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Le Père, Prophète ultime ?

Publié le par antoiniste

    Prophète ultime ? Quel type de prophète ? Louis Antoine insiste sur l'exemplarité : il a été éprouvé et il propose à ses disciples de suivre la voie qu'il a suivie : le travail moral, montrant ainsi "à ses frères le chemin qui conduit au bonheur suprême". A ce titre il apparaît d'abord comme un mage que les expériences et la méditation conduisent à des états de conscience de type extatique puis comme un prophète exemplaire, c'est-à-dire un homme qui montre par son expérience vécue une voie de salut ou de libération sans revendiquer une mission divine. Quand, en annonçant les Dix principes, il dit "Dieu parle", cela ne signifie pas qu'il soit un messager d'un Dieu personnel et transcendant. Ceci serait contraire à la conception même que Louis Antoine se fait de Dieu. Il faut comprendre que c'est la partie divine qui se trouve en tout homme, la 'conscience' que chaque épreuve a éveillée un peu plus en lui-même (Révélation, p.175) qui s'exprime.

Régis Dericquebourg, Les Antoinistes, p.130-131

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Gustav Theodor Fechner et sa révélation

Publié le par antoiniste

Gustav Theodor Fechner est un philosophe  et psychologue allemand, né à Gross Särchen, Lusace  en 1801 et mort à Leipzig  en 1887.

    Son père est pasteur, mais ce dernier meurt quand le petit Gustav n'a que 5 ans. Il est alors élevé par son oncle pasteur. Néanmoins, il sera peu influencé par la religion protestante. Il entre à la faculté de médecine à l'âge de 16 ans. Il délaisse ses études de médecine pour assister aux cours d'Ernst Heinrich Weber qui enseigne la physiologie et les mathématiques à Leipzig.
    Il est l'instigateur de la psychophysique, une science visant à mesurer des phénomènes d'ordre psychologique. Il formula la loi de Weber-Fechner selon laquelle la sensation  perçue varie proportionnellement au logarithme  de l'intensité d'excitation. L'unité métrique dans laquelle se mesurerait la sensation est pour lui le seuil différentiel relatif (rapport de Bouguer-Weber), qui est la plus petite différence d'intensité remarquable (en anglais jnd, pour just noticable difference). En 1839, il s'intéressa au problème de l'âme. Il publie ses résultats en 1851 "zend avesta", affirmant que la conscience est diffuse partout dans l'Univers, l'âme ne meurt pas.
    La révélation de Fechner : Nous sommes le 22 octobre 1850. Alors qu'il est encore au lit, Gustav Fechner a une révélation. Il pense avoir résolu tout à coup une vieille énigme philosophique - celle de la relation entre l'âme et le corps. Il pense même avoir trouvé comment la mesurer : grâce à une équation mathématique simple reliant l'intensité de la sensation (ce que l'on ressent subjectivement) à celle du stimulus (la puissance du rayon lumineux qui a declenché la sensation).
    L'idée directrice de G. Fechner repose sur l'existence d'un parallélisme psychophysique entre l'esprit (psycho) et le corps (physique). Sur le plan philosophique, c'est une position inspirée de Baruch Spinoza, qui admet que matière et esprit sont indissociables, comme les deux faces d'une même médaille. Cette relation peut faire l'objet d'une mesure rigoureuse et s'exprimer sous forme d'un loi, que G. Fechner formule ainsi : S=k*log(l)   où k est une constante de l'intensité.
    La loi de Fechner est encore considerée par certains spécialistes comme valable même si elle fait l'objet de débats. A partir de là, Fechner va, jusqu'à la fin de sa vie, poursuivre ses travaux mélangeant psychologie, physique et métaphysique.

source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Gustav_Fechner

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La Religion, une affaire de femme

Publié le par antoiniste

    Conversion au judaïsme d'Hélène, reine de l'Adiabène (un royaume correspondant à peu près aux frontières des territoires Kurdes aujourd'hui), vers l'an 30, quasiment en même temps que son fils Izatès, mais de façon indépendante, puisqu'ils vivaient tous deux dans des pays différents. Les traditions Juives disent que cette conversion aurait été obtenue par Ananias probablement celui qui deviendra grand prêtre et qui est mentionné par Flavius Josèphe.

