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Caudry (1922)

Publié le par antoiniste

Caudry (1922)

Adresse : 13, rue de Denain - 59450 Caudry (dans le Cambrésis, à la frontière de l'Avesnois)

Style : néo-Roman

Panneau : Lecture de l'Enseignement du Père, le dimanche à 10 heures et tous les jours à 19 heures, excepté le samedi. Opération au nom du Père, les cinq premiers jours de la semaine à 10 heures. Le temple est ouvert du matin au soir aux personnes souffrantes. Tout le monde est reçu gratuitement

Temple avec photos

Date de consécration (par Mère) : 1er octobre 1922

Anecdote : On signale la présence de plusieurs salles de lecture en 1913 à Caudry (rue Camille Desmoulin, 61 et rue des Tramways [actuelle rue Léon Blum], 27), à l'ouest de Caudry à Fontaine au Pire, et au sud de Caudry à Villers-Outréaux (chez M. Henquet-Lamy) et à Walincourt (rue Pierre Flinois). Vers 1920, un Unitif indique la rue de Bruxelles comme adresse pour la salle de lecture. C'est le premier temple du département avant Hellemmes en 1925. La même année fut consacré le Temple de Villeurbanne (banlieue de Lyon). Et 2 jours après la consécration du premier temple nordiste, le Culte Antoiniste est reconnu Etablissement d'Utilité Publique en Belgique. En France, le Culte Antoiniste est une association Cultuelle, régie par la Loi de 1905 sur les cultes depuis 1924. L'année suivante s'ouvre le temple de Vervins, dans l'Aisne, à quelques 60 kilomètres de Caudry.

La ville de Caudry indique le numéro du temple : +33 (0)3 27 85 57 19

    Seigneuries depuis le Xe siècle, Caudry fut un lieu de fabrication de la dentelle, de la tulle, et de la broderie mécanique. De 1926 habitants en 1804, la ville passa à une population de 13360 en 1911 et devient une véritable ville où se juxtaposaient corons ouvriers, maisons de maître et ateliers textiles. La rue de Denain, où se situe le Temple, abritait également une usine d'apprêt textile de la fin du XIXe siècle. Fermée dans les années 50, c'est maintenant les ateliers municipaux.
    Aujourd'hui, un musée de la dentelle, installé dans un ancien atelier du centre-ville, retrace l'histoire de l'industrie dentellière du XIXe siècle à aujourd'hui. La dentelle demeure le fondement du tissu industriel local avec 12 dentelliers qui exportent plus de 80% d'un produit raffiné et exporté jusqu'aux Etats-Unis.

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Temple de Caudry - Fronton rénové (photo de soeur Liliane Becquelin)

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Temple de Caudry - Fronton rénové (photo de soeur Liliane Becquelin)

Temple de Caudry - Fronton rénové (photo de sœur Liliane Becquelin)

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CAUDRY - Culte Antoiniste

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CAUDRY - Culte Antoiniste

Fronton du temple portant la date de sa consécration : (1er octobre) 1922

Il a donc passé cent ans.

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Spirites à Cambrai-Caudry (Bulletin de l'Union spirite française, v9, 1929)

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Spirites à Cambrai-Caudry (Bulletin de l'Union spirite française, v9, 1929)

    CAMBRAI. — Le Groupe Fraterniste Fénelon a vu se révéler deux médiums, l'un à incarnation, l'autre à écriture semi-mécanique, par l'intermédiaire duquel de beaux messages ont été obtenus. Le Président, M. Colignon, espère organiser bientôt une conférence à Cambrai, assuré par avance qu'elle provoquera l'intérêt de ses concitoyens.
    Le courage dont font preuve les membres du Groupe Fraterniste Fénelon, de Cambrai, nous fait bien augurer de son avenir.

