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bibliographie

André Cagnard - L'Héritage (2023)

Publié le par antoiniste

André Cagnard - L'Héritage (2023)Auteur : André Cagnard
Titre : L'Héritage
Éditions Ex AEquo, Paris, 2023 (446 pages)

Résumé
    Hachod, vieux libraire parisien, remet à un étrange client, un livre ancien contenant des pages dites maudites venant du fond des temps. Peu après ce dernier s'effondre sur la chaussée qui entoure le square de la place d'Italie à Paris. Sa main s'ouvre et quatre pages se détachent de l'antique reliure de cuir. Poussées par le vent qui s'est subitement levé, elles disparaissent entre les grilles qui entourent le square.
    Des morts défiant toute logique, vont alors se produire. L'officier de police Eric Camoletti est chargé d'enquêter sur ces événements qui touchent au paranormal. Assisté de Martine, une jolie anglaise et du conservateur du musée de la Paléontologie situé au jardin des plantes, ils vont découvrir la présence de forces terrifiantes devenues incontrôlables. Leur enquête les emmènera jusqu'en Egypte afin d'y révéler des secrets enfouis depuis la nuit des temps.

    On évoque Malibran, qui deviendra le personnage principal de la deuxième partie du livre. Il fréquente le temple antoiniste de Paris XIIIe :

    - J'ai fait une erreur en confiant ce manuscrit à Malibran.
    Camoletti sortit un carnet. Il nota le nom. Achod marqua un temps d'arrêt puis il continua :
    - Je suis le seul responsable, c'est moi qui ai réveillé le passé. Si je peux vous aider, même avec mes vieilles jambes, je le ferai. S'il vous plaît, trouvez Malibran et ramenez-le ici, nous devons savoir ce qui s'est passé. À nous trois, nous pourrons peut-être arrêter cette malédiction, à condition qu'elle reste dans le square.
    Il ferma les yeux un instant puis reprit :
    - Nous sommes mardi, vous le rencontrerez certainement à l'église du culte antoiniste s'il n'a pas changé ses habitudes. Elle se situe en bas de la rue Daviel, la rue la plus pentue de la Butte-aux- Cailles. Il se rend à cette église trois fois par semaine pour s'y recueillir.
    - Il y prêche ? demanda Camoletti.
    - Non, cet endroit est ouvert à toutes les religions, on s'y recueille, c'est tout.

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Franck Chauvet - La France insolite, cent lieux connus et méconnus à découvrir (2001)

Publié le par antoiniste

Franck Chauvet - La France insolite, cent lieux connus et méconnus à découvrir (2001)Auteur : Franck Chauvet
Titre : La France insolite, cent lieux connus et méconnus à découvrir
Éditions : France Loisirs, Paris, 2001

 

Paris

La rue du Pré-Saint-Gervais

    La ville des Lumières recèle des secrets dans ses rues. Quoique visibles le plus souvent et ostensiblement signalés, les citadins de ce siècle sont trop affairés et pressés pour y faire attention. Les mystères de Paris gardent tout leur hermétisme. Citons quelques-uns de ces lieux, souvent ignorés et pourtant riches par leur étrangeté. Au n°49 de la rue du Pré-Saint-Gervais, se trouve le siège de l'Association culturelle antoiniste avec ses 49 lieux de culte, dont celui de la principauté de Monaco. L'antoinisme revendique un million d'adeptes. C'est l'une des petites religions les plus anciennes de France. Louis Antoine, son fondateur est né en 1846 en Belgique. Fils d'une famille de onze enfants, il connaîtra les difficultés souvent cruelles de la vie ouvrière du XIXe siècle. Il aura ensuite une vie itinérante, avant d'être engagé comme concierge aux tôleries de Jemeppe-sur-Meuse. Curieusement, c'est là qu'il est initié au spiritisme, un courant occulte fort prisé à l'époque, surtout dans les hautes couches de la société. Il s'enthousiasme et se découvre médium. Se déclarant inspiré, il n'oublie pas ses origines et s'occupe de soigner les indigents. Dans le même temps, il s'invente une doctrine, que ses disciples vont colporter de maison en maison. En 1906, on lui bâtit un premier temple, dans lequel il prêche la «nouvelle révélation» et pratique, comme le faisaient les rois français, l'imposition des mains. Le 25 juin 1912, il se «désincarne» et laisse à sa veuve le soin de continuer son œuvre. Sa doctrine n'est bien entendu ni très claire, ni très cohérente, mais au moins est-elle inoffensive, fondée sur la supposition que tous les maux viennent de l'imagination, et qu'il faut donc réformer cette dernière. Le seul relatif intérêt de cette doctrine est l'attention portée aux autres. Les pratiquants de l'antoinisme se tiennent à la disposition de ceux qui souffrent physiquement ou moralement et se doivent de leur porter secours. Ils ne reçoivent pas la moindre rétribution, ne font pas de quête, n'acceptent pas les offrandes et refusent également les testaments. La grande fête antoiniste est célébrée le 25 juin, jour de la désincarnation du père Antoine, la seconde se déroule le 25 août, en hommage au temple. Le temple du Pré-Saint-Gervais peut contenir 300 personnes, et il est souvent plein.

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Henri Anger - Monte-Carlo Blues (1989)

Publié le par antoiniste

Henri Anger - Monte-Carlo Blues (1989)

Auteur : Henri Anger (1907-1989)
Titre : Monte-Carlo Blues
Éditions : François Bourin (Julliard), Paris, 1989 (241 p.)

    Henri Anger est un journaliste et écrivain français qui entre dans le métier à l'âge de 16 ans, au Populaire de Nantes, après son expérience à La Gazette de Monaco qu'il raconte dans ce roman.

    Il évoque le temple antoiniste de Monaco dans le chapitre "La polovtsienne et l’intouchable".

