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nouveau spiritualisme

L'Antoinisme (contribution de Sœur Arlette)

Publié le par antoiniste

Ce groupe a pour but la propagation et la compréhension de l' Enseignement du Père Antoine.
Quoique l'Antoinisme soit reconnu "de guérisons", le Père Antoine nous a laissé un Enseignement de 3 livres: Enseignement, Couronnement et Développement , livres lus au Temple tous les dimanches matin et en lectures du soir dans certains Temples.
Il s'agit, ici, de faire connaître le Nouveau Spiritualisme fondé par le Père ou de permettre à ceux qui le désirent d'en approfondir le message.
L'homme, de tous temps, a voulu savoir d'où il vient et où il va: par sa Morale Pure, le Père Antoine, non seulement répond à ces questions existentielles, mais nous dévoile les secrets de la Conscience, de l'âme et de la spiritualité. Pas à pas, Il nous conduit vers la Réalité tout en nous démontrant sa connaissance profonde de l'humanité. Son Enseignement se veut universel, sans limites ni remparts : il s'adresse à tous indistinctement quelles que soient leur race, leur nationalité et leur religion. Dans l'Antoinisme, Dieu est Amour Pur, en chacun de nous.

contribution de Sœur Arlette
https://www.facebook.com/groups/1397379537131975/permalink/1781918242011434/

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L'Auréole de la Conscience (Le Messager, 15 avril 1907)

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L'Auréole de la Conscience (Le Messager, 15 avril 1907)

    M. Louis Antoine, de Jemeppe-sur-Meuse, surnommé le guérisseur, nous envoie le premier numéro d'une revue mensuelle qu'il vient de fonder pour propager l'enseignement du Nouveau Spiritualisme. Elle porte pour titre : L'Auréole de la Conscience et coûte 2 fr. par an pour la Belgique, 3 fr. pour l'étranger. Administration : 17, rue Hors Château, Liége.
    Nous lui souhaitons la bienvenue en indiquant la base de l'enseignement d'Antoine le guérisseur telle qu'il la définit sur la couverture :
     Un seul remède, dit-il, peut guérir l'humanité : La Foi ; c'est de la foi que naît l'amour : l'amour qui nous montre dans nos ennemis Dieu lui-même ; ne pas aimer ses ennemis, c'est ne pas aimer Dieu ; car c'est l'amour que nous avons pour nos ennemis qui nous rend dignes de le servir ; c'est le seul amour qui nous fait vraiment aimer, parce qu'il est pur et de vérité. „

Le Messager, 15 avril 1907

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L'Auréole de la Conscience (La Meuse, 15 avril 1907)(Belgicapress)

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L'Auréole de la Conscience (La Meuse, 15 avril 1907)(Belgicapress)

    L'Auréole de la Conscience. – Conçue sans esprit de lucre ni de parti, cette revue qui vient de paraître se propose de faire connaître au public un spiritualisme nouveau, né du contact des hommes, mis en pratique par les adeptes qui fréquentent l'école philosophique et morale, fondée par Antoine le guérisseur.
    Très éloigné du spiritualisme éclectique et trop livresque de Vlousin, l'école nouvelle professe que les paroles ne sont rien, que les actes sont tout et que ceux-ci ne tirent leur valeur que de l'intention qui les dicte.
    Entre mille preuves de dévoûment, les adeptes se sont offerts spontanément, ont quitté leur profession, leur milieu familier pour colporter la « Revue » dans toutes les provinces wallonnes et aider à répandre les enseignements dont ils avaient goûté la forte saveur.
    Quelle que soit l'opinion qu'on ait adoptée, cette œuvre, qui s'inspire du désintéressement et de la sympathie humaine, est digne de l'attention et de la bienveillance du public.

