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Unitif Juillet 1941 - La morale est tout désintéressement

Publié le par antoiniste

LA MORALE EST TOUT DÉSINTÉRESSEMENT

    Pourquoi le service des Temples antoinistes n'est-il pas rétribué, nous demande-t-on souvent ? Nous avons toujours répondu que c'est suivre l'exemple du Père qui a toujours accompli sa mission morale avec le plus complet désintéressement et respecter la révélation qui a pour base cette grande vertu.
    Maintenant que nous réclamons la reconnaissance légale du Culte antoiniste, on nous demande pourquoi nous faisons une réserve formelle au sujet des subsides de l'Etat. Nous devons nous expliquer. La morale ne peut être lucrative car toute pensés d'intérêt la voile ou la dénature. Cette pure lumière de la conscience ne s'échange pas contre une valeur palpable ; elle brille dans les âmes qui aspirent à s'améliorer et d'autant plus qu'on se dévoue à ses semblables. C'est une question de solidarité : le Père avait coutume de dire aux malades guéris à son contact qu'il avait autant à les remercier qu'ils venaient le faire eux-mêmes. Les ministres du Culte antoiniste s'efforcent d'agir avec le même amour et ils éprouvent une grande satisfaction en réconfortant par de bons conseils puisés dans la sagesse révélée et dans leur propre expérience les personnes affligées qui se présentent à eux.
    Pas n'est besoin d'avoir fait des études supérieures et de posséder des diplômes pour aider ses frères à se diriger dans la voie du bien. Une conscience sensibilisée et le bon exemple suffisent pour se développer les qualités nécessaires au soin des âmes.
    Pas n'est besoin non plus de posséder des rentes pour desservir un temple sans être rétribué. Les lectures de l'Enseignement moral se faisant le dimanche matin et le soir en d'autres temps, le desservant peut remplir sa tache matérielle pour subvenir à ses besoins et à ceux de sa famille : beaucoup le font déjà actuellement. Les loisirs qu'il consacre au service du Culte lui sont payés moralement par la satisfaction du devoir accompli envers les bommes et envers sa conscience ; il s'élève à son insu dans l'estime et la considération publique, il inspire à tous la confiance et le respect. Ainsi il fait son bonheur en travaillant à celui de ses semblables et il s'instruit lui-même en les instruisant. Pourrait-il dans ces conditions demander ou accepter un salaire, quel qu'il soit ? Ne serait-ce pas agir contrairement aux principes de la vraie morale et pour employer une comparaison familière au révélateur, jeter une poignée de boue dans la source où nous devons nous abreuver ?
    Mais pourquoi diront certaines personnes, si le Culte est basé sur le désintéressement, demande-t-il l'exonération des impôts et droits de succession ? D'abord les temples sont construits à l'aide de dons anonymes, pour la plupart des plus modiques, faits d'humbles et pieux sacrifices qu'il ne faudrait pas détourner de leur destination sucrée. Ensuite ils sont complètement à charge des desservants et nous savons que ceux-ci doivent vivre de leur travail matériel. Comment trouveraient-ils les ressources nécessaires tout en accomplissant leur tâche morale qui exige tant d'efforts et qui s'inspire uniquement du désintéressement ? Au surplus il n'y a que la société qui bénéficie des sanctuaires antoinistes ; des légions de malheureux y puisent les forces morales indispensables pour supporter leurs preuves et remplir leurs devoirs ; toutes les personnes désireuses de s'instruire du but de la vie y viennent entendre la lecture des Enseignements révélés. Cette lumière leur sert de guide pour s'améliorer et apprendre à vivre fraternellement avec leurs semblables. Ainsi l'Enseignement antoiniste aide à la paix sociale dont le monde a si grand besoin à l'heure actuelle pour se rassurer et se reconstituer.

