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antoinisme

Jean-Charles Pichon - Histoire universelle des sectes et des societés secrètes, tome 2 - Les temps anciens (1968)

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Histoire universelle des sectes et des societés secrètes, tome 2 : Les temps anciens (1968)
(ISBN: 2905262761 / 2-905262-76-1 )
Jean-Charles Pichon


Description :
- Sionisme, Kabbale, Témoins du Christ ou de Jéhovah, Antoinistes, Francs-Maçons, les sociétés secrètes groupent aujourd'hui des milliers de fidèles. Il n'en est pas une qui n'ait vu décupler le nombre de ses adhérents depuis 1940. Qui sont-elles? Que veulent-elles? D'où viennent-elles? Le caractère occulte de ces associations rend d'autant plus précieuses les réponses qu'on peut donner à ces interrogations. Fouillant l'ombre du passé et du présent, Jean-Charles Pichon remonte jusqu'aux sources, suit les courants à travers les sociétés où, depuis des siècles, des hommes se sont groupés pour se dépasser, sublimer ou faire progresser leur condition dans de grands rêves d'utopie. La naissance des sectes, leurs idéologies, leurs croyances, leurs rites sont enfin rassemblés ici dans une vaste synthèse.

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Hervé Masson, Dictionnaire initiatique et ésotérique (2003)

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ANTOINISME : Secte spirite et théosophique fondée par le mineur belge Antoine. Excellent médium, trés bon spirite, guérisseur, Antoine se réclamait à la fois d'Allan Kardec (dont le Livre des Esprits l'avait mis sur la voie) et des idées théosophiques. La prière, le culte et l'imposition des mains restent à la base des pratiques antoinistes. Encouragés par d'innombrables disciples, Antoine et sa femme, le "Père" et la "Mère", ne tardèrent pas à fonder une religion qui essaima dans toute l'Europe du Nord, notamment en Belgique, en Allemagne, en Pologe et dans les départements du Nord de la France. Antoine est mort en 1912, mais l'Antoinisme existe encore.

Hervé Masson, Dictionnaire initiatique et ésotérique,
Trajectoire, Paris, 2003
source : amazon.fr

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Michele C. Del Re - Le nuove sette religiose (1997)

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Antonisti (Le nuove sette religiose)Antonisti
    Per gli Antonisti, movimento diffuso in Belgio e in Francia, il male viene della mancanza di fede e dall'eccessiva fiducia nella scienza. Bisogna ritornare alla fede che dà il potere di guarire, tralasciando la scienza naturalistica. Sia nel loro giornale, l'Unità, sia negli opuscoli, si avverte che il «Culto no va sul terreno della scienza, ed in particolare non compie diagnosi, non consiglia né sconsiglia medicine e operazioni chirurgiche, non fa imposizioni di mani né predizioni del futuro».
    Il fondatore, Antonio, fu condannato nel 1901 per esercizio illegale della professione. Più cautamente i suoi discepoli di oggi non parlano di vera e propria cura anché se la cerimonia del culto ("operazione") si svolge, nel tempio, quattro volte la settimana, e si compone di tre momenti: guarigione collettiva, letture, guarigione individuale dietro un paravento, dove l'operatore riversa ancora fluido sul malato. Gli Antonisti parlano di guarigione spiritica, non per nulla la setta sorse nel periodo di grande diffusione dello spiritismo. Le idee religiose orientali si diffusero in Occidente proprio con la dottrina dello spiritismo che il Karnac e la Blavatski avevano appreso dai Disincarnati. Gli Spiritisti avevano e hanno questi princìpi base: esistenza di Dio, somma sapienza e bontà; immortalità dell'anima; gli spiriti hanno gradi diversi di evoluzione, sono ignoranti, ma perfettibili; anche se le bestie hanno un'anima che arriverà a reincarnarsi in un uomo, tutti gli spiriti seguono questa legge di reincarnazione; l'incarnazione è una prova per lo spirito, non il suo stato naturale; si possono vivere molte vite, che si dimenticano, ma ritornano alla memoria quando si è in stato spiritico; raggiunta la perfezione cessa la reincarnazione.
    Legge suprema è quella del Karma per la quale ci si reincarna secondo le opere compiute. Tutti i corpi celesti sono abitati da spiriti, in diverso stato di evoluzione. Oltre l'anima (lo "spirito", appunto) c'è il "doppio". Esso è un involucro fluidico che assomiglia al corpo e lo accompagna sempre (Pappalardo). V'è dunque un legame tra corpo, "doppio" e anima che rende possibile l'intervento taumaturgico dello spirito sul corpo. Nella stessa logica, i guaritori della Scienza Cristiana intervengono accanto al malato per aiutarlo a lottare contro «il magnetismo animale dannoso, cioè pensieri cattivi e falsi» che sono la vera causa della malattia. Poi si entra nel campo dei guaritori, numerosissimi, che non si riallacciano a sette religiose, che spesso sono persone dotate - almeno così affermano - di poteri parapsicologici scarsamente controllabili.

