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L'Unitif (La Liberté, 8 juillet 1911)

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L'Unitif (La Liberté, 8 juillet 1911)

    Antoine surnommé « le Généreux », fondateur de l'église antoniste dont les fidèles se comptent en Belgique et dans le nord de la France par dizaine de milliers, Antoine crée un journal qui s'intitulera l'Unitif.
    Voici ce que dit de ce nouveau confrère le communiqué des adeptes d'Antoine :
    « En nous efforçant de nous améliorer et de nous aimer les uns les autres, nous surmonterons l'imagination qui nous divise et nous nous sentirons bercés dans l'harmonie divine. Heureux les cœurs qui ont pu approcher Celui qu'un pieux entourage a honoré du nom de Père et qui se sont unis sous sa douce influence ! Touchés de l'amour qu'ils ont ressenti, ils voudraient faire connaître à tous les hommes, leurs frères, les sublimes révélations où ils ont puisé du réconfort et les appeler sans distinction de partis ni de cultes au travail moral qui peut nous régénérer. L'enseignement d'Antoine le Généreux qui est basé, nous ne dirons pas sur la croyance, mais bien sur la conscience est une science fondée sur son expérience des êtres et intéressant le matérialiste comme le croyant. Il parle à la raison et au cœur. »
    Ce brave Antoine doit être un naïf... – ou un malin !

La Liberté, 8 juillet 1911

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Les Antoinistes commémorent la Mort de leur Père (La Presse, 27 juin 1924)

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Les Antoinistes commémorent la Mort de leur Père (La Presse, 27 juin 1924)

DOUX RÊVEURS

Les « Antoinistes »
commémorent la Mort
de leur « Père »

    Connaissez-vous l'Antoinisme ?... Non ?
    Bien que vous ne perdiez pas grand'chose à cette ignorance, encore faut-il que vous sachiez le peu que vous perdez.
    L'Antoinisme est la religion qui fut « révélée », de 1906 à 1909, à un ouvrier mineur de Jemmapes, en Belgique, connu – l'Histoire est muette sur son nom de famille – sous le prénom d'Antoine.

“Conscience et intelligence”

    En marge de tous les cultes établis par les siècles, l'Antoinisme est une religion intérieure basée sur le respect de la conscience et l'obédience absolue à icelle.
    – La conscience, disent les Antoinistes, est vraie et honnête conseillère, à l'encontre de l'intelligence orgueilleuse et ratiocineuse, d'une superbe malfaisante.
    Il y a quelque chose de bon dans cette discrimination.
    Les exemples de nécessaire obéissance à la conscience sont moins heureux. D'autant qu'il m'est apparu que les Antoinistes confondent assez volontiers la conscience, le raisonnement et l'instinct.
    – Ainsi, me disait ce matin, l'un d'eux, si quelqu'un de votre famille est malade, la conscience vous ordonne d'aller quérir le médecin, immédiatement. Cependant, l'intelligence (?) peut vous inciter à penser : « Ça ne sera rien. Inutile d'aller déranger un docteur et de faire des frais inutiles. Si demain ça ne va pas mieux, il sera toujours temps. »
    Un tel raisonnement est mauvais, ajouta mon interlocuteur (ce dont, a priori, je ne doutai pas). En pareille circonstance et en telles autres similaires, il faut écouter et obéir à la conscience (?) et s'assurer les bons offices de la Faculté.
    Evidemment, mon frère – car tout le monde s'appelle « mon frère » chez les Antoinistes, même les sœurs. Je vous donne ma parole que si un incendie se déclare tout à l'heure à La Presse, nous n'attendrons pas demain pour solliciter le secours des sapeurs-pompiers de la caserne Jean-Jacques Rousseau.

