Etgar Keret - Un trou dans le mur
Alors il compris enfin que rien de tout ce que l'ange avait dit n'était vrai, que ce n'était même pas un ange, mais un simple menteur avec des ailes.
Etgar Keret, Crise d'asthme, p.43
Babel, Actes Sud, 2002
Alors il compris enfin que rien de tout ce que l'ange avait dit n'était vrai, que ce n'était même pas un ange, mais un simple menteur avec des ailes.
Etgar Keret, Crise d'asthme, p.43
Babel, Actes Sud, 2002
Le mysticisme a des idées trop hautes de la dignité de la nature humaine, quand il imagine qu'elle peut s'unir directement avec Dieu ; le piétiste (ou le méthodiste) en a une idée beaucoup trop basse, puisqu'il lui refuse tout pouvoir de faire le bien, et lui enlève jusqu'à la possibilité de se former une notion du devoir.
Le mystique se sent fortement attiré vers Dieu, qu'il embrasse avec toute l'ardeur d'un amour souvent sensuel ; le piétiste tremble devant Dieu, juge austère et inexorable, au souvenir de son entière perversité.
Le mystique regarde la vie d'un oeil serein, et espère que toute contradiction se résoudra un jour dans une harmonie universelle, et que les hommes qui se séparent encore de Dieu, reconnaîtront leur erreur et se réuniront finalement avec lui ; c'est pour cela qu'il considère les pêcheurs comme des frères malheureux, dignes de toute sa compassion. Pour le piétiste, au contraire, tout ce que dont les hommes est mauvais et damnable ; le monde impie s'est insurgé contre Dieu, et se trouve vis-à-vis de lui dans la plus coupable hostilité. Quand il est arrivé au point de se croire régénéré par une grâce particulière, et sauvé de la corruption générale, il méprise ceux qui ne sont pas encore illuminés, ou, quand ils ont la hardiesse de nier la dépravation radicale de leur nature et de ne pas se prêter à ses tentatives de conversion, il peut aller jusqu'à les haïr et à les persécuter.
Le mystique est le plus souvent un homme doux et bienveillant, et réclame, même pour ses aberrations les plus extravagantes, la sympathie de toute âme généreuse ; tandis que le piétiste est presque toujours fier, ombrageux, méfiant, égoïste, avide de faire des prosélytes, et provoquant ainsi de la part de l'homme le plus paisible une résistance énergique à ses arrogantes prétentions.
Fritzsche
source : Charles Schmidt, Introduction sur l'origine et la nature du mysticisme (Gallica)
Les temples de Liège (Hors-Château et Angleur-Quai des Ardennes) ont ouverts leurs portes à des visites guidées, en 1999 et en 2008 :
Liège - Chênée
Circuits "Bâtiments représentatifs de la période 1850-1950"
Renseignements : 04/367 65 78.
Accompagnés de votre guide, vous partirez à la découverte de nombreuses bâtisses – dont certaines seront exceptionnellement accessibles intérieurement – lors des deux circuits prévus le samedi 11 septembre.
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L’après-midi, le circuit débutera par la visite extérieure et intérieure du Temple des Antoinistes où un responsable vous accueillera. Ce bâtiment de style néo-gothique fut construit en 1935. Particulièrement répandu en Wallonie, ce culte, reconnu comme religion en 1926, trouve en partie ses origines à Jemeppe-sur-Meuse où vivait Père Antoine le guérisseur (1846-1912). Après avoir épinglé quelques façades typiques du quartier des Vennes (Art Nouveau et Art Déco), vous découvrirez l’église Saint-Vincent, reconstruite d’après les plans de l’architecte Robert Toussaint.
source : http://mrw.wallonie.be/dgatlp/dgatlp/Pages/patrimoine/ce/RW/aJP99/99lie029.html
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Enfin en décembre, visitez les « Lieux de culte: particularités et diversité ». Cultes protestant, antoiniste, orthodoxe, catholique ouvrent les portes de leurs édifices et de leur spiritualité au public. Prix : 4€. Infos : 04/237.92.92.
posté le 27-02-2008
Office du Tourisme de Liège - Féronstrée, 92
source : http://www.liegenews.be/htm/vielocale.php
et ftp://ftp2.mtpaysdeliege.be/mtpaysdel/agenda/AgendaMTPL-12-2008-low.pdf
Activités liées au thème choisi en 2001Cité touristique et thermale de renommée mondiale, la ville de Spa a été fréquentée dès le XVIIe siècle. Appelée "Café de l’Europe au siècle suivant, elle deviendra très vite une ville cosmopolite en expansion constante où l’on retrouve de nombreux courants d’inspirations diverses, soit laïques, soit religieuses. Pour satisfaire les nombreux visiteurs qui venaient séjourner à Spa, pour une longue période parfois, différents lieux de culte ont été édifiés, au fil du temps.
Tous ces édifices, d’un style bien particulier, ont contribué largement à la richesse de notre patrimoine. Pour des raisons diverses, certains ont aujourd’hui disparu. L’exposition de photos et de documents, prévue au Pouhon Pierre-le-Grand, vous permettra de les découvrir et de les restituer tels qu’ils étaient autrefois.