Michele C. Del Re, Le nuove sette religiose, p.47-48
Gremese Editore, 1997 - 256 pages
source : GoogleBooks

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antonismo (Las religiones constituidas en Occidente y sus contracorrientes, Volume 2)

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Algunos movimientos analogos
    Antes de nada, hay que referirse a los numerosos movimientos centrados en la curación espiritual de los enfermos. Es el caso del antonismo fundado por el obrero belga Antoine Louis, llamado Antoine el Curandero, y por su mujer: el «Padre» y la «Madre». Desde el punto de vista doctrinal, es una especie de síntesis e espiritismo y teosofía.
    Actualmente el antonismo cuenta con unos ciento cincuenta mil miembros, la mayor parte en Bélgica y en el norte de Francia.
    Asimismo podríamos mencionar, aunque también es una Iglesia independiente de cualquier antecedente teosofista, a la Ciencia Cristiana, fundada por la americana Mary Baler Eddy tras su descubrimiento en 1866 de lo que elle creía que era el método de curación evangélica. Después de la publicación en 1875 de su obra fundamental Ciencia y salud con la clave de las Escrituras, Mary Eddy fundó en 1879 la primera Iglesia de la ciencia cristiana a la que prontp siguieron otras muchas.
   
Las religiones constituidas en Occidente y sus contracorrientes, Volume 2, p.389
Siglo XXI de España Editores, 1981 - 516 pages
source : GoogleBooks

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Albert Samuel - Para comprender las religiones de nuestro tiempo (1989)

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Albert Samuel - Para comprender las religiones de nuestro tiempo (1989)

    El Antonismo, o culto antonista, es sin duda la única secta de origen belga cuya notoriedad y éxito ha desbordado ampliamente nuestras fronteras, especialmente en Francia.
    Su fundador es Antoine Louis (1846-1912), obrero metalúrgico de Lieja, que abandono el catolicismo a los 42 años para interesarse por las asociaciones
espiritistas, entonces florecientes. Habiendo descubierto sus dotes de curandero, que exploto sin exigir paga alguna, transformo su casa en despacho de consulta donde recibía cada día 50 o 60 personas en 1900 y de 500 a 1200 en 1910. Los medios utilizados eran ante todo la oración, la imposición de manos, el licor Koene, el papel y la tela magnetizados, etc
    Tras un proceso por ejercicio ilegal de la medicina, abandono sus practicas para conservar solo la oración y la imposición de manos.
    El culto se instituyo oficialmente en 1910 con la consagración del primer templo en Jemeppe-sur-Meuse. Al «desencarnar-se» el Padre, el culto fue dirigido por la Madre, su esposa, hasta que murio en 1940. Esta fecha marca el ocaso del Antonismo, acentuado por una guerra de sucesión entre el sobrino de Antoine, el padre Dor, y su oponente.
    El Antonismo tuvo un gran éxito a comienzos de siglo unos 150 000 adeptos, entre ellos 50 000 en Francia, según Woodrow. Se implanto especialmente en los ambientes obreros de Lieja y en algunas aldeas francesas. Hoy habría 31 templos en Bélgica, 28 en Francia y unas 150 salas de lectura (a menudo casas particulares) donde se procede solo a la lectura de la Enseñanza» (La
Belgique et ses dieux, 360-361).

