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louise buchet

Liège (1917)(fermé)

Publié le par antoiniste

Liège (1917)

Adresse : 17, Hors-Château (au pied de la Montagne de Bueren) - 4000 Liège

 

Style : Art Nouveau, Néo Roman

Architecte : François Tinlot

Panneau : LECTURE DE L'ENSEIGNEMENT DU PÈRE
tous les dimanches à 10 heures
et les 4 premiers jours de la
semaine à 19 heures
OPERATION GENERALE
les 4 premiers jours de la
semaine à 10 heures
Tout le monde est reçu
gratuitement

Temple sans photo

Date de consécration (par Mère) : le 14 octobre 1917

Anecdote : Construit par Florian Deregnaucourt, pour servir d'imprimerie, ce fut Soeur Deregnaucourt, puis Soeur Louise (une des filles adoptives des Antoine) en furent les premières desservantes. (Historique du Culte Antoiniste)
    Le Frère Jean Lognoul en a été desservant 1955 à 1981. Puis Frère René Souverain et enfin Soeur Françoise.
    Il ne servit cependant jamais d'imprimerie, le Père ayant eut l'intuition d'installer l'imprimerie à Jemeppe (où elle se trouve toujours), la machine à imprimer de l'époque est partie dans un musée, après la modernisation des procédés d'impression.

Jusqu'en +/- 1995, c'était le centre non officiels des "Temples avec photos". Depuis le décès du desservant de l'époque, il connut diverses vicissitudes. Actuellement, il est desservi par un jeune adepte et s'est rangé parmi les "Temples sans photos". (http://antoinisme.20six.fr/antoinisme/art/66106/)
    Vers 2000, une desservante, Sr Françoise, spirite également, a remplacée le desservant, mais il reste un temple sans photo. L'habitation se trouve à l'étage, il faut donc monté plusieurs marches dans la journée quand on est desservant de ce temple, ce qui ne peut être rempli que par une personne encore mobile. La desservante a donc quitté le temple vers 2016.

    Sur la proposition du frère Nihoul, la société entreprit la publication d'une revue, où parurent au fur et à mesure les textes révélés. Cette revue qui s'appelait "L'Auréole de la Conscience", fut colportée par les adeptes, comme l'avait été naguère le livre de l'Enseignement*. Au bout de deux ans, les textes publiés dans la revue devinrent la matière d'un nouveau volume, qui eut pour titre : "La Révélation d'Antoine le Généreux". Tel était le nom que désormais les disciples donnaient à leur maître. C'étaient les Deregnaucourt qui s'étaient occupés de l'impression de la revue du livre. Pus tard, ils achetèrent à Liège, rue Hors-Château, un immeuble où ils transportèrent leur imprimerie. Ils imprimèrent dans la suite les deux autres livres sacrés, le "Couronnement de l'Oeuvre révélée" et le "Développement de l'Enseignement".

    Robert Vivier - Délivrez-nous du mal
    Ed. Labor - Espace Nord, p.309-310

* L'imprimeur Massillon publia, sous le titre d'Enseignement, le recueil des entretiens de Jemeppe. Robert Vivier - Délivrez-nous du mal, Ed. Labor - Espace Nord, p.286

    Les Deregnaucourt étaient des Français, qui habitaient, disait-on, dans un château près de la frontière (à Blandain (nous renseigne Régis Dericquebourg), près de Tournai). Des millionnaires, assuraient les gens. Ils étaient, en tout cas, d'une famille catholique ; et avaient même des parents dans les ordres. Attirés par la réputation du guérisseur, ils étaient venus à Jemeppe pour quelque maladie, et M.Deregnaucourt s'était senti bien soulagé. Ils en avaient été si reconnaissants, et il avaient si bien compris l'oeuvre de M.Antoine, qu'ils avaient tout abandonné là-bas pour s'installer à Jemeppe où ils consacraient leur temps et leur argent au travail moral et à la propagande des Vignerons. C'étaient eux aussi qui avaient fait construire cette imprimerie à côté du temple. Comme on les savait riches, on venait pleurer misère auprès d'eux, et ils donnaient toujours, - c'étaient des gens si charitables... Mme Deregnaucourt, une petit femme au visage ovale et aux grands yeux noirs très doux, se tenait silencieuse, et c'était inouï comme, rien qu'à la voir, on se sentait en paix.

