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bien & mal

Charles-Joseph de Ligne - Leurs raisons pour croire à une chose plutôt qu'à une autre

Publié le par antoiniste

    J'admire les réformations qu'on a faites sur les catholiques : cela valait bien la peine de s'en écarter. Voyez les pratiques ridicules et minutieuses de toutes ces petites sectes bâtardes et orgueilleuses, et leurs raisons pour croire à une chose plutôt qu'à une autre. J'aimerais mieux quelqu'un qui me niât tout, que celui qui médirait : J'entends la Création, mais je n'entends pas la Trinité ; j'entends la Trinité, mais je n'entends pas l'Immaculée Conception. Tout cela n'étant pas plus clair l'un que l'autre, qu'on croie sans discuter. Disputer, examiner, critiquer, s'ennuyer à cela dans ce monde-ci, pour ensuite se damner dans l'autre !

Charles-Joseph de Ligne, Mes Ecarts, p.15
Editions Labor - Espace Nord, Bruxelles, 1990

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Le revenu de base ou crédit social ou allocation universelle

Publié le par antoiniste

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Jean Bottéro - Le récit du Péché originel du Yahviste

Publié le par antoiniste

    La conviction religieuse du Yahviste que traduit le récit du "Péché originel", c'est donc que, si les hommes sont ce qu'ils sont, et tels que nous les connaissons depuis la nuit des temps : enclins au mal et accablés de peines, c'est entièrement par leur faute, et non par la volonté de leur Créateur ou par suite des conditions dans lesquelles ils auraient été produits ; qu'une telle faute a consisté d'abord dans l'insoumission orgueilleuse, la démesure à vouloir dépasser sa conditon naturelle, qui se trouvent, en fait, à la racine de toute révolte contre l'ordre établi ; et que cette même faute, cause de tout le Mal, doit remonter aux origines mêmes de notre espèces : non, certes, à son apparition, puisque l'Homme ne pouvait sortir que parfaitement accompli et irréprochable, sain et heureux, des mains de son Auteur, mais que, tant elle nous paraît universellement répandue, invétérée et enracinée en chacun de nous et comme passée en notre nature, nous devons l'imputer aux tout premiers représentants de notre lignée. Car il est hors de conteste, dans le récit du Yahviste, que les acteurs du drame sont bien le Premier Couple humain créé par Dieu, nos prototypes et nos premiers parents.

Jean Bottéro, Le récit du péché originel, p.287-88
Naissance de Dieu, La Bible et l'historien
Folio / histoire, Paris, 1992


    Il en est différemment chez Louis Antoine quand à la faute : autant, dans la Bible, elle paraît avoir été une dans le passé et le Mal en découle, autant, dans l'Antoinisme, la faute a encore lieu de nos jours, pour chacun d'entre nous : "Nous sommes tous des Adams". Autant elle paraît irréparable dans la Bible, autant, dans l'Antoinisme, on atteste que par le travail moral, on peut dépasser cette condition de malheur et arriver à la perfection divine : la faute consiste toujours aujourd'hui à "l'insoumission orgueilleuse, la démesure à vouloir dépasser sa conditon naturelle" et non seulement pour les "tout premiers représentants de notre lignée", mais encore pour nous actuellement.

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Il n'y a ni haut ni bas

Publié le par antoiniste

    Un exemple : il nous a été révélé qu'il n'y a ni haut ni bas ; si notre intelligence l'admet, ce n'es pas qu'elle puisse le démontrer, c'est qu'elle est contrainte à le croire, car il n'est pas dans sa nature d'en pénétrer la cause qui, seule, est la réalité.
Le Couronnement de l'OEuvre Révélée, C'est Adam & Eve qui forment la base des termes de comparaison, p.XIV-XV


