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baptistin pastorelli

L'Antoinisme après la Mère

Publié le par antoiniste

    L'histoire ultérieure du culte antoiniste est très calme. En Belgique, Joseph Nihoul, le président du Conseil antoiniste, puis ses successeurs, dirigent la religion jusqu'à leur mort, aux côtés des membres composant ce conseil.
    L'autorité de Catherine est cependant remise en question juste après sa mort par la branche belge du culte, qui enlève alors les changements qu'elle avait apportés : suppression des photographies dans les temples, du baptême, du mariage et de la communion, opposition à la traduction des œuvres d'Antoine, etc. Un Numéro spécial de l'Unitif est édité à cette occasion en Juillet 1941Frère Baptistin Pastorelli de Paris le soutien dans cette démarche. La fille adoptive de Père et Mère Antoine lui répond dans une lettre en critiquant vertement Frère Nihoul.
    Néanmoins, un groupe de fidèles belges, affirmant suivre la véritable tradition antoiniste, ouvre le 1er avril 1943 à Angleur un temple dans lequel il préfère conserver les portraits des époux Antoine. Durant un temps, des adeptes favorables à laisser les portraits manifesteront devant le temple de Jemeppe pour que le Conseil revienne sur la décision de Frère Nihoul.
    En France, les antoinistes voulurent, en majorité, rester fidèles à toutes les exigences apportées par le couple fondateur. Mais cela n'a pas non plus été sans heurts. Trois temples firent dissidence. Un groupe à Tours créa même une autre cultuelle "traditionaliste" détachée de l'Union cultuelle antoiniste après que Frère Albert Jeannin pris connaissance de la dissidence et régla le problème.

    Malgré ces différences, les deux branches se montrent mutuellement de l'aide et de la tolérance. Ainsi, après la mort de Catherine, deux formes de culte antoiniste sont apparues, lesquelles restent légèrement différentes : l'une en Belgique, l'autre en France.
    En Belgique, la croissance de la religion a commencé rapidement à stagner, voire à décliner, preuve en est le fait que plus aucun temple n'y a été construit depuis 1968 et que plusieurs parmi les édifices existants sont actuellement inusités à cause d'un manque d'argent et/ou de membres costumés, voire vendus.
    En France, la construction de temples s'est en revanche poursuivie jusqu'en 1993.

source : wikipedia.org/wiki/Antoinisme

    Le culte antoiniste sera alors peu étudié et peu relaté dans les journaux, hormis lors de consécration de nouveaux temples. Notons l'étude de Pierre Debouxhtay (faisant suite à son livre Antoine le guérisseur et l'Antoinisme de 1934) appelé simplement L'Antoinisme et publié en 1945. L'Antoinisme a du attendre 1993 pour qu'il soit étudié par le sociologue Régis Dericquebourg. Ajoutons une nouvelle biographie romancée de Louis Antoine par Roland AE Collignon.
    Le culte belge éditera à partir de 2003 un petit Historique et des Démonstrations.

    En 1970, pour le 60e anniversaire de la consécration du culte, le Conseil antoiniste belge décident de mettre le temple comme il est en France : les portraits sont replacés dans les temples. On en revient aux formules anciennes annonçant l'opération, laquelle est rétablie le dimanche. La lecture des "Dix Principes", elle aussi, est rétablie après les Opérations en semaine. Tout cela sous l'impulsion du frère Lucien Miot, « Secrétaire moral du Culte », qui crée une revue mensuelle le "Journal d'Information Morales", qui disparaît quelques années plus tard.

    Jemeppe revient, avec Soeur Ghislaine Dumont aux pratiques d’avant la réconciliation en 1985. Il est cependant permis aux desservants des autres temples de garder le rituel français. En 2000, une École du Nouveau Spiritualisme est créé au temple de Jupille alors inoccupé. En 2010, une solidarité des groupes est créée pour faire des lectures dans les temples qui n'ont plus de desservants. Beaucoup a donc été entrepris pour retrouver des adeptes prêts à s'investir dans le Culte, sans grand succès, la Wallonie ayant connu une désindustrialisation importante et un chamboulement social très dur. Internet et les médias sociaux amènent maintenant à quelques personnes de découvrir le Culte (qui se refuse toujours à tout prosélytisme) et s'engagent pour certains.
    Lors du centenaire du Culte Antoiniste, de nombreux adeptes belges et français se rendent à Jemeppe le 15 août 2010 pour les 4 Opérations répétées dans le Temple qui eurent lieu à cette occasion. Soeur Marie-Thérèse van Loo, desservante du Temple de Jemeppe est à la grande tribune.

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Paris XIIIe - rue Vergniaud / rue Wurtz (1913)

Publié le par antoiniste

Paris - rue Vergniaud / rue Wurtz (1913) - Centre moral

Adresse : 34, rue Vergniaud (au coin avec le 1, rue Wurtz) - 75013 Paris

Style : Néo-Roman, éclectisme

Architecte : Julien Flegenheimer

Panneau : Lecture de l'Enseignement du Père, le dimanche à 10 heures et tous les jours à 19 heures, excepté le samedi. Opération au nom du Père, les cinq premiers jours de la semaine à 10 heures. Le temple est ouvert du matin au soir aux personnes souffrantes. Tout le monde est reçu gratuitement

Temple avec photos

Date de consécration (par Mère) : 26 octobre 1913

Anecdote : c'est le tout premier temple français. Il y aura 3 autres consécrations par Mère cette année-là : SouvretMonaco et la salle de lecture de Spa qui deviendra un temple en 1931.
On retrouve une galerie à l'intérieur comme à Jemeppe.
Un billet d'annonce avait été imprimé pour informer de la date.
Un article qui relate la venue de la Mère indique que l' « On sait, rappelle le prospectus dont elle est précédée, que, comme le Christ, Mme Antoine accorde la guérison à ceux qui ont foi en Antoine le guérisseur, dont l'enseignement est celui du Christ, révélé à cette époque par la foi. » (La Petite République, 24 octobre 1913).
Plusieurs articles racontent comment s'est déroulée la consécration, tout comme la revue L'Écho du Merveilleux et Régis Dericquebourg. Frère Baptiste Pastorelli en a été desservant.
Ce temple a été le Centre Moral de France.
La lecture des dix dernières pages du chapitre « L'arbre de la science de la vue du bien » dans l'Enseignement a été faite pour célébrer le Centenaire du Temple en 2013.