    Robert Vivier - Délivrez-nous du mal
    Ed. Labor - Espace Nord, p.281-282

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Réponse de Soeur Louise Schouben - Buchet à Frère Baptistin Pastorelli (1941)

Publié le par antoiniste

Paris, juillet 1941, Baptistin PASTORELLI, grand adversaire de Mère, mis au ban de l'Antoinisme en France, banni.


réponse de la Sœur Buchet, fille adoptive de Père et Mère au poison [sic] de Pastorelli
Frère Pastorelli,
Liège, le 16 Août 1941
    Je vous écris cette lettre, non pour répondre à certaines questions, mais parce que le commentaire que vous nous adressez, ce dont vous auriez pu vous dispenser, m'oblige à le faire.
Nous ne sommes sûrement pas du nombre de ceux qui vous ont posé ces questions et ne connaissant pas celles-ci, il n'était pas nécessaire que nous en connaissions les réponses. Je sais que depuis longtemps vous n'acceptiez plus le travail de Jemeppe, mais de là à croire que vous pourriez arriver à réprouver le travail de MERE, il y a un grand pas.
Passons sur les photos, j'ai été contre avant vous, et cela jusqu'au jour où j'ai compris la raison pour laquelle elles étaient placées ; mais il y a le travail moral de 50 années au moins. MERE a travaillé avec le PERE, quoique Jemeppe prétend qu'Elle n'a rien fait. Elle avait accepté la lourde tâche que le PERE lui avait léguée, après bien l'avoir refusée. Le PERE a insisté à plusieurs reprises : "C'est vous qui me remplacerez". MERE une fois de plus accepta. "Quand je ne serai plus ici matériellement, je vous soutiendrai et vous inspirerai pour continuer l'Œuvre. Vous serez critiquée, mais vous ne vous y "arrêterez pas", disait le PERE.
    Vous dites, Frère, que pour la bonne marche de l'Œuvre il faut rétablir les choses comme le PERE les avait laissées. C'est très bien. Le PERE a dit : "MERE suivra toujours mon exemple", c'est-à-dire, MERE suivra Ses inspirations", "comme je l'ai fait moi-même". Le PERE ne s'est arrêté pour personne, MERE a fait de même. Vous oubliez que le PERE l'a faite "héritière de tout". Avez-vous jamais cherché ce que "Tout" renfermait ? Vous ignorez ce que le PERE a dit à MERE, huit jours avant sa désincarnation, sinon, Frère, vous vous abstiendriez de tout commentaire.