Unitif, Numéro spécial, Juillet 1941

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Unitif Juillet 1941 - Comment le Père a commencé à guérir par la foi

Publié le par antoiniste

COMMENT LE PÈRE A COMMENCÉ

A GUÉRIR PAR LA FOI

LA CROYANCE EN DIEU RÉSULTE DE L'INTELLIGENCE ;
LA FOI QUI EN EST L'OPPOSÉ, LE REND PALPABLE
DANS LE CONNAIS-TOI

    Dans l'incarnation, l'intelligence dirige l'homme, par elle il imagine ce qu'il n'a pas acquis et il se croit dans la vérité. On pourrait penser qu'il doit être autant à même de pénétrer celle-ci que son intelligence est plus développée. Comment pourrait-il être convaincu, puisqu'au lieu de se baser sur l'expérience il ne se rapporte qu'à ceux qui l'ont devancé, qui étaient beaucoup plus ignorants que lui, puisque l'intelligence grandit sans cesse ! Voilà pourquoi il existe diverses croyances par lesquelles l'humanité se divise.
    Nous recourons à des pratiques religieuses sans nous rendre compte de la réalité, c'est pour cette raison que les croyances diffèrent par la forme et que toutes ont leur manière de prier Dieu et de L'adorer.
    Nous croyons tous être seuls dans la vérité et nous nous étonnons que les adeptes d'autres doctrines ne s'aperçoivent pas de leur erreur. Il est naturel que celui qui n'éprouve plus de satisfaction dans celle où il a été élevé, adhère à une autre qui répond mieux à ses vues : ceux d'après lesquels il se rapporte ont agi de même, mais il sera de parti pris aussi longtemps qu'il ne s'est pas rendu compte par lui-même.
    I en est d'autres encore qui abandonnent la croyance pour suivre leurs instincts ou recourir à la science ; ils deviennent matérialistes, ne proclament plus que le néant ; mais ils ne seront pas plus certains qu'auparavant s'ils ne cherchent pas à se connaître. Voilà comment nous nous satisfaisons, nous avons la croyance telle que nous l'imaginons tant que nous n'avons pas acquis la foi.
    Je croyais aussi en Dieu et je n'ai jamais cessé de le faire, mais j'ai voulu me convaincre de son existence : voilà ce qui m'a fait recourir à diverses doctrines. Ma croyance était solide parce qu'elle était sincère, mais comme celle des autres elle est de parti pris, je voulais, comme on dit, servir Dieu avant de m'être acquis la foi.
    Cependant sans le réconfort que j'y puisais, j’aurais été bien malheureux. Tout jeune, j'ai été éprouvé et c'est ce qui a fait mon bonheur. La science m'a condamné ; mais la croyance en Dieu m'encourageait et me soutenait car ma vue s'élargissait et la foi me pénétrait. C'est par elle que j'ai compris l'inspiration et que j'ai pu me suffire à moi-même. La maladie m'avait tellement affaibli que par moments je ne savais plus si j'avais un corps, mon esprit était devenu d'une sensibilité incroyable, je palpais tous les fluides dans lesquels puisais les pensées pour me diriger. C'est ainsi que je me sentis attiré vers les autres croyances dont j'ai alimenté mon âme. J'en ressentais une grande satisfaction parce qu'elle m’empêchait de router de rien.
    Étant allé à l'étranger, en Allemagne et en Russie, comme ouvrier métallurgiste, j'avais pu, malgré la maladie d'estomac dont j'étais affligé, économiser un petit pécule qui me permettait de vivre sans travailler. Je compris que je me devais à mes semblables, c'est alors que je ressentis la foi qui m'affranchit de toute crainte au sujet de l'âme, j'étais convaincu que la mort est la vie, le bonheur que j'en éprouvais ne me laissait plus dormir, je m'inspirais ainsi le devoir de me dévouer toujours davantage envers ceux qui souffrent moralement et physiquement et je continue la tâche car leur nombre augmente sans cesse. Je leur raisonnais l'épreuve, sa cause et son efficacité. Sans la foi qui ne soutenait j'aurais été bien souvent embarrassé et tracassé devant la foule de malades qui, nuit et jour, pendant plus de vingt-deux ans, sont venus me demander assistance. Mais ma longue expérience me fit reconnaître que les plaies du corps ne sont que la conséquence des plaies de l'âme. C'est à celle-ci que j'ai donc appliqué le remède, je n'ai jamais cessé de la raisonner aux malheureux qui se trouvent dans la même situation que celle que j'ai pu traverser et qui se désespèrent. Beaucoup ne se contentent pas de venir à mes opérations, ils assistent aux réunions le dimanche et vous savez mieux que moi comme ils prennent la Révélation à cœur. C'est ainsi que je me suis acquis insensiblement la foi. C'est par elle que je prête concours à tous ; mais aujourd'hui mon pouvoir qui s'est agrandi me permet d'opérer à la fois sur un grand nombre aussi bien qu'auparavant sur une seule personne.

