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foi

La Révélation, L'intelligence et la foi (p.33)

Publié le par antoiniste

La Révélation, L'intelligence et la foi (p.33)

       

    Il n'est pas facile de se guider, sans espoir de jours meilleurs. La foi seule, qui est toute puissante, peut nous empêcher de tomber dans l'abîme, parce qu'elle donne un but à notre amélioration.

La Révélation, L'intelligence et la foi, p.33

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Claude Bernard - L'homme est un animal métaphysique

Publié le par antoiniste

    L'homme est un animal métaphysique et orgueilleux. Comme tel il continuera longtemps à échafauder des systèmes et à y croire ensuite, simplement parce qu'il les a construits.

Claude Bernard
in Eugène Gascoin, Les Religions inconnues, p.90
Gallimard, Les documents bleus N°41, Paris, 1928

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Caodaisme - symbôle Vigne et Vin

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   On lit sur la couverture du livre : La Constitution Religieuse du Caodaisme par Pháp Chánh Truyền :

Vigne et Raisin : Matière
Jus de Raisin : Essence
Vin : Esprit

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Unité Universelle

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    Sous ce nom, des articles ou de petites annonces proposent leur aide à tous les inquiets. Le nom officiel du mouvement est Unité Métaphysique Chrétienne.
    Centre mondial à Kansas-City, Etats-Unis. Centre français, 22, rue de Douai, Paris 9°. De ce siège sort une revue de métaphysique et psychologie qui porte le titre : "Unité Universelle".
    Le culte de la secte se réduit à des prières silencieuses. Le ministère du service silencieux est donné gratuitement aux malades comme aux médecins.
    L'Unité s'efforce d'aider les hommes à comprendre et vivre les vérités profondes enseignées par le Christ Jésus. L'esprit de vérité nous délivre de tout mal physique ou moral. Le but est l'union de la créature à son créateur et l'unité entre les hommes.

Gérard Dagon, Petites églises et grandes sectes en France aujourd'hui
Les petites sectes en France, p.110
S.C.E., Paris, 1961

cf. le site internet : www.unite-universelle.com

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Hubert Aquin, L'Invention de la mort (p.136)

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    Mais je divague, car le ciel n'existe pas ; il n'y a pas de communion des saints, ni quatre fleuves au paradis et Dieu n'existe pas indépendamment de ses vicaires ! Vingt siècles de christianisme prouvent que l'Eglise est solide, voilà tout. Ce ne sera pas la première fois dans l'histoire qu'un mythe traverse les siècles et enfante des temples plus durables que lui. Il faudrait établir, quelque part, dans un site bien choisi, un cimetière de dieux. On disposerait leurs tombes en rangée comme dans les cimetière de mortels, et ils auraient droit eux aussi à des stèles dorées ou à des statues de marbre. Dieu n'existe pas ; je le sais de tout mon corps et de toute mon âme. Les hommes l'ont créé à leur image et à leur ressemblance...

Hubert Aquin, L'Invention de la mort
Bibliothèque québécoise, 2001, p.136

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Jewish Science - the God of belief from the God of faith

Publié le par antoiniste

    In grappling with the question "If God is not a Being, to whom does one pray ? - in other words, "How can one pray to a process or power ?" - Lichtenstein attempted to separate the God of belief from the God of faith. While the God in whom he believed was a naturalistic power, the God to whom he prayed, and, he suspected, the God to whom most people prayed, was indeed a providential and transendent being. Belief, he asserted, is dependent on intellectual assent; faith is dependent on feeling. Unlike belief, faith rests on something that can neither be seen nor experienced through one's senses. We cannot perceive God's presence, he maintained, because God is "too closely intertwined with the very essence of our life", yet we can and do experience or intuit God's presence. Faith, he maintained, is more than belief. While belief is usually established "either as a sequence to logical deductions or as the outcome of trust in authority", faith rests neither on authority nor logic. Thus, the man of faith does not rationalize, he feels that there is an owerwhelming Presence filling the universe and interested in the destiny of each of His beings, also in him who is one of His creations. In a sense, faith is like love which, when it surges in the heart, has no interest in agument or in proof, but strives only to identity itself with its object.

    Unlike the man of philosophy, then, who may believe in God either a a philosophical necessity or as a "remote First cause", the man of faith, he insisted, "knows God as a living reality; he 'feels' His presence and turns to Him for aid knowing that [God] will never fail him."