    Frère Nihoul n'a pas été choisi par inspiration, mais seulement parce que la Sœur Deregnaucourt, (et cela bien avant 1939), avait dit à MERE que pour elle seule la tâche serait bien lourde et MERE lui proposa frère Nihoul pour la seconder, ce que la sœur accepta. Voilà comment il fut question de frère Nihoul. Vous parlez du Conseil, depuis quand le PERE avait-Il dit et dans quel Unitif cela a-t-il paru, que le Conseil dirigerait son Œuvre moralement ?
    Une seule personne pour diriger la morale et le Conseil pour gérer la matière. Est-ce ce que l'on fait maintenant ? Le Conseil dirige la morale et celui QUI S'EST FAIT NOMMER, (c'est ce qu'il nous a dit), dirige plutôt la matière. Et que fait-on avec les desservants ? "Si vous rouspétez", (c'est le mot employé), "vous n'avez qu'à partir". C'est encore l'exemple du PERE cela ?
    Comment accepter de bon coeur la façon de faire actuelle, puisque Frère Nihoul nie l'inspiration, pour lui elle n'existe pas, "on s'inspire soi-même", dit-il. Alors ce n'est pas moralement qu'il dirige l'Oeuvre, mais bien matériellement. D'un bout à l'autre de l'Enseignement, le PERE parle de l'inspiration. Non, Frère, à Jemeppe ils sont 9 hommes au Conseil, il y a par conséquent 9 pensées qui sont discutées et la majorité l'emporte, et vous trou- vez que c'est ramener la façon de faire du PERE cela ? Ils ont détruit les statuts faits par le PERE pour en établir d'autres a leur avantage, qui leur accordent tous les droits ; sont-ils plus grands que le PERE ? Car douter de ses statuts, c'est douter du PERE, comme douter de MERE, c'est toujours douter du PERE, c'est dire qu'Il s'est trompé.
    Si nous voulons que le PERE soit toute vérité, nous le démontrerons en respectant au moins la mémoire de Celle que le PERE nous a donné comme étant notre MERE. Si Jemeppe avait voulu remettre de l'ordre, comme ils disent, ce n'est pas avec la haine et la vengeance qu'ils auraient dû s'y entreprendre, mais avec patience, avec amour. Ils parlent de l'exemple du PERE ; en quoi le suivent-ils ? Je serais curieuse que vous me le disiez, vous qui êtes à Paris et qui ne connaissez que ce que l'on veut bien vous écrire ; ils veulent mettre les choses au point et ils commencent par supprimer ce que le PERE avait instauré, dans la crainte de faire quelque chose établie par MERE, (le recueillement du vendredi).
    Frère Nihoul ne veut pas recevoir, "le PERE ne recevait plus", dit-il. Est-il le PERE... et comment veut-il se rallier aux malades, (car nous sommes tous des malades). Le PERE avait sa Révélation, Il priait jour et nuit. Frère Nihoul ne prie pas, il est contre la prière, et il n'a surtout pas de révélation à faire, à moins qu'il ne fasse comme d'autres, vouloir expliquer 1'Enseignement. Le PERE préparait ses Opérations pendant des heures entières et Frère Nihoul parfois à 10 heures moins 10 parle encore au grand bureau avec des membres du Conseil. Est-ce là la préparation morale ? Le PERE est là, c'est entendu, mais le guérisseur doit travailler pour donner satisfaction à l'assistance ; ce n'est pas un figurant qu'il faut à la tribune, mais un être qui se donne corps et âme à l'humanité, sinon à quoi sert le Premier Représentant ?
    Vos réponses aux soi-disantes questions, sont à votre insu contre la façon d'agir de ceux que vous voulez revendiquer. Il est impossible qu'étant partis avec de la haine ils trouvent de l'amour. Ils jugent MERE matériellement ; avons-nous le droit de contrôler, sont-ils certains de faire mieux, d'après l'Enseignement, non, au contraire, car ils sont hors la loi que le PERE a établie. Le Conseil ne doit s'occuper en rien de la question morale. Où le PERE dit-IL encore que pour s'élever ou pour soi-disant relever une Œuvre on doit blâmer son prédécesseur. Ils disent que la lecture des Dix Principes après l'Opération est un doute. Ont-ils la foi pour oser prétendre une chose aussi grave. Dire qu'on a la foi c'est démontrer qu'on ne l'a pas, dit l'Enseignement.
    La prière est un réconfort, sans la pratiquer on ne peut arriver à la vraie foi, et aucun de nous ne peut prétendre la posséder ; le jour où nous l'aurons acquise, nous quitterons cette terre de matière. De la chambre où le PERE a écrit sa Révélation on a fait une pièce de débarras, c'est de la matière, dit-on. Le papier et le crayon dont le PERE s'est servi pour traduire sa Révélation, c'est aussi de la matière. Pourquoi ne fait-on pas du Temple, où le PERE a donné ses instructions, une salle de danses, car c'est aussi de la matière... des briques et des planches. Chez eux le respect de quoi que ce soit est considéré comme du fanatisme, alors ! Le PERE qui avait le plus grand respect de tout était sans doute bien fanatique, Lui aussi. Pensez-vous Frère, qu'en blâmant MERE et surtout son travail comme ils le font, (même jusqu'à dans l'Unitif spécial qu'ils viennent d'imprimer, oh, sans citer son nom), ils revendiquent ce que le PERE a fait. Non, car en voulant relever une chose, ils désapprouvent l'autre, ceci est indiscutable. Le PERE nous dit que lorsque l'un de nos semblables souffre, notre devoir est de l'aider et de le soutenir par notre amour ; qu'est-ce que l'on a fait avec MERE ? Ce qu'on lui a dit, au plus grand criminel de la terre on ne l'aurait pas dit ; ce sont les traces du PERE là encore ? Mais cela n'est rien, MERE savait ce que les adeptes feraient à son égard, rien ne l'a surprise, le PERE l'avait prévenue et bien d'autre choses encore que l'avenir vous apprendra ; Frère, prenez patience et comme les choses se déroulent, je dois une fois de plus reconnaître que le PERE ne s'est pas trompé.