source : http://fr.wikipedia.org/wiki/H%C3%A9l%C3%A8ne_d%27Adiab%C3%A8ne

[34] 3. Au temps où Izatès vivait au Camp de Spasinès, un commerçant juif, nommé Ananias, qui avait accès dans le gynécée royal, apprit aux femmes à adorer Dieu selon la coutume nationale des Juifs. [35] Grâce à elles il se fit connaître d'Izatès et le persuada aussi. Lorsque celui-ci fut rappelé par son père en Adiabène, Ananias l'accompagna, obéissant à ses pressantes sollicitations. Or, il était arrivé qu'Hélène, instruite de la même façon par un autre Juif, s'était convertie également à leurs lois. [36] Quand Izatès eut pris la royauté et qu'arrivant en Adiabène il vit ses frères et ses autres parents enchaînés, il fut mécontent de ce qui était arrivé. [37] Regardant comme impie de les tuer ou de les garder enchaînés, mais jugeant dangereux de les laisser libres auprès de lui alors qu'ils se souviendraient des offenses reçues, il envoya les uns comme otages à Rome près de l'empereur Claude avec leurs enfants et il expédia les autres sous un prétexte analogue chez Atabane le Parthe.

[38] 4. Ayant appris que sa mère était fort satisfaite des coutumes juives, il s'empressa de s'y rallier également, et croyant qu'il ne serait définitivement juif qu'une fois circoncis, il était prêt à se faire circoncire. [39] Mais sa mère, l'apprenant, tenta de l'empêcher en lui disant que cela le mettrait en danger : en effet, il était roi et il s'aliénerait beaucoup ses sujets s'ils apprenaient qu'il désirait adopter des moeurs étrangères et opposées aux leurs, car ils ne supporteraient pas d'avoir un roi juif. [40] Voilà ce qu'elle disait, s'opposant de toutes ses forces à son dessein, et Izatès rapporta ses paroles à Ananias. Mais ce dernier approuva la mère du roi; il le menaça de le quitter s'il ne lui obéissait pas et de l'abandonner. [41] En effet, il craignait, disait-il, si l'affaire était connue de tous, de risquer de se voir châtié comme responsable de tout cela et comme ayant incité le roi à des actes indignes de lui ; d'ailleurs, le roi pouvait adorer Dieu, même sans être circoncis, s'il avait décidé d'observer complètement les lois ancestrales des Juifs, ce qui importait plus que la circoncision. [42] Il lui dit aussi que Dieu lui-même lui pardonnerait d'avoir renoncé à ce vite, contraint à cela par la nécessité et la crainte qu'il avait de ses sujets. [43] Le roi se laissa alors persuader par ses paroles. Mais ensuite, comme il n'avait pas renoncé absolument à son dessein, un second Juif venu de Galilée et nommé Eléazar, qui passait pour très versé dans la loi de ses pères, l'exhorta à accomplir cet acte. [44] En effet, étant entré chez lui pour le saluer et l'avant surpris en train de lire la loi de Moïse : « Tu ignores, dit-il, que tu fais la plus grande offense aux lois et par suite à Dieu : il ne suffit pas de les lire, il faut avant tant faire ce qu'elles ordonnent. Jusques à quand resteras-tu incirconcis ? Si tu n'as pas encore lu la loi sur la circoncision, lis la sur le champ pour savoir quelle est ton impiété. »
[46] Après avoir entendu ces paroles, le roi ne différa plus l'opération : se retirant dans une autre chambre et ayant mandé un médecin, il exécuta ce qu'on lui avait prescrit ; puis il envoya chercher sa mère et son maître Ananias et leur indiqua qu'il avait accompli ce rite. [47] Ils furent aussitôt saisis de stupeur et d'une grande crainte, se disant que, si la chose était connue, le roi risquerait de se voir chasser du pouvoir, parce que ses sujets ne supporteraient pas d'être gouvernés par un zélateur des coutumes étrangères, et qu'eux-mêmes seraient en danger, parce que la responsabilité en serait rejetée sur eux. [48] Mais Dieu empêcha leurs craintes de se réaliser. Car, bien qu'Izatès tombât dans mille dangers, il le sauva ainsi que ses fils, en le faisant passer d'une situation désespérée à la sécurité, montrant ainsi que ceux qui lèvent les yeux vers lui et se fient à lui seul ne sont pas frustrés du fruit de leur piété. Mais nous raconterons cela plus loin.

source : http://remacle.org/bloodwolf/textes/fla201.htm

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Maisons ouvrières de Louis Antoine

Publié le par antoiniste

Maisons ouvrières de Louis Antoine

source : GoogleMaps

    Les maisons ouvrières comme celle que construisit Louis Antoine était loué à raison de 15 francs par mois en 1877.