Unitif, Numéro spécial, Juillet 1941

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Unitif Juillet 1941 - Version du Père

Publié le par antoiniste

 VERSION DU PÈRE SUR
LES ENTERREMENTS, LES MARIAGES ET LES BAPTÊMES
« UNITIF N°2 OCTOBRE 1911 »

    Les questions posées par les assistants ont été soumises à l'analyse et notre Père y répond dans le bulletin.

    Une sœur.­ – J'ai deux questions à poser au sujet des enterrements. Je voudrais savoir pourquoi l'on dit d'un défunt qu'il est mort et d'autres fois qu'il est désincarné, 2° si l'emblème peut figurer aux obsèques de toute personne.
    Notre Père. – Mort et désincarné sont deux mots qui sont plutôt l'oppose l'un de l'autre puisque rien de ce qui existe ne meurt. Désincarné est le vrai mot, on ne devrait jamais prononcer d'autres, en souvenir des disparus de la terre.
    L'emblème peut figurer aux obsèques de tous ceux qui le réclament avant de se désincarner, mais si le défunt n'est pas antoiniste et que sa famille désire le faire enterrer par les soins de notre culte, l'emblème ne doit pas y figurer. Sauf ce point, on fera tout comme pour un adepte.
    Un frère. – Quel est le meilleur moyen pour amener sa famille à pratiquer l'Enseignement ?
    Notre Père. – Il n'y a que l'exemple qui puisse nous convertir. Si un membre de notre famille a une autre croyance que la nôtre, nous ne devons pas y voir le mal et lui parler de l'enseignement à moins qu'il ne nous pose quelque question à ce sujet, encore faut-il y mettre de la réserve et répondre plutôt moins que plus. Notre amour suffira pour opérer sa conversion. Elle pourrait parfois lui sembler bien lente à se faire, mais en persistant dans cette voie, notre foi grandira et nous y parviendrons toujours ; cette vertu ne s'acquiert que par le travail de solidarité. Voilà comment nous devons agir aussi bien envers les étrangers qu'envers les membres de notre famille.
    Un frère. – Dans le milieu très croyant ou nous sommes, nous rencontrons beaucoup d'obstacles et certains adeptes ont demandé si l'on ne pourrait établir dans notre culte le baptême et le mariage pour les personnes qui en ont encore le désir. Nous savons bien que ce n'est qu'une forme. Mais dans notre ville nous sommes exposés à tontes sortes de critiques, on nous traite de mécréants, de sorciers et l'on nous fait même des manifestations hostiles. Nous nous efforçons de démontrer que nous sommes avec Dieu, que notre culte proclame la foi et l'amour, mais on ne veut rien entendre et l'on persiste à nous jeter la pierre. Il est des personnes qui voudraient venir à nous et qui n'osent le faire dans la crainte de perdre leur emploi.
    Notre Père. – Comment devons-nous nous raisonner la loi du mariage ? A-t-il une forme qui aurait été révélée par certains prophètes et qui serait restée indispensable ?
    Dans le passé tout était régi par des lois que l'Eglise établissait suivant ce qu'elle avait compris de la révélation ; mais comme les prophètes l'ont raisonnée selon les temps et les lieux, il en est résulté des institutions que le progrès a insensiblement transformées ou anéanties. Toutes ont eu leur raison d'être, mais par l'évolution ce qui est aujourd'hui pour nous la vérité sera devenu demain l'erreur.