    Alors que son ami Cyrille, le cocher de fiacre ukrainien disparaît sans raison avec son cheval Coquette, et que la saison des ballets russes de Diaghilev est finie, emportant au loin son dernier amour (la danseuse “polovtsienne” Tatiana), le jeune journaliste Alain Le Du, employé de fraîche date à La Gazette de Monaco, rencontre par hasard un antoiniste qui l’emmène au temple du boulevard de l'Observatoire. C’est là qu’il rencontre l’“intouchable”, une servante indienne de nom de Hamsa, enfuie ( ou chassée) de la maison de son employeur située à Roquebrune. Voici l’extrait (pp.178-179) :

    Comme il passait dans une de ces rues étroites proches de Sainte-Dévote, rues de boutiques obscures et de misérables maisons de rapport, il vit venir à lui un petit homme maigre, habillé de noir (redingote ou lévite) et coiffé d'un chapeau haut de forme dont le fond était beaucoup plus large que la base. Ce couvre-chef inhabituel est appelé tromblon par les spécialistes. La surprise qu'il lut dans les yeux d'Alain amusa ce personnage qui semblait familier aux habitants du quartier, rassemblés devant les portes en attendant la sortie de la grand-messe. L'homme au chapeau-tromblon prit Alain par la main en lui disant : « Viens. » L'absence prolongée de Cyrille avait créé une sorte de vide en lui, sans qu'il sût pourquoi. Cyrille et Coquette s'étaient sans doute absentés pour une longue course imprévue. Il suivit l'homme sans se demander où il allait le conduire. Il s'arrêta devant la porte entrouverte d'un bâtiment qui ressemblait à un hangar, porte sur laquelle on pouvait lire cette simple inscription en lettres noires sculptées dans le bois : « Culte antoiniste. Le dimanche à 13 heures. Entrée libre. »
    Des draperies noires étaient tendues le long des murs. Sur une estrade faite de planches assemblées et clouées sur d'autres à la verticale, une vieille femme flasque assise ou plutôt blottie dans un vieux fauteuil Voltaire lisait d'une voix faible, avec un accent tudesque très prononcé, un texte que tenait devant elle un vieillard coiffé comme tous les assistants d'un chapeau-tromblon. Les fidèles en lévite portaient tous le même costume archaïque. Les femmes vêtues de noir elles aussi, mais se distinguant par un bonnet blanc à ruches comme ceux des duègnes du répertoire, semblaient moins figées que les hommes et se saluaient l'une l'autre en inclinant la tête. Quelques-unes priaient à voix basse ou chantonnaient.
    Un sacristain ou quelque diacre désigna à Alain une place dans le coin le plus sombre du hangar et fort éloigné de la desservante. Il lui remit une brochure d'une dizaine de pages. « Lisez-la, dit-il, vous saurez tout ! La mère Antoine est aujourd'hui parmi nous. Quand la célébration du culte sera terminée, vous pourrez lui poser des questions. »
    Hélas, le texte de l'opuscule remis à Alain était illisible faute d'une lumière suffisante. Il le lut un peu plus tard. Pour ceux qui ne sauraient rien du culte antoiniste, religion qui s'est peut-être perdue, voici ce qu'en disait ce texte, sinon ce qu'on en sait.
    Un mineur de fond qui se nommait Antoine – il était belge et habitait Jemmapes – découvre au milieu de son âge (il est né en 1846) qu'un fluide mystérieux l'habite. Ce fluide guérit les maux. Bientôt il est connu de certains de ses compagnons mineurs sous le nom d'Antoine-le-guérisseur. Encore n'est-ce pas assez de guérir et de prêcher, il faut être saint. Il le devient. Cela ne lui suffit pas. Il entend sourdre en lui la voix d'un prophète. Il annonce tant de catastrophes, il soulage tant de misères qu'il rassemble en Belgique et notamment dans la région de Charleroi des milliers de fidèles qui bâtissent avec lui une première chapelle. Quand il meurt en 1912 (car il meurt) le culte antoiniste a débordé les frontières nationales.
    La preuve en était cette modeste chapelle de Monaco où se rassemblaient tous les dimanches des boutiquiers, des boutiquières, des manœuvres, des maçons et leurs épouses, plus quelques rêveurs, persuadés que l'influx libérateur que la mère Antoine avait hérité guérissait les écrouelles et plus généralement tous les maux réels ou imaginaires. La foi de ceux et de celles dont l'état de santé ne s'améliorait pas avait tout simplement manqué de vigueur... Qu'ils ne désespèrent pas, disait l'opuscule, et se pénètrent des principes divins révélés au père Antoine. Suivaient, pour finir, les dix principes en question. Aucun n'est à retenir.
    Près d'Alain, une jeune femme qui, d'après ses vêtements, n'appartenait pas à la communauté demeurait silencieuse, le visage dans les mains. Elle oscillait parfois comme un jeune arbre sous le vent. Elle portait un sari de toile écrue. On reconnaissait en elle, à ses pieds nus, à sa chevelure noire nouée sur la nuque, son fin profil d'Apsara, à son odeur d'ambre, une Indienne, comme on en rencontrait souvent sur les terrasses du Casino à distance respectueuse d'une bégum. Sans doute, se dit Alain, avait-elle été attirée dans ce hangar obscur par la curiosité que professent les gens de sa race à l'égard des thaumaturges. C'était une erreur. Elle était entrée là pour demander assistance et personne ne l'avait encore remarquée. Se soutenant à peine, elle plia soudain les genoux et, si Alain ne l'avait pas retenue, elle se serait affaissée. Son instinct l'avertit qu'elle souffrait de deux maux qu'il n'ignorait pas tout à fait : la faim et la fatigue. Il l'entraîna dans la rue, espérant que le grand air, une tasse de thé, des croissants la ranimeraient plus vite que toute prière à un dieu inconnu. Personne dans ce temple où l'on apprenait que la foi suffit à tout n'avait bronché quand le couple était sorti. Alain guida les pas de l'Indienne jusqu'à la terrasse d'un café où il l'installa à l'ombre. Quand il avait saisi par le bras cette jeune fille ou femme pour l'empêcher de tomber, le grain serré, la fraîcheur satinée de sa peau l'avaient étonné comme une grande nouveauté.

