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Antoinistischer Tempel (FaceBook Zeitraster Photography)

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Antoinistischer Tempel (FaceBook Zeitraster Photography)

Antoinistischer Tempel (source FaceBook Zeitraster Photography)

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La Révélation, Cause de la variété des partis et des groupes (p.27)

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La Révélation, Cause de la variété des partis et des groupes (p.27)

    La qualité du fluide d'un milieu explique l'aisance de compréhension des adeptes, leur bonheur, leur prosélytisme. Une seule pensée préside à la création de tout parti ; elle est nourrie en silence, longtemps peut-être avant d'être mise en exécution ; elle est cultivée avec amour, apparaissant chaque jour avec plus de puissance et de netteté, toujours plus certaine d'atteindre la fin qu'elle se propose.

La Révélation, Cause de la variété des partis et des groupes, p.27

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A New Religion with 160,000 Followers in Belgium (The New York Times, 1911-01-01 - Vol 60 Iss 19335)

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A New Religion with 160,000 Followers in Belgium (The New York Times, 1911-01-01 - Vol 60 Iss 19335)

source : https://archive.org/details/sim_new-york-times_1911-01-01_60_19335_0/page/n5/mode/2up


    On y retrouve les images publiées dans des articles du Leeds Mercury (December 14, 1910), de The Illustrated London News (December 17, 1910) et du Daily Mirror (December 14, 1910).

    Voici le texte des illustrations :

"ANTOINE" IN HIS TEMPLE.
This Photograph Shows the Leader of the New Sect "In Communication" With the Minds of Worshippers in the Antoinistic Temple. Services Are Held Monday to Wednesday, Inclusive. There is No Sunday Service. Antoine Was Formely a Miner.  (Antoine dans son temple : Cette photographie montre le chef de la nouvelle secte "en communication" avec l'esprit des adorateurs du temple antoiniste. Les services ont lieu du lundi au mercredi inclus. Il n'y a pas de service le dimanche. Antoine était autrefois mineur.).

A CRIPPLE WHO SAYS HE WAS HEALD.
"Antoinism" Is Apparently a Combination of Faith-Healing and Spiritualism and Its Founder's Followers Obey Him Unhesitatingly in Everything. Remarkable Cures Are Told About. In This Photograph the Man With a Cane is Said to Have Been Cured of a Disease of the Bones Pronounced Incurable at Hospitals. He is Being Held Up As An Example to the Cripple in the Chair. (Un infirme qui dit avoir été guéri : L'"Antoinisme" est apparemment une combinaison de la guérison par la foi et du spiritisme et les disciples de son fondateur lui obéissent sans hésitation en tout. Des guérisons remarquables sont racontées. Sur cette photographie, l'homme à la canne dit avoir été guéri d'une maladie osseuse considérée comme incurable dans les hôpitaux. Il est montré en exemple à l'infirme en fauteuil roulant.).

A FOLLOWER FROM NEW YORK.
Among Antoine's Disciples is Mme Guillaume, a French-Woman Who Lived in New York. She Claims to Have Been Cured of Hip Disease by Antoine. (Une adepte de New York : Parmi les disciples d'Antoine se trouve Mme Guillaume, une Française qui vit à New York. Elle prétend avoir été guérie d'une maladie de la hanche par Antoine.).

THE WIFE OF THE "HEALER."
Antoine's Wife, Know to the Sect as the "Dear Mother," Interviews Afflicted Visitors After Each Service. The Photograph Shows Her in the Garden of the "Healer"s" Home Which Adjoins the Temple. (La femme du guérisseur : La femme d'Antoine, connue dans la secte sous le nom de "chère mère", reçoit les visiteurs affligés après chaque service. La photo la montre dans le jardin de la maison du "guérisseur" qui jouxte le temple.).

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Spirites à Cambrai-Caudry (Bulletin de l'Union spirite française, v9, 1929)

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Spirites à Cambrai-Caudry (Bulletin de l'Union spirite française, v9, 1929)

    CAMBRAI. — Le Groupe Fraterniste Fénelon a vu se révéler deux médiums, l'un à incarnation, l'autre à écriture semi-mécanique, par l'intermédiaire duquel de beaux messages ont été obtenus. Le Président, M. Colignon, espère organiser bientôt une conférence à Cambrai, assuré par avance qu'elle provoquera l'intérêt de ses concitoyens.
    Le courage dont font preuve les membres du Groupe Fraterniste Fénelon, de Cambrai, nous fait bien augurer de son avenir.