Ellen M. Umansky, From Christian Science to Jewish Science
Spiritual Healing and American Jews
, p.102
Oxford University Press, Oxford, New York, 2005

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Seulement 4,5 % des catholiques sont messalisants, en majorité des femmes

Publié le par antoiniste

    Le pourcentage des messalisants (s’applique aux catholiques pratiquants allant à la messe chaque dimanche) subit une nette érosion (4,5 % aujourd’hui, contre 20 % en 1972), et l’auteur de souligner que le pontificat de JP II, malgré les apparences, n’aurait en fait pas enrayé cette désaffection.
    Ajoutons que ces 4,5 % sont en majorité des messalisantes. Les femmes sont partout le noyau dur ! Cela ne peut guère nous surprendre : Rabelais, ce messéant, ne disait-il pas que “les femmes sont folles de la messe” ?

source : http://correcteurs.blog.lemonde.fr/2009/08/19/atheisme-la-france-sur-le-podium/

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Adhésion et conversion, pourquoi

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    Régis Dericquebourg conclut son Croire et guérir par ces mots :
    " Nos enquêtes ont montré qu'une grande partie [des] fidèles [des religions de guérison] ne doivent pas leur adhésion à une maladie ou à un héritage religieux familial. Pourquoi des personnes nons socialisées dans une de ces religions, ayat confiance en la médecine allopathique et n'ayant pas besoin de soins empruntent-elles des voies de salut dont l'enseignement est fortement orienté sur la guérison ? En tout cas, cette question nous invite à réfléchir sur la complexité de l'adhésion à une croyance et à l'appropriation de celle-ci par les individus dans un contexte donné. L'étude des religions de guérison peut être un révélateur des manières dont les hommes construisent et recherchent des voies de salut. "
Régis Dericquebourg, Croire et guérir, Dervy, 2001, p.161

    Il est possible de croire que Régis Dericquebourg nous proposera bientôt un nouvel ouvrage essayant de répondre à cette question. Jean-Yves Roy dans son Syndrôme du berger a plutôt cherché à expliquer pourquoi certaines personnes ressente un moment dans leur vie le besoin d'intégrer un groupe totalitaire. Des éléments de réponse peuvent s'y trouver.
    Le philosophe de la contre-culture américaine, Alan Watts, évoque également une solution : " issu du christianisme, notre civilisation occidentale a développé des oppositions arbitraires entre l'homme et la nature, l'amour et la connaissance, le bien et le mal, le « Moi » et l'autre. Pour lutter contre l'horrible dessèchement de l'âme qui nous guette, il faut effectuer une sorte de retour au sources ; c'est ce que Watts explique, entre autres, dans l'un de ses textes fondamentaux, « Amour et connaissance » ".
Patrick Ravignant & Pierre Mariel, Les maîtres spirituels, 1972, p.166

    Un dessèchement de l'âme. Il s'agit bien de cela. Beaucoup d'auteurs s'intéressant aux sectes ont également avancer l'idée que la défection à l'Eglise officielle pouvait s'expliquer par l'ennuie des chrétiens dans ces Eglises froides : " Aucune communication entre ceux qui sont là, assis épars sur leurs chaises ou à genoux sur leur prie-Dieu. Et pas davantage entre le clergé et les fidèles. Aucun souffle ne passe, qui soulève l'asemblée. « Le souffle du Seigneur » est bien là, quelque part, dans ces psaumes, dans ces textes de l'Evangile et de saint Paul, dans cette Préface à la gloire de la Trinité, sur cet autel où le Prêtre éternel présente sa Passion, sa Résurrection et son Ascencion au bénéfice de ceux qui sont rpésents et du monde entier. Mais combien sont à même de s'en rendre compte, dans la plupart des paroisses ? Le souffle du Seigneur est là, mais dans trop d'églises encore il est comme comprimé en formules que personnes n'entend (à tous les sens du verbe), en gestes qu'on ne voit guère et dont la signification échappe, en « antiennes » qui furent des refrains, qui devraient en être, mais que personne ne chante. "
H.-Ch. Chéry, o.p., L’Offensive des sectes, Les Editions du Cerf, Rencontres 44, Paris, 1954, p.432-433