    C'est par l'amour et l'exemple que nous devons être dirigés et non par la haine et la ruse. Ceux qui veulent nous conduire, agissent avec préméditation, car il y a des années qu'ils avaient arrangé ceci. Le départ de MERE fut pour eux une délivrance. Ils la salissent, mais aussi, et à leur insu surtout, ce sont eux qui l'élèvent le plus. De son passage ici-bas, MERE aura aidé certains à progresser et d'autres à évoluer. Mais l'on se base sur des mots et gestes matériels de MERE au lieu de ne se bases que sur son travail moral ; voilà la cause de la désunion plus grande que jamais entre les adeptes. Si on avait le moindre respect pour le PERE, on aurait un peu d'égard pour la dépouille de Celle qui fut sa compagne. Ici ma plume se refuse à vous donner des détails, cela m'est encore trop douloureux de rappeler ce qui s'est passé à Jemeppe les dernières semaines que MERE a vécu et les quelques jours qui suivirent son départ. Je m'efforce de ne pas leur en vouloir, surtout parce que MERE me l'a recommandé. "Tâchez de ne pas voir le mal dans ce qu'ils font et dans ce qu'ils feront quand je serai partie", disait-Elle, "je crie bien quelque fois contre eux, mais je les aime tous, ce sont mes enfants. Ils me servent d'instrument ; tous nous avons les nôtres, si je n'avais pas ceci, j'en aurais d'autres".
    maman , je tâche En souvenir de Celle qui fut pour moi d'y parvenir [sic]. Si MERE n'est rien pour quelques adeptes, pour le PERE, Elle fut sa compagne dévouée, Celle choisie entre toutes par Lui. Blâmer MERE, c'est blâmer le PERE ! "Qui touche MERE, me touche", a-t-Il dit.
    S'il en est qui, en prononçant son nom n'éprouvent que de la haine, il en est d'autres qui éprouvent d'autant plus d'amour qu'ils comprennent mieux que la vie de MERE fut depuis le début jusqu'à la fin, un long et douloureux calvaire.
    Je ne me mettrai jamais contre MERE, car je sais que me mettre contre Elle, c'est se mettre contre le PERE ; Il me l'a trop bien appris et je ne l'ai pas oublié.
Recevez, Frère Pastorelli, mes meilleures pensées.
L. Schouben - Buchet. (+)

source : citation de Frère Pierre Dock
https://www.facebook.com/share/p/Q53J9weKAgvMY5qr/

