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Rue Vergniaud, on lit et on opère (Excelsior, 27 octobre 1913)

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Rue Vergniaud, on lit et on opère (Excelsior, 27 oct 1913)

      LES ANTOINISTES A PARIS

          Rue Vergniaud
       on lit et on opère

    Inaugurant le temple élevé par ses
adeptes, la Mère Antoine monte à la tri-
 bune et y pratique quatre "opérations
                         générales".

    Lorsque la Mère Antoine monta à la tribune hier matin pour inaugurer son temple de la rue Vergniaud par une « opération générale », les huit ou neuf cents adeptes qui se trouvaient réunis dans cette salle, et sur qui retombait la lumière verte provenant des fenêtres, se laissèrent entraîner par une violente émotion extatique. Un véritable concert de sanglots et d'exclamations s'éleva, tandis qu'au premier rang, sous la chaire même, une douzaine de malades attendaient les effets de l'opération.
    La veuve du Désincarné, toujours vêtue de sa simple robe de serge noire, se contenta d'étendre ses mains au-dessus de cette foule silencieuse. Et après être demeurée quelques secondes en extase, elle redescendit l'escalier de la tribune pour aller se recueillir dans une petite cabane en bois momentanément édifiée dans un terrain vague derrière le temple.
    A trois reprises, la Mère revint opérer et la suggestion fut si forte que trois ou quatre assistantes, qui étaient venues se soumettre au fluide, se crurent guéries. L'une d'elles, une dame T..., amenée spécialement de Vichy pour voir la Mère, laissa tomber la béquille dont elle se sert depuis neuf ans ; mais il ne me fut pas possible de constater si l'« opération » avait agi, car ceux qui avaient transporté la pauvre femme la prirent sous les bras et l'entrainèrent. Les autres patientes, de simples névrosées, pleurèrent à chaudes larmes et répétèrent à qui voulait les entendre que la Mère venait de leur rendre la santé.
    Un phtisique, venu de Charleroi dans le train des Antoinistes et qui fut pris de vomissements de sang alors qu'il faisait les cent pas devant le temple, fit implorer la Mère et, comme l'hémorragie s'arrêta, on ne manqua pas d'attribuer son soulagement à l'intervention d'Antoine.
    Après les quatre « opérations » de la Mère, le lecteur habituel du temple de Jemeppe-sur-Meuse, M. Delcroix, sortit sur le parvis, précédé d'un antoiniste portant l'Arbre de la Science de la Vue du Mal et accompagné de M. Derégnaucourt, le grand-prêtre du culte, et de M. Noël, le « légat » à Paris.
    Devant la foule amassée, M. Delcroix, qui, on le sait, est un des plus distingués professeurs de l'Athénée royal de Liége, lut le Grand Livre de la Révélation, sans paraître se soucier des cinématographes et des photographes qui opéraient sans relâche.
    A midi, tout était fini et les pèlerins belges se dispersèrent pour visiter Paris.
    Vers 4 heures, la Mère prit place dans une automobile qui la conduisit à la gare du Nord, où l'attendaient les quatre cents adeptes belges. Et, à 5 heures, le train spécial démarrait pour regagner Jemeppe.
    D'ici peu, la Mère va entreprendre un long voyage : elle doit en effet inaugurer, le mois prochain un nouveau temple... à Monte-Carlo. – HENRY COSSIRA.

Excelsior, 27 octobre 1913

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L'Antoinisme (Le Journal, 11 juillet 1912)

Publié le par antoiniste

L'Antoinisme (Le Journal, 11 juillet 1912)

L’“ANTOINISME”

    Antoine vient de mourir !
    Qui cela, Antoine ? En Belgique, on ne se risquerait pas à poser la question, car Antoine était plus connu chez les compatriotes de Léopold que le roi lui-même.
    Voilà bien vingt ans et plus qu'Antoine opérait des cures, et il faut croire avec quelque succès, puisque son commerce prospérait. Peut-être sommes-nous bien irrévérencieux, car c'est une véritable religion, dont il était à la fois le Dieu et le prophète, que feu Antoine avait fondée, et l' « Antoinisme » avait, parait-il, plus d'adeptes que le culte du saint de même nom. Quelles panacées merveilleuses, quels remèdes extraordinaires employait-il donc ?
    « Allez et priez », se contentait-il de dire à ses fidèles.
    Ces idées sur la guérison des maladies par la prière ne sont pas, à vrai dire, nouvelles. On les retrouve plus ou moins modifiées en Italie, en Espagne, en Allemagne et dans notre propre pays. Il existe un livre populaire allemand, correspondant à notre Médecine des pauvres. « Ce livre, dit un de ceux qui l'ont parcouru, mériterait d'attirer l'attention de la police, si elle ne préférait laisser au temps le soin d'en faire justice. » Mais le temps ne se hâte pas...
    Quant à l'Espagne, les érudits nous ont depuis longtemps appris que la science des ensalmos, ou oraisons, était jadis une science importante, dans laquelle prenaient des degrés toutes les duègnes, tous les mendiants, et en grand nombre – le croirait-on ? les aveugles ! Il y en avait pour tous les maux, pour toutes les infirmités, et leur succès était infaillible si elles étaient récitées avec componction, d'une voix grave et posée.
    Ce genre d'invocations se rédigeait, le plus souvent, en latin de cuisine, ou se mettait en rimes, afin que l'expression exacte s'en gravât mieux dans les mémoires.

    Les nombreux opuscules de piété réédités au commencement du seizième siècle par Guillaume Merlin renferment quelques-unes de ces formules, rimées sous le règne de Charles VII, et que son fils, le terrible Louis XI, dut porter dans son bonnet de feutre, à côté de ses petites idoles de plomb.
    La plupart sont vraiment curieuses.
    Voici, par exemple, la « piteuse oraison de saincte Syre », qui avait la spécialité de guérir la gravelle et le mal de reins. Le poète de couvent qui a rimé cette pieuse requête commence par saluer « la glorieuse dame et pucelle » ; puis il formule ainsi ses vœux :
    Dévotement je te requiers
    Qu'il te plaise de nettoyer
    Mon corps de toute maladie.
    ……………………………………………
    Par tes vertus et sainctetes
    Des reins pierres grosses et dures
    Sont boutes hors et degettez
    De toutes pôvres créatures ;
    Et gravelles pareillement,
    Doulce dame, tu fais yssir
    De maintes gens incontinent.

    Une autre prière, postérieure comme date, et en prose vulgaire, avait pour but principal d'arrêter les hémorragies provenant de coupures. Elle est ainsi libellée :
    « Dieu est né la nuit de Noël, à minuit ! Dieu a commandé que le sang s'arrête, que la plaie se ferme et que ça n'entre ni en matière, ni en senteur, ni en chair pourrie, comme ont fait les cinq plaies de N.-S. Jésus-Christ. Natus est Christus, mortuus est, resurrexit Christus ! On répète trois fois ces mots latins et, à chaque fois, on souffle, en forme de croix, sur la plaie, prononçant le nom de la personne en disant : Dieu t'a guéri, ainsi soit-il ! »
    Il y avait des prières différentes pour les maladies des yeux, pour les boutons et les furoncles, pour la transpiration des enfants, pour la teigne, etc.
    « Les paysans poitevins, écrivait naguère le docteur Tiffaud, appellent le furoncle ver de taupe ou vertaupe. Pour s'en débarrasser, on va chez le guérisseur trois matins consécutifs, et avant le lever du soleil. La personne qui touche, le toucheur, applique la paume de sa main droite sur le ver de taupe ; puis, elle récite à voix basse une prière, précédée et suivie d'un signe de croix.
    Cela fait, le sujet retourne chez lui ; mais, précaution essentielle, il ne faut pas qu'il ait de cours d'eau à traverser, car le bénéfice de l'attouchement et de la prière serait perdu. »
    Il n'y a pas encore un quart de siècle, on rencontrait dans les foires et les « assemblées » du centre de la France des marchands ambulants qui promenaient dans des boîtes, sortes de reliquaires, des images de saint Hubert, auxquelles ils faisaient toucher des bagues, des chapelets bénits, qui, à ce contact, acquéraient de grandes vertus préservatrices.
    Lorsque vous étiez munis d'un pareil talisman, et que vous saviez par cœur la fameuse oraison de saint Hubert, vous étiez à l'abri de la morsure des serpents venimeux comme de celle des chiens enragés.
    « Que de fois, nous écrit un de nos confrères belges, n'avons-nous pas vu des enfants, atteints de convulsions, dont les parents se contentaient, pour tout traitement, de lire, en tenant la main sur la tête du bébé, le premier chapitre de l'Evangile de saint Jean !... »
    Ces croyances sont de tous les temps et de tous les pays. Un médecin nous rapportait, il y a peu d'années, le cas d'un professeur de Moscou atteint de sycosis parasitaire, affection de la peau particulièrement rebelle, qui, fut guéri en trois jours, grâce aux prières d'une commère. Chose incroyable, on avait constaté la présence de staphylocoques dans le pus, et la maladie avait résisté, pendant neuf mois, à toutes les médications mises en usage contre elle.
    Un autre médecin raconte avoir vu, en Perse et en Kurdistan, la diminution du foie et de la rate se produire après, cinq ou six séances de la cérémonie suivante : avec un sabre courbe, on frappait perpendiculairement, et sans le blesser, le ventre du patient, en récitant, des versets du Coran. Sous l'influence de la peur, de la foi ou de la suggestion de l'entourage, il se produisait une vaso-constriction (resserrement des vaisseaux) et, par suite, une diminution de la rate hypertrophiée.
    Toutes les railleries, tous les scepticismes doivent tomber devant un fait.
    N'est-ce pas Charcot qui l'a déclaré : la foi guérit ?
    Il n'est pas, en effet, pour le médecin, et plus spécialement pour le psychothérapeute, d'auxiliaire plus puissant.
                                                         Docteur CABANÈS.

Le Journal, 11 juillet 1912

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James Lohest, Monique Noé, Christian Robinet - Curiosités en Province de Liège (2015)

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James Lohest, Monique Noé, Christian Robinet - Curiosités en Province de Liège (2015)

Auteur : James Lohest, Christian Robinet (textes), Monique Noé (photos)
Titre : Curiosités en Province de Liège
Éditions : Éditions Racine, Bruxelles, 2015

    Premières pages disponibles sur le site de la maison d'édition.

    En page 80, on peut découvrir "Les maisons du culte antoiniste". Des erreurs sont pourtant présentes, ce qui gâchent un peu le plaisir de la lecture de tout le livre.

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Fête de Père - rassemblement au temple

Publié le par antoiniste

Fête de Père - rassemblement au temple

La façade des maisons autour du temple sont revêtues de crépis. Il ne s'agit donc pas d'une photo datant de la désincarnation du Père. Peut-être de la première fête de Père, en 1913.

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Un temple antoiniste dans les montagnes de la Savoie (Excelsior, 30 août 1912)

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Un temple antoiniste dans les montagnes de la Savoie (Excelsior, 30 août 1912)

            Vendredi 30 août 1912.

       LES ADEPTES DU GUÉRISSEUR

       Un temple antoiniste
               dans les
    montagnes de la Savoie

             Cirant les parquets le matin,
bêchant son champ l'après-midi, Ernest Blanc-
              Talon officie le dimanche.

CHAMBÉRY, 29 août (De notre envoyé spécial). – Tout comme l'aviation, l'antoinisme a fait son chemin à grands pas. Mais cependant, si l'on a pu voir des hydro-aéroplanes survoler les Alpes, j'avoue que ce n'est pas sans quelque surprise qu'au cours d'une excursion j'ai rencontré ici, sur ma route, une colonie de fervents adeptes du Guérisseur dont, en juillet dernier, j'avais suivi les funérailles à Jemeppes-lez-Liége.
    C'est à Biollay, petit hameau entre Chambéry et Aix-les-Bains, qu'existe, abrité par le massif du Revard, le petit temple des prosélytes savoyards de la plus jeune des religions.
    En réalité, ce temple n'est qu'une grange assez confortablement aménagée et dépendant d'une ferme dont le propriétaire est en quelque sorte le grand-prêtre de l'antoinisme en Savoie.

            Le grand-prêtre, frotteur et cultivateur

    Par qui Ernest Blanc-Talon fut-il investi de ses fonctions spirituelles ? Personne ne le sait, pas même lui ! Ce brave homme, originaire des Bauges, s'est un jour senti illuminé par la foi : il a cru, il croit et il s'efforce de faire croire.
    Ce n'est pas que sa position sociale le poussait à de hautes destinées, car Ernest Blanc-Talon profite des loisirs que lui laisse la culture de son lopin de terre pour frotter et cirer les parquets.

    – Comment je suis devenu un adepte du Père ? me confia le grand-prêtre. Mais c'est parce qu'il a guéri ma vieille mère, que tous les médecins avaient abandonnée, déclarant que le cancer qui lui rongeait la face était incurable.
    Désespéré, j'avais employé vainement toutes les drogues et tous les dépuratifs, lorsque, il y a deux ans, sur les conseils d'une voisine qui était en relation avec une adepte antoiniste, j'écrivis au Père, à Jemeppes, pour implorer sa protection. Et, miracle, lorsque je revins chez moi, après avoir été mettre ma lettre à la poste, l'intervention du Père s'était déjà manifestée, car ma mère ne souffrait plus de ses démangeaisons intolérables. Depuis, nous sommes allés à Jemeppes, où nous avons été reçus par la Mère : la guérison n'est pas complète, mais le mal ne ronge plus le visage de ma mère, qui, dès lors qu'elle souffre un peu, n'a qu'à penser au Père pour être aussitôt soulagée ! Moi-même, je souffrais de maux d'oreilles provoqués par une grande peur que m'avait faite un gros rat : je n'avais pas franchi le seuil du temple de Jemeppes que je m'étais senti guéri !
    De retour à Biollay, j'étais tout transformé. J'avais la foi, je ne songeai qu'à la faire partager à tous ceux qui m'étaient chers et même à tous ceux qu'il me serait possible de convertir.
    Seulement, comme la grange de Marlioz était trop peu pratique, je fis parqueter un local qui était libre chez moi, j'y fis disposer des bancs et des chaises. C'est là que tous les dimanches, à 3 heures, une trentaine de prosélytes ayant sous les yeux l'arbre de la Science de la Vue du Mal viennent écouter la lecture que je leur fais.

    Et le grand-prêtre lève ses yeux inspirés vers un tableau noir où se lisent ces mots : « l'auréole de la conscience ». Tandis que deux enfants s'accrochent en criant aux plis de sa longue lévite noire.
    Pour avoir été longtemps réfractaire à la foi, la femme du grand-prêtre n'en est que plus croyante. Et à peine eût-elle été soulagée « d'un mal de gosier » que, usant de la transmission de la pensée, Mme Marie Blanc-Talon se mit à opérer des guérisons miraculeuses.
    Rien qu'en imposant ses mains et en invoquant le Père Antoine, elle arrache à la mort, prétend-elle, la fillette d'un fermier de Marlioz qu'une méningite allait emporter. N'est-ce pas ainsi que procédèrent, à Paris, les époux Leclercq, qui laissèrent mourir leur enfant faute de soins !

            La chasse aux adeptes

    Evidemment, la nouvelle doctrine ne s'est pas implantée toute seule dans nos montagnes de Savoie. Il s'est fait et il se fait encore une propagande acharnée conduite par la « Direction de l'Unitif », dont le siège est, on le sait, au temple de la rue du Bois-du-Mont, à Jemeppes-lez-Liége, où, depuis la mort de son époux, la Mère Antoine est cloîtrée et vénérée comme une idole !
    Des disciples du Père Antoine ont parcouru nos campagnes et c'est ainsi que la naïveté de nos paysans a contribué à augmenter le flot incroyable des 150.000 antoinistes.
    La Savoie et l'Isère seuls comptent trois groupes d'adeptes : l'un à Grenoble, le second au Touvet (Isère) et le troisième, celui que j'ai visité, à Biollay.
    Le colportage des brochures antoinistes est savamment organisé et il a même redoublé depuis la mort du Guérisseur. C'est ainsi que le chez Ernest Blanc-Talon j'ai pu lire des circulaires s'adressant à ceux qu'aurait pu alarmer « la désincarnation du Père qui S'est retiré progressivement dans le recueillement, mais leur conseillent d'écrire sans tarder à l' « Unitif » pour « rester dans le bon fluide » !
    Et dire que ces mêmes paysans qui écoutent bénévolement la lecture de « principes en prose » auxquels ils ne comprennent rien, regimbent dès qu'on leur parle d'hygiène. – HENRY COSSIRA.

Excelsior, 30 août 1912

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La femme et un des enfants du grand prêtre antoiniste (Excelsior, 30 août 1912)

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Chambéry - La femme et un des enfants du grand prêtre antoiniste (Excelsior, 30 août 1912)

 

    Pour avoir été longtemps réfractaire à la foi, la femme du grand-prêtre n'en est que plus croyante. Et à peine eût-elle été soulagée « d'un mal de gosier » que, usant de la transmission de la pensée, Mme Marie Blanc-Talon se mit à opérer des guérisons miraculeuses.
    Rien qu'en imposant ses mains et en invoquant le Père Antoine, elle arrache à la mort, prétend-elle, la fillette d'un fermier de Marlioz qu'une méningite allait emporter.

 

 

    La femme et un des enfants du grand prêtre antoiniste
Excelsior, 30 août 1912

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André Thérive - Sans âme (La Liberté, 6 février 1928)

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André Thérive - Sans âme (La Liberté, 6 février 1928)

                Sans âme

    Le nouveau roman de M. André Thérive me laisse bien perplexe... Il abonde en morceaux délicats, en morceaux vigoureux. Mais, comme dans les Souffrances perdues, l'idée principale est difficile à saisir, à garder... Elle est pareille à un filet d'eau qui, tantôt apparaît à ciel ouvert, tantôt se glisse sous terre ; et alors il faut faire le sourcier, pour la retrouver. L'action se passe, en grande partie, autour de la Bièvre, ou de ce qui reste de la Bièvre. Ainsi, la comparaison s'impose. Et puis, M. Thérive aime Huysmans. Et puis, il y a, dans Sans âme (M. Grasset, éditeur), un garçon, Julien Lepers, qui, vraiment, vit à vau l'eau... Et il y a encore, dans Sans âme, un mélange de « naturalisme » 1885, et d'aspirations religieuses renouvelées de Huysmans ; il y a aussi de l'ironie « chestertonienne ».
    Bref, c'est un livre très complexe ; un peu fuyant.

*
*   *

    Un nommé Julien Lepers, un paresseux, un rêveur, mais rêveur sans nobles rêves, rêvasseur plutôt, de pensée assez lente, un instinctif tracassé vaguement d'intellectualisme ; un sensuel, travaillé par on ne sait quel mysticisme d'homme du Nord, qu'il n'essaye pas d'éclaircir, de fixer, en est le protagoniste. Peut-être voudrait-il s'occuper de son âme... Mais son cerveau nébuleux, hésitant, n'est pas de ceux qui abordent bravement les grands problèmes. Il pressent que des problèmes existent. Il voudrait bien que ses perplexités sur l'âme, sur Dieu, sur le bien et le mal fussent résolues. Seulement, il manque d'énergie, pour chercher une solution.
    Il est préparateur du professeur Comte au Laboratoire de Physiologie des Religions. M. Thérive a inventé cette science, pour pouvoir la railler à son aise. Le professeur Comte est un grotesque. Il étudie les « réactions motrices sexuelles, auditives des jeunes filles de l'Armée du Salut ; il voudrait savoir combien il y a de rachitiques et de tuberculeux chez les mystiques ; il rêve d'une « dynamogénie religieuse ». Le professeur Comte est de ceux pour qui l'univers est vide d'âmes. Il est fort ridicule. Mais je ne sais pas s'il existe. En tout cas, ce personnage caricatural ne prouve rien contre les savants sérieux. C'est ici que M. Thérive me fait penser à G. K. Chesterton et à ses chapitres de l'Homme éternel, si fragiles, contre la préhistoire, par exemple. Les arguments de Chesterton ne détruiront pas la préhistoire, la ridicule querelle de Glozel non plus. Il faut tenir bon !... Eh bien, les ironies de M. Thérive, bien plus subtiles et plus dangereuses que celles de Chesterton, ne détruiront pas la psycho-physiologie. Il y a des grotesques de la science, hélas ! Mais après ?
    Julien fait, au Madelon-Cinéma, que l'assassinat d'une fillette a rendu fameux, la connaissance d'une femme assez banale, Lucette, et se met en ménage avec elle. Il l'aime pour la forme de sa bouche et de son menton, qui déclenchent en lui un violent élan de sensualité. La vie que mène Julien avec Lucette, leurs parties de cinéma ou de campagne sont d'une mélancolique platitude... Ces gens sont tous « sans âme ». Mais a comme je voudrais que M. Thérive précisât ce qu'il entend par « sans âme »... Cela semble un « effet de mots ». L'âme, pour le croyant, n'est pas un devenir, ni un possible, « fonction » de nos aspirations, de nos efforts vers le mieux. Elle est, tout bonnement. Et il ne s'agit que de la sauver. Il y a des « âmes avec foi », et des « âmes sans foi ». Il y a surtout des cervelles actives, en qui l'on a vite reconnu l'étincelle divine ; et de pauvres cervelles en qui l'esprit semble ne jamais s'agiter.

*
*   *

    Laissons Lucette. Aussi bien, Julien n'est pas très fortement lié à elle. Lucette a une amie, Lydia ; une fillette qui fait du cinéma, et du music-hall. Julien croit qu'on peut jouer avec ce petit corps, et ne soupçonne pas qu'une âme y est cachée, jolie, tendre... Il séduit laidement cette petite ; l'abandonne ; et quand elle est morte, par sa faute, il commence à se repentir. Je fais remarquer qu'aucune morale, même psycho-physiologique, n'est indulgente à de la séduction d'une enfant par un débauché ; et que, peut-être, l'exemple de Julien et de Lydia ne prouve pas grand'chose.
    Chez ces êtres, chez ces espèces de zoophytes, que nous montre M. Thérive, – la petite Lydia est la seule qui pense..., – il y a pourtant une sorte de frémissement, d'appel mystique. Ils sont tout près d'accepter, eux à qui on n'a pas enseigné de religion noble, les superstitions les plus niaises, et d'adhérer à des « chapelles » suspectes. Les uns sont attirés par l'Antoinisme. Le propriétaire de Julien est chef d'une « église christique », qui rassemble une dizaine de fidèles rue Falguière. Ainsi trompent-ils leur soif d'idéalisme avec des cultes frelatés. Et l'on sent bien que M. Thérive offre à ces errants le port magnifique de la Cathédrale. Mais que ne le dit-il plus expressément ? L'antoinisme, le music-hall, la vie grise des quartiers populeux, le trouble des âmes, sans boussole... Que de sujets ! Le romancier a touché à tous, avec une adresse délicate et précise. Mais, en deux cent quatre-vingts pages, il n'a pu rien creuser. Et son livre – très bien écrit, je n'ai pas besoin de le dire, et bourré d'observations justes dire, – a, forcément, plus d'extension que de profondeur.

La Liberté, 6 février 1928

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Unitif (original 1911) et Unitif (après 1912)

Publié le par antoiniste

Unitif 1911

    La couverture porte "L’expérience, seule, a le droit de parler.“ puis par la suite "L’expérience, seule, a le droit de raisonner les choses." ainsi que "Le travail donne les connaissances et l’épreuve le savoir."

    Le contenu également est différent. Voici le sommaire de l’Unitif original :
- Comment notre Père a commencé à guérir par la foi (p.3-4) / La croyance en Dieu résulte de l’intelligence ; la foi qui en est l’opposé, le rend palpable dans le « connais-toi. »
- Dix principes révélés en prose par Antoine le Généreux (p.4-7)
- Groupe de Bruxelles (p.8) / par Un adepte
- Comment nous devons comprendre la religion (p.8-9) / Réponse de notre Père (p.9-10)
- Sans l’épreuve il est impossible de nous améliorer (p.10-11) / par J. Soyeur, à Seraing
- Comment je suis arrivé à connaître notre Père (p.11-13) / par F. Delcroix
- Mes Frères (p.13-14) / par M. DESART, Sténographe de l’Enseignement
- Les progrès de l’Antoinisme en France (p.14-15) / par Un adepte (de Tours)
- Nécrologie (p.16)
- Recommandation de notre Père aux adeptes (p.16)
- Avis du Conseil d’Administration à leur frères (p.16)

   Le dos indique les livres antoinistes avec leur prix de vente :
REVELATION par ANTOINE le Généreux
Première partie de la REVELATION par ANTOINE le Généreux
Biographie d’ANTOINE le Généreux
À paraître prochainement : UN DEVELOPPEMENT DE L’ENSEIGNEMENT par ANTOINE le Généreux

 

- Biographie du Père (p.6-8) / par F. DEREGNAUCOURT et M. DESART
- Un adepte du PÈRE ANTOINE (p.8-11)
- Mes Frères (p.11-13) / par M. DESART, Sténographe de l’Enseignement
- Comment je suis arrivé à connaître notre Père (p.13-16) / par F. Delcroix

   Le dos porte l’inscription classique des publications : Dans tous les temples - LECTURE DE L’ENSEIGNEMENT DU PÈRE - tous les dimanches à 10 heures et les quatre premiers jours de la semaine à 19 h. — OPÉRATION GÉNÉRALE - les quatre premiers jours de la semaine à 10 heures — consultations tous les jours. Pour les cas graves ou urgents, les temples sont ouverts jour et nuit. Tout le monde est reçu gratuitement

    "Comment notre Père a commencé à guérir par la foi" est le premier chapitre du Développement.

    "Comment nous devons comprendre la religion" ne semble pas avoir été repris dans l’Enseignement mais a été édité par le Temple de Jemeppe dans un fascicule qui reprend les textes importants des Unitifs.

Unitif (original 1911) et Unitif (après 1912)

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David Taylor - The Wandering Whale (1985)

Publié le par antoiniste

David Taylor - The Wandering Whale (1985)

Auteur : David Taylor (1934-2013)
Titre : The Wandering Whale and Other Adventures from a Zoo Vet's Casebook
Édition :
London ; Boston : G. Allen &​ Unwin, 1984

    La traduction allemande du livre So ein Affentheater - Abenteuer mit wilden und zahmen Raub- und Streicheltieren (Wilhelm Heyne Verlag, München) est disponible gratuitement. L’expérience et une série de livre de ce vétérinaire anglais ont été racontées dans une série de documentaire pour BBC television sous le titre One by One.

    Dans le 4e chapitre (Kim, l’orque, p.66-67), l'auteur se rend au temple antoiniste de Nice pour trouver l’origine du mal de Kim (Oum).

 

Extrait :

     Der Graf fuhr fort: «Ich schlage vor ... nun ja. Sie werden es vielleicht ein bißchen bizarr finden, aber ... Also, ich habe für Sie morgen früh in Nizza eine Zusammenkunft mit einer Schwester von der Antoine-Sekte vereinbart.»
    «Mit einer Schwester von der Antoine-Sekte?»
    «Sie ist phantastisch — eine Hellseherin, würde man sagen. Sie weiß alles, sieht die unglaublichsten Dinge voraus.»
    Er erklärte mir die Zusammenhänge. Die Antoinisten waren eine Sekte, die zur Jahrhundertwende gegründet worden war und nach den Schriften des belgischen Bergwerkarbeiters Louis Antoine lebte. Ihre Lehre hatte christliche, pantheistische und theosophische Elemente, und die Mitglieder pflegten durch Handauflegen Kranke zu heilen. Die Schwester in Nizza war als Medium berühmt. Der Graf hatte Kim heimlich fotografiert und der Dame vor einigen Tagen das Bild gebracht, worauf sie gesagt hatte, bei dem Schwertwal stimme etwas nicht in der Wand zwischen Magen und Darm. Überdies hatte er das Bild noch einer Hellseherin in Paris gezeigt, der berühmtesten in Frankreich, die von Präsident Mitterand und anderen bedeutenden Persönlichkeiten regelmäßig konsultiert wurde. Auch die zweite Hellseherin hatte nach kurzer Betrachtung des Bildes ohne Umschweife erklärt: «Bei dem Tier steckt etwas in der Wand zwischen Magen und Darm.» Keinem der beiden Medien hatte er verraten, daß Kim krank war, und keines wußte etwas von Schwertwalen und von Tierheilkunde.
    «Sie sehen also ... wenn Sie mit der Sœur in Nizza sprechen wollen ...»
    Die Anregungen des Grafen durften nie leichtgenommen werden. Wenn es ihm nicht todernst gewesen wäre, hätte er sich niemals persönlich von Paris aus mit mir in Verbindung gesetzt.
    «Ja, natürlich gehe ich hin», antwortete ich. «Ich nehme Riddell mit. Mein Französisch reicht für medizinische Fragen, aber ins Esoterische kann ich mich damit nicht versteigen.»
    «Gut. Sie wird Sie um neun Uhr in der Kapelle erwarten.» Mein Reisewecker gab die elfte Stunde an. Ich wartete auf Erleuchtung. «Drei Dinge», hatte die Sœur gesagt. Eine Mischung von Präparaten? Drei neue Wege der Therapie? Drei Akupunkturstellen? Mein Geist wartete, obzwar nicht ganz überzeugt, auf eine Inspiration. Über die schwarze Leinwand meiner geschlossenen Augen zogen Bilder: Kim, die bemerkenswerte kleine alte Schwester und immer wieder die Zahl drei.
    Nichts geschah. Der Verkehrslärm tobte weiter. Der Staubsauger des Zimmermädchens summte draußen auf dem Gang. Eine halbe Stunde lag ich entspannt, gefaßt auf die Erleuchtung. Es sollte nicht sein. Ich stand auf und begab mich ins Delphinarium.
    «Na?» fragte Riddell mit hochgezogenen Brauen, als ich sein Büro betrat. «Was müssen wir tun?»
    «Ich habe keinen Hinweis erhalten», erwiderte ich.
    In diesem Augenblick platzte Martin herein. «Um Gottes willen, kommen Sie und sehen Sie sich Kim an!» stieß er hervor. «Ich glaube, er ist erblindet!»
    Wir drei rannten durch die Anlagen zum Walbecken. Kim schwamm eben auf die andere Seite hinüber. Riddell nahm eine Handvoll Heringe aus dem Fischeimer und warf sie dem Wal auf einigen Abstand vors Maul. Es gab ein lautes Geplätscher, und wie aus einer Träumerei erwacht, erschrak Kim, machte die Schnauze auf und schnappte nach ihnen. Er verfehlte sie, und sie sanken neben ihm in die Tiefe. Er drehte sich unsicher nach ihnen um, und da sah ich das eine Auge. Es war schneeweiß. Kim vollführte einen vollen Kreis, um die Heringe zu suchen. Da er jetzt in klarem Wasser lebte, hatte er wie die meisten gefangenen Waltiere den Gebrauch seines Echolots aufgegeben. Das andere Auge kam in Sicht. Es war ebenfalls farblos.
    «Sie haben recht, Riddell», murmelte ich bedrückt, «er kann überhaupt nichts sehen.»
    Ich zog mir hastig einen Taucheranzug an, stieg in Kims Becken und schwamm zu ihm hinüber. Es war am besten, die Augen unter Wasser aus der Nähe zu besichtigen. Meine Befürchtungen wurden bald bestätigt: Die weißen Augen bedeuteten nicht nur eine Entzündung der Hornhaut, sondern etwas viel Ernsteres. Tief im Innern des Auges saß eine Infektion.
    Die Bakterien hatten aus dem verborgenen Herd einen schrecklichen Guerilla-Überfall verübt. «Ich muß sofort damit beginnen, Chloramphenical in die Augen zu injizieren», sagte ich, nachdem ich aus dem Wasser gestiegen war. «Es sieht furchtbar aus!» Nie habe ich mich, glaube ich, in den ganzen fünfundzwanzig Jahren, die ich im Kampf gegen die unzähligen Krankheiten exotischer Tiere verbrachte, derartig niedergeschmettert gefühlt.

 

Traduction :

     Le comte poursuivit : "Je suggère... Eh bien. Vous pourriez trouver cela un peu bizarre, mais .... J'ai arrangé un rendez-vous pour vous demain matin à Nice avec une sœur de la secte d’Antoine."
    "Avec une sœur de la secte d’Antoine ?"
    "Elle est fantastique – une médium, pourrait-on dire. Elle sait tout, prévoit les choses les plus incroyables."
    Il m'a expliqué le rapport. Les Antoinistes étaient une secte fondée au début du siècle et qui vivait selon les écrits du mineur belge Louis Antoine. Son enseignement comportait des éléments chrétiens, panthéistes et théosophiques, et les membres guérissaient les malades en imposant les mains. La sœur de Nice était connue comme médium. Le comte avait secrètement photographié Kim et il y a quelques jours, il avait apporté à la dame la photo dans laquelle elle avait dit qu'il y avait chez l'orque un problème dans la paroi entre l'estomac et les intestins. Il avait également montré l'image à un médium à Paris, le plus célèbre de France, qui était régulièrement consulté par le président Mitterrand et d'autres personnalités. Le second voyant, après un bref regard sur l'image, avait aussi expliqué sans hésitation : "Il y a quelque chose dans la paroi entre l'estomac et les intestins de l'animal". Il n'avait dit à aucun des deux médias que Kim était malade et ne connaissait rien aux orques et à la médecine vétérinaire.
    "Alors tu vois... si tu veux parler à la Sœur à Nice..."
    Les suggestions du comte ne pouvaient jamais être prises à la légère. S'il n'avait pas été mortellement sérieux, il ne m'aurait jamais contacté personnellement depuis Paris.
    "Oui, bien sûr que j'irai", répondis-je. "J'emmène Riddell avec moi. Mon français est assez bon pour les questions médicales, mais pour les questions ésotériques je ne m’y fierais pas.
    "Bien. Elle t'attendra dans la chapelle à neuf heures." Mon réveil de voyage indiquait la onzième heure. J'attendais l'illumination. "Trois choses", avait dit la Sœur. Un mélange de préparations ? Trois nouvelles thérapies ? Trois points d'acupuncture ? Mon esprit, bien que pas tout à fait convaincu, attendait une inspiration. Des images ont été dessinées sur la toile noire de mes yeux fermés : Kim, la remarquable petite vieille sœur et encore et encore le chiffre trois.
    Il ne s'est rien passé. Le bruit de la circulation a continué à faire rage. L'aspirateur de la bonne fait un ronron dans le couloir. Pendant une demi-heure, je restai allongé, détendu, préparé à l'illumination. Ce n’était pas possible. Je me suis levé et je suis allé au delphinarium.
    "Alors ? demanda Riddell, les sourcils relevés, en entrant dans son bureau. "Que devons-nous faire ?"
    "Je n'ai reçu aucun conseil", lui ai-je répondu.
    C'est à ce moment que Martin a fait irruption. "Pour l'amour de Dieu, viens voir Kim", a-t-il lancé. "Je crois qu'il est devient aveugle !
    Tous les trois, nous avons couru à travers les installations jusqu'à la piscine des baleines. Kim a nagé jusqu'à l'autre côté. Riddell a pris une poignée de harengs dans le seau à poisson et les a jetés devant la bouche de la baleine à une certaine distance. Il y eut une forte ondulation, et comme réveillé d'un rêve, Kim fut surpris, ouvrit son museau et se jeta sur eux. Il les a ratés, et ils ont coulé à côté de lui dans les profondeurs. Il se tourna incertain dans leur direction, et là j'ai vu un œil. C'était blanc comme neige. Kim a fait un tour complet pour chercher les harengs. Maintenant qu'il vivait dans une eau claire, il avait abandonné l'utilisation de son échosondeur comme la plupart des baleines capturées. L'autre œil est apparu en vue. Il était aussi incolore.
    "Tu as raison, Riddell," murmurai-je déprimé, "il ne voit rien du tout."
    Je me suis empressé de mettre une combinaison de plongée, j'ai grimpé dans la piscine de Kim et j'ai nagé jusqu'à lui. Il était préférable de voir les yeux sous l'eau de près. Mes craintes se sont vite confirmées : les yeux blancs ne signifiaient pas seulement une inflammation de la cornée, mais quelque chose de beaucoup plus grave. Au fond de l'œil, il y avait une infection.
    La bactérie avait perpétré une terrible attaque de guérilla à partir du foyer caché. "Je dois commencer à injecter du chloramphénicol dans les yeux immédiatement," dis-je après être sorti de l'eau. "Ça a l'air terrible ! Je ne me suis jamais senti aussi écrasé en vingt-cinq ans de lutte contre les innombrables maladies des animaux exotiques.

 

    L’orque Kim est décédé au Parc Marineland d'Antibes (Alpes-Maritimes) le 24 juillet 1982. Une autopsie a alors révélé un abcès du poumon.

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Croquis humoristique (Le Grand écho du Nord de la France 23 août 1912)

Publié le par antoiniste

Dessin humoristique (Le Grand écho du Nord de la France 23 août 1912)

LA VIE CHÈRE

     Les Antoinistes refusent les soins des
médecins et des pharmaciens. Ils se con-
tentent d'invoquer le père Antoine, fon-
dateur de leur secte.

  – Il demande quinze mille francs pour l'opérer...
  – Bigre !... et si on essayait de l'Antoinisme ?...

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