    Dans beaucoup des obédiences installées, on remarque ce fait. Catholicisme, protestantisme, judaïsme (aux Etats-Unis, du moins).
    " The modern Synagogue had lost this spiritual art, and that, under the influence of radical thought which minimized Emotion and Sentiment, and exalted Reason and Logic, the average Jew of to-day was losing his prayerful sense. "
Alfred Geiger Moses, Divine healing in Judaism, with special reference to the Jewish scriptures and prayer book, 1916, p.11.
    Morris Lichtenstein pensait que " through prayer, everyone could arrive at the same realization. This was because one attained a knowledge of God not through study, a path long emphasized by rabbinic Judaism, but rather through feeling and inspiration." 
Ellen M. Umansky, From Christian Science to Jewish Science, Oxford University Press, 2005, p.83.
    Lisont plus loin ce que dit cet auteur : " Armed with these critiques, Morris Lichtenstein thus set out to form a new movement that would offer the Jew that which he felt neither Reform nor Orthodoxy provided, namely, à real concern for the individual's own spiritual needs. To satisfy there needs, he sought to bring Jews to an awareness of the reality of God. By emphasizing the centrality of private prayer, and by creating a brief liturgy highlighted by personal affirmations and silent meditations, he sought to hemp individuals recognize their own hopes and aspirations. By suggesting specific material that one read each day, he hoped to inspired greater religious feeling. Through healing sessions that he conducted and thrgough the ministrations of spiritual practitioners whom he himself trained, he hoped to demonstrate the power of faith. Finally, through his lectures and writings, he sought to provide American Jews with what he felt they not only needed but wanted, namely, a satisfying concept of God and practical advice on how to make that concept, and spirituality in general, a central part of one's daily existence. The organizational base that he established was meant to support and help spread his teachings. Lichtenstein's expressed intent was not just to lead Jews away from Christian Science, but also to lead them toward an understanding of Judaism as a personal and practical religion concerned with the physical and spiritual well-being of American Jews.
Ellen M. Umansky, From Christian Science to Jewish Science, Oxford University Press, 2005, p.84-85.

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Un bracelet en caoutchouc donnerait force et souplesse

Publié le par antoiniste

25.07.10 - 14:27

Un bracelet en caoutchouc à la cote chez les sportifs. Il est censé améliorer les performances, donner plus de force, de souplesse et d'équilibre. Une promesse qui ne repose sur aucune preuve, et pourtant même des professionnels y croient et le portent.

Un bracelet en caoutchouc fait actuellement furreur dans le monde du sport. Benoît Swaeles, gérant d'un magasin de sport, en vend 50 par jour. Et il est convaincu de ses vertus. "On gagne en flexibilité, en stabilité et en force également" déclare-t-il.

Pour prouver ces vertus, le fabricant n'apporte aucun élément scientifique. Les vendeurs persuadent juste les clients avec des tests.
Nous avons assisté au test de Walter Baseggio. footballeur professionnel. Walter s'est laisser convaincre, comme des millions de sportifs. "Au début, j'étais un peu sceptique, je ne pensais pas à ces choses-là. Mais j'ai fait le test et c'est assez impressionnant." nous dit-il.

Mais qu'est-ce qui rend ce bracelet si magique? Selon le fabricant, le bracelet contient "des fréquences qui rééquilibrent nos énergies". En l'ouvrant, nous voyons qu'il contient du plastique légèrement magnétique. Marc Francaux, docteur en éducation physique à l'UCL pense que les effets bénéfiques de ce bracelet sont essentiellement dûs à l'effet placebo. "Il faut bien se rendre compte que l'effet placebo est extrêmement puissant et c'est quelque chose qui est bien connu en pharmacologie et en médecine. C'est assez risible qu'un tout petit objet comme cela puisse à la fois modifier la force d'un individu, modifier la souplesse et l'équilibre. Ce sont des processus relativement complexes qui ne pourraient pas être modifiés par un objet aussi simple ."

À l'heure actuelle, aucune étude sérieuse n'a démontré les effets de ce bracelet.

Le seul élément tangible qui est aujourd'hui connu, c'est son prix: ce bracelet en caoutchouc coûte 40 euros.

avec Alex Mitea
Crédit photo : RTBF
source : http://www.rtbf.be/info/societe/sport/un-bracelet-en-caoutchouc-donnerait-force-et-souplesse-239715


Nota bene : la FOI, elle, est gratuite !