Bulletin de l'Union spirite française (v9, 1929)

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Dom Gabriele Amorth - Nouveaux récits d'un exorciste (1993/2011)

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Dom Gabriele Amorth - Nouveaux récits d'un exorciste (1993)    Dom Gabriele Amorth - Nouveaux récits d'un exorciste (2011)Auteur : Dom Gabriele Amorth
Titre : Nouveaux récits d'un exorciste
Éditions : F.X. de Guibert (O.E.I.L.), 1993, Paris - 252 pages
Éditions du Rocher, Paris, 2011

    Évoque la visite dans un temple antoiniste :
    Elle lui suggéra d'aller dans une église « antoiniste », où on prierait sur elle. Armida s'y rendit et elle fut accueillie avec beaucoup de bonté et de désintéressement ; ils ont prié sur elle et les siens. Le résultat fut bon, en ce sens que tous les trois éprouvèrent un soulagement, mais sans obtenir la guérison qu'ils cherchaient. Dans ses recherches ultérieures, Armida a eu l'impression que c'est le démon qui la conduisait. Elle tomba sur une église dite « orthodoxe », où un jeune prêtre lui demanda de brûler des herbes une fois par semaine, à heure fixe.

    Quatrième de couverture :
    D'un côté un intérêt sans cesse renouvelé pour les films sur l'exorcisme et le paranormal. De l'autre, le silence et le doute, ou la négation, sur Satan ou celui que l'Ecriture appelle le « prince de ce monde ».
    Pourtant, les faits sont là. L'action surnaturelle de Satan peut se manifester et appelle parfois l'urgente nécessité du moyen extraordinaire que présente l'exorcisme au sein de l'Eglise.
    Dom Gabriele Amorth, exorciste du Vatican, n'est pas, loin de là, un obsédé du démon. Son récit s'inscrit dans un débat entre la tradition bimillénaire issue de l'Evangile et les tendances modernes méconnaissant l'action démoniaque ; entre les exorcistes qui font cavaliers seuls sans dialogue avec les psychiatres, et ceux qui considèrent que la psychiatrie est l'explication absolue...
    Après "Un exorciste raconte", véritable best seller en Italie depuis le début des années 90 et réédité aux éditions du Rocher en 2010, ce livre développe et enrichit les réflexions du premier, nourri d'expériences personnelles nouvelles ou vécues par d'autres.

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Crime de fanatiques (La Dépêche de Brest, 22 juillet 1912)

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Crime de fanatiques (La Dépêche de Brest, 22 juillet 1912)CRIME DE FANATIQUES

Ils ont laissé mourir sans soins
                        leurs deux enfants malades