Bulletin de l'Union spirite française (v9, 1929)

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Gaston Michies - Mort de froid dans la rue (Le Soir, 4 mars 1932)(Belgicapress)

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Gaston Michies - Mort de froid dans la rue (Le Soir, 4 mars 1932)(Belgicapress)

    – MORT DE FROID DANS LA RUE. Un froid très vif règne dans le Nord de la France depuis quelques jours. A Caudry, petite ville des environs de Cambrai, le grand-prêtre de la secte Antoiniste, M. Gaston Michies, 54 ans, s'en revenait du temple où il avait officié quand, pris de congestion, il tomba inanimé sur la chaussée. Des passants se portèrent à son secours mais M. Michies avait déjà expiré.                               P.B. (E.)

Le Soir, 4 mars 1932 (source : Belgicapress)

    Article repris dans la Nation belge le même jour :

Gaston Michies - Mort de froid dans la rue (Le Soir, 4 mars 1932)(Belgicapress)

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Antoine le Guérisseur (Journal de la ville de Saint-Quentin et de l’arrondissement, 29 juin 1912)

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Antoine le Guérisseur (Journal de la ville de Saint-Quentin et de l’arrondissement, 29 juin 1912)

Antoine le Guérisseur

Sa désincarnation

    Nous avons parlé, à diverses reprises, d'Antoine-le-Guérisseur, qui avait fondé une religion à Jemeppe, près de Liège.
    De nombreuses personnes du nord de l'arrondissement de Saint-Quentin étaient allées le consulter pour des maux divers et comme quelques-unes s'étaient crues guéries, il en était résulté un exode régulier de pauvres bougres vers Jemeppe.
    Nous avions tâché de mettre en garde ces pèlerins d'un nouveau genre contre cette douce folie.....
    Antoine-le-Guérisseur vient de mourir.
    Nous avons reçu sa curieuse lettre de faire-part sur papier blanc non bordé de noir.
    La voici :

CULTE ANTOINISTE

            Frère
    Le conseil d'administration du culte antoiniste porte à votre connaissance que le Père vient de se désincarner aujourd'hui mardi matin 25 juin. Avant de quitter son corps, il a tenu à revoir une dernière fois ses adeptes pour leur dire que Mère le remplacera dans sa mission, qu'elle suivra son exemple. Il n'y a donc rien de changé, le Père sera toujours avec nous, Mère montera à la tribune pour les opérations générales les quatre premiers jours de la semaine à dix heures.
    L'enterrement du Père aura lieu dimanche prochain, 30 juin à trois heures.
                                  Le Conseil d'administration.
            Jemeppe, le 25 juin 1912.

    Les idées d'Antoine, fils de petits cultivateurs du pays liégeois, et qui le portaient au mysticisme, au spiritisme et à l'illuminisme même, lui venaient d'un long séjour qu'il fit en Russie comme ouvrier mineur.
    Il avait fait un grand malheur dans sa vie : étant soldat, il avait tué par mégarde un de ses camarades. Cet accident l'avait profondément impressionné.
    Revenu dans son pays, il y avait fait de la représentation d'assurances et avait réalisé une très modeste aisance.
    C'est alors qu'il se découvrit le don de guérir les maladies. Il acquit vite comme guérisseur une grande notoriété. Au début, il avait eu recours à certains procédés classiques, notamment les massages, ensuite à certains gestes rituels. Peu à peu, comme les « Christian Scientists » d'Amérique, il se persuada que la volonté seule suffisait à guérir. Il ne réussit pas cependant à sauver son fils unique, qui mourut à vingt tans. Mais le courage tranquille avec lequel il subit ce coup accrut l'estime dont il jouissait.
    Ayant une fois parlé de lui, il nous faisait envoyer ses productions littéraires et ses périodiques.
    C'était d'une lecture rebutante, mais l'intention était excellente : il parlait toujours d'amour et de progrès, mais dans des termes souvent puérils et plus souvent encore incompréhensibles.
    Puis, il fonda carrément une religion.
    L'Antoinisme, ainsi désignait-on la religion nouvelle, connut de beaux succès. Une dame, qu'Antoine avait guérie, donna 20,000 francs pour construire un temple. Des dons venus de tous les coins de l'Europe permirent de créer et de faire vivre une revue, l'« Auréole de la conscience ». Enfin, il y a deux ans, une pétition couverte de 100.000 signatures sollicita la reconnaissance légale du culte antoiniste.
    Nous répétons que dans le canton de Bohain, l'antoinisme a quelques adeptes. Mais ce culte ne survivra pas à la « désincarnation » de son inventeur.