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Emeutes à Jemeppe et plainte pour coups contre Louis Antoine

Publié le par antoiniste

    En lisant le récit de Roland A.E. Collingon, La Vie tourmentée de Louis Antoine, on peut être surpris par la violence du monde dans lequel vivait Louis Antoine. En effet, ce texte parut après celui de Robert Vivier n'est pas du tout dans les mêmes teintes : anachistes, émeutes, pistolets... Mais aussi épidémies, inondations, corruptions... Robert Vivier avait pour but de raconter "l'histoire d'une âme", "il cherche à offrir de son personnage une image plausible, cohérente, qui puisse rendre compte de l'oeuvre accomplie" (Lecture de Claudine Gothot-Mersch, p.364, in Robert Vivier, Délivrez-nous du mal, Editions Labor - Espace Nord). Du coup, il manque nettement un rappel des faits de l'histoire générale. Rolant A E Collignon restitue ces faits.
    Avec l'aide de journaux de l'époque, voyons à quoi ressemblait le temps à la fin du XIXe-début du XXe siècle, dans la région liégeoise. Mais rappelons d'abord quelques fait :
- en 1830, la Belgique prend son indépendance deu Royaume des Pays-Bas : Roland A E Collignon commence son récit : L’Europe de 1830 assiste au réveil des nationalités. Un pays vient de naître ; il porte le nom que lui donna Jules César à l’époque des conquêtes : Belgique. Si le concept est mal défini, il n’est pourtant pas le fruit du hasard et sert plutôt d’alibi à des ambitions précises. A l’étranger, on demeure circonspect sur l’avenir de ce territoire que l’on regarde plutôt comme une entreprise rentable à l’avenir incertain. En France, les paris sont ouverts sur la réussite du projet et surtout sur sa durée éventuelle. Durera ? Durera pas ? En attendant, les groupes qui se forment au sein de l’Etat naissant distribuent déjà les rôles, on se répartit les taches en vue de se partager les futures parts du gâteau. Tout ce beau monde établit un programme d’exploitation digne d’enrichir la nation et tout est bon pour y parvenir le plus rapidement.
- en 1839, une partie du Limbourg doit être cédée aux Pays-Bas ; 
- Louis Antoine né en 1846 ;
- le spiritisme, issu du spiritualisme, voit le jour aux Etats-Unis en 1848 et en France en 1857 : En 1848, quand les soeurs Fox apprirent à faire craquer leurs orteils, le monde occidental était le théâtre de maints remous. L'Europe voyait ses anciens empires menacés. La révolution industrielle plongeait dans une misère croissante, les classes laborieuses, engendrant la montée du socialisme. L'Amérique était déchirée par la honte de l'esclavage. Même la religion était malmenée, compte tenu notamment de son incapacité à suivre l'évolution de la société. En Angleterre, les réformistes prêchaient que le christianisme, historiquement parlant, s'était au mieux montré indifférent à la souffrance humaine et, au pire, l'avait nourrie. Aux Etats-Unis, la rigide hiérarchie cléricale représentait une sorte d'affront pour la démocratie jacksonienne. Le fait d'imposer un dogme  et de placer des intermédiaires entre Dieu et l'homme froissait l'esprit individualiste des Américains, après avoir en son temps scandalisé Martin Luther ; or, l'essentiel de l'action déployée au cours de ce siècle par le renouveau religieux visait à démocratiser l'Eglise. En un sens, le spiritisme prolongeait la réforme. (Les Mystères de l'inconnu, L'invocation des esprits, p.23) ; ce mouvement sera sévèrement condamné dès 1864 par l'Eglise Catholique perdant de plus en plus de terrain parmi le population ouvrière déchristianisée ;
- en 1870, une guerre éclate entre la France qui perd une partie de l'Alsace-Lorraine et la Prusse désirant de dominer les Etats indépendants allemands et ayuant des vues sur la Belgique ;
- en 1871, l'Empire allemand est fondé devenant une des principales puissances en Europe pouvant rivaliser contre le Royaume-Uni, la France et la Russie ;
- en 1871, la Garde nationale et les ouvriers de Paris refusent d'accepter la défaite et prennent le contrôle de la capitale le 18 mars, mettant en place un gouvernement insurrectionnel : la Commune de Paris, qui sera combattue puis écrasée, avec l'accord tacite des Prussiens, lors de la « Semaine sanglante » (21-28 mai) ;
- de 1871 à 1876, Louis Antoine travaille en Prusse dans la région industrielle de la Ruhr puis de 1879 à 1884, en Pologne russe, près de Varsovie ;
- en 1878, deux attentat, commis par des individus agissant seul, ont lieu contre l'Empereur allemand ;
- en mars 1886 éclate plusieurs émeutes dans la région de Liège et notamment à Jemeppe et Seraing.
- de 1885 à 1908, Léopold II fait du Congo sa propriété ;
- la fin du XIXe et le début du XXe siècle, voit la montée des nationalismes et des impérialismes, ainsi qu'une forte rivalité économique issue de la Révolution industrielle ;
- en 1898, le Parti ouvrier social-démocrate de Russie d’inspiration marxiste mettant en avant la classe ouvrière, est fondé ;
- en 1901, le Parti socialiste révolutionnaire, mettant en avant la classe paysanne, né à Berlin ;
- dès 1905, un conflit semble inévitable entre la France et l'Allemagne qui ne peut obtenir de zones d’influence dans les colonies ;
- un campagne internationale menée par le Royaume-Uni qui contraignit la Belgique à assumer le Congo en 1908, faisait de celui-ci sa colonie ;
- en 1905 et 1917, après la Révolution industrielle et des mouvements de grève prenant de plus en plus d'ampleur, a lieu les Révolutions russes, durant laquelle s'affrontent l'armée rouge des Socialistes et l'armée blanche des tsaristes ;