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Origine of live (L'origine de la vie en anglais)

Publié le par antoiniste

    Life is eternal, it is everywhere. The fluids also exist infinitely and eternally.
    We bathe in life and in the fluids like a fish in water.
    The fluids follow one another and are more and more ethereal; they are distinguished by love. Wherever love exists, there is life, because without life love has no raison d'être.
    If suffices that two fluids be in contact by a certain degree of solar warmth in order that their two seeds of life be disposed to enter into contact.
    It is that that life creates an individuality and becomes active.

traduction issue de
René Guénon, The Spiritist Fallacy
source : Google Books

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Law of conscience (Loi de la conscience en anglais)

Publié le par antoiniste

    I am going to tell you how you must understand the divine laws and how they can act upon us.
    You know that it is recognized that life is everywhere; if a void existed, nothingness would also have its raison d'être.
    Something I can also affirm is that love exists everywhere; and just as there is love, there is also intelligence and conscience. Intelligence and conscience, united, constitute a unity, the great mystery - God.
    In order to make you understand what the laws are, I must return to what I have already said concerning fluids: as many exist as there are thoughts. We have the faculty to manage them and to establish laws for them by means of thought, according to our desire to act. Those which we impose on our fellows, are likewise imposed on us. Such are the laws of the interior, ordinarily called the laws of God.
    As te exterior laws, called laws of nature, ther are the instinct of live which manifests itself in matter, clothing itself in all nuances, taking numerous and incalculable forms according to the nature of the seed of the ambient fluids.
    This is the way of everything; everything has its instinct; even the stars which hover in infinite space are directed by the contact of fluids and instindtively follow their orbit.
    If God had established laws for going to Him, they would be an obstacle to our free will; whether they were relative or absolute, they would be obligatory, for we could not dispense with them in order to attain our end. But God leaves to each person the faculty of establishing his laws according to necessity; this is yet another proof of His love.
    Every law must be based on conscience. Do not say 'laws of God', therefore, but rather 'laws of conscience'.
    This revelation comes from the very principles of love, from that love which overflows from every direction, which is found at the centers of the stars as well as in the depths of the oceans, from that love the perfume of which is manifested everywhere, wich nourishes all the kingdoms of nature and which maintains equilibrium and harmony throughout the universe.

traduction issue de
René Guénon, The Spiritist Fallacy
source : Google Books

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Frère Baptistin Pastorelli, desservant du temple parisien vers 1928

Publié le par antoiniste

    « Son corps n'était qu'une plaie et le père Antoine l'a guérie, les aveugles voient, les sourds entendent et les malheureux s'en vont consolés. »
    Ainsi parle d'un ton onctueux, une lueur en ses yeux clairs d'enfant, un petit homme à barbiche, vêtu d'une soutanelle noire qui lui descend jusqu'aux genoux, cependant que la miraculée, une sorte de diaconesse, également de noir vêtue, l'écoute, mains jointes, un sourire d'extase illuminant sa figure aux traits flétris. Nous sommes dans le parloir où frère Baptiste Pastorelli (1), tailleur de son état et, pas surcroît desservant du temple antoiniste, accueille les malades, les soulages et même les guérit, si toutefois leur confiance est assez forte, et leur maladie assez faible, tant il est vrai que, depuis que le monde est monde, les miracles se ramènent, trop souvent, à cette équation.
    Le temple qui suit le parloir est comme lui, froid et nu. Sur les murs on peut lire des préceptes antoinistes, d'où il appert, à première vue, que la clarté n'est pas la qualité dominante de cette religion. « Si vous m'aimez, vous ne l'enseignerez à personne, puisque vous savez que je ne réside qu'au sein de l'homme. Vous ne pouvez témoigner qu'il existe une suprême bonté, alors que du prochain vous m'isolez », et encore : « Si vous respectez toute croyance et celui qui n'en a pas, vous savez, malgré votre ignorance, plus qu'il ne pourrait vous dire. » J'en passe, et des moins limpides. (2)
    Dans le fond du temple, derrière une chaire à deux étages, est figuré l'arbre de la science et de la vue du mal (3) « car la science est mauvaise et l'intelligence aussi » (4). Le père Antoine, n'a-t-il pas formulé ainsi son huitième principe :
    « Ne vous laissez pas maîtriser par votre intelligence,
    Qui ne cherche qu'à s'élever toujours
    De plus en plus ;
    Elle foule aux pieds la conscience,
    Soutenant que c'est la matière qui donne
    Les vertus
    Tandis qu'elle ne renferme que la misère
    Des âmes que vous dites
    Abandonnées
    Qui ont agi seulement pour plaire
    A leur intelligence qui les a égarées. »

