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Victor Simon - Dieu attend

Publié le par antoiniste

    Non, Dieu, le Père de toutes choses, ne s#écarte jamais de Ses enfants au moment de l'épreuve, même la plus douloureuse. Il attend patiemment l'instant où l'âme s'ouvre à Lui.

Victor Simon, Du Sixième Sens à la Quatrième dimension,
Société d'édition du Pas-de-Calais, Arras, 1955 (p.31).

 

    Voilà une piste de plus, à côté de la juive, la chrétienne et l'historienne pour répondre à la question tragique : que faisait Dieu pendant la Shoah ? 

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Derniers Echos des Fêtes Antoinistes (Le Fraterniste, 15 août 1913)

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Derniers Echos des Fêtes Antoinistes (Le Fraterniste 15 août 1913)

Derniers Echos des
                          Fêtes Antoinistes

    Disons encore quelques mots, pour en terminer, des fêtes Antoinistes qui viennent d'être célébrées avec tant d'éclat à la fin du mois de juin.
    L'une de nos meilleures abonnées parisiennes, qui est une Antoiniste pratiquante et qui a pris part au pèlerinage, nous a transmis les renseignements inédits suivants :

*
**

    Permettez-moi, tout d'abord, Monsieur le Directeur de vous présenter les remerciements des Antoinistes belges pour l'amabilité que vous avez eue de faire passer le communiqué touchant le pieux pèlerinage.
    Les fêtes antoinistes ont été belles et touchantes dans leur simplicité.
    Le mercredi 25 juin, près de 12.000 personnes assistaient à l'opération de 10 heures du matin. Il est bien entendu que le Temple étant restreint, on opéra par groupes.
    Quant au cortège du dimanche 29, on peut le comparer à celui qui eut lieu à l'enterrement du Père vénéré, avec un recueillement plus grand encore. Il y avait un beaucoup plus grand nombre d'adeptes, hommes et femmes, en costume, et tous, ainsi que les assistants en civil, étaient profondément pénétrés du devoir sacré les réunissant à la Mère dans l'Amour pur que le Père leur a enseigné et fait connaître, afin de continuer à marcher dans cette belle route si bien tracée par Lui. Nulle police. Ordre parfait.
    A 1 heure et demie, le cortège se formait devant le Temple. A 2 heures, les emblèmes se rangeaient de chaque côté de la porte du Temple pour encadrer Mère qui, avant de prendre la tête du cortège, venait prendre place sur un estrade au milieu de la foule et faisait une opération générale sur tous les assistants recueillis.
    Il est impossible de décrire de telles impressions. Presque tous les assistants étaient touchés jusqu'aux larmes. Il faut avoir vécu ces inoubliables moments, il faut avoir bu à cette coupe, pour comprendre le devoir envers ses prochains, l'amour pour ses ennemis, et sentir enfin que quelque chose de nous existe en dehors de l'enveloppe charnelle qui nous assujettit.
    Ces journées vécues au sein de tels fluides compteront dans la vie de tous les assistants, car tous ont été touchés au tréfonds de leur âme.
    Je vous remercie, cher fraterniste, de bien vouloir accorder à ces quelques lignes l'hospitalité de vos colonnes. Je suis persuadée d'avance que notre bon Père vous en sera reconnaissant et viendra vous aider dans la sublime tâche de rénovation morale et sociale que vous avez entreprise et que vous menez à bonne fin avec un si bel et si louable enthousiasme.

                                                                                                A. de P...

Le Fraterniste, 15 août 1913

    Les initiales sont celles de A. de Poncey, 23 boulevard de Picpus, Paris.