                                                                       Paris, 21 juillet.
    Deux bébés qui meurent en l'espace d'un mois victimes du fanatisme de leurs patents, telle est l'affaire douloureuse et déconcertante dont le parquet de la Seine vient d'être saisi. Voici les circonstances dans lesquelles elle s'est présentée :
    Hier, après-midi, vers quatre heures, M. Métin, commissaire de police du quartier de la Sorbonne, était informé que le médecin de l'état civil avait refusé de délivrer le permis d'inhumer pour une fillette de quatre mois, Marie-Augustine Leclercq, morte le matin, au domicile de ses parents, 4, rue de la Parcheminerie. Le magistrat se rendit à l'adresse indiquée. C'était une baraque en planches faisant partie d'un groupe de hangars et de resserres édifiés sur l'emplacement des immeubles démolis, il y a deux ans, aux abords de l'église Saint-Séverin, lors de l'élargissement de la rue Saint-Jacques. Ce taudis servait d'abri et d'atelier, depuis le 8 juillet, à un nommée Jules Leclercq, âgé de 42 ans, à sa maîtresse, Mathilde Santel, âgée de 37 ans, et à leur enfant, Augustine Leclercq. Le ménage vivait chichement de la vente de sacs d'emballage que l'homme allait chercher dans les poubelles, le matin, ou qu'il achetait d'occasion à vil prix et que la femme raccommodait dans la baraque tant bien que mal.
    L'on se figure ce que pouvait être ce logis de misère.
    M. Mélin y trouva ses hôtes agenouillés tous deux au pied d'un grabat sur lequel reposait le cadavre de la petite Augustine. Le corps, d'une saleté repoussante, était violacé et sanguinolent. Un médecin, qui accompagnait le magistrat, diagnostiqua immédiatement que l'enfant avait succombé faute de soins. Les parents, questionnés, reconnurent sans difficultés du reste qu'ils n'avaient fait appel à aucun médecin, ni usé d'aucun médicament pour soigner leur fillette, malade depuis huit jours environ. Et comme M. Métin les interrogeait sur les raisons de cette criminelle insouciance, ils firent cette réponse inattendue :
    – Fidèles adeptes du père Antoine le Guérisseur, nous pensons que, seul, Dieu peut sauver et guérir, s'il le veut. Le Très-Haut a préféré rappeler auprès de lui notre enfant bien-aimée... Que sa volonté soit faite....
    Les malheureux appartenaient depuis six mois à cette nouvelle religion qu'a fondée en Belgique, il y a quelque temps déjà, celui que ses disciples ont surnommé Antoine le Guérisseur. Et l'on sait que les fidèles de cette religion nouvelle croient qu'il suffit d'invoquer la bonté de Dieu pour obtenir la guérison de leurs maladies.
    L'explication fournie par Leclercq et sa maîtresse ne devait pas cependant satisfaire le commissaire de police, qui les fit aussitôt arrêter. Quant au corps de l'infortunée fillette, il fut envoyé à la Morgue aux fins d'autopsie.
    L'enquête ouverte révéla qu'un autre enfant avait été victime de la superstition de Leclercq et de sa compagne. C'était un garçonnet, mort au début du mois de juin, à l'âge de deux ans et demi. Leclercq n'en était pas le père. Et ses voisins – il habitait alors 8, rue Saint-Julien-le-Pauvre – avaient murmuré que les mauvais traitements, cette fois, et le manque de soins n'étaient pas étrangers au décès de l'enfant. Mais ces premières accusations n'avaient pas été prises en considération.
    Jules Leclercq et Mathilde Santel vivaient ensemble depuis près de deux ans. Très connus pour leurs excentricités et leurs propos incohérents aux abords de la place Maubert, ils passaient pour un couple de malades, d'alcooliques et d'hallucinés. Ils ont été envoyés au dépôt.

La Dépêche de Brest, 22 juillet 1912

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Temple Antoiniste (mtn Gallery) de Forest (FB Jean-Pierre Lienard)

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Temple Antoiniste (mtn Gallery) de Forest (FB Jean-Pierre Lienard)

Temple Antoiniste (mtn Gallery) de Forest
(source FaceBook Jean-Pierre Lienard)

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Spirites à Lyon (Bulletin de l'Union spirite française, v9, 1929)

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Spirites à Lyon (Bulletin de l'Union spirite française, v9, 1929)