    Je ne sais si mon intelligence m'a égaré, mais je sens qu'elle s'égare tandis que j'écoute les explications que me donne, avec une inépuisable bienveillance, frère Pastorelli aux yeux d'enfant.
Eugène Gascoin, Les Religions inconnues, p.155-156
Librairie Gallimard, Les documents bleus N°41, Paris, 1928

(1) On retrouve dans les archives de recensement de la ville de Paris un Baptistin Pastorelli. Il semble donc qu'ici encore E. Gascoin ait été étourdi. Ou alors Baptistin Pastorelli se faisait appeler Baptiste Pastorelli. Il ne faut en tout cas pas le confondre avec un autre Frère Pastorelli, Louis de son prénom, proche des desservant du temple de Nice.
(2) Toujours ce parti pris selon lequel l'Enseignement ne serait pas clair. Pour Régis Dericquebourg "l'interprétation très personnelle des tribulations d'Adam est certainement le passage le plus obscur de l'Enseignement de Louis Antoine" (p.38). Quand on sait l'influence de la Théosophie sur l'Antoinisme, on peut se demander si La Langue hébraïque restituée (1815) d'Antoine Fabre d'Olivet contenant notamment "une traduction en français des dix premiers chapitres du Sépher, contenant la Cosmogonie de Moyse", n'a pas joué un rôle dans cette interprétation très personnelle.
(3) Forcément quand on ne sait pas lire, l'Enseignement peut ne pas paraître clair : il s'agit ici de l'Arbre de la Science de la Vue du Mal.
(4) Je ne sais pas d'où est tirée cette phrase entre guillemets, peut-être un propos tenu par le frère Baptiste Pastorelli, ou une déduction du huitième principe, mal lu encore : « la science et l'intelligence sont mauvaises quand elles dominent (ou foule aux pieds) la conscience ».


    Lettre du 13 avril 1912.
    Cher frère,
    Ces quelques lignes sont la réponse à votre lettre reçue ce matin.
    Si le frère Pastorelli a compris l'Enseignement, il ne demandera pas de conseils.
    C'est un doute puisque le mal n'existe pas. En agissant comme il a la pensée, il sera toujours dans la réalité. Tout ce que l'on fait avec l'intention de bien faire est toujours bien fait.
    Voilà cher frère ce que je suis chargé de vous transmettre de notre Père avec nos bonnes pensées.
                 F. Deregnaucourt
L'Unitif, Entrefilet p.149
Extraits repris dans les 11 numéros de 1911-1912