 

    Après l’avoir hébergé deux nuits, il l’a raccompagne à Roquebrune, chez son employeur-maître, le poète Rabindranath Tagore. On apprendra dans le chapitre suivant ce qui arriva à son ami cocher Cyrille (p.192) :

    Les délices du printemps et de l'été à Monte-Carlo, Alain allait les goûter avec d'autant plus de plaisir que La Gazette de Monaco s'était transformée en hebdomadaire. Un seul journal par semaine, c'est un programme idéal dans un pays où il fait bon vivre. L'ardeur du soleil l'avait changé en Africain. A le voir si brun, ses amis de rencontre se demandaient s'il n'était pas algérien, tunisien ou marocain. Non, c'était l'effet des bains de soleil au bord de l'eau.
    Hélas les sorties en mer avaient cessé et ne reprendraient que s'il avait la chance de découvrir un nouvel équipier. Cyrille était parti. Cet antoiniste, coiffé d'un tromblon, qui avait conduit Alain par la main dans ce temple étriqué où il avait rencontré Hamsa, avait été un messager du destin. Il annonçait un malheur. Sur l'esplanade du port une maudite limousine automobile, longue comme un « huit barré » et sans doute conduite par un ivrogne ou un aveugle, avait renversé Coquette, lui brisant les deux jambes avant. Sans se soucier de Cyrille qui sous le choc était tombé de son siège, les employés des premiers secours avaient abattu sur place la pauvre bête, alors qu'on transportait son maître à l'hôpital. Il était sans connaissance et souffrait d'un choc au sommet du crâne mais atténué par l'épaisseur de sa chevelure.

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Bernard Michal & Jean Renald - História das Seitas e Sociedades Secretas (2020)

Publié le par antoiniste

Bernard Michal & Jean Renald - História das Seitas e Sociedades Secretas (2020)

Auteurs : Bernard Michal & Jean Renald
Titre : História das Seitas e Sociedades Secretas
Éditions : Leya, 2020

    Un livre complet qui révèle les secrets des différentes organisations secrètes apparues au fil des siècles. Qu'est-ce qu'une secte ? Et une société secrète ? Quels sont les mystères et les secrets qui les unissent et les distinguent ? Les sectes sont-elles uniquement religieuses ou peuvent-elles être de nature politique ou philosophique ?
    História das Seitas e Sociedades Secretas présente les sectes et les sociétés secrètes les plus importantes et les plus influentes qui sont apparues au fil du temps, en détaillant leurs origines et les énigmes qui les entourent, et en analysant leur importance dans le contexte historique, social, politique et religieux dans lequel elles sont apparues. Des sectes du christianisme antique et médiéval à la franc-maçonnerie, du carbonarisme à la mafia, ce livre révèle les secrets les plus obscurs d'organisations qui ont marqué et marquent encore l'imaginaire de l'histoire universelle.

    Jean Renald est l'auteur également d'une Histoire des sectes, superstitions et religions (1970), ainsi que divers livres d'histoire militaire. Bernard Michal est également l'auteur de divers livres d'histoire militaire.

    Sur l'antoinisme, on lit :
Os ANTONISTAS
Com o «Père Antoine» – denominação equívoca, uma vez que, no seu tempo, induziu muita gente em erro, sugerindo que se tratava de um padre ou de um monge – abordamos uma seita de um género particular: a seita taumatúrgica, inteiramente curadora.
    Antoine-Louis (1846-1912) era um belga pouco menos que iletrado, sucessivamente mineiro, operário metalúrgico, e por fim... porteiro em Jemmepe-sur-Meuse. É aí que assiste, em 1888 (tem então 42 anos), em casa de um vizinho, a uma sessão de espiritismo. Instala-se diante de uma mesa de pé de galo, e eis que o móvel valsa sob os seus dedos: Antoine-Louis é um médium extraordinário, que faz acorrer os «espíritos». Católico, fica aterrorizado. Mas quando é o santo cura de Ars que responde, as suas dúvidas desvanecem-se. Convence-se de ter sido chamado, senão à profecia, pelo menos à evangelização.
    Instala em sua casa uma «sala de invocações», aonde afluem rapidamente as testemunhas dos seus dons de espírita, que se proclamam os «Vinhateiros do Senhor». O antigo mineiro ensinalhes as «revelações» recebidas de Deus pela graça das mesas giratórias, e condensadas em dez «princípios», obscura mistura de Catolicismo e de noções teosóficas mal assimiladas.
    A morte do seu filho deficiente, em 1893, incita o «pai Antoine», ele próprio bastante doente, a evocar e invocar «espíritos curadores». É assim que recebe do Além «receitas» ditadas pelos doutores «Carita» e «Demeure». Não sabemos por que motivo as não mandou enviar a casa do... filho. Porque este reencarnou-se na pessoa de um farmacêutico parisiense! Seguro dos seus apoios, Antoine-Louis transforma-se em curador, através da imposição das mãos. Além disso – o que é menos simpático – distribui à sua clientela pedaços de tecido «magnetizado» — grigris!
    Depois de 1901 (e de uma condenação por exercício ilegal da medicina), rompe com os seus embriões de terapêutica. Doravante, tratará e «curará» por métodos místicos. Julga-se senhor da doença e da morte. De resto, as suas «revelações» convenceram-no de que a doença é fruto do pecado. Portanto, viver na pureza é manter a saúde, e se continua a impor as mãos, o «pai Antoine» prodigaliza sobretudo aos seus visitantes exortações à santidade.
    A sua audiência é inimaginável. É preciso aumentar a casa do inspirado, que prega o «novo espiritualismo». Em 1910, os seus «discursos» (revistos e corrigidos) são editados. A capela-templo tornou-se um polo de atração, dominado pela «árvore da ciência da vista do mal». Em 1912, quando Antoine-Louis se «desencarna», milhares de aflitos seguem o seu funeral. A sua viúva – a «Mãe» – tomará eficazmente o testemunho. Mas quando se «desencarna», em 1941, a sua sucessão provoca uma crise e um cisma que travará o crescimento do Antonismo. Permanece implantado sobretudo na Bélgica e no Norte da França, com alguns focos na Alemanha e na Polónia, onde Antoine-Louis trabalhara antes de empreender o seu apostolado.
    A doutrina do Antonismo é simultaneamente ingénua e assustadora. Não preconiza a desaparição progressiva da inteligência em proveito da intuição, portadora da verdade (em suma, é o Zen!)? Que o homem, que é naturalmente bom, siga essa intuição e ame o seu próximo, e deste modo atingira tranquilamente o tempo da desencarnação, por sua vez seguida por uma reencarnação – porque a metempsicose faz parte dos dogmas!
    Quanto ao culto, celebrado por «ministros», consiste numa longa meditação, que se segue a leitura dos dez princípios. Após o que o oficiante agradece aos presentes... e toda a gente sai. A grande festa anual, a 25 de junho, marca o aniversário da «desencarnação do Pai». Não há sacramentos nesta «religião» de que, para dizer a verdade, o deus é o «Pai Antoine».