    Avant organisation des communes, l'Eglise avait à charge toutes choses qu'elle administrait par des lois appropriées à leur nature suivant la compréhension des êtres. C'est ce qui a fait aboutir à la diversité des croyances. Aujourd'hui que nous avons acquis plus de lumière il n'est plus question de pratiquer l'une ou l'autre loi pour nous unir. La Révélation les anéantit. Mais elle nous fait respecter ceux qui y croient encore et nous rappelle que nous y avons cru nous-mêmes. L'amour seul nous fera tout apprécier en réalité. Ce qui nous a été ordonné jadis à différentes époques par certaines croyances n'a plus aujourd'hui pour nous sa raison d'être puisque notre enseignement repose complètement sur cette vertu. S'il est vrai  que l’on doive encore administrer la loi du mariage pour certaines questions matérielles et qu'elle soit nécessaire pour régler la situation de la femme et des enfants ainsi que les droits que peut exercer le chef de famille, nous savons aussi que seul l'amour peut nous unir et que la matière qui en est l'opposé nous divise, c'est ainsi que beaucoup se croient mariés et ne le sont pas en réalité car toute union qui n'a pas l'amour seul pour base ne peut pas se dire conjugale puisque celle-ci ne résulte que du désintéressement.
    L'institution du mariage regardée autrefois comme sacrée ressort aujourd'hui l'état civil qui l'établi seulement en vue des intérêts matériels. Celle du baptême subi des transformations analogues. Les parrain et marraine ont été remplacés par les tuteur et subrogé tuteur car il n'y avait de leur part qu'un simple engagement sans aucune sanction locale : quelle est la mission qu'ils ont encore maintenant à remplir à l'égard de l'orphelin puisqu'il est mis sous la tutelle de ceux-ci ?
    Nous n'avons pas le droit cependant de blâmer les personnes qui administrent les sacrements du baptême et du mariage car si même elles n'y croient pas, elles sont obligées de les observer puisque leur culte l'ordonne. D'un autre côté, ces institutions sont considérées comme indispensables par tous ceux qui y ont foi. Ainsi les uns et les autres sont dans la raison, dans la vérité, ils font le bien selon leur croyance, fût-il même faux, il ne l'est pas pour eux puisqu'il est dans leur intention.
    Comment devrai-je maintenant m'expliquer pour démontrer l'abus que nous ferions en voulant imiter encore des cérémonies Ce serait faire désapprouver notre enseignement, donner raison à ceux qui y sont hostiles. Vous dites que l'on vous critique parce que vous n'accomplissez pas de telles cérémonies. Saches que ce n'est pas en vous abstenant de le faire que vous pourriez être blâmé mais bien en voulant les ajouter à la Révélation, vous la fausseriez puisqu'elle a seulement la foi pour base d'où, je le répète, résulte l'amour vrai qui anéantit toute loi en permettant de remplir le devoir sans y être contraint. Il ne faudrait pas pour se dire antoiniste avoir conservé la croyance à ces institutions ; si nous les introduisions dans notre culte, elles nous feraient aboutir à de grandes contrariétés même sans être obligatoires, parce qu'elles feraient voir le mal en celui qui s'en abstient comme celui-ci pourrait le voir dans celui qui les observe.