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La désincarnation de Geoffroy Jost (Le Fraterniste, 18 juillet 1912)

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La désincarnation de Geoffroy Jost (Le Fraterniste, 18 juillet 1912)

 

La Désincarnation
                         de Geoffroy Jost

 

    Après Antoine, voici que Geoffroy Jost, le célèbre guérisseur de Dorlisheim, près de Metz, vient de mourir.
    Jost opérait un peu différemment des autres guérisseurs. Il avait la faculté de s'endormir lui-même (statuvolence à un très haut degré), en présence des malades et, à l'instar de Mlle Bar, de Saint-Quentin, il voyait les organes internes et diagnostiquait le mal. Il indiquait ensuite un traitement approprié le chacun des cas.
    En réalité, il était donc plutôt voyant que guérisseur proprement dit. Les malades qui allaient le consulter étaient fort nombreux et la petite villa où il opérait est bien connue des touristes qui fréquentent la région de Metz. Isolée des autres habitations, elle disparaît presque entièrement sur les frondaisons des plantes grimpantes qui couvrent ses murs...
    Beaucoup pleureront le brave guérisseur de Dorlisheim. Le nombre de ceux qui lui doivent santé et bonheur est considérable...
    Que souhaiter, à leur départ pour l'au-delà, à de tels êtres si grandement évolués ? C'est évidemment le bonheur qui les attend... et c'est, en somme, avec joie que nous devons saluer ce départ pour un monde meilleur, où les larmes, s'il en est encore, sont assurément moins amères que celles de notre pauvre condition d'égoïsme et de jalousie...
    Le Fraterniste accompagne, de ses meilleurs veux, vers le plan astral, le voyant Geoffroy Jost...

 

Le Fraterniste, 18 juillet 1912

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Robert Crommelynck (peintre, descendant du Père Antoine)

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Robert Crommelynck - Paysage (1937)

Robert Crommelynck - Paysage (1937)

CROMMELYNCK (Robert-Hubert-Napoléon), artiste peintre, né à Liège le 17 mars 1895, décédé à Liège le 7 mars 1968.
    Robert Crommelynck est issu d'un milieu modeste. Cadet d'une famille de quatre enfants, il passe son enfance dans la région de Liège et de Flémalle entre une mère sévère, aigrie par des années de sacrifices et un père affectueux, ébéniste de profession et artiste peintre à ses heures. [...]
    Ces toiles se caractérisent par une facture lisse, presque léchée, une gamme terne et assourdie, une composition dépouillée et solidement équilibrée, au total par une grande économie de moyens. L'origine de cette inspiration est complexe. Certains, dont son biographe Jules Bosmant, ont vu dans cette œuvre une influence indirecte de l'ascendance du peintre, son grand-oncle maternel qui n'est autre que le Père Antoine, fondateur du culte antoiniste. Mais plutôt que conséquence d'un phénomène d'hérédité ou d'une crise religieuse (Crommelynck se défend de tout sentiment religieux) ces œuvres ne sont-elles pas l'expression d'une profonde crise morale issue de la période d'accablement ressentie pendant la guerre ?
Biographie nationale publiée par l'Académie Royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique
Tome quarante-deuxième - Supplément Tome XIV (Fascicule 1er), 1981
http://www.academieroyale.be/Academie/documents/FichierPDFBiographieNationaleTome2100.pdf

illustration : http://www.artnet.fr/artistes/robert-crommelynck/paysage-z_aQHxEn_F1VRWxEX6ks_w2

    On a rapproché son art à celui de Manet et de Courbet, "le Courbet estompé et nuancé de l'Après-midi à Ornans" (Émile Daicer, La Revue de l'art ancien et moderne, 1823, p.351)

Acte de naissance de Robert Crommelynck (17 mars 1895).jpgck (peintre, descendant du Père Antoine)

Acte de naissance de Robert Crommelynck (17 mars 1895)

    Il est en effet le fils de Napoléon Bernard Robert Crommelynck (de Liège) et de Marie Joséphine Antoine, née à Flémalle Grande en 1843, nièce de Louis Antoine. Ils habitent alors dans la rue Grétry au numéro 78.

Robert Crommelynck (peintre, descendant du Père Antoine)

Robert Crommelynck - Gosse (non daté)

