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emma deregnaucourt

Ecaussinnes (1914)(fermé)

Publié le par antoiniste

Ecaussinnes (1914)

Adresse : chaussée de Braine[-le-Comte], 6 - 4530 Ecaussinnes

 

Style : néo-gothique

Architecte : François Tinlot

Panneau : LECTURE DE L'ENSEIGNEMENT DU PÈRE
tous les dimanches à 10 heures
et les 4 premiers jours de la
semaine à 19 heures
OPERATION GENERALE
les 4 premiers jours de la
semaine à 10 heures
Tout le monde est reçu
gratuitement

Temple sans photo

Date de consécration (par Mère) : 19 avril 1914 puis de nouveau (par sœur Deregnaucourt) le 21 août 1938.

Anecdote : Le temple se trouve à Ecaussinnes-d'Enghien, anciennement commune d'Ecaussinnes-Carrières
Le temple d'Ecaussinnes est l’œuvre d'une famille d'ouvriers qui l'édifia en 1911 pendant son temps libre avant d'en faire don au culte. A un moment, il manqua trois mille francs pour achever les travaux. L'ouvrier demanda une aide au Père qui lui répondit : "je n'ai pas cet argent, mais si je l'avais, je ne vous le donnerais pas. Allez, ne voyez pas trop grand et si vous avez la foi, vous aurez tout ce qu'il faut" (p.22) Le donateur en devint le desservant.
    Yves Montreuil, Aperçu sur l'antoinisme (in Régis Dericquebourg, Les Antoinistes)
Pour la consécration par Mère, neuf Opérations eurent lieu, puis la Lecture des Dix Principes.
    3 septembre 1922, le Temple d'Ecaussinnes ayant été démoli, on en reconstruit un autre, plus grand, de l'autre côté de la rue (Historique du culte antoiniste). Le 22 octobre, la Mère effectuait une seconde visite.
    Le patrimoine monumental de la Belgique, n°23 (Google Books), nous dit lui qu'il fut reconstruit en 1938, il fut donc certainement détruit en 1922 uniquement et la reconstruction terminée en 1938. Il sera alors consacré le 20 août de la même année par Sœur Deregnaucourt. En 1935, en effet, le département des Ponts et Chaussées du Ministère des Travaux Publics décida de moderniser la chaussée d'Ecaussinnes à Brane-le-Comte, ce qui entraîne la destruction du premier temple. Il est reconstruit en 1935 sous la surveillance de Jean Dargent. Il est consacré le 21 août 1938.
Cela ne résout pas le problème de la date figurant sur le pignon, car il fut consacré en 1914, la salle de lecture même date de mai 1914, même si on commença à construire le temple en 1911 d'après Yves Montreuil. D'après le Val Vert, les travaux commencent en fait au début de mai 1913. La même incohérence des dates se produit pour le temple de Saint-Étienne.

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Liège (1917)(fermé)

Publié le par antoiniste

Liège (1917)

Adresse : 17, Hors-Château (au pied de la Montagne de Bueren) - 4000 Liège

 

Style : Art Nouveau, Néo Roman

Architecte : François Tinlot

Panneau : LECTURE DE L'ENSEIGNEMENT DU PÈRE
tous les dimanches à 10 heures
et les 4 premiers jours de la
semaine à 19 heures
OPERATION GENERALE
les 4 premiers jours de la
semaine à 10 heures
Tout le monde est reçu
gratuitement

Temple sans photo

Date de consécration (par Mère) : le 14 octobre 1917

Anecdote : Construit par Florian Deregnaucourt, pour servir d'imprimerie, ce fut Soeur Deregnaucourt, puis Soeur Louise (une des filles adoptives des Antoine) en furent les premières desservantes. (Historique du Culte Antoiniste)
    Le Frère Jean Lognoul en a été desservant 1955 à 1981. Puis Frère René Souverain et enfin Soeur Françoise.
    Il ne servit cependant jamais d'imprimerie, le Père ayant eut l'intuition d'installer l'imprimerie à Jemeppe (où elle se trouve toujours), la machine à imprimer de l'époque est partie dans un musée, après la modernisation des procédés d'impression.

Jusqu'en +/- 1995, c'était le centre non officiels des "Temples avec photos". Depuis le décès du desservant de l'époque, il connut diverses vicissitudes. Actuellement, il est desservi par un jeune adepte et s'est rangé parmi les "Temples sans photos". (http://antoinisme.20six.fr/antoinisme/art/66106/)
    Vers 2000, une desservante, Sr Françoise, spirite également, a remplacée le desservant, mais il reste un temple sans photo. L'habitation se trouve à l'étage, il faut donc monté plusieurs marches dans la journée quand on est desservant de ce temple, ce qui ne peut être rempli que par une personne encore mobile. La desservante a donc quitté le temple vers 2016.

