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EN 1901 DEJA, ANTOINE LE GUERISSEUR (lesoir)

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EN 1901 DEJA, ANTOINE LE GUERISSEUR

LALLEMAND, ALAIN

Jeudi 10 février 1994

En 1901 déjà, «Antoine le guérisseur»...

On ne peut manquer de rapprocher les déboires de René Thewissen de ceux d'un certain Louis-Joseph Antoine, né à Mons-Crotteux en juin 1846 et décédé en juin 1912 à Jemeppe: surnommé «Antoine le guérisseur», il donna naissance au culte antoiniste, encore considéré de nos jours comme étant d'«utilité publique» - héritage de l'initiative du ministre de la Justice de l'époque!

René Thewissen n'a évidemment aucune dimension «religieuse», mais le «père Antoine» n'en avait pas plus lorsqu'il s'installa comme guérisseur dans les dernières années du XIXe siècle, fortune faite dans les pays de l'Est.

Et le parallèle entre Thewissen version 1994 et le père Antoine, label 1900, est surprenant: lui aussi acceptait les «dons» des patients, via une cagnotte aménagée dans ce cas dans sa salle d'attente. Lui aussi guérissait par imposition des mains. Lui aussi guérissait non plus individuellement mais en masse, «à distance», tant on se pressait à sa porte. Lui aussi croyait à la réincarnation. Lui aussi devait connaître, sur plainte déposée au Parquet de la Cité ardente, les affres du palais de Justice de Liège. Il y sera condamné en 1901 - il avait 55 ans - à 60 F d'amende assortis d'un sursis de deux années: Je me livre journellement à la guérison des malades, dira-t-il au juge. Quand le patient a foi en moi, je ne me trompe jamais. Je répète que je crois fermement que je ne me trompe jamais sur la cause du mal, affirme-t-il encore. En 1907, alors qu'il a abandonné le spiritisme pour l'«antoinisme», un second procès le verra triompher cette fois.

Signalons, si cela peut rassurer M. Thewissen, que, malgré ces péripéties, il se trouvait encore, en 1910, 160.000 Belges pour signer et déposer au Parlement une pétition réclamant la reconnaissance du culte et que, lors des funérailles du Père, les rues de Jemeppe-sur-Meuse étaient noires de monde. Les tracasseries judiciaires peuvent avoir de ces effets insoupçonnés...

La carrière d'Antoine se terminera pourtant mal: il affirmait qu'il se réincarnerait trois jours après sa mort... Rien ne se produisit, ce qui valut à la fête anniversaire de son décès le nom de «fête de la désincarnation»: visiblement, le Créateur n'était pas un adepte de l'Antoine...

A. L.

source : http://archives.lesoir.be/en-1901-deja-antoine-le-guerisseur_t-19940210-Z07U6N.html

    Le journaliste est également l'auteur de Les sectes en Belgique et au Luxembourg (1994), il est le porte-drapeau des anti-sectes dans la presse. On en reconnaît ici bien le ton... et les erreurs.
    Ainsi citons Pierre Debouxhtay à propos de la résurrection de Louis Antoine trois jours après sa mort :
    " On raconte qu'après la mort du Père ses adeptes s'attendirent à sa résurrection pour le troisième jour, et que voyant qu'il ne revenait pas à la vie, ils lui piquèrent les pieds avec des épingles, allèrent même jusqu'à les lui brûler ! Faut-il voir une allusion à cette espérance dans ce passage de LA GAZETTE DE LIEGE (1-7-1912) : « Le Père n'est plus. Il est bien mort et enterré. C'est en vain que, le veillant avec un soin jaloux, ses acolytes et son conseil d'administration attendirent qu'il se réincarnât. » Que certains adeptes aient nourri cet espoir, c'est possible ; mais il me paraît difficile d'admettre que les chefs du culte l'aient partagé. S'ils avaient espéré cette résurrection, auraient-ils annoncé l'enterrement dès le 25 ? Le bruit de la résurrection d'Antoine le 3e jour puis le jour anniversaire de sa mort a couru à Jemeppe, répandu très probablement par des farceurs. Quant au traitement énergique par le fer et le feu, il semble tout à fait légendaire. M. le Dr A. Delville, qui était bourgmestre en 1912, m'a dit qu'il n'avait pas dû intervenir pour faire enterrer Antoine, il a seulement dû refuser aux antoinistes la permission d'organiser un cortège à travers toute la commune. " (Pierre Debouxhtay, p.198, note 13).