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Photo de Louise Buchet (à dr.) et Soeur Marie (Archives du Temple de Retinne)

Publié le par antoiniste

Photo de Louise Buchet (à dr.) et Soeur Marie (Archives du Temple de Retinne)

Photo de Louise Buchet (à dr.) et Soeur Marie (Archives du Temple de Retinne)

 

Photo de Sœur Louise Buchet (à dr.) et Sœur Marie (Archives du Temple de Retinne)

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Paris, Juillet 1941 (réponse du côté français)

Publié le par antoiniste

Paris, Juillet 1941 (réponse du côté français)

 

Paris, Juillet 1941

Mes Frères,

Ce travail est pour répondre aux nombreuses questions posées concernant l'Oeuvre du Père ; chacun appréciera suivant l'expérience acquise.

Si nous ne voulons donner l'activité morale de l'oeuvre que l'extension de l'Enseignement, il ne pourra en découler deux pensées.

L'idée de contrôle sur le travail de nos semblables est un manque de foi.

Dans la morale, nous sommes les serviteurs des autres, c'est ainsi que nous devenons les plus grands. Avec cette base, rien ne peut nous diviser, du moment que nous ne visons aucun but personnel.

N'oublions pas que nous ne saurions tous avoir la même vue et la même conception malgré les efforts déployés dans le travail moral. Il faut comprendre la raison des multiples pensées qui nous animent pour arriver individuellement à la réalisation de l'Enseignement. Effaçons de nous toute pensée nous portant à croire qu'il y a désunion du fait que des adeptes pratiquent intérieurement ou extérieurement ce qu'ils comprennent de la Révélation du Père.

Si nous avons en nous de l'incertitude parce que notre pratique religieuse de l'Enseignement ne s'appuie sur aucune forme ni personnification divine, recourrons pour nous convaincre de la réalité à ce que le Père nous révèle dans l'Unitif (n°2 première année) : "Aussi longtemps que nous nous attachons au Prophète plutôt qu'à ce qu'il nous a révélé, notre amour ne peut être réel : nous aimerons ceux qui partageront nos idées et nous n'aimerons pas les autres ; nous sèmerons la division".

Nous savons que toutes les pratiques, qu'elles soient ou non basées sur une forme, conduisent l'adepte sincère à plus de lumière, mais du jour où nous voulons les discuter, les imposer, elles rentrent dans le domaine de l'opinion, nous éloignant ainsi de l'Unité.

Comprenant que rien ne peut être imposé, nous ne voudrons plus prendre la responsabilité de le faire, parce que nous saurons que la moindre obligation que l'adepte aurait à remplir pour pratiquer l'Enseignement et se relier au Père soit intérieurement, soit extérieurement, serait la négation de la Révélation, nous la fausserions parce qu'elle a seulement la Foi pour base.

Le Père n'étant plus accessible par le moi apparent, le moi conscient relié à Lui, et la Foi seule nous permet de puiser dans son fluide éthéré, dans son Amour.

Dans le travail que notre Père nous a fait faire pour nous permettre de surmonter tout ce qui est extérieur (Lui-même n'y recourant plus), Il savait qu'à son contact et par son Enseignement, l'adepte y arriverait.

Même si cela n'était qu'apparent, Il savait que l'effort avec la confiance naissante en Lui, donnerait la certitude de sa Révélation.

Si notre Mère nous a fait passer par une autre étape, c'est qu'elle fut nécessaire à ce moment là ; Elle nous aura aidé à surmonter une vue trop personnelle quant au chemin que les uns et les autres ont la possibilité de suivre.

Pour certains c'est encore la voie de la connaissance, tandis que d'autres s'élèvent lentement et progressivement sans autre but que l'amélioration. C'est cette expérience que tous tentent ; les uns par une certaine pratique et d'autres par aucune, ce qui justifie leur action.