    For example, in Pormpuraaw, a remote Aboriginal community in Australia, the indigenous languages don't use terms like "left" and "right." Instead, everything is talked about in terms of absolute cardinal directions (north, south, east, west), which means you say things like, "There's an ant on your southwest leg." To say hello in Pormpuraaw, one asks, "Where are you going?", and an appropriate response might be, "A long way to the south-southwest. How about you?" If you don't know which way is which, you literally can't get past hello.
    About a third of the world's languages (spoken in all kinds of physical environments) rely on absolute directions for space. As a result of this constant linguistic training, speakers of such languages are remarkably good at staying oriented and keeping track of where they are, even in unfamiliar landscapes. They perform navigational feats scientists once thought were beyond human capabilities. This is a big difference, a fundamentally different way of conceptualizing space, trained by language.
    Differences in how people think about space don't end there. People rely on their spatial knowledge to build many other more complex or abstract representations including time, number, musical pitch, kinship relations, morality and emotions. So if Pormpuraawans think differently about space, do they also think differently about other things, like time?
    To find out, my colleague Alice Gaby and I traveled to Australia and gave Pormpuraawans sets of pictures that showed temporal progressions (for example, pictures of a man at different ages, or a crocodile growing, or a banana being eaten). Their job was to arrange the shuffled photos on the ground to show the correct temporal order. We tested each person in two separate sittings, each time facing in a different cardinal direction. When asked to do this, English speakers arrange time from left to right. Hebrew speakers do it from right to left (because Hebrew is written from right to left).
    Pormpuraawans, we found, arranged time from east to west. That is, seated facing south, time went left to right. When facing north, right to left. When facing east, toward the body, and so on. Of course, we never told any of our participants which direction they faced. The Pormpuraawans not only knew that already, but they also spontaneously used this spatial orientation to construct their representations of time. And many other ways to organize time exist in the world's languages. In Mandarin, the future can be below and the past above. In Aymara, spoken in South America, the future is behind and the past in front.
Lera Boroditsky, Does Language Influence Culture?, New cognitive research suggests that language profoundly influences the way people see the world. source : The Wall Street Journal (July/23/10) [http://online.wsj.com/article/SB10001424052748703467304575383131592767868.html?KEYWORDS=LERA+BORODITSKY]

    Par exemple, chez les Pormpuraaw, une communauté éloignée d'Australie, les langues autochtones n'utilisent pas les termes "gauche" et "droite". Au lieu de cela, tout est évoqué par les points cardinaux (nord, sud, est, ouest), ce qui signifie qu'on doit dire des choses comme, "Il ya une fourmi sur votre jambe sud-ouest." Pour dire bonjour en Pormpuraaw, on se demande: «Où vas-tu?", et une réponse appropriée pourrait être: «Un long chemin vers le sud-sud-ouest. Et vous?" Si vous ne savez pas de quel côté est qui, littéralement, vous ne pouvez pas aller au-delà du bonjour.
    Environ un tiers des langues du monde (parlé dans différents environnements physiques) s'appuient sur les orientations pour l'espace absolu. À la suite de cette formation linguistique constante, les locuteurs de ces langues sont remarquablement bien orientées et capables de garder la notion de l'endroit où ils sont, même dans des paysages inconnus. Ils accomplissent des exploits scientifiques de navigation que l'on pense être au-delà des capacités humaines. C'est une grande différence, une manière fondamentalement différente de conceptualiser l'espace, formé par le langage.
    Les différences dans la façon dont les gens pensent à l'espace ne s'arrête pas là. Les gens comptent sur leur connaissance de l'espace pour construire beaucoup d'autres représentations plus complexes ou abstraites y compris le temps, le nombre, le ton musical, les relations de parenté, de la moralité et les émotions. Donc, si les Pormpuraawans pensent différemment l'espace, vont-ils également penser différemment à propos d'autres choses, comme le temps ?
    Pour le savoir, ma collègue Alice Gaby et moi avons voyagé en Australie et avons montrés aux Pormpuraawans des images qui montrent des progressions temporelle (par exemple, des images d'un homme à des âges différents, ou un crocodile grandissant, ou une banane en train d'être mangé). Leur travail consistait à organiser les photos mélangées sur le sol pour voir le bon ordre temporel. Nous avons testé chaque personne sur deux séances distinctes, chaque fois face à une direction cardinale différente. Lorsqu'on leur a demandé de le faire, les anglophones ont organisés le temps de gauche à droite. Les locuteurs d'hébreu l'ont fait de droite à gauche (parce que l'hébreu est écrit de droite à gauche).
    Nous avons constaté que les Pormpuraawans ont disposés le temps d'est en ouest. C'est-à-dire, assis face au sud, le temps passait de gauche à droite. Lorsque le sujet était face au nord, il organisait le temps de droite à gauche. Face à l'est, vers le corps, et ainsi de suite. Bien sûr, nous n'avons jamais dit à aucun de nos participants dans quelle direction ils sont dirigés. Les Pormpuraawans non seulement le savait déjà, mais ils ont aussi spontanément utilisé cette orientation spatiale pour construire leurs représentations du temps. Et bien d'autres façons d'organiser le temps existent dans les langues du monde. En mandarin, l'avenir peut être en bas et le passé en haut. En Aymara, langue parlée en Amérique du Sud, l'avenir est derrière et le passé devant.