    Sur la proposition du frère Nihoul, la société entreprit la publication d'une revue, où parurent au fur et à mesure les textes révélés. Cette revue qui s'appelait "L'Auréole de la Conscience", fut colportée par les adeptes, comme l'avait été naguère le livre de l'Enseignement*. Au bout de deux ans, les textes publiés dans la revue devinrent la matière d'un nouveau volume, qui eut pour titre : "La Révélation d'Antoine le Généreux". Tel était le nom que désormais les disciples donnaient à leur maître. C'étaient les Deregnaucourt qui s'étaient occupés de l'impression de la revue du livre. Pus tard, ils achetèrent à Liège, rue Hors-Château, un immeuble où ils transportèrent leur imprimerie. Ils imprimèrent dans la suite les deux autres livres sacrés, le "Couronnement de l'Oeuvre révélée" et le "Développement de l'Enseignement".

    Robert Vivier - Délivrez-nous du mal
    Ed. Labor - Espace Nord, p.309-310

* L'imprimeur Massillon publia, sous le titre d'Enseignement, le recueil des entretiens de Jemeppe. Robert Vivier - Délivrez-nous du mal, Ed. Labor - Espace Nord, p.286

    Les Deregnaucourt étaient des Français, qui habitaient, disait-on, dans un château près de la frontière (à Blandain (nous renseigne Régis Dericquebourg), près de Tournai). Des millionnaires, assuraient les gens. Ils étaient, en tout cas, d'une famille catholique ; et avaient même des parents dans les ordres. Attirés par la réputation du guérisseur, ils étaient venus à Jemeppe pour quelque maladie, et M.Deregnaucourt s'était senti bien soulagé. Ils en avaient été si reconnaissants, et il avaient si bien compris l'oeuvre de M.Antoine, qu'ils avaient tout abandonné là-bas pour s'installer à Jemeppe où ils consacraient leur temps et leur argent au travail moral et à la propagande des Vignerons. C'étaient eux aussi qui avaient fait construire cette imprimerie à côté du temple. Comme on les savait riches, on venait pleurer misère auprès d'eux, et ils donnaient toujours, - c'étaient des gens si charitables... Mme Deregnaucourt, une petit femme au visage ovale et aux grands yeux noirs très doux, se tenait silencieuse, et c'était inouï comme, rien qu'à la voir, on se sentait en paix.

    Robert Vivier - Délivrez-nous du mal
    Ed. Labor - Espace Nord, p.281-282

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La Mère et Frère Nihoul et Soeur Deregnaucourt, Valenciennes (Archives du Temple de Retinne)

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La Mère et Frère Nihoul et Soeur Deregnaucourt, Valenciennes, 7 août 1932 (Archives du Temple de Retinne).jpg

La Mère et Frère Nihoul et Soeur Deregnaucourt, Valenciennes, p-ê 1934 (Archives du Temple de Retinne)

La Mère et Frère Nihoul et Sœur Deregnaucourt, Valenciennes 1934 (Archives du Temple de Retinne)

Il semble que la date indiquée soit un défaut de mémoire des desservants du Temple de Retinne,
car le temple de Valenciennes a été inauguré en 1932.

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Photo de Mère portant la coiffe blanche un 25 juin (Archives du Temple de Retinne)

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Photo de Mère portant la coiffe blanche un 25 juin (Archives du Temple de Retinne)

Photo de Mère portant la coiffe blanche un 25 juin (Archives du Temple de Retinne)

Peut-être au cimetière ?

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Mère, un 25 juin, soutenue par Frère Nihoul et Sœur Deregnaucourt (Archives Temple de Retinne)

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Mère, un 25 juin, soutenue par Frère Nihoul et Soeur Deregnaucourt (Archives Temple de Retinne)

Mère, un 25 juin, soutenue par Frère Nihoul et Sœur Deregnaucourt (Archives Temple de Retinne)

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Collaborateurs directs du Père - Consécration par Soeur Deregnaucourt (archives Temple de Retinne)

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Collaborateurs directs du Père - Consécration par Soeur Deregnaucourt (archives Temple de Retinne)

    Sœur de Regnaucourt a fait la consécration du Temple du Quai des Ardennes en bonnet blanc. Elle était très à l'épreuve, car il n'y avait que Mère qui pouvait le porter, étant entrée dans la pureté.
Cette sœur a été tellement à l'épreuve qu'elle a dit : "Plus jamais !" Après 8 jours on a reconsacré le Temple avec Mère cette fois, car cela non plus n'avait été et peu de monde ; avec Mère, il y avait foule.