    Mais le personnage le plus singulier de la famille est sans aucun doute le grand-oncle maternel le Père Antoine. Louis-Joseph Antoine (1846-1912), cadet d'une famille de huit enfants, est le fondateur du culte antoiniste. Son influence est grande. Guérisseur, il forme une véritable secte avec ses temples, ses ministres, ses emblèmes et ses rites. A sa mort, le culte antoiniste compte de nombreux adeptes autour de la maison-mère de Jemeppe, à travers la Belgique, la France et l'Amérique. Il est difficile de savoir si cet homme peu ordinaire a joué un rôle dans la vie du futur peintre, Robert Crommelynck n'en parle guère dans sa correspondance. Pourtant, beaucoup plus tard, après l'incendie qui ravage son atelier en 1946, il écrit dans ses notes manuscrites cette courte réflexion qui mérite d'être relevée : « Mon désespoir fut profond. J'appelai à moi tous les secours que je pus. Seuls ceux qui n'avaient nulle matérialité me joignirent : le Père Antoine que je suppliais de m'aider, quand, couché à même un plancher étrange, je sentais tout le poids de la nuit et de ma solitude m'écraser dans l'obscurité ». (Carnet de notes)
Régine Remon, Robert Crommelynck 1895-1968, exposition pour les cent ans de la naissance de l'artiste en 1995 à Liège.

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Un enterrement fraterniste (Le Fraterniste, 19 décembre 1913)

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Un enterrement fraterniste (Le Fraterniste, 19 décembre 1913)

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Unitif n°12, vers 1920 avec l'inscription L'enseignement du Christ

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Unitif n°12, vers 1920 avec l'inscription L'enseignement du Christ

Avec phrase inspirée par Mère :

L'Enseignement du Père,
c'est l'Enseignement du Christ
révélé à cette époque par la foi
,

phrase qui figure maintenant dans les Temples avec photos.

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Simon Arbellot - Conciliabules chez les Huymansiens (1957)

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Simon Arbellot - Conciliabules chez les Huymansiens (1957)Auteur : Simon Arbellot
Titre : Conciliabules chez les Huymansiens
Édition : Revue des Deux Mondes (1er MAI 1957), pp. 139-143

 

    Évoque le destin de la chapelle antoiniste de la rue Christine. En 1948, les Huysmansiens ont investi la salle de lecture du Culte Antoiniste, tenue un temps par Frère Jolly depuis au moins 1925. Elle a été remplacée en 1955 par le Temple des Ternes, au Passage Roux (17e arrdt). On y parle aussi d’André Thérive, membre de la première heure du club des Huysmansiens.

 

