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matiere

Paradoxe des grains de mil

Publié le par antoiniste

Le paradoxe des grains de mil est un des paradoxes posés par le philosophe Zénon d'Élée. Il a été émis afin de prouver que la matière n'existe pas, afin d'accréditer son maître Parménide.

L'expérience
Zénon prend dans ses mains un tas de grains de mil. À ce moment, nous pouvons tous affirmer que ce tas est constitué de matière. Ensuite, il laisse tomber les grains un à un. Lorsqu'ils touchent le sol, étant donné qu'ils sont très fins, ils n'émettent aucun son perceptible.
Il en conclut que la matière n'existe pas. S'il n'y a pas de matière, il n'y a pas de mouvement, principal argument de son maître Parménide.

Remarque
Zénon ne niait pas qu'il sentait un grain entre ses doigts. Mais il affirmait qu'il ne s'agissait que d'une illusion et que la seule chose qui existait était l'être.


source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Paradoxe_des_grains_de_mil

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Jean-Marie Klinkenberg - L'insulte (dans Le Jeu de la langue)

Publié le par antoiniste

    Ce jeu social de la distance, un autre type de jeu sur la langue le met en évidence : l'insulte.
    L'insulte est une des expressions langagières les plus brutes et les plus évidentes de la relation de pouvoir. On peut en effet parler avec d'un acte social, comme le sont l'acte d'allégeance, la déclaration d'amour, le salut. Le code civil le sait et entend bien gérer et canaliser ce type de sociabilité-là. Mais, en tant qu'acte verbal, elle présente deux particularités. D'abord, l'insulte est un acte pur. A priori, elle n'a besoin d'aucun matériau particulier. Un mot aussi banal que 'chaise' peut devenir une insulte : il faut et il suffit que l'intention d'insulter (contenue dans un membre de phrase comme "tu n'es qu'un..." ou dans un autre signe contigu comme un geste ou une tonalité particulière) existe et soit reconnue. Ensuite, l'insulte, instrument de pouvoir, institue d'abord une relation de contre-pouvoir. Avec elle, il s'agit de mettre en place une relation nouvelle, qui évince toutes celles que les formes policées de la langue pnt pu construire, et qui pose les partenaires dans une relation vierge, où tout peut advenir : avec l'insulte, on saisit donc le moment principiel qui fonde l'être et l'identité. Sur le plan social, l'insulte mime une joute ouverte, dont l'enjeu est un pouvoir à établir : ouverte, car elle peut déboucher soir sur le pouvoir exercé (dans ce cas, il y a victoire de l'insulteur), doit sur le pouvoir subi (c'est sa défaite).
    Par rapport à l'argot, l'insulte à ceci de plus : elle met en évidence le fait que la pratique langagière est (peut-être même tout d'abord) le lien des sentiments. Dès les premiers mots de l'être humain, toutes les émotions se modulent à travers sa langue : la tendresse, la solidarité, mais aussi la colère ou la tristesse. A cet égard, l'insulte est sans aucun doute une des manifestations les plus brutes et les plus profondes de la personnalité. D'ailleurs, si la psychanalyse avait été inventée par quelqu'un d'autre que Freud, au lieu de se servir du rêve , elle aurait pu prendre l'insulte comme voie d'accès aux profondeurs de l'individu.
    Imaginaire collectif : si, en principe, la mobilisation des m&tériaux verbaux de l'insulte est libre (il suffit, répétons-le, de proférer une formule comme "tu n'es qu'un..." ; c'est pourquoi tout fait farine au moulin sale de l'insulte chez Haddock, de la terminilogie rhétorique à celle de botanique), on constate qu'elle ne l'est pas dans les faits. Le matériau verbal qui la construit est rarement choisi au hasard, mais tend le plus souvent à renvoyer aux groids systèmes de valeurs qui fondent une société : les relations familiales et sexuelles, le système économique, les modes d'alimentation, les modèles éthiques. Ces systèmes de valeurs se révèlent donc à travers l'insulte et en retour, parce qu'elle les verbalise, elle contribue à les confirmer et à les renforcer de manière très visible et même caricaturale. Ce n'est donc pas seulement le psychanalyste qui pourrait la prendre comme matériau brut : ce sont le sociologue et l'anthropologue. Elle révèle en effet un puissant inconscient collectif (pas toujours beau à voir, au demeurant...).
    Agent destructeur et recréateur de la relation de pouvoir, révélateur de l'identité personnelle et de l'inconscient collectif : on comprend que l'insulte doive souvent maquillerses fonctions. D'où le caractère ludique qu'elle affecte souvent. Sous le couvert du jeu, elle acquiert sa légitimité tout en paraissant paradoxalement la refuser.
    Ce caractère ludique provient aussi du fait que l'insulte est pulsionnelle : grand exercice de rhétorique, elle consruit de smondes dont l'existence est momentanée, elle recourt à des inovations langagières, à des rencontres elles aussi momentanées. Il provient aussi du fait que l'insulte est destructrice ; elle constitue (avec le lapsus, le jeu de mots, la figure de style) un de ces rares moments où la langue se libère. D'ailleurs, ceux qui ont la chance de disposer de plusieurs codes linguistiques le savent : on insulte mieux dans la langue du ceur et de la solidarité que dans la langue de la raison et du pouvoir. C'est qu'avec l'insulte, la langue se libère des contraintes grammaticales et l'exicales, autant que l'insulteur se libère des contraintes sociales. Au coeur de cette libération, de grands trésors de créativité peuvent se trouver.
    Au même titre que la poésie, l'insulte est donc un des lieux où trouve à s'exercer l'immense plasticité de nos langues.

