Monaco - Temple Antoiniste
source : wikisource - Europe22
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Y a-t-il des êtres destructibles ? Tous les humanismes, toutes les religons en choeur, nous répondent non. Pourtant les humanismes tuent, les religions aussi.
Marcel Moreau, Egobriographie tordue (L'ivre Livre), p.99
in Incandescences, Ed. Labor - Espace Nord, Bruxelles, 1984
La « mort de l'auteur »
Roland Barthes aimait raconter cette petite blague à ses étudiants : un infirme se plonge dans l’eau de Lourdes pour que sa situation s’améliore et en ressort avec une chaise roulante toute neuve. Passé maître dans les discours aux multiples sens, qu’il s’amusera à démystifier, Barthes accouche en 1968 de cet article bizarre qu’est « La mort de l’auteur ».
Les deux textes gagnèrent cette popularité surtout par leur opposition à Lanson et à Sainte-Beuve, critiques dominants dans les études littéraires françaises, qui attachent une grande importance à la connaissance de l’auteur dans le jugement d’une œuvre. Or, pour Barthes, « l’auteur est mort » : il affirme que « la naissance du lecteur doit se payer de la mort de l’auteur ». En effet, son idée est que l'auteur doit céder sa place au lecteur, qui réécrit le texte pour lui-même (on dit volontiers depuis qu'il en possède sa propre lecture (expression que dénonce d'ailleurs Thierry Maulnier)) : l'auteur n'est donc plus le seul garant du sens de son œuvre. D'autre part Barthes souligne que l'approche traditionnelle de la critique littéraire soulève un problème complexe : comment peut-on connaître précisément l'intention de l'auteur ? Sa réponse est qu'on ne le peut pas. Il donne comme exemple Sarrasine d'Honoré de Balzac texte dans lequel un homme prend un castrat pour une femme et tombe amoureux d'elle. Quand le personnage (Sarrasine) délire sur celle qu'il croit être l'image même de la féminité, Barthes défie les lecteurs de trouver qui parle et de quoi : Balzac ou son personnage ?.
Autrefois, lorsqu’un auteur était « consacré », tous ses écrits devenaient automatiquement œuvre, y compris la correspondance, les brouillons, etc. Maintenant que l’auteur est mort, un écrit devient œuvre (ou « texte » dans notre cas) si son contenu est conforme à l’idée que l’on se fait de l’auteur. De nombreux exécuteurs testamentaires ont brûlé la correspondance d'écrivains célèbres, pensant qu'elles pouvaient ternir l'image du disparu. Ils le faisaient soit de leur propre chef, soit à la demande de l'auteur.
Si demain on découvrait un manuscrit écrit de la main de Roland Barthes (l’homme) mais ne correspondant pas au style de Barthes (l’écrivain) pourrait-il être délibérément omis de ses œuvres complètes (qui pour le coup ne le seraient plus) ? Ce n'est pas impossible. Le nom de l’auteur sert somme toute de désignateur à son travail. Dire avoir « lu tout Roland Barthes » signifie avoir lu ses œuvres, non l’homme. De même, découvrir que La mort de l'auteur serait de la main d’un autre changerait la conception de Barthes-écrivain, mais pas de Barthes-l’homme. L’auteur est donc construit à partir de ses écrits, et non l’inverse. L’auteur n’est plus à l’origine du texte ; celui-ci provient du langage lui-même. Le « je » qui s’exprime, c'est le langage, pas l'auteur. L’énonciation est ici une fonction du langage.
Pensée cousine de celle de Paul Valéry dans Tel Quel, lorsque celui-ci y indique :
"Quand l'ouvrage a paru, son interprétation par l'auteur n'a pas plus de valeur que toute autre par qui que ce soit."
"Si j'ai fait le portrait de Pierre, et si quelqu'un trouve que mon ouvrage ressemble à Jacques plus qu'à Pierre, je ne puis rien lui opposer — et son affirmation vaut la mienne."