cf. aussi : http://fr.wikipedia.org/wiki/Hypothèse_Sapir-Whorf

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Hermann Hesse - Les antinomies

Publié le par antoiniste

    Mais tu ne devras jamais oublier ce que je t'ai dit souvent : nous sommes faits pour reconnaître avec précision les antinomies, tout d'abord en leur qualité d'antinomies, mais ensuite en tant que pôles d'une unité. Il en est également ainsi du Jeu des perles de verre. Les natures d'artistes en sont éprises, parce qu'on peu y faire montre d'imagination ; les esprits rigoureusement scientifiques et spécialisés le méprisent - et avec eux beaucoup de musiciens - sous prétexte qu'il lui manque ce degré de rigueur dans la discipline où peuvent atteindre les sciences particulières. Soit, tu apprendras à connaître ces antinomies et tu découvriras avec le temps que ce ne sont pas là des antinomies d'objets, mais celles des sujets, que par exemple un artiste qui fait oeuvre d'imagination évite les mathématiques pures et la logique non parce qu'il a décelé quelque chose en elles, ni parce qu'il y trouve à redire, mais parce que d'instinct il est porté ailleurs. Tu pourras, à ce genre d'inclinations et de répugnances instinctives et violentes, reconnaître avec sûreté les âmes mesquines. Dans la réalité, c'est-à-dire chez les âmes grandes et les esprits supérieurs, ces passions n'existent pas. Chacun de nous n'est rien de plus qu'humain, rien de plus qu'un essai, une étape. Mais cette étape doit le conduire vers le lieu où se trouve la perfection, il doit tendre vers le centre et non vers la périphérie.

Hermann Hesse, Le Jeu des perles de verre, p.141-42
Le Livre de Poche, Calmann-Lévy, Paris, 1943

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Le non respect d'un choix (sterilisationchildfree.wordpress.com)