CONCILIABULES
CHEZ LES HUYSMANSIENS

    Rue Jacob... une petite boutique de libraire à l'enseigne « Chez Durtal » ... des reliures aux ors passés... des photos, des lettres, des manuscrits... le masque mortuaire de Pascal... je ne me trompe pas, c'est bien là le sanctuaire de Joris Karl Huysmans. J'aperçois le grand prêtre du culte huysmansien, M. Pierre Lambert, au visage ascétique, assis à sa table au milieu de ses livres et qui semble écouter la confession d'un jeune homme.
    – Conseillez-moi, dit celui-ci, c'est l'époque de la conversion et de Ligugé qui, seule, m'intéresse. Est-il bien utile de me lancer dans l'œuvre entière ?
    – Lisez la préface d'A Rebours, écrite vingt-cinq ans après la première édition, vous aurez là l'essentiel de la pensée de Huysmans.
    Je suis entré sur la pointe des pieds dans la librairie et comme j'esquisse un pas en arrière, M. Pierre Lambert me fait signe de rester.
    – Vous n'êtes pas de trop, nous commençons, me dit-il.
    Et cet homme d'études qu'on dérange tout le temps ajoute en riant :
    – Vous n'osiez pas entrer... je finirai par faire poser une plaque de sonnette sur ma porte comme on en voit sur celles des presbytères, mais au lieu de « Ici, pour les sacrements », je mettrai « Ici, pour Huysmans ».
    Je regarde autour de moi. Je reconnais tout de suite un Saint Mamert en bois sculpté qui retient d'une main ses entrailles, non loin de lui un Rabelais à la tête laurée, des livres rares et, partout, des photos représentant un vieux monsieur à la barbiche blanche, une sorte de M. Folantin, fonctionnaire, « bourgeois modeste et frileux », c'est Joris Karl Huysmans. Une odeur de sacristie, un silence de bibliothèque. Je pense, malgré moi, à Jean de Bonnefon recevant, il y a trente ans, dans son rez-de-chaussée de la rue de Vaugirard, l'un après l'autre, ses pénitents. Au milieu des Christs et des statues dédorées, de candélabres et de livres d'heures, le maître, assis dans une cathèdre, donnait audience. Il portait une veste d'intérieur violette. Il était bagué d'améthyste comme un archevêque et monoclé comme M. Paul Bourget. Mais chez ce chroniqueur de la belle époque, les dieux étaient assoiffés, ici, rue Jacob, on est sérieux. Le culte de Joris Karl, comme disent ses disciples, est celui de la fidélité et après un demi-siècle nous comprenons mieux la portée de l'exemple qu'a suscité dans le monde l'illustre converti.
    M. Pierre Lambert m'a laissé un instant à mes réflexions et à mes émerveillements.
    – Tenez, me dit-il, en me désignant un fauteuil de cuir, c'est là que votre ami Léo Larguier venait s'asseoir, en fin de journée, pour me parler de la tour Saint-Sulpice et du sonneur de cloches Carhaix. En voilà un qui connaissait Huysmans et qui l'aimait ! Il en savait des pages par cœur et me les récitait de sa belle voix romantique. S'étant enquis de mes dernières découvertes, de la lettre inédite, du texte inconnu, des cotes récentes des manuscrits à l'hôtel Drouot, de la vie de la société, il reprenait son bâton, coiffait son haut feutre en ayant bien soin de laisser échapper quelques mèches rebelles et disparaissait au coin de la rue de Furstemberg à la recherche de son rêve.
    – Je sais, moi, où il allait en vous quittant : chez Henri Martineau parler de la Sansévérina, ou chez Marcel Bouteron, à l'Institut, prendre des nouvelles de Mme de Nucingen ou encore chez son ami Martine, aux Beaux-Arts, pour verser, de concert, quelques larmes posthumes sur Emma Bovary. Ses seules amours.
    Que Léo Larguier, ce huguenot des Cévennes, ait pu être trouble par Huysmans ne saurait nous surprendre. J'ai trouvé dans le bulletin de la société quelques lignes de lui qui montrent à quel point l'avait frappé la description de la vie dans la fameuse tour de Saint-Sulpice.
    « ... il y a des soirs naufragés d'hiver, écrivait-il, où je me dis souvent qu'il ferait bon, dans un logis coi de la provinciale rue Férou, à deux pas de Saint-Sulpice, d'être, défrayé de tout ce qui encombre la vie, un monsieur prêtre, plus amateur de littérature que de théologie, dorloté par une gouvernante tyrannique, érudit, gastronome, bibliophile et lisant au coin du feu Barbey d'Aurevilly et Huysmans dans leurs bonnes éditions... »