La Meuse, 15 avril 1907 (source : Belgicapress)

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Louis Antoine ressuscite les morts

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Louis Antoine ressuscite les morts

La résurrection de la fille de Jaïre, Vasili Dmitrievich

    Pierre Debouxhtay, avant d’évoquer Louis Antoine le prophète, dit (p.175-76) à propos de la résurrection des morts :

    Les guérisons « miraculeuses » ne sont pas les seuls faits extraordinaires attribués à Antoine.
    Laissons de côté la résurrection des morts, dont parlait le prospectus des Vignerons (1). Jamais, que je sache, Antoine n'a réussi ce prodige, bien que, d'après KERVYN (p. 14) il ait tenté de l'accomplir.
    « Un malade du Condroz s'en retournait, comme tous les autres malades, avec la promesse d'une prompte guérison. Malheureusement, il mourut soudain à quelques pas du temple d'Antoine. En hâte, on porte le cadavre au prophète. Celui-ci s'efforce inutilement de le ranimer. Le mort reste mort. »

(1) La dernière page de la couverture verte du Petit catéchisme spirite nous renseigne sur l'activité des Vignerons, qui « guérissent les malades, chassent les démons (mauvais esprits), ressuscitent les morts, s'entretiennent avec les disparus de ce monde, donnent gratuitement ce qui leur a été donné gratuitement ». Au moment où parut ce catéchisme il y avait « séance publique le premier dimanche de chaque mois, chez M. Louis Antoine, rue du Bois-de-Mont, à Jemeppe-sur-Meuse, à 10 heures précises du matin, et le deuxième et quatrième dimanche, chez M. Pierre Debroux, menuisier-entrepreneur, à Crotteux-Mons, à 5 heures de l'après-midi ».

 

    On peut lire l’histoire de ce pauvre malade du Condroz, Adolphe Regnier, dans les coupures de journaux (qui sont également les principales sources de Kervyn), et notamment dans La Meuse. On y lit cependant que "M. le docteur Delville, mandé immédiatement, n'a pu que constater la mort." Ce qu'omet de dire Kervyn pour discréditer le Père.
    Quant à l’activité des Vignerons du Seigneur qui « ressuscitent les morts », il s’agit d’une citation de la Bible :
    "Rendez la santé aux malades, ressuscitez les morts, guérissez les lépreux, chassez les démons. Donnez gratuitement ce que vous avez reçu gratuitement. (Evangile St-Mathieu, ch. 10, v. 8.)".
    On la retrouve dans cette autre brochure, et on comprend que « s'entretiennent avec les disparus de ce monde » explique en quelque sorte par quel moyen ils « ressuscitent les morts ». Une autre brochure, que cite Léon Souguenet, n'indique pas ce texte et la traduction espagnole du Petit catéchisme spirite ne reprend pas cette citation.

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L'Auréole de la Conscience (La Meuse, 12 avril 1907)(Belgicapress)

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L'Auréole de la Conscience (La Meuse, 12 avril 1907)(Belgicapress

    L'AUREOLE DE LA CONSCIENCE, tel est le titre d'une nouvelle revue que vient de paraître. Cette revue, fondée par Antoine le guérisseur, traitera du Nouveau spiritualisme.
    Elle se propose de divulguer les travaux d'une Ecole Philosophique et Morale qui évolue depuis de longues années et dont la base est le désintéressement ; elle s'efforcera d'introduire dans les rapports individuels et sociaux plus de fraternité et de respect.

La Meuse, 12 avril 1907 (source : Belgicapress)

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Au Pays du Spiritisme - Antoine-le-Guérisseur (Gazette de Charleroi, 20 décembre 1908)(Belgicapress)

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Au Pays du Spiritisme - Antoine-le-Guérisseur (Gazette de Charleroi, 20 décembre 1908)(Belgicapress)Au Pays du Spiritisme
ANTOINE-LE-GUERISSEUR