Publié le par antoiniste

Voici l'incroyable combat qu'a dû mener M. pour parvenir enfin à se faire entendre.
« Je suis mère d'une petite fille de 4 ans.
Cet enfant était désiré, ce n'est ni une erreur de parcours, ni un coup de tête.
Lorsqu'elle est née, il a tout de suite été évident que je ne voulais plus avoir d'autres enfants.
Et ce choix n'a rien à avoir avec un accouchement qui ce serait mal passé ou tout autre raison que l'on peut trouver, c'est juste MON choix.
Lorsque j'ai parlé de mon non désir d'avoir un autre enfant à mon généraliste, la réaction a tout de suite été immédiate "il existe des solutions radicales, mais vu votre âge et votre situation (1 seul enfant), personne n'acceptera de vous le faire".
Ne supportant pas la pilule, cette situation était inconfortable pour moi.
Devenue célibataire rapidement après la naissance de ma fille, ce choix forcé ne me posait pas vraiment de problème au quotidien.
C'est lorsqu'est arrivé dans ma vie mon nouveau compagnon et qu'il a été clair dès le départ que nous ne souhaitions pas avoir d'enfants, que là, je me suis remise à penser sérieusement à cette situation.
Eté 2009, après un frottis, on m'explique que j'ai un HPV de haut grade et qu'il faut me faire une conisation du col de l'utérus.
Je reparle de mon désir d'obtenir une solution de contraception définitive, après tout, c'est mon corps, je suis la meilleure personne pour décider ce que j'en fais !
Avec le recul, j'étais bien naïve de penser ça et surtout, je n'ai jamais pensé que j'allais m'épuiser à me battre pendant plus d'1 an…
Refus catégorique du gynécologue me suivant pour cette conisation et également du service gynécologique de l'hôpital Foch.
Ce refus se basant uniquement sur mon âge et la possibilité d'un éventuel changement d'avis.
Suite à cela, j'ai contacté le planning familial pour être guidée dans mon choix.
Le planning était bien embêté, car il y a un réel blocage en France pour pratiquer ce genre d'opération.
Ils m'ont conseillé de contacter la société commercialisant la solution Essure.
Après avoir expliqué mon cas et insisté, j'ai eu un commercial qui m'a communiqué le numéro du chirurgien pratiquant le plus cette intervention en région parisienne, voir même en France.
Cet homme m'a tenu un discours incroyable, mon âge posait problème, bien entendu comme à chaque fois, mais surtout, que se passerait-il "si ma fille venait à mourir et que je souhaitais un autre enfant" ?
Comment peut-on entendre ce discours de la part d'un médecin ?!!
Le gynécologue de l'hôpital Foch a accepté de revoir mon dossier si j'acceptais de tenter la pose d'un stérilet hormonal (vu mes règles très abondantes et la taille de mon utérus, un en cuivre, c'était impossible).
J'ai accepté la pose de ce stérilet en octobre 2009 et là a réellement commencé mon année infernale.
Ce stérilet, je ne l'ai pas supporté.
Douleurs, saignements continus, sautes d'humeur, grande fatigue, j'ai décidé de prendre rendez-vous chez une généraliste conseillée par le planning familial début janvier 2010 (après en avoir eu assez du "c'est normal, il faut que le corps s'adapte" de la part de l'hôpital Foch)
Et là, je lui expose mon problème, ma lassitude de ne pas trouver de l'écoute pour mon cas et de solution concernant ma demande de contraception définitive.
On convient que ce stérilet qui me rend la vie impossible depuis des semaines, on l'enlève tout de suite (il est vrai qu'il est efficace sur le plan contraceptif, puisqu'avec tous les désagréments, je n'ai quasiment plus de vie sexuelle)
Et là, problème. Les fils ont disparu, la question se pose, est-ce que j'ai perdu le stérilet ou est-ce qu'il a complètement bougé ?
Je dois donc faire une échographie en urgence, l'échographie montre qu'il est toujours là, mais coincé dansle bas de mon utérus, en gros, il est en train d'essayer de s'échapper, ce qui explique mon calvaire.
Elle contacte le gynécologue de l'hôpital Foch pour expliquer le problème. Il accepte de me voir pour essayer de le retirer.
J'ai donc rendez-vous pour enlever cet engin de torture, échec de l'essai, non sans avoir eu des douleurs atroces…
Il propose alors de le retirer par hystéroscopie et là, encore une fois, je me plie à la dictature médicale.
Le jour de cette intervention, je suis arrivée hyper stressée, les douleurs devenant insupportable, j'avais commencé à perdre pas mal de poids, je ne dormais plus correctement, je n'étais donc pas dans un état de forme mirobolant.