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Mère Antoine avec Sœur Emma Deregnaucourt et le Secrétaire moral (Archive Soeur Liliane Becquelin)

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Mère Antoine avec Soeur Emma Deregnaucourt et le Secrétaire moral (Archive Soeur Liliane Becquelin)

Mère Antoine (au centre) avec Sœur Emma Deregnaucourt et le Secrétaire moral

(Archive Sœur Liliane Becquelin)

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Un nouveau temple antoiniste à Schaerbeek (L'Étoile belge, 3 août 1925)(Belgicapress)

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Un nouveau temple antoiniste - Schaerbeek (L'Étoile belge, 3 août 1925)(Belgicapress)

 UN NOUVEAU TEMPLE ANTOINISTE

    Dans toute la ville, on rencontrait, hier, des citoyens paisibles aux mines austères de quakers, et tout de noir vêtus, le corps serré dans une longue lévite étroitement boutonnée jusqu'au col, coiffés d'un chapeau haut-de-forme en feutre mat, aux larges bords plats. Avec eux, de très nombreuses femmes en uniforme, rappelant celui de certaines béguines : mantille et bonnet noir entouré de tulle tuyauté.
    Ce n'est pas sans une certaine curiosité que les passants les dévisageaient, intrigués la fois par leur nombre et par leurs mines compassées.
    Qui était-ce donc ? Tout simplement des adeptes du culte antoiniste, venus de tous les coins du pays pour assister à la consécration du nouveau temple de Schaerbeek. De Liège seulement, par trois trains spéciaux, il en était arrivé plus de 1800.
    Le nouveau temple – le troisième à Bruxelles – est situé rue Jacques Rayé, une artère à peine amorcée au milieu de terrains vagues, près du boulevard de la nouvelle ceinture. Rien de l'aspect d'une cathédrale d'ailleurs. C'est un gentil bâtiment en briques roses, percé de larges baies et aux portes de chêne clair.
    A 9 heures du matin, il y a là une foule immense d'hommes en lévite, de femmes en mantille, et, lorsqu'une pluie soudain se met à tomber, c'est une boule de houle de parapluies qui s'étend à perte de vue. Il y a aussi pas mal de profanes, attirés là par la simple curiosité et dont les vêtements clairs jettent, parmi tout ce noir, une image choquante.
    La mère Antoine, souveraine pontife du culte – qui est aujourd'hui officiellement reconnu par les pouvoirs publics – tint à venir en personne procéder à la consécration du temple, mais son état de santé ne le lui a pas permis.
    Une adepte que nous interrogeons nous dit que la Mère est, à son avis, en train de se préparer au « grand voyage ». Il annonce cela, sans affectation, simplement, comme une chose naturelle dont on ne saurait s'émouvoir ou s'attrister. La Mère Antoine a, en effet, près de 80 ans, mais le Père dit que la mort était le commencement de la vie.
    En son absence, c'est le frère Musin – reconnu par ses coreligionnaires comme un homme éclairé dans l'enseignement du culte – qui va procéder à l'opération avec l'aide de la Mère de Rogneaucourt.
    Le culte est fort simple d'ailleurs. Quelques adeptes se sont groupés sur le parvis du temple devant lequel on a amené l'emblème du culte : l'arbre de la science et de la vue du mal, en zinc découpé et monté sur une longue hampe.
    Devant lui, tous les assistants se découvrent et le frère Musin, l'air inspiré, lève les bras vers la foule dans un geste d'imposition. Cette attitude d'ailleurs le transfigure, ses traits se détendent, se figent, dans une expression de béatitude, comme si une paix immense descendait en lui. Ses yeux, levés vers le ciel, peu à peu se révulsent. Un courant fluidique semble s'établir entre lui et les autres frères et sœurs qui le fixent, hypnotisés, et on sent comme le souffle de leur foi intense qui passe, les unissant dans une communion spirituelle, émouvante, hallucinante même.
    Soudain, une sœur arrivée au paroxysme de la tension nerveuse s'évanouit, sans même que l'attention de ses voisins s'en distraie. On l'emporte à l'écart et c'est tout. Sur tous ces visages comme pétrifiés où les yeux seuls vivent, animés par la flamme d'une révélation mystérieuse, la même expression de mysticisme frappe.
    Ils voient, ils sentent, par on ne sait quel obscur mécanisme de psychose collective qui se propage dans l'atmosphère recueillie, de sublimes abstractions dégager leur esprit de la matière et l'inonder de lumière par le miracle de la foi.
    C'est comme une extase.
    Mais la pluie lentement se met à tomber et le frère Janin, officiant du nouveau temple, ancien commandant de la marine française, procède à la lecture des dix principes de Dieu, révélés au père Antoine, et transmis par celui-ci à ses disciples. Le style en est quelque peu hermétique, mais, nous dit un frère, il paraît que personne ne peut dès l'abord en saisir la profondeur. Il faut la pratique et surtout la foi.
    En voici quelques-uns :