    LYON. — Les groupes de cette grande ville s'emploient avec persévérance à la propagande de notre belle philosophie. Le but de l'Orphelinat Allan Kardec est des plus utiles, tant au point de vue philanthropique et social, qu'au point de vue de l'éducation spirite. Il reçoit en effet des petites filles abandonnées, les élève, leur donne l'instruction, une profession, et remplace leurs parents jusqu'à leur majorité. L'œuvre attache le plus grand intérêt à former des mères avant tout spirites, capables de servir dignement la société. Parmi les pupilles de l'œuvre, quelques-unes lui ont été confiées à leur naissance. Cet établissement constitue une véritable famille où la santé physique et morale rayonne de toutes parts.
    Depuis l'ouverture de l'Orphelinat, aucune maladie grave ou épidémie ne s'est manifestée, bien que certaines pupilles, à leur arrivée, fussent gravement anémiées. L'une d'elles, reçue à un mois, avait une excroissance à la cuisse droite ; le docteur, consulté par la sage-femme, avait déclaré qu'une opération s'imposerait à l'âge de 10 ans ; or, à l'aide des soins magnétiques la grosseur disparut 4 mois après.
    L'Orphelinat est dirigé par Mme Malosse en qui les enfants trouvent une véritable mère ; elle est secondée par Mlle Malosse et Mme Durand qui, toutes, donnent en même temps que leur cœur, un concours entièrement désintéressé.
    L'œuvre se développe de plus en plus ; l'état financier est aussi encourageant que rassurant. De nouveaux projets sont en état d'élaboration pour son extension dans un avenir très rapproché. Ceux de nos amis qui s'intéressent à l'Orphelinat Allan Kardec peuvent adresser leurs subventions au siège : 14, rue Calas, à Lyon. Nous les y encourageons vivement, nous qui connaissons l'admirable effort produit par Mme, Mlle et M. Malosse pour les chères petites orphelines.
    A côté de l'Orphelinat, sous la même direction, fonctionne le Groupe Allan Kardec qui reçoit des malades quatre jours par semaine et les soigne gratuitement et avec succès.
    Indépendamment des soins, une bibliothèque très documentée établit un roulement d'ouvrages à l'extérieur où son activité est des plus efficace.
    En outre, des séances privées ont lieu avec le concours de Mme Malosse comme médium ; au cours de ces réunions, des prévisions d'avenir concernant les événements mondiaux et privés se produisent.
    En collaboration avec le Groupe Allan Kardec, une œuvre de vestiaire fonctionne régulièrement sous la direction de Mlle J. Allemand. Par son entremise, de nombreux vieillards ont pu cet hiver recevoir des vêtements chauds et voir au foyer briller la flamme que les rigueurs de l'hiver appelaient particulièrement cette année.

    *** M. Hugues qui, en qualité de Secrétaire adjoint, seconde M. Mélusson qui joint à de grandes occupations les fonctions de Secrétaire Général de la Fédération Spirite Lyonnaise, nous rend compte du travail de cette Société. Nous avons dit deux mots, il y a quelques mois, de l'intéressant Bulletin de cette Fédération dans lequel il est donné des nouvelles de tous les groupements de la région. Une Commission spéciale a été chargée de rechercher des locaux permettant de Lyon, à l'exemple de notre siège social, une « Maison des Spirites ». La Fédération Spirite de Lyon envisage également de faire, dans les divers quartiers de cette ville, des tournées de propagande permettant l'extension du mouvement spirite.
    La fête du 59e anniversaire d'Allan Kardec, organisée par la Fédération Lyonnaise l'année dernière, a été une brillante manifestation ; elle a permis de recueillir une somme de 1500 francs qui a été répartie par moitié à l'œuvre de Secours aux vieillards nécessiteux et à la Caisse de Propagande.
    En novembre 1928, cette belle œuvre des vieillards, fondée comme l'on sait par M. Bouvier, a pu allouer à 15 nécessiteux une pension de 120 francs, en augmentation de 10 francs sur l'année 1927.
    Depuis lors, M. Fantgauthier, Vice-Président de la Société d'Etudes Psychiques, que préside notre actif Vice-Président M. Mélusson, nous informe que M. Bouvier a de nouveau versé 2000 francs pour permettre l'achat de charbon et de provisions pour les vieillards envers lesquels il exerce une si grande bonté. Cette fondation poursuit son œuvre utilitaire, son capital s'augmente chaque année de sommes dont les revenus servent à assurer partiellement les pensions distribuées régulièrement en fin d'exercice.
    Nous remercions la Fédération Lyonnaise des sentiments fraternels qu'elle a bien voulu exprimer à l'Union Spirite Française pour sa prospérité. Nous l'assurons ici de l'intérêt que nous prenons à son travail.
    *** M. Fantgauthier, dans le rapport qu'il nous a adressé sur la Société d'Etudes Psychiques de Lyon, nous dit combien les membres de cette société sont désolés de ne pouvoir lui donner tout l'essor qu'ils voudraient, du fait d'une installation trop réduite dans un local mal situé. Néanmoins les conférences, causeries et séances expérimentales organisées ces derniers temps ont été suivies tous les jeudis par un nombre de personnes variant entre 50 et 100, et les fêtes d'été et d'hiver comptaient toujours 2 à 300 personnes.
    Nous avons pris connaissance avec intérêt du programme des études de la Société d'Etudes Psychiques de Lyon pour l'année 1928-1929. Dans la section du spiritisme des conférences éducatrices d'un grand intérêt sont annoncées. Elles s'échelonnent de 8 jours en 8 jours jusqu'au 12 juillet inclus.
    L'importante bibliothèque de la Société, ouverte à tous, aide particulièrement à la propagande.
    A tous nos frères lyonnais nous disons combien nous sommes heureux de les voir porter bien haut dans la ville natale d'Allan Kardec le drapeau du spiritualisme moderne.