Unitif, Numéro spécial, Juillet 1941

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L'Opération après la désincarnation du Père

Publié le par antoiniste

    À la fin de la cérémonie, Mère se retire par la porte qui est de plain-pied avec la grande tribune, mais lorsqu'elle est suppléée par un adepte, celui-ci ne pouvant sortir par cette porte, reste à la tribune jusqu'à la fin de la cérémonie ; alors il descend par l'escalier de douze marches. Durant tout ce temps le guérisseur du second degré (1) se tient recueilli à la petite tribune ; l'imposition des mains faite, il se retire et fait place à un autre disciple qui lit d'une voix monotone les dix principes révélés. La lecture achevée après un bref recueillement, le lecteur dit : « Mes frères au nom du Père, merci ». « L'opération est terminée, annonce un disciple. Les personnes qui ont la foi sont guéries ou soulagées » (2). La cérémonie a duré environ un quart d'heure.
    Pendant l'opération, les fidèles restent debout, les mains jointes à la manière antoiniste ; en silence, ils « communient, oublieux de la matière, dans le fluide éthéré du Père » (3), attendant que la foi opère (4). Pendant la lecture ils sont debout ou assis, à leur gré ; beaucoup récitent à mi-voix les dix principes, en même temps que le lecteur.
    Antoine mort, sa femme, qui « est en communication avec Lui » et « reçoit de Lui toutes les inspirations » (5), fit l'opération générale, mais elle n'est qu'un instrument, le Père continuant à présider aux opérations (6). Des adeptes s'étant arrogé le privilège d'organiser une opération générale dans leur temple, L'UNITIF (7) leur fit savoir que l'action cultuelle par excellence était l'apanage exclusif du Premier Représentant du Père, qui est unique (8).
    En ces derniers temps, la situation s'est complètement modifiée à cet égard. Mère délégua ses pouvoirs à un coadjuteur et à partir du 17 juin 1930 le frère Nihoul la remplaça à la grande tribune pour l'opération générale (9). Du moment que, du vivant de Mère, Premier Représentant du Père, un adepte pouvait, à Jemeppe, imposer les mains à la foule, on ne voyait plus ce qui pouvait empêcher les desservants de temple de recevoir les mêmes pouvoirs. C'est ce qui arriva en 1932 : l'opération avec l'imposition des mains se fit dans tous les temples. Cette mesure paraissait contraire aux prescriptions de 1913. Les antoinistes se seraient-ils aperçus de la contradiction ; en tout cas, quelques mois après, le frère Nihoul dut se contenter de rester en face de la tribune ; la cérémonie étant présidée par le portrait du Père. D'ailleurs on n'annonçait plus que l'opération se faisait au nom du Père, mais bien : « Le Père fait l'opération ! » De même, dans les autres temples deux adeptes viennent se placer debout devant la tribune à laquelle est attachée le portrait d'Antoine, officiants et public restent debout pendant quelques minutes, puis un lecteur se rend à la petite tribune pour la lecture des dix principes.
    Le 3 décembre 1933, nouvelle modification à Jemeppe : Mère décidait de faire de nouveau elle-même l'opération le dimanche (10), le lundi et le jeudi à 10 heures. Après qu'un adepte a annoncé : « Le Père fait l'opération suivie d'une lecture dans l'Enseignement (11). Ceux qui ont foi au Père trouveront satisfaction », trois coups de sonnette marquent le début de la cérémonie. Le second guérisseur se rend à la petite tribune et préside au recueillement préliminaire. Après quelques minutes, Mère arrive à la grande tribune par la porte qui lui est réservée. Ses bras sont étendus, puis la main droite d'un geste circulaire répand les fluides sur la foule qui est debout depuis le coup de sonnette ; de nouveau Mère reste les bras levés vers le ciel ; puis nouvelle bénédiction ; une troisième fois Mère reprend son attitude d'oraison, marmonnant des paroles que nous ne pouvons comprendre ; pour terminer elle fait des deux mains le geste de lancer à poignées les fluides sur l'assistance, au milieu, à gauche puis à droite. Elle se retire, nouveaux coups de sonnette ; le second guérisseur quitte la petite tribune où vient s'installer le frère chargé de la lecture ; celle-ci se termine, après une dizaine de minutes, par le merci et la foule se retire. Le mardi et le mercredi, le second opérateur fait l'opération de la petite tribune ; au pied de celle-ci deux sœurs sont campées dans le plus profond recueillement.
    Ces modifications fréquentes, qui semblent capricieuses, ont mis à une rude épreuve la foi de certains adeptes qui ont été jusqu'à dire que Mère devenait folle. Le ministre du culte qui me rapporte ces propos irrespectueux, ajoute que Mère n'est pas folle, mais que vivant le plus souvent dans l'au-delà, elle plane au-dessus de nos petites raisons ; ce n'est point par caprice mais pour se conformer aux fluides éthérés qu'elle agit de la sorte.