Albert Samuel, Para comprender las religiones de nuestro tiempo
source : scribd.com

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A New Sect and Its Prophet (New York, The Sun, Sunday, December 25. 1910)

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source : fultonhistory.com

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Dieux en marge (Le Petit Parisien, 22 fév. 1937 - Numéro 21909)

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Nos échos   -   A travers la vie
               Dieux en marge
    Un modeste religieux vient de mourir aux environs de Montréal. Un million de personnes, venues de toutes les régions du Canada et de plusieurs provinces des Etats-Unis, assistèrent, nous dit-on, à ses funérailles. Il s'appelait Frère André et opéra - dit-on également - de milliers de guérison. Les Canadiens ont demandé sa canonisation. Je ne m'aventurerai aucunement sur la parcelle du terrain miraculeux détenue désormais par le prêtre canadien. Je préfère déambuler sur une autre parcelle du-dit terrain, celle qui est occupée par le Père Antoine, dont plus de sept cent mille zélateurs et vingt-deux temples dans le monde (en France : à Paris, à Lyon, à Tours, à Vichy, à Caudry...) attestent la « divinité ». A proprement parler, Antoine, ancien ouvrier mineur, surnommé Antoine le Généreux, après avoir, lui aussi, accompli des milliers de guérisons, devint après sa mort, de par l'effusion de ses adorateurs, non point exactement dieu, mais « Successeur du Christ, second Révélateur, deuxième incarnation de l'Esprit Consolateur ». Le don de guérison et les prodigieuses conséquences de ce don poussèrent l'ex-mineur à rédiger un évangile, dont je possède un exemplaire primitif. J'en extrais ceci :
DIX PRINCIPES REVELES
EN PROSE
par
ANTOINE LE GENEREUX
DIEU PARLE :
PREMIER PRINCIPE
Si vous m'aimez,
Vous ne l'enseignerez à personne.
Puisque vous savez que je ne réside
Qu'au sein de l'homme.
Vous ne pouvez témoigner qu'il n'existe
Une suprême bonté
Alors que du prochain vous m'isolez

SIXIEME PRINCIPE
Quand vous voudrez connaître la cause
De vos souffrances
Que vous endurez toujours avec raison,
Vous la trouverez en l'incompatibilité
De l'intelligence avec la conscience.

    Il y a, vous dis-je, vingt-deux temples antoinistes...
    Quand le Père mourut, l'avis suivant fut affiché aur les murs de ses temples :
         « Frères,
    « Le conseil d'administration du culte antoiniste porte à votre connaissance que le Père vient de se désincarner... Avant de quitter son corps, Il a tenu à revoir une dernière fois ses adeptes pour leur dire que la Mère le remplacera dans sa mission... Mère montera à la tribune pour les opérations générales les quatre premiers jours de la semaine, à dix heures... »
    J'assistai à l'inauguration du temple antoiniste de Paris, rue Vergniaud, dans le XIIIe. Une foule énorme était là. Il y avait des malades et des gens qui marchaient avec des béquilles, comme à Lourdes. La Mère était venue. Elle monta dans une chaire, joignit les mains et pria en silence. Tandis qu'elle priait, je voyais la foule des fidèles ; les yeux étaient tendus vers elle avec une expression d'amour et de ferveur indicibles. Quand elle eut fini de prier, elle s'en alla. Elle n'avait pas dit un mot. La foule s'écoula. Des malades affirmèrent qu'ils étaient guéris. Un porteur de béquilles se redressa et envoya promener ses béquilles.
                André Arnyvelde

Le Petit Parisien 22 fév. 1937 (Numéro 21909)
source : gallica

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Jemeppe (in Jean-Marie Defrance - Réveil - L'Apôtre de Jemeppe et sa Révélation (1932))