    Cette lettre date de deux mois avant la désincarnation du Père (le 25 juin 1912) et  d'un an avant la consécration du temple de Paris, rue Vergniaud (qui a eu lieu le 26 octobre 1913).
    Tout cela nous apprend que le frère Pastorelli était déjà connu pendant que frère Noël et Soeur Camus (tailleuse et modiste parisienne) propageaient l'Enseignement dans la région parisienne. Il fit certainement suite à frère Noël (desservant en 1912) et soeur Juliette Vittart (desservante en 1924) comme desservant (en 1928). Je n'en sais pas plus sur l'origine de cette lettre : consultait-il le Père pour la construction du temple ou pour traduire l'Enseignement (soit dans un français plus clair qui donnera la fascicule "Fragments de l'Enseignement révélé par la Père", soit dans une langue étrangère déjà) ?
    Dans Régis Dericquebourg, on peut lire p.61 : « [Les paroles du prophètes] ne peuvent pas être accompagnées de commentaires autorisés qui seraient élaborés dans des conciles ou qui émaneraient de théologiens antoinistes puisque toute exégèse ne ferait que refléter le niveau de compréhension des commentateurs. Seuls quelques polycopiés du genre : Pourquoi je suis Antoiniste ou simplement L'antoinisme, sortes d'abrégés des œuvres de Louis Antoine, ont circulé parmi les adeptes mais ils restent non-officiels. Il en va de même des causeries de Pastorelli, un personnage qui semble avoir reçu l'estime d'un grand nombre d'Antoinistes français et dont certains conservent les commentaires de citations du 'Père'. Dans les milieux antoinistes, on craint que la discussion des textes fondamentaux n'aboutisse à des interprétations divergentes, sources de divisions. »

le frère Baptistin Pastorelli, desservant du temple parisien vers 1928

    Baptistin Pastorelli, indiqué en 1926 comme le desservant du temple antoiniste de la rue Wurtz à Paris, né de père inconnu en 1891. Sa mère, Marie Pastorelli, fait une inscription de reconnaissance en sa faveur. Dans le recensement de 1936, il est indiqué comme tailleur.

Frère Baptistin Pastorelli, desservant du temple parisien vers 1928

    Il se marie à Nice le 17 janvier 1920 (sa signature ne figure pas sur l'acte) à Léontine Chéreau (originaire du Maine-et-Loire) et habite au temple avec ses beaux-parents Joseph et Augustine Chéreau comme l'indique les fiches de recensements de 1926, 1931 et 1936. Un fils (Claude) apparaît sur la fiche de 1936 comme étant né en 1930.

le frère Baptistin Pastorelli, desservant du temple parisien vers 1928

    J'ai par hasard acheté une carte postale du temple de Jemeppe signée Pastorelli. Elle date du 15 août 1979. Il est difficile de dire si elle est de Baptistin ou de son fils (je ne sais pas si son fils a continué le travail moral de son père cependant).
    Cette lettre est adressée à Madame Vertet de Cusset (tout près de Vichy) et dit : "Très chère Sœur, Nos pensées vont vers vous et vos enfants. Nous avons été dans les temples de Stembert - Verviers - Quai des Ardennes - Sprimont - à Liège et Montegnée avec Amour, partout l'Enseignement y progresse et leurs pensées unis avec la France. Affections et Baisers. Pastorelli"
    Elle date d'après la réconciliation entre les deux courants de l'Antoinisme quand les temples belges ont retrouvés leur forme du temps de Mère.
   Une autre carte postale de 1921 est également signée Pastorelli.

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Hubert Aquin, L'Invention de la mort (p.136)

Publié le par antoiniste

    Mais je divague, car le ciel n'existe pas ; il n'y a pas de communion des saints, ni quatre fleuves au paradis et Dieu n'existe pas indépendamment de ses vicaires ! Vingt siècles de christianisme prouvent que l'Eglise est solide, voilà tout. Ce ne sera pas la première fois dans l'histoire qu'un mythe traverse les siècles et enfante des temples plus durables que lui. Il faudrait établir, quelque part, dans un site bien choisi, un cimetière de dieux. On disposerait leurs tombes en rangée comme dans les cimetière de mortels, et ils auraient droit eux aussi à des stèles dorées ou à des statues de marbre. Dieu n'existe pas ; je le sais de tout mon corps et de toute mon âme. Les hommes l'ont créé à leur image et à leur ressemblance...