Et pour compléter cette exposition, vous serez invités à partir sur le terrain grâce à une brochure, agrémentée d’un plan. A votre programme, le temple Antoiniste, l’église protestante, la loge franc-maçonnique, l’ancienne école des Filles de la Croix, l’ancienne synagogue et diverses chapelles…
Et encore divers lieux de culte, exceptionnellement accessibles pour l’occasion, dont l’église Notre-Dame et Saint-Remacle, sanctuaire bâti de 1883 à 1886 sur les plans de l’architecte E. Carpentier de Belœil, à l’emplacement d’édifices anciens (XVIe et XVIIIe siècles). Ce vaste édifice, de style néo-roman, compte trois nefs précédées de deux tours carrées coiffées de flèches à huit pans, une lanterne de plan octogonal à la croisée du transept terminé par des absides semi-circulaires et un chœur. L’église est dotée d’un riche mobilier. Divers objets liturgiques ayant servi lors de l’enterrement de la reine Marie-Henriette seront exposés dans la sacristie.
Une exposition et une promenade riches d’enseignements!
à pied
• Organisation: Centre culturel de Spa.
• Départs: Pouhon Pierre-le-Grand, sam. de 10h à 18h et dim. de 10h à 17h.
• Animations: exposition "Temples, églises et autres centres religieux de Spa"; brochure explicative distribuée au départ. NB. Eglise Saint-Remacle accessible sam. et dim. de 13h à 17h.
• Renseignements: 087/79 53 85 (du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 14h à 16h) - 0495/48 14 18 (week-end du 8 et 9/09).
Ce texte est inauguré par la formule : ani maamin béémouna chéléma : "Je crois d'une foi parfaite…"
Qu'est ce donc que ma substance, ô grand Dieu ? J'entre dans la vie pour en sortir bientôt, je viens me montrer comme les autres; après il faudra disparaître. Tout nous appelle à la mort : la nature, comme si elle étoit presque envieuse du bien qu'elle nous a fait, nous déclare souvent et nous fait signifier qu'elle ne peut pas nous laisser long-temps ce peu de matière qu'elle nous prête, qui ne doit pas demeurer dans les mêmes mains, et qui doit être éternellement dans le commerce: elle en a besoin pour d'autres formes, elle la redemande pour d'autres ouvrages. Cette recrue continuelle du genre humain, je veux dire les enfans qui naissent; à mesure qu'ils croissent et qu'ils s'avancent, semblent nous pousser de l'épaule, et nous dire : Retirez-vous, c'est maintenant notre tour. Ainsi, comme nous en voyons passer d'autres devant nous, d'autres nous verront passer, qui doivent à leurs successeurs le même spectacle. O Dieu ! encore une fois, qu'est-ce que de nous ? Si je jette la vue devant moi, quel espace infini où je ne suis pas ! si je la retourne en arrière, quelle suite effroyable où je ne suis plus ! et que j'occupe peu de place dans cet abîme immense du temps ! je ne suis rien; un si petit intervale n'est pas capable de me distinguer du néant : on ne m'a envoyé que pour faire nombre; encore n'avoit-on que faire de moi, et la pièce n'en auroit pas été moins jouée, quand je serois demeuré derrière le théâtre.
Encore si nous voulons discuter les choses dans une considération plus subtile, ce n'est pas toute l'étendue de notre vie qui nous distingue du néant; et vous savez, Chrétiens, qu'il n'y a jamais qu'un moment qui nous en sépare. Maintenant nous en tenons un; maintenant il périt, et avec lui nous péririons tous, si promptement, et sans perdre de temps nous n'en saisissions un autre semblable; jusqu'à ce qu'enfin il en viendra un auquel nous ne pourrons arriver, quelqu'effort que nous fassions pour nous y étendre; et alors nous tomberons tout-à-coup manque de soutien. O fragile appui de notre être ! ô fondement ruineux de notre substance ! In imagine pertransit homo (Psaumes XXXVIII,7). Ah! l'homme passe vraiment de même qu'une ombre, ou de même qu'une image en figure; et comme lui-même n'est rien de solide, il ne poursuit aussi que des choses vaines, l'image du bien et non le bien même : aussi est-il in imagine, sed et frustra conturbatur.
Que la place, que nous occupons en ce monde, est petite! si petite certainement et si peu considérable, que je doute quelquefois avec Arnobe, si je dors ou si je veille : Vigilemus aliquando, an ipsum vigilare, quod dicitur, somni sit perpetui portio (Advers. Gent. lib. II, sub. init.). Je ne sais si ce que j'appelle veiller, n'est peut être pas une partie un peu plus excitée d'un sommeil profond; et si je vois des choses réelles, ou si je suis seulement troublé par des fantaisies et par de vains simulacres.
