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imagination de la matiere

Emile Ajar (alias Romain Gary) - Le voilier du docteur Katz

Publié le par antoiniste

    Il y avait derrière le docteur Katz un bateau à voiles sur une cheminée avec des ailes toutes blanches et comme j'étais malheureux, je voulais m'en aller ailleurs, très loin, loin de moi, et je me suis mis à le faire voler, je montai à bord et traversai les océans d'une main sûre. C'est là je crois à bord du voilier du docteur Katz que je suis parti loin pour la première fois. Jusque-là je ne peux pas vraiment dire que j'étais un enfant. Encore maintenant, quand je veux, je peux monter à bord du voilier du docteur Katz et partir loin seul à bord. Je n'en ai jamais parlé à personne et je faisais toujours semblant que j'étais là.

Emile Ajar (alias Romain Gary), La vie devant soi, p.30
Mercure de France, Paris, 1975

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La Révélation, Le Devoir impose la pratique des lois morales (p.113)

Publié le par antoiniste

La Révélation, Le Devoir impose la pratique des lois morales (p.113)

    C'est l'ignorance qui cause le parti pris.

La Révélation, Le Devoir impose la pratique des lois morales, p.113

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La raison et l'imagination de certains hommes

Publié le par antoiniste

    La raison n'a été donnée à certains hommes que pour justifier la folie de leur imagination et les écarts de leur sensibilité.

Eugène Gascoin, Les religions inconnues, p.121
Gallimard, Les documents bleus N°41, Paris, 1928

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Le Couronnement de l'Œuvre Révélée, Intelligence (p.XXIX)

Publié le par antoiniste

 

 

 

    Nous faut-il croire que le soleil, les astres et tant d'autres merveilles ne soient qu'illusion ? Nullement, ce n'est pas ainsi que nous devons les envisager. Les soi-disant découvertes sont des révélations que l'intelligence traduit en les analysant matériellement.

Le Couronnement de l'Œuvre Révélée, Intelligence, p.XXIX

 

 

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Le Couronnement de l'Œuvre Révélée, Réincarnation (p.XXIV) #2

Publié le par antoiniste

 

 

    Si nous pouvions pendant le jour, nous rappeler les jouissances que nous éprouvons la nuit au contact de nos chers disparus ! Malheureusement cette maudite matière nous met l'oubli, nous le savons, elle est opposée à la foi. Ah ! Quand pourrons-nous nous éveiller, sortir de l'affreux cauchemar de l'incarnation ?

Le Couronnement de l'Œuvre Révélée, Réincarnation, p.XXIV

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Le Couronnement de l'Œuvre Révélée, Réincarnation (p.XXIV)

Publié le par antoiniste

Le Couronnement de l'Œuvre Révélée, Réincarnation (p.XXIV)

     Tout autre et bien plus consolante est la réalité : la mort n'existe pas ; nos êtres chéris soi-disant disparus ne le sont qu'en apparence : nous ne cessons pas un instant de les voir et de nous entretenir avec eux, la vie corporelle n'est qu'illusion.

Le Couronnement de l'Œuvre Révélée, Réincarnation, p.XXIV

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Dévotions au Père - le toucher

Publié le par antoiniste

    Parmi les dévotions au Père, nous avons déjà abordé plusieurs sens qu'on voulait flatter : Le goût (certains adeptes voulaient boire l'eau du temple ou de la source du Père), l'audition (sur la route vers Nandrin, pour le jour de la fête de Père, on avait créé "La Paix au tombeau", la seule chanson antoiniste), la vision (certains adeptes voulurent non seulement des photos de Père et Mère, mais aussi des médailles, voire des statues). L'odorat n'a jusqu'à maintenant pas était titiller.
    Mais abordons maintenant le toucher : j'ai déjà évoqué les médailles et les photos. Des caillous furent emportés de la tombe de Louis Antoine pour être emmenés en relique.
    Certains juifs religieux embrassent les rouleaux dans le me'il (le manteau de la Torah), parfois aussi les vêtements d'un rabbin vénérable. Dans la religion orthodoxe, il est aussi d'usage d'embrasser les icônes.
    Des adeptes se souviennent que dans le temple de Liège Hors-Château, certains antoinistes, avant de s'asseoir, s'approchaient de la photo du Père et l'embrassaient de la main comme on le fait d'une icône. On voit également un adepte caresser un tableau du Père dans un épisode de Strip-Tease.