Mystification à propos d'un attentat contre Bismarck par un belge
    Nous avons donné récemment l'analyse d'un article de la Gazette de l'Allemagne du Nord, racontant qu'un nommé Duchesne-Poncelet, domicilié à Seraing (Belgique), avait proposé d'assassiner le prince de Bismarck, par lettres adressées à un archevêque français. Le journal officieux ajoutait que ces lettres avaient été communiquées par le prélat au gouvernement français et par celui-ci au prince de Bismarck.
    L'Indépendance belge d'hier dit à ce sujet :
    Nous recevons aujourd'hui de Seraing une lettre, signée Duchesne, qui nous explique longuement que complot, pris au sérieux par la presse allemande, n'a jamais été qu'une mystification imaginée après boire, et qu'il n'a pas été un seul instant question d'y donner suite.
    Voilà qui est parfait, et nous ne demandons pas mieux que de publier cette lettre ; mais un doute nous arrête : si nous étions mystifiés à notre tour ! Nous prions donc le signataire de cette lettre de justifier de son identité, de nous rpouver qu'il est bien le Duchesne dont a parlé la Gazette de l'Allemagne du Nord.
    Cependant il nous faut ajouter que peu de temps après nous recevions une autre lettre, émanant sinon de l'administration communale de Seraing, du moins de trois échevins de cette commune. Nous croyons devoir publier cette lettre officielle, d'où il semble résulter que la mystification a été plus complète encore qu'on n'eût pu le supposer :
   Province de Liége.
Administration communale de Seraing
                    Seraing, 24 décembre.
    Monsieur le rédacteur en chef,
    L'Indépendance, dans son numéro 356 du 22 décembre, reproduit un article de la Gazette de l'Allemagne du Nord au sujet d'un prétendu complot contre la vie du prince de Bismarck, et qui daterait déjà de 1873.
    Dans cet article, notre administration serait nominativement citée comme ayant donné à l'autorité supérieure des renseignements circonstanciés sur la façon de vivre et les opinions religieuses de M. Duchesne-Poncelet, appartenant, tant par lui que par son épouse, à des familles honorables de notre localité.
    Nous croyons devoir protester énergiquement contre les allégations de la feuille précitée, en ce sens que jamais l'autorité locale n'a transmis officiellement les renseignements relatés, et nous laissons toute responsabilité à quiconque a pu se servir de notre autonomie pour procurer aux divers journaux l'occasion de nous mettre en évidence dans cette circonstance.
    Persuadés que vous voudrez bien insérer la présente dans votre prochain numéro, nous vous prions, monsieur le rédacteur, d'agréer l'assurance de notre parfaite considération.
              S. Paul, échevin de l'instruction publique.
              L'échevin L. Renard.
              H. Fabry, échevin des finances.
Le Temps, Paris, 27-12-1874
source : Gallica