    C'est à Jemeppe-sur-Meuse que le spirite fameux, et surnommé Antoine-le-Guérisseur habite.
    Mérite-t-il le nom qui lui a été donné ? C'est ce dont nous avons tenu à nous rendre compte de visu, et c'est le résultat de notre visite chez lui que nous voulons exposer à nos lecteurs.
    Grâce au bienheureux Antoine, le petit village de Jemeppe-sur-Meuse est connu aux quatre coins du pays, et il est devenu de centre d'une nouvelle religion qui déjà a son temple...
    Pour me rendre chez le nouveau Messie, je n'avais guère eu besoin de me renseigner beaucoup. Une bonne femme à qui je demandai l'adresse d'Antoine parut surprise de mon ignorance.
    – Suivez ces gens, me dit-elle, ils vont sûrement chez lui...
    Et je suivis une multitude, dont le passage m'avait frappé et que j'attribuais à la célébration des funérailles d'un notable de la localité. Mais c'était le cortège habituel et journalier des visiteurs d'Antoine-le-Guérisseur.
    Sa maison est modeste, mais elle est flanquée d'un vaste bâtiment ayant tout-à-fait l'aspect d'une chapelle. A l'intérieur, tout le rez-de-chaussée est garni de bancs. Une galerie fait le tour du hall, et de chaire de vérité est adossés au fond, face à l'entrée. Les murs sont garnis d'inscriptions en grandes lettres. L'une nous fait savoir immédiatement dans quel lieu nous nous trouvons. Elle porta : Ecole professionnelle de philosophie et de morale, et elle est accompagnés d'autres inscriptions.
    J'en citerai quelques-unes : Un seul remède peut guérir l'humanité : La Foi. – C'est de la Foi que naît l'amour : l'amour qui nous montre dans nos ennemis, Dieu lui-même. Ne pas Aimer ses ennemis, c'est ne pas Aimer Dieu. Car c'est l'Amour que nous avons pour nos ennemis qui nous rend dignes de le servir. – C'est le seul amour qui nous fait vraiment aimer, parce qu'il est pur et de vérité.
    Ces maximes en valent d'autres, et développer chez son prochain l'amour du semblable n'a rien de méchant. C'est la religion d'Antoine. Donne-t-elle de bons résultats ?
    Nous sommes bien une centaine de personnes qui attendons. Quoi ? Mon voisin m'explique. A tour de rôle nous serons reçus par le Guérisseur, et il suffit pour l'approcher de se présenter à un guichet que l'on m'indique, et où un disciple d'Antoine me remet une plaque de plomb, avec un numéro. La mienne porte le numéro 410, et cela veut dire que, ce matin je suis le 410e qui s'est présenté pour voir le Guérisseur... Et je ne suis pas le dernier, à ce que je vois par les nouveaux arrivés qui viennent s'asseoir derrière moi.
    La guichetier appelle les visiteurs par le numéro qu'ils portent. On en est au 250e. Il y a du bon, j'ai le temps de bavarder.
    Mon aimable voisin m'explique que toutes ces personnes viennent pour elles-mêmes ou pour des parents malades. Lui vient pour sa fillette, qui souffre sans se plaindre. Mélancolie ou neurasthénie, il ne sait, mais on lui a dit qu'Antoine la guérirait, et il est venu.
    Une autre personne, une dame d'un certain âge, me dit qu'elle vient de Maubeuge. C'est la troisième visite qu'elle fait à Antoine : sa fille était malade, on la soignait sans arriver à un mieux. Et maintenant ? Elle est en bonne voie de guérison...
    Et que prend-elle ? Rien. Antoine prie pour elle, et il suffit qu'elle pense à lui, qu'elle espère...
    Sapristi, cela devient sérieux. Qu'est-ce que je vais bien raconter à ce saint homme ? Vais-je me déclarer malade ou journaliste ? Je prends le premier de ces deux partis, car en cherchant bien je n'ai pas difficile à me découvrir un malaise, un bobo, là...
    Le guichetier arrive à mon numéro. Je tends mon plomb, une porte s'ouvre et je me trouve en présence d'Antoine-le-Guérisseur. L'impression est bonne. Antoine a une figure de brave homme aux cheveux et à la barbe grisonnants.
    – Que désirez-vous, mon ami ? C'est pour vous que vous venez ? Qu'avez-vous ? me demande-t-il.
    Et moi de lui répondre, de bonne foi, je souffre de ceci, de cela. A bien chercher, je me suis découvert toute une collection de malaises...
    Antoine-le-Guérisseur lève les yeux au Ciel, puis il les abaisse sur moi et il me dit :
    – Espérez, je prierai pour vous. Cela ira mieux,
    – Mais, objectai-je, et mes drogues ?
    – Abandonnez-les, contentez-vous de penser à moi, cela suffira, me répond-il.
    – Et combien vous dois-je ? demandai-je pour terminer l'entretien.
    – Rien, Monsieur, dit Antoine de sa voix douce.
    Comme je n'ai pas suivi le « traitement » d'Antoine, et pour cause, je ne sais quelle peut être son efficacité.
    Mais il paraît que certains s'en trouvent bien. On cite des cas de guérison surprenante. Est-ce vrai ? Pourquoi pas, en somme, pour les malheureux qui ont la « foi », la grande, celle qui soulève les montagnes. Le zouave Jacob, dont il fut tant parlé il y a une vingtaine d'années, n'arrivait-il pas à guérir lui aussi...
    Et Lourdes, de nos jours ?...
    En tout cas, à Jemeppe-sur-Meuse, c'est un pèlerinage incessant. Antoine reçoit tous les jours de 7 heures du matin à midi, sauf le samedi et le dimanche. Ce jour, Antoine-le-Guérisseur monte en chaire pour enseigner le « Nouveau Spiritualisme »...
    Mais il se tient à la disposition du public, tous les jours et à toute heure pour les cas urgents !
    Ses « offices » sont suivis par une foule considérable, et parmi les visiteurs qui viennent à ses « consultations », on en voit de tous les coins du pays et même de l'étranger. Dame, on ne paye rien, et à ce prix on en redemande...
    Le seul bénéfice, et je ne sais si cela peut en constituer un, – il est minime en tous cas – consiste dans la publication d'une revue mensuelle, « L'Auréole de la Conscience », dont l'abonnement annuel coute deux francs. Et encore, les visiteurs ne sont pas sollicités...
    Dans cette revue, et sous forme d'entretiens, Antoine-le-Guérisseur préconise la charité, l'amour du prochain, la tolérance pour toutes les opinions, parce que, dit le Messie de Jemeppe : « La liberté et l'égalité sont inséparables de la foi ».
    Ce n'est pas si mal et surtout, cela pourrait être médité avec avantage par beaucoup.                           NEMO.