 

Dévotions au Père - le toucher


    Déjà à sa mort, on avait pris des précautions : " Des lauriers disposés tout autour [du cercueil du Père] par ordre de grandeur, laissaient le corps bien en vue et formaient un fond de verdure d'où l'emblème du Culte, l'Arbre de la science de la vue du mal, se détachait nettement ; cette disposition avait été prise pour empêcher les visiteurs de toucher le corps par superstition. " (Pierre Debouxhtay, p.197).

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Depuis le début, ce ''viol'' n'avait lieu que dans son imagination

Publié le par antoiniste

    Je me souviens de ce qui aurait pu être ma "première fois" si j'avais obéi aux ordres. L'interne d'un service où j'étais étudiant m'avait confié l'examen gynécologique d'une jeune patiente hospitalisée pour un problème... digestif. Il me déclara qu'il fallait bien que j'apprenne à faire un toucher vaginal et que ça faisait partie de l'examen complet. La patiente était une adolescente handicapée mentale, ce qui m'empêchât - du moins, je le pensais - de lui expliquer simplement le but de l'examen. Elle était d'une docilité totale et j'aurais pu user de l'autorité de ma blouse blanche. Je ne fis pas cet examen gynécologique car la seule idée de l'effectuer sans explication et sans motif me mettait terriblement mal à l'aise. Mais j'inscrivis dans le dossier, en style télégraphique : "Toucher vaginal : normal." Quand l'interne lut mon commentaire, il s'écriât : "Ben mon salaud, t'es gonflé d'être allé lui fourrer les doigts dans le vagin !" Je compris qu'il avait voulu me "bizuter" et que, persuadé que je ne ferais pas l'examen, il avait anticipé de pouvoir me reprocher mon manque de cran. Au lieu de quoi il me regarda avec dégoût, sans doute pour me donner le sentiment que j'étais un monstre, une sorte de violeur. Mais il ignorait que rien ne s'était passé. Depuis le début, ce "viol" n'avait lieu que dans son imagination.
    Cette histoire est assez typique d'une perversité très répandue dans le monde médical français. Elle s'ancre dans l'idée que les patents n'ont pas de libre arbitre et sont des jouets entre les mains des médecins. Dans cette vision des choses, les "bons" médecins seraient ceux qui "traiteraient bien" leur patients (au propre et au figuré) ; les "mauvais" médecins, ceux qui "en abuseraient". On sent ce que cette vision des choses a de paternaliste et de hautain, l'idéologie des médecins rejoignant ainsi celle des aristocrates de l'Ancien Régime, négriers à l'occasion, se distinguant par leur plus ou moins grande bienveillance envers serfs et esclaves.

Martin Winckler, C'est grave docteur ?
Ce que disent les patients, ce qu'entendent les médecins
, p.193
Editions de La Martinière, Paris, 2002

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René Tregouët - Le temps existe-t-il ?

Publié le par antoiniste

    Depuis le triomphe théorique de la mécanique quantique, élaborée au cours du premier tiers du XX ème siècle, un débat fondamental ne cesse de diviser scientifiques et philosophes : les propriétés des objets existent-t-elles indépendamment de l'observateur et de la mesure ou sont-elles au contraire produites par ces mesures ? Une particule peut-elle réellement se trouver simultanément à deux endroits différents avant d'avoir été observée ?