Dans tout changement apporté, il ne saurait y avoir pour l'Oeuvre une continuation ferme dans la forme adoptée ; sinon ce serait faire croire que la vérité est limitée, par conséquent l'enferrer, rendre cette forme indispensable pour pouvoir s'élever.

Pour atteindre la Vérité, l'Enseignement, nous devrons nous débarrasser de tout, et encore plus de ce qui nous plaît comme dans ce qui nous ranime par la forme, parce qu'elle correspond à une satisfaction personnelle.

Sachons que lorsque toute forme est comprise comme une étape et non comme un aboutissement, nous en devenons conscient pour la surmonter.

Nous avons suivi les différents changements dans l'Oeuvre, au fur et à mesure des chemins à traverser ; mais aujourd'hui la pensée de revenir purement et simplement à la première époque suivie par le Père, doit pouvoir nous procurer la même satisfaction et la même intensité harmonieuse dans le Culte, si nous ne sommes pas de parti pris.

Nous cesserons ainsi toute lutte intérieure, nous arrêterons l'emprise de la vue du mal pour faire place à une autre vue qui s'affirmera au fur et à mesure qu'on s'élèvera ; nous n'opposerons plus le travail effectué dans ces diverses étapes parce que nous l'aurons compris.

Ne créons plus de barrière entre nous, élargissons toujours plus notre compréhension car si nous perdions de vue cette unité qui doit nous rallier les uns aux autres, nous nous exposerions moralement à de grandes contrariétés en nous voilant la Réalité.

Si nous voulons remplir une tâche, pensons à Celui qui nous a tracé le chemin par sa vie toute d'abnégation ; dont la pauvreté, l'humilité, la modestie, la sagesse étaient le flambeau, démontrant par là, la vitalité et l'action de la Foi dans toute sa grandeur.

Son Enseignement fut l'objet de toute son activité, toute son ardeur, en réduisant dans sa plus simple expression tout ce qui aurait pu être extérieur et dénaturer la Révélation.

Dans l'esprit qui nous anime tous pour l'Enseignement, nous faisons appel comme toujours, aux bonnes volontés. En ne visant que celui-ci, nous ne serons déçus par rien et rien n'entravera notre marche en avant. Sachons que sa véritable proclamation sera, quand nous le rendrons vivant par l'exemple dans l'action comme dans la pensée.

Unissons notre action à celle de nos frères de France comme de Belgique que nous retrouverons avec joie après les évènements, et avec certitude que les Enfants du Père poursuivront, dans la même pensée d'abnégation, l'Oeuvre de Celui qui demeurera toujours au fond de nous Le Lien d'Union.

b.P.

 

Nota bene : On peut croire que ce sont là les initiales de Baptistin Pastorelli, ce que confirme frère Pierre Dock en citant la réponse par Sœur Louise Schouben - Buchet

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Mme Guillaume, l'Américaine

Publié le par antoiniste

Mme Guillaume, l'Américaine

The New York Times, 1911-01-01 (Vol 60 Iss 19335)

    Joséphine Dhiry (né en 1860) épouse Fridolin Guillaume (né en 1858) qui aura certainement fuit l'Alsace-Lorraine après 1871. De leur union, naît en France Cecile Melanie Guillaume en 1884.
    Ensemble ils traversent en 1903 l'Océan Atlantique par le Havre. Il arrive à New York.
    Cecile Melanie Guillaume épouse le 03 septembre 1904 à Manhattan (Etat de New York, New York) Charles J. Letienne, né en 1879 à Paris (département de la Seine, France) né de Joseph Antoine Letienne et Anais Kidey.
source : www.familysearch.org

    Ils habitent Hudson dans l'Etat du New Jersey en 1910, puis Bergen dans le même état en 1920.
source : http://search.ancestry.com

 

