la suite de cette formation linguistique constante, les locuteurs de ces langues sont remarquablement bien orientées et capables de garder la notion de l'endroit où ils sont, même dans des paysages inconnus. Ils accomplissent des exploits scientifiques de navigation que l'on pense être au-delà des capacités humaines. C'est une grande différence, une manière fondamentalement différente de conceptualiser l'espace, formé par le langage.
    Les différences dans la façon dont les gens pensent à l'espace ne s'arrête pas là. Les gens comptent sur leur connaissance de l'espace pour construire beaucoup d'autres représentations plus complexes ou abstraites y compris le temps, le nombre, le ton musical, les relations de parenté, de la moralité et les émotions. Donc, si les Pormpuraawans pensent différemment l'espace, vont-ils également penser différemment à propos d'autres choses, comme le temps ?
    Pour le savoir, ma collègue Alice Gaby et moi avons voyagé en Australie et avons montrés aux Pormpuraawans des images qui montrent des progressions temporelle (par exemple, des images d'un homme à des âges différents, ou un crocodile grandissant, ou une banane en train d'être mangé). Leur travail consistait à organiser les photos mélangées sur le sol pour voir le bon ordre temporel. Nous avons testé chaque personne sur deux séances distinctes, chaque fois face à une direction cardinale différente. Lorsqu'on leur a demandé de le faire, les anglophones ont organisés le temps de gauche à droite. Les locuteurs d'hébreu l'ont fait de droite à gauche (parce que l'hébreu est écrit de droite à gauche).
    Nous avons constaté que les Pormpuraawans ont disposés le temps d'est en ouest. C'est-à-dire, assis face au sud, le temps passait de gauche à droite. Lorsque le sujet était face au nord, il organisait le temps de droite à gauche. Face à l'est, vers le corps, et ainsi de suite. Bien sûr, nous n'avons jamais dit à aucun de nos participants dans quelle direction ils sont dirigés. Les Pormpuraawans non seulement le savait déjà, mais ils ont aussi spontanément utilisé cette orientation spatiale pour construire leurs représentations du temps. Et bien d'autres façons d'organiser le temps existent dans les langues du monde. En mandarin, l'avenir peut être en bas et le passé en haut. En Aymara, langue parlée en Amérique du Sud, l'avenir est derrière et le passé devant.

cf. aussi : http://fr.wikipedia.org/wiki/Hypothèse_Sapir-Whorf

Voir les commentaires

La Révélation est un ''mythe''

Publié le par antoiniste

    Dans la pensée de ses auteurs, le mythe a pour but de matérialiser et d'habiller de palpable, de visible, de mouvementé et de dramatique des intuitions, des conjectures, des idées, de soi désincarnées et conceptuelles, pour nous les communiquer : dans l'imaginaire, et non pas dans l'abstrait. Il n'enregistre pas des constatations, mais des explications. Par le conte qu'il nous fait, il nous suggère la situation ou la suite de conjonctures qui, en aboutissant à l'état de choses mis en questions, en rend suffisamment raison pour satisfaire notre désir de connaître : ce n'est qu'un "récit vraisemblable", comme écrivait Platon (Timée, 29d). C'est parce que l'auteur du Poème du Supersage [des Mésopotamiens] avait la conviction qu'il existait dans l'homme, outre le corps terrestre et périssable, quelque chose de supérieur et qui jusqu'à un certain point dépasse sa nature, qu'il a forgé son histoire de sang d'un dieu pétri avec de la glaise. Ut littera sonat, c'est une narration qu'il nous fait là ; mais elle n'est, en réalité, que le support d'une explication. Incapables encore d'accéder à la pensée abstraite et scientifique et livrée à la seule force de leur imagination, sans disposer, pour éclairer leurs doutes, d'autres données que concrètes, individualisés et fictives, les auteurs des mythes s'en sont servis pour calculer et construire des situations imaginaires qu'ils ont adaptées aux propres données de leur problèmes, comme on l'a vu aux exemples plus haut cités, et éclairer ainsi d'autant mieux ces incertitudes. L'histoire qu'ils racontent, ils ne prétendent pas le moins du monde l'avait "constatée", de visu, ou par ouï-dire, comme le ferait l'auteur d'un authentique rapport historique : ils pensent seulement que, sans elle, ou quelque chose d'approchant, la question posée demeurerait sans réponse. [...]
    Le récit du "Péché originel" le démontre clair comme le jour : moyennant sa foi et son admiration pour son Dieu, le Yahviste avait réfléchi, et compris le premier ce dont l'histoire était déjà en pleine et ce dont nous voyons depuis, tous les jours autour de nous, des illustrations plus ou moins cruelles, sanglantes et insupportables, c'est à savoir que l'Homme est le seul responsable de ses propres malheurs. Il devrait le savoir, il le sait ; il devrait donc se garder d'errements aussi funestes ; il y retombe sans cesse et il n'arrête pas de se replonger ainsi dans l'infortune et le désespoir, comme si, enté sur sa nature, un archaïque atavisme de faiblesse et de propension à mal faire l'y inclinait toujours et sans qu'il ait jamais pu trouver encore lui-même de remède à cette façon d'impuissance native. Voilà, bien au-delà du mot à mot de cette histoire de Jardin, de Fruit défendu, de Serpent tentateur, de Femme qui succombe et persuade son Homme de l'imiter, voilà la vérité profonde et éternelle que le vieux Yahviste avait découvert et qu'il nous a transmise. Et qui ne serait d'accord avec lui ?