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    LA GRANDE FAMILLE
                   « De bonnes pensées »
    [...] En descendant le cours de la Meuse, je longe les coteaux anciennement plantés de vignes, où naquirent Rennequin Sualem, le grand mécanicien de la machine de Marly, et Zénobe Gramme, le célèbre électricien. Terre prédestinée, où souffle l'esprit.
    Jemeppe ! C'est le pays noir des mines et des usines. Le paysage est triste ; une pluie fine augmenterait encore la désolation si une certaine allégresse, un espoir, ne dilatait le coeur.
    J'arrive au Temple pour « l'Opération » de dix heures du matin. De nombreux ouvriers ayant terminé leur travail de nuit et des ménagères en cheveux, se pressent à l'entrée : quelques enfants aussi. Tout est simple, un peu austère, il règne un profond silence ; les visages sont calmes, pas d'attitude exaltée ou fiévreuse, pas de fanatisme.
    Un coup de sonnette, une porte s'ouvre près d'une tribune et Mère entre, une bonne vieille encore alerte malgré ses quatre-vingt-deux ans, et qui vient bénir la foule au nom du Père des Antoinistes.
   Après « l'Opération » on entent la lecture des dix Principes. Quelques personnes restent qui désirent passer à la consultation.

Jean-Marie Defrance, Réveil - L'Apôtre de Jemeppe et sa Révélation (1932), p.23

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Karel van de Woestijne - Sekten (Antoinisten)(1925)

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Karel van de Woestijne - Sekten (Antoinisten)(1925)Sekten
Brussel, 6 Augustus.

Dezer dagen hebben in het hart van het land, - meer bepaald: te Schaerbeek, Brusselsche voorstad en naar uitgebreidheid en bevolking de vijfde gemeente van België - de zoogenaamde Antoinisten hun hoofdtempel ingehuldigd. Heeren, waarvan de meesten Waalsche mijnwerkers zijn, doch waaronder men ook geestelijk-ontwikkelden kan tellen, en die niet allen Belgen zijn, want de Leer heeft ook in het buitenland aanhangers, - heeren in de lange jas met opstaande kraag der Angel-Saksische clergymen en den hoogen hoed met platte randen van den Zuid-Franschen wijnkoopman van vóór een kwarteeuw, vergezelden dames die er uitzagen als nogal kokette kloosterzusters, ik bedoel nonnen die niet al te strikt het opgelegde habijt eerbiedigen, maar nochtans schuw lijken voor te losse wereldschheid. Zij samen kwamen, in België's hoofdstad, of even daarbuiten, gewapend met een valies en eerbiedwekkende vroomheid, hun geloof bevestigen in den levensregel, die hun door wijlen Antoine-den-Genezer was opgelegd. Enkele jaren geleden hebben zij den Belgischen staat om erkenning gevraagd van wat zij hun godsdient noemen. Gij weet dat die staat drie officieele godsdiensten heeft aangenomen, het wil zeggen, dat hij de bedienaars ervan bezoldigt: het zijn de katholieke, de protestantsche en de Israëlietische. De Antoinisten houden het ervoor, dat zij evenveel recht hebben op het geld van den Belgische staatsburger. Ik weet niet goed of de toenmalige Belgische regeering op hunne wenschen en bevestigingen is ingegaan. Maar
   
[p. 642]

ik weet dat de Antoinisten dezer dagen te Schaerbeek een tempel hebben ingewijd, dien ze vermoedelijk met eigen centen hebben opgetrokken. Hetgeen bewijst dat zij eene macht uitmaken, misschien meer geestelijk nog dan geldelijk, want de meeste adepten zijn geen rijke lieden, en het is hun getal meer dan hunne persoonlijke pecuniaire draagkracht die het feit mogelijk heeft gemaakt. Hun getal te Brussel was dan ook niet gering: zij waren een tamelijk-vreemde versiering van het ledig-geloopen vacantie-Brussel.