(1) L'UNITIF, II, 4, p. 3.
(2) D'après KERVYN, p. 12. Ces paroles ne sont plus prononcées actuellement, mais on sonne pour marquer la fin de l'opération.
(3) L'UNITIF, janvier 1914, p. 9.
(4) « Le malade doit ressentir l'effet de son opération avant de quitter le temple. » L'UNITIF, octobre 1913, p. 15.
(5) L'UNITIF, janvier 1913, p. 4 ; juin 1913, p. 11.
(6) « Mère est l'instrument du Père, c'est Lui qui préside aux opérations générales, c'est-à-dire qu'il lui transmet le fluide divin. » L'UNITIF, juin 1913, p. 6.
(7) L'UNITIF, avril 1913, p. 5 ; novembre 1913, p. 12 ; décembre 1913, p. 13. Voir en sens contraire L'UNITIF janvier 1913, p. 7, où un adepte défend la thèse qui triompha momentanément en 1932.
(8) L'UNITIF, avril 1913, p. 4 ; juin 1913, p. 5.
(9) A remarquer toutefois que le coadjuteur n'allait pas à la tribune par le même chemin que Mère ; il partait du fond du temple, précédé d'un huissier, et se rendait à la tribune par l'escalier qui se trouve dans le temple ; il y restait jusqu'à la fin de la cérémonie. Alors l'huissier le reconduisait dans les appartements situés à gauche du temple. Un(e) adepte s'installait à la petite tribune pendant l'opération et cédait sa place à un autre pour la lecture.
(10) Encore une innovation : jamais du vivant d'Antoine l'opération n'avait eu lieu le dimanche. A Jemeppe, comme ailleurs, il y avait simplement lecture de l'Enseignement.
(11) Nouvelle innovation : antérieurement, on lisait toujours les dix principes. (On continue à lire les dix principes dans les autres temples.) Bien que Mère ait repris sa place, on annonce que c'est le Père qui opère : d'ailleurs le portrait de Mère, appendu à la tribune de Jemeppe a disparu et est remplacé par une photo représentant le temple pendant une opération du temps d'Antoine.

Pierre Debouxhtay, Antoine le Guérisseur et l'Antoinisme, d'après des documents inédits. (Liége, Fernand Gothier, 1934), p.214-217

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Christ parle à nouveau - du Beau, du Bon et du Soulagement

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Christ parle à nouveau - du Beau, du Bon et du Soulagement

morceau de carton illustré collé sur la page de l'exemplaire de Christ parle à nouveau

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Temple à l'angle de la rue Vergniaud, intérieur

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Temple à l'angle de la rue Vergniaud, intérieur (photo de Dominique Albertini, sur twitter)

source : photo de Dominique Albertini (twitter)

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Temple à l'angle de la rue Vergniaud et de la rue Wurtz (Paris 13e)

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Temple à l'angle de la rue Vergniaud et de la rue Wurtz (Paris 13e)(Mbzt-Wikipedia)

source : photo de Mbzt (Wikipedia)

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Notre-Dame de Lourdes à Jemeppe (Michel Roba)

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Notre-Dame de Lourdes à Jemeppe (Michel Roba)

Notre-Dame de Lourdes à Jemeppe, rue A. de Lexhy (photographie de Michel Roba)

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M.Ribot (Alexandre) pris pour un autre

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M. Ribot, au centre, en 1915 (gallica)

M. Ribot, au centre, en 1915 avec Aristide Briand (à sa droite) et Louis Barthou (à gauche) à l'enterrement de M. Decou (source : gallica)


    Alexandre Ribot, né le 7 février 1842 à Saint-Omer (Pas-de-Calais) et mort le 13 janvier 1923 dans le 7e arrondissement de Paris, est un magistrat, conseiller d'État et homme politique français (ministre notamment sous Raymond Poincaré, député puis sénateur du Pas-de-Calais). Le principal lycée de Saint-Omer porte aujourd'hui son nom.
    Des articles relatent la méprise des Antoinistes qui l'auraient pris pour un des leurs le jour de la consécration du Temple de Paris 13e, rue Vergniaud.

M.Ribot (Alexandre) pris pour un autre

M. Ribot pris pour un autre
(Courrier de Saône-et-Loire, 29 octobre 1913

M.Ribot (Alexandre) pris pour un autre

 

 

M. Ribot et les Antoinistes
(L'Echo d'Alger, 27 oct 1913)

 

 

 

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Évolution de la population de Verviers (Statbel)

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Évolution de la population de Verviers (Statbel)

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