    Régis Dericquebourg le suit en disant succinctement : "On a dit que certains adeptes du 'Père' croyaient qu'il ressusciterait dans les trois jours. Il s'agit probablement d'un rumeur propagée par des gens hostiles à l'antoinisme". (p.22). Par contre, le chercheur revient plus en longueur sur un hypothétique retour du Père (p.52-56), en précisant tout de même qu'il "a existé une attente d'un second retour de Louis Antoine certes marginale dans l'antoinisme, mais néanmoins présente ainsi qu'une identification de celui-ci au Christ comme prophète du salut ultime. [...] Une telle attente a pu germer dans l'esprit de quelques adeptes antoinistes. Nous ignorons si elle existe encore. Tous les adeptes n'ont pas attendu le retour du 'Père'. Mais elle a pu correspondre à une sensibilité de l'antoinisme."

    On le voit : d'une anecdote concernant certaines croyances (le Père n'a jamais lui-même prédit quoi que ce soit), ce "journaliste" fait une vérité. C'est ce qu'on appelle en droit de la diffamation.

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Curé d'Ars et Sainte Thérèse (Eglise de Oostduinkerke, sur la côte belge)

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La dé-Création [Echap]

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HEALING CHURCH IN PARIS (The New York Times 11/09/1913)

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HEALING CHURCH IN PARIS (The New York Times 11/09/1913)HEALING CHURCH IN PARIS
Disciples of Antoine of Belgium
Consacrate a Temple.
Special Cable to Te New York Times.

PARIS, Nov. 8. -  The Antoinians now have a church in Paris, it being consecrated last Sunday by the widow of Antoine, the Belgian workman, who called himself "the Great Health of the Faithful".
    There are already five temples in Belgium in which the widow continues her husband's work of healing the sick by will power. The members of the cult, however, declare that Antoine is not dead, but only disintegrated.

The New York Times
November 9, 1913
(source : New York Times)

 

Traduction :

ÉGLISE DE GUÉRISON À PARIS
Disciples d'Antoine de Belgique
Consacrent un temple.
Câble spécial pour le New York Times.

PARIS, 8 novembre. - Les Antoiniens ont maintenant une église à Paris, elle a été consacrée dimanche dernier par la veuve d'Antoine, l'ouvrier belge, qui se faisait appeler " le Grand Guérisseur pour celui qui a la Foi ".
    Il existe déjà cinq temples en Belgique dans lesquels la veuve poursuit l'œuvre de son mari qui guérit les malades par la volonté. Les membres du culte déclarent cependant qu'Antoine n'est pas mort, mais seulement désincarné.

Le New York Times
9 novembre 1913

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The Washington Herald, Sunday, December 25, 1910 (chroniclingamerica.loc.gov)

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The Washington Herald, Sunday, December 25, 1910

            CURES EFFECTED BY ABSENT HEALER
            Belgian ex-Miner Soon Gets a Large Following.
            Faith is only requirement

            No Collections Taken, but Subscriptions for Maintenance of Church Accepted-Antoine, the "Good Father", Has Not Spoken to Any One for More Than Six Months.

    London, Dec. 24. - Some mention was made recently of Antonionism, the new religion, founded in Belgium by an ex-miner named Antoine.
    Antoine, the "Good Father", or the "Parent One", as his followers call him, is a man of sixty-five, with flowing white locks and a patriarchal beard. His followers now number 160,000, of whom 300, including his wife, the "Good Mother", are adepts.
    Antoine's home is at Jemeppe-lez-Liege. Hidden in a block of similar small houses, the prophet's dwelling is only conspicuous by the spire of his church, which adjoins it. The door of the church is also the door of the house and bears a notice: "Ring bell at night for M. Antoine".

            Uses Telephone Only.
    For three years Antoine has not left his house or garden. He lives entirely on vegetables, which he prepares himself. He sleeps little, resting for only two hours during the night, the greater part of which he spends walking in his little garden, which has electric lamps fitted up all around the walls. He never reads anything; he will not see newspaper men and only holds communication with the outside world by means of the telephone.
    He confines his healing to ceremonies in the church where the services are of the simplest description. They take place at 10 o'clock a. m. on Monday, Tuesday, Wednesday and Thursday, At 9 o'clock a. m. the congregation assembles, and an adept, M. Deregnancourt, the publisher of the sect's literature, takes his place at a desk under a raised platform. There is complete silence for half an hour, then M. Deregnancourt announces that operations will take place at certain hours on certain days, and that all who wish to be cured must have perfect faith.
    He then continues sitting perfectly still, not a muscle moving, and his watery blue eyes fixed in an unblinking stare straight before him. At the stroke of 10 every one rises and the "Parent One" enters by a side door and slowly walks up the steps to the rostrum.