    «O único rito antonista é a repetição do gesto de Antoine curador, espécie de rito mágico à base de passes magnéticos acompanhados por invocações do Pai.»

    Também desta vez, evitaremos pronunciar-nos sobre o valor das curas obtidas no quadro de tais práticas. Mas observaremos de boa vontade que esta religião do espiritismo, que parece atrair sobretudo os deserdados, por outro lado pouco inclinados a submeterem-se às obrigações das confissões e seitas cristãs, ou como tal se afirmando, despertou no seu período de expansão uma espécie de encantamento respeitável, mesmo se o podemos considerar inexplicável.

Traduction :
LES ANTONISTES
Avec le "Père Antoine" – un nom équivoque, puisqu'il a induit en erreur de nombreuses personnes en son temps en suggérant qu'il s'agissait d'un prêtre ou d'un moine – nous avons affaire à une secte d'un type particulier : la secte thaumaturgique, entièrement guérisseuse.
    Antoine-Louis (1846-1912) est un Belge un peu moins qu'illettré, successivement mineur, métallurgiste, et enfin... porteur à Jemmepe-sur-Meuse. C'est là qu'il assiste, en 1888 (il a alors 42 ans), chez un voisin, à une séance de spiritisme. Il se tenait devant une table à pied de poule et la table valsait sous ses doigts : Antoine-Louis était un médium extraordinaire qui donnait vie aux "esprits". Catholique, il était terrifié. Mais lorsque c'est le saint curé d'Ars qui lui répond, ses doutes s'évanouissent. Il était convaincu qu'il avait été appelé, sinon à prophétiser, du moins à évangéliser.
    Il aménage dans sa maison une "salle d'invocations" où affluent rapidement les témoins de ses dons de spirite, se réclamant des "Vignerons du Seigneur". Le vieux mineur leur enseigne les "révélations" reçues de Dieu par la grâce des tables tournantes, et condensées en dix "principes", un obscur mélange de catholicisme et de notions théosophiques mal assimilées.
    La mort de son fils fragile en 1893 incite le "père Antoine", lui-même assez malade, à évoquer et invoquer les "esprits guérisseurs". Il a ainsi reçu des "prescriptions" de l'autre côté, dictées par les médecins "Carita" et "Demeure". Nous ne savons pas pourquoi il ne les a pas envoyés à la maison de son... fils. Parce qu'il s'est réincarné en pharmacien parisien ! Sûr de son soutien, Antoine-Louis devient un guérisseur par l'imposition des mains. En outre - et c'est moins agréable - il distribuait à sa clientèle des morceaux de tissu "magnétisé" — des grigris !
    Après 1901 (et une condamnation pour exercice illégal de la médecine), il rompt avec ses essais thérapeutiques. Désormais, il traiterait et "guérirait" en utilisant des méthodes mystiques. Il pensait être le maître de la maladie et de la mort. De plus, ses "révélations" l'ont convaincu que la maladie est le fruit du péché. Vivre dans la pureté, c'est donc conserver la santé, et s'il continue à imposer les mains, le "père Antoine" prodigue surtout à ses visiteurs des exhortations à la sainteté.
    Son public est inimaginable. La maison de l'inspiré, qui prêchait le "nouveau spiritisme", devait être agrandie. En 1910, ses "discours" (revus et corrigés) sont publiés. La chapelle-temple est devenue un pôle d'attraction, dominé par "l'arbre de la science de la vue du mal". En 1912, lorsqu'Antoine-Louis se "désincarne", des milliers de personnes affligées suivent ses funérailles. Sa veuve – la "Mère" – sera effectivement son héritière. Mais lorsqu'elle meurt en 1941, sa succession provoque une crise et un schisme qui va stopper la croissance de l'Antonisme. Il reste implanté surtout en Belgique et dans le nord de la France, avec quelques centres en Allemagne et en Pologne, où Antoine-Louis avait travaillé avant d'entreprendre son apostolat.
    La doctrine de l'antoinisme est à la fois naïve et effrayante. Ne prône-t-il pas la disparition progressive de l'intelligence au profit de l'intuition, porteuse de vérité (en un mot, le zen !) ? Que l'homme, qui est naturellement bon, suive cette intuition et aime son prochain, et il atteindra ainsi tranquillement le temps de la désincarnation, qui sera suivie de la réincarnation – car la métempsycose fait partie du dogme !
    Quant à l'office, célébré par des "ministres", il consiste en une longue méditation, suivie de la lecture des dix principes. Après quoi, l'officiant remercie les personnes présentes... et tout le monde part. La grande fête annuelle, le 25 juin, marque l'anniversaire de la "désincarnation du Père". Il n'y a pas de sacrements dans cette "religion" dont, à vrai dire, le dieu est le "Père Antoine".

    "Le seul rite antoiniste est la répétition du geste de guérison d'Antoine, une sorte de rite magique basé sur des passes magnétiques accompagnées d'invocations du Père."