Bulletin de l'Union spirite française (v9, 1929)

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Consécration d'un temple antoiniste à Aix-les-Bains (La Meuse, 8 juin 1924)(Belgicapress)

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Consécration d'un temple antoiniste à Aix-les-Bains (La Meuse, 8 juin 1924)(Belgicapress)

CONSECRATION D'UN TEMPLE ANTOINISTE. – Mère Antoine ira consacrer, fin juillet ou commencement d'aout prochain, un Temple Antoiniste à Aix-les-Bains (Savoie). S'inscrire au Temple Antoiniste le plus rapproché, fr. 165 en 3e classe, et fr. 265 en 2ème classe.

La Meuse, 8 juin 1924 (source : Belgicapress)

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On arrête un guérisseur inoffensif (Le Petit bleu de Paris, 8 avril 1927)

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On arrête un guérisseur inoffensif (Le Petit bleu de Paris, 8 avril 1927)TROP DE ZELE

ON ARRÊTE
un guérisseur inoffensif

    Mais mieux vaudrait coffrer les assassins, les cambrioleurs et les empoisonneurs publics.

    Il est entendu qu'il faut défendre la santé publique contre les marchands d'orviétan qui vendent, sous forme de poudres, de cachets ou de flacons, sans diplômes et contre espèces sonnantes, des drogues sans valeur, quand elles ne sont pas nocives pour ceux qui les emploient.
    Mais pourquoi, diable, arrêter ce paysan des environs de Metz qui, d'aubergiste, était devenu antoiniste zélé, puis guérisseur des maladies du corps humain par la foi et l'amour de Dieu ? Le père Wagner, comme on l'appelait, en plus de ses fonctions d'hôtelier villageois, avait rang d'évêque du culte antoiniste. A ce titre, il faisait des miracles, c'est-à-dire qu'il faisait du bien à une foule de malheureux malades par l'application de sa doctrine purement mystique.
    La foi soulève les montagnes, c'est un lieu commun. Pourquoi – à la condition que celui qui se sert de ce levier intérieur ne soit pas un filou – lui refuser le moyen de soulager des misères physiques ? Le Codex n'est pas l'alpha et l'oméga de la thérapeutique humaine et l'on conçoit très bien que certaines catégories de souffrants trouvent un soulagement à leurs maux ailleurs que dans les formules débitées avec garantie du gouvernement. C'est dans ce domaine-là qu'on peut dire que la fin justifie les moyens, l'essentiel étant qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse.
    Il y a au surplus assez de cambrioleurs, d'assassins, de mercantis et autres malfaiteurs publics pour que les juges s'occupent de choses utiles et ne se rendent pas ridicules en arrêtant des gens qui veulent guérir les corps, comme les âmes, en prescrivant la foi et l'amour de Dieu.
    Justement, dans cette région lorraine, il y a des bouchers empoisonneurs et des dissimulateurs de bénéfices de guerre. Les parquets locaux ne croient-ils pas que mieux vaudrait s'occuper de ces gens-là que d'un thaumaturge villageois et mystique qui, en fait de médicaments, recommandait aux malades de chercher la guérison aux sources de la vie surnaturelle ? Un tel apôtre n'est pourtant guère dangereux ni pour l'ordre public, ni pour la santé de ses concitoyens, à la différence des marchands de viande avariée et de vaches tuberculeuses. Aussi peut-on penser que ce n'est pas M. Barthou qui a donné des instructions de ce genre-là.

Le Petit bleu de Paris, 8 avril 1927

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