    Mais je ne suis pas venu « chez Durtal » pour rêver, sinon pour prendre, moi aussi, des nouvelles de la a Société Joris Karl Huysmans qui se prépare à fêter le cinquantième anniversaire de l'auteur de La Cathédrale. Je sais, bien sûr, qu'elle date de 1927 mais que, dès 1919, il existait un « Huysmans-Club assez mystérieux et plutôt initiatique. Je connais les noms de ces huysmansiens des débuts, Lucien Descaves, Paul Bourget, l'abbé Bremond, Forain, le chanoine Mugnier, André Thérive, Valette, et d'autres qui surent attirer à eux tant et tant de personnalités diverses, unies dans la même pensée.
    – Aujourd'hui, me dit M. Pierre Lambert, nous comptons trois cent cinquante membres, nous avons publié trente-trois bulletins et nous restons en contact permanent. Venez jeudi prochain à notre réunion mensuelle rue Christine, un quartier que Huysmans a peu quitté. Nous nous réunissons dans une salle de la « Reine Christine », sur l'emplacement d'une ancienne chapelle antoiniste.
    Le jeune homme nous a quittés depuis un instant, mais nous n'allons pas rester longtemps seuls. Voici une visite. C'est un « fidèle » à la recherche d'un livre rare, mais on sent qu'il a, aussi, quelque chose d'important à dire.
    – Un ami belge, murmure-t-il d'une voix émue, m'assure que le Chapitre de Bruges va se décider à parler.
    – N'y comptez pas trop, lui répond M. Pierre Lambert.
    La glace est rompue. Ainsi j'apprends que le chanoine Docre a vraiment existé sous le nom du chanoine van Haecke, prêtre satanique sur lequel un dossier accablant existe dans la ville des Memling et du Saint Sang. Les chanoines de Bruges, eux, connaissent la vérité. Il parait qu'ils vont enfin parler.
    Plein d'illusions, le fidèle est parti. Nous voici seuls. Pierre Lambert me parle de sa collection d'autographes qui se monte à plus de quatre cents lettres, des éditions rares qu'il possède. Il avait dix-huit ans quand il a découvert Là-Bas. Depuis il a vécu sans cesse avec Huysmans par la pensée. Mais comment s'est-il procuré ce titre de bachelier de Joris Karl, sa blague à tabac japonaise, celle même qu'on voit dans les mains de des Hermies ? Le dieu seul de la brocante le sait.
    Dans l'arrière-boutique, sur un rayon profond, au milieu des livres, M. Pierre Lambert me conduit devant un large coffret carré, habillé de drap rouge avec une porte ornée de cours en bois sculpté : c'est le tabernacle de Julie Thibault, la servante de Huysmans, et qui se trouvait dans sa chambre de bonne de la rue de Sèvres.
    Initiée du rituel des sacrifices du Carmel Eliaque, cette Julie Thibault se disait voyante et Huysmans s'en méfiait. Il savait fort bien que, là-haut, elle célébrait un culte et consacrait sous les trois espèces du pain, du vin rouge et de la lumière. Il laissait faire.
    M. Pierre Lambert, doucement, a ouvert la porte du tabernacle ; j'aperçois, suspendus au fond, hors de portée de la main, quelques médaillons de verre contenant des hosties. Je recule instinctivement, un peu gêné.
    – Rassurez-vous, me dit M. Pierre Lambert, elles ne sont pas consacrées, c'est l'avis des prêtres qui sont venus ici.
    Je voudrais être ailleurs. J'apprends alors que Julie Thibault n'est autre que la Céleste Bavoil de l'Oblat et de la Cathédrale. Je respire mieux, la littérature l'emporte...
    – A jeudi !
    – A jeudi, Durtal, pardon ! Monsieur Lambert.

*
*   *

    Maître Maurice Garçon, l'avocat du diable, a chaussé ses larges lunettes. Cet homme jeune encore que l'on a accoutumé de voir plutôt sourire dans la vie, occupe, avec le sérieux d'un chanoine capitulaire, la présidence des amis de J. K. Huysmans dans ce qui fut la chapelle antoiniste. Nous sommes rue Christine, à l'enseigne de la « Reine Christine », où la maîtresse de céans, la bonne Mme Deudon, la cuisinière au grand cœur chantée par Léon Daudet, donne chaque mois asile aux huysmansiens plus avides de nourritures spirituelles que des siennes. Peu importe puisqu'en ces lieux le parfum des sauces l'emporte tout de même sur celui de l'encens.
    C'est donc Maitre Maurice Garçon qui a succédé à Lucien Descaves et apporte à la vie de la Société J. K. Huysmans ce dynamisme qui a marqué sa carrière d'avocat. Faut-il, lui aussi, qu'il l'aime ce Joris Karl Huysmans pour lui consacrer un temps précieux ! Il y a là, dans la salle de la « Reine Christine », autour des petites tables du restaurant, une soixantaine de personnes de tous âges et de toutes conditions. Les grands ténors, ceux dont les noms sont inséparables de toute idée de comité de patronage, ne sont pas là. A part les membres du bureau, je ne mets aucun nom sur ces visages. Il y a des femmes, des hommes, des jeunes gens qui viennent entendre parler et parler eux-mêmes de celui qu'ils appellent familièrement Joris Karl tout en buvant une orangeade. Le secrétaire lit le compte rendu de la dernière séance et la parole, ce jour-là, est donnée à un jeune étudiant pour une communication. Je tombe bien, le sujet est amusant et imprévu pour moi : les relations entre Huysmans et Jean Lorrain. On apprend tous les jours quelque chose de nouveau. On apprend surtout que l'auteur frivole de Monsieur de Phocas, si oublié ! n'était peut-être point si fol qu'il le paraissait au café Napolitain, et que sous des dehors criants il cachait une âme inquiète. Ses lettres à Huysmans, dont on nous lit des extraits, sont empreintes de sincérité et l'amitié que l'auteur de l'Oblat lui rendait ne saurait être suspecte de complaisance.