    Là encore, nous éviterons de nous prononcer sur la valeur des guérisons obtenues dans le cadre de ces pratiques. Mais nous constaterons volontiers que cette religion du spiritisme, qui semble attirer surtout les déshérités, par ailleurs peu enclins à se soumettre aux obligations des confessions et des sectes chrétiennes, ou s'affirmant comme telle, a, dans sa période d'expansion, éveillé une sorte d'enchantement respectable, même si nous pouvons le considérer comme inexplicable.



    Impossible de savoir quelle est la source des auteurs, non plus de la citation entre guillemets qui n'a rien à voir avec l'Antoinisme proprement dit...

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Jean-Laurent Cassely - Paris, nuits insolites (2014)

Publié le par antoiniste

Jean-Laurent Cassely - Paris, nuits insolites (2014)

Auteur : Jean-Laurent Cassely
Titre : Paris, nuits insolites
Éditions Jonglez, Les Guides écrits par les habitants, Paris, 2014

XIII ARRONDISSEMENT

    TEMPLE ANTOINISTE
    34, rue Vergniaud 75013 Paris
    Métro Corvisart
    Lecture de l'Enseignement du Père du lundi au vendredi à 19h, le dimanche à 10h et à 19h
    « Opération » (par la prière) au nom du Père le dimanche et les quatre premiers jours de la semaine à 10h

Une curieuse
secte belge...

    Appartenant au mouvement antoiniste (voir ci-dessous), la curieuse petite église jaune qui trône à l'angle des rues Vergniaud et Wurtz obéit à un principe fondamental de croyance en la prière et en ses pouvoirs de guérison. À l'intérieur, la sensation de paix et de tranquillité règne et l'ambiance est digne de la série TV La petite maison dans la prairie : les hommes portent une longue redingote noire de précepteur et les femmes doivent, en plus d'une robe noire, porter une coiffe traditionnelle très XIXe siècle.
    Le silence est de rigueur dans le temple, mais si vous y croyez, il est permis de parler dans le « cabinet », en compagnie d'un adepte « guérisseur » qui priera pour vous libérer de votre souffrance morale ou physique. La lutte contre la peine est l'un des piliers de l'antoinisme, comme en témoigne le titre de l'ouvrage phare du Père, Délivrez-nous du mal, en vente sur place.

    LE CULTE ANTOINISTE
    Créé en Belgique en 1910, le culte antoiniste (du nom d'Antoine, son fondateur, appelé Le Père par les adeptes) a été reconnu « Fondation d'Utilité publique » en 1922 par le gouvernement belge. Il a néanmoins été considéré comme un mouvement guérisseur par le rapport parlementaire de 1995 sur les sectes, qui l'a analysé de la façon suivante : « La notion de maladie est niée, de même que celle de la mort (croyance en la réincarnation) : c'est l'intelligence qui crée la souffrance, c'est la seule foi en elle-même qui la supprime, et non l'intervention des professionnels de santé ». Du côté du culte antoiniste, toute référence à une secte est niée : le culte est « une œuvre morale basée sur la foi et le désintéressement... Il est un culte public, ouvert à tous indistinctement et gratuitement ». II est également signalé que le Père « reçut des malades plus de 22 ans. Quand il commença ce travail, il avait des économies qui lui permettaient de vivre sans travailler : quand il mourut, il ne possédait plus rien ». On compte aujourd'hui 64 temples antoinistes et 90 salles de lecture dans le monde, principalement en France, Belgique, Australie, et Luxembourg. Le culte regroupe environ 2500 adeptes en France et 200 000 dans le monde.
    Deux autres temples antoinistes existent à Paris :
    10, impasse Roux 75017 Paris. Métro Ternes ou Pereire, RER Pereire-Levallois
    49, rue du Pré-Saint-Gervais 75019 Paris. Métro Pré-Saint-Gervais

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Danielle Hemmert & Alex Roudène - L'étrange pouvoir des guérisseurs (1994)

Publié le par antoiniste

Danielle Hemmert & Alex Roudène - L'étrange pouvoir des guérisseurs (1994)

Auteurs : Danielle Hemmert et Alex Roudène
Titre : L'étrange pouvoir des guérisseurs
Éditions : Famot, Genève, 1980 (254 pages)

4e de couverture :
    Le miracle de la guérison est aussi vieux que le monde. Mais c’est seulement à notre époque qu’il nous est donné d’approcher ses lois. Connaissez-vous votre « éthérique", avec ses lignes de force et son réseau d’énergie ? Connaissez-vous ces forces cosmiques qui circulent comme le sang dans les artères ? Par ces voies passent des guérisons incroyables défiant toute logique, mais seuls peu d’hommes sont capables de les manier. On les nomme les guérisseurs.

 

    On peut lire, aux pages p.164-166, sur l’antoinisme les lignes suivantes :

Sous la barbe du Père Antoine...

    Il y avait jadis un enfant de douze ans, fils de pauvres mineurs. Il était né dans la province de Liège le 7 juin 1848. Et tous les jours, depuis ses douze ans, il descendait dans la mine avec son père et son frère. La misère le mena jusqu'en Allemagne, puis en Russie. Elle le ramena en Belgique, et, las de voyager, il se maria. Il s'installa aussitôt comme ouvrier métallurgiste à Jemeppe-sur-Meuse. Cet homme se nommait Antoine. C'était son nom de famille. Il était d'un naturel doux et charitable. Mais il était triste : une maladie de l'estomac l'épuisait. Un jour, on lui prête Le Livre des Esprits d'Allan Kardec, et, bien que sachant à peine lire et écrire, il en entreprend laborieusement la lecture : c'est l'illumination !
    Maintenant, Antoine, grâce à une petite table, s'entretient avec le docteur Carita, et, de l'Au-Delà, on lui enseigne que les maux physiques n'existent pas : il n'y a que le péché qui existe ! Aussitôt, Antoine, par la vertu de la prière et des fluides, efface ses péchés, et, miracle ! ses maux d'estomac disparaissent à jamais ! Ne pensant alors qu'à guérir les autres, sa renommée s'étend. On vient à lui de tous côtés. Il rend la vue aux aveugles, empêche les boiteux de boiter : c'est une pluie de miracles ! Les médecins s'agitent. On traîne Antoine devant les tribunaux pour exercice illégal de la médecine. Mais comme il ne prescrit aucun remède, il est acquitté. On ne va pas le chicaner pour une prière ! Et sitôt après le procès, il devient Antoine-le-Guérisseur.
    On l'appelle « le Père ». Sa femme devient « la Mère ».
    Puis, en 1912, le Père Antoine se « désincarne ». Mais la Mère prend la direction de ce nouveau spiritualisme, et les adeptes se multiplient. Un clergé se constitue : ce sont les « Frères habillés » et les « Sœurs habillées ». A leur tour, ils opèrent des guérisons.
    Au 34 de la rue Vergniaud, à Paris, on voit l'église antoiniste, et sa flèche dépourvue de croix. Mais ailleurs, 49 rue du Pré-Saint-Gervais, voici une église plus moderne, avec ses bancs de bois clair et sa tribune à mi-hauteur qui court tout le long de l'église. Le mur de face, devant les fidèles agenouillés, est couvert de cette inscription en lettres monumentales : « Culte antoiniste, tous les dimanches, à 10 heures. »
    L'enseignement du Père, c'est l'enseignement du Christ révélé à cette époque par la foi.