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Réponse de Soeur Louise Schouben - Buchet à Frère Baptistin Pastorelli (1941)

Publié le par antoiniste

Paris, juillet 1941, Baptistin PASTORELLI, grand adversaire de Mère, mis au ban de l'Antoinisme en France, banni.


réponse de la Sœur Buchet, fille adoptive de Père et Mère au poison [sic] de Pastorelli
Frère Pastorelli,
Liège, le 16 Août 1941
    Je vous écris cette lettre, non pour répondre à certaines questions, mais parce que le commentaire que vous nous adressez, ce dont vous auriez pu vous dispenser, m'oblige à le faire.
Nous ne sommes sûrement pas du nombre de ceux qui vous ont posé ces questions et ne connaissant pas celles-ci, il n'était pas nécessaire que nous en connaissions les réponses. Je sais que depuis longtemps vous n'acceptiez plus le travail de Jemeppe, mais de là à croire que vous pourriez arriver à réprouver le travail de MERE, il y a un grand pas.
Passons sur les photos, j'ai été contre avant vous, et cela jusqu'au jour où j'ai compris la raison pour laquelle elles étaient placées ; mais il y a le travail moral de 50 années au moins. MERE a travaillé avec le PERE, quoique Jemeppe prétend qu'Elle n'a rien fait. Elle avait accepté la lourde tâche que le PERE lui avait léguée, après bien l'avoir refusée. Le PERE a insisté à plusieurs reprises : "C'est vous qui me remplacerez". MERE une fois de plus accepta. "Quand je ne serai plus ici matériellement, je vous soutiendrai et vous inspirerai pour continuer l'Œuvre. Vous serez critiquée, mais vous ne vous y "arrêterez pas", disait le PERE.
    Vous dites, Frère, que pour la bonne marche de l'Œuvre il faut rétablir les choses comme le PERE les avait laissées. C'est très bien. Le PERE a dit : "MERE suivra toujours mon exemple", c'est-à-dire, MERE suivra Ses inspirations", "comme je l'ai fait moi-même". Le PERE ne s'est arrêté pour personne, MERE a fait de même. Vous oubliez que le PERE l'a faite "héritière de tout". Avez-vous jamais cherché ce que "Tout" renfermait ? Vous ignorez ce que le PERE a dit à MERE, huit jours avant sa désincarnation, sinon, Frère, vous vous abstiendriez de tout commentaire.


    Frère Nihoul n'a pas été choisi par inspiration, mais seulement parce que la Sœur Deregnaucourt, (et cela bien avant 1939), avait dit à MERE que pour elle seule la tâche serait bien lourde et MERE lui proposa frère Nihoul pour la seconder, ce que la sœur accepta. Voilà comment il fut question de frère Nihoul. Vous parlez du Conseil, depuis quand le PERE avait-Il dit et dans quel Unitif cela a-t-il paru, que le Conseil dirigerait son Œuvre moralement ?
    Une seule personne pour diriger la morale et le Conseil pour gérer la matière. Est-ce ce que l'on fait maintenant ? Le Conseil dirige la morale et celui QUI S'EST FAIT NOMMER, (c'est ce qu'il nous a dit), dirige plutôt la matière. Et que fait-on avec les desservants ? "Si vous rouspétez", (c'est le mot employé), "vous n'avez qu'à partir". C'est encore l'exemple du PERE cela ?
    Comment accepter de bon coeur la façon de faire actuelle, puisque Frère Nihoul nie l'inspiration, pour lui elle n'existe pas, "on s'inspire soi-même", dit-il. Alors ce n'est pas moralement qu'il dirige l'Oeuvre, mais bien matériellement. D'un bout à l'autre de l'Enseignement, le PERE parle de l'inspiration. Non, Frère, à Jemeppe ils sont 9 hommes au Conseil, il y a par conséquent 9 pensées qui sont discutées et la majorité l'emporte, et vous trou- vez que c'est ramener la façon de faire du PERE cela ? Ils ont détruit les statuts faits par le PERE pour en établir d'autres a leur avantage, qui leur accordent tous les droits ; sont-ils plus grands que le PERE ? Car douter de ses statuts, c'est douter du PERE, comme douter de MERE, c'est toujours douter du PERE, c'est dire qu'Il s'est trompé.
    Si nous voulons que le PERE soit toute vérité, nous le démontrerons en respectant au moins la mémoire de Celle que le PERE nous a donné comme étant notre MERE. Si Jemeppe avait voulu remettre de l'ordre, comme ils disent, ce n'est pas avec la haine et la vengeance qu'ils auraient dû s'y entreprendre, mais avec patience, avec amour. Ils parlent de l'exemple du PERE ; en quoi le suivent-ils ? Je serais curieuse que vous me le disiez, vous qui êtes à Paris et qui ne connaissez que ce que l'on veut bien vous écrire ; ils veulent mettre les choses au point et ils commencent par supprimer ce que le PERE avait instauré, dans la crainte de faire quelque chose établie par MERE, (le recueillement du vendredi).
    Frère Nihoul ne veut pas recevoir, "le PERE ne recevait plus", dit-il. Est-il le PERE... et comment veut-il se rallier aux malades, (car nous sommes tous des malades). Le PERE avait sa Révélation, Il priait jour et nuit. Frère Nihoul ne prie pas, il est contre la prière, et il n'a surtout pas de révélation à faire, à moins qu'il ne fasse comme d'autres, vouloir expliquer 1'Enseignement. Le PERE préparait ses Opérations pendant des heures entières et Frère Nihoul parfois à 10 heures moins 10 parle encore au grand bureau avec des membres du Conseil. Est-ce là la préparation morale ? Le PERE est là, c'est entendu, mais le guérisseur doit travailler pour donner satisfaction à l'assistance ; ce n'est pas un figurant qu'il faut à la tribune, mais un être qui se donne corps et âme à l'humanité, sinon à quoi sert le Premier Représentant ?
    Vos réponses aux soi-disantes questions, sont à votre insu contre la façon d'agir de ceux que vous voulez revendiquer. Il est impossible qu'étant partis avec de la haine ils trouvent de l'amour. Ils jugent MERE matériellement ; avons-nous le droit de contrôler, sont-ils certains de faire mieux, d'après l'Enseignement, non, au contraire, car ils sont hors la loi que le PERE a établie. Le Conseil ne doit s'occuper en rien de la question morale. Où le PERE dit-IL encore que pour s'élever ou pour soi-disant relever une Œuvre on doit blâmer son prédécesseur. Ils disent que la lecture des Dix Principes après l'Opération est un doute. Ont-ils la foi pour oser prétendre une chose aussi grave. Dire qu'on a la foi c'est démontrer qu'on ne l'a pas, dit l'Enseignement.
    La prière est un réconfort, sans la pratiquer on ne peut arriver à la vraie foi, et aucun de nous ne peut prétendre la posséder ; le jour où nous l'aurons acquise, nous quitterons cette terre de matière. De la chambre où le PERE a écrit sa Révélation on a fait une pièce de débarras, c'est de la matière, dit-on. Le papier et le crayon dont le PERE s'est servi pour traduire sa Révélation, c'est aussi de la matière. Pourquoi ne fait-on pas du Temple, où le PERE a donné ses instructions, une salle de danses, car c'est aussi de la matière... des briques et des planches. Chez eux le respect de quoi que ce soit est considéré comme du fanatisme, alors ! Le PERE qui avait le plus grand respect de tout était sans doute bien fanatique, Lui aussi. Pensez-vous Frère, qu'en blâmant MERE et surtout son travail comme ils le font, (même jusqu'à dans l'Unitif spécial qu'ils viennent d'imprimer, oh, sans citer son nom), ils revendiquent ce que le PERE a fait. Non, car en voulant relever une chose, ils désapprouvent l'autre, ceci est indiscutable. Le PERE nous dit que lorsque l'un de nos semblables souffre, notre devoir est de l'aider et de le soutenir par notre amour ; qu'est-ce que l'on a fait avec MERE ? Ce qu'on lui a dit, au plus grand criminel de la terre on ne l'aurait pas dit ; ce sont les traces du PERE là encore ? Mais cela n'est rien, MERE savait ce que les adeptes feraient à son égard, rien ne l'a surprise, le PERE l'avait prévenue et bien d'autre choses encore que l'avenir vous apprendra ; Frère, prenez patience et comme les choses se déroulent, je dois une fois de plus reconnaître que le PERE ne s'est pas trompé.