Gazette de Charleroi, 20 décembre 1908 (source : Belgicapress)

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Léandre - Antoine (Le Matin, 18 décembre 1910)(Belgicapress)

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Léandre - Antoine (Le Matin, 18 décembre 1910)(Belgicapress)ANTOINE

    A travers le village houiller, ses étroites rues tortueuses, ses raidillons montant vers les terris, le long du quai pierreux qui étreint mal la Meuse souvent rebelle, l'homme va, de son pas égal. Il est vieux déjà, ses cheveux gris seront demain tout blancs ; s'il les portait longs, en auréole, ils lui feraient une auréole de neige ; mais ils sont ras, formant sur le sommet du front ridé une petite brosse... L'homme va, de son pas égal. Il a été grand, mais l'âge l'incurve de plus en plus vers la terre, le dos se voûte, la tête s'incline. Cependant, il en impose encore ; ce n'est pas là un vieillard. L'œil, dans la face banale, type caractéristique des gens du pays, brille, a des ardeurs vivantes, et son regard est extraordinaire. Toute la force de ce grand corps s'est retirée dans ce regard, semble-t-il. Et c'est un regard à la fois d'énergie et de bonté, où le rêve passe par moments, où plus fréquemment la volonté luit. Toujours étreint dans une redingote noire fermée jusqu'au col par une seule rangée de boutons, cet homme, que ce détail seul distingue de ses concitoyens, va de son pas égal, salué à droite, à gauche, salué sans cesse, et répondant de la même inclinaison de tête sans trêve répétée, tandis que la bouche mâche de la gomme, mâche de la gomme, toujours. Très simple, ignorant de toute pose et de toute attitude, l'air d'un vieil employé bon enfant mis à la retraite et jouissant en paix de sa liberté dans le pays où il est né et où chacun l'estime, tel est cet homme, hier connu seulement de la banlieue liégeoise, aujourd'hui célèbre de par le monde.
    Il n'y a pas si longtemps que Jemeppe-sur-Meuse considérait encore Antoine comme un rebouteux sans importance. Il s'agit évidemment de la partie intelligente de la population. Car le peuple la rapidement élu comme son guérisseur, au grand dam des médecins de la localité. Aujourd'hui des instituteurs, des professeurs, des prêtres marchent derrière la bannière antoniste et exaltent le vieux bonhomme. Toute la rive mosane, Liége et le pays de l'Ourthe s'inclinent à son nom. Et nous avons vu récemment parvenir à la Chambre une pétition recouverte do 160,000 signatures, réclamant la reconnaissance du nouveau culte, Antoine est dieu.
    Une fois de plus, l'Aventure recommence ; elle recommencera de la sorte tant que la terre tournera... Et c'est comme un conte de fées, à l'usage des grands enfants.
    Il y avait une fois, dans un pays bien noir, plein de fumée âcre, de grondements de machines et d'explosions sourdes, un petit ouvrier mineur que rien ne distinguait des autres mineurs, ses frères. Et cependant, un jour, le sort voulut que ce petit mineur héritât. Une Voix lui dit : "Te voilà riche ; quitte la bure et fais tourner les tables."... Peut-être eût-il préféré faire tourner les têtes, le pauvre Antoine... Mais ce lui eût été plus difficile. Il écouta la Voix et imposa les mains à un guéridon, qui volta de la meilleure sorte. Antoine comprit son destin. Le spiritisme le hanta. Il s'installa médium, organisa des réunions, écrivit sur le papier, devant ses amis hébétés, les communications de l'au-delà. Ces choses-là, après vingt siècles de science et de civilisation, prennent encore. Antoine fit parler et écrire les morts. Ils le récompensèrent en s'incarnant en lui. Le médium épistolier devint médium à incarnations. Autour de lui, le groupe de sympathies, intéressées d'abord, bien vite respectueuses, finalement craintives, se resserra. La réputation du bonhomme se répandit. Il put alors pressentir sa gloire.