            Service of Two Minutes.
    Wearing a black cassock and with his gray hair falling around his shoulders, Antoine faces the congregation for a full minute without moving or uttering a sound. He then lifts his right hand toward them and holds it thus extended for another minute. That is all. Those two minutes make the service. The "Good Father" walks slowly out, the adept remarks "Every one whose faith is strong enough must be cured", and the church empties silently. No collection is made but subscriptions are taken for maintenance of the church, which Antoine himself built himself with a legacy of $4,000.
    For six months Antoine has not spoken a word to any one. People come at all hours with all sorts of ailments and appeals. Antoine effects his cures now by deputy. His wife, or some other adepts, stands in front of the applicant, and turning her eyes upward slowly waves her hand in the air, which means that she is invoking Antoine, "the healer".

            Cures Effected by Faith.
   The patient or the patient's deputy then departs. The cure is effected, or if it is not then there a lack of faith. There is nothing to pay. The badge of the sect is "The tree of the knowledge of the sight of evil", represented by a white tree on a black background.
    One of Antoine's chief disciples is an American woman, Mrs Guillaume, who came over to be treated by him for chalky rheumatism, which compelled her to walk on crutches. She says she is now practically cured, and has herself become an adept with power to heal by faith.
    Antoine's power of second sight, says Mrs. Guillaume extends to America, for he told her that her husband had hurt his back in New York, and a week later a letter came from her daughter confirming it, and adding that he had quickly got better. This, too, was in accord with what Antoine had told her, for he had said that she need not worry about her husband, as he was "in fluidic communion" with him, and that he would soon be better.

The Washington Herald, Sunday, December 25, 1910 (page 5)

source : chroniclingamerica.loc.gov

 

Traduction :

            CURES EFFECTUÉES PAR UN GUÉRISSEUR ABSENT
            L'ex-mineur belge reçoit bientôt un grand nombre d'adeptes.
            Rien que la foi n'est exigée

            Pas de collectes, mais des abonnements pour le maintien de l'Église acceptés – Antoine, le "bon père", n'a parlé à personne depuis plus de six mois.

    Londres, le 24 décembre. – Il a été fait mention récemment de l'Antoinisme, la nouvelle religion, fondée en Belgique par un ex-mineur nommé Antoine.
    Antoine, le "Bon Père", ou le "Père", comme l'appellent ses disciples, est un homme de soixante-cinq ans, aux cheveux blancs et à la barbe patriarcale. Il compte aujourd'hui 160 000 adeptes, dont 300, dont sa femme, la "Bonne Mère", sont des adeptes.
    La maison d'Antoine est à Jemeppe-lez-Liège. Cachée dans un bloc de petites maisons similaires, la demeure du prophète n'est visible que par la flèche de son église, qui jouxte celle-ci. La porte de l'église est aussi la porte de la maison et porte une mention : "La nuit, sonnez pour M. Antoine".

            Utilise uniquement le téléphone.
    Depuis trois ans, Antoine n'a pas quitté sa maison ou son jardin. Il vit entièrement de légumes qu'il prépare lui-même. Il dort peu, ne se repose que deux heures pendant la nuit, dont la plus grande partie est consacrée à la promenade dans son petit jardin, qui est équipé de lampes électriques tout autour des murs. Il ne lit jamais rien, il ne voit pas les journalistes et ne communique avec le monde extérieur que par téléphone.
    Il limite sa méthode de guérison aux cérémonies dans l'église où les services sont de la plus simple description. Elles ont lieu à 10 heures le lundi, mardi, mercredi et jeudi, à 9 heures l'assemblée se réunit et un adepte, M. Deregnancourt, éditeur de la littérature de la secte, prend place à un bureau sous une plate-forme relevée. Il y a un silence complet pendant une demi-heure, puis M. Deregnancourt annonce que les opérations auront lieu à certaines heures certains jours, et que tous ceux qui souhaitent être guéris doivent avoir une foi parfaite.
    Il continue alors à s'asseoir parfaitement immobile, sans qu'un muscle ne bouge, et ses yeux bleu marine fixent devant lui un regard fixe qui ne clignote pas. A 10 h sonnante, tout le monde se lève et le "Père" entre par une porte latérale et monte lentement les marches jusqu'à la tribune.