    C'est par l'amour et l'exemple que nous devons être dirigés et non par la haine et la ruse. Ceux qui veulent nous conduire, agissent avec préméditation, car il y a des années qu'ils avaient arrangé ceci. Le départ de MERE fut pour eux une délivrance. Ils la salissent, mais aussi, et à leur insu surtout, ce sont eux qui l'élèvent le plus. De son passage ici-bas, MERE aura aidé certains à progresser et d'autres à évoluer. Mais l'on se base sur des mots et gestes matériels de MERE au lieu de ne se bases que sur son travail moral ; voilà la cause de la désunion plus grande que jamais entre les adeptes. Si on avait le moindre respect pour le PERE, on aurait un peu d'égard pour la dépouille de Celle qui fut sa compagne. Ici ma plume se refuse à vous donner des détails, cela m'est encore trop douloureux de rappeler ce qui s'est passé à Jemeppe les dernières semaines que MERE a vécu et les quelques jours qui suivirent son départ. Je m'efforce de ne pas leur en vouloir, surtout parce que MERE me l'a recommandé. "Tâchez de ne pas voir le mal dans ce qu'ils font et dans ce qu'ils feront quand je serai partie", disait-Elle, "je crie bien quelque fois contre eux, mais je les aime tous, ce sont mes enfants. Ils me servent d'instrument ; tous nous avons les nôtres, si je n'avais pas ceci, j'en aurais d'autres".
    maman , je tâche En souvenir de Celle qui fut pour moi d'y parvenir [sic]. Si MERE n'est rien pour quelques adeptes, pour le PERE, Elle fut sa compagne dévouée, Celle choisie entre toutes par Lui. Blâmer MERE, c'est blâmer le PERE ! "Qui touche MERE, me touche", a-t-Il dit.
    S'il en est qui, en prononçant son nom n'éprouvent que de la haine, il en est d'autres qui éprouvent d'autant plus d'amour qu'ils comprennent mieux que la vie de MERE fut depuis le début jusqu'à la fin, un long et douloureux calvaire.
    Je ne me mettrai jamais contre MERE, car je sais que me mettre contre Elle, c'est se mettre contre le PERE ; Il me l'a trop bien appris et je ne l'ai pas oublié.
Recevez, Frère Pastorelli, mes meilleures pensées.
L. Schouben - Buchet. (+)

source : citation de Frère Pierre Dock
https://www.facebook.com/share/p/Q53J9weKAgvMY5qr/

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Demandes de construire à Saint-Etienne (La Journée industrielle, 10 juillet 1934)

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Demandes de construire à Saint-Etienne (La Journée industrielle, 10 juillet 1934)

Demande en autorisation de construire pour le temple de Saint-Etienne, déposée par le Frère Baptistin Pastorelli.

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Temple antoiniste de Tours - carte du 9-11-21 (écrite par Frère Pastorelli)

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Temple antoiniste de Tours - carte du 9-11-21 (écrite par Frère Pastorelli)

Vichy 9/11/21

Madame,

au reçu de votre lettre, j'ai bien élevé ma pensée au Père. Ayez bonne confiance, tout va aller.
Le Père dans sa toute puissance, nous aide toujours et dès que nous élevons notre pensées vers Lui, Il répond à notre appel pour nous donner la bonne consolation à toutes pensées ; voilà pourquoi par la foi en Lui tout s'aplanit toujours. Nous vous envoyons nos toutes bonnes pensées.

Pastorelli

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Paris, Juillet 1941 (réponse du côté français)

Publié le par antoiniste

Paris, Juillet 1941 (réponse du côté français)

 

Paris, Juillet 1941

Mes Frères,

Ce travail est pour répondre aux nombreuses questions posées concernant l'Oeuvre du Père ; chacun appréciera suivant l'expérience acquise.

Si nous ne voulons donner l'activité morale de l'oeuvre que l'extension de l'Enseignement, il ne pourra en découler deux pensées.

L'idée de contrôle sur le travail de nos semblables est un manque de foi.