L'auréole de la conscience

    « Un seul remède peut guérir l'humanité : la foi. C'est de la foi que naît l'amour : l'amour qui nous montre dans nos ennemis Dieu lui-même. Ne pas aimer ses ennemis, c'est ne pas aimer Dieu, car c'est l'amour que nous avons pour nos ennemis qui nous rend digne de le servir. C'est le seul amour qui nous a fait vraiment aimer, parce qu'il est pur et de vérité. »
    Une table élevée remplace l'autel. Derrière, une très haute chaire avec escalier. Faisant retable, un triptyque : au milieu, le Père, un vieillard avec la barbe en fleuve, vêtu d'une soutanelle noire, les yeux fermés, la main droite en avant, comme pour l'imposition. C'est le Père « faisant l'opération ». A gauche, la Mère, une femme âgée, simple. A droite, un arbre : c'est l'Arbre de la science de la vue du mal. Un Frère, en soutanelle noire, boutonnée jusque sous le menton, prie à haute voix, et chacun s'associe à sa prière. Ensuite, il lit un chapitre de l'enseignement du Père.
    Les fidèles trouvent dans sa doctrine un réconfort profond.
    « Le Père a changé ma vie ! » entend-on fréquemment.
    Dans chaque temple, le Père « fait l'opération », à dix heures précises, les cinq premiers jours de la semaine. Cette ponctualité a un sens : il faut que dans tous les temples du monde les Frères fassent la prière à la même heure, pendant que le Père agit dans l'autre vie. Car le pouvoir de guérir les maux physiques et moraux appartient au Père seul. Les Frères ne sont que ses intermédiaires.
    Mais tous les temples sont ouverts aux personnes souffrantes pour des opérations particulières. Un Frère ou une Sœur de service chasse alors gratuitement le mal. Sur la table du vestibule du temple du Pré-Saint-Gervais, il y a des numéros d'ordre qui seront distribués aux malades. Le Frère ou la Sœur de service les reçoit successivement dans une petite salle sous le portrait du Père.
    Où avez-vous mal ? demande le Frère.
    La réponse donnée, il lève les mains vers le Père et prie. Les mains, comme par de grandes passes magnétiques, chassent le mal.
    Père, guéris cet homme de son mal !...
    Et le malade, soudain guéri, demeure ahuri. Des dizaines et des dizaines de milliers de gens sont passés là. Tous ont été guéris. J'en ai eu de multiples preuves...

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Récits de Vie (ASBL Phénix-2013-14)

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Récits de Vie (ASBL Phénix-2013-14)Récits de Vie (ASBL Phénix-2013-14)-Apocalypsychose

 

 

Titre : Récits de Vie
Réalisés par les bénéficiaires du Centre de Jour de l'ASBL Phénix dans la cadre des ateliers « Ecriture »
Éditions : ASBL Phénix (2013-2014), Jambes (Province de Namur), 148 pages -
Editeur responsable : Leonardo DI BARI, Directeur
cf. https://fr.calameo.com/books/005754060dcb0314ee29d

    Dans les Commentaires de son récits autobiographiques, Apocalypsychose (d'après Jean l'Evangéliste, le Père Antoine, Gaston Leroux, Michel de Ghelderode, Dan Kiley, Francis Coppola et des auteurs anonymes), un des sept auteurs anonymes fait part (p.123) de sa découverte de l'Antoinisme :