Jean-Marie Klinkenberg, Le Jeu de la langue, p.151-53
« tu parles !?, le français dans tous ses états
Flammarion, 2000 en France, Paris, 2000

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Les enfants mal soignés avec les médicaments en vente libre

Publié le par antoiniste

Les enfants mal soignés avec les médicaments en vente libre
30.08.10 - 07:13

La santé de nombreux enfants est mise en danger par le mauvais usage que font leurs parents des médicaments vendus sans ordonnance, a indiqué lundi une équipe de chercheurs de l'univerité de Sydney.

"De nombreux enfants sont mis en danger par un usage excessif de la part de leurs parents de médicaments pour la fièvre, la toux et les rhumes, disponibles sans ordonnance", conclut l'étude présentée à Lisbonne lors d'une conférence de la Fédération internationale pharmaceutique. "Nous avons été surpris et inquiets de découvrir que certains pensaient que les médicaments étaient sans danger car ils peuvent être achetés sans ordonnance", a déclaré dans un communiqué Rebekah Moles, en charge de l'enquête réalisée auprès de 97 parents et employés de garderies en Australie.

Placés devant plusieurs scénarios, "44% des participants auraient donné une dose incorrecte, et seulement 64% auraient été capables de mesurer avec précision la dose qu'ils avaient l'intention d'administrer". "Seulement 14% des participants ont su réagir correctement face à un cas de de fièvre", ont établi les chercheurs.

Selon le rapport annuel 2008 du Centre d'information sur les poisons de la région australienne de la Nouvelle-Galles du Sud, 48% des 119.000 appels reçus concernaient un "surdosage accidentel d'enfants", dont 15% ont dû être hospitalisés, soulignent les auteurs de cette étude. "L'Australie n'est probablement pas un cas isolé", estiment les enquêteurs, convaincus que "l'usage inapproprié de médicaments chez les enfants est répandu dans le monde".

Belga

source : http://www.rtbf.be/info/articles/les-enfants-victimes-du-mauvais-usage-de-medicaments-sans-ordonnance

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Maxence van der Meersch - Une idole de notre époque