Et là, je me suis trouvée face à un gynécologue inconnu et qui a commencé à me faire horriblement mal, parce qu'il souhaitait voir s'il n'y avait pas moyen de le retirer sans effecturer l'hysteroscopie, c'était donc la 3ème fois que l'on essayait de me retirer ce stérilet en martyrisant mon intimité.
J'ai réagi d'une façon qu'il n'attendait pas, j'ai demandé à ce que tout soit stoppé et j'ai dit que je partais.
Bien obligé de me laisser partir ce gynécologue n'en était pas moins choqué par mon comportement, qui visiblement, n'était pas courant.
Vous pensez bien, une patiente qui se révolte, c'est rare !
J'ai expliqué la situation au médecin généraliste qui m'avait vue et elle prend contact en urgence avec la maternité des Bluets à Paris pour qu'on m'enlève sous anesthésie cette saloperie.
J'ai un rendez-vous en urgence avec une gynéco où je suis obligée d'aller avec ma fille, faute de pouvoir la faire garder.
Là encore, la gynéco veut tenter de l'enlever sans intervention "au cas-où ça marcherait, ce serait quand même mieux d'éviter l'opération"
J'ai donc hurlé de douleur devant ma fille, puisqu'elle n'avais pas voulu rester avec une aide-soignante.
Nouvel échec.
L'opération est programmée avec un autre chirurgien qu'elle.
Je ne saurais vous expliquer la lassitude qui était en moi à ce moment de ma vie, j'étais seule (mon compagnon était à l'étranger pour plusieurs mois), épuisée moralement et physiquement par ce problème et j'avais surtout l'impression que le corps médical était incompétent à me prendre en charge, avec en plus une sensation de violence envers mon corps, mon intimité étant sans cesse violée et violentée...
Le jour de l'opération, le chirurgien arrive avec toujours ce côté "j'en fais à la chaîne, vous n'êtes qu'un numéro" et il demande à l'anesthésiste quel est l'opération, si je suis bien l'hystérectomie (!), elle lui répond que non, moi on m'enlève un stérilet.
Il s'adresse alors à moi "on vous en remet un dans la foulée ?"
Chose qu'il ne fallait pas me dire, je me suis alors énervée en lui expliquant qu'il était hors de question qu'on me remette un truc de ce genre dans l'utérus et je me battais depuis des mois pour avoir une stérilisation.
Après avoir débattu avec lui quelques minutes, il a du voir ma détermination et m'a dit de le contacter d'ici plusieurs mois, qu'il pourrait peut-être "faire quelque chose pour moi".
Pour la petite anecdote, j'ai refusé de me retrouver en position gynécologique avant d'avoir été endormie, j'en avais absolument plus que marre de me retrouver les jambes écartées face à des inconnus et encore une fois ma réaction n'est pas bien passée.
Me voilà donc en février 2010 sans stérilet, mais sans solution de contraception…
Devant partir plusieurs semaines à l'étranger, je prends contact avec une gynécologue conseillée par le médecin généraliste et je prends rendez-vous en expliquant le problème, mais là encore, mon âge pose problème…
Avril 2010, de retour de mon déplacement, je contacte le chirurgien des Bluets pour cette intervention et là, miracle, tout d'un coup, il semblerait que ce soit possible !
On prépare les papiers et l'opération est programmée en juin 2010, finalement, je serais tout d'un coup proche du but ?
Nous sommes en juin, à 48h de l'opération, mon téléphone sonne, le chirurgien m'annonce que l'opération est annulée suite à un refus du staff des Bluets qu'elle soit pratiquée.
Et là, j'explose, je demande à le voir immédiatement pour qu'on m'explique en face pourquoi on annule une opération programmée depuis 1 mois et demi seulement 48h à l'avance, ils devaient tous s'en douter depuis longtemps que ça en arriverait là.
J'enrage, je fulmine, je n'arrive pas à contenir celle colère, toutes ces émotions accumulées depuis des mois où on me maltraite.
Alors, oui, j'avoue, j'ai fait un scandale à la maternité des Bluets, j'ai hurlé ma douleur et ma souffrance qu'on ne prenne pas en compte ma demande.
Après m'être calmée, j'ai recontacté le chirurgien qui me dit qu'après en avoir discuté avec le directeur de l'établissement, si j'accepte un suivi psychologique qui "prouverait" ma motivation, ils accepteraient de revoir mon cas.
J'accepte donc cette énième humiliation, quelqu'un qui doit juger si je suis "apte" à ne plus avoir d'enfants.
Cette femme psychologue va condenser à elle seule, toutes les humiliations que j'ai eu depuis presque 1 an.
Elle va remettre en doute l'amour que je peux avoir pour ma fille, va me demander ce que je ferais si elle mourait un jour, me demander ce qui se passerait si je quittais mon compagnon et que j'en rencontrais un autre ("aurais-je alors envie d'un enfant avec cette nouvelle personne"), mettre en avant la "vie dissolue" de mon passé et donc me dire que je suis quelqu'un qui change d'avis souvent (!!!)