Si vous m'aimez,
Vous ne l'enseignerez à personne,
Puisque vous savez que je ne réside
Qu'au sein de l'homme.
Vous ne pouvez témoigner qu'il existe
Une suprême bonté
Alors que du prochain vous m'isolez.
*
*   *
Quand vous voudrez connaître la cause
De vos souffrances,
Que vous endurez toujours avec raison,
Vous la trouverez en l'incompatibilité de
L'intelligence avec la conscience
Car elles sont la base des termes de comparaison.
Vous ne pouvez ressentir la moindre souffrance
Qu'elle ne soit pour vous faire remarquer
Que l'intelligence est opposée à la conscience.
C'est ce qu'il ne faut pas ignorer.
*
*   *
Ne vous laisser pas maîtriser par votre intelligence
Qui ne cherche qu'à s'élever toujours
De plus en plus ;
Elle foule aux pieds la conscience,
Soutenant que c'est la matière qui donne
Les vertus,
Tandis qu'elle ne renferme que la misère
Des âmes que vous dites
« Abandonnées »,
Qui ont agi seulement pour plaîre
A leur intelligence qui les a égarées.
*
*   *

    Faut-il entendre par là que l'intelligence est incompatible avec la conscience et avec la croyance aux enseignements antoinistes ? Notre incompétence en cette exégèse ne nous autorise pas à risquer une interprétation. Mais revenons au temple.
    Bientôt les portes s'ouvrent et les fidèles sont autorisés à en visiter l'intérieur. Ce qui ne se fait pas sans encombre, étant donnée l'affluence. Une grosse demi-heure s'écoule avant que nous puissions, dans la cohue, atteindre le seuil.
    Une désillusion nous attend d'ailleurs. Plus rien ici ne rappelle l'intérieur d'un quelconque édifice consacré au culte église, synagogue, pagode, mosquée, pastophore ou hypèthre.
    C'est la nudité absolue, froide, sans aucune image ou ornement qui permette de reposer un instant le regard.
    Imaginez une vaste salle carrée de douze mètres de long sur autant de large, au sol carrelé, percée de trois baies aux vitres claires. Les murs blanchis à la chaux, d'une nudité uniforme et désolante encadrent cette vacuité. Dans le fond, un petit pupitre en bois peint, comme ceux qu'on trouve dans les écoles pauvres, est surmonté d'une affiche de papier bleu sur laquelle ce texte se détache en caractères blancs :

 L'AUREOLE DE LA CONSCIENCE
« Un seul remède peut guérir l'humanité ; La Foi ; c'est de la foi que naît l'amour : l'amour qui nous montre dans nos ennemis Dieu Lui-même ; ne pas aimer ses ennemis, c'est ne pas aimer Dieu ; car c'est l'amour que nous avons pour nos ennemis qui nous rend dignes de Le servir ; c'est le seul amour qui nous fait vraiment aimer, parce qu'il est pur et de vérité. »

     A part cela rien !
    Dans le Narthex qui donne accès à la salle, les naophylax et les néocorats canalisent la foule qui lentement fait le tour de la Cella. Çà et là, dans les angles, des mateologiens, plus ardents demeurent adossés au mur les mains jointes, les yeux clos, perdus dans une rêverie télétique, retranchés dans la tour d'ivoire de leur anagogie.
    Ils sont, chaque jour, plusieurs dizaines de milliers, comme cela, dans les 49 temples que le culte antoiniste a élevés à ce four pour servir à l'enseignement du Père ! Ce sont quelques dizaines de milliers de braves gens avides d'idéal !                                                                                                           G. H.