            Service de deux minutes.
    Vêtu d'une soutane noire et les cheveux gris tombant sur ses épaules, Antoine fait face à l'assemblée pendant une minute entière, sans bouger ni faire de bruit. Il lève ensuite la main droite vers eux et la tient ainsi tendue pendant une autre minute. C'est tout. Ces deux minutes font le service. Le "Bon Père" sort lentement, l'adepte dit : "Quiconque a une foi assez forte doit être guéri", et l'église se vide en silence. Aucune collecte n'est faite, mais des souscriptions sont prises pour l'entretien de l'église, qu'Antoine lui-même a construite avec un legs de 4 000 $.
    Depuis six mois, Antoine n'a dit un mot à personne. Les gens viennent à toute heure avec toutes sortes de maux et d'appels. Antoine effectue ses cures maintenant par un suppléant. Sa femme, ou un autre adepte, se tient devant le demandeur, et en tournant les yeux vers le haut, fait lentement un mouvement de la main, ce qui signifie qu'elle invoque Antoine, "le guérisseur".

            Les guérisons obtenues par la foi.
   Le patient ou son adjoint s'en va ensuite. La guérison est obtenue, ou si ce n'est pas le cas, c'est qu’il y a un manque de foi. Il n'y a rien à payer. L'insigne de la secte est "L'arbre de la connaissance de la vue du mal", représenté par un arbre blanc sur fond noir.
    L'un des principaux disciples d'Antoine est une Américaine, Mme Guillaume, qui est venue se faire soigner par lui pour des rhumatismes calcaire qui l'ont contrainte à marcher avec des béquilles. Elle dit qu'elle est maintenant pratiquement guérie et qu'elle est elle-même devenue une adepte avec le pouvoir de guérir par la foi.
    Le pouvoir de seconde vue d'Antoine, dit Mme Guillaume, s'étend jusqu'en Amérique, car il lui a dit que son mari s'été fait mal au dos à New York, et une semaine plus tard une lettre de sa fille est venue le confirmer, ajoutant qu'il s'était vite remis. Cela aussi était en accord avec ce qu'Antoine lui avait dit, car il avait dit qu'elle n'avait pas à se soucier de son mari, car il était "en communion fluidique" avec lui, et qu'il irait bientôt mieux.

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The Tacoma times, Saturday, July 27, 1912

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    BRUSSELS, July 27. - The widow of Louis Antoine, the famous workman healer, who died recently at Jemeppe, announces that she will take up the leadership of the wult founded by her late husband.

The Tacoma times, Saturday, July 27, 1912 (page 8)
source : chroniclingamerica.loc.gov

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Scientology and Religion (specially Antoinism)

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    (Père) Louis-Joseph Antoine (1845-1912) was a Belgian miner who after reading the book Livre des Esprits by A. Kardec founded numerous churches, called temples, (in Belgium and also in Germany, France, Poland and countries in Africa and South America) where healing ceremonies took place. He was not a Christian. As a structural theosophist (he called himself the founder of "New Spiritualism") he was open to all forms of religious doctrines, especially from the East. His teaching: "Toute matière est illusion; le mal n'existe pas en soi mais est un produit de notre imagination. Le bonheur consiste à être dépouillé de tout désir, provoqué par la vue des formes changeantes et illusoires de la matière. De réincarnation en réincarnation, notre esprit atteindra un jour la libération." The Dictionary of Religions (University Press of France) calls this religion a sort of primitive Buddhism. His spiritual healing of the sick brought him to court in 1901 and 1907 (both the clergy and the legal medical anthorities accused him), where he, after arduous debate, was found innocent. Virtually the same happened to Mary Baker Eddy, George Fox and Emmanuel Swedenborg. Scientology has suffered similar persecution in some areas.

Christiaan Vonck, Ph. D., Rector, Faculty for Comparative Study of Religions, Antwerp, Belgium
Scientology and Religion, Freedom Publishing (Los Angeles)
source : http://www.scientologytoday.org/experts/eng/vonck01.pdf

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Paul Dubois, pionnier de la psychothérapie