Oui, on en apprend des choses, rue Christine ! Figurez-vous que pendant l'occupation (c'est un « sociétaire » qui parle), un bibliophile niçois est perquisitionné par la Gestapo, qui découvre toute l'ouvre de J. K. Huysmans à la place d'honneur. Huysmans ! Le policier fait la grimace, voilà un nom qui ne sent pas son pur aryen. Soudain, sur un rayon voisin, son attention est attiré par une belle reliure sur laquelle il lit La Jérusalem délivrée. Plus de doute cette fois : la bibliothèque entière est confisquée.
    Revenons aux choses sérieuses. On parle maintenant de M. Folantin, l'un des nombreux hypostases, au dire de M. F.-E. Fabre, de Joris Karl « romancier de soi-même »...
    Sait-on combien Là-Bas, paru en feuilleton à l'Echo de Paris, fut payé à Huysmans ? Cinquante centimes la ligne, avait dit M. Gérard Bauer, quarante rectifie M. Pierre Lambert... C'est Jules Destrée qui avait fait connaître à Huysmans les Chants de Maldoror. Il les avait aimés, mais il ne put s'empêcher d'écrire : « Que diable pouvait faire dans la vie l'homme qui a écrit d'aussi terribles rêves ? »... On parle aussi d'Edmond de Goncourt pour lequel Huysmans professait une grande admiration. On a retrouvé de belles lettres à ce sujet. Histoire, petite histoire, tout est bon aux fidèles d'Huysmans qui veulent toujours en savoir davantage sur leur idole. Et cette chasse à l'anecdote, au document se trouve résumée dans les trente-trois bulletins que j'ai parcourus « Chez Durtal » et qui nous conduisent de la rue de Sèvres à la rue Saint-Placide en passant par Ligugé, du naturalisme à la mystique catholique, de la critique d'art au symbolisme archéologique jusqu'à l'occultisme...
    Je suis frappé du côté sérieux de ces huysmansiens réunis à « La Reine Christine ». Là, La Cathédrale l'emporte nettement sur la messe noire et chacun de ces fidèles se préoccupe plus de la prochaine cérémonie anniversaire que des excentricités de Julie Thibault. Ici on ne connait que Céleste Bavoil. C'est à peine si j'ai entendu prononcer le nom de Des Esseintes et personne ne m'a proposé d'aller au « Britannia » diner d'une tranche de roastbeef et d'une pinte de stout. Mais chacun s'est quitté en se donnant rendez-vous à la messe en cette chère église Saint-Séverin, où, comme disait Huysmans, « l'âme des voûtes existe ».

                                                                          SIMON ARBELLOT.

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Monaco - Antoinistický chrám (jeden zo 64 na svete)

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Monaco - Antoinistický chrám (jeden zo 64 na svete). Odroda kresťanstva zameraná na spirituálne liečiteľstvo - 2019 (sekularne-nebo.sk).png

Odroda kresťanstva zameraná na spirituálne liečiteľstvo - 2019 (sekularne-nebo.sk)

Monaco - Temple antoiniste (l'un des 64 dans le monde).
Variété du christianisme axée sur la guérison spirituelle - 2019

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Temple de Monaco (intérieur) dans les années 20 et maintenant

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Temple de Monaco (intérieur) - Sciences et Voyages n°9 (30 octobre 1919)

Sciences et Voyages n°9 (30 octobre 1919)

Temple de Monaco (intérieur) dans les années 20 et maintenant

photo issue du site sekularne-nebo.sk

    Avec l'inscription LE PERE, Le grand guérisseur de l'Humanité pour celui qui a LA FOI, en français et en italien :
RIVELAZIONE DEL PADRE, Il grande sanatore dell'umanità, per colui che ha LA FEDE.

Pour l'historique de cette inscription, voir l'article suivant.