    Il la pressentit sûrement, car il se découvrit un nouveau don : l'art de guérir, que lui conféraient les Esprits. De même que les voix célestes avaient dit à Jeanne : "Arme-toi et fais sacrer ton gentil roy", les voix tabulaires lui dirent : "Va et guéris !" Et Antoine alla. Il s'approcha des malades, posa dessus ses mains comme il faisait aux tables, et la tête des malades tourna, et ils guérirent. On voit aussi cela à Lourdes ; ils crurent en Antoine comme en l'eau de la piscine sacrée, et ils se rétablirent. Deux, trois miracles de cette nature assurèrent au personnage des disciples bientôt sans nombre. Il ne dut plus quitter sa petite maison, on l'assaillit, on fit queue à sa porte. Un culte nouveau naissait. Il naissait d'autant plus vite que, contrairement à l'habitude, sa pratique ne coûtait pas un centime. Car jamais Antoine n'a reçu d'argent, jamais Antoine n'a voulu être payé. Antoine soigne et guérit par vocation et non pour gagner sa vie, sa vie modeste, indifférente au confort, au luxe, sa vie de petit Jemeppien du peuple…
    Comment Antoine guérit-il ? Allez le voir, mais prévenez-le, si vous ne voulez pas attendre une, deux heures devant son huis. Ah ! ce n'est pas une sinécure que le métier de guérisseur !... Songez qu'on vient à Antoine de partout, même de France, qu'on l'interroge par lettres, qu'il doit répondre sans répit aux questions anxieuses d'une foule... Allez le voir ; il vous recevra avec bonhomie, affabilité ; sa gloire, sa puissance ne l'ont pas grisé... Il vous regardera longuement, plongeant en vous son regard extraordinaire, et il vous dira de quoi vous souffrez, exactement le plus souvent ; car Antoine n'est pas bête, c'est un physionomiste averti, très habile ; il sait aussi faire adroitement parler et tirer des paroles apparemment les plus simples la révélation de votre mal. Il lui arrive également de vous découvrir un mal d'ailleurs inexistant ; mais c'est le propre de tous les guérisseurs. Souvent aussi, il déjoue votre ruse et vous reconduit jusqu'à son seuil en vous reprochant doucement d'être venu pour vous moquer de lui, de lui avoir fait perdre un temps précieux, qu'il eût pu consacrer à des souffrances réelles. Et cela le plus sincèrement du monde ; car Antoine est convaincu – et il faut noter cela. Les procès qui lui furent faits du chef "d'exercice illégal de l'art de guérir", et desquels il est d'ailleurs sorti victorieux, l'ont profondément affligé et indigné. Antoine remplit une mission sacrée et il ne permet pas qu'on l'assimile aux charlatans.
    D'ailleurs, les esprits l'ont récompensé de cette foi en eux. Ils lui ont conféré, outre le pouvoir guérisseur, le moyen d'enseigner. Cet ouvrier mineur, sans instruction, enseigne et écrit. Chef de religion, propageant la doctrine physique et morale des Esprits, Antoine prononce des discours, fait des sermons, rédige des opuscules. Cette merveille a renversé les suprêmes remparts de l'incrédulité. La foule grossie s'est ruée à l'entour du vieillard. Elle a réuni les fonds nécessaires ; elle a bâti un temple, là-bas, au fond du grand village noir et roux, à côté de la petite maison d'Antoine ; – elle a bâti un temple modern style, où, chaque jour, elle se presse pour écouter et voir le Maître, et l'on ne se pressait pas avec plus d'impétuosité et de foi pour écouter le Discours sur la Montagne. Dans ce temple, Antoine