Observations sur la préparation de la créosote par M. Koene
M. Koene a reconnu que le goudron de pin ne fournissait qu'une très petite quantité de créosote pure, et que celle que d'autres chimistes prétendaient en avoir obtenue était une huile pesante particulière imprégnée seulement de créosote ; mais en opérant de la manière suivante sur le goudron de la houille, il a recueilli dix gros de créosote par litre. M Koene distille le goudron de la houille dans une cornue munie d'une longue alonge à large ouverture, sous laquelle il place une capsule. Il obtient d'abord une huile volatile légère, puis en changeant de temps en temps le récipient, il recueille une huile pesante, il continue la distillation en élevant la température jusqu'à ce que la naphtaline se condense dans le col de la cornue, il reste dans l'alonge une certaine quantité d'huile pesante unie à la naphtaline, et formant un mélange de consistance butyreuse ; en chauffant légèrement l'alonge, il le fait écouler dans la capsule. Il expose ensuite le produit au froid et en sépare la naphtaline par l'expression. Pour enlever toute la créosote, il chauffe la naphtaline exprimée avec son poids de vinaigre de bois jusqu'à ce qu'elle entre en fusion. En refroidissant, la naphtaline cristallise et peut être séparée par la pression de la liqueur que l'on sature ensuite avec le sous carbonate de potasse. Les huiles pesantes obtenues sont traitées successivement par 1/40 de leur poids d'acide phosphorique et par un volume d'eau égal au leur. On sépare l'eau et on rectifie en ayant soin de mettre à part l'huile légère qui distille d'abord. On dissout alors l'huile rectifiée dans la potasse, et on isole la créosote libre au moyen d'un léger excès d'acide phosphorique étendu, on rectifie de nouveau, et en séparant l'eau qui distille d'abord on obtient de la créosote parfaitement pure.
Journal de pharmacie et des sciences accessoires, 1836, p.90 (Google Books)
Huile de goudrons de houilles, la créosote du grec kréas : chair, et sôzein : conserver, découverte par Karl von Reichenbach, est un dépôt croûteux formé par la fumée montant et se déposant sur les parois d'une cheminée, pouvant s'enflammer lorsqu'il y a accumulation. La créosote est le produit d'une combustion incomplète du bois, donc la plupart des cheminées traditionnelles. (wikipedia)
Thé de Saint-Germain: Fleurs de sureau, semences de fenouil, anis... Chaque matin une tasse d'infusion préparée avec un de ces paquets (Bouchardat, Nouv. formulaire, 1894, p. 235).
source : Trésor de la Langue Française Informatisé, article Thé
Espèces purgatives de Saint Germain. Thé de santé, Thé de Saint-Germain, Poudre de longue vie, species purgativoe
Séné 120 Anis 50 Sureau 50 Crème de tartre 30 Fenouil 30 Incisez et divisez en paquets de 5 gr. dont chacun sert pour une tasse d'infusion (Codex). Dose : une cuillerée a café pour six tasses d'eau (Jourd.) 5 à 10 gr. (1 à 2 cuillerées à bouche) infusés pendant 1/4 d'heure dans une tasse à thé d'eau bouillante, prise le soir ou le matin. (Pierlot.) C'est, paraît-il, un bon moyen à opposer à la constipation ; en Prusse, il est populaire.
François Dorvault, L'officine ou répertoire général de pharmacie pratique, p.466 (Google Books)
"Ils se rendirent à Bethsaïda ; et on amena vers Jésus un aveugle, qu'on le pria de toucher. Il prit l'aveugle par la main, et le conduisit hors du village ; puis il lui mit de la salive sur les yeux, lui imposa les mains, et lui demanda s'il voyait quelque chose. Il regarda, et dit : J'aperçois les hommes, mais j'en vois comme des arbres, et qui marchent. Jésus lui mit de nouveau les mains sur les yeux ; et quand l'aveugle regarda fixement, il fut guéri, et vit tout distinctement..."
source : Robert Vivier - Délivrez-nous du mal Ed. Labor - Espace Nord. Crédit photographique. Culte antoiniste de Jemeppe voir une version colorisée et une photo de meilleure qualité
Un autre société porte le même nom à Liège (11 rue des Récollets, en 1913). Par contre, dans une liste donnée par en 1902 Le Messager, le groupe est appelé simplement Société Spirite Antoine. On peut reconnaître Gustave Gony le premier à gauche dans le rang du milieu. Et il semble que les deux femems au premiers rang soient les sœurs Vittart.
La tache lumineuse du miroir commençait à se dessiner d'une façon plus distincte et à se teindre de couleurs légères, immatérielles pour ainsi dire, et qui auraient fait paraître terreux les tons de la plus fraîche palette. C'était plutôt l'idée d'une couleur que la couleur elle-même, une vapeur traversée de lumière et si délicatement nuancée que tous les mots humains ne sauraient la rendre. Guy regardait toujours, en proie à l'émotion la plus anxieusement nerveuse. L'image se condensait de plus en plus sans atteindre pourtant la précision grossière de la réalité, et Guy de Malivert put enfin voir, délimitée par la bordure de la glace comme un portrait par son cadre, une tête de jeune femme, ou plutôt de jeune fille, d'une beauté dont la beauté mortelle n'est que l'ombre. Une pâleur rosée légèrement colorait cette tête où les ombres et les lumières étaient à peine sensibles, et qui n'avait pas besoin, comme les figures terrestres, de ce contraste pour se modeler, n'étant pas soumise au jour qui nous éclaire. Ses cheveux, d'une teinte d'auréole, estompaient comme une fumée d'or le contour de son front. Dans ses yeux à demi baissés nageaient des prunelles d'un bleu nocturne, d'une douceur infinie, et rappelant ces places du ciel qu'au crépuscule envahissent les violettes du soir. Son nez fin et mince était d'une idéale délicatesse ; un sourire à la Léonard de Vinci, avec plus de tendresse et moins d'ironie, faisait prendre aux lèvres des sinuosités adorables ; le col flexible, un peu ployé sur la tête, s'inclinait en avant et se perdait dans une demi-teinte argentée qui eût pu servir de lumière à une autre figure.
On traverse la Vistule sur le pont Alexandre, de 509 mèt. de long, construit en fer en 1865. Belle vue sur les rives du fleuve. Dans le faubourg de Praga, les gares de Pétersbourg et de Brest-Moscou, une église gothique, puis une autre russe dominée par cinq dômes. Praga, défendue par 25.000 Polonais, fut emportée par les Russes de Souvorov, le 5 novembre 1704. Pendant ce siège, Varsovie eut 13.000 morts.