Et là, j'ai de nouveau explosé, je lui ai demandé de me dire honnêtement si on lui avait demandé de me me faire changer d'avis ( ce qui franchement y ressemblait fort ).
Autant vous dire que la séance s'est vraiment mal terminée et que j'ai abandonné cette idée de passer par les Bluets.
S'en est donc suivi une énorme remise en question, qu'allais-je faire ? Aller à l'étranger ?
Il m'est venu à l'idée de recontacter Essure, j'ai réussi à avoir de nouveau le commercial que j'avais eu quelques mois plus tôt et qui m'avait dirigé vers les chirurgien du 93 qui m'avait mis en face du "si votre fille meurt un jour".
Je lui ai expliqué mon parcours, toutes les discours que j'avais eu.
Il m'a alors donné le contact d'un médecin dans le privé, en m'expliquant que ça avait un prix, mais que justement, ce prix faisait qu'on était parfois plus écouté.
C'est ainsi que j'ai fait la connaissance de C******** S*******, une femme formidable qui a pris le temps de m'écouter et qui n'a pas remis en doute mon choix.
Après avoir expliqué mon parcours et les raisons de mon choix, elle m'a expliqué certaines choses, a posé quelques questions pour vérifier que ce choix était bien solide.
Et puis elle m'a expliqué qu'il y avait la ligature et Essure.
La ligature pouvait permettre de parfois espérer avoir une grossesse en cas de changement d'avis, mais pas avec Essure, parce que les dégâts sur les trompes sont trop importants quand on retire les implants.
Et là où je me suis rendu compte qu'elle était différente de tous les autres, c'est qu'elle m'a dit "mais de toute façon, vous êtes sûre de votre choix, donc dans ce cas, vu votre décision, vous ne partez pas dans l'optique d'un éventuel retour en arrière" (le chirurgien des Bluets refusait la méthode Essure pour cette raison, trop définitif)
Juillet 2010, l'espoir renaît.
L'opération ne pourra se faire tout de suite, puisque mon cycle ne correspond pas aux jours où elle opère à la clinique Hartman de Neuilly.
Ce sera donc à la rentrée 2010.
Fin août 2010, elle me contacte en catastrophe pour placer rapidement l'opération à cause d'un décret qui passerait et ferait que cette intervention ne serait plus remboursée pour les femmes ayant moins de 40 ans.
L'intervention se fera donc fin septembre et me coutera assez cher, les dépassements d'honoraires sont énormes…
Mais peu importe, au moins ce sera fait.
J'ai eu du mal à me remettre de l'intervention qui a été faite sous anesthésie générale et j'ai eu une dose de cheval, l'anesthésiste est connu pour fortement sédater les patients, même en ambulatoire, pour éviter les douleurs, me confiera une infirmière.
Je suis sortie le jour même, mais heureusement que j'étais accompagnée, j'ai mis plusieurs jours à me remettre de l'anesthésie.
Mon échographie de contrôle devait se faire fin décembre, mais je n'ai pas trouvé le temps de la faire pour le moment, ce devrait être fait début février.
C'est donc la fin de mon expérience terriblement douloureuse sur le chemin de la stérilisation ( ou contraception définitive ).
Pour tout vous dire, j'ai mis plus d'1 an à récupérer des problèmes que j'ai eu avec les stérilet et du stress de mon combat pour obtenir cette opération, j'en suis ressortie épuisée, avec une vision très négative des médecins qui devraient arrêter de penser qu'ils sont tout puissants, heureusement, il reste encore des gens très bien dans la profession.
Est-ce que je regrette ?
Non, je ne regrette aucunement d'avoir fait ce choix, je regrette de m'être laissée imposer des choix qui n'étaient pas les miens, que des médecins m'aient dicté des choses qui ne me convenaient pas.
Je crois qu'ils se retranchent derrière l'âge et le possible changement d'avis pour masquer le fait qu'il est impensable qu'une femme ait une sexualité libre qui ne mène pas à la procréation.
Est-ce qu'il y a le même parcours du combattant quand on veut un enfant, est-ce qu'on demande un suivi psychologique, est-ce qu'on vous met en garde sur le caractère définitif du fait de devenir parent ?
JAMAIS.
Alors qu'il est évident que lorsque l'on devient mère, ce choix est aussi définitif et il n'y a pas de retour en arrière possible, de plus ce choix met aussi en jeux la vie d'une deuxième personne, l'enfant…
J'espère réellement que les choses évolueront et j'encourage toutes celles qui font ce choix à se battre, à en parler, pour faire tomber ce tabou.
J'ai aujourd'hui 33 ans, une fille magnifique, un compagnon avec qui tout se passe bien et je n'aurai plus d'enfant, ces choix je les ai fait, je n'en regrette aucun ! »

