Nous faut-il croire que le soleil, les astres et tant d'autres merveilles ne soient qu'illusion ? Nullement, ce n'est pas ainsi que nous devons les envisager. Les soi-disant découvertes sont des révélations que l'intelligence traduit en les analysant matériellement.
Le Couronnement de l'Œuvre Révélée, Intelligence, p.XXIX
Toutes les connaissances imaginables sont impuissantes à nous convaincre de la réalité parce qu'elles ne sont pas le fruit d'un travail personnel ; nous ne faisons toujours que les emprunter à un autre qui les a reçues à son tour au même titre ; voilà pour quelle raison nous ne pourrions les garder. Mais il en est tout autrement du savoir que l'on acquiert en apprenant à se connaître. Rien ne peut équivaloir à ce patrimoine qui nous donne la sensibilité des lois morales par lesquelles nous touchons la réalité. Nous trouvons alors Dieu au sein de nos semblables, nous les aimons et sommes aimés d'eux, goûtant dans cette réciprocité un bonheur inexprimable.
Le Couronnement de l'Œuvre Révélée, Intelligence, p.XXVIII
Nous avons enseigné que l'intelligence est la faculté qui sert à nous assimiler les fluides pour en obtenir la pensée. Mais nous savons que les fluides sont matériels, par conséquent la pensée ne l'est pas moins ; nous devons les surmonter pour progresser. Arrivés à ce point, l'intelligence n'a plus sa raison d'être.
Le Couronnement de l'Œuvre Révélée, Intelligence, p.XXVI
Il est parfois bien pénible d'entendre avancer des opinions contraires aux siennes. C'est bien là, cependant, que l'on nous rend les plus grands services en nous corrigeant du parti pris.
Le Couronnement de l'Œuvre Révélée, Réincarnation, p.XXV
Si nous pouvions pendant le jour, nous rappeler les jouissances que nous éprouvons la nuit au contact de nos chers disparus ! Malheureusement cette maudite matière nous met l'oubli, nous le savons, elle est opposée à la foi. Ah ! Quand pourrons-nous nous éveiller, sortir de l'affreux cauchemar de l'incarnation ?
Le Couronnement de l'Œuvre Révélée, Réincarnation, p.XXIV
Tout autre et bien plus consolante est la réalité : la mort n'existe pas ; nos êtres chéris soi-disant disparus ne le sont qu'en apparence : nous ne cessons pas un instant de les voir et de nous entretenir avec eux, la vie corporelle n'est qu'illusion.
Le Couronnement de l'Œuvre Révélée, Réincarnation, p.XXIV
Mais l'intelligence a manié tant de fluides depuis que nous existons qu'elle peut d'autant plus facilement imiter la vertu qu'il lui est impossible de la pratiquer. C'est ce qui me fait dire que nous éprouvons autant de peine pour reconnaître la réalité que nous sommes moins en état de la respecter. Pour la pénétrer, nous devons démolir la vue du mal, c'est-à-dire reprendre le chemin entrepris dès le principe pour débarrasser l'Arbre de la science du dernier atome de cette matière par laquelle il nous a engendrés. Dès ce jour, on ne dira plus l'arbre de la science, du bien et du mal mais de la vue du mal ; tel est son véritable sens.
Le Couronnement de l'Œuvre Révélée, Apparence de la réalité, p.XXII
Il nous arrive de nous plaindre d'une personne et de la dire méchante parce quelle nous froisse à tout propos. Si nous voulions être sincères, nous devrions la bénir, car elle ne peut nous atteindre que dans notre culpabilité ; il n'y a que le mal qui puisse guérir le mal pour faire place à la réalité. Résistons donc de toute nos forces contre la mauvaise pensée qui nous empêche de prendre tout ce que l'on nous fait pour un bien.
Le Couronnement de l'Œuvre Révélée, Apparence de la réalité, p.XXI