Source du Père, à Seraing (FaceBook Michel Roba, 2018)
Source du Père, à Seraing (FaceBook Michel Roba, 2018)
Sœur Edmonde devant la porte du Temple de Quessy (arch. du Temple de Tergnier)
Sœur Edmonde devant la porte du Temple de Quessy
(archives du Temple de Tergnier mises en ligne par l'Abbé Olivier sur la page FaceBook du Temple Gallican)
Propagande Spirite (Le Messager, 1er octobre 1889)
Tombe des époux Houart-Daloze - vue d'ensemble (Cimetière de Seraing, Biens communaux)
PROPAGANDE SPIRITE
Les nombreux adeptes de notre saine philosophie qui ont assisté aux funérailles de notre sœur en croyance, Mme Saive, ont pu admirer au cimetière de Seraing deux tombes portant des inscriptions spirites.
L'un de ces monuments funéraires est remarquable par son travail artistique. Sur une surface de six mètres carrés deux blocs de granit superposés en pente douce recouvrent un caveau spacieux.
Tout en haut repose un petit cercueil en pierre sculptée portant le Triomphe de la vie sur la mort, représenté par une élégante statuette d'enfant en marbre blanc, de grandeur naturelle. Elle tient d'une main un flambeau (la lumière), de l'autre une couronne d'immortelles.
Sur le long côté du petit cercueil se trouve gravé en lettres dorées :
Naître, mourir, renaître encore et progresser sans
cesse. ALLAN KARDEC.
Sur le granit sont aussi gravés ces mots :
Vers Dieu par le Progrès et la Charité.
Plus bas en relief, grandeur naturelle, le beau dessin sculpté (le cep de Vigne) qui se trouve à la page XLI du Livre des Esprits (1), et ensuite :
Sépulture de la famille
O. C. HOUART.
(1) « Tu mettras en tête du livre le cep de vigne que nous t'avons dessiné parce qu'il est l'emblème du travail du Créateur, tous les principes matériels qui peuvent le mieux représenter le corps et l'esprit s'y trouvent réunis : le corps c'est le cep ; l'esprit c'est la liqueur ; l'âme ou l'esprit uni à la matière, c'est le grain. L'homme quintessencie l'esprit par le travail et tu sais que ce n'est que par le travail du corps que l'esprit acquiert des connaissances. » (Livre des Esprits, page XLII.)
Le Messager, 1er octobre 1889
L'inscription de la citation d'Allan Kardec est maintenant presque illisible. La statuette dont parle l'article a quant à elle complètement disparu.
Origine du cep de vigne des Vignerons du Seigneur
1 Je suis le vrai cep, et mon Père est le vigneron.
2 Tout sarment qui est en moi et qui ne porte pas de fruit, il le retranche; et tout sarment qui porte du fruit, il l'émonde, afin qu'il porte encore plus de fruit. (Jean - chapitre 15)
" Tu mettras en tête du livre le cep de vigne que nous t'avons dessiné, parce qu'il est l'emblème du travail du Créateur ; tous les principes matériels qui peuvent le mieux représenter le corps et l'esprit s'y trouvent réunis : le corps, c'est le cep ; l'esprit, c'est la liqueur ; l'âme, ou l'esprit unis à la matière, c'est le grain. L'homme quintessencie l'esprit par le travail, et tu sais que ce n'est que par le travail du corps que l'esprit acquiert des connaissances." (Allan Kardec, Le Livre des Esprits - Prolégomènes)
Édouard Saby - Le vrai courage (p.100)
Le vrai courage consiste à envisager tous les périls, et à les mépriser quand ils deviennent nécessaires.
Édouard Saby, Fin et résurrection d'un monde, p.100
Religions et Fakirs (L'Aurore,, 27 août 1925)(belgicapress.be)
RELIGIONS ET FAKIRS
Quant au miracle, si c'est une déroga-
tion aux lois naturelles, on ne sait ce que
c'est, car personne ne connaît les lois de la
nature. Non seulement un philosophe n'a
jamais vu de miracle, mais il est incapable
d'en jamais voir.
ANATOLE FRANCE.