Jean Bottéro, Le récit du péché originel, p.284-85 & p.291
Naissance de Dieu, La Bible et l'historien
Folio / histoire, Paris, 1992

Voir les commentaires

Romain Rolland - l'Introversion des peuples d'Occident

Publié le par antoiniste

    Les conclusions qu'on prétend tirer de la passivité sociale de l'Inde mystique sont entièrement erronées : on prend ici pour la cause ce qui n'est que l'Erstatz. La dévitalisation physique et morale de l'Inde pendant plusieurs siècles tient à de tout autres raisons de climat et d'économie sociale. Mais son intériorisation, où s'est réfugié le feu de sa vie menacée, va être, sous nos yeux, le principe même de sa résurrection nationale. Et l'on verra, avant peu, quel brasier d'action est cet Atman, qu'elle couve en elle depuis quelque mille ans. Je souhaite aux peuples "extravertis" d'Occident de retrouver au fond d'eux les mêmes sources d' "introversions" active et créatrice. Sinon, je ne donnerais pas cher de leur avenir ; et leur technique gigantesque, bien loin de suffire à les protéger, achèverait de les anéantir.
    Mais je ne suis pas inquiet. Les mêmes sources dorment au fond de l'âme d'Occident. A l'avant-dernière heure, elles resurgiront.

Roman Rolland, La Vie de Vivekananda et l'évangile universel, p.310-311
Stock / Monde ouvert, Paris, 1930, 1977

Voir les commentaires

Zamenhof et la religion

Publié le par antoiniste

    Tournons nous vers l'image du monde religieux de Zamenhof. Comme on peut le conclure de cette déclaration, l'espéranto est une langue neutre religieusement et d'un point de vue idéologique ; apprécier l'espéranto ou appartenir à des groupes espérantistes n'oblige en rien à être d'accord avec son image du monde.
    Zamenhof n'était pas chrétien, mais appréciait la foi chrétienne et les autres religions qui étaient ouvertes au dialogue et au travail commun. Sa mère était une juive pieuse et son père était athée. Zamenhof raconte à propos de son évolution religieuse :
    Dans mon enfance, je croyais en Dieu et à l'immortalité de l'âme, dans la forme que me montrait ma religion de naissance. Je ne me souviens pas très précisément à quelle période de ma vie je perdis la foi ; mais je me souviens que le plus haut degré de mon incroyance se situa pour moi à l'âge de 15-16 ans. Ce fut aussi la période la plus tourmentée de ma vie. A mes yeux, la vie dans son entier avait perdu tout sens et toute valeur.
    A l'âge de 17 ans, il ressenti quelque chose de nouveau : "Je ressentis que la mort n'était peut-être pas une disparition." Se forma alors en lui la croyance en un "mystère potentiel et sans corps" qui était en même temps une "grande source d'amour et de vérité", comme il l'écrivit en 1905 dans son poème "Prière sous la bannière verte". Il prit conscience de l'impact positif que peuvent avoir les croyances religieuses sur un homme :
    Un enfant de père ou de mère officiellement sans religion ne peut ressentir dans son cœur ni un tel bonheur, ni une telle chaleur, que ceux apportés aux autres enfants par le lieu de culte, mais aussi les traditions religieuses et la possession de Dieu dans le cœur. Combien cruelle est la souffrance d'un enfant d'incroyant lorsqu'il voit un autre enfant, même pauvre, mais le cœur heureux, aller dans son lieu de culte, alors que lui, l'enfant d'incroyant n'a ni règlement pour le conduire sur le chemin de la vie, ni fêtes, ni mœurs !
    Et devant des jeunes chrétiens, il raconta : "Je suis juste un homaraniste hébreux de libre pensée ; et pourtant... existe-t-il quelque chose de plus beau au monde que de suivre les enseignements de Jésus ?"
   