Dans la morale, nous sommes les serviteurs des autres, c'est ainsi que nous devenons les plus grands. Avec cette base, rien ne peut nous diviser, du moment que nous ne visons aucun but personnel.

N'oublions pas que nous ne saurions tous avoir la même vue et la même conception malgré les efforts déployés dans le travail moral. Il faut comprendre la raison des multiples pensées qui nous animent pour arriver individuellement à la réalisation de l'Enseignement. Effaçons de nous toute pensée nous portant à croire qu'il y a désunion du fait que des adeptes pratiquent intérieurement ou extérieurement ce qu'ils comprennent de la Révélation du Père.

Si nous avons en nous de l'incertitude parce que notre pratique religieuse de l'Enseignement ne s'appuie sur aucune forme ni personnification divine, recourrons pour nous convaincre de la réalité à ce que le Père nous révèle dans l'Unitif (n°2 première année) : "Aussi longtemps que nous nous attachons au Prophète plutôt qu'à ce qu'il nous a révélé, notre amour ne peut être réel : nous aimerons ceux qui partageront nos idées et nous n'aimerons pas les autres ; nous sèmerons la division".

Nous savons que toutes les pratiques, qu'elles soient ou non basées sur une forme, conduisent l'adepte sincère à plus de lumière, mais du jour où nous voulons les discuter, les imposer, elles rentrent dans le domaine de l'opinion, nous éloignant ainsi de l'Unité.

Comprenant que rien ne peut être imposé, nous ne voudrons plus prendre la responsabilité de le faire, parce que nous saurons que la moindre obligation que l'adepte aurait à remplir pour pratiquer l'Enseignement et se relier au Père soit intérieurement, soit extérieurement, serait la négation de la Révélation, nous la fausserions parce qu'elle a seulement la Foi pour base.

Le Père n'étant plus accessible par le moi apparent, le moi conscient relié à Lui, et la Foi seule nous permet de puiser dans son fluide éthéré, dans son Amour.

Dans le travail que notre Père nous a fait faire pour nous permettre de surmonter tout ce qui est extérieur (Lui-même n'y recourant plus), Il savait qu'à son contact et par son Enseignement, l'adepte y arriverait.

Même si cela n'était qu'apparent, Il savait que l'effort avec la confiance naissante en Lui, donnerait la certitude de sa Révélation.

Si notre Mère nous a fait passer par une autre étape, c'est qu'elle fut nécessaire à ce moment là ; Elle nous aura aidé à surmonter une vue trop personnelle quant au chemin que les uns et les autres ont la possibilité de suivre.

Pour certains c'est encore la voie de la connaissance, tandis que d'autres s'élèvent lentement et progressivement sans autre but que l'amélioration. C'est cette expérience que tous tentent ; les uns par une certaine pratique et d'autres par aucune, ce qui justifie leur action.

Dans tout changement apporté, il ne saurait y avoir pour l'Oeuvre une continuation ferme dans la forme adoptée ; sinon ce serait faire croire que la vérité est limitée, par conséquent l'enferrer, rendre cette forme indispensable pour pouvoir s'élever.

Pour atteindre la Vérité, l'Enseignement, nous devrons nous débarrasser de tout, et encore plus de ce qui nous plaît comme dans ce qui nous ranime par la forme, parce qu'elle correspond à une satisfaction personnelle.

Sachons que lorsque toute forme est comprise comme une étape et non comme un aboutissement, nous en devenons conscient pour la surmonter.

Nous avons suivi les différents changements dans l'Oeuvre, au fur et à mesure des chemins à traverser ; mais aujourd'hui la pensée de revenir purement et simplement à la première époque suivie par le Père, doit pouvoir nous procurer la même satisfaction et la même intensité harmonieuse dans le Culte, si nous ne sommes pas de parti pris.

Nous cesserons ainsi toute lutte intérieure, nous arrêterons l'emprise de la vue du mal pour faire place à une autre vue qui s'affirmera au fur et à mesure qu'on s'élèvera ; nous n'opposerons plus le travail effectué dans ces diverses étapes parce que nous l'aurons compris.

Ne créons plus de barrière entre nous, élargissons toujours plus notre compréhension car si nous perdions de vue cette unité qui doit nous rallier les uns aux autres, nous nous exposerions moralement à de grandes contrariétés en nous voilant la Réalité.

Si nous voulons remplir une tâche, pensons à Celui qui nous a tracé le chemin par sa vie toute d'abnégation ; dont la pauvreté, l'humilité, la modestie, la sagesse étaient le flambeau, démontrant par là, la vitalité et l'action de la Foi dans toute sa grandeur.

Son Enseignement fut l'objet de toute son activité, toute son ardeur, en réduisant dans sa plus simple expression tout ce qui aurait pu être extérieur et dénaturer la Révélation.

Dans l'esprit qui nous anime tous pour l'Enseignement, nous faisons appel comme toujours, aux bonnes volontés. En ne visant que celui-ci, nous ne serons déçus par rien et rien n'entravera notre marche en avant. Sachons que sa véritable proclamation sera, quand nous le rendrons vivant par l'exemple dans l'action comme dans la pensée.

Unissons notre action à celle de nos frères de France comme de Belgique que nous retrouverons avec joie après les évènements, et avec certitude que les Enfants du Père poursuivront, dans la même pensée d'abnégation, l'Oeuvre de Celui qui demeurera toujours au fond de nous Le Lien d'Union.

b.P.