Bien des choses ont amusé ma philosophie ces temps derniers. C'est d'abord le Comte d'Elbée et sa femme, ces deux jeunes époux, qui après deux ans de mariage s'en sont allés, chacun de leur côté, vers le cloître. Ces pleutres ont peur de la vie et désertent leur devoir social.
Si je n'étais déterministe et par conséquent enclin à l'excuse et à la bienveillance, je les qualifierais purement et simplement de lâches. Je ne m'attarderai pas à vous montrer ce que leur geste a d'irrationnel et d'anti-biologique ; cela saute aux yeux. En voilà qui vont appliquer le « Croissez et multipliez » des Ecritures à leur manière, avec la bénédiction du Pape par-dessus le marché : C'est du bon vaudeville.
Je serais tenté également de vous commenter l'Inauguration du Temple antoiniste de Schaerbeek.
Cette cérémonie a donné lieu (voir « L'Etoile » du 3 août 1925) à des scènes de pithiatisme et d'hystérie collective au cours desquelles, une « Sœur » s'est pavé une attaque d'extase à la manière de Thérèse d'Avilla.
Quel affreux mécréant l'on fait, tout de même, en apportant à l'analyse des faits psychiques et psycho-pathologiques quotidiens la méthode objective des sciences naturelles !!!
Il apparaît ici une fois de plus que tous les grands dévôts, tous les mystiques, tous les assoiffés d'idéal quelle que soit la religion à laquelle ils appartiennent sont bien comme l'affirmait encore tout dernièrement Rogues de Fursac des psychopathes, des « piqués », pour employer l'expression irrévérencieuse de Courteline.
Tous présentent les mêmes symptômes morbides et je me refuse à faire une différence entre Apollonius de Tiane et François d'Assise. Tous deux sont des théomégalomanes, des malades de l'Esprit sans plus.
S'il advenait aujourd'hui à quelqu'un de se promener par la ville en proclamant qu'il est le Messie, il se ferait immédiatement arrêter et conduire au « violon » en attendant sa collocation dans une maison de santé.
C'est que le XX Siècle en effet ne croit plus aux prophètes. Ceux-ci tonnent à présent dans les asiles et quand ils sont trop véhéments on les envoie à la douche.
Mais j'ai bien mieux que le Comte d'Elbée et le Temple du père Antoine. Je veux vous entretenir des Fakirs.
Je parlerai ici, non des Fakirs musulmans, mais, des Fakirs brahmanes, sectateur de Brahma, Vichnou et Siva, la trinité hindoue.
[…]
L'Aurore, 27 août 1925 (source : belgicapress.be)
R. G. Pabin - Métamorphoses de l'esprit et médiumnité (1966)
Auteur : R. G. Pabin (pseud.) ; avec le concours de Mme Rose Stoler (médium)
Titre : Métamorphoses de l'esprit et médiumnité
Éditions N. Bussière, Paris, 1966 (108 pages)
Le livre se termine sur LE BIEN ET LE MAL / LA PUISSANCE DE LA PRIÈRE, et on y lit ceci :
Le bien, dans la pensée de chacun, est l'acte qui paraît plein de bonté envers ses semblables ; c'est aussi ce que la morale prescrit de faire.
Le mal est ce qui est contraire à la morale, c'est-à-dire au bien ; c'est donc un acte qui détermine une mauvaise action portant préjudice à autrui. (Définitions du dictionnaire.)
D'après la doctrine Antoiniste, le mal et le bien n'existent pas ! Ce ne sont que des termes de comparaison.
Cette révélation, basée sur les différents degrés d'évolution des âmes, vient démontrer et affirmer la nécessité des épreuves terrestres indispensables à l'amélioration de l'esprit.
(Les pensées sont des fluides bons ou mauvais ; il y a autant de fluides que de pensées ;) il en découle que les prières formulées par les âmes pures ont une action bénéfique sur ceux pour lesquels elles sont formulées ; c'est aussi une récompense pour soi-même.
Le spiritisme qui est une science éprouvée vient à l'appui de ce qui précède.
Nécrologie Mme veuve Gony (Le Messager, 1er février 1892)
Nécrologie
Mercredi, 13 janvier, a eu lieu, à 3 heures, à Jemeppe, l'enterrement civil de Mme veuve Gony, avec le concours de la Fédération spirite régionale de Liége.
Une foule d'amis et connaissances de la famille lui ont témoigné leurs sympathies en assistant aux funérailles.