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Temple Antoiniste - Salle (Passage-Roux par Angsthelm-Christiane)

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Temple Antoiniste - Salle (Passage-Roux par Angsthelm-Christiane)

    Fondé par Louis ANTOINE, dit le PÈRE, le culte Antoiniste est une religion basée sur la Foi et le désintéressement, il est tout intérieur et ne s'harmonise qu'avec la plus grande simplicité des formes, parti de Belgique au début du XXe siècle (le 15 août 1910).
    L'Enseignement qui est tout amour révèle à chacun sa compréhension, ce qu'il doit faire pour être utile à ses semblables et arriver ainsi à s'améliorer : lecture en est faite dans les Temples ou locaux spéciaux.
    Dans chaque Temple consacré, le PÈRE fait l'OPÉRATION (l'office) le dimanche et les quatre jours de la semaine à 10 heures, suivie d'une lecture dans l'Enseignement : celui qui a foi au PÈRE trouvera satisfaction.
    La direction morale du culte en France est confiée au Collège des Desservants de France qui, notamment, élit le Représentant du PÈRE en France. C'est lui qui désigne, pour chaque Temple consacré, le Desservant chargé d'y recevoir ou d'y faire recevoir individuellement tous ceux qui ont besoin d'être éclairés et réconfortés par la Foi.
    Le représentant du PÈRE en France a seul l'initiative de la préparation des questions touchant l'intérêt général du culte, les décisions finales étant prises par le Collège, notamment pour la nomination des Desservants et aussi pour le lieu où sera construit le prochain Temple.
    Le Culte ne va pas sur le domaine de la science, notamment n'établit aucun diagnostic, ne prescrit ni ne déconseille aucun médicament, ni opération chirurgicale, ne fait ni passe, ni imposition des mains, ni prédiction d'avenir.
    Le PÈRE disait : si l'on appartient à une doctrine qui prend pour base la foi, ce n'est pas une raison qu'on doive déjà l'avoir acquise. La doctrine n'a pas la responsabilité des adeptes. Chacun doit supporter les conséquences de ses actes.
    Le culte d'ordre spirituel ne doit en aucun cas être mis en cause pour ses soins du corps.

    Chaque Temple, a dit MÈRE, est mis sur le compte du Desservant.
    Tout Desservant doit songer à préparer l'avenir. Quand un Desservant a bien rempli sa tâche toute sa vie, c'est lui qui est le plus qualifié pour proposer un successeur ou représentant du PÈRE en France. Celui-ci apprécie AU NOM DU PÈRE ce qu'il y a lieu de faire avant de soumettre un desservant à l'approbation du Collège.
    C'est le Représentant du PÈRE en France ou un desservant par lui désigné qui va consacrer au nom du PÈRE un Temple nouveau. En principe ce desservant est, s'il travaille bien, celui qui a formé et suivi le groupe pré-existant au nouveau Temple. La cérémonie consiste à recevoir tous les fidèles réunis dans ce Temple, le dimanche à 10 heures, et se termine par la lecture des 10 principes et des dernières paroles du PÈRE à ses adeptes.
    Pour suivre l'exemple du PÈRE et respecter son enseignement, tous les ministres du culte agiront avec le plus grand désintéressement, ils ne pourront recevoir ni salaire ou subside de l'État, ni don personnel sans qu'il soit vraiment anonyme.
    Les Temples de France sont la propriété cultuelle dite : Culte Antoiniste.
    Le but de cette cultuelle est d'assurer l'exercice public au Culte, de maintenir l'unité de direction morale de France et de conserver à cette fin le patrimoine de la Communauté Antoiniste française et monégasque.
    Les intérêts matériels de chaque Temple son gérés sous la direction administrative de la Cultuelle dite Culte Antoiniste, par le conseil d'administration d'intérieur de sept membre du Temple local, dont le Desservant est membre de droit, les six autres membres choisis par le Desservant, sont préalablement soumis à l'approbation du Conseil d'intérieur.
    Actuellement il existe 31 Temples Antoinistes en France et un à Monaco, ainsi que des salles de lecture, embryons des futurs Temples.

Les grands jours du Culte :

    25 juin : Jour du PÈRE
    15 août ; anniversaire de la consécration du Temple de Jemeppe et de la sanctification du culte
    jour de la Toussaint
    3 novembre : fête de la MÈRE
    jour de Noël
    dimanche et lundi de Pâques
    jeudi de l'Ascension
    lundi de Pentecôte


https://fr.geneawiki.com/index.php/Paris_-_Temple_Antoiniste

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