"Mon intention n'est que mon intention, et l'œuvre est l'œuvre."
source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Roland_Barthes
La théosophie moderne, issue directement de la théosophie traditionnelle, s'apparente à ces diverses sectes ou sociétés occultistes. Cependant sa vocation philosophique, surtout morale, lui fait prendre place dans un vaste mouvement d'idées qui s'amplifia à partir du XVIIIe siècle. Ce mouvement se manifesta de deux manières apparemment contradictoires : d'une part, un affaiblissement de la valeur intellectuelle de la religion au regard de la science et, d'autre part, un développement considérable du romantisme. Beaucoup d'hommes cultivés du XVIIIe siècle étaient portés vers ce que l'on appelait alors la "sensibilité", c'est-à-dire les sentiments indépendants de la pensée et de la volonté. Ce courant, né en Allemagne, illustré en France par Rousseau, allait avoir au XXe siècle des adeptes fervents aussi bien en Europe qu'en Amérique. Contre l'industrialisme, le matérialisme, le socialisme, devait se dresser un néo-romantisme dont le représentant le plus pathétique fut l'illustre philosophe Schopenhauer. [...]
L'idéal à atteindre est le "nirvâna", que Schopenhauer considère comme l'anéantissement dans la vérité et qui s'exprime par l'absence d'angoisse et de souffrance. A la fois non-existence en tant que matière déchirée par le Mal et réalisation suprême de l'Etre, ce nirvâna est l'aboutissement du "mysticisme ascétique" dont il se fait l'apôtre. La volonté cosmique est mauvaise et cruelle par essence. Or la volonté individuelle s'identifie à la volonté cosmique ; par conséquent l'individu agissant ne peut être que mauvais et cruel. "La vie est un combat avec la certitude d'être vaincu." Le bonheur n'existe pas, car si un désir n'est pas satisfait, il n'est suivi que d'une satiété éphémère et illusoire. Il faut donc annihiler sa volonté et dissiper la "maya", c'est-à-dire l'illusion.
Jacques Lantier, La Théosophie, pp.16-17 & pp.18-19
Culture, Art, Loisirs, Paris, 1970
La foi peut également rendre malade
par Laurent Aubert
http://www.24heures.ch/ - 4 mars 2009
[Texte intégral]
RELIGION | Une étude menée par l’Université de Zurich et celle de Bochum (D) montre que la foi n’est pas toujours un réconfort. Dans certains cas, elle peut contribuer à l’aggravation de troubles psychologiques ou de dépressions.
Les croyants qui ont reçu une éducation religieuse culpabilisante peuvent considérer la perte d’un proche comme la punition de leurs péchés. Pour le théologien Thomas Römer, les prêtres doivent prendre conscience de la représentation effrayante de Dieu qu’ont certains de leurs fidèles.
«Nous pensions établir une relation entre la ferveur religieuse et la capacité à surmonter les épreuves, mais nous avons été très surpris de constater que tel n’était pas le cas.» Médecin-chef à la Policlinique universitaire de Zurich, Bernd Krämer cosigne une étude réalisée en collaboration avec l’Université de Bochum sur le sentiment religieux et le bien-être psychologique.
Les chercheurs ont interrogé 328 chrétiens pratiquants en Suisse, de confession réformée, catholique et évangé- lique. Ces personnes avaient en commun d’avoir toutes traversé une épreuve au cours de ces dernières années: conflit social, maladie grave, traumatisme, deuil.
Au fur et à mesure des entretiens, un fait dérangeant s’est imposé aux scientifiques: Dieu n’est pas forcément douceur et consolation pour ces âmes en peine. D’une part, ils constatent une relation indiscutable entre une image négative de Dieu et des signes de dépression, d’angoisse et de mal-être. D’autre part, aucun effet positif de la religion sur ces affections psychologiques ne ressort. «Nous avons même des indices clairs qu’une représen- tation négative de Dieu peut entraîner des problèmes psychologiques.»
Doutes et interrogations
Vice-doyen à la Faculté de théologie de Lausanne, Thomas Römer n’est pas franchement surpris par ces conclu- sions: «L’étude des grands écrits religieux montre que les gens très engagés traversent aussi des périodes intenses de doute et d’interrogation.»
A côté des mystiques, les croyants ordinaires ne sont pas épargnés non plus. «Lors de conférences publiques, je recueille souvent les témoignages de gens qui ont conservé l’image d’un Dieu justicier, traumatisés qu’ils ont été par une pédagogie religieuse culpabilisante, telle qu’elle était encore dispensée jusque dans les années 1970», poursuit le professeur Römer.