La Cérémonie

    Serions-nous Antoinistes sans le savoir ?
    Donc, hier matin, à dix heures, environ trois cents personnes étaient réunies, 34, rue Vergniaud, dans le temple de la religion nouvelle pour célébrer le quatorzième à anniversaire de la « désincarnation » – car il n'y a pas de mort chez les Antoinistes – du fondateur de la religion.
    Il y avait là une trentaine de prêtres antoinistes, qui s'appellent des « lecteurs ». La cérémonie funèbre était rendue encore plus funèbre par l'uniforme des « lecteurs », qui s'apparente d'impressionnante manière à celui des agents de police de Gênes. Et tous ceux qui le connaissent vous affirmeront qu'il n'a rien de gai : souliers noirs, pantalon noir, sur lequel descend, à mi-mollet, une longue lévite noire, boutonnée jusqu'au col par des petits boutons semblables à ceux de la soutane du clergé catholique. Les « frères », de plus, le chef coiffé d'un chapeau de satin noir demi-haut de forme – un peu comme le chapeau de feu Alexandre Duval, mais beaucoup plus vaste d'envergure. En somme, un chapeau idoine à protéger son possesseur des inclémences liquides de l'hiver et des ardeurs de l'été.
    Les... comment dirai-je ?... les... frères féminins (c'est-à-dire les « femmes-frères ») sont plus normalement vêtues d'un costume de diaconesse. Elles étaient en nombre à peu près double de celui des « frères ».
    Deux cérémonies eurent lieu dans la matinée pour commémorer la désincarnation du père Antoine. L'une à l'intérieur du temple, l'autre à l'extérieur, dans le jardinet qui précède le lieu du culte. Cérémonies essentiellement muettes, consistant en une méditation de quelques minutes, que les fidèles debout firent, les mains jointes et les yeux au sol, tandis que les fidèles du dedans, assis, se livraient à ce pieux exercice en même temps qu'à une somnolence profane.
    J'aurais voulu vous parler, très en détail, de la religion du mineur de Jemmapes, mais je me heurtai à une grave difficulté d'ordre budgétaire. La doctrine antoiniste est tout entière consignée en un Livre (avec une majuscule, s. v. p.), dont un éditeur, sans doute adversaire du prosélytisme, a fixé le prix à douze francs.
    Ce n'est rien pour l'Idée.
    C'est beaucoup pour le porte-monnaie. – GEORGES RÉGNIER.

La Presse, 27 juin 1924

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Anniversaire du Père Antoine (Le Journal, 25 juin 1926)

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Anniversaire du Père Antoine (Le Journal, 25 juin 1926)

AUJOURD'HUI

    Cérémonie religieuse : 10 h. temple antoiniste, anniversaire du Père Antoine.

 

Le Journal, 25 juin 1926

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Anniversaire du Père (Le Petit Parisien, 26 juin 1925)

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Anniversaire du Père (Le Petit Parisien, 26 juin 1925)

L'ANNIVERSAIRE DU PÈRE ANTOINE
« GRAND GUÉRISSEUR DE L'HUMANITE »
A ÉTÉ CÉLÉBRÉ HIER RUE VERGNIAUD

    Cérémonie annuelle, l'anniversaire du père Antoine, cet ouvrier mineur qui fut, au dire de ses disciples, le « grand guérisseur de l'humanité », était célébré hier matin au petit temple de la rue Vergniaud.
    Un millier d'adeptes, sobrement vêtus de noir, aux visages extatiques, se retrouvèrent avec la formule rituelle : Bonjour, Frère ; bonjour, sœur », puis firent, parapluies ouverts, une procession silencieuse autour du temple, cependant que, porté par un frère, l'arbre de la science, de la vue, du mal bravait les intempéries barométriques...
    Et, la cérémonie terminée, les assistants se séparèrent, en se souhaitant, selon la tradition, de « bonnes pensées ». Après quoi, ils s'égaillèrent aux quatre coins d'un Paris pluvieux et triste, guidés par l'enseignement antoiniste « de l'amour, de la foi et du désintéressement ».

Le Petit Parisien, 26 juin 1925

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Anniversaire de la désincarnation du Père, 25 juin 1929 - Journal La Meuse (photo par le Temple de Rétinne)

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Anniversaire de la désincarnation du Père, 25 juin 1929 - Journal La Meuse (photo par le Temple de Rétinne)

source : page FaceBook du Temple de Rétinne

Ici, source Belgicapress

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Ecaussinnes - Chée de Braine

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    Au 16ème siècle, l'usage de la chaussée était payant. Une barrière coupait la chaussée à l'entrée de Braine-le-Comte où habitait le receveur. Cette appellation de barrière d'Ecaussinnes est restée et est devenue le nom d'un lieu-dit.
    Cette chaussée qui relie Ecaussinnes à Braine-le-Comte existait donc bien avant 1756. Mais c'est à cette date que l'impératrice Marie-Thérèse octroya ce tronçon à un négociant de Mons, lui-même coassocié aux maîtres carriers d'Ecaussinnes. Ces derniers eurent pour mission de recouvrir la chaussée de pavés.
    La dite chaussée fut donc appelée " Pavé de Braine " en raison de son revêtement. Il s'agissait d'un apport extrêmement moderne pour l'époque.
    Le produit des carrières pouvait ainsi être acheminé vers Braine-le-Comte où il rejoignait la chaussée qui reliait Mons à Bruxelles.

source : http://www.ecaussinnes.be/culture-et-loisirs/un-peu-dhistoire/histoire/1756-la-chaussee-de-braine

 

    Le propriétaire du temple d'Ecaussinnes, Emile DURET, était tailleur de pierre de métier.