    C'est dans ce contexte que je découvris l'antoinisme, une spiritualité fondée cent ans auparavant par le Père Antoine. Ce catholique, converti au spiritisme, avait voyagé en Europe centrale et en avait ramené une philosophie orientale qu'il avait adaptée à l'intention des Occidentaux. Cette doctrine recommande d'agir toujours en fonction de notre naturel. En fonction de notre niveau spirituel et compte tenu des moyens dont nous disposons, nous devons agir le plus authentiquement possible. La prudence et la retenue ne doivent pas guider notre vie si nous ne le souhaitons pas. Nous sommes seuls juges des limites que nous dépassons. Ce sont les remords que nous éprouvons lors de certains passages à l'acte qui nous recentrent. Le changement ne peut survenir qu'à l'issue d'une prise de conscience.
    Par conséquent, le mal n'existe pas. Un évènement n'est jamais mauvais en soi et ce n'est que le regard que l'on porte dessus qui le détermine comme tel. Il nous arrive, d'ailleurs, de constater que d'un mal peut naître un bien. Or, aucun bien ne pourrait naître d'un mal absolu.
    Dans mon récit, j'ai fait accepter, à Jean, que Mina se soit volontairement abandonnée à Erik.
    Dans la réalité, j'ai reconnu que j'avais eu besoin de vivre tout ce que j'avais vécu, y compris ce qui pourrait être interprété comme étant le pire.
    Quant à la destruction, dans le récit, du Roi de l'abîme lors du Conseil des mille milliers, elle représente symboliquement la nouvelle façon de penser que j'ai désormais adoptée. Le Roi représentant le mal, sa destruction entraînait, par là même, la destruction de la vue du mal ! Depuis, je ne vois effectivement plus les choses en termes de bien et de mal. Je ne les vois qu'en termes de faits qu'il s'agit de comprendre en remontant à leur cause.
    Je tiens à préciser que je ne suis pas antoiniste et que je ne l'ai jamais été. Si j'ai assez bien adhéré aux aspects philosophiques de la doctrine du Père Antoine, il n'en a pas été de même des aspects religieux. Les croyances en Dieu, en la réincarnation et en l'efficacité de la prière n'étaient pas vérifiables. Or, seul ce qui l'était m'intéressait désormais. Je suis donc toujours resté extérieur à ce mouvement.
    J'avais découvert l'antoinisme dans des temples qui lui étaient consacrés. Les offices qui s'y déroulaient étaient d'une grande sobriété. L'un d'eux consistait en une lecture extraite d'un des ouvrages du Père Antoine. C'était un desservant qui s'y attelait. Dans le temple que je fréquentais plus particulièrement, c'était une desservante. Il n'y avait jamais grande affluence. Je me suis le plus souvent retrouvé tout seul dans l'assemblée ! Mais même lorsqu'il n'y avait personne, la desservante procédait à la lecture à voix haute afin d'en faire profiter les esprits ! De par sa qualité de médium, elle prétendait, en effet, ressentir leur présence. Et il m'est arrivé d'imaginer qu'en fait, elle était seule à me voir de la même façon que, dans le film Sixième sens, Cole Sear, le petit garçon médium est seul à voir le docteur Malcolm Crowe, qui ignore être mort. J'aurais, moi-même, été mort sans m'en être rendu compte... C'est la raison pour laquelle, dans mon récit, Jean assiste au réveil de Daroga par Erik en présence de Mina sans que personne ne le voie. Ce n'est pas explicite, mais j'ai effectivement fait mourir Jean ! En fait, il n'a pas survécu à la noyade...

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Marcel Burtin - Comment et pourquoi je suis devenu spirite (ca. 1985)

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Marcel Burtin - Comment et pourquoi je suis devenu spirite (ca. 1985)

Auteur : Marcel Burtin
Titre : Comment et pourquoi je suis devenu spirite
Éditions "Amour et Charité", Liège, sans date d'édition (probablement 1985)

    Un jour de 1921 le père du petit Marcel se rend chez un personnage appelé le père Grégoire, lors de leur entretien ce dernier confiera que le jeune Marcel fera comme lui, il aidera son prochain et sera chargé d'enseigner comme médium.
    Nous pouvons dire que les premiers contacts de Burtin Marcel avec le spiritisme se font avec une dame appelée Colette qui était Antoiniste. En 1961, Marcel Burtin est amené par son fils a rencontré monsieur Urbain Paye, œuvrant rue Fond saint Servais à Liège au sein de la Fédération spirite liégeoise, celui-ci lui ouvrira les yeux sur ses possibilités médiumniques et l'invitera à une séance.
    Interpellé, il s'intéressera au spiritisme, monsieur Paye lui mettra sa bibliothèque à disposition. Marcel Burtin lira les livres d'Allan Kardec dont il lui semblait déjà connaitre le contenu, il lira aussi les livres de Monsieur Lhomme ainsi que tous documents traitant du magnétisme. Monsieur Paye lui demandera de venir travailler avec lui au sein de la Fédération spirite liégeoise. Il y œuvrera avec son épouse pendant 5 ans, et y sera chef de groupe.
    En Octobre 1968, ils quitteront la Fédération. Plusieurs personnes lui demanderont de continuer ses activités, il cédera aux demandes et quelques jours plus tard une amie et personne de confiance lui proposera son appartement une demi-journée par semaine afin qu'il puisse continuer ses activités d'aide. Très vite devant le monde se présentant, l'appartement devient exigu, il cherche et trouve une salle au Prince de Liège, rue Royale. Des activités y sont menées les jeudis de 8h à 19h, suivi d'une séance expérimentale, avec causerie jusque 21h. Il est rejoint de médiums aguerris venant entre autres de la Fédération, comme notamment monsieur Joseph Jacques. Rapidement la salle se remplit et plus de 90 personnes assistent aux séances, la salle se louera aussi le dimanche. En plus de ces séances, le couple Burtin et madame Georges visitent aussi les personnes en difficultés. A eux trois ils mettent en pratique les conseils donnés lors de communications reçues, ils fondent une association sous forme d'asbl en décembre 1968 et la nomment, toujours suivant les conseils donnés, Amour et Charité, 50 personnes environ se joignent à eux en tant que membres.
    En 1972, grâce à l'aide matérielle de membres généreux, ils achètent un immeuble rue Agimont à Liège. Ils organisent des séances à Herstal en la salle ' La ruche ', il y a tellement de participation qu'ils décident d'y acquérir, en 1977, une maison rue Voie de Liège. Trois antennes existeront plus tard ; Ougrée, Grace-Hollogne et Bruxelles (antennes, malheureusement, n'existant plus à ce jour). Au vu de l'augmentation des participants et du manque de médiums, des cours de développement à la médiumnité sont instaurés. C'est ainsi que sont mises sur pied les réunions telles qu'elles existent maintenant.

    Il évoque dans ce petit livre plus de détails sur cette Madame Colette :
    Au cours de la période pendant laquelle j'étais sans emploi, je fus en contact avec Madame Collette à Kinkempois. Celle-ci était « Antoiniste », elle m'a aidé à trouver du travail. Ici, il y a un phénomène sur lequel je dois insister. Dès que Madame Collette m'a touché les mains, j'ai ressenti un courant électrique qui m'a beaucoup surpris à l'époque. Je ne connaissais rien du magnétisme. [...]
    En 1937, mon état physique s'est altéré et j'ai dû subir une intervention chirurgicale, qui m'a mis dans un état moral déficient. Heureusement, j'avais confiance à la fois à mon médecin Monsieur Nogarète habitant Grivegnée où nous étions installés et je me rendais régulièrement à Renory chez Madame Collette dont je vous ai déjà entretenu. [...]
    Petit à petit, les difficultés s'atténuèrent, ma santé se rétablit. Il était temps car des événements très graves se préparaient.
    En 1939, ce fut la mobilisation et comme pour beaucoup la séparation. [M. Burtin était militaire]

    Le livre présente quelques images intéressantes sur le mouvement spirite de Liège, et notamment une des funérailles et du cortège spirite de sa confidente et collaboratrice, Marguerite Thewissen, mère du célèbre guérisseur René Thewissen.