Mais, comme le souligne Bernd Krämer, le phénomène de la religion facteur de dépression n’est pas circonscrit au catholicisme ou à des générations. «Nos recherches ne permettent pas de le relier à une confession ou à un type d’éducation. Il y a là un point à explorer.» Thomas Römer l’admet d’ailleurs aisément: «La doctrine de la prédes- tination affirmée par Calvin distingue entre les élus et les condamnés. Elle peut amener certains réformés à imaginer qu’ils appartiennent à la seconde catégorie lorsqu’ils sont accablés par les malheurs. S’ils ont, en sus, le sentiment d’être de bons chrétiens, ils peuvent développer l’image d’un Dieu arbitraire.»
Châtiment divin
De fait, l’étude montre que les personnes qui ont une représentation d’un Dieu vengeur ou justicier ont tendance à considérer la maladie ou la perte d’un proche comme la punition de leurs péchés. Ou alors elles se lamentent sur leur sort: «Pourquoi Dieu me traite-t-il de la sorte, moi qui ai toujours obéi aux préceptes chrétiens ?»
S’ils laissent de telles questions sans réponse, les chercheurs concluent tout de même que le personnel soignant devrait être plus attentif à la représentation que leurs patients se font de Dieu. «Effectivement, il ne suffit pas de leur dire «Vous croyez en Dieu, c’est bien», reconnaît Thomas Römer. En outre, le théologien estime que les prêtres doivent réaliser à quel point certains de leurs fidèles ont une représentation effrayante de Dieu.
source : http://www.info-sectes.ch/universite-zurich.htm#foi
A lire sur le même sujet : Docteur Pierre Solignac, La Névrose chrétienne, Trévise - Polémique, Paris, 1976
La doxa propagée par le mythe, pour Barthes, est l'image que la bourgeoisie se fait du monde et qu'elle impose au monde. La stratégie bourgeoise est de remplir le monde entier de sa culture et de sa morale, en faisant oublier son propre statut de classe historique : « Le statut de la bourgeoisie est particulier, historique : l'homme qu'elle représente sera universel, éternel ; (...) Enfin, l'idée première du monde perfectible, mobile, produira l'image renversée d'une humanité immuable, définie par une identité infiniment recommencée. » (Barthes 1957 : 250-251)
source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Roland_Barthes#Le_mythe
L'Enseignement du Père est selon moi pour présenter en contre-partie de la doxa de la bourgeoise, la doxa du peuple.
Auteur : André Kervyn (ou Kervijn), journaliste
Titre : Révélations sur Antoine le Guérisseur
Editions : Bruxelles : Action catholique, 1911
Les notes que M. Van Roye, abbé de Jemeppe, recueillit serviront plus tard à M. Crowley (Kervyn), aumônier du travail, pour écrire sa brochure sur ou plutôt contre Antoine. Pierre Debouxhtay dit que Kervyn, suivi par Bourguet, Leroux et Brabant, distingue cinq phases dans la thérapeutique d'Antoine. Mais il ajoute qu'il ne croit pas qu'il faille admettre cette division. Pour Debouxhtay, il faut distinguer trois phases.
Son texte a été reproduit dans la Tribune Apologétique (juin & juillet 1911), en effet un article de l'Echo de la Presse signale qu'il s'agit d'André Kervyn, et Pierre Debouxhtay en cite un extrait, l'histoire de la noyée. Il est cité en grande partie par Albert Monniot.
J. A. (Unitif 1911-1912, p.181-183)
B. (p.152, p.156, p.XXIX)
H. B. (Unitif n°2, p.7-16, Unitif 1911-1912, p.34-50) = Henri Bodin
M. B. (Unitif n°11, p.10-12, Unitif 1911-1912, p.153-155)
C. (p.165)
D. (p.1-3, p.57, p.68) = Ferdinand Delcroix (Unitif n°1, p.13-16, Unitif 1911-1912, p.13-18) ou Florian Deregnaucourt (Unitif n°1, p.6-8, Unitif 1911-1912, p.149) ou Pierre Dor ou Paul Delaunay ?