Au cimetière, deux discours spirites ont été prononcés, l'un par M. Houart, l'autre par M. Paulsen.
Voici le discours de M. Houart :
Mesdames, Messieurs,
Au nom des amis de la famille de Mme Gony, je viens rendre ici un légitime hommage à la mémoire d'une bonne et courageuse mère de famille, d'une femme de cœur et d'esprit que chacun de nous regrette.
Mme Gony est morte en libre-penseuse, bien qu'ayant été élevée dans les mystères de la foi romaine ; elle s'est éteinte sans vouloir user des prétendus secours de la religion, parce qu'elle avait cessé de subordonner sa raison à des enseignements qui en sont la négation, parce que son intelligence et sa conscience, affranchies de ces enseignements dogmatiques, s'élevaient au-dessus de cette foi aveugle qui paralyse le jugement à ce point que les victimes de cette foi, c'est à dire les pauvres fanatiques, en arrivent à perdre l'exacte notion du bien et du mal; Mme Gony a su s'élever au-dessus de cette foi misérable qui atrophie l'intelligence et stérilise les sentiments ; cette femme de bon sens a compris sans doute qu'il n'appartient à personne, qu'il n'est au pouvoir d'aucun, fut-il pape ou roi, de s'interposer entre Dieu et les hommes, que le plus digne entre tous est le plus vertueux et que l'élévation morale seule est la marque de dignité qui rapproche de la Divinité.
Mme Gony était également une femme de cœur ; elle a été une épouse vertueuse et dévouée, une mère affectionnant les siens avec toute la tendresse désirable.
Et de cette intelligence émancipée, de ce grand cœur, de cette affection tendre, il ne resterait rien, selon le théories matérialistes, rien que le souvenir ? Après une vie d'épreuves, de tribulations, de misères de tous genres, il n'y aurait que le néant, où chacun viendrait échouer, les bons comme les mauvais, et où viendraient se confondre le bien et le mal ? Franchement, s'il en était ainsi, ce ne serait guère la peine de naître pour la plupart et, pour beaucoup d'autres, il serait assurément préférable de ne pas venir. Mais heureusement il est une philosophie nouvelle, le spiritualisme expérimental, qui nous apprend la raison d'être de toute chose et qui, en révélant notre origine, nous explique le but de l'existence, nous indique l'avenir, la destinée heureuse pour laquelle nous sommes créés. C'est la consolation des malheureux, l'appui des faibles, le soutien des affligés ; c'est l'espérance apportant les forces et le courage nécessaires pour surmonter les difficultés de la vie et supporter patiemment les épreuves qu'elle rencontre ; c'est enfin la science occulte démontrant les progrès et les destinées de l'âme, par la pluralité des existences et sa vie heureuse en des mondes où le mal a complètement disparu des mœurs de leurs habitants.
Ce sont là d'ailleurs les seules données conformes à la raison, les seules qui apportent quelques lumières à l'humanité égarée, perdue dans l'obscurité des erreurs, et qui donnent une solution rationnelle au problème de l'existence.
Pour nous, spirites, Mme Gony n'est pas entièrement anéantie : son corps matériel nous est ravi, il rentre dans l'élément universel, mais son âme est là, immortelle, aussi sensible aux marques d'affection qu'auparavant, entourant ceux qui lui sont chers de ses effluves bienfaisantes.
Nous dirons donc un éternel adieu à son corps, mais à son âme nous disons : au revoir dans un monde meilleur.
Le Messager, 1er février 1892
L'antoinisme continue (L'Heure belge, 14 mai 1916)
L'ANTOINISME CONTINUE
Nous venons d'avoir un enterrement antoiniste. La mort de la personne affiliée à la secte de Jemeppe a provoqué une descente du parquet et une autopsie à la morgue de la Buissière. Le bruit s'était répandu en effet que les soins d'un médecin avaient été refusés par la moribonde, scrupuleuse observatrice des lois de la secte qui interdisent, paraît-il, d'avoir recours à la Faculté en cas de maladie. L'autopsie a démontré que la défunte est morte de mort naturelle.
L'Heure belge, 14 mai 1916
Cet article est un résumé d’un article du journal La Belgique qui situe l’enterrement à Huy.