Ik kan u in gemoede verzekeren dat ik, met al mijn eerbied voor welke geestelijke overtuiging ook, geen Antoinist ben. Verwacht dan ook van mij geene inwijding in de gezindte dezer sekte. Ik weet dan ook, en dan nog slechts ongeveer, dat zij werd gesticht door een zeer eenvoudig man, die beweerde de macht te bezitten, de kranken te genezen bij eenvoudige oplegging der handen en zelfs alleen bij kracht van het gebed. Deze ‘Antoine le Guérisseur’, zooals men hem in Wallonië noemde, moet in aller daad wonderen hebben verricht, het is te zeggen dat hij eene wonderwekkende overtuigingskracht bezat, die natuurlijk uitging van een heilig geloof in zichzelf. Zijne actie was veelvuldig en verwekte buitengewone belangstelling, die in mystieke geestdrift ontaardde. De geestdrift leidde tot dogma, waar deze Antoine zich toe leende. Zijn thaumaturgie werd een godsdienst, eene liturgie, misschien minder door hem-zelf dan door zijne volgelingen vastgelegd. En toen hij, een vijftiental jaar geleden, stierf, liet hij eene kerk na, met vaste leerstelsels, een stevigen levensregel, en eene oude echtgenoote die na hem als opperpriesteres ging fungeeren. Deze kerk
   
[p. 643]

heeft hare tempels, ook in het buitenland, naar het heet. De laatste daarvan is komen te staan in Schaerbeek, eene voorstad die voorloopig alleen om hare krieken bekend stond, en om de koppigheid van hare inwoners die men daarom, cum reverentia, ezels pleegt te noemen.

Feitelijk is het Antoinisme minder een godsdienstig dan een psychologisch verschijnsel. Gij weet dat de bevolking van België in hare meerderheid onwrikbaar-Roomsch is, zij het dan misschien ook minder in de praktijk dan uit overlevering. Het socialisme heeft echter, sedert de jaren tachtig reeds, aan die voorvaderlijkheid duchtig geknaagd, vooral onder de werklieden van het industriëele Walenland. Nochtans blijkt het wel, dat de behoefte aan een godsdienstig leven er warm is gebleven, warmer zelfs dan in het traditioneel-godvruchtig Vlaanderen van landbouwers. Herinnert u hoe Vincent van Gogh inzag, dat evangelisatie in de kolenstreek van het Borinage vruchtdragend kon worden. Zoo de menschen er de katholieke kerk verlaten, dan is het meermaals om aan spiritisme en occultisme te gaan doen. Geen wonder dan ook dat een Antoine le Guérisseur er gemakkelijk adepten vond, en in grooten getale. Waaruit zou kunnen blijken dat de Walen naar den aard nog meer godsdienstig zijn aangelegd dan de Vlamingen, denwelken men in deze zoo dikwijls hunne stompzinnigheid heeft verweten, omdat zij, met heel wat vrijheid trouwens, en zelfs met zeldzame bandeloosheid, der moederkerk getrouw bleven.

Die getrouwheid is overigens betrekkelijk, en eene mededeeling op het historisch en archeologisch Congres dat op dit oogenblik te Brugge plaats heeft, komt het doorslaand bevestigen. Niet alleen hebben wij in Vlaanderen, niet ver van Oudenaerde, te Maria-Hoorebeke name-
   
[p. 644]

lijk, een dorp dat in zijn geheel, of nagenoeg, Evangelisch-protestantsch is en blijft (een misschien-eenig verschijnsel in België), maar in de Roomsch-katholieke kerk-zelve zou eene sekte bestaan die, zonder eigenlijk heterodoxe te zijn, nochtans, afgescheiden leeft: de sekte namelijk die zich noemt deze der Stevenisten.

De leerstelling is eigenlijk uit Frankrijk over ons heen gekomen. En hij is tevens eene zoo goed als onbegrijpelijk anachronisme.