    Foreign correspondence THE NEW YORK TIMES
    LONDON, Dec. 14 - [...] Mrs. Guillaume, a middle-aged American lady who came specially from New York to be treated by Antoine, says she bas been practically cured of the chalky rheumatism which formerly compelled her to walk on crutches. She is herself an "adept" now with power to heal by faith, she says.
[...]
    Antoine's iron-gray hair falls to his shoulders, and he wears a long beard. His second sight extends to America, said Mrs. Guillaume, for he told her that her husband had hurt his back in New York, and a week later came a letter from her daughter confirming it and adding that he had quickly got better. Mrs. Guillaume was told by Antoine that she need not worry about her husband's accident, as Antoine was in "fluidic communion" with him.
 The New York Times - Another new religion (December 25, 1910)


    Dans la cuisine, Mme Antoine se mit à disposer le couvert, aidée de sa jeune nièce Marie Dor. La petite Jeanne Buchet, l'enfant adoptive, dont les yeux arrivaient à peine à hauteur de la table, voulait, elle aussi, apporter quelque chose, se rendre utile : elle tenait à deux mains la louche émaillée. Dans un fauteuil, Mme Guillaume était assise. Depuis quelque temps elle habitait avec eux : c'était une fidèle. Elle avait eu une jambe paralysée, et les passes d'Antoine l'avaient guérie. Elle n'était pas encore capable d'aller et venir comme tout le monde, mais elle était sûre de le faire un jour : elle avait la patience et la foi.
        Robert Vivier - Délivrez-nous du mal
        Ed. Labor - Espace Nord, p.212

   Dans la salle au premier rang du public, s'étaient placés les adeptes : Debroux, Foccroule, Deregnaucourt, Hollange, Nihoul, et M. Delcroix, le professeur, avec son col blanc et sa jaquette noire, - tous les fidèles Vignerons (Pierre Dor manquait, - il avait abandonné Antoine pour suivre son propre chemin). Parmi eux étaient les femmes ; Mme Antoine, toute menue, toute grise, Mme Guillaume, Mmes Nihoul, Desart, Deregnaucourt, la femme Jeanfils. On se montrait une dame qui était venue d'Amérique, - une dame fort riche et bien habillée -, et qu'Antoine avait guérie. Derrière, jusqu'au fond, se serrait la foule, foncée de vêtements, avec les taches claires des chemises (on étouffait de chaud malgré les fenêtres ouvertes), et sur le fond sombre, de haut en bas, en longues lignes, en longs chapelets pâles, des visages et des visages.
        Robert Vivier - Délivrez-nous du mal
        Ed. Labor - Espace Nord, p.266

Mme Guillaume, l'Américaine


    Plusieurs lettres sont reproduites dans les Textes recopiés d'un document écrit prêté par le Frère Céleste LOBET. On voit à quelle point le Père souhaitée aider tout le monde.
    On suit l'histoire de Mme Guillaume racontée en partie par sa fille Cécile Litienne, mariée à un Mr Charles :
    Soeur Guillaume habitant à New York avec son mari et leur fille Cécile, traversa 17 fois l'océan pour venir voir le Père. En 1902 eut lieu son premier voyage. Elle était paralysée de deux jambes et le Père la guérit radicalement. Mais elle douta, reprit des médicaments et retomba malade. Le Père ne put plus la guérir complétement, ce qu'elle avait initialement obtenu. Elle ne prit la robe révélée qu'en 1935.
    Soeur Guillaume et Cécile Litienne firent la connaissance du Père par l'intermédiaire de Pierre Dor, en 1903. Le mari de Mme Guillaume, en faisant la traversé du Havre à New-York parla avec le neveu.
    "Nous avons pris une chambre chez Jean Dor qui tenait commerce au coin. Au bout de quelques semaines, Maman allait très bien ; elle marchait partout où elle voulait, aller même monter la grande côte avenue Smeets."
    Dans une lettre du 20 octobre 1908, le Père fini par "mon coeur, mon amour est plus souvent à New-York qu'on pourrait le croire."

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