Publié le par antoiniste

    Les nécessités de la production, cette idole de notre époque, lui imposeront la vie dans les villes, une oxygénation pulmonaire effroyablement insuffisante, des horaires de travail absurdes (travail de nuit, travail par brigades de huit heures qui laissent des loisirs trop long parce qu'on a tendance à en abuser). Horaires bousculés à tout bout de champ, soit pour assurer la relève d'une équipe, soit pour satisfaire aux complications de la production d'énergie électrique. [...] Il vivra dans un décor de faubourg, dans le fracas d'une grande cité, sans autres distractions possibles que le cinéma, la T.S.F. et le café. Une publicité démesurée lui implantera dans le crâne les vertus de la « Gitane » ou de la « Celtic », du rhum Négrita, de la margarine, des fortifiants pharmaceutiques, des conserves, des charcuteries, des confiseries, de la Coca-cola ou de l'Aspro. Il sera pour toute sa vie le prisonnier de la ville, paralysé par le manque d'argent, de connaissances, d'expérience, par les enfants à élever, par peur d'un risque énorme à courir s'il lâche son gagne-pain sans l'absolue certitude de pouvoir s'adapter à une existence nouvelle. La majeure partie des ouvriers n'a jamais plus, de vant elle, que la valeur du gain d'une semaine. Allez, dans ces conditions, dire à un homme de retrourner à la terre ! Allez simplement lui dire d'ajouter des fruits, des entremets, du fromage, des salades, du beurre frais, à ses menus ! La malheureuse qui court de l'usine à sa maison pour fricasser hâtivement sur un réchaud le repas de ses gosses, ne serait-ce pas insulter à sa misère que d'exiger d'elle le long et minutieux épluchage et la lente cuisson des légumes, des fruits ? Le peuple est l'esclave de la production. Peut-être jouira-t-il plus tard, dans quelques générations, du résultat de l'esclavage présent. Je ne sais. L'habitude d'inverser les termes et de faire de l'homme le serviteur de la machine semble désormais terriblement ancrée dans les esprits, et n'y éveille même plus la moindre révolte. En attendant, en tout cas, entre le sacrifice de la production et le sacrifice du producteur, le choix est invariable et immédiat.

Maxence van der Meersch, Pourquoi j'ai écrit « Corps et Âmes », p.257-58
(Histoire et théories du Dr Paul Carton) - Albin Michel, Paris, 1956

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Marcel Lecomte - Ta présence

Publié le par antoiniste

    Ta présence contient tout le possible de ma vie.

Marcel Lecomte (1900-1960), Lucide, p.56
in Werner Lambersy, La Poésie francophone de Belgique
Le Cherche Midi, Collection "Espaces", Paris, 2002

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La Révélation, L'efficacité des lois morales (p.118)

Publié le par antoiniste

    Le travail moral nous amène à surmonter nos imperfections et avec elles les connaissances. La foi qui les remplace donne l'instinct et permet d'agir sans penser, puisqu'avec elle toute erreur est impossible. Elle nous protège, nous n'apercevons plus aucun effet de la matière parce que nous n'avons plus d'imperfections.

La Révélation, L'efficacité des lois morales, p.118

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Jean Raine - La vie

Publié le par antoiniste

    La vie est une maladie de la matière.

Jean Raine, Merveille de l'inconscient
in Werner Lambersy, La Poésie francophone de Belgique, Anthologie, p.130
Le Cherche Midi, Collection "Espaces", Paris, 2002

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Hubert Aquin, L'Invention de la mort (p.128)

Publié le par antoiniste

    En fait, ma mort n'est que ma mort. J'en fais un accident pour qu'elle entre dans une des catégories bien connues de décès naturel, celle des hasards de la route. Si je m'arrangeais pour qu'on sache que ma mort n'est pas involontaire, c'est que je croirais encore en la vie. Toute forme de spectacle relevant de la vie, en donner un pour me supprimer deviendrait un non-sens. Je désire que ma mort n'ait pas plus de valeur que ma vie, et que son annonce n'ajoute aucun double sens à la longue série d'actes maladroits, infirmes et embryonnaires qui résument mon passage ici-bas.

Hubert Aquin, L'Invention de la mort
Bibliothèque québécoise, 2001, p.128

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Claude Bernard - L'homme est un animal métaphysique

Publié le par antoiniste

    L'homme est un animal métaphysique et orgueilleux. Comme tel il continuera longtemps à échafauder des systèmes et à y croire ensuite, simplement parce qu'il les a construits.

Claude Bernard
in Eugène Gascoin, Les Religions inconnues, p.90
Gallimard, Les documents bleus N°41, Paris, 1928

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Caodaisme - symbôle Vigne et Vin

Publié le par antoiniste

   On lit sur la couverture du livre : La Constitution Religieuse du Caodaisme par Pháp Chánh Truyền :

Vigne et Raisin : Matière
Jus de Raisin : Essence
Vin : Esprit

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