Desart (Unitif n°1, p.6-8 & p.11-13)
E. (p.73, p.135)
U. E. (Unitif n°11, p.2-4, Unitif 1911-1912, p.140-143)
F. (p.26, Développement, p.133-134, Unitif n°8, p.5-6) = Léon Foccroule ?
J. F. (Unitif 1911-1912, p.171-173) = Juliette Fréson d'après Debouxhtay (p.293)
J. G. (Démonstrations n°3, p.7) = Joséphine Guillaume, l'américaine ?
H. (p.4, Démonstrations n°3, p.44) = Henri Hollange ou un des Hoven
J. H. (Unitif n°3, p.14-16, Unitif 1911-1912, p.73-75, Unitif 1911-1912, p.174-177) = Groupe de Momalle = Joseph Hoven ?
M. H. (Unitif 1911-1912, p.178-180) = Mathieu Hoven ?
E. J. (Unitif n°9, p.11-15, Unitif 1911-1912, p.122-127)
L. (p.49, p.72, Développement p.64-66, Développement, p.177-181, Unitif n°6, p.2, (Unitif n°9, p.7-9) = Joseph Lejaxhe ?
R. L. (Unitif n°3, p.6-7, Unitif 1911-1912, p.58-60)
Léona (Unitif n°4, p.12-16, Unitif n°7, p.10-11, Unitif n°10, p.8-11, Unitif 1911-1912, p.80-85, Unitif 1911-1912, p.112-113, Unitif 1911-1912, p.128-132)
Louis (Unitif n°10, p.14-16, Unitif 1911-1912, p.137-139)
M. (p.28, p.77, p.119, Développement, p.95-97, Unitif n°6, p.15) = Léopold Monet ?, Julien Musin ?
A. M. (Démonstrations n°1, p.26-27)
M. M. (Unitif 1911-1912, p.113)
S. M. (Unitif n°11, p.6-8, Unitif 1911-1912, p.147-149)
Eliet Marchand (Unitif 1911-1912, p.55-57) = à Dinant
N. (Unitif n°8, p.14-16, Unitif 1911-1912, p.118-121) = Joseph ou Narcisse Nihoul
J. N. (Unitif n°11, p.8-10, Unitif 1911-1912, p.150-152, Unitif 1911-1912, p.168-170) = Joseph Nihoul
Noël (Unitif 1911-1912, p.51-54)
P. (p.90, p.133, p.149, Développement, p.147-148, Unitif n°8, p.10)
Ch. P. (Démonstrations n°1, p.9, Démonstrations n°2, p.38-39)
Baptiste Pastorelli (Unitif 1911-1912, p.18, Unitif 1911-1912, p.149)
R. (p.127)
L. R. (Unitif 1911-1912, p.7-9)
S. (p.36 & p.89) / J. S. (Unitif n°3, p.16) / J. Soyeur (Unitif 1911-1912, p.12) = J. Soyeur de Seraing
T. (p.21) = François Tinlot, l'architecte ?
J. T. (Unitif n°11, p.12-14, Unitif 1911-1912, p.156-159)
J. V. (Unitif n°11, p.4-6, Unitif 1911-1912, p.144-146)
Juliette Vittart (Unitif n°5, p.6-16, Unitif 1911-1912, p.86-100)
Vital (Unitif n°7, p.11-14, Unitif 1911-1912, p.114-117) = Vital Coutin
A. W. (Démonstrations n°2, p.5-9, p.14-17, p.24-26, p.29-35)
Et encore :
un adepte, l'adepte, un adepte du Père Antoine, un adepte encore novice,
un(e) antoiniste,
une soeur, un frère
un chrétien (Développement, p.190-192)
un visiteur,
un matérialiste (Unitif n°7, p.6-10, Unitif 1911-1912, p.106-111)...
Histoire et Archéologie spadoises
Article documentaire
486. MONTULET Jean-Pierre, Installation du culte antoiniste à Spa [1909], 81, mars 95, p.13-17
Disponible sur internet sur le site spavillaroyale.be et à lire dans le billet suivant.
18 juillet.
Wilhelm, qu'est-ce que le monde à nos coeurs, sans l'amour ? C'est une lanterne magique sans lumière. Mais dès que la flamme commence à briller, le mur se peint de figures de toutes formes, de toutes couleurs. Ah ! quand tout cequi frappe alors nox yeux ne serait pas autre chose ; quand ce ne seraient que des fantômes passagers, n'est-ce pas cependant être heureux, que de pouvoir goûter à ce spectacle, d'illusions la joie la plus pure, les transports de la naïve jeunesse ?
Goethe, Werther, p.82
Librairie Gründ, Paris
Préface de Sainte-Beuve