parle et guérit. Il impose les mains, dit : "Pensez à moi", car tout le secret de son pouvoir est là ; il faut rester en communion de pensée avec lui pour être guéri et sauvé. Antoine, qu'on a comparé justement à une pile électrique chargée de fluide guérisseur par les Esprits, communique ce fluide à ceux qui pensent à lui. Ainsi peuvent-ils se guérir à distance, par un simple acte de foi, une pensée fervente à Antoine. Evidement, dans la guérison, celui-ci fait également intervenir les Astres ; mais il leur accorde cependant moins d'importance que ses devanciers. C'est surtout le fluide qui opère.
    Quant à sa doctrine morale, elle s'inspire, comme celle du maréchal Booth, de l'évangile chrétien et des théories spirites. Aimez votre prochain, le bien c'est l'amour, la possession de Dieu récompense les bons, etc. On voit le thème. Cela, Antoine le développe congrûment dans le silence de son temple ; parfois l'orateur est un peu obscur, mais on ne saurait reprocher cela à un thaumaturge.
    Tel est Antoine, telle est sa doctrine, telle est sa puissance. On en a ri longtemps. On n'en rit plus. Vous avez lu la pétition adressée à la Chambre et signée par 160.000 antonistes, et réclamant la reconnaissance de leur culte. Ils ne demandent pas de subsides, mais l'autorisation d'élever de nouveaux temples, où ce culte sera organisé.
    "Nous avons l'honneur de vous demander de reconnaître par une loi le culte antonin, fondé à Jemeppe-sur-Meuse par Antoine le Généreux, et qui compte actuellement plusieurs centaines de milliers d'adeptes.
    "Si Antoine le Généreux et ses adeptes demandent la reconnaissance de leur culte, ce n'est pas pour obtenir des subsides ou des rémunérations pour les membres de ce culte. La religion antonine est fondée sur le désintéressement le plus complet ; Antoine le Généreux et les membres de son culte ne peuvent recevoir ni subsides ni rémunérations ; mais ils veulent assurer l'existence de leur temple de Jemeppe, lequel a coûté 100,000 francs.
    " D'autres temples vont être érigés aux frais des adeptes. La reconnaissance du culte aura pour effet de transférer la propriété des temples aux fabriques ou consistoires qui en auront la gestion matérielle. Leur existence légale sera ainsi assurée. Il n'y aura donc ni droit de mutation, ni droit de gestion à acquitter.
    "Le temple de Jemeppe est administré par un comité de neuf membres composé de signataires de cette protestation. Mais le comité n'en a pas la propriété légale. Il importe que cette propriété lui soit conférée.
    "Il est inutile que nous insistions sur le caractère si moral et si élevé de l'enseignement d'Antoine le Généreux et sur les merveilleuses guérisons, tant morales que physiques, qu'il a obtenues et obtient chaque jour.
    "Un simple examen d'un des certificats joints à cette pétition fera comprendre pourquoi nous considérons Antoine le Généreux comme un des plus grands bienfaiteurs de l'humanité qui puissent se rencontrer."
    Comme je l'ai dit, parmi les signataires de cette curieuse pétition – la plus importants qu'ait jamais reçue la Chambre, quant au nombre des signatures – on trouve des instituteurs, des professeurs d'athénée, des médecins, et jusqu'à des prêtres catholiques.
    Tous ces fidèles veulent des temples où Antoine, hebdomadairement, leur apportera sa parole et son fluide.
    Et l'on ne prévoit pas que la Chambre puisse ne pas faire bon accueil à leur demande. De sorte que le culte d'Antoine le Généreux, approuvé et reconnu, dotera notre pays d'une religion nouvelle, avant que l'instruction obligatoire lui ait été donnée.....