Hubert Aquin, L'Invention de la mort
Bibliothèque québécoise, 2001, p.136

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Jewish Science - the God of belief from the God of faith

Publié le par antoiniste

    In grappling with the question "If God is not a Being, to whom does one pray ? - in other words, "How can one pray to a process or power ?" - Lichtenstein attempted to separate the God of belief from the God of faith. While the God in whom he believed was a naturalistic power, the God to whom he prayed, and, he suspected, the God to whom most people prayed, was indeed a providential and transendent being. Belief, he asserted, is dependent on intellectual assent; faith is dependent on feeling. Unlike belief, faith rests on something that can neither be seen nor experienced through one's senses. We cannot perceive God's presence, he maintained, because God is "too closely intertwined with the very essence of our life", yet we can and do experience or intuit God's presence. Faith, he maintained, is more than belief. While belief is usually established "either as a sequence to logical deductions or as the outcome of trust in authority", faith rests neither on authority nor logic. Thus, the man of faith does not rationalize, he feels that there is an owerwhelming Presence filling the universe and interested in the destiny of each of His beings, also in him who is one of His creations. In a sense, faith is like love which, when it surges in the heart, has no interest in agument or in proof, but strives only to identity itself with its object.

    Unlike the man of philosophy, then, who may believe in God either a a philosophical necessity or as a "remote First cause", the man of faith, he insisted, "knows God as a living reality; he 'feels' His presence and turns to Him for aid knowing that [God] will never fail him."

Ellen M. Umansky, From Christian Science to Jewish Science
Spiritual Healing and American Jews
, p.102
Oxford University Press, Oxford, New York, 2005

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Shalom Auslander - La lamentation du prépuce (p.176)

Publié le par antoiniste

    Parmi les livres que j'avais chipés ces derniers temps, il y en avait un qui expliquait comment en écrire un. Je les avais tous lus en commençant par celui-là, non parce que j'étais tenté de devenir écrivain mais parce qu'il y avait beaucoup de fictions dans ma vie, des inventions destinées à masquer d'humiliantes réalités telles qu'une fixation sur la pornographie, une kleptomanies galopante, un besoin irrépressible de désacraliser le Shabbat, de manger de la viande avec du lait et de sortir sans kippa. Comme ma survie dépendait entièrement de ma capacité de rendre mes histoires crédibles, à ouvrir ce que les écrivains appellent - ainsi que je venais de l'apprendre grâce à ce livre - "une longue parenthèse dans l'incrédulité", je m'étais dit que je ne me porterais pas plus mal si je reprenais quelques uns de leurs trucs aux professionnels de la fiction. Et c'est ainsi que mes vingts minutes sur une chaise confortable sont devenues huit heures de confinement en compagnie d'une bande de clochards noirs et d'un néo-nazi avec un swastika tatoué sur le bras qui n'arrêtait pas de me lancer des regards haineux. C'est ce que les écrivains appellent "ajouter de la couleur".
    David a secoué la tête, épaté. Je lui ai résumé l'audience au tribunal, l'amende et la peine de travail d'intérêt général. Il a beaucoup aimé que j'aie à rendre compte à un contrôleur judiciaire, ce qui m'a fait plaisir car c'était l'un des rares éléments authentiques de mon récit. Et puis, sur un coup de tête, j'ai fait mention de Kelly.
    - Kelly ! a-t-il répété avec un sourire béat. Parle-moi de Kelly...
    - Elle a une Trans Am, ai-je commencé. Et elle joue dans l'équipe de lacrosse de son lycée.
    En voyant les yeux de David s'écarquiller d'émerveillement, je me suis demandé si toute création n'est pas un accident, au départ. Peut-être Dieu n'avait-Il l'intention que de créer quelques lacs et deux ou trois oiseaux, mais voilà qu'il faut des arbres pour vraiment épater les oiseaux, mais les arbres ont besoin de soleil... Le troisième jour venu, le processus à complètement dérapé, un hibou par-ci, une montagne par-là, et une semaine plus tard Dieu se retrouve avec toute une foutue planète sur les bras. Il y a des gens qui ne savent pas s'arrêter, et maintenant je comprenais ce qu'Il avait dû éprouver. Au cours des vingt minutes suivantes, j'ai décrit la Kelly Enjolivée en petits et gros détails - ses seins étaient gros, son nez petit. C'était un assemblage de toutes mes stars porno préférées, une super-nana-Frankenstein qui avait les lolos de Christy Canyon, les cheveux de Ginger Lynn et le cul de Traci Lords. Et une pontiac Trans Am. Et une crosse de lacrosse. C'est ce que les écrivains appellent "l'épaisseur du personnage".

Shalom Auslander, La lamentation du prépuce
10/18, Paris, 2007, p.176

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