L'Étoile belge, 3 août 1925 (source : Belgicapress)

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Inauguration du Temple de Schaerbeek (2 août 1925)

Publié le par antoiniste

On peut suivre le déroulement dans plusieurs articles de journaux belges, dont Le Journal de Bruxelles.
Voici une photo prise à l'occasion:

Inauguration du Temple de Schaerbeek - 2 août 1925

Au loin, à droite on voit le Bd Lambermont avant l'urbanisation de ce quartier de Bruxelles.

Voici un détail de la façade avec encore le panneau du maître d’œuvre, Jean Tombeur :

Inauguration du Temple de Schaerbeek (2 août 1925)

On peut voir le porte-arbre, rôle dévolu au frère Delcroix (celui-ci se désincarne en l'année suivante),
et peut-être entrapercevoir la sœur Emma Deregnaucourt :

Inauguration du Temple de Schaerbeek (2 août 1925)

l'Opération sur le seuil par le frère Musin selon le Journal de Bruxelles et frère Jean-Marc Boffy ou
le frère Jeannin selon le Nieuwe Rotterdamsche Courant.

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Consécration d'un Temple Antoiniste à Schaerbeek (Journal de Bruxelles & Le Vingtième Siècle, 3 août 1925)(Belgicapress)

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Consécration d'un Temple Antoiniste à Schaerbeek (Journal de Bruxelles & Le Vingtième Siècle, 3 août 1925)(Belgicapress)             Consécration d'un Temple
                               Antoiniste à Schaerbeek

    Le Culte Antoiniste, reconnu par l'Etat depuis août 1924 et qui possède une vingtaine de temples en Belgique et une dizaine en France, a près de deux millions d'adeptes à l'heure actuelle ; les bases de la morale et de l'enseignement des Antoinistes semblent être : la Foi, le Désintéressement et l'Amour. Ce sont gens très simples, trop simplistes, pourrait-on dire, qui portent lévite noire et chapeau rond ; les femmes sont habillées à peu près comme les Auxiliatrices. Ils se considèrent entre eux comme Frères et Sœurs ; il n'y a pas de « ministres » du culte, l'égalité parfaite devant régner entre les membres de cette secte qui a refusé les subsides de l'Etat. Dons reçus, dons remis, soins, consolations, tout y est anonyme. Les renseignements que j'ai pu recueillir au cours de la Consécration du Temple de Schaerbeek semblent démontrer que ces très braves gens « planent » un peu. Leur phraséologie relativement confuse pour un profane tend à simplifier tellement les sentiments, la morale, l'application de leurs enseignements à la vie quotidienne, que cela en devient, pour finir, très compliqué.
    La « Mère » de Rognancourt, remplaçant la « Mère » Antoine – qui est âgée de près de 80 ans et se déplace difficilement – après avoir officié à l'intérieur du Temple, vint au seuil. A sa droite un emblème argenté porte ces mots : « L'Arbre de la Science et de la Vue du mal »(?). Derrière elle le « Frère » Musin prie. La « Mère » prend une attitude concentrée, les yeux fixes, les mains jointes. Le Fr. Musin regarde alors fixement les quelque quinze cents personnes qui sont là, chapeaux bas sous la pluie qui commence et dit : « La Mère Antoine vient de consacrer ce Temple au nom du Père Antoine. Nous allons nous recueillir et vous faire don de sa grâce : chacun en recevra selon sa Foi et ses mérites », puis il fait l'imposition des mains : un profond silence ; une atmosphère d'attaque de nerfs semble grandir. Ça ne rate pas, d'ailleurs, et voilà une femme qui s'évanouit. Heureusement que la pluie augmente et rafraîchit un peu les cerveaux légèrement échauffés. Les yeux fixes du Frère qui tend les bras vers la foule, paumes en avant, font le tour de l'auditoire puis le Frère Janin, ancien commandant de la marine française et officiant du Temple nouveau, lit les « Dix Préceptes du Père », base de la « Révélation ». Cette révélation, d'après les adeptes du Culte Antoiniste, doit remplacer celle de N. S. Jésus-Christ, périmée à leurs yeux. La « révélation » du Père Antoine est moderne et plus logique, disent-ils.
    Le Temple est nu. C'est une grande salle aux murs blancs sans images. Des inscriptions et une chaire. En en faisant le tour, j'ai éprouvé de nouveau cette atmosphère « d'attaque de nerfs » déjà notée. Il y avait près de deux mille personnes à cette Consécration et toute une rangée d'autos attendait dans l'avenue Jacques Rayé. –       Sterpigny.

Journal de Bruxelles & Le Vingtième Siècle, 3 août 1925 (source : Belgicapress)

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