source : http://sterilisationchildfree.wordpress.com/2011/02/01/le-non-respect-dun-choix/

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Prière quotidienne du Positivisme et le Cinquième Principe

Publié le par antoiniste

    Dans le rituel des Prières quotidiennes (de la religion positiviste d'Auguste Comte), ont pris place en effet les phrases qui font de Clotilde une moraliste, dont certaines maximes sont devenues célèbres. La première de toutes, celle que nous savons qui est passée en proverbe de l'esthétique littéraire et qui renversait tout le romantisme, apprenons que c'est Auguste Comte qui la recueillit le premier :

    Il est indigne des grands coeurs de répandre le trouble qu'ils ressentent.

                                             (Sa Lucie, publiée le 20 juin 1846).


André Thérive, Clotilde de Vaux, ou la déesse morte,
Chap. XVIII, L'Apothéose, p.205
Albin Michel, Paris, 1957


    On peut rapprocher ce proverbe positiviste de la fin du Cinquième Principe :
    "Voyez le mal plutôt en vous qu'en lui : il en sera le remède souverain".

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The holy Bible for the 21st Century - Good and Evil

Publié le par antoiniste

GOOD AND EVIL

    1 "And God was &everything& that he had made, and, behold, it was very good." Genesis 2:31. For thoe who believe in the validity of the Bible, here is absolute prrof that God considers all of creation very good. It is man w conjured up the idea of evil. Consequently, man can abolish it by a simple chane in attitude.
    2 Good and bad, positive and negative exist only because we separate &WHAT IS& into two categories. They are really one and the same.
    3 How we perceive things is entirely up to us. No one or no thing can make a happy person mad, if they have their mind set on being happy.

Life is what you make it, by Jennifer Starn
in The holy Bible for the 21st Century, p.10
printed by the Universal Life Church

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Epreuve de l'Acte du Mal et Epreuve de l'Acte du Bien

Publié le par antoiniste

    L'Epreuve de l'Acte du Mal n'a pas besoin d'être décrite ici, c'est l'idée du péché chrétien et de l'Enfer, sauf que pour les Réincarnationniste, l'Enfer c'est sur terre, en quelque sorte : imperfection, souffrance, maladie... tout cela causé par l'incarnation et l'imagination de la matière.
    L'Epreuve de l'Acte du Bien est par contre quelque chose à décripter : en effet, comment en commétant le bien pourrait-on subir l'épreuve ?
   Imaginons un ami qui perd un membre de sa famille : c'est une épreuve pour cet ami. Mais pour nous qui nous sentons de le soutenir dans ce moment difficile, par sympathie (étymologie du mot signifie "souffrire avec"), nous ressentons également l'épreuve. Mais c'est là une épreuve de l'Acte du Bien. Bien sûr, un désintéressement total devrait nous éviter cette épreuve, mais la matière et l'intelligence ont bien trop prise sur nous sur terre pour cela.

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Les reliques de Sainte-Thérèse d'Avila

Publié le par antoiniste

    A son exhumation le 25 novembre 1585, découverte incorrompue alors que les vêtements avaient pourri, on y laissa un bras et le reste du corps fut envoyé à Avila, dans la salle du chapitre du couvent de Saint-Joseph. Le transfert se fit un samedi du mois de novembre de 1585, presque en secret. Les religieuses du couvent d'Alba de Tormes demandèrent à conserver un bras comme relique. Quand le duc d'Alba se rendit compte du transfert, il se plaignit à Rome et entama des négociations pour le récupérer. Le corps fut renvoyé à nouveau à Alba de Tormes, par ordre papal (1586). En 1598, un sépulcre fut édifié. On y transféra son corps, toujours intact, dans une nouvelle chapelle en 1616, puis en 1670, dans une chasse d'argent.
    Après ces événements, on ne fit plus d'autres atteintes à ses restes. Ils sont désormais dans plusieurs endroits :
    * Son pied droit et une partie de la mandibule supérieure sont à Rome.
    * Sa main gauche à Lisbonne
    * Son œil gauche et sa main droite à Ronda (Espagne).
    * Son bras gauche et son cœur dans des reliquaires du musée de l'église de l'Annonciation d'Alba de Tormes.
    * Ses doigts sont conservés dans divers endroits d'Espagne.

    Elle écrivit :
    « Que rien ne te trouble
    Que rien ne t'effraie
    Tout passe
    Dieu ne change pas
    La patience permet tout
    Qui en Dieu a foi
    Ne manquera de rien
    Seul Dieu suffit. »

source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Thérèse_d'Avila

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