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La Foire aux Religions (V, Magazine, 5 mars 1950)

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La Foire aux Religions (V, Magazine, 5 mars 1950, p.3)

La Foire aux Religions (V, Magazine, 5 mars 1950, p.3)

 

Titre : La Foire aux Religions, Il n’y a que la foi qui sauve
Éditions : V, Magazine, 5 mars 1950

    Un article sur quelques-unes des petites religions, comme les nommaient Jules Bois, c’est-à-dire les Messagers de Jehova, la Chevalerie du Christ, les Pentecôtistes, le culte du Petit Oignon, les Raskolnikistes, le Catharisme, et sur… Les Costumes de l’Antoinisme :

    « L’inspirateur de cette croyance est comme son nom l’indique un certain Père Antoine qui se prétendait  au milieu du siècle dernier le quatrième Messie universel, après Adam, Moïse et Jésus-Christ bien entendu. Il existe en France et en Belgique 48 temples antoinistes dont deux à Paris. 3.000 Frères et Sœurs sont spécialement chargés de diffuser et de propager de par le monde la doctrine du nouveau Messie.
    « Ces pèlerins revêtus d’une robe noire, beaucoup plus ample que la soutane et sans insigne, veulent qu’on les appelle les « costumés ». Leur zèle et l’éloquence de leur prêche valent à l’Antoinisme de multiples fidèles. On en dénombre actuellement plus de 150.000.
    « Né en Belgique en 1845, mort en 1912, le Père Antoine fut, paraît-il, avant tout, un guérisseur. Ses disciples, tout en prêchant son évangile, soignent gratuitement les malades du corps et les affligés de l’esprit. Pour mener à bien son apostolat, il importe que le costumé ait une certaine fortune personnelle ou du moins quelque titre de pension, car le Père Antoine dans son désintéressement oublia de prévoir pour ses adeptes le moindre denier du culte.
    « Une fondation Antoiniste d’érige dans le voisinage du Pré Saint-Gervais. C’est une banale maison de briques à deux étages. Mais on y trouve à l’intérieur la silencieuse majesté des trappes, indispensable à la médecine des âmes. Il paraît que les corps y trouvent aussi fort largement leur compte et que les guérisons miraculeuses y sont monnaie courante. Des infirmes y ont laissé leurs béquilles en guise d’ex-voto. Elles témoignent de l’authenticité des miracles et de la reconnaissance des fidèles. »

La Foire aux Religions (V, Magazine, 5 mars 1950)

La Foire aux Religions (V, Magazine, 5 mars 1950, p.4 et 5)

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Edouard Saby - Fin et Résurrection d'un monde (1948)

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Edouard Saby - Fin et Résurrection d'un monde (1948)

Auteur : Edouard Saby
Titre : Fin et Résurrection d'un monde
Éditions de l'École Addéiste, Paris, 1948
Cf. https://books.google.fr

    Auteur d'ouvrages sur la spiritualité et l'occultisme (Hitler et les forces occultes, Comment devenir médium, Au-delà du monde visible, Sur le sentier de l'initiation, La réincarnation...), il est le fondateur et directeur de publication des périodiques "L'Évolution spirituelle et sociale" et "Le Messager d'évolution" où il utilisa le pseudo "Le Veilleur" pour signer ses critiques littéraires. Il est également le fondateur des "Éditions de l'École addeiste" qui publia ce livre.
    Un long article lui est consacré dans Le Fraterniste du 1er novembre 1931.

    L'auteur se propose ici : d'écrire un livre « dans lequel il traite des grands problèmes de la Paix, de la Justice et de la Prospérité des Etats. [Mais] il se demanda si le fait d'être un inconnu n'allait pas desservir ses idées... Combien elles seraient plus convaincantes, soutenues par des noms illustres : Religieux, Sociologues, Moralistes universellement réputés ! »
    «  Réunir toutes ces pensées dans une même gerbe ;
    A ces pensées, exprimées en des temps et par des penseurs différents, donner une unité de lieu et de temps ;
    Sertir en une véritable mosaïque cette somme des connaissances humaines... »

    On y retrouve donc pêle-mêle les idées de la Bible, Marc-Aurèle, Cicéron, Léon Tolstoï, Voltaire, Rousseau, Bossuet, mais aussi Wagner, George Sand, Edgar Quinet et Antoine le Guérisseur.

    Voici quelques passages inspirés (et référencés en fin d'ouvrage) par l'Enseignement :
La Foi.
    Un seul remède peut guérir l'Humanité, LA FOI [; mais il n'est de foi inébranlable que celle qui peut regarder la raison en face].
Le Grand Mystère.
    Amour, Intelligence et Conscience réunis constituent une Unité, Le Grand Mystère : Dieu.
    Ce Dieu, que tu ne peux ni définir ni comprendre, mais que le sens intime te démontre, et que l'Univers et ses Lois mathématiques te prouvent :
    Que tu l'appelles DESTIN, tu n'erres point : IL est Celui de qui tout dépend ;
    Que tu l'appelles NATURE, tu n'erres point : IL est celui de qui tout est né ;
    Que tu l'appelles PROVIDENCE, tu n'erres point : c'est dans ses conseils que le monde déploie ses moyens.

L'Amour.
    Laisse-moi maintenant te parler d'une vertu essentielle, L'AMOUR, « lumière de la vie  », « cause du monde ».
    Que serait, en effet, la vie sans amour, sinon un jardin sans fleurs, un arbre sans oiseaux ? 

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