 

Nota bene : On peut croire que ce sont là les initiales de Baptistin Pastorelli, ce que confirme frère Pierre Dock en citant la réponse par Sœur Louise Schouben - Buchet

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Angèle Vertet, desservante du temple de Vichy

Publié le par antoiniste

Angèle Vertet, desservante du temple de Vichy    Angèle Vertet, desservante du temple de Vichy

    Une carte postale achetée par hasard, signée d’un certain Pastorelli (qu’on identifie comme Baptistin, puisque Louis meurt en 1954), est adressée à Madame Vertet de Cusset.
    De façon étonnante, on retrouve des informations de cette madame Fage sur le site Geneanet, l’arbre de Nadine Chamayou, petite-fille d’une soeur de notre Madame Fage, épouse Vertet.
    Grâce à cet arbre, on sait que Madame Fage est née le 29 juillet 1888 (prénoms Angèle Micheline Louise Victoire) à La Chapelle-du-Mont-de-France (Canton de Matour) dans le Saône-et-Loire (près de Mâcon). Elle est secrétaire à Toulon dans le Var avant son mariage. Elle est Marraine de guerre de celui qui deviendra son mari, le 28 août 1916 à Collonge-en-Charolais (toujours en Saône-et-Loire, Louis François Vertet. En effet, il devient Caporal au 10è RI, suite blessure d'éclat d'obus ayant emporté son bras droit le 7/4/1915. Il a été Professeur de lettres à Cusset.
    Elle devient donc Angèle Vertet, Madame Vertet. On sait que leur premier enfant, Marie Louise, dite Lilou, Vertet est née à Tunis (le 17 juillet 1917). On ne connaît pas les dates et lieu de naissance ou de décès de ses deux autres enfants.
    Là où on ne peut pas se tromper, c’est quand la fiche généalogique indique qu’elle s’est occupée du culte antoinisme à Vichy. On ne sait malheureusement pas durant quelle période.

Angèle Vertet, desservante du temple de Vichy

Temple de Vichy, construit en 1920

    Lui, meurt le le 28 février 1955 à Cusset à 66 ans. Elle décède le le 15 mars 1987 à Verdolier, commune de Sault, dans le Vaucluse, près de Carpentras. La fiche généalogique indique qu’il y a une erreur concernant la note sur l'acte de naissance qui indique Cusset comme lieu de décès. Elle est décédée à Verdolier et a été enterrée au cimetière de Cusset (source Marie Laure Vertet qui était présente au moment du décès).

Frère Robert Pierrefeu complète ces informations dans un commentaire que je reproduis ici :

 

Robert PIERREFEU  
Dimanche 27 Octobre à 15:04
 

Soeur VERTET, que j'ai bien connue, fut auxiliaire au Temple de VICHY à la désincarnation de son mari alors que Frère Amable MERY en était le desservant. Desservante à son tour à la désincarnation du Frère MERY en 1960, elle se retirera pour raison de santé près de sa fille aînée en Provence et sera remplacée par Soeur Denise MARJOU venue de BERNAY en 1964. Hugues VERTET, son fils professeur de lettres classiques puis chercheur au CNRS, fut un célèbre archéologue en Auvergne (Lezoux),il se désincarna en 2015. Son autre fille épousa M. CIMETIERE et habita la maison de CUSSET avec sa famille.

Marthe BUGUET née FAGE, une de ses soeurs que j'ai bien connue également, dirigea avec son mari les écoles publiques de MONTCEAU LES MINES en Saône et Loire. A leur retraite, au moment de l'occupation allemande, ils vinrent habiter dans une rue voisine du Temple de VILLEURBANNE. Peu de temps après, Frère BUGUET se désincarna et Soeur BUGUET fut successivement desservante des Temples d'ORANGE, d'EVREUX, de PARIS-VERGNIAUD, de CAUDRY et enfin de MARSEILLE où elle se désincarna en 1973.

Les parents FAGE vivaient en Saône et Loire, le papa étant chef de gare dans une ville de ce département.

Avec mes bonnes pensées fraternelles.

Frère Robert PIERREFEU.

 

Voici un message de la petite-fille d'Angèle : 

Mes grands-parents se sont en effet mariés à Collonges où mon arrière-grand-père Fage venait d'acheter une maison après sa retraite de fonctionnaire des chemins de fer à Montpellier, non loin de sa fille Marthe et son gendre Buguet.
Puis mon grand-père a été nommé professeur de philo, grec et histoire en Tunisie à Tunis, en Tunisie alors protectorat français ; 
ils y restent jusqu'en 1922 et y ont deux enfants : Marie Louise (décédée à Nyons, Drôme, le 29/9/214 ) et Louis Hugues (né à Tunis le 2/4/1921 et décédé le 11/3/2015 à Lamothe-Montravel, Dordogne) dont je suis une des filles. 
Leur troisième enfant, Marthe Vertet, est née à Cusset (où son père est nommé au collège de Cusset). Elle est décédée à Cusset le 19 /01/2008. 
Elle a aussi été proche du culte antoiniste sans être desservante de temple ; deux de ses enfants sont restés proches de cette confession. 

Angèle Fage épouse Vertet a habité l'appartement de fonction du temple de Vichy et en était desservante quelque temps après la mort de son mari  (le 19 février 1955 ) et y est restée de nombreuses années. Elle habitait alors le premier étage alors qu'un Monsieur Méry était au rez de chaussée (je me souviens de sa longue barbe blanche) ; elle a ensuite déménagé au rez-de-chaussée puis a regagné pour un temps sa maison de Cusset où habitaient mes cousins Cimetière avec leurs parents, Marthe Vertet et son mari Gaston Cimetière, puis elle est allée habiter dans le midi, chez Marie Louise, sa fille ainée, jusqu'à son décès le 15/3/1987. 

Mon père Louis Hugues Vertet, professeur de lettres classiques puis directeur de recherches archéologiques est resté attaché à cette confession ; et bien que marié à une protestante, ma mère, nous avons lu lors de la cérémonie de crémation, un texte du livre du père Antoine sur l'après-vie, livre auquel il tenait vraiment.

Marthe Fage, sa soeur épouse Buguet, a fini ses jours Traverse Tiboulen à Marseille comme desservante du temple situé là. Nous nous arrêtions à chaque retour d'Algérie où mes parents étaient enseignants de lettres classiques et elle est hélas, décédée peu de temps après que je me sois installée dans la région.