Publié le par antoiniste

    Paul Charles Dubois, né le 28 novembre 1848 à La Chaux-de-Fonds en Suisse et mort le 4 novembre 1918 à Berne, est un neurologue, neuropathologiste et psychothérapeute suisse. Il est considéré comme l'un des pionniers de la psychothérapie.
    Fils et petit fils d'horlogers, il fait ses études de médecine à Berne ou il s'installe et pratique la médecine, notamment l'électrologie. Après avoir beaucoup publié sur le domaine et même avoir inventé un appareil, il se tourne vers ce qu'aujourd'hui nous appellerions la médecine psychosomatique. C'est ainsi qu'il construit sa technique psychothérapeutique sous forme d'un dialogue socratique. L'hypnose était sur le déclin, Freud allait élaborer sa théorie des névroses. Dubois était dans un sorte de middle-group de psychothérapeutes qui ne pratiquaient ni hypnose ni psychanalyse. Dans un dialogue, il cherchait à convaincre que ses patients (psychosomatiques) n'étaient pas malades. Il les examinait sur le plan somatique mais surtout et avant tout dialoguait avec eux dans un but de persuasion qui peut être vu comme une forme de suggestion. Dubois est resté éloigné de la psychanalyse qu'il connaissait et il n'est pas sûr que Freud ait eu connaissance de ses travaux. "L'homme aux loups" (Serge Pankejev) devait être initialement traité à Berne par Dubois, mais à Vienne, il a rencontré Freud, est devenu son patient et a renoncé à aller chez Dubois. Il a encore connu d'illustres patients qu'il a soignés à Berne selon un régime sévère : hospitalisation d'un mois, régime alimentaire, etc. Ce médecin pouvait faire preuve d'un acharnement thérapeutique parfois démesuré. Il s'est engagé politiquement en défendant des thèses pacifistes, et en promouvant activement la neutralité de la Suisse dans la guerre 14-18.

source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_Dubois_%28médecin%29

Pour aller plus loin :
Müller C., Paul Dubois, pionnier de la psychothérapie, Psychothérapies 2003/1, Vol. 23, p. 49-52.
Cet article est disponible en ligne à l’adresse :
http://www.cairn.info/article.php?ID_REVUE=PSYS&ID_NUMPUBLIE=PSYS_031&ID_ARTICLE=PSYS_031_0049

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Maxence van der Meersch - Partout, la ruée vers le plaisir

Publié le par antoiniste

    A mesure que passe le temps, le flot humain coule vers la facilité. Plus les loisirs, plus les facilités de vie s'accroissent, et plus l'humanité décroît. Augmenter brusquement de 20% le salaire de l'ouvrier, cela peut paraître paradoxal, mais ce n'est rien faire pour lui, et c'est parfois lui nuire. Decraemer en avait sous les yeux la preuve. Opérettes, revues, cinéma, dancings, sévissaient partout. La consommation du tabac, de l'alcool, des aliments nuisibles, croissait avec les divorces, le cime, la folie, et les recettes des Monts-de-Piété. Du même train que les salaires ou les profits, l'amoralité croissait. Partout, la ruée vers le plaisir, dans les classes bourgeoises comme dans le peuple. Une salacité sournoise montait, flattait les bas instincts, aussi bien dans le roman que dans le journal, dans les spectacles que dans la publicité. Et les conducteurs, les chefs, le patronat, précipitaient cette chute, poussaient à la production d'une abondance médiocre, bien plus qu'à celle de produits de qualité. Faux luxe, carton-pâte, grande série, article réclame... L'ère du bas de soie artificielle s'ouvrait. Et impossible de réagir. Le seul spectacle, dans une rue, un théâtre, un café, d'une humanité sans cesse avalant, suçant, dégustant, digérant absorbée dans un perpétuel souci de jouissance égoïste, empêchait Decraemer d'espérer encore en elle. Il n'était pas jusqu'au spectacle de beaucoup de chrétiens, de leur formalisme, leur égoïsme, leur inhumanité, qui n'éloignât Decraemer du christianisme. Tout cela était si facile pourtant, quand Decraemer vivait dans le rayonnement de l'abbé Sennevilliers ! Ah ! s'il avait pu toujours être dans son sillage, dans son atmosphère ! De tels hommes réhabilitent leurs semblables. Mais combien en trouve-t-on, au monde ?

Maxence van der Meersch, Invasion 14, p.521
Editions Albin Michel, Paris, 1935

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Manger (1961)

Publié le par antoiniste



Manger
    * Gilles Carle et Louis Portugais,
    * 1961,
    * 27 min 42 s

L'Amérique est un continent de carnivores... Pour les privilégiés que nous sommes, manger n'est plus une préoccupation. Certains ignorent que le jambon vient du porc! Ce documentaire signé Gilles Carle et Louis Portugais dévoilent les aspects économiques, sociologiques et culturels du système d'approvisionnement et d'alimentation d'une grande métropole.

source : http://onf.ca/film/manger

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