    Bulletin
    On écrit de Jemeppe  (Belgique) à la Meuse :
    « La commune de Jemeppe, une des plus importantes du bassin de Liège, a été cruellement éprouvée par l'inondation, qui l'a envahie avec la plus grande intensité.
    « Plus des deux tiers du village ont été submergés par les eaux, qui, dans beaucoup de rues, se sont élevées jusqu'à deux mètres de hauteur.
    « La population ouvrière, qui est très nombreuse, et le petit commerce sont dans une détresse navrante : nombre de familles sont réduites à la misère la plus profonde par suite du chômage forcé ot des pertes causées par le terrible
fléau.
    « Grâce aux mesures promptes et énergiques prises par l'administration communale et le dévouement de courageux citoyens, on n'a heureusement à déplorer que des pertes matérielles. »
L'Univers illustré, Paris, 15-01-1881
source : gallica

CURRENT FOREIGN TOPICS
BRUSSELS, March 21. - Rioting was renewed to-day at Jemeppe, Tilleur, and Seraing. At the latter place some shops and the houses of some of the municipal authorities were wounded and 10 persons arrested. A number of rioters armed with revolvers caused a slight panic in this city. The disorder was not serious.
The New York Times, March 22, 1886
source : http://query.nytimes.com/mem/archive-free/pdf?res=9807E7DB1330E533A25751C2A9659C94679FD7CF

The rioting in Belgium
BRUSSELS, March 22. - The earlier reports of the Anarchist riots at Jemeppe, Tilleur, and Seraing, in Belgium, on Saturday night, were all far short of the actual truth. A great amount of property was damaged or ruined at each place by the rioters. At Liege, on the same night, thare was an open conflict between the troops which had been massed there for the protection of the place and a large body of Anarchists who were marching against the twn for the purpose of attacking and looting it. The fight was severe and prolonged, but finally resulted in the repulse of the Anarchists. They were not driven from the field, however, until the troops charged upon them with fixed bayonets. A large number of men on both sides were injured. Some idea of the serious nature of the Anarchist demonstration may be formed from the fact that to-day no less than 6,000 regular tropps are on duty guarding the district disturbed by the rioters on Saturday. The gendarmes and strikers ar Seraing are in desorganized conflict to-day, and both sides have been firing on each other. Many persons have been wounded.
The New York Times, March 23, 1886
source : http://query.nytimes.com/gst/abstract.html?res=9A05E4DB1330E533A25750C2A9659C94679FD7CF

    Sur les évènements de Belgique en 1886, lire le long article de la Revue socialiste, sur gallica. Ainsi que les divers articles du New York Times.

    Le phénomène se répète durant l'année 1892 (cf. the New York Times, May 5, 1892 et December 9, 1892).

    Le 10 octobre 1885, Louis Antoine donne des coups à Denis Collon. Le 5 février 1886, Louis Antoine est condamné, par le juge de Hollogne-aux-Pierres, à une amende de deux francs. A cette époque, Louis Antoine était occupé, en qualité de portier et d'encaisseur, à la fabrique de Lexhy, près de la gare de Jemeppe. On peut penser que la situation au moment où Louis Antoine donne les coups et son procès, l'atmosphère devait déjà être des plus tendue entre les ouvriers et le pouvoir.
Pierre Debouxhtay, Louis Antoine et l'Antoinisme, p.50 et 299

    A quarante-deux ans, Louis Antoine se fixe définitivement à Jemeppe. Grâce à son travail et à celui de son épouse (qui a tenu une pension d'ouvriers à Varsovie), il a amassé un pécule. Il a fait bâtir plusieurs maison qu'il loue. Les loyers lui assurent une existence confortable. Cependant cette suffisance matérielle ne lui procure pas le bonheur. Sur le plan physique, il souffre de maux d'estomac. Sur le plan intellectuel, il est peu satisfait : il trouve la vie monotone, il est irritable au point qu'un jour il se bagarre et doit s'expliquer devant le juge. Il se morfond.
Régis Dericquebourg, Religions de guérison,
Antoinisme, Science chrétienne, Scientologie
, p.13
Cerf & Fides, Paris, 1988

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