En espérant que ces renseignements vous éclairent sur le parcours de ma grand-mère et grand-tante. 

bien à vous 
MLaure VERTET

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La religion du miracle, l'Antoinisme (L'Essor, 7 juillet 1928)

Publié le par antoiniste

La religion du miracle, l'Antoinisme (L'Essor, 7 juillet 1928)

La religion du miracle : l'Antoinisme

« Son corps n'était qu'une plaie et le père Antoine la guérie, les aveugles voient, les sourds entendent et les malheureux s'en vont consolés. »

    Ainsi parle d'un ton onctueux, une lueur en ses yeux clairs d'enfant, un petit homme à barbiche, vêtu d'une soutanelle noire qui lui descend jusqu'aux genoux, tandis que la miraculée, une sorte de diaconesse, également vêtue de noir, l'écoute, mains jointes, un sourire d'extase illuminant sa figure aux traits flétris.
    Nous sommes dans le parloir où frère Baptiste Pastorelli, tailleur de son état et desservant du temple antoiniste, accueille les malades, les soulage et même les guérit, si toutefois leur confiance est assez forte (et leur maladie assez faible).
    Le temple est froid et nu. Sur les murs on peut lire des préceptes antoinistes :
    « Si vous m'aimez, vous ne l'enseignerez à personne, puisque vous savez que je ne réside qu'au sein de l'homme. »
    Et encore :
    « Si vous respectez toute croyance et celui qui n'en a pas, vous savez, malgré votre ignorance, plus qu'on ne pourrait vous dire. »
    Dans le fond du temple est figuré l'arbre de la science et de la vue du mal « car la science est mauvaise et la vue aussi ».
    Il y a environ un demi-siècle, un ouvrier belge, nommé Antoine, eut, vers la quarante-deuxième année de son âge, une révélation. Très affaibli physiquement, il sentit autour de lui, et le reliant aux autres hommes, la présence de fluides sur lesquels il lui était possible d'agir par la prière. En même temps, il comprit que, les maux du cœur étant causés par les maux de l'âme, cette même prière devant les guérir les uns et les autres. Il pria, se guérit lui-même et guérit ses voisins ; bientôt son pouvoir était tel qu'il put soulager une foule tout entière, voire même agir sur elle au loin par des « opérations générales ». Il appartenait évidemment à notre seule époque de voir le miracle collectif – le miracle en série, pourrait-on dire – et transmis à distance comme la parole l'est par le téléphone...
    Lorsque « père » Antoine mourut, « mère », (ainsi s'appelle Mme Antoine pour les fidèles) hérita de ses prérogatives, et c'est ainsi que, du temple de Jemmapes-sur-Meuse, pays de l'annonciateur, à dix heures du matin, les quatre premiers jours de la semaine, s'épand sur le monde le flot des grâces et des bénédictions.
    Aux mêmes jours et aux mêmes heures, en tous lieux, les adeptes prient. Dans chaque temple, le frère desservant monte au second palier de la chaire et là, les mains jointes, le regard fixant la voute, il s'unit en pensée à l'opératrice lointaine, à l'humble petite vieille de Belgique, qui se hausse à l'immense orgueil de prier pour toute l'humanité. Les yeux sur lui, les fidèles tentent, eux aussi, de participer à cette communion spirituelle et ainsi, sans souci des distances, se noue par dessus les frontières, par dessus les océans, la chaîne mystique qui, peut-être, et qui sait ? a vraiment le pouvoir de guérir, puisqu'il est tant de choses sur la terre et dans le ciel que ne comprendra jamais notre philosophie, et puisque enfin nous venons à peine de découvrir le monde mystérieux des fluides.
    Puis, sur les cœurs ainsi tendus vers les extases, voici que glisse, voici que chante l'archet d'une voix aux féminines douceurs. Sur le palier inférieur de la chaire, une jeune sœur lit les huit principes, les huit commandements que, par l'intermédiaire de son serviteur Antoine, Dieu a bien voulu faire connaître au monde.
    C'est une doctrine humiliée de pauvres gens et de simples où l'on reconnait des traces du christianisme, du socialisme de 1848, du romantisme, etc., qui sont restées pêle-mêle dans le cerveau d'un autodidacte, inapte à les bien comprendre et à les digérer.
    Voici cette doctrine. Méprisons l'intelligence, qui nous trompe. Ne nous croyons supérieurs à personne, fût-ce aux plus coupables. Ne prêchons pas. N'ayons pas l'orgueil de faire la charité. Quand vous voudrez connaître les causes véritables de vos maux, vous les trouverez dans l'incompatibilité de l'intelligence avec la conscience. Si vous ne doutez pas, tout ce qui est nécessaire vous sera donné par surcroît. N'oubliez pas qu'il a été dit : « Frappez et je vous ouvrirai, je suis dans le connais-toi ! »
    Le vague même de ces préceptes semble leur donner plus d'ampleur. Ce n'est pas bien neuf, mais les mélodies les plus connues ne sont-elles pas celles qui, nous frôlant aux points déjà sensibles, nous émeuvent le mieux !
    En fait l'auditoire vibre, et certains s'en vont soulagés, quitte, l'excitation passée, à retrouver leurs anciens maux.
    Le dimanche matin et chaque soir à sept heures et demie, à l'exception du samedi, on lit, non plus les principes mais l'enseignement et la vie du « père » – les évangiles après les commandements – enfin, le jour comme la nuit, un frère et une sœur sont de service, prêts à verser le baume antoiniste à tous ceux qui viennent à eux.
    Le nombre des fidèles va s'accroissant tous les jours.
    La Belgique, seule, compte plus de vingt temples, dont deux à Bruxelles. Ils se multiplient surtout dans ce pays anglo-saxon où florissent toutes les formes du mysticisme ; la France, enfin, si sceptique qu'elle soit, ne résiste pas à la contagion, puisqu'elle a déjà des temples à Paris, Lyon, Tours, Vichy, Caudry, Vervins, Aix-les-Bains. Il y a même un temple à Monaco ! Dans toutes les villes de province un peu importantes, des cérémonies ont lieu, à défaut de temples, en des maisons privées. A Paris même, il n'est guère de semaine où l'on ne voie les femmes en noir, les hommes en soutanelles et coiffés de leurs chapeaux haut de forme tronqués, suivre un cercueil que couvre un drap vert, couleur de l'espérance. C'est un enterrement antoiniste, et ceux-ci vont se multipliant.
    Ainsi que le fut l'évangile, cette doctrine toute de renoncement est propagée par des humbles, ouvriers pour la plupart, et qui vont de ville en ville, prêchant, guérissant suscitant autour d'eux des enthousiasmes que notre indifférence ignore, comme les Romains ignoraient le travail profond que le christianisme naissant faisait subir à leur empire déjà plus qu'à demi vermoulu...

E. GASCOIN.

Un prochain article nous parlera de la Christian Science (science chrétienne).

L'Essor, 7 juillet 1928

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Initiales des noms du public du temple.