                                                              LÉANDRE

Le Matin, 18 décembre 1910 (source : Belgicapress)

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Culte antoiniste (La Meuse, 27 août 1910)(Belgicapress)

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Culte antoiniste (La Meuse, 27 août 1910)(Belgicapress)

CULTE ANTOINISTE
    Lecture de l'Enseignement révélé par Antoine le Guérisseur, tous les samedis, 7 heures 1/2 du soir, grande Salle de la Légia, Passage Lemonnier.

La Meuse, 27 août 1910 (source : Belgicapress)

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Revue Mensuelle de l'Enseignement du Nouveau Spiritualisme / de la Révélation, L'Auréole de la Conscience (1907-1909)

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Revue Mensuelle de l'Enseignement du Nouveau Spiritualisme / de la Révélation, L'Auréole de la Conscience

cf. la galerie d'images

    En 1905, Louis Antoine, qu'on appelle encore Maître ou Antoine le Guérisseur, fait bâtir pour son groupe spirite un temple du Nouveau Spiritualisme. Il publie alors l'Enseignement, dont il brûlera quelques années plus tard les exemplaires restants.
    La Revue Mensuelle de l'Enseignement du Nouveau Spiritualisme est fondé par Antoine le Guérisseur en avril 1908. En juin 1908, le titre fut modifié en Revue Mensuelle de l'Auréole de la Conscience. En juillet 1908, le titre devient Revue Mensuelle de la Révélation : L'Auréole de la Conscience. Il restera tel jusqu'à la fin de la revue. On la retrouve encore en 1910 faisant partie des principaux ouvrages et périodiques français et étrangers en relation avec le Fraterniste.
    La plupart des articles parus dans l'Auréole puis dans le Couronnement se retrouvent, revus et corrigés, dans l'Enseignement (édition 1910), puis dans la Révélation et le Couronnement de l’œuvre révélée. Ce qui parut dans les Unitifs sera en partie repris dans le Développement de l'Enseignement du Père.

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A New Religious Sect in Belgium (Leeds Mercury, Wednesday 14 December 1910)-cripple

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A New Religious Sect in Belgium (Leeds Mercury, Wednesday 14 December 1910)-cripple

A group of Antoinists, members of the new religious sect in Belgium.    In the chair is a cripple, who has come to seek healing.    The man in the centre is said to have been cured by Antoine of a disease of the bones.    The woman is explaining the cripple's case.    (C.N.)
Leeds Mercury, Wednesday 14 December 1910


Traduction :
   Un groupe d'Antoinistes, membres de la nouvelle secte religieuse en Belgique.    Sur la chaise se trouve un infirme, venu chercher la guérison.    L'homme au centre raconte avoir été guéri par Antoine d'une maladie des os.    La femme explique le cas de l'infirme.

 

    Ce document fait partie d'un reportage d'un journal anglais sortie de presse en décembre 1910. On peut penser que les photos ont cependant étaient prises plus tôt.

    En 2009, on voyant encore le crucifix accroché au N°16 de la rue Hulos aujourd'hui détruite.

A New Religious Sect in Belgium (Leeds Mercury, Wednesday 14 December 1910)-cripple

Rue Rousseau - juin 2009 (Google StreetView)

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