Toen, in 1806, tusschen de paus Pius den Zevende en den eersten Consul Bonaparte het Concordaat gesloten werd, weigerden een aantal Fransche priesters aan de inschikkelijkheid van den Heiligen Vader toe te geven. Acht en dertig bisschoppen, die trouwens de wijk naar Engeland hadden genomen, kwamen tegen de nieuwe regeling op. Men noemde ze de ‘Anticoncordataires’. Hunne houding werd door sommigen in België gevolgd, dat anders over het algemeen vrij onverschillig bleef. Zekere Cornelius Stevens, waarschijnlijk in hoofdzaak gedreven door zijn haat tegen Napoleon en dezes godsdienstige politiek, wilde van het Concordaat niet hooren. Deze priester wist een groot aantal aanhangers te winnen, vooral in het Zuiden van Brabant. Zijne stelling werd tot in het aartsbisdom Mechelen aangenomen; zij verbreidde zich gemakkelijk in West-Brabant uit. Pastoors als Janssens, die te Pepinghen stond, en Winnepenninckx, te Leerbeek, waren zijne vurige aanhangers. En aldus werd eene echte sekte gevormd.

De laatste Stevinistische priester stierf in 1842. Maar met hem stierf de sekte geenszins uit. Bij gebrek aan bedienaars verzaakten de aanhangers alle sakramenten. Zij kozen zich voortaan wereldlijke pastoors, en onder
   
[p. 645]

die pastoors zijn er zelfs vrouwen geweest.

Het Stevinisme is niet uitgestorven. Talrijke, meestal welgestelde landbouwers uit Zuid-Brabant meer bepaald uit de omstreken van Halle, beroemde bedevaartplaats, blijven, in hunne stevinistische orthodoxie, van de andere geloovigen afgezonderd. Zij trouwen onder elkander, en staan elkander bij. Zij zijn eene kleine kerk in de groote, maar eene zeer geslotene, en die zich meestal afzijdig houdt. Zij heeft trouwens te Leerbeek haar afzonderlijken tempel.

Ook in West-Vlaanderen vindt men Stevenisten. In 1819 werd Napoleon in den ban der kerk gezet: sommige West-Vlaamsche priesters vonden er het voorwendsel in, om te weigeren na de mis zijn naam in het openbaar gebed te noemen. Het bracht van lieverlede meê, dat tusschen de malcontenten van Brabant en West-Vlaanderen toenadering kwam, al gingen zij van een verschillend standpunt uit.

En het bracht meê, dat er huwelijken werden gesloten ook tusschen Brabantsche en West-Vlaamsche Stevenisten.

Wat wellicht van heel de geschiedenis de zuiverste uitslag is.

 
N.R.C., 8 Augustus 1925.
Nieuwe Rotterdamse Courant

bron: Karel van de Woestijne, Verzameld journalistiek werk. Deel 13. Nieuwe Rotterdamsche Courant juli 1924 - augustus 1925 (ed. Ada Deprez). Cultureel Documentatiecentrum, Gent 1994

source : http://www.dbnl.org/tekst/woes002verz24_01/woes002verz24_01_0080.php

 

Traduction disponible dans un autre billet

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Le positivisme et l'antoinisme