Publié le par antoiniste

J. A. (Unitif 1911-1912, p.181-183)

B. (p.152, p.156, p.XXIX)

H. B. (Unitif n°2, p.7-16, Unitif 1911-1912, p.34-50) = Henri Bodin

M. B. (Unitif n°11, p.10-12, Unitif 1911-1912, p.153-155)

C. (p.165)

D. (p.1-3, p.57, p.68) = Ferdinand Delcroix (Unitif n°1, p.13-16, Unitif 1911-1912, p.13-18) ou Florian Deregnaucourt (Unitif n°1, p.6-8, Unitif 1911-1912, p.149) ou Pierre Dor ou Paul Delaunay ?

Desart (Unitif n°1, p.6-8 & p.11-13)

E. (p.73, p.135)

U. E. (Unitif n°11, p.2-4, Unitif 1911-1912, p.140-143)

F. (p.26, Développement, p.133-134, Unitif n°8, p.5-6) = Léon Foccroule ?

J. F. (Unitif 1911-1912, p.171-173) = Juliette Fréson d'après Debouxhtay (p.293)

J. G. (Démonstrations n°3, p.7) = Joséphine Guillaume, l'américaine ?

H. (p.4, Démonstrations n°3, p.44) = Henri Hollange ou un des Hoven

J. H. (Unitif n°3, p.14-16, Unitif 1911-1912, p.73-75, Unitif 1911-1912, p.174-177) = Groupe de Momalle = Joseph Hoven ?

M. H. (Unitif 1911-1912, p.178-180) = Mathieu Hoven ?

E. J. (Unitif n°9, p.11-15, Unitif 1911-1912, p.122-127)

L. (p.49, p.72, Développement p.64-66, Développement, p.177-181, Unitif n°6, p.2, (Unitif n°9, p.7-9) = Joseph Lejaxhe ?

R. L. (Unitif n°3, p.6-7, Unitif 1911-1912, p.58-60)

Léona (Unitif n°4, p.12-16, Unitif n°7, p.10-11, Unitif n°10, p.8-11, Unitif 1911-1912, p.80-85, Unitif 1911-1912, p.112-113, Unitif 1911-1912, p.128-132)

Louis (Unitif n°10, p.14-16, Unitif 1911-1912, p.137-139)

M. (p.28, p.77, p.119, Développement, p.95-97, Unitif n°6, p.15) = Léopold Monet ?, Julien Musin ?

A. M. (Démonstrations n°1, p.26-27)

M. M. (Unitif 1911-1912, p.113)

S. M. (Unitif n°11, p.6-8, Unitif 1911-1912, p.147-149)

Eliet Marchand (Unitif 1911-1912, p.55-57) = à Dinant

N. (Unitif n°8, p.14-16, Unitif 1911-1912, p.118-121) = Joseph ou Narcisse Nihoul

J. N. (Unitif n°11, p.8-10, Unitif 1911-1912, p.150-152, Unitif 1911-1912, p.168-170) = Joseph Nihoul

Noël (Unitif 1911-1912, p.51-54)

P. (p.90, p.133, p.149, Développement, p.147-148, Unitif n°8, p.10)

Ch. P. (Démonstrations n°1, p.9, Démonstrations n°2, p.38-39)

Baptiste Pastorelli (Unitif 1911-1912, p.18, Unitif 1911-1912, p.149)

R. (p.127)

L. R. (Unitif 1911-1912, p.7-9)

S. (p.36 & p.89) / J. S. (Unitif n°3, p.16) / J. Soyeur (Unitif 1911-1912, p.12) = J. Soyeur de Seraing

T. (p.21) = François Tinlot, l'architecte ?

J. T. (Unitif n°11, p.12-14, Unitif 1911-1912, p.156-159)

J. V. (Unitif n°11, p.4-6, Unitif 1911-1912, p.144-146)

Juliette Vittart (Unitif n°5, p.6-16, Unitif 1911-1912, p.86-100)

Vital (Unitif n°7, p.11-14, Unitif 1911-1912, p.114-117) = Vital Coutin

A. W. (Démonstrations n°2, p.5-9, p.14-17, p.24-26, p.29-35)


Et encore :
un adepte, l'adepte, un adepte du Père Antoine, un adepte encore novice,
un(e) antoiniste,
une soeur, un frère
un chrétien (Développement, p.190-192)
un visiteur,
un matérialiste (Unitif n°7, p.6-10, Unitif 1911-1912, p.106-111)...

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Frère Baptistin Pastorelli, desservant du temple parisien vers 1928

Publié le par antoiniste

    « Son corps n'était qu'une plaie et le père Antoine l'a guérie, les aveugles voient, les sourds entendent et les malheureux s'en vont consolés. »
    Ainsi parle d'un ton onctueux, une lueur en ses yeux clairs d'enfant, un petit homme à barbiche, vêtu d'une soutanelle noire qui lui descend jusqu'aux genoux, cependant que la miraculée, une sorte de diaconesse, également de noir vêtue, l'écoute, mains jointes, un sourire d'extase illuminant sa figure aux traits flétris. Nous sommes dans le parloir où frère Baptiste Pastorelli (1), tailleur de son état et, pas surcroît desservant du temple antoiniste, accueille les malades, les soulages et même les guérit, si toutefois leur confiance est assez forte, et leur maladie assez faible, tant il est vrai que, depuis que le monde est monde, les miracles se ramènent, trop souvent, à cette équation.
    Le temple qui suit le parloir est comme lui, froid et nu. Sur les murs on peut lire des préceptes antoinistes, d'où il appert, à première vue, que la clarté n'est pas la qualité dominante de cette religion. « Si vous m'aimez, vous ne l'enseignerez à personne, puisque vous savez que je ne réside qu'au sein de l'homme. Vous ne pouvez témoigner qu'il existe une suprême bonté, alors que du prochain vous m'isolez », et encore : « Si vous respectez toute croyance et celui qui n'en a pas, vous savez, malgré votre ignorance, plus qu'il ne pourrait vous dire. » J'en passe, et des moins limpides. (2)
    Dans le fond du temple, derrière une chaire à deux étages, est figuré l'arbre de la science et de la vue du mal (3) « car la science est mauvaise et l'intelligence aussi » (4). Le père Antoine, n'a-t-il pas formulé ainsi son huitième principe :
    « Ne vous laissez pas maîtriser par votre intelligence,
    Qui ne cherche qu'à s'élever toujours
    De plus en plus ;
    Elle foule aux pieds la conscience,
    Soutenant que c'est la matière qui donne
    Les vertus
    Tandis qu'elle ne renferme que la misère
    Des âmes que vous dites
    Abandonnées
    Qui ont agi seulement pour plaire
    A leur intelligence qui les a égarées. »