    En 1964, le physicien irlandais John Bell démontra qu'il devait exister des inégalités observables si notre monde était bien régi par la physique "classique" qui suppose des principes stricts de causalité spatiale et temporelle. Mais en 1982, dans une expérience historique réalisée à Orsay, Alain Aspect parvint à démontrer de manière rigoureuse, en utilisant deux photons émis d'une même source puis séparés par une grande distance, que les inégalités prévues par Bell étaient clairement transgressées et que le comportement de ces photons restait bien corrélés : toute mesure sur l'un des photons entraînait instantanément une modification du « comportement » de l'autre photon, exactement comme le prévoyait la théorie quantique.
    Cette expérience remarquable confirmait sans ambiguïtés la nature quantique de notre monde au niveau spatial en montrant que deux objets ayant interférés à un certain moment forment à jamais une espèce d'entité, quelle que soit la distance qui les sépare par la suite. Dans ce cadre étrange, toute mesure sur l'un de ces objets aura immédiatement un effet sur l'autre.
    En 1985, le physicien Anthony Leggett montra qu'il existait une inégalité similaire à celle de Bell, appliquée cette fois, non pas à deux objets séparés spatialement, mais à un seul objet mesuré à des instants diffèrents.Cette nouvelle forme d'inégalité fut dénommée« inégalité de Bell en temps ».
    En 2001, Antoine Suarez et son équipe parvint à démontrer à Genève, au terme d'une autre expérience tout à fait remarquable, que ces inégalités en temps n'étaient pas respectées au niveau quantique et que deux photons se comportaient toujours de la même façon alors qu'ils n'avaient eu, compte tenu du dispositif expérimental sophistiqué mis en œuvre, aucune possibilité de communiquer entre eux.
    Prolongeant celle d'Aspect, l'expérience de Suarez montrait que non seulement les deux photons agissait au niveau spatial comme s'ils constituaient une entité unique mais que l'ordre des évènements observés ne correspondaient à aucun ordre temporel précis et ne permettait plus de distinguer « l'avant » de « l'après » dans le déroulement de la causalité de cette fascinante expérience.
    Enfin, il y a quelques semaines, des chercheurs du CEA, au lieu d'utiliser un objet quantique comme un photon, un atome ou un électron, ont testé un circuit électrique macroscopique composé de jonctions Josephson et de condensateurs. En mesurant ce circuit, ils ont également montré que l'inégalité de Bell en temps était à nouveau violée. Cette expérience met donc en évidence des propriétés quantiques à un niveau macroscopique. Elle montre qu'en l'absence de mesure, le circuit n'a pas d'état électrique défini. A contrario, toute mesure de ce système modifie son évolution temporelle (1).
    Ces avancées de la physique montrent que le temps, tel que nous le concevons à notre échelle humaine ou à l'échelle cosmique, avec la relativité générale, change radicalement de nature et n'a plus de sens ou peut-être même d'existence au niveau quantique.
    Ces troublantes mais rigoureuses expériences nous conduisent plus largement à nous interroger sur la nature profonde du temps. S'agit-il d'une substance, existant indépendamment de tout objet, de tout observateur, ou d'une propriété émergente de la matière et de l'énergie, d'un simple paramètre physique ou d'une information que notre cerveau produit sur la nature ?
    Cette question essentielle reste plus que jamais ouverte mais elle déborde la science et passionne également les philosophes depuis l'Antiquité. Face à cet énigme insondable que constitue le temps, laissons le dernier mot au grand philosophe perse Avicenne qui, au début du XIème siècle donna du temps une définition d'une surprenante modernité qui intégrait cette dualité entre le temps ressenti par notre esprit et le temps physique : « Le temps est une forme déduite de la matière et produite par la conscience ».

Note : 1. Une nouvelle preuve du caractère quantique du monde - CEA

René TREGOUËT (www.tregouet.org ; Sénateur honoraire, fondateur du Groupe de Prospective du Sénat), Le temps existe-t-il ?

source : http://www.notre-planete.info/actualites/actu_2439_mecanique_quantique_temps.php

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Eliette Abécassis - Une intuition divine

Publié le par antoiniste

    Une intuition divine me souleva le coeur et l'esprit, et m'emmena, coûte que coûte, vers l'union avec le Créateur. Par Son Nom, j'invoquai celui de mon père, comme s'il était là, comme s'il était en moi et que j'étais en lui, comme si c'était Dieu lui-même qui m'annonçait qu'il n'était pas mort, mais bien vivant, qu'il vivait à travers moi et à travers lui, et que bientôt je le retrouverais, et ainsi nous serions tous unis. Et ce fut une consolation. La raison me commandait de ne pas faillir, et me soufflait, par des pages que je connaissais bien, que l'instantanéité de l'intuition surnaturelle n'était que la paresse de la pensée et l'envers d'un rationalisme englué dans l'imaginaire. Mais la raison était vaine, le fait inexplicable ; j'étais emporté.

Eliette Abécassis, Qumran, p.298
Le Livre de Poche, Paris, 1996

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