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Emile DURET & Julie CASTERMANT

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Emile DURET & Julie CASTERMANT

Emile DURET
Né le 23 février 1873 - Silly, 7830, Hainaut, Wallonie, BELGIQUE
Décédé
Tailleur de pierre
Marié le 9 mars 1901, Ecaussinnes-d'Enghien, 7190, Hainaut, Wallonie, BELGIQUE, avec Julie Emilie CASTERMANT 1878-?, couturière
source : https://gw.geneanet.org/ecaussinnes?n=duret&oc=&p=emile

 

dans les Satuts du culte de 1922 :

M. Emile Duret, ouvrier carrier, né à Silly le vingt-trois février mil huit cent septante-trois, et son épouse qu'il assiste et autorise : dame Julie-Emilie Castermant, ménagère, née à Ecaussinnes-d'Enghien le treize janvier mil huit cent septante-huit, demeurant ensemble à Ecaussinnes-d'Enghien.

Propriétés :
M. Emile Duret et son épouse dame Julie-Emile Castermant :
Commune d'Ecaussinnes-d'Enghien.
Une maison-temple, sise lieu dit Pavé de Braine, reprise au cadastre section A, n° 562f, pour une contenance de septante mètres carrés, joignant la rue Pavé d'Ecaussinnes, le chemin de fer de l'Etat, Dumonceau-Pourtois.
Et la nue propriété d'une maison et une terre, sise même lieu, reprise au cadastre section A, nos 562g et 562e, pour une contenance de neuf ares trente centiares, joignant le Pavé d'Ecaussinnes, le temple ci-dessus, le chemin de fer de l'Etat et Dumonceau-Pourtois.
Les époux Duret se réservant l'usufruit de cet immeuble jusqu'au dernier vivant d'eux.

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Armand GOHY & Ida HALLEUX de Stembert

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Armand GOHY & Ida HALLEUX de Stembert

Armand GOHY & Ida HALLEUX de Stembert

Armand Joseph Dieudonné Gohy
Né le 12 novembre 1880 - Stembert
Décédé le 30 mars 1957 - Verviers, à l'âge de 76 ans

Marié avec

Armand GOHY & Ida HALLEUX de Stembert

Ida Marie Louise Halleux
Née le 30 décembre 1880 - Chaîneux
Décédée le 9 mai 1955 - Stembert, à l'âge de 74 ans

enfant(s)
Alice Marie Catherine Gohy 1911-1988
Née le 15 février 1911 - Campagne de Bronde (Stembert)
Décédée le 25 novembre 1988 - Stembert, à l'âge de 77 ans
Inhumée - Stembert

Mariée le 2 septembre 1936, Stembert, avec Georges Henri Marie Joseph Nizet 1911-1988 dont
Mariette Joséphine Josette Alice Nizet
Georgette Victorine Armandine Guislaine Nizet
Alice Marie Joseph Guislaine Nizet
Marie-Paule Josette Renée Guislaine Nizet

https://gw.geneanet.org/pierrepallage1?lang=fr&pz=loic&nz=pallage&p=alice+marie+catherine&n=gohy

 

Statut du culte (1922) :
Un temple, sis en lieu dit Campagne de Bronde, repris au cadastre section B, n° 164k, pour une contenance de nonante mètres carrés, joignant Gohy-Halleux, le chemin du Cerisier.

M. Gohy :

Ce dernier déclare renoncer à tous les droits de propriété quant à la citerne qui est construite sous le temple ci-dessus affecté par M. Bragard, droits qu'il s'était réservé dans l'acte de vente avenu devant Me Jaminet, ci-dessus rappelé.

Tant que cette citerne existera, M. Gohy aura le droit de puiser l'eau par la pompe existant actuellement pour ses besoins.