Prœterit figura hujus mundi (I Cortinthiens VII, 31) : « La figure de ce monde passe, et ma substance n'est rien devant Dieu :» Et substantia mea tanquam nihilum antete (Psaumes XXXVIII, 6). Je suis emporté si rapidement, qu'il me semble que tout me fuit et que tout m'échappe. Tout fuit en effet, Messieurs; et pendant que nous sommes ici assemblés, et que nous croyons être immobiles, chacun avance son chemin, chacun s'éloigne sans y penser de son plus proche voisin, puisque chacun marche insensiblement à la dernière séparation : Ecce mensurabiles posuisti dies meos (Psaumes XXXVIII, 6).
Jacques Bénigne Bossuet, Chef-d'oeuvre oratoire, ou, Choix de sermons panégyriques et oraisons funèbres (1662)
Sermon sur la Mort, Premier point, p.11
source : GoogleBooks
On a vu que la doctrine spirite kardéciste est une des bases importantes de l'Enseignement.
Pour illustrer ce fait voyons le Règlement de la Société Spirite, Les Vignerons du Seigneur, datant de 1900 :
Rappelons uniquement les articles faisant une parallèle avec l'Enseignement :
Art.1 : Les membres auront pour devoir [...] d'aimer leurs frères en humanité plus qu'eus-mêmes.
Art.2 : Ils s'efforcent : de pratiquer la loi d'amour et de charité en faisant à autrui ce qu'ils désirent qu'il leur soit fait ; de pardonner et de vouloir du bien à ses ennemies pour être d'accord avec les lois divines ; d'intervenir avec douceur en donnant de bons conseils à ceux qui maltraitent les animaux ; de faire comprendre que la loi d'amour s'étend et s'applique à tous les règnes de la nature.
Art.3 : Ils respectent toutes les religions et les croyances sincères qui ont pour base l'amour de Dieu et du prochain.
Art.4 : [...] Il n'y a que les lois divines qui puissent nous unir en esprit, en amour et en vérité. Elles correspondent à notre conscience et sont au-dessus des lois humaines : celles-ci toujours limitées portant atteinte à notre libre arbitre.
Art.6 : L'utilité de la prière ne peut être contestée. Qu'il soit permis de rappeler qu'elle doit exister plus dans les actes que dans les paroles. Au-dessus de la charité matérielle, il y a la charité morale que tous les membres doivent considéré comme un devoir de pratiquer.
Art.7 : Chacun est admis librement membre de la société sans frais. [...]
Source : Historique du Culte Antoiniste, p.13-15
Il y a autant de fluides que de pensées et toute pensée est une loi ; en vertu de notre libre-arbitre, nous manions ces fluides subtils de nos pensées et nous établissons ainsi des lois proportionnées à notre avancement ; nos pensées du bien ayant l'amour pour base, s'assimilent à un fluide éthéré et celle du mal, à un fluide des ténèbres.
Telle est la pensée, tel est le fluide qui nous entoure. Ce fluide forme autour de nous une atmosphère par laquelle nous recevons des sensations, suivant les actes que nous accomplissons. Les bonnes pensées l'éthérisent. Étant dans les fluides célestes qui contiennent de l'amour, nous fraternisons et cette affection mutuelle nous réjouit profondément. Les mauvaises pensées nous dirigent à travers les tribulations, les vicissitudes, elles entravent l'amour et nous rendent malheureux. Plus nous sommes dématérialisés, plus ce fluide nous martyrise ; mieux correspond-il à notre nature imparfaite, moins peut-il nous affliger.
La Révélation, La non-existence du mal, p.5-6
Si des chants ou de la musique accompagnent un cortège funèbre, elle en est profondément touchée. On dit que la mélodie flatte l'oreille, disons plutôt que c'est l'intelligence qui est cajolée par l'intermédiaire de celle-ci. Au théâtre, elle s'émeut jusqu'aux larmes devant la misère ou le malheur qui l'agacerait au contraire dans la réalité, tant celle-ci lui répugne. Elle paie peut-être bien cher la satisfaction d'assister à un spectacle navrant mais mensonger et dans la vie elle passerait à côté de situations analogues sans parfois les remarquer ; nous ferions ici plutôt l'opposé et donnerions même de l'argent pour nous épargner cette vue ; je le répète, l'intelligence ne sait supporter la réalité. Lorsque nous admirons un chef d’œuvre, nous rendons hommage à la grand intelligence de son auteur ; il ne nous arrive jamais, dans ces questions, de nous prononcer au nom de la conscience, sachant instinctivement qu'elle y est étrangère. Les arts n'étant qu'imitation, n'intéressent que l'intelligence.
La Révélation, L'Arbre de la science de la vue du bien, p.174
Le siège de toutes nos sensations est l'intelligence : Le cerveau, nos sens lui servent d'intermédiaire ; c'est par eux qu'elle nous dirige matériellement, qu'elle fait ses découvertes scientifiques. Disons donc que nos cinq sens sont les attributs de l'intelligence, de notre âme imparfaite, âme de la matière, opposée à la réalité.
La Révélation, L'Arbre de la science de la vue du bien, p.185