Journal de la ville de Saint-Quentin et de l’arrondissement, 29 juin 1912

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Caudry, rue de Denain en 1947 et en 1961, avec le temple (remonterletemps.ign.fr)

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Caudry, rue de Denain en 1947, avec le temple (remonterletemps.ign.fr)

Caudry, rue de Denain en 1947, avec le temple (remonterletemps.ign.fr)

Caudry, rue de Denain en 1961, façade du temple avec son clocheton  (remonterletemps.ign.fr)

Caudry, rue de Denain en 1961, façade du temple avec son clocheton  (remonterletemps.ign.fr)

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Caudry (Journal officiel de la République française 4 octobre 1923)

Publié le par antoiniste

Caudry (Journal officiel de la République française 4 octobre 1923)

28 septembre 1923. ASSOCIATION DU CULTE ANTOINISTE, rue de Demain, à Caudry (Nord), qui a pour but de propager l'enseignement moral révélé par le père Antoine, dans son temple de Jemeppe-sur-Meuse, de 1906 à 1909.

Journal officiel de la République française. Lois et décrets, 4 octobre 1923

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Cambrésis, terre de protestants

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Cambrésis, terre de protestantsCambrésis, terre de protestants

Quiévy - Le Temple (Protestant)

    Le Cambrésis avant de connaître l'arrivée de l'Antoiniste, dans la petite ville de Caudry dès 1914, a connu la prospection de protestants qui a fait découvrir le texte de la Bible aux habitants et commençait à faire vassiler l'église de son piédestal. La communauté protestante du Cambrésis s'agrandit à la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe, en pleine période du Réveil et de l'expansion de la région due au métiers du textile dans lesquels les protestants étaient très actifs.
    Bien qu'éloigné des communautés du Nord, les protestants de Reumont visitaient fréquemment ceux de Nomain. "Le Réveil eut aussi lieu à Saulzoir et à Quiévy, à Saint-Vaast (nord de Quiévy) par les passages fréquents des pasteurs, des évangélistes et des colporteurs alland et venant de Reumont à Nomain. (Jean-Baptiste Pruvot, Journal d'un pasteur protestant au XIXe siècle, 1996).


Cambrai (1889) - 1 bis, rue du Marché aux Poissons 59400 Cambrai
Le Cateau-Cambrésis (1858) - 29 bis, rue de la République 59360 Le Cateau Cambrésis (incendie crimimel dans la nuit du 31 octobre 1982)
Quiévy (1859) - 11, rue de la Fontaine, 59214 Quiévy (le temple protestant le plus spacieux au nord de Paris)
Caudry (1893) - 70, rue de la Paix 59540 Caudry (arch. Félix Paumier)
Inchy (1810) - rues des Jésuites/du Docteur Paul Éloire (ancienne rue du Temple), abandonné pour le temple de la même rue (n°5) construit en 1857 (par l’entrepreneur Guyot Lacourte du Cateau Cambrésis sur les plans de l’architecte Devouge). Vendu en 2004
Bertry (1866) - Rue du Temple, 59980 Bertry
Elincourt (1837) - rue de Cambrai 59127 Élincourt (vendu en 1982, racheté en 1983 par une voisine protestante pour rénovation, puis détruit à cause du développement d'un champignon)
Walincourt (1823) - 11 Rue Gambetta, 59127 Walincourt-Selvigny
Caullery (1840) - occupaient principalement la rue d'en bas, aujourd'hui rue Charles Gide, et rue du temple, devenue en 1937 la rue Pasteur
Montigny-en-Cambrésis (ca. 1900) - 19 rue Voltaire 59225 Montigny-en-Cambrésis (vendu en 1996 à la commune, devenu une salle de spectacle)
Reumont (1870) - Rue du Temple 59980 Reumont (sur le modèle de Nomain, temple réformé puis baptiste et enfin irvingien, transformé en grange)
Rieux-en-Cambrésis (1878) - 2 Rue Maximilien Robespierre 59277 Rieux-en-Cambresis (désaffecté)
source : http://huguenotsinfo.free.fr/temples/departements/dep59.htm

