Marseille (Louis Barron - Le nouveau voyage de France (1899))
Immense labeur d'affaires, de transactions de chiffres, sans égal dans tout le bassin de la Méditerranée : le centre en est sur la Cannebière même, au seuil du port dans le fastueux palais de la Bourse, où quelques centaines de négociants et de courtiers règlent les cours de presque toutes les denrées orientales. C'est le véritable cœur de Marseille, il lui imprime le mouvement, la vie; par lui affluent à son port les blés de Russie, de Turquie et des Balkans, les cotons de l'Inde et de l'Egypte, les sucres des Antilles, les cafés de la Côte Ferme, les vins d'Espagne, les bois du Canada, les thés et les soies de la Chine, les cuirs d'Amérique du Sud, les guanos du Pérou, les pétroles des Etats-Unis, les graines oléagineuses de l'Afrique occidentale, les bestiaux de l'Espagne et de l’Italie, les laines et les minerais de fer de l'Algérie, contre lesquels s'échangent les produits de l’industrie provençale: l’huile, le savon, les pâtes alimentaires, les salaisons, les conserves, sans oublier les vins français.
Il faut voir le de marchandises sur les quais de la Joliette, des docks, de la gare maritime, l’Arenc, du bassin national, leur entassement dans les magasins et les hangars des docks, le fourmillement de débardeurs et de portefaix occupés à charger des wagonnets, à porter des bagages, à pousser des fardeaux, a rouler des tonneaux. Travail incessant, infatigable d’hommes et de machines: celles-ci soufflant, mugissant, grinçant ; ceux-là, le torse ou les bras nus, la peau bronzée, luisante, en sueur, et poussant de rauque han ! Ici et là, des cabarets, d'ambulantes fritures, des vendeuses d’oranges, des écaillères avec leur éventaire d'huîtres, de moules, d'oursins, de coques, flottent dans une buée de vapeur chaude, dégagent un mélange inouï d'odeurs. Et sur l’incroyable mêlée plonge la ruisselante lumière du soleil qui en rehausse la vulgarité jusqu'à la magie du tableau pittoresque.
Louis Barron, Le nouveau voyage de France (1899)
souce : gallica
Yann Arthus-Bertrand - Mantes-la-Jolie
source : www.yvelines2.yvelines.fr
Mantes-la-Jolie (Louis Barron, La Seine)
Vue de la Seine, Mantes-la-Jolie nous paraît aussi jolie que son épithète : des allées touffues, ombrant ses quais, ne parviennent pas à nous cacher ses maisons d'une blancheur avenante, par-dessus lesquelles les tours de sa cathédrale gothique, soeur aînée de Notre-Dame de Paris, s'élèvent puissantes et sombres. La ville mérite une escale. Son ex-auditoire royal, blasonné aux armes de Louis XII et d'Anne de Bretagne, son élégante fontaine de la Renaissance, les débris de son château-fort et de ses remparts, maintes fois assiégés, son quartier des tanneries, son théâtre, ont du caractère ou du style, enfin ses alentours sont réellement pittoresques.
Vous vous récriez : Eh quoi ! vous moquez-vous ? Du pittoresque ici, à quinze lieues de Paris, en plat pays ? - Regardez plutôt : Le canot laisse à droite le vieux Limay, le coteau des Célestins, dont le poète Régnard a chanté la vigne :
Que sur le clos Célestins
Tombe à jamais la rosée !
puis l'Ermitage de Saint-Sauveur, mais il s'arrête au château de Rosny, berceau et résidence de l'illustre ministre de Henry IV, Maximilien de Béthune, baron de Rosny, duc de Sully. Le château n'est plus l'édifice féodal qu'il devait être, mais il a bonne mine encore et convient à la fortune de son richissime propriétaire, M. Lebaudy.
Louis Barron, La Seine, 19.., p.322
source : Gallica
vue d'ensemble du temple
Villeurbanne - Etablissements Platel & Cie tulle - dentelle puis société Commarmond dite Dentelle de Lyon [D.Gourbin]
source : Base Mémoire
Villeurbanne - Usine de chaussures Bally-Camsat en 1920 [D.Nicolle]
source : Base Mémoire
Villeurbanne - usine de confection Guicher et Coste dite Manufacture de vêtements Bayard [D.Gourbin]
source : Base Mémoire
Villeurbanne - usine de confection Guicher et Coste dite Manufacture de vêtements Bayard [D.Gourbin]
source : Base Mémoire
Villeurbanne - Usine de traitement de surface des métaux, filature, tissage, passementerie - Sortir du creuset en fusion (phase 2) [N.Halitim-Dubois]
source : Base Mémoire
Usine de traitement de surface des métaux, filature, tissage, passementerie dite Dorures Louis Mathieu puis Dorures Louis Mathieu Industrie (DLMI)
source : http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/merimee_fr?ACTION=CHERCHER&FIELD_98=REF&VALUE_98=IA69000002