    Je ne sais si mon intelligence m'a égaré, mais je sens qu'elle s'égare tandis que j'écoute les explications que me donne, avec une inépuisable bienveillance, frère Pastorelli aux yeux d'enfant.
Eugène Gascoin, Les Religions inconnues, p.155-156
Librairie Gallimard, Les documents bleus N°41, Paris, 1928

(1) On retrouve dans les archives de recensement de la ville de Paris un Baptistin Pastorelli. Il semble donc qu'ici encore E. Gascoin ait été étourdi. Ou alors Baptistin Pastorelli se faisait appeler Baptiste Pastorelli. Il ne faut en tout cas pas le confondre avec un autre Frère Pastorelli, Louis de son prénom, proche des desservant du temple de Nice.
(2) Toujours ce parti pris selon lequel l'Enseignement ne serait pas clair. Pour Régis Dericquebourg "l'interprétation très personnelle des tribulations d'Adam est certainement le passage le plus obscur de l'Enseignement de Louis Antoine" (p.38). Quand on sait l'influence de la Théosophie sur l'Antoinisme, on peut se demander si La Langue hébraïque restituée (1815) d'Antoine Fabre d'Olivet contenant notamment "une traduction en français des dix premiers chapitres du Sépher, contenant la Cosmogonie de Moyse", n'a pas joué un rôle dans cette interprétation très personnelle.
(3) Forcément quand on ne sait pas lire, l'Enseignement peut ne pas paraître clair : il s'agit ici de l'Arbre de la Science de la Vue du Mal.
(4) Je ne sais pas d'où est tirée cette phrase entre guillemets, peut-être un propos tenu par le frère Baptiste Pastorelli, ou une déduction du huitième principe, mal lu encore : « la science et l'intelligence sont mauvaises quand elles dominent (ou foule aux pieds) la conscience ».


    Lettre du 13 avril 1912.
    Cher frère,
    Ces quelques lignes sont la réponse à votre lettre reçue ce matin.
    Si le frère Pastorelli a compris l'Enseignement, il ne demandera pas de conseils.
    C'est un doute puisque le mal n'existe pas. En agissant comme il a la pensée, il sera toujours dans la réalité. Tout ce que l'on fait avec l'intention de bien faire est toujours bien fait.
    Voilà cher frère ce que je suis chargé de vous transmettre de notre Père avec nos bonnes pensées.
                 F. Deregnaucourt
L'Unitif, Entrefilet p.149
Extraits repris dans les 11 numéros de 1911-1912

    Cette lettre date de deux mois avant la désincarnation du Père (le 25 juin 1912) et  d'un an avant la consécration du temple de Paris, rue Vergniaud (qui a eu lieu le 26 octobre 1913).
    Tout cela nous apprend que le frère Pastorelli était déjà connu pendant que frère Noël et Soeur Camus (tailleuse et modiste parisienne) propageaient l'Enseignement dans la région parisienne. Il fit certainement suite à frère Noël (desservant en 1912) et soeur Juliette Vittart (desservante en 1924) comme desservant (en 1928). Je n'en sais pas plus sur l'origine de cette lettre : consultait-il le Père pour la construction du temple ou pour traduire l'Enseignement (soit dans un français plus clair qui donnera la fascicule "Fragments de l'Enseignement révélé par la Père", soit dans une langue étrangère déjà) ?
    Dans Régis Dericquebourg, on peut lire p.61 : « [Les paroles du prophètes] ne peuvent pas être accompagnées de commentaires autorisés qui seraient élaborés dans des conciles ou qui émaneraient de théologiens antoinistes puisque toute exégèse ne ferait que refléter le niveau de compréhension des commentateurs. Seuls quelques polycopiés du genre : Pourquoi je suis Antoiniste ou simplement L'antoinisme, sortes d'abrégés des œuvres de Louis Antoine, ont circulé parmi les adeptes mais ils restent non-officiels. Il en va de même des causeries de Pastorelli, un personnage qui semble avoir reçu l'estime d'un grand nombre d'Antoinistes français et dont certains conservent les commentaires de citations du 'Père'. Dans les milieux antoinistes, on craint que la discussion des textes fondamentaux n'aboutisse à des interprétations divergentes, sources de divisions. »

le frère Baptistin Pastorelli, desservant du temple parisien vers 1928

    Baptistin Pastorelli, indiqué en 1926 comme le desservant du temple antoiniste de la rue Wurtz à Paris, né de père inconnu en 1891. Sa mère, Marie Pastorelli, fait une inscription de reconnaissance en sa faveur. Dans le recensement de 1936, il est indiqué comme tailleur.

Frère Baptistin Pastorelli, desservant du temple parisien vers 1928

    Il se marie à Nice le 17 janvier 1920 (sa signature ne figure pas sur l'acte) à Léontine Chéreau (originaire du Maine-et-Loire) et habite au temple avec ses beaux-parents Joseph et Augustine Chéreau comme l'indique les fiches de recensements de 1926, 1931 et 1936. Un fils (Claude) apparaît sur la fiche de 1936 comme étant né en 1930.

le frère Baptistin Pastorelli, desservant du temple parisien vers 1928

    J'ai par hasard acheté une carte postale du temple de Jemeppe signée Pastorelli. Elle date du 15 août 1979. Il est difficile de dire si elle est de Baptistin ou de son fils (je ne sais pas si son fils a continué le travail moral de son père cependant).
    Cette lettre est adressée à Madame Vertet de Cusset (tout près de Vichy) et dit : "Très chère Sœur, Nos pensées vont vers vous et vos enfants. Nous avons été dans les temples de Stembert - Verviers - Quai des Ardennes - Sprimont - à Liège et Montegnée avec Amour, partout l'Enseignement y progresse et leurs pensées unis avec la France. Affections et Baisers. Pastorelli"
    Elle date d'après la réconciliation entre les deux courants de l'Antoinisme quand les temples belges ont retrouvés leur forme du temps de Mère.
   Une autre carte postale de 1921 est également signée Pastorelli.

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