    Une sorte de conviction religieuse fit désirer à Zamenhof un monde dans lequel régnerait l'amour, la vérité et la paix. Il exprime cela le plus clairement possible dans sa "Prière sous la bannière verte".

source : http://users.skynet.be/maevrard/esperanto.htm

Voir les commentaires

Jean Rostand - Des dieux toujours plus croyables

Publié le par antoiniste

    "C'est la destinée de l'homme que de se faire des dieux toujours plus croyables auxquels il croira de moins en moins."
(Jean Rostand / 1894-1977 / Pensées d'un biologiste)

source : http://atheisme.free.fr/Citations/Homme_crea_dieu.htm

Voir les commentaires

Le Dieu du prophète Jérémie - Dieu est en nous

Publié le par antoiniste

    Voici donc ce que sera l'Alliance qu'après ce temps-ci Je conclurai avec Israël, déclare Yahvé : Je placerai Ma Loi à l'intérieur d'eux-mêmes et c'est au fond de leur coeur que Je l'inscrirai. Voilà comment Je serai un Dieu pour eux et qu'ils seront pour Moi un peuple. Ils n'auront plus à s'exhorter l'un l'autre, chacun disant à son proche : "Comprends qui est Yavhé" ; mais tous Me connaîtront, des plus petits aux plus grands, déclare Yavhé !" (Jérémie, XXXI, 31-34).

Jean Bottéro, Naissance de Dieu, La Bible et l'historien
Le message universel de la Bible,
L'approche de la catastrophe et Jérémie, p.126-27
Gallimard, Folio / histoire, Paris, 1986 et 1992 pour la nouvelle édition

Voir les commentaires

La Révélation, Le Devoir impose la pratique des lois morales (p.113-14)

Publié le par antoiniste

La Révélation, Le Devoir impose la pratique des lois morales (p.113-14)    L'homme voit toujours mieux qu'il ne peut faire et s'efforce de paraître ce qu'il n'est pas. Il est vrai que vouloir donner plus qu'on ne possède, c'est déjà comprendre le progrès et y aspirer. Notre préparation à cet effet nous procure une telle réjouissance que nous nous croyons déjà au but et aimons de nous y montrer longtemps avant d'y être. Nous ne pensons pas mal faire, le monde agit ainsi généralement parce que le point de mire est la bonté suprême et qu'on affecte volontiers de la posséder.

La Révélation, Le Devoir impose la pratique des lois morales, p.113-14


    Nous sommes déjà dans la vérité, mais notre degré d'évolution met un voile plus ou moins épais sur celle-ci. Avec patience et résignation, nous atteindrons l'unité absolue de l'ensemble. La vérité existe puisque nous voulons y arriver, sachons la cueillir en nous-même et ne cherchons pas à y arriver, cela serait de l'acharnement.
    Le mot "vérité" est le dernier mot de l'Auréole de la Conscience. La vérité est au bout du chemin. Et nous sommes sur le chemin, nous pouvons l'apercevoir, et nous l'atteindrons.

Voir les commentaires

La Révélation, L'efficacité des lois morales (p.117)

Publié le par antoiniste

    Comparons la loi de l'évolution des êtres à une échelle immense, que l'on monte plus ou moins vite, en raison directe de son développement. Les êtres du premier échelon travaillent selon leur nature et ils sont dans la vérité, suivant leur degré d'évolution. Ceux qui occupent l'échelon suivant font déjà plus et mieux ; mais s'ils croyaient pouvoir redire aux agissements des premiers, ils seraient dans l'erreur et permettraient à de plus élevés de leur faire également des observations. Nous gravissons tous insensiblement l'échelle du progrès. Sauter des échelons serait contraire à la loi. L'école nous offre une image tout aussi juste de la vie : l'élève ne pourrait se servir du second livre avant de connaître le premier et parvenu dans les classes supérieures, il serait bien déraisonnable si, au lieu d'encourager et de protéger les plus jeunes, il se permettait de les blâmer parce qu'ils ne savent pas autant que lui.

La Révélation, L'efficacité des lois morales, p.117

Voir les commentaires

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 > >>