Publié le par antoiniste

    En place de l'extrême-onction catholique, les mourants reçoivent un dernier sacrement qui est la Transformation : par celui-ci, ils sont doucement prévenus de leur entrée au sein du Grand Être, et l'on peut croire qu'il en seront consolés ou flattés... [...]
    Quand aux accessoires et ornements du culte, ce que M. Comte appelait des "indices extérieurs et permanents", le vert y domine, provenant du drapeau positiviste et du symbole connu de l'expérance. Les prêtres, dans l'expercice de leur fonctions, portent au milieu du bras droit un ruban vert. Comte lui-même officia déjà avec ces insignes. Il faut savoir qu'à ses yeux le drapeau vert remontait à la Révolution : le jour où l'on prit la Bastille, Camille Desmoulins distribua aux émeutiers, en guise de cocardes, des feuilles arrachées aux arbres, aux arbres du Palais-Royal dont quelques-uns virent passer, trente ans plus tard, Caroline Massin parmi d'autres nymphes, pratiquant le plus vieux métier du monde...
    Le brassard vert peut et doit être arboré par tous les positivistes, mais au bras gauche, chaque fois qu'ils veulent professer leur foi, mais à condition de n'usurper point la qualité sacerdotale. A noter que le drapeau vert est devenu aussi, vers 1910, celui d'une secte d'illuminés et guérisseurs belges, les antoinistes, laquelle subsiste encore et à même essaimé en France. Mais surtout, il a été promu drapeau national des Etats-Unis du Brésil, où, sur fond vert, le globe terrestre est entouré d'une banderole qui porte la devise comtiste "Ordre et progrès" : ordem e progresso...
    Quand on prononce une allocution sacrée, on doit se tenir debout au coin gauche de l'autel. On s'adresse avec fidèles en ces termes : "Mesdames et messieurs, très vénérées soeurs et très chers frères en l'Humanité", ce qui permet de songer que le fondateur du culte avait appartenu à une loge maçonnique.
    Mais on a rien découvert sur les relations de Comte avec le Grand Orient... [...]
    Lorsqu'on mentionne Comte ou Clotilde, on ne les qualifie jamais de "frère" ou de "soeur" mais "nos très saonts parents spirituels". Paris devient "la Très Sainte Métropole", bien qu'il soit le siège d'une simple légation occidentale entretenue par l'Apostolat-positiviste-universel, lequel ne saurait être contralisé en aucun point de la terre ni loger dans aucun Vatican. [...]
    Le prédicateur débute par une invocation au Grand Être, c'es-à-dire à l'Humanité collective, et récite devant l'effigie de celle qui fut Mme de Vaux les formules italienne et latine que ous connaissons, empruntées à Dante et à l'Imitation, que l'inconsolable amoureux a décidé de rendre obligatoires :
    Vergine madre, figlia del tuo figlio,
    Amem te plus quam me, nec me nisi propter te.
    Ô Vierge-Mère, fille de ton propre fils,
    Je veux m'aimer plus que moi, ne m'aimer que pour toi. [...]

    Son philosophe, comme elle disait avec une douce irnonie, avait, outre le génie naturel, le génie qu'inspirent les grandes passions : il a donc senti que l'homme possède un seul moyen de se défendre contre le néant où il baigne, où sa raison le condamne, d'où il vient et où il retourne après un éclair de conscience et l'illusion d'avoir vécu. Ce moyen, c'est de le nier par la pensée, de prolonger d'un être à l'autre la vie spirituelle, le souvenir. Une chaîne éternelle relie ainsi ces vivants éphémères, et les unit vraiment dans un Grand Être. Cette illusion héroïque ne se soutient qu'à force de naïveté, de sainteté, mais elle nourrit une foi pure, sans espoir, sans égoïsme, créée de rien, que les sages peuvent appeler folle, un des plus grands défis que l'esprit ait jamais lancés à l'univers aveugle. La déesse qui mourut le 5 avril 1846 à l'âge de trente et un ans n'est vivante que pour quelques personnes, l'Eglise positiviste rassemblée ne peuplerait sans doute qu'une petite ville parmi les grandes nations de la terre. Il est possible que dans quelques siècles, seuls les dictionnaires en conservent le souvenir. Mais le Grand Être lui-même est destiné à s'éteindre : qu'est-ce que des chiffres, petits ou grands, dans la chronologie des étoiles et des nébuleuses ?
    Et malgré tout, le culte d'une pauvre femme, institué par un pauvre homme qui ne lui arracha jamais que des pensées, des larmes et des sourires, aura offert quelques aspects d'éternité. Il enseigne une vérité constante et d'ailleurs effroyable : c'est que l'esprit humain ni le coeur n'ont de prise sur les vivants : notions perçues ou êtres aimés, ils ne se livrent à nous qu'une fois morts. En ce sens, on pourrait dire qu'à l'exemple de Clotilde de Vaux, toute la création résiste à son Créateur et ne lui sera soumise qu'en cessant d'être, pour se réintrégrer en lui.

André Thérive, Clotilde de Vaux, ou la déesse morte,
Chap. XXII Avec le brassard vert,
p.148, p.253-54, p.256, p.257, p.259-60
Albin Michel, Paris, 1957

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