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La procession (Le Grand écho du Nord de la France, 26 juin 1933)

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La procession (Le Grand écho du Nord de la France 26 juin 1933)

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Procession à Hellemmes (Le Grand écho du Nord de la France, 26 juin 1933)

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Procession à Hellemmes (Le Grand écho du Nord de la France 26 juin 1933)

Une procession antoiniste à Hellemmes

    Le 25 juin est, pour les Antoinistes, la fête du Père. Le Père, Antoine-le-Guérisseur de Jemmeppe-sur-Meuse, fondateur du nouveau culte qui porte son nom, est « désincarné » depuis 1912 et ses fervents adeptes célèbrent chaque été sa mémoire dans le recueillement et la prière.
    C'est ainsi qu'hier matin, le petit Temple de la rue Jean-Bart, à Hellemmes-Lille ne pouvait contenir la foule de tous ceux qui, à cette occasion, étaient venus assister à la rituelle « opération ».
    Car la nouvelle religion gagne chaque année des nouveaux adeptes. En Belgique, où elle est née, elle a été reconnue d'utilité publique par décret royal. Elle y compte une trentaine de temples. Il y a huit ans qu'elle a franchi la frontière pour s'établir dans la banlieue lilloise. Valenciennes et Caudry ont également leur temple.

             L'opération
    Parmi cette foule amassée devant la sobre façade de l'édifice antoiniste se distinguaient ses costumes que certains adeptes portent pour marquer leur adhésion totale au culte nouveau : la longue redingote noire, fermée comme une vareuse, et le gibus plat des hommes, les bonnets noirs à tuyautés de tuile et les amples robes de serge noire des femmes.
    Il y avait là des adeptes arrivés de divers points de la région de Belgique et même d'assez loin.
    La Mère, celle qui a été la fidèle compagne de l'ancien ouvrier métallurgiste et qui, depuis qu'Antoine n'est plus, a répandu la surprenante philosophie contenue dans la Révélation du guérisseur, vint à Lille l'an dernier pour la fête. Elle est très âgée et ne se déplace plus guère.
    Cette fois-ci, l'Opération a été faite, au nom du Père, par un frère, en l'espèce le desservant du Temple d'Hellemmes.
    Les malades, qui affluent chaque dimanche, étaient plus nombreux encore. Il y avait des estropiés, des eczémateux, une femme âgée atteinte de jaunisse, une petite paralytique et d'autres qui avaient confiance dans une amélioration de leur état.
    Sur le seuil du temple apparut alors le petit groupe des officiants, silencieux et simples. Deux femmes aux coiffes noires tenaient une pancarte : « Fête du Père, 25 juin ». Derrière elles, un adepte portait une figurine en bois découpé représente un arbre : l'arbre de la Science de la vue du mal. Et deux autres « frères » présentaient à l'assistance le portrait du Père Antoine sur lequel s'étale l'inscription : « Le grand guérisseur de l'humanité pour celui qui a la foi ».
    Après quelques minutes de recueillement, une adepte annonça l'Opération.
    Alors un homme âgé dont les mains, pieusement, s'étreignaient, fit monter vers le ciel une muette prière. Puis il tendit les bras. C'était tout.
    Un autre adepte se mit aussitôt à lire, d'une voix monotone, et en détachant chaque mot, les dix principes du Père. Principes de morale chrétienne qui font la plus large part à la conscience individuelle.

             Recueillement
    Les visages des officiants restaient figés dans une expression mystique et la foule écoutait, absorbée.
    Y avait-il dix curieux sur ce millier de personnes ? Tous ceux qui étaient là avaient un air de famille. La conviction se lisait sur leurs figures aux yeux clos ou aux regards ardents.
    – Vous guérirez si vous avez la Foi. Le Père vous l'a dit...
    Il n'est pas sûr qu'ils ne viennent pas dans un but égoïste. Mais, au fond, là comme ailleurs, chacun pense surtout à soi et à son propre salut...
    L'officiant a fini sa lecture.
    – Au nom du Père, je vous remercie...
    Un cortège va maintenant se former. Dans le même silence, à la suite des officiants, la foule, docile, avance lentement en longue colonne dans la rue Jean-Bart.
    Les gens du quartier, sur le pas de leur porte, regardent passer ce défilé muet. A un bout de la rue, le cortège tourne, poursuit sa marche lentement jusqu'à l'autre bout, puis revient se disloquer devant le Temple.
    L'officiant remercie à nouveau, d'un mot, les adeptes. La cérémonie cette fois est terminée. On n'y ajoute aucune parole. On ne sollicite aucune offrande.
    Les malades tiennent toutefois à pénétrer encore dans le temple aux murs nus.
    Le desservant essaie de les convaincre doucement :
    – Vous n'en aurez rien de plus. L'opération a été faite. Si vous avez la foi vous guérirez. Allez ! nous penserons à vous. Nous ne sommes pas des guérisseurs, nous. C'est le Père qui fait tout...

                                                         Jean-Serge DEBUS.

Le Grand écho du Nord de la France, 26 juin 1933

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