Cambrésis, terre de protestants
Temple protestant de Caudry (tourisme-cambresis.fr)

    Temple désigne le lieu de réunions des Protestants tant pour rappeler le Temple de Jérusalem que pour se démarquer de l'église catholique.
    On relève la trace de fidèles de la religion dite "réformée" dans le Cambrésis dès le milieu du XVIème siécle.
    Au temps des persécutions, l'Eglise primitive tenait ses assemblées de prière au "désert", dans les endroits les plus reculés de la campagne. La Boîte à Cailloux, sur la commune d'Hesbécourt, près de Vermand, fut un de ces lieux de rassemblement nocturne. Le musée Calvin de Noyon possède une chaire démontable naguère entreposée au Temple d'Elincourt. Quand vint le moment de la Tolérance, les fidèles se réunissaient, sous la conduite de pasteurs itinérants, chez des particuliers.
    Ce fut le cas à Caudry dans une maison rue de Saint-Quentin. Dans la première moitié du XIXème siècle, se dressent les premiers temples de nos contrées : Quiévy (1788), Inchy (1806), Walincourt (1822), Le Cateau (1858) et Cambrai (1888).

    L'extraordinaire croissance démographique de Caudry engendrée par le développement de la dentellerie depuis 1880 avait "rendu nécessaire l'usage d'un local plus convenable à l'exercice du culte". Les fidèles au nombre de quatre-vingts s'assemblent chez des particuliers sous la conduite de pasteurs itinérants.
    Le conseil presbytéral d'Inchy, l'Eglise-mère, choisit l'architecte parisien Félix Paumier et accepte ses plans sur le modèle du temple de Raon l'Etape avec la réserve de "consentir un rabais sur ses honoraires et d'apporter quelques modifications eu égard aux faibles moyens de la communauté." Le style néo-gothique s'affirme ici sobrement comme dans la plupart des réalisations de Félix Paumier.
    La façade en briques de sable s'éclaire de baies en triplet inscrites dans une arcade en tiers-ponit : symbole de la Trinité dans son Unité.
La croix surmonte un modeste clocher mural.
    Dans la nuit du 21 au 22 janvier 1992, un incendie criminel ruine la chaire et l'estrade, brise les vitraux et calcine l'orgue de Holden. Les travaux de rénovation et de dégagement des abords avec la participation de la ville, mettent en valeur l'édifice. "Dans un esprit d'ouverture, la communauté a renoncé au rempart d'une grille (...) comptant sur le concours de tous pour assurer la protection de ce patrimoine".
    L'Eglise réformée de France unie en 2012 à l'Eglise Evangélique Luthérienne de France, forment l'Eglise Protestante Unie de France. Le temple est aujourd'hui encore un lieu de culte, de rencontre et de manifestations culturelles.
source : https://www.caudry.fr/fr/visiter-caudry/la-basilique.html

Cambrésis, terre de protestantsCambrésis, terre de protestants

Temple Protestant d'Inchy (caue-nord.com)                     intérieur (facebook.com_Inchy.Histoire.Heritage)


    À quelques kilomètres à l'est de Caudry se trouve Inchy qui se signale par une importante communauté protestante qui, très liée aux métiers du textile, se développe particulièrement au XIXe siècle. Dès avant 1810, elle se réunit dans un bâtiment, qui existe toujours, de la rue Eloire, à l’angle de la rue des Jésuites. Comme celui-ci devient trop petit, il est décidé de construire un temple à quelques dizaines de mètres de l’ancien oratoire. Il est réalisé grâce au dynamisme du pasteur Brétegnies, et le nouveau temple est ouvert solennellement le 30 septembre 1857. Mais si ce temple de vastes dimensions, avec sa façade néo-classique, fait l’admiration de la communauté protestante, il lui coûte bien cher et occasionne beaucoup de tracas financiers jusqu’à la fin du XIXe siècle. L’argent manque et, tour à tour, la commune, l’Etat, les protestants riches, dont Auguste Seydoux, maire du Cateau-Cambrésis, sont sollicités. En 1906, une association cultuelle est créée, à qui revient la charge de l’entretien du temple. Le dernier pasteur résidant à Inchy, M. Millac, décède en 1943. Depuis, plus réduite, la section protestante d’Inchy est rattachée au Cateau-Cambrésis.
Extrait du tome 1 "Le patrimoine des communes du Nord" aux éditions Le Flohic
Source : facebook.com_Inchy.Histoire.Heritage (https://www.facebook.com/cambraitourisme/posts/624452107599680/)

 

    Les autres temples du Nord Pas-de-Calais sont :
dans le Nord (hormis ceux proches de Tournai [http://antoinisme.blogg.org/protestants-a-tournai-et-environs-a199331934])
Quiévrechain (1925) - Place Roger Salengro 59920 Quiévrechain (ancien garage doté d'un petit clocher, agrandi sur un côté en 1932)
Denain (1870) - 57 Rue Jules-Mousseron 59220 Denain (temple évangélique, le plus vieux du bassin minier, bâti par un ingénieur des mines, M. Chabaud-Latour, suivant les plans de la communauté, à l'architecture unique en France)
Valenciennes (1879) - 66 Rue de Paris, 59300 Valenciennes et 75 Rue du Chauffour, 59300 Valenciennes (Valenciennes comme Tournai fut qualifiée de Genève du Nord, Rue de Paris avec école de filles et d’un presbytère, géant de Guy de Brès, réformateur des Pays-Bas, pendu sur la grand-place de Valenciennes le 11 mai 1567)
Saint-Amand (1955) - 45-47 Rue Barbusse, 59300 Saint-Amand-les-Eaux
Maubeuge (1877) - 7 Rue Arthur Bertreau/Quai Berteau 59600 Maubeuge (premier temple par l'architecte suédois Hansen de Paris détruit en 1987, reconstruit en 1989)
Douai (1901) - 70 Rue de l'Hippodrome 59500 Douai (ancien atelier de peinture acheté en 1933, rénové en 2001)
Lille (1871) - 1 Place du Temple 59000 Lille (inscrit aux Monuments historiques en 2010, proche de la synagogue, dans un nouveau « quartier latin » lillois)
Fives-Lille (1903) - 165 rue Pierre Legrand 59800 Lille
Croix (1867) - Rue Isaac Holden ‎59163 Croix ("Temple Anglais" financé comme celui de Reims par l'Anglais Isaac Holden qui y possédait une usine de peignage, aujourd'hui détruit)
Roubaix (1871) - 29 Rue des Arts 59100 Roubaix (par les architectes Jean-Jacques Schulthers et Auguste Dupire, inscrit aux Monuments historiques en 2011, rénové en 2020, temple pour les protestants de Roubaix, Tourcoing, Croix, Hem, Wattrelos, Villeneuve-d'Ascq et d'autres communes environnantes)
Tourcoing (1907) -  21 Rue de la Malcense 59200 Tourcoing (cédé à la ville en 2002)
Dunkerque (1867) - 16 bis Quai au Bois 59640 Dunkerque (des concerts y ont lieu en plus du culte)
Illies (1877) - Chemin Louisette, Hameau de Ligny le Grand 59480 Illies (ré-inauguré en 2010)
Sin-le-Noble (avant 1924) - 280 rue Henri Lemette 59450 Sin le Noble (ancien temple de l'Église réformée de France, devenu Église protestante évangéliste baptiste du Douaisis en 1978 et rénové)
Aniche (détruit)
Fourmies (détruit vers 1960)
Le Saulzoir (vendu entre 1960 et 1970)
source : http://huguenotsinfo.free.fr/temples/departements/dep59.htm

dans le Pas de Calais :
Guînes (1598) - Rue du temple (mtn Rue Joffre) 62340 Guînes (Lorsque le Calaisis redevint français au départ des Anglais, de nombreuses familles huguenotes vinrent s’y installer, sachant trouver dans le Pays Reconquis un havre de paix où ils pourraient librement exercer leur religion. Temple construit de 1598 à 1602, avant un second édifice bien plus important en 1619 ; il pouvait accueillir, dit-on, jusqu’à 3000 personnes)
Verdrel (1824) - 11 Rue Roger Salengro 62450 Fresnicourt-le-Dolmen (communauté protégé à l'époque par les Seigneurs d'Olhain Pierre de Berghes et son petit fils Jean de Berghes)
Wanquetin (1822) - 4 Rue de Wetz 62123 Wanquetin (au début du siècle, la communauté de Wanquetin comptait près de trois cents membres soit la plus importante du département, pourtant l'idée des paroissiens d'ajouter en 1822 un clocher n'est pas du gout du maire du village qui cherche à contrevenir au projet, premier temple édifié dans le Pas-de-Calais, restauré au début du XXe siècle et 1983)
Barly (1840) - 10 Rue de Sombrin 62810 Barly (proche du centre, mais à l'opposé de l'église du village)
Achicourt (1829) - Achicourt (de style gothique, une école est ouverte en 1839 pour les enfants pauvres et les orphelins, transformé en bain douche)
Arras (1863) - 15 Rue Victor-Hugo 62 Arras (par l'architecte arrageois Alcide Carré, reconstruit en 1923 inscrit aux Monuments historiques en 2010)
Berck-sur-Mer (????) - 112 Rue de l'Impératrice 62600 Berck sur Mer
Calais (1934) - 11 Rue du Temple 62100 Calais (ancien temple de 1868 Rue du Pont Lottin)
Boulogne-sur-Mer (1852) - Rue Basse des Tintellerie 62200 Boulogne (premier temple Upper Town Church ouvert en 1819)
Desvres (1903) - Rue Jean Jaurès 62240 Desvres
Hénin-Beaumont (1952) - 301 Boulevard Gabriel Péri 62110 Hénin-Beaumont (premier temple construit en 1891 Rue Parmentier, détruit en 1940, terrain pour le nouveau temple acheté dès 1922)
Lens (1898) - 82 Rue Victor Hugo 62300 Lens (détruit par deux fois pendant les deux Guerres mondiales
Bruay-la-Buissière (avant 1948) - 125 Rue Henri Hermant 62700 Bruay-la-Buissière (vendu en 2000, devient salle de spectacle, avec bureaux d'accueil et un ensemble de studios permettant des résidences de création d'artistes, récompensée par « les Rubans du Patrimoine »)
Bruay-la-Buissière (1886) - ​115 Rue Louis Dussart 62700 Bruay-la-Buissière (Temple baptiste, agrandi en 1925, rénové en 1985)
Divion (1926) - cité « résidence Croix de Grés » 62460 Divion (chapelle en bois construite par l'église baptiste de Lens, repris quelques années plus tard par les Charbonnages de France)
Liévin (1925) - 189 Rue Jean-Baptiste Defermez 62800 Liévin (par l'architecte suisse Georges Laude, premier temple de 1893 Rue du Temple, détruit pendant 14-18, cédé à la ville en 1994)
Famechon (1852) - 12 Rue Principale (Place Notre Dame de Lorette) 62760 Famechon (désaffecté, vendu après 1927, transformé par la ville en en salle des fêtes vers 1990)
Le Touquet (1964) - 163 Avenue du Général de Gaulle 62520 Le Touquet (ancien temple anglican de 1910 de la "Forêt du Touquet" devenue Avenue du Touquet, situé près de l'école hôtelière, Pavillon Witney, devenu réformé, désaffecté, actuellement salle de musculation de la ville ; premier temple de 1908 construit près de l'hôtel des Anglais)
Auchel (1891) - 64 Rue Séraphin Cordier (anc. Rue du Temple, anc. Rue Cohet)/Rue du Général de Gaulle 62260 Auchel (désaffecté pendant un temps, fête ses 130 en 2019 avec une exposition photographique Le temple d'hier à aujourd'hui)
Saint-Omer
Annay (1865)
Ohlain (????)
source : http://huguenotsinfo.free.fr/temples/departements/dep62.htm

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À Caudry (Le Fraterniste, 20 mars 1914)

Publié le par antoiniste

À Caudry (Le Fraterniste, 20 mars 1914)A CAUDRY

     MM. les catholiques continuent leur campagne contre les idées émancipatrices en faveur de la Raison qui caractérisent le spiritualisme moderne.
    Quand ils sentent une force menaçante pour l'intégrité de leur domination, ils s'efforcent de persuader à leurs ouailles, selon leur immuable habitude, qu'il n'y a de bon, de beau et de grand que ce qui est fait par l'Eglise...
    On constate leur étroitesse d'esprit quand on les voit attaquer ce qu'ils devraient considérer au contraire avec respect et vénération.
    Le Bien, partout où il se manifeste, n'est-il pas toujours le Bien ? Or cela n'est pas vrai pour les catholiques. Vous aurez beau guérir les malades, apporter la consolation aux désespérés, vous êtes impardonnable, si vous ne partagez pas leur foi.
    Nous plaignons sincèrement ces sectaires.

 -

    Voici l'article qu'a publié Monsieur le doyen Bricout, dans le « Bulletin de Caudry », numéro 87 de mars 1914.

L'ANTOINISME

      Nous savons de source certaine que des affidés de la secte spirite des Antoinistes cherchent en ce moment à pénétrer dans diverses maisons de la paroisse. Il est de notre devoir de mettre en garde nos paroissiens contre les menées de ces prétendus guérisseurs de toutes les maladies. Les employer, c'est courir au-devant de dangers réels, et c'est forfaire à la conscience chrétienne qui ne permet en aucune façon l'usage des moyens absolument défendus qu'ils emploient.
    1° C'est courir au-devant de dangers réels pour la santé, car ils interdisent l'usage des médecins qui ont fait des études spéciales pour la guérison des maladies, et ils se substituent à leur place, alors qu'ils ne sont que des ignorants. Que de malades qui auraient pu guérir par des moyens médicaux ordinaires, et qui ont péri entres les mains criminelles de ces charlatans !
    2° C'est forfaire à la conscience chrétienne que d'employer de pareilles gens.
    Ils remettent en effet des livres qui sont profondément immoraux par les principes qu'ils propagent. En voici deux citations :

     « L'homme est libre de faire ce qu'il veut, pourvu qu'il suive son instinct ;... le Mal n'existe pas. » Ailleurs, il est dit : « Nous ne devons jamais nous efforcer de faire le bien. »
    Les plus féroces assassins accepteraient cette morale facile, qui leur permet tout.
    Ce n'est pas tout. Leurs livres, remis toujours à ceux qui ont recours à eux, sont pleins d'erreurs doctrinales. Ils attaquent la Religion Catholique et nient ses dogmes. Personne ne peut donc en sécurité accepter de pareilles doctrines.
    Enfin leurs pratiques de guérison ne sont pas de simples passes magnétiques, mais elles vont jusqu'à l'évocation des esprits, c'est-à-dire jusqu'à l'évocation des démons.
    En résumé, les pratiques employées par ces malheureux tuent souvent les malades, tuent la foi, et sont au point de vue de la conscience, des plus criminelles. Sous aucun prétexte, on ne peut donc recourir à eux.

REPONSE A MONSIEUR LE DOYEN
BRICOUT

      Je n'ai pas la prétention, Monsieur le Doyen, de défendre ici les Antoinistes, ni d'écrire en leur nom. Ces gens s'appuient seulement sur leur conscience et l'enseignement du Père Antoine dans ce qu'ils croient être la Vérité.
    Mais comme vous visez indirectement (peut-être) tous les guérisseurs spirites, je crois qu'il est de mon devoir de vous répondre.
    Vous avez raison, Monsieur, nous allons jusqu'à l'évocation des entités bonnes de l'Espace pour obtenir la guérison des malades.
    Mais permettez moi une simple question : « Que faites vous donc vous même quand vous accompagnez vos malades à Lourdes ? » Ce n'est certes pas à la statue de la bonne Vierge que vont vos prières et vos supplications ; je ne ferai même pas l'injure de le supposer, car mieux que moi, vous savez que cette statue est inerte et que vous n'en obtiendrez rien. C'est donc bien à l'esprit de la Vierge que vous vous adressez. Comment appeler cela par un autre nom que celui de Spiritisme ?
    Relisez un peu l'Histoire du Catholicisme, Monsieur le Doyen, et vous verrez que tous vos plus grands saints étaient des Spirites. Pour n'en citer que quelques-uns, et non des moindres : St-Paul, St-Augustin, St-Antoine de Ligori, St-Antoine de Padoue, le grand thaumaturge ; tous sont Spirites de fait, sinon de nom.
    Jeanne d'Arc, médium spirite entendant ses voix.
    Manifestations spirites que les miracles accomplis par le Christ et ses apôtres.
    Ayez donc plus de tolérance et de charité. Messieurs. Adressez vous avec plus d'Amour et de Foi aux entités bonnes de l'Au-Delà, et tous ces miracles se renouvelleront par vous par la seule imposition des mains.
    Spirite encore, l'abbé Vianay, le bon curé d'Ars, dont les guérisons sont innombrables.
    L'Histoire de l'Eglise est pleine de manifestations spirites que nous, ignorants,  – comme vous nous appelez – nous connaissons.
    Vous parlez du Spiritisme, Monsieur le Doyen, mais vous n'en avez sans doute jamais fait, car alors, vous seriez étonné de savoir que le « démon » fait mal sa besogne. En effet, en invoquant les esprits bons, ils nous disent toujours : « Faites le Bien. Aimez-vous les uns les autres. Aimez toujours et quand même, marchez sur les traces du grand initié de Béthléem. Dieu est Amour, et l'Amour seul peut donner la Foi et régénérer l'Humanité. »
    Avouez avec moi que les Esprits que j'invoque sont de drôles de démons.
    Je me ferai un plaisir, Monsieur le Doyen de vous adresser toutes les semaines Le Fraterniste et vous vous rendrez compte que les malades guéris par les pratiques spirites sont tous, à quelques exceptions près, abandonnés par la médecine officielle, et qu'en les guérissant, nous ne causons aucun tort aux médecins.

     (Voir le jugement du tribunal correctionnel de Béthune, acquittement des guérisseurs spirites).
    Et pour conclure, je dirai que si la religion catholique s'inspirait réellement des idées chrétiennes, elle propagerait intensément les vérités spirites, qui permettent de consoler les âmes et de guérir les maladies à ceux qui ont compris sous leur vrai jour la Beauté, la Bonté et la Justice de la Grande Force de Vie Universelle, qui est Dieu.

 UN SPIRITE FRATERNISTE
CAUDRESIEN.

 Le Fraterniste, 20 mars 1914

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