Vergniaud - intérieur du temple : tribune
Valenciennes. Temple antoiniste - consécration du 7 août 1932 (patrimoine-numerique.ville-valenciennes.fr)
Valenciennes. Temple antoiniste-détail (patrimoine-numerique.ville-valenciennes.fr)
Tournai - rue de la Borgnette en juillet 2018 (Google StreeVieuw)
Les Désordres de l'homme (Semaine des intellectuels catholiques 13°, 1960)
Le guérisseur (L'Univers, 10 juillet 1912)
Le « guérisseur »
C'était une sorte d'illuminé ; il vient de mourir à Jemmapes, près de Liége ; on l'appelait Antoine le guérisseur.
Sa réputation s'était répandue, dans le monde entier, et nombreux étaient les malades qui venaient le consulter dans sa petite maison wallonne... On assure qu'il obtint quelques résultats dans certaines maladies du système nerveux.
Antoine, comme le fameux zouave Jacob, ne rédigeait jamais d'ordonnances. Il n'ordonnait ni potions ni remèdes pharmaceutiques. Il se contentait de recourir à l'imposition des mains sur ses clients. A sa profession de guérisseur, Antoine avait joint celle de... prophète. Très sérieusement, il croyait être inspiré, et cette croyance était partagée par une foule de gens qui se déclaraient ses adeptes et qui l'aidèrent à fonder un « temple » où le bonhomme enseignait une doctrine qu'il dénommait pompeusement l'antoinisme.
Que vont devenir les antoinistes ?
MONVILLE.
L'Univers, 10 juillet 1912
L'Antoiniste Leclercq était fou (La Croix, 21 août 1912)
L'ANTOINISTE ETAIT FOU
Le 20 juillet dernier, un bébé de 4 mois, Antoinette Leclerc, mourait dans un état de maigreur effroyable. Le père, Joseph Leclerc, marchand de sacs, 4, rue de la Parcheminerie, déclara qu'il n'avait pas appelé un médecin parce qu'il était un adepte d'Antoine le Guérisseur, mort récemment à Jemmapes-lès-Liége, dont la doctrine consistait à ne se fier uniquement qu'à l'intervention divine.
– J'ai prié, dit-il, mais Dieu n'a pas voulu m'entendre. Il a pris ma petite Antoinette. Elle sera plus heureuse auprès de lui. Leclerc fut arrêté.
M. Kastler, juge d'instruction, commit le docteur Claude pour le faire examiner au point de vue mental.
Le docteur Claude ayant conclu à l'irresponsabilité de Leclerc, M. Kastler a rendu une ordonnance de non-lieu en ce qui concerne Leclerc